Quel journal ouvrirons-nous sans y voir leur signature ? […] Aujourd’hui, ces messieurs envoient aux journaux de province des articles aussi bien payés qu’à Paris. […] On rédigera les journaux à coups de dépêches venues des quatre parties du monde. […] Le journal de cette agonie d’amour est, dit-on, une des plus belles choses qu’on puisse lire. […] On dirait un fait-divers de journal.
— « L’art, c’est la tricherie de la réalité pure, — lisais-je dernièrement dans le journal l’Artiste. — Cette innocente tricherie a été mise en œuvre par les plus grands artistes, parce qu’elle a pour résultat d’être plus vraie que la vérité. […] C’est par erreur que, dans le livret du palais des Beaux-Arts, il m’est assigné un maître : déjà une fois j’ai constaté et rectifié cette erreur par la voie des journaux ; c’était durant l’exposition de 1853. […] S’il me fallait d’autres illustres exemples, je n’aurais qu’à ouvrir le premier volume venu de critique, car, aujourd’hui, il est de mode de réimprimer en volume les inutilités hebdomadaires qui se publient dans les journaux. […] Les bavardages, les commentaires, les critiques de journaux, les amis et les ennemis, viennent ensuite troubler le cerveau à tel point, qu’il est difficile de retrouver la pensée dans sa pureté première : mais au-dessus de l’impression, je mets les travaux mystérieux du temps, qui démolit une œuvre ou la restaure. […] La révolution de février a eu à se reprocher entre autres crimes celui de couper en deux dans le Journal des Débats le François le Champi de Mme Sand.
Bonsoir le plaisir de cette nuit, et, les nerfs montés, il nous vient des idées d’exil volontaire, et la tentation d’aller fonder en Belgique un journal, où nous montrerons aux gouvernants du moment, que nous avons certaines qualités de pamphlétaires. […] Sans goût littéraire, mais fureteur sagace, intelligemment curieux, le seul homme, à l’heure présente, qui dans la presse soit un chroniqueur un peu universel, un peu informé de ce qui court, de ce qui se dit, de ce qui se fait, le seul ayant des oreilles autre part que dans le café du Helder et dans le petit monde des lettres, sur la pointe du pied, à la porte entrebâillée du monde, et de tous les mondes, du monde des filles au monde de la diplomatie, écoutant, pompant, aspirant ce journal de la vie contemporaine qui n’est nulle part imprimé, à la piste de tous les moyens d’information, ayant essayé par exemple, nous dit-il, de donner des dîners où il faisait asseoir toutes les professions à sa table, espérant que chaque spécialité se confesserait à l’autre, et que toute l’histoire intime et secrète de Paris débonderait au dessert, de la bouche du banquier, du médecin, de l’homme de lettres, de l’homme de loi. […] » Et c’est un convive qui compare Aubryet à un chat dans un courant électrique ; et c’est un autre qui, énumérant les journaux en possession des juifs, La Presse, Le Constitutionnel, les Débats, Le Courrier de Paris, déclare que la littérature est déjà domestiquée par eux.
Il m’a toujours semblé un écrivain du Journal des Débats comme on en élève dans ce clapier, très digne d’aller entre Saint-Marc Girardin par en haut et M. […] C’est au Journal des Débats, du reste, qu’il glissa les premières impiétés, tortueuses et aplaties, de cette plume qui a parfois les grâces rampantes de la couleuvre, et il était bien là, sous ces voûtes basses où personne, pas même les vipères, si elle avaient la fantaisie de se mettre sur leurs queues, ne pourraient s’élever. […] Même au Journal des savants, l’a-t-on discuté ?
Voyez les auteurs qui font les grands romans pour petits journaux. […] Hommes ou femmes, ils ont le droit de rêver, de regretter, de s’analyser eux-mêmes, d’écrire des lettres sans nombre, de tenir un journal sans fin de leurs pensées et de leurs sentiments. […] Pensez donc : visiter les premières maisons de modes et aussi les petites, à Paris et en province ; interroger la patronne, pénétrer dans les ateliers et surprendre les employées au milieu du travail, groupées au naturel, lasses, nerveuses, attentives, bavardant, honteuses d’être vues avec leurs manches de lustrine, douces, moqueuses ou hardies ; se faire présenter à mademoiselle Irma, qui est apprêteuse et cause très volontiers de son métier ; à l’artiste mademoiselle Mathilde, qui invente les plus jolis chapeaux de Paris, et manie les plumes et les rubans comme un poète les rimes riches ; tenir entre ses mains de petits cahiers de jeunes filles disparues, qui n’ont laissé après elles que de pauvres petites idées de luxe qui sont déjà passées de mode et ces quelques feuilles de journal souvent banales, souvent charmantes, avec des blancs, des endroits tout froissés et quelquefois des traces de larmes ; n’est-ce pas de quoi s’émouvoir, et sourire, et prendre pitié ?
Études littéraires, volumes de critique, journal, supplément de journal, brochure, tout sert également à M. […] On en pourrait trouver la preuve jusque dans les faits divers de la troisième page des journaux, qui n’ont pas cependant pour mandat de rapporter surtout les belles actions.
Je devins, à cause de lui, un lecteur fidèle du journal la Justice. […] Il fit ce qu’on appelle, dans l’argot du métier, la « cuisine » de ce journal. […] Le lendemain, ils se jettent sur les journaux afin d’y voir leur nom imprimé. […] Cité tous les matins dans les notes mondaines des journaux. […] Les journaux disent qu’il y a de bonnes terres dans le Yellowstone.
Pour peu que les évêques et leurs journaux consentissent à se taire, ils ne manqueraient pas d’avocats pour plaider leur cause et même leur droit.
Les comédies d’Athènes servaient, comme les journaux de France, au nivellement démocratique, avec cette différence, que la représentation d’une comédie remplie de personnalités contre un homme vivant, est un genre d’attaque, auquel de nos jours aucun nom considéré ne pourrait résister.
De nombreux articles, en effet, et des contes, qu’il écrivit et publia dans des journaux et dans des revues, demeurent épars.
mon cher, vous avez eu tort… ce pauvre Daudet… non, il ne faut pas…. » Mais, cette fois, j’ai regardé d’abord comment procédait l’ami Coppée dans le premier-Paris-réclame du Journal.
Gavarni, en effet, fut toujours très écrivassier de ses impressions, de ses sensations, de ses aventures psychologiques, et, sauf les dernières années de sa vieillesse, où le philosophe ne formule plus sur ses journaux que des pensées, — toute sa vie, il l’a écrite.
Tant que l’exemple ne sera pas donné par cinq ou six revues et journaux importants, tout particularisme « ortografique » ne serait qu’une manifestation gênante et inutile.
J’ai puisé dans tous les Livres de critique, dans les Journaux, dans les Observations, dans les Jugemens littéraires ; mais j’ai très rarement cité mes autorités.
La propagation des lumières, la foule innombrable d’écrits, les journaux, les commentaires sur les grands écrivains, les extraits, les dissertations critiques ont formé un dictionnaire général d’idées, de résultats, de jugements où chacun peut trouver à s’assortir et puiser la matière d’un ouvrage, en changeant, décomposant, délayant. […] [NdA] On ne le pouvait dans un journal, je le puis dans un livre. — On lit dans les Considérations sur l’esprit et les mœurs de M. de Meilhan, à propos des femmes célèbres par leur galanterie, qui n’ont jamais eu pour amant leur égal et qui cherchent l’éclat par des choix disproportionnés : « Un mari disait à sa femme : Je vous permets tout, hors les princes et les laquais.
Les journaux de Paris vous auront quelquefois rappelé mon nom, en m’érigeant bien gratuitement en hérésiarque littéraire. […] » Pour Guillaume Favre le bonheur n’était point si court qu’un brûlant été, ni si passager qu’un jour d’orage ; il sut le fixer autant qu’on le peut ici-bas, et il se serait plu sans nul doute à répéter et à s’appliquer à lui-même, s’il l’avait connue, cette page riante et modérée que je lisais dernièrement dans le journal familier d’un homme de son âge, et qui y est inscrite sous ce titre assez naïf, Le Paradis sur terre 42 : En faisant ce matin, de bonne heure, une promenade agréable et par le temps le plus délicieux, respirant l’air le plus pur et admirant la tranquille et paisible gaieté du paysage, je me disais : Un homme de Moyen Âge, jouissant d’une bonne santé et d’une fortune un peu au-dessus de ses besoins stricts, et par là dans une situation sociale indépendante, pouvant se donner le séjour de la campagne en été, celui d’une grande ville en hiver, ayant quelque goût pour la littérature et les beaux-arts, usant de tous ces avantages qui peuvent cependant se trouver réunis assez facilement, et les appréciant avec un peu de philosophie, ne pourrait-il pas dire qu’il serait ingrat de penser avec le sage Salomon : Vanité des vanités, tout n’est que vanité ?
Ce grand et violent esprit, qui ne se pouvait reposer que dans des solutions extrêmes, après avoir tenté l’union publique du catholicisme et de la démocratie, et l’avoir prêchée dans son journal d’un ton de prophète, s’était vu forcé de suspendre la publication de L’Avenir. […] L’hiver cependant est lent à partir : le jeune et amoureux observateur en note dans son journal la fuite tardive, les retours fréquents : Le 3 mars. — La journée d’aujourd’hui m’a enchanté.
Albert Blanc, joint et entremêlé à cette première publication des lettres diplomatiques de De Maistre, a été accepté et loué dans les journaux plutôt que discuté, il y a eu une critique qui a institué cette discussion à sa manière : c’est M. Barbey d’Aurevilly qui a pris soin lui-même de relever mon omission dans un article inséré dans le journal Le Pays (décembre 1860), et il l’a fait en auteur qui se montre fort piqué qu’on ne garde pas souvenir de ses paroles et de ses phrases.
Beulé, dans le même journal du 1er février, et enfin la brochure spirituelle, polie, riche en faits et en raisons, de M. […] Viollet-Le-Duc, il a rencontré ou saisi l’occasion de parler de lui avec éloge dans le Journal des Savants (mars 1864) : il a rendu pleine justice à l’archéologue et l’érudit.
On lit dans son Journal à cette date : « Le poëte sans fortune est le plus malheureux des hommes : la courtisane ne livre que son corps, libre de garder au fond du cœur les sentiments qui lui restent ; l’autre, au contraire, doit, pour vivre, livrer ses soupirs, ses émotions, les pensées qui lui sont chères, et jusqu’aux plus secrètes profondeurs de son âme, et cela à un public libre de noircir le tout de la plus injurieuse critique ou du mépris le plus insultant. » — C’est le Journal d’où sont tirées ces paroles si senties, qu’il serait curieux de connaître : on nous le doit.
On pourrait même, si on l’étudiait avec suite, non-seulement dans ses poésies, mais dans ses articles de journaux et dans ses brochures, comme je viens de le faire rapidement, on pourrait le présenter comme un type parfait de cette première jeunesse royaliste et bourbonienne à bonne fin, amie et enthousiaste de la Restauration, de laquelle elle ne séparait pas l’idée de liberté ; datant en politique de la protestation de M. […] Loyson parle de mon ouvrage dans le Spectateur, journal semi-périodique et ministériel.
(Barbier, Journal, octobre 1750.) — La dauphine vient d’accoucher d’une fille. […] On lui servait aussitôt une bonne volaille au riz et plusieurs autres mets succulents. » (Journal de Dumont d’Urville, commandant du navire sur lequel Charles X quitta la France en 1830.
La lutte philosophique Deux journaux firent une guerre acharnée à la philosophie : les Nouvelles ecclésiastiques parlaient au nom du Jansénisme ; le Journal de Trévoux était l’organe des Jésuites.
Je suis sûr que tu pourrais écrire dans les journaux, si tu voulais78. » Le petit Chose a écrit dans les journaux, il a même fait des livres.
Le créateur du feuilleton au Journal des débats, Geoffroy, répondit une fois avec raison et fierté à l’un de ses adversaires : Ce n’est pas une petite affaire d’amuser le public trois ou quatre fois la semaine ; d’avoir de l’esprit à volonté, tous les jours, et sur toutes sortes de sujets ; de traiter les plus sérieux d’un ton badin, et de glisser toujours un peu de sérieux dans les plus frivoles, de renouveler sans cesse un fonds usé, de faire quelque chose de rien… Je suis loin de me flatter d’avoir rempli toutes ces conditions ; je vois ce qu’il eût fallu faire, sans avoir la consolation de penser que je l’ai fait ; mais enfin, comme tout cela est fort difficile, n’avais-je pas droit à quelque indulgence ? […] Entre tous ces feuilletons qu’il écrit depuis tant d’années et qui lui assurent une physionomie originale dans l’histoire des journaux de ce temps-ci, on ferait un choix très agréable, très intéressant à relire et à consulter.
La littérature française est bien riche, si on la suit dans ces genres un peu secondaires (journaux, correspondances, mémoires), qui tiennent à la société et au train même de la vie ; c’est le moyen, en y revenant souvent, de la pénétrer et de la traverser en bien des sens. […] Collé, qui passe pour caustique, parle mieux de Mme de Graffigny mourante : « Sa mort m’a été très sensible, écrit-il dans son Journal ; elle était du petit nombre des personnes que je m’étais réservé de voir depuis que je ne vais plus dans le monde. » Il paraît que, dans le monde et dans les salons, Mme de Graffigny ne portait qu’un esprit assez ordinaire et même commun ; elle n’avait toute sa valeur et son mérite que dans l’intimité.
Pour ce qui regarde ce dernier par exemple, il y a quelques années à peine que, par la publication du Journal de Maine de Biran, nous apprenions qu’Ampère était son collaborateur philosophique et qu’ils avaient une doctrine commune ; c’est d’hier seulement et par les soins de M. […] Les papiers de Biran eurent le bonheur de rencontrer également un éditeur dévoué et passionné qui, avec des soins infinis et de sérieux sacrifices, nous a donné tout ce qui restait de lui, à savoir un Journal, confession psychologique des plus attachantes, et trois volumes d’écrits philosophiques, parmi lesquels l’œuvre la plus complète et la plus étendue de Maine de Biran : l’Essai sur les Fondements de la Psychologie.
Maurice Rollinat était trop du pays bleu des poètes pour ne pas s’enivrer de son bonheur et ne pas se fier aux sympathies de gens qui ne voulaient se servir de lui que comme d’un plumet pour leurs journaux· Ils lui avaient, pour leur compte, préparé et arrangé des exhibitions qu’il croyait nécessaires, puisqu’il était musicien et qu’il faut bien prendre les oreilles dont on a besoin où elles sont… À présent, il en a fini de ces exhibitions dont il a senti le dégoût. […] … La pile d’articles de journaux dont il a été l’objet est formidable.
En attendant, les journaux du parti légitimiste vont se nourrir à satiété de ces souvenirs et en tirer les conséquences chimériques qui font leur ordinaire pâture.
Dans le journal le Globe.
Je n’en signalerai qu’une : L’Art littéraire qui fut d’abord en 1892-93 un petit journal illustré mensuel et qui se transforma en 1894.
…… Un jeune créole entre autres m’a rendu service en se chargeant pour moi de quelques démarches indispensables et qui me répugnaient ; je veux parler des sollicitations aux journaux.
voici le bout de journal où vous trouverez tout au long le récit de l’aventure, authentiqué par-devant la justice ; et que répondrez-vous à cela ? […] Le Senne et Texier, de rendre à « tout Paris » ce que « tout Paris » leur a prêté ; le tout Paris des journaux, c’est-à-dire des courses et des premières représentations. […] Et la vie quotidienne, où est-elle, sinon dans nos journaux, journaux du soir et journaux du matin ; dans l’historiette qui défrayait hier les conversations de la ville ; dans le procès qui remplira demain trois et quatre colonnes de la feuille la plus “grave” aussi bien que de la plus “boulevardière” ; dans la multiplicité de ces indiscrétions enfin de toute sorte, qui, deux fois le jour, viennent déconcerter les sages de ce monde et leur apprendre qu’ils essaieraient vainement de dérober à la curiosité publique le nom de leur tailleur et l’adresse de leur bottier ? […] N’était-ce pas pour répondre à cette même exigence que l’on employait autrefois si volontiers la forme du roman par lettres, ou du journal ? […] » Il me paraît que le procédé naturaliste, puisque naturalisme il y a, comporte après tout plus de prestesse et de légèreté de main que l’ancien procédé du roman par lettres, ou par fragments de journal intime.
Dès le temps de son séjour à l’École, nous assistons à ses préoccupations, à ses pensées habituelles par cette page intime de son Journal : « (18 février 1845.) — J’ai fait à la Conférence de français, devant M. […] Cette Étude a été publiée d’abord par le Journal des Savants (octobre et novembre 1868). […] Jacquinet était nommé dans le Journal de Gandar, faire appel de plus près à ses souvenirs, et voici sa réponse toute concordante : « J’ai connu en effet, dès le temps où il était élève de l’École, le regretté M. […] Quand cet article fut lu, avant l’impression, devant le Bureau du Journal des Savants, comme c’est l’usage, ce rapprochement de Gandar à Sarcey étonna un peu. […] Il n’en est pas de même du Journal de la sœur, qu’on imprime en ce moment : c’est de tout cœur que j’en ai revu et arrêté le texte.
Ses journaux sont tout moraux, conseils aux familles, réprimandes aux femmes légères, portrait de l’honnête homme, remèdes contre les passions, réflexions sur Dieu, la religion, la vie future. […] Il écrit le journal satirique de l’homme qui va au club, apprend les nouvelles, bâille, regarde le baromètre, et croit son temps bien rempli. […] Le consciencieux protestant, nourri de dissertations et de morale, demande un moniteur effectif, un guide ; il veut que sa lecture profite à sa conduite et que son journal lui suggère une résolution. […] Figurez-vous des hommes du monde qui lisent une page entre deux bouchées de gâteau927, des dames qui interrompent une phrase pour demander l’heure du bal : trois mots spéciaux ou savants leur feraient jeter le journal. […] Ce sont des contes grecs ou orientaux, des voyages imaginaires, la vision d’un voyant écossais, les Mémoires d’un rebelle, l’histoire des fourmis, les métamorphoses d’un singe, le journal d’un oisif, une promenade à Westminster, la généalogie de l’humour, les statuts des clubs ridicules ; bref une abondance intarissable de fictions agréables ou solides.
Dans l’herbe, une société lit tout haut une joyeuseté bête de petit journal ; sur l’eau, des canotiers en vareuses rouges chantent du Nadaud ; au détour d’un saule nous rencontrons une connaissance : c’est un millionième d’agent de change ; enfin dans un coin, où nous espérions être à nous-mêmes, il y a un paysagiste qui peint, à côté d’une côte de melon oubliée. […] * * * — Une religion sans surnaturel, — cela me fait penser à une annonce que j’ai lue, ces années-ci ; dans les grands journaux : vin sans raisin. […] » — Ici je le sens blessé à fond, de l’attaque d’un journal de ce matin, qui, en annonçant son invitation pour une fournée de Compiègne, l’accusait d’avoir fait renvoyer son ami Barbey d’Aurevilly du Pays : — « Si j’avais dix mille livres de rentes, reprend-il, je sais bien ce que je ferais, ou plutôt ce que je ne ferais pas. » Et il nous confie qu’il n’ira pas à Compiègne, où les journaux le font aller, que sa santé ne le lui permet pas, ses infirmités, sa vessie… Il ne pourrait rester là toute la soirée. […] Nous montons, par un petit escalier compliqué, à la chambre de Sainte-Beuve, juste au-dessus du salon, chambre où l’on voit en entrant un lit avec un édredon, en face deux fenêtres sans grands rideaux, à gauche deux bibliothèques d’acajou pleines de reliures, genre Restauration, et montrant sur le dos des fers dans le goût du gothique de Clotilde de Surville ; au milieu de la pièce est une table chargée de volumes, et dans les coins, contre les bibliothèques, des amas de journaux et de brochures, un empilement, un fouillis, un désordre de déménagement : l’aspect d’une chambre d’hôtel garni, habitée par un bénédictin.
Ses yeux tombèrent sur un journal. […] Le journal qu’il avait lu racontait la catastrophe de Villequier. […] Charles gagnait une somme égale à son journal, c’était de quoi vivre. […] Le journal de l’expédition des Portes de fer n’est pas moins palpitant. […] » Question de disposition particulière, l’influence de monde, d’école, de journal, et, depuis quelque temps, de brasserie.
Mignet, en caractérisant ce journal, a dit que l’auteur y parle de la liberté avec le sens profond de Machiavel, et des hommes avec l’esprit de Voltaire.
De quel autre pourrait-on citer des articles de journaux, célèbres cinq ou dix ans après leur publication ?
) Le jeune Gustave Escande, protestant, écrit dans son journal : « Hier, j’ai découvert un protestant dans l’autre équipe de ma section.
Quand il a écrit dans les journaux, soit en littérature, soit en politique, il y a moins réussi qu’en tout autre genre. […] Jay des articles pour le Journal de Paris : ces articles, à mesure qu’il les écrivait, devinrent peu à peu, sous sa plume fertile, tout un volume, comme cela lui arriva aussi pour Suard ; mais le volume sur Montaigne est, par malheur, resté dans ses papiers. […] Villemain, et dans le Journal des Savants de 1823 l’examen de la traduction de la République.
Je commencerai l’année 1862 par trois Entretiens critiqués, et même injuriés par anticipation dans le journal la Presse ; ils sont intitulés : Critique de l’histoire des Girondins, par l’auteur des Girondins, à vingt-cinq ans de distance. […] Nous ne disons pas cela pour le Siècle, journal dont nous différons sur la confédération de l’Italie, préférable, selon nous, à l’unité forcée, chimérique et précaire, de la péninsule. […] Le mot est malheureux ; mais le spirituel rédacteur ne nous condamne pas à mort, et cette erreur de fait de sa part n’enlève rien de l’estime et de la reconnaissance que nous portons à la rédaction d’un journal libéral partout ailleurs qu’en Italie, pierre d’attente de la liberté, et qui mérite que la liberté l’attende à son tour.
Bertin, du Journal des Débats, qui la conduisit à Florence. […] Le Journal des Débats, dont le chef, M. […] Le Journal des Débats, puissant alors par son double ascendant sur les ultraroyalistes et sur les libéraux, le suivit dans sa palinodie politique.
Nos journaux nous ont appris que vous aviez une nombreuse et brillante école de compositeurs Wagnéristes : MM. […] La volonté de monter Lohengrin scandalise les mouvements nationalistes, et le journal La Revanche dirigé par Peyramont encourage des manifestations qui vont entraîner l’abandon du projet. A tel point que le chef d’orchestre Charles Lamoureux porte plainte contre le rédacteur en chef du journal.
Il s’étend longuement sur les injures à jet continu d’un petit journal autographié, Le Sans le sou, et que signe un nommé Aubriot, et il ajoute spirituellement : « Oh ! […] … Parce que j’ai changé tous les quinze jours d’opinion… Si je disais toujours la même chose, il n’y aurait plus d’intérêt, plus de curiosité de mon feuilleton… on me saurait par cœur, avant de me lire. » — Je lis dans un journal que Valentin, le dessinateur de L’Illustration, est mort d’une attaque d’apoplexie, à Strasbourg. […] Acharné railleur de la religion, et comme toute cette génération, dont la Pucelle fut la nourrice, inépuisable en voltairianismes, en malices de petit journal contre le gouvernement de Dieu, sa charte (la Bible), ses ministres responsables.
Ils écrivaient dans leur Journal à la date du 25 février 1866 : « Combien vivons-nous peu, les uns et les autres ! […] Une comparaison prouvera mieux encore le discrédit où cette profession, si pompeusement vantée par la tribune et les journaux, est tombée dans la France républicaine. […] Le journal intime de Benjamin Constant nous reste comme une monographie étonnamment minutieuse de la frénésie que peut produire la lucidité dans l’amour, la manie de se sentir sentir. […] Il vint un moment où la direction du journal, contrainte à l’économie, lui fit savoir qu’il serait payé à la ligne et que ses articles ne pourraient pas dépasser cent cinquante lignes. […] Ce journal témoigne combien l’auteur de l’Ensorcelée est demeuré le même à travers une si longue suite de jours.
En 1709 avait paru le premier journal quotidien, grand comme la main, que l’éditeur ne savait comment remplir, et qui, joint à tous les autres, ne fournissait pas chaque année trois mille exemplaires. […] Il eut bien d’autres fantaisies et moins innocentes ; il me semble que de fondation il était amoureux de toutes les femmes : dès qu’il en voyait une jolie, il se déridait ; son journal et ses chansons montrent qu’au moindre papillon, doré ou non, qui faisait mine de se poser, il se mettait en chasse. […] D’autres fois il consignait sur un journal les tirades littéraires qui lui venaient, et six mois après il les envoyait à ses correspondants comme des effusions du moment et des improvisations naturelles. […] Les journaux présentaient les novateurs comme des scélérats et des ennemis publics. […] Sans doute il écrit mal, quelquefois même aussi mal que possible1213 ; on voit qu’il dicte, ne se relit guère, et tombe volontiers dans le style pâteux et emphatique, qui est dans l’air et que nous respirons tous les jours dans les prospectus et les journaux.