que direz-vous donc de la mémoire humaine, Immense Josaphat, où les siècles mêlés S’assemblent en congrès, dès qu’ils sont appelés ; Et non pas seulement les hommes ou leur cendre, Mais où viennent aussi se grouper et se rendre Les empires défunts, les forêts, les cités, Et des fleuves taris les Ilots ressuscités, Et des océans morts les flottes vagabondes, Et non pas seulement la terre, mais les mondes ? […] Mais n’y a-t-il pas dans cette poésie antithétique, dure, noueuse, qui heurte, dans un rapprochement si imprévu, l’idée de la vallée de Josaphat contenant le monde ressuscité à la fin des temps et l’idée du champ de la mémoire contenant aussi l’univers et son passé dans la tête de chaque homme en particulier, n’y a-t-il pas quelque chose de cherché, d’efforcé, d’insolite, qui sent l’alchimie d’un cerveau plus ou moins puissant, mais qui n’est pas l’originalité franche des grands poètes, — qui n’est pas le sang pur et si facilement jaillissant de la véritable originalité ?
Ma mémoire avait beau être fraîche et fidèle. […] Ce sont les Mémoires, M. […] Qu’on lise le préambule des Mémoires du Diable. […] C’est pourquoi, m’aidant de l’édition définitive de ses Mémoires, donnée par le savant M. […] Le mémoire qu’il a écrit pour le Régent en mai 1717, est l’expression très nette de cette inquiétude.
Puisque la victime est innocente, elle a cette consolation suprême d’être sûre aujourd’hui que « la vérité est en marche » et qu’à sa mémoire au moins la justice sera rendue. […] Mais vivre, malheureux, c’est sonner dans la mémoire des hommes, et, pour sonner, il faut bien que quelqu’un attache le grelot.. […] Vivre dans la mémoire de la postérité, c’est laisser un nom qui voltige comme une âme, petit souffle léger, sur les lèvres des hommes et des femmes. […] Voici une strophe que j’ai placée dans ma mémoire. […] L’âge, de siècle en siècle, aura de vous mémoire.
C’est une illusion qu’a pu faire à vos auditeurs votre incomparable mémoire. […] Mais reléguer au second un homme doué, au degré où vous l’êtes, de mémoire, d’esprit, et de jugement, je ne puis m’y résoudre. […] Je ne trouve pas son nom dans ma mémoire, probablement parce qu’il n’a rien fait ni dit pour l’y mettre. […] On demandait à l’un d’eux, M. de Peyronnet (si j’ai bonne mémoire), qui avait refusé d’abord de souscrire aux ordonnances de Juillet, pourquoi il avait fini par les signer. […] Aussi ai-je besoin, pour la paix de ma conscience, d’expliquer à ceux qui veulent bien prendre quelque intérêt à ma mémoire, comment il m’est arrivé, non pas de jouir de cette immunité, mais de la subir.
Taine, à choisir, pour élever un bien modeste monument à sa grande mémoire, ce coin retiré de Paris. […] D’un bout à l’autre des Mémoires de Bülow, cette Allemagne bismarckienne apparaît comme le pays de la discipline militaire. […] Le mot de mémoires n’eût pas convenu, et M. […] Son livre ne rentre en effet dans aucun des genres entre lesquels se rangent d’habitude les mémoires. […] Une seconde catégorie de mémoires, ceux des témoins qui n’ont pas été acteurs, méritera-t-elle confiance plus entière ?
Restent les Mémoires sur les Grands Jours d’Auvergne, les Oraisons funèbres, et enfin la Correspondance. On a trop loué les Mémoires sur les Grands Jours d’Auvergne. […] Or voilà, monsieur, le malheur que je redoute le plus, aimant cent fois mieux que mon livre soit anéanti que mis dans un état à déshonorer ma mémoire. […] Ses soupçons le reprennent, il compose un Mémoire des conditions auxquelles ou on l’imprimera plus vite, ou on lui rendra son Émile, et M. de Malesherbes lit son Mémoire, et il le communique à la maréchale, et on délibère ensemble sur la conduite qu’on fera tenir à Rousseau. […] Une exclamation de Mme du Deffand me revient tout à point en mémoire : « Ah !
Ses Mémoires, qu’il composa à la Bastille, ne sont lus à présent que par ceux qui aiment les dates & les gasconnades.
Je veux mourir s’il en reste la moindre trace dans ma mémoire.
Jules de Prémaray, ayant à prononcer l’éloge funèbre de Jules Lorin, de regrettable mémoire, l’appelle, dans son dernier feuilleton, « un rêveur charmant et mort ». […] Il me semble pourtant, — et la chose ne date pas de si loin pour que j’en aie perdu la mémoire, — que Berlioz chantait une autre gamme, le soir de la réouverture de l’Opéra. […] Notons, pour mémoire, que M. […] Et pourtant, si ma mémoire ne m’abuse, je crois me souvenir que l’écrivain de la Revue contemporaine se serait confessé d’avoir, dans son extrême jeunesse, sacrifié à l’idolâtrie romantique. […] Soyons francs : cette sortie passionnée et dépassant le but ; si peu justifiée par le ton incolore des Mémoires, accuse un mobile, un grief préexistant à leur publication.
Les Mémoires que nous avons de lui peuvent être plus utiles aux Ministres qu’aux Littérateurs.
Challe Je n’ai pas mémoire d’avoir vu ni un Saint Hippolite dans la prison, ni un Domine non sum dignus, ni une Lucrece présentant le poignard à Brutus, ni les autres tableaux de Challe.
Il a laissé des Mémoires, qui ont eu le sort commun à bien des Ouvrages de cette nature.
… Ô temps heureux où le parterre était composé presque en entier d’une jeunesse passionnée et studieuse, dont la mémoire était ornée d’avance de tous les beaux vers de Racine et de Voltaire ; d’une jeunesse qui ne se rendait au théâtre que pour y compléter le charme de ses lectures !
Il faut prendre garde aux vers qui sont dans toutes les mémoires et tâcher de les avoir dans la sienne. […] Le Mémoire, à-propos en vers, de M. […] Donc, à mon sentiment, il y eut trois causes à la disgrâce de Racine : le mémoire sur les misères du peuple ; — le mémoire pour lui, — et le jansénisme ; mais cela n’empêche pas que le mémoire sur les misères du peuple ait existé et soit une des trois causes. […] On n’écrivait ses mémoires que quand on avait été mêlé à des événements historiques. […] J’ai pris soin et j’ai pris plaisir à le remettre un-petit moment en mémoire.
Une maniere franche & naturelle de raconter, un style net & souvent élégant, des idées vives, des expressions toujours justes, ont fait la fortune de ses Mémoires, dont les événemens intéressent moins, par leur importance, que par le ton piquant avec lequel ils sont racontés.
Et, comme les data de l’expérience ne sont que les matériaux de la pensée proprement dite, laquelle commence avec la production des idées nouvelles, on peut dire que les images-signes, suffisantes pour le fonctionnement de la mémoire, sont dans les œuvres de l’entendement, quand elles y subsistent, des impuretés gênantes, qui témoignent d’une élaboration incomplète des matériaux de la pensée. […] Dans le Péri mnèmès (De la mémoire et de la réminiscence, 1, 449b31), Aristote, renvoyant au De Anima, dit « il n’est pas possible de penser sans image » (noein ouk estin aneu phantasmatos » (trad. […] XII, 1877, p. 77.] — De Cardaillac, lui aussi, exagère l’influence de la parole sur la mémoire ; mais, en vrai psychologue, il expose des faits incontestables plutôt qu’il ne proclame une nécessité (p. 270 et suiv., 332, 341) ; il admet qu’il existe une mémoire spéciale des idées ; alors « ce sont les idées qui rappellent les mots », et, même dans la mémoire des mots, le souvenir de l’idée aide le souvenir du mot, car « on redit plus exactement ce que l’on comprend que ce que l’on ne comprend pas » (p. 291-292). […] Ainsi Joubert (Pensées, p. 49) : « Notre esprit a plus de pensées que notre mémoire ne peut en retenir… Il y a pour l’âme une foule d’éclairs auxquels elle prend peu de part ; ils la traversent et l’illuminent avec tant de rapidité qu’elle en perd le souvenir. […] Chevreul a exposé cette théorie dans la Revue des Deux-Mondes en 1833, dans un ouvrage spécial (De la baguette divinatoire, du pendule explorateur et des tables tournantes) en 1854, enfin dans le tome XXXIX (1877) des Mémoires de l’Académie des sciences. — Cf.
On a encore de lui différens Mémoires insérés dans ceux de l’Académie des Sciences ; ils ont pour objet l’Histoire Naturelle, & principalement celle des Plantes, dont il paroît que M.
Ses Mémoires d’Espagne sont pleins de faussetés & d’injustice, dans ce qui a rapport à l’histoire & aux mœurs de cette Nation.
On la trouve dans le premier tome des Mémoires du Regne de ce Prince.
Ses Dissertations insérées dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, sont plus propres à le faire regarder comme un sage Erudit & un bon Littérateur.
On lui doit, si toutefois c’est une obligation, la Conclusion ou cinquieme Partie de l’Astrée, composée d’après les Mémoires qu’il trouva dans les papiers de M. d’Urfé dont il étoit Secrétaire.
De tous les Voyageurs qui ont écrit sur les pays qu’ils ont parcourus, il n’en est pas dont les Mémoires soient plus curieux.
On voit, par la lecture de ses Mémoires, mis son nom à ses Ouvrages, n’est pas moins connu des Gens de Lettres.
Il a laissé des Mémoires & une Histoire de ses Négociations à Francfort.
Visclede, [Antoine-Louis Chaalmond de la] Secrétaire perpétuel de l’Académie de Marseille, né à Tarascon en 1692, mort à Marseille en 1760 ; Bel-Esprit de Province, dont le nom, quoiqu’inscrit sur le Registre triomphal de presque toutes les Académies littéraires de France, n’a pu l’être au Temple de Mémoire.
d’] Abbé, né à Vienne en Dauphiné, est connu par de nouveaux Mémoires d’Histoire, de Critique & de Littérature ; compilation où l’on trouve des choses curieuses parmi un grand nombre de fort inutiles.
— On rencontre des hommes si bassement attachés à la religion d’une mémoire célèbre, qu’ils vous font l’effet de laquais d’une immortalité. […] Demandes, Lettres, Pétitions, Mémoires, Copies simples et de luxe, Généalogies illustrées. […] Toujours l’immense et bavarde mémoire de Sainte-Beuve. […] Sa mémoire vacillante, sa parole bégayante et à demi paralysée, cherchent à se rattacher à nous par d’aimables caresses de sa vieille pensée. […] Les maisons de ce temps durent si peu, gardent si peu longtemps la mémoire de ceux qui y ont vécu !
Ses Poëmes, ses Comédies, ses Poésies diverses, ses Observations, ses Mémoires, ses Histoires, ses Testamens politiques, ses Dialogues, ses Lettres, ses Romans, ses Nouvelles, ses Contes, ses Calendriers, Ouvrages presque tous infectés de l’esprit de satire & du poison de la haine, peuvent être comparés à ces nuées d’infectes éphémères, qui piquent un moment & ne vivent qu’un jour.
Ses Mémoires sont écrits sans ordre, & avec une negligence qui annonce plus l’aisance naturelle aux personnes de son rang, que de talent pour écrire.
Madame Elie de Beaumont est femme du célebre Avocat de ce nom, connu par son zele & ses Mémoires dans l’affaire des Calas.
Il a laisse des Mémoires & des Négociations, que le Cardinal de Richelieu appeloit son Bréviaire, & qu’on peut lire encore aujourd’hui avec plaisir, quoique le style en soit suranné.
M. de Lisle eut deux fils, Guillaume de Lisle, Membre de l’Académie des Sciences, premier Géographe du Roi, & Nicolas de Lisle, dont les excellens Mémoires sur des objets d’Astronomie & de Mathématique sont recherchés dans les Recueils de l’Académie des Sciences.
On sent combien il faut se défier de ces sortes de Mémoires.
En parcourant les pages heureuses de ce petit volume, on reconnaît que l’auteur appartient à la famille littéraire de Brizeux, de Charles Dovalle et d’Hégésippe Moreau, dont les vers discrètement émus chantent longtemps dans la mémoire.
L’Académie de Metz couronna en 1776 son Mémoire sur la Vigne, où les Cultivateurs peuvent puiser des lumieres d’autant plus sûres, que les observations de l’Auteur sont toutes fondées sur l’expérience.
Le Recueil de ses Mémoires offre une diversité de causes intéressantes, bien présentées, & sur-tout un style noble, facile, élégant, propre à servir quelquefois de modele à la plupart des Avocats de la Capitale, quoique M.
Plusieurs de ses Dissertations, insérées dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, intéressent par l’utilité & le plaisir qu’on trouve à les lire ; il a su y répandre des recherches lumineuses, une critique saine, des réflexions utiles, une méthode & une clarté qui instruisent le Lecteur, sans lui faire acheter l’instruction par l’ennui.
Depuis les Mémoires de Saint-Simon, qui ne s’attendait guère, le noble duc, à ces ovations finales de vaudeville (s’il l’avait su, de colère il en aurait suffoqué), jusqu’à ce qu’on appelle les Mémoires du duc de Richelieu et contre lesquels s’élevait si moralement Chamfort, plus que rongé pourtant des mêmes vices ; dans toutes ces pages on taille aujourd’hui à plaisir, on découpe des sujets romanesques ou galants, on prend le fait, on invente le dialogue : ici serait l’écueil si le théâtre n’avait pas ses franchises à part, si ceux qui écoutent étaient les mêmes tant soit peu que ceux qui ont vécu alors ou qui ont vu ce monde finissant.
. — Mémoires d’un médecin (1846-1848). — De Paris à Cadix (1848). — Le Véloce ou Alger, Tanger et Tunis (1848). — Dix ans plus tard ou Le Vicomte de Bragelonne (1848-1850). — Les Quarante-Cinq (1848). — Les Mille et Un Fantômes (1849) […] — Mes mémoires (1852-1854). — Un Gil Blas en Californie (1852). — Isaac Laquedem (1852). — Ange Pitou (1853). — La Comtesse de Charny (1853-1855)
Qu’on lise les Mémoires de sa vie ; on y applaudira à la générosité de ses bienfaits, répandus sur les Littérateurs qu’il se croyoit obligé d’attaquer dans ses Ecrits ; on y apprendra qu’il a été le bienfaiteur de Liniere, qui ne cessoit de déclamer contre lui ; qu’il donna des secours à Cassandre, dont il estimoit peu les talens ; qu’il se réconcilia avec Perrault, en oubliant ses calomnies ; qu’il rendit justice à Boursault, en reconnoissant son mérite qu’il avoit trop méconnu ; qu’il conserva au célebre Patru sa Bibliotheque, en l’achetant plus cher qu’il ne vouloit la vendre, & en lui en laissant la jouissance ; qu’il osa refuser le paiement de la pension que lui faisoit Louis XIV, en disant à ce Prince, qu’il seroit honteux pour lui de la recevoir, tandis que Corneille, qui venoit de perdre la sienne, par la mort de Colbert, se verroit privé de ses bienfaits : ce qui valut à ce dernier un présent de deux cents louis ; qu’il eut un grand nombre d’amis dans les rangs les plus élevés, comme parmi les plus célebres Littérateurs de son temps, & qu’il les conserva toute sa vie. […] Il avoit composé aussi un Recueil d’Epigrammes, & l’on prétend que c’en eût été une cruelle contre sa mémoire que de les faire paroître.
En voici un exemple qui s’offre à notre mémoire. […] On désireroit seulement qu’il eût été moins prolixe dans cet Ouvrage ; défaut qu’il n’a pas plus évité dans ses excellentes Remarques sur les Tragédies de son pere, que dans les Mémoires qu’il a publiés pour servir à l’Histoire de la Vie de cet illustre Poëte.
Oui, vraiment, cette écritoire, ce petit objet de la vie usuelle, a été fabriqué par un vassal du prince Akao, par un de ces quarante-sept héros qui se vouèrent à la mort pour venger leur seigneur et maître, par un de ces hommes dont la mémoire est devenue une sorte de religion au Japon, en ce pays, adorateur du sublime, et qui, au dire d’Hayashi, n’accueille et n’aime de toute notre littérature européenne que les drames de Shakespeare et la tragédie du CID, de Corneille. […] Puis comme Hayashi cherchait dans sa mémoire, s’il connaissait quelque détail biographique sur Otaka, ses yeux s’arrêtant sur la demi-page de caractères gravés au-dessus du guerrier, il s’écria : « Mais sa biographie… la voici !
L’imagination, dans l’auteur de tant d’éblouissants feuilletons écrits pendant trente ans, toutes les semaines, s’avivait et se renouvelait de la plus opulente mémoire qui ait jamais puisé au torrent de toutes les littératures… On peut dire de la mémoire de Saint-Victor ce qu’on dit de certains riches, écrasants de richesses, « qu’ils ne connaissent pas leur fortune » Chaque semaine de ces trente ans d’éblouissement dont je viens de parler, on s’attendait à l’épuisement de la sienne.
Ils n’ont pas de Plombs, ils n’ont pas de Spielberg, du moins en ce moment… et d’ailleurs Pellico n’est plus ; mais ils sauront bien déterrer sa mémoire, pour la frapper et l’insulter. […] Pour eux, en effet, par ces lettres, Silvio Pellico aura trahi sa propre mémoire, cette gloire qu’ils lui avaient faite de leurs mains !
Sa vie eût été différente, et sa gloire, dans la mémoire des hommes, serait mieux que ce trait de feu qui l’a traversée, mais qui a passé, et que le but de cette Correspondance est de raviver. […] C’est à Paris, en effet, que cet Italien, naturalisé Français par un langage aussi étonnant pour un étranger que celui d’Hamilton (dans les Mémoires de Gramont), publia son fameux livre dialogué sur les blés, que Voltaire appela du Platon égayé par Molière, et qui fricassa les économistes balourds de ce temps dans la poêle à frire de la plaisanterie, chauffée avec cette verve qui faisait penser Catherine II au Vésuve, quand elle lisait Galiani !
Ils n’ont pas de Plombs, ils n’ont pas de Spielberg, du moins en ce moment… Et d’ailleurs Pellico n’est plus ; mais ils sauront bien déterrer sa mémoire, pour la frapper et l’insulter. […] Pour eux, en effet, par ces lettres, Silvio Pellico aura trahi sa propre mémoire, cette gloire qu’ils lui avaient faite de leurs mains !
C’est un observateur, c’est un moraliste, c’est un inventeur à tout autre titre qu’au titre de poète, c’est un historien, c’est un romancier, c’est enfin un de ces esprits marqués du caractère essentiellement moderne, qui ont fait vibrer sous leur main un grand nombre de faits, de sentiments et d’idées, et chez qui l’imagination est devenue encyclopédique comme la mémoire. […] Il faudrait citer tout le poème, mais je n’ai voulu que le rappeler, par ces vers inouïs, à ceux qui l’ont depuis trente ans dans la mémoire.