Demandons-nous à présent si elle est respectable, si les raisons qui l’ont fondée subsistent aujourd’hui, ou si elle est simplement une routine, un témoignage de pauvreté d’invention ou d’observation chez nos romanciers. […] Elles flattent un goût de notre époque, ces affiches, elles sont nées d’une observation psychologique, et le succès de leur propagande est dû à un reste de romantisme encore vivant dans les masses.
Mais pour apprécier cette durée, pour la soumettre à la mesure, il faut la faire remontera à sa source ; c’est là seulement qu’elle rentre dans notre puissance, en retombant sous l’observation de nos facultés. […] Dès qu’il a pénétré dans l’entendement, il l’envahit tout entier. » Ailleurs, il expose ainsi l’induction : « Les faits que l’observation laisse épars et muets, la causalité les rassemble, les enchaîne, leur prête un langage.
Mais l’analyse de tous les sentiments du cœur humain est si admirable, il y a tant de vérité dans la faiblesse du héros, tant d’esprit dans les observations, de pureté et de vigueur dans le style, que le livre se fait lire avec un plaisir infini.
L’observation morale, mêlée à l’appréciation littéraire, n’est pas tenue de suivre, d’une marche inflexible, la chaussée romaine de l’histoire.
Le portrait, la description de la personne et de la vie de la Torpille (c’est l’odieux nom de la pauvre fille perdue) accusent ces observations profondes et fines particulières à l’auteur, et respirent une complaisance amollie qui s’insinue bientôt au lecteur, si elle ne le rebute tout d’abord : c’est là un secret et comme un maléfice de ce talent, quelque peu suborneur, qui pénètre furtivement, même au cœur des femmes honnêtes, comme un docteur à privautés par l’alcôve.
Nous venons de, la lire à tête reposée, et de tâcher de nous former un avis sur cette œuvre controversée, qui résume l’observation de plusieurs années que l’auteur a données au mouvement du monde.
Une autre observation a fortifié chez les esprits timides le dégoût des études philosophiques.
On peut faire dans tous les temps sur les bons acteurs la même observation que Quintilien faisoit sur ceux qui joüoient de son temps.
Quoi qu’il en soit de cette observation, on ne sçauroit disconvenir que si la representation des tragedies est trop chargée de spectacles en Angleterre, elle n’en soit trop dénuée en France.
Douze années de l’observation des choses ne me portent qu’à affirmer, je ne dis pas tous les détails, mais l’ensemble même de mes idées à cet égard.
À cela on aurait gagné, non seulement le fond de son livre, mais la forme, — la forme, qui devient chaque jour dans le roman plus difficile, la forme, plus rare que ce qui est déjà si rare : les idées et les observations !
Non pas dans les mots ; les violences de mots sont des gestes pour suppléer à l’animation réelle de la pensée, mais ici, ce sont les sentiments dans lesquels le maître recueillait ses observations qui font voir une singulière surexcitation.
Autour de cette observation curieuse que vous rapporte Monsieur le psychologue, vous mettez un corps, vous jetez un épiderme, vous enroulez un vêtement, et le personnage s’en va devant vous par le vaste monde. […] Cependant on y peut relever, çà et là, quelques bonnes observations de détail qui ne laissent pas d’avoir une assez grande portée. […] Une fine observation de M. […] Fort bien ; mais j’ai plusieurs observations à présenter à cet égard. […] Il y a peut-être là quelque observation très juste qui est à jamais perdue.
Rien, dans ces prémisses, n’exclue les ressources de l’observation, soit psychologique de Stendhal, soit physiologique de M. […] Il y a toutefois, sur la vérité de cette loi, trois observations importantes à faire. […] Il n’y a plus alors ni talent, ni observation, il n’y a que la boue — et sa tristesse ! […] C’est le malheur de l’Art qui a voulu que Wagner fut plus musicien que poëte. — Wagner fait la synthèse des observations et des expériences dans la Fiction. […] « Elle pourrait désigner Verlaine, cette observation de M.
Heureusement pour lui, son observation, toujours vraie, reste franche et d’esprit bien français. […] Il y a de tout dans ce livre très court, même de la fantaisie, mais de la fantaisie résultant toujours d’une observation. […] La plupart de ces saynètes sont de véritables bijoux d’observation. […] Aussi son livre est-il touffu de pensées, d’observations et force-t-il à une lente lecture ; il n’est pas de ceux que l’on parcourt. […] Jules Case (chez Ollendorff), est une œuvre distinguée, un livre plein d’observation, qui mérite l’attention des délicats.
Même observation quant à l’amiral ministre. […] Certaines prétendues observations sur la formation du langage chez l’enfant sont des modèles de débilité mentale. […] Il est le gouffre éclairé, où se précipitent, pêle-mêle, les observations justes, les considérations judicieuses, les avertissements solennels, les prophéties réalisées. […] A imagination guindée, observation courte et tenue en lisière, aussi bien quant à l’introspection, presque totalement abandonnée (les pensées de Joubert sont d’une qualité fort inférieure aux maximes d’un La Rochefoucauld par exemple) que dans l’observation courante de la vie extérieure. […] Vainement oratoire et grandiloquente, ou ridiculement réduite à l’interprétation des faits d’observation, telle nous apparaît l’aspiration mentale à la sagesse (une « sagesse boursouflée ou étriquée) de 1810 à 1880.
« Nous ne nous sommes permis ces observations que pour faire sentir quelques-uns des inconvénients qu’il pourrait y avoir pour les adversaires de la philosophie à préciser davantage leurs griefs contre elle. […] Je vous ai fait une observation sur le code prussien, au sujet duquel vous aviez pris le change, — une autre au sujet de l’orientalisme des théologiens protestants, sur lequel vous preniez aussi le change58. […] Un certain jour, dès les premiers temps de son installation à la campagne, un essaim d’abeilles vint élire domicile dans le jardin et se prêter à son observation familière, comme pour fournir une suite de plaisirs et d’occupations classiques à ce fils de Virgile. […] Non que, de prime abord, je suppose la moyenne de nos lecteurs en mesure de sentir et d’apprécier les observations générales qui font ressortir l’importance du système dramatique créé en partie et suivi par Alexandre ; ils n’entendront pas très-bien non plus les observations de détail dues à Gœthe. […] Fauriel, dans son article, tint compte de ces deux observations et retira les critiques qui s’y rapportaient.
Il s’offre même ici une observation frappante. […] Malgré toutes ces observations qui ne sont que trop justes, il faut convenir que plusieurs chapitres méritent des éloges, entre autres ceux sur le christianisme et sur l’invasion des peuples du Nord. […] Avant de les réfuter, je me permettrai de faire quelques observations à ceux qui défendent son livre en l’honneur de la philosophie, et qui, dans ce moment, ne s’aperçoivent pas de leur méprise. […] Mais peut-être on ne trouvera pas la même justesse dans toutes les observations de M. de Chateaubriand, ou du moins quelques-unes ne seront admises qu’avec des restrictions nécessaires. […] L’auteur s’épuise à leur prodiguer la louange ; il multiplie les observations fines, les pensées ingénieuses, et même les sentiments délicats.
Cet étonnant amas de lectures et d’observations s’ébranle en un moment tout entier et tombe comme une montagne sur le lecteur accablé. […] Il y a plaisir à le voir marcher sous le poids de tant d’observations et de souvenirs, chargé de détails techniques et de réminiscences érudites, sans s’égarer ni se ralentir, véritable « Béhémoth littéraire », pareil à ces éléphants de guerre qui recevaient sur leur dos des tours, des hommes, des armures, des machines, et sous cet attirail couraient aussi vite qu’un cheval léger. […] Ils vivent librement, largement, au milieu des choses vivantes ; ils voient les convoitises s’agiter, s’élancer sans pudeur, sans hypocrisie, sans adoucissement, et ils les montrent telles qu’ils les voient, celui-ci aussi hardiment, quelquefois plus hardiment que les autres, étayé comme il l’est sur la vigueur et la rudesse de son tempérament d’athlète, sur l’exactitude et l’abondance extraordinaire de ses observations et de sa science. […] Ce qu’on découvre au bout de toutes les expériences pratiquées et de toutes les observations accumulées sur l’âme, c’est que la sagesse et la connaissance ne sont en l’homme que des effets et des rencontres.
Les passions de l’âme, Aristote le remarque avec toute raison, sont toujours accompagnées de certaines modifications du corps ; et de cette observation, qui est vraie et qu’eût approuvée Descartes, mais qui est incomplète, puisqu’il y a dans l’âme autre chose que des passions, que conclut Aristote ? […] Il faut avoir plus de courage, et dire que c’est mon corps que tu enterres ; et enterre-le comme il te plaira, et de la manière qui te paraîtra la plus conforme aux lois7. » Sous l’impression d’exemples si frappants, devant de si vives leçons, dont la vérité d’ailleurs pouvait être à tout instant contrôlée par l’observation même des faits, on comprend sans peine que la distinction de l’âme et du corps dut apparaître à Platon comme une sorte d’axiome incontestable. […] Le témoignage même des siècles ne serait rien ; mais l’observation attentive des faits s’élève contre Aristote, et c’est la vérité qui dépose contre lui. […] Aristote, sans engager une polémique directe, avait essayé d’étudier l’âme surtout par l’observation ordinaire et le témoignage des sens, comme tout autre objet extérieur.
Cependant deux ans plus tard, dans un rapport au roi Louis II de Bavière sur une ecole de musique allemande a Munich (Munich, 1863), Wagner aborde encore la question du théâtre idéal ; mais cette œuvre donne comme une vue d’ensemble sur tous ses travaux antérieurs, et les observations générales sur l’histoire et l’essence de l’art s’y trouvent, nombreuses. […] Analyses intéressantes de l’œuvre ; grande admiration ; observations curieuses. […] Une observation : lorsqu’il dit le « motif de la bannière », le « motif de la profonde émotion ce Sachs », M. […] Weber, sérieux, juste et avisé critique, a-t-il traduit ces essais de plaisanteries, bons mots délaissés par le Tam-Tam ; pas une observation : louanges et blâmes de collégien ; nulle intelligence de l’œuvre, ni des sujets, ni de la musique, ni des vers, ni de la représentation… L’auteur est, surtout en les derniers chapitres, favorable à Richard Wagner ; les articles sur Parsifal et la mort de Wagner laissent voir une admiration que l’auteur tâche à dissimuler par un ton badin ; il faut donc mettre son livre au rang des ouvrages pour Richard Wagner : cela importe peu.
Comme cette répétition végétative, dirai-je, pour employer les propres termes du professeur Owen, semble être un signe d’infériorité organique, l’observation précédente semble d’accord avec l’opinion généralement adoptée par les naturalistes, que les êtres placés très bas dans l’échelle naturelle sont plus variables que ceux qui sont plus élevés. […] Je crois aussi pouvoir inférer d’une observation du professeur Owen, au sujet de la longueur des bras de l’Orang-Outang, que ce naturaliste est arrivé à des conclusions analogues. […] — J’ai encore deux autres observations à faire sur la question qui nous occupe. […] Darwin nous paraît avoir tenu compte de ces observations.
Le roman d’aventures est dans les conceptions de l’esprit humain comme le roman complet, le roman d’observation supérieure ; car il y a dans l’esprit humain des choses petites à côté des choses grandes, et même il y en a beaucoup plus… Si je ne reconnaissais à Paul Féval une valeur native, si je ne retrouvais pas dans ses livres les rayons brisés d’un talent de romancier très au-dessus de son emploi, je croirais qu’il a cédé à son instinct en écrivant le roman d’aventures et qu’il est exactement de niveau avec son inspiration ; mais il est impossible de conclure ainsi quand on a lu Paul Féval. […] et pour arriver à la simplicité du plan, au rythme aisé du récit, à la concision savante, à la mesure, à l’ordre lucide, à ce fini dans l’art que Platon appelait, avec une justesse si exquise, une rondeur, Féval montre souvent de la passion vraie, de l’observation acérée, de l’invention de bon aloi. […] De toutes les facultés qui forment son talent très complexe, la première et la plus caractéristique, c’est l’observation et le sentiment de la comédie, et nous en avons été frappé il y a longtemps. Dans un des meilleurs livres qu’il ait produits (Aimée), cette observation se montra ironique et presque cruelle.
Daru, occupé des grandes affaires et portant le dur poids de l’administration des provinces conquises ou de l’approvisionnement des armées, trouvait encore le temps d’entretenir avec ses amis littérateurs de Paris, les Picard et les Andrieux, une correspondance charmante d’attention, pleine d’aménité et de conseils, il y avait là tout à côté le plus lettré des commissaires des guerres, le moins classique des auditeurs du Conseil d’État, Beyle, qui faisait provision d’observations et de malices, qui amassait toute cette jolie érudition piquante, imprévue, sans méthode, mais assez forte et abondante, avec laquelle il devait attaquer bientôt et battre en brèche le système littéraire régnant. […] Beyle abusera ainsi souvent d’une observation vraie en la poussant trop loin et en voulant la retrouver partout.
L’abbé Le Dieu n’a pas le dessein de diminuer Bossuet, mais il soumet son illustre maître à une épreuve à laquelle pas une grande figure ne résisterait ; il note jour par jour, à l’époque de la maladie dernière et du déclin, tous les actes et toutes les paroles de faiblesse qui lui échappent, jusqu’aux plaintes et doléances auxquelles on se laisse aller la nuit quand on se croit seul, et dans cette observation il porte un esprit de petitesse qui se prononce de plus en plus en avançant, un esprit bas qui n’est pas moins dangereux que ne le serait une malignité subtile. […] Le Dieu, au contraire, en s’attachant aux actions de Bossuet (et à part les mémoires écrits pour la montre), n’a fait que compromettre, sans le vouloir, cette haute figure ; il lui eût fallu pour pâture d’observation un moins noble maître.
Maine de Biran a dès l’abord une faculté heureuse qui est le principe de toute découverte et de toute observation neuve : il s’étonne de ce qui paraît tout simple à la plupart des hommes, et de ce dont l’habitude leur dissimule la complication et la merveille. […] Il compromet à tout instant le résultat de cette observation par je ne sais quoi de mou et d’incertain.
et l’observation est de d’Argenson répliquant au ministre : ces petits hommes chétifs d’apparence, et qu’on croirait énervés par le luxe, vérifient à l’instant par leur exemple ce que Voltaire disait des courtisans français dans La Henriade : La paix n’amollit point leur valeur ordinaire ; De l’ombre du repos ils volent aux hasards… Ils sortent du sein de la mollesse pour aller aux combats comme des lions. […] Ne lui demandez ni finesse ni observation : la concaténation du raisonnement lui suffit ; il vous met à la chaîne.
Au milieu de toutes leurs prévenances pour leurs nouveaux hôtes (car elle avait quelques amis de France avec elle), les Anglais faisaient leurs observations sur ce qu’on appelait la légèreté, la vivacité française, et ils ne la trouvaient pas tout à fait à la hauteur de sa réputation. […] Caillot d’un extrait du procès-verbal de la séance du 3 octobre 1793 (vieux style), constatant que notre Comité ne connaissait aucuns suspects ; — au bas duquel on a certifié « que les deux citoyennes Boufflers, en particulier, n’avaient donné aucune preuve d’incivisme ; qu’au contraire elles avaient manifesté la plus parfaite soumission aux lois. » Une autre pièce, également à décharge, présentait d’une manière avantageuse leur conduite depuis leur rentrée, et nous prouve toute la bienveillance qu’elles inspiraient : « An II, 5 germinal (25 mars 1794). — Extrait d’un tableau d’observations (en conciance) envoyé ledit jour par le Comité de surveillance d’Auteuil au Directoire du district de Franciade (Saint-Denis).
Reçue et traitée par les Anglais avec cette parfaite convenance et ce médiocre enthousiasme, Mme d’Albany le leur rendait par une observation également modérée et raisonnable. […] » Et sur son La Bruyère, on lisait : « Ce livre appartient en 1804 à la comtesse d’Albany, et elle y fait les notes d’après ses observations sur ce monde où elle a trop vécu, à l’âge de cinquante et un ans, après avoir perdu tout ce qui l’attachait à cette malheureuse vie. » Que j’aimerais à avoir sous les yeux et à étudier de près cet exemplaire-là !
Le devoir fait, la tâche remplie, l’enfant continuait de vaquer à ses rêves ; il est évident, à lire ces pages de description détaillée et comme attendrie, que l’enfance de Dominique n’est pas une fiction de l’auteur, et qu’il y a là-dessous une réalité vive et sensible, prise sur le fait et étudiée d’après nature ; on y sent l’observation de quelqu’un qui a vécu au sein de la campagne, qui a vu passer bien des fois et repasser sur sa tête le tour des saisons, qui en sait les harmonies et les moindres mystères : « Chaque saison nous ramenait ses hôtes, et chacun d’eux choisissait aussitôt ses logements, les oiseaux de printemps dans les arbres à fleurs, ceux d’automne un peu plus haut, ceux d’hiver dans les broussailles, les buissons persistants et les lauriers. […] Il y a un fait constant, et d’observation morale : le propre de la passion arrivée à son paroxysme est de n’avoir aucun scrupule.
Cette rencontre en une même compagnie de toutes les opinions et de tous les genres d’esprit vous plaira : ici le rire charmant de la comédie, le roman pur et tendre, la poésie au puissant coup d’aile ou au rythme harmonieux ; là, toute la finesse de l’observation morale, l’analyse la plus exquise des ouvrages de l’esprit, le sens profond de l’histoire. […] Vous n’aurez pas chez nous d’expériences à faire ; mais cette modeste observation que vous maltraitez si fort suffira pour vous procurer de bien douces heures.
Et chacune sert aux autres : l’observation d’une étoile suppose l’emploi d’instruments très perfectionnés, et l’aide de l’optique, de la thermologie, de l’hygrométrie, de la barologie, de l’électricité pour enregistrer certaines observations délicates, et même de la psychologie pour corriger « l’équation personnelle. » Telle est la complication de sciences que suppose une chose aussi simple que de déterminer la position d’une étoile.
Sous ce titre un peu solennel, l’auteur ne fait autre chose que donner des esquisses morales, satiriques, ingénieuses, très fines et assez justes, le résultat de ses observations quand il se promène en flâneur dans Paris. […] Michaud, contenant une relation épigrammatique des journées de Juillet, est plein de jolies observations et d’ingénieuses malices.
Cette observation préalable sur le sujet, et sur la manière dont Raynouard l’a envisagé, est très juste et le paraîtra à tous ceux qui reliront la tragédie et les preuves historiques qui y font cortège. […] [NdA] Observations sur le Roman de Rou, 1829.
Elle se tient d’ordinaire dans le cabinet, c’est-à-dire dans la chambre royale ; elle en fait son centre et s’étend le plus volontiers sur les scènes qui s’y sont présentées à son observation. […] On aura remarqué ce trait d’observation et de malice féminine, que la reine d’Angleterre n’ayant été belle que jusqu’à l’âge de vingt-deux ans, assignait involontairement ce terme à la beauté de toutes les femmes.
Un de ses amis, ou du moins une de ses connaissances, un sieur Mathier, receveur des tailles, qui était en tournée, le vient voir par hasard : Gourville s’informe auprès de lui du détail et du chiffre de la recette ; il prend ses mesures : « Je me proposai, dit-il naïvement, de profiter de l’occasion que ma bonne fortune m’envoyait, et, laissant passer quelques jours pour donner le temps à la recette d’augmenter, je fis observer sa marche. » Le résultat de cette observation, c’est qu’un soir il arrive avec six hommes armés dans le lieu où M. […] Tout lui est une occasion d’observations, d’affaires et de profits qu’il imagine pour les autres comme pour lui.
Qu’on me pardonne cette seule observation sur le ménage de Courier ; mais le ton des lettres qu’on a publiées de lui à sa femme, autoriserait seul la remarque. […] je vous le dis : ce sont les gens de cour, Dont l’imaginative enfante chaque jour Ces merveilleux conseils… Cette observation, que je dois à l’un de mes lecteurs, est très vraie, et j’avais noté moi-même, chemin faisant, des vers qui sont tout poétiques : J’abandonnai des lieux si chers à mon enfance.
Necker, on le verra, possédait à un haut degré cette finesse et presque ce raffinement d’observation, qui faisait de lui un homme très spirituel ; on se demande seulement si c’est là un des traits qui devaient se relever avec tant de soin dans un portrait de Colbert. […] Bon de cœur, mais dédaigneux et peu indulgent d’esprit, très subtil et très nuancé d’observation, il avait beaucoup réfléchi sur les sots dont, selon lui, la race foisonne en cet univers.
Constamment construits par un minutieux détaillement de faits, d’anecdotes, d’observations, de notes prises sur les lieux, et de spectacles réellement vus, ils tendent à donner de la vie une image adéquate, aussi complexe, aussi variée, abondante en contrastes, sans que le choix, l’idéal personnel de l’auteur restreigne le rayon de son observation et résume la vie et les âmes en des extraits fragmentaires.
Aussi ne faisons-nous ici qu’ajouter nos observations aux nombreux travaux que cette nouvelle conception a suscités. […] Si l’on ne veut pas fausser le résultat d’une pareille observation, il faut respecter la réalité.
Or, dans le système en mouvement où je me trouve, je rapporte mes observations à des axes O′ X′, O′ Y′, O′ Z′ que ce système entraîne avec lui, et c’est par ses distances x′, y′, z′ aux trois plans se coupant selon ces lignes qu’est défini à mes yeux tout point de mon système. Puisque c’est de ton point de vue, immobile, que doit se construire la représentation globale du Tout, il faut que je trouve moyen de rapporter mes observations à tes axes OX, OY, OZ, ou, en d’autres termes, que j’établisse une fois pour toutes des formules au moyen desquelles je pourrai, connaissant x′, y′ et z′, calculer x, y et z.
Observation sur la liberté de l’enseignement.
Comme nous lui en faisions un jour l’observation, il nous répondit par l’explication que nous venons de donner, et qui du reste n’était pas un mystère.
Le malheur est que cette fausse vue, cette erreur d’observation et de jugement, combinée chez beaucoup d’hommes publics avec les intérêts et l’amour-propre, peut avoir pour conséquences pratiques d’entraver le libre et prompt développement des principes émis en lumière en juillet.
Il avance, il se développe, il compose son dessein ; il agrandit chaque jour l’horizon distinct de ses observations et y jette des lumières inattendues ; il rallie sur sa route tous les résultats mémorables qu’y ont déposés les penseurs, les réformateurs, dont il consulte et interprète la sagesse.
Nous savons de quelle triple origine les naturalistes durent extraire les matériaux premiers de leurs observations.
Une très grande simplicité dans le caractère de vos parents, ou une supériorité si marquée, que leurs enfants soient heureux d’entretenir avec eux plutôt un culte qu’une liaison, peuvent détruire ces observations, mais c’est aux situations les plus communes qu’elles s’appliquent.