J’ai aimé la physique tant qu’elle n’a point voulu dominer sur la poésie ; à présent qu’elle a écrasé tous les arts, je ne veux plus la regarder que comme un tyran de mauvaise compagnie. […] Ce système est fort mauvais dans le physique et dans le moral. […] Sans ce frein, je les regarderai comme des animaux féroces qui, à la vérité, ne me mangeront pas quand ils sortiront d’un long repas, et qu’ils digéreront doucement sur un canapé avec leurs maîtresses, mais qui certainement me mangeront, s’ils me rencontrent sous leurs griffes quand ils auront faim, et qui, après m’avoir mangé, ne croiront pas seulement avoir fait une mauvaise action. » (Tom.
Le Dictionnaire de Furetiere, moins mauvais que celui de Richelet, ne parut pas pourtant un ouvrage parfait, lorsqu’il vit le jour en 1690. en trois vol. […] Il paroît que ceux qui parlent ainsi, ont reçu eux-mêmes une fort mauvaise éducation. […] Un autre service qu’on pourroit rendre aux Provinciaux, ce seroit de composer un ouvrage où l’on ramasseroit toutes les mauvaises expressions, les tours vicieux, les phrases singulieres qu’on se permet dans les différentes provinces de France.
L’exemple, dira-t-on peut-être, est mal choisi ; cette strophe presque toute entière est mauvaise en elle-même, et indigne d’être comparée à son modèle. […] Cette contrainte et les avantages qui en naissent, sont peut-être la meilleure raison qu’on puisse apporter en faveur de la loi si rigoureusement observée jusqu’ici, qui veut que les tragédies soient en vers ; mais il resterait à examiner si l’observation de cette loi n’a pas produit plus de mauvais vers que de bons, et si elle n’a pas été nuisible à d’excellents esprits, qui, sans avoir le talent de la poésie, possédaient supérieurement celui du théâtre. […] Faut-il s’étonner après cela que l’éloquence de la chaire soit regardée comme un mauvais genre par un grand nombre de gens d’esprit, qui confondent le genre avec l’abus ?
La poésie transporte dans un monde idéal, c’est-à-dire dans un monde où les limites de la liberté de l’homme, de ses facultés, de ses prérogatives, de son intelligence, sont moins restreintes par l’état de déchéance ; dans un ordre de choses où la pureté des formes et de l’expression a moins été altérée par les passions et les sentiments mauvais. […] Milton peignit l’homme dans son état d’innocence, puis déchu de cet état primitif par le mauvais usage de sa liberté. […] Les hommes isolés peuvent obéir à mille mauvais penchants ; réunis, une révérentielle honte, comme disait Montaigne, vient les saisir, tant il est vrai que Dieu a placé un instinct moral dans la société.
et subtils, économes de la vie du patient, plus barbares que les bourreaux qui rompent ses os. » N’est-ce pas là une impertinente et impudente mauvaise plaisanterie, et le bourreau subtil, mais qui de cette fois n’exécute personne, n’est-il pas le sophiste qui veut meurtrir l’Église avec de telles subtilités ? […] Ils disent de nous, MΜ. les philosophes, quand de mauvais sujets nous redevenons chrétiens à la mort, que nous finissons par une capucinade. […] Et comme l’attendrissement, qui est une mauvaise disposition critique, brouille la vue et mouille les lunettes, et empêche de voir ce qu’on regarde, je vais montrer, seulement sur le terrain littéraire, ce que Philarète Chasles a vu.
Je suis persuadé qu’il y avait en lui, malgré les mauvais conseils et les mauvaises habitudes qu’on lui donnait, un magnifique désir du beau poétique et des élévations intellectuelles. […] Par exemple, si personne ne faisait de beaux vers, on peut dire que tout le monde en faisait de mauvais ! […] Mais laissons-les : il n’est resté d’eux qu’un mauvais souvenir. […] J’étais ainsi depuis une heure, croyant à une mauvaise plaisanterie. […] Je l’ai choisie un peu au hasard ; elle n’est ni la pire, ni la moins mauvaise.
C’est bien mauvais aussi, les Vespérales, presque jusqu’à la fin. […] Parmi ce mauvais trop travaillé signalerai-je des négligences ? […] Si vous n’étiez averti, ne croiriez-vous pas lire du mauvais Sully Prudhomme ? […] J’y ai rencontré une seule fois la signature de Bentzon, et Georges de Peyrebrune s’est bientôt sauvée de ce mauvais lieu littéraire. […] Mais ces herbes mauvaises s’agitent sous un grand vent de passion, parmi d’admirables fleurs.
Seulement, ces mauvaises raisons sont souvent instructives. […] Léon Daudet, et les Mauvais Maîtres, de M. […] Il s’appelle les Mauvais Maîtres. […] Il n’entend pas par « mauvais maîtres » de faux maîtres, mais des maîtres dangereux. […] Daudet, au contraire, Hugo est le type du mauvais maître, Zola représente le romantisme de l’égout.
Ce mauvais procédé me touchant de dépit, je résolus de les faire monter sur le théâtre à Pézenas, et de leur donner mille écus de mon argent plutôt que de leur manquer de parole. […] Il fut même, dit-on, surpris en tendre conversation, et obligé, pour échapper à de mauvais traitements, de sauter par une fenêtre. […] Loret, qui n’était pas une mauvaise tête, s’exécuta largement avant tous les autres. […] Le mauvais état de la poitrine de Molière le rendait sur ce point plus circonspect encore que Boileau. […] On serait assez malin pour lui donner un mauvais jour si nous nous noyions à l’heure qu’il est.
De deux de ces formes nous avons d’imparfaits représentants dans un roman latin (la chronique attribuée à l’archevêque Turpin) et un poème latin en mauvais vers. […] Ce « mauvais petit château » (c’est le sens propre de Castelluccio), jadis forteresse papale, est aujourd’hui un pauvre village. […] On a cependant fait remarquer qu’Urbain IV, Français de naissance, avait été un adversaire passionné des Staufen et avait pu laisser une mauvaise réputation en Allemagne. […] La traduction donne : « Je ne puis l’égaler », ce qui est certainement mauvais. […] « Méchant vilain de mauvaise race. » 295.
Loret dit dans sa Gazette, en assez mauvais langage, en parlant de ce jeune Poëte : Je crois, quand Apollon eût épousé Minerve, Qu’ils n’eussent pu tous deux faire un si bel Esprit.
Ce trait suffit seul pour faire connoître que les talens sont toujours dangereux pour les mauvais caracteres.
Il a composé plus de vingt Ouvrages plus mauvais les uns que les autres, dont la liste occuperoit ici une douzaine de pages, si l'on vouloit en copier fidélement les titres*, tant ils sont étendus.
Les deux de la mythologie chrétienne mauvais ; les deux de la mythologie païenne excellents.
Dans la petite bataille et son pendant, la tête n’est pas mauvaise ?
Mauvais signe.
Gréard rencontre devant lui, cachée sous de mauvais prétextes, la mauvaise volonté de ceux qui ne veulent rien changer à rien. […] Le plus mauvais signe, c’est qu’on déshabille l’empereur. […] Les voyez-vous, les fées mauvaises, les mangeuses d’hommes ? […] Non, ce serait lui jouer un mauvais tour que de l’ensevelir sous les fleurs. […] Est-ce à dire que cette disparition momentanée n’aurait eu que de mauvaises conséquences ?
« Il ne faut disséquer que les morts : cette manière de chercher à ouvrir le cerveau d’un vivant est fausse et mauvaise. […] « 14 juillet 1829. » La lettre suivante a plus d’importance, puisqu’elle roule tout entière sur cette méthode même de critique que j’essayais alors pour la première fois avec quelque étendue dans mes articles de la Revue de Paris : De Vigny qui en parlait de la sorte au début, et avec une complaisance infiniment trop marquée pour être mise sur le compte de la simple politesse, était certes bien loin d’estimer cette façon d’analyse fausse et mauvaise en soi, et, peu s’en faut, impie dans son application aux poëtes : il a attendu pour cela qu’elle le prît lui-même au vif pour sujet et qu’elle n’entrât pas absolument dans le joint de son amour-propre : « 29 décembre 1829. […] — Je veux que vous ayez des remords comme j’en ai lorsque me prend cette mauvaise pensée. […] Longtemps harcelé et raillé pour cette pièce de vers bonne ou mauvaise, mais sincère, qui a paru à quelques-uns une laideur et une énormité, il ne me déplaît pas que De Vigny, le noble et le pur, l’art précisément choisie exprès pour la distinguer.
Les choses prenaient un vilain tour : l’évêque n’était pas disposé à lâcher le mauvais garçon, quand Louis XI, récemment sacré, passa près de Meung, donnant des lettres de rémission aux prisonniers dans toutes les villes où il s’arrêtait. […] Il plaint sa misère, issue de son vice ; s’il n’eût fait le mauvais garçon, il aurait « maison et couche molle ». […] Le sentiment patriotique, nous le savons, n’est pas le privilège de l’innocence, et plus d’un mauvais gars a bien donné sa peau pour la patrie. […] Ce fut une joie pour lui de servir un homme avec qui la politique était une science, avec qui nulle intervention de sentimentalité, d’honneur, de passion même mauvaise, toutes choses gênantes pour un bon joueur, ne venait brouiller l’échiquier avant les beaux coups longuement médités.
Mais puisque le mal est fait, il n’est pas mauvais que la postérité connaisse aussi le nom de celui qui récompensa par le plus lâche des abandons l’amour le plus pur et le plus désintéressé. […] … Et ne dites point : « Le gaillard était peut-être un inconnu, qui n’avait de talent qu’aux yeux de Marceline, ou dont le talent était ignoré des contemporains ; un obscur amateur dont l’histoire n’a pas gardé le souvenir. » Non, c’était un homme qui eut quelque notoriété en son temps, et dont le nom a été presque sûrement enregistré par les Bouillet, les Dezobry et les Vapereau ; témoin ces mauvais vers de sa triste maîtresse : Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes… D’un éloge enchanteur toujours environné, À mes yeux éblouis il s’offrait couronné… … C’est bête, tout de même, de se donner tant de mal pour découvrir le mot d’une énigme qu’il importe si peu de débrouiller. […] (J’ai reçu d’un « vieux lecteur des Débats » ce renseignement : « L’acteur Valmore a créé le rôle du geôlier dans Marie Tudor en 1832 ou 1833 ; il disait d’une voix pâteuse, exécrable, les quelques lignes de ce rôle ; il était très mauvais artiste. ») Elle perd sa première fille, Junie. […] le peuple de Lyon, que l’on peint orageux et mauvais, est un peuple sublime !
Il entendit aussi la voix de ceux qui, par des preuves indubitables, avaient acquis la connaissance de l’être suprême, de ceux qui possédaient la grammaire, la poésie et la logique, et étaient versés dans la chronologie ; qui avaient pénétré l’essence de la matière, du mouvement et de la qualité ; qui connaissaient les causes et les effets ; qui avaient étudié le langage des oiseaux et celui des abeilles (les bons et les mauvais présages) ; qui faisaient reposer leur croyance sur les ouvrages de Vyasa, qui offraient des modèles de l’étude des livres d’origine sacrée et des principaux personnages qui recherchent les peines et les troubles du monde 204 ». » L’Inde me représente, du reste, la forme la plus vraie et la plus objective de la vie humaine, celle ou l’homme, épris de la beauté des choses, les poursuit sans retour personnel, et par la seule fascination qu’elles exercent sur sa nature. […] On trouve mauvais que nous autres civilisés nous touchions au dogme que des barbares ont créé. […] Ces bonnes gens n’étant pas du XIXe siècle, il ne faut pas trouver mauvais qu’ils soient de la religion du passé. […] pour ne pas les croire, il faut être bien savant ou bien mauvais cœur !
Mais son mauvais cas n’est pas niable : Marguerite l’avoue elle-même à Armand, dans l’explication qu’elle a avec lui. — « Je rêvais — lui dit-elle — un homme assez supérieur pour ne me demander compte de rien, pour vouloir bien être l’amant de mes impressions… Tu ne l’as pas voulu ; ton cœur est un grand seigneur qui ne veut rien accepter… N’en parlons plus ! […] Et pourtant un corbeau jette des cris de mauvais augure aux oreilles de ces deux jeunesses. […] Vous souvenez-vous de l’entrée de la courtisane dans son premier drame, et quel haut parfum de mauvais lieu elle exhalait en apparaissant ? […] C’est de la chair à courtisane : elle exhale l’adultère par tous les pores ; elle incarne, dans une forme élégante, précieuse et adorablement féminine, toutes les passions et toutes les curiosités mauvaises de la déchéance.
Il y a une histoire de fabrique de cire et de bougie qui ajoute à ce qu’on savait déjà, et qui prouverait une fois de plus que cette mauvaise langue de Tallemant (lequel n’était qu’un curieux malin et nullement un atrabilaire) n’en a pas trop dit. Un jour donc, un matin que l’odorat lui était subitement revenu, Mme de Sablé crut sentir, et elle ne se trompait pas, une odeur de cire ; elle s’en effraya aussitôt, craignant par-dessus tout le mauvais air et ses suites.
Mais à deux pas de là, on va me citer ce qui a l’air d’une mauvaise plaisanterie : Projet pour rendre les ducs et pairs utiles… Moyen de rendre les sermons utiles…. […] » — On sait son mot à Mme Geoffrin qui, après une soirée passée entre eux deux en tête-à-tête, et où elle avait tiré de lui tout le parti possible, lui faisait compliment : « Je suis un mauvais instrument dont vous avez bien joué. » — Âgé de quatre-vingt-cinq ans et près de sa fin, il répondit à Voltaire qui lui demandait comment il considérait ce passage de la vie à la mort : « Comme un voyage à la campagne. » — Avec une suite de ces mots-là on ferait de lui un portrait agréable et un peu menteur.
Naville), qui crut que ce serait de sa part un mauvais procédé de les publier. […] Enfin, cher Monsieur, vous lui avez rendu un juste hommage, et c’est ainsi qu’il n’y a plus qu’une presse et un genre de critique, la bonne en regard de la mauvaise, la vraie vis-à-vis de celle qui ne l’est pas.
Pierre Louÿs Fleurs du mal : La tombe t’environne et le vol des harpies Tourne autour de sa main ténébreuse, où fleurit Comme un bouquet mauvais, le mortel manuscrit Lié d’affreux fils blancs qu’il applique en charpies. […] Plus rudes que le vent et plus fous que l’écume Que verse l’Océan aux falaises, aux rochers, À la côte marine battue et mauvaise ?
Heureusement, sa mère était là, qui veillait et barricadait sa porte aux liqueurs et aux mauvaises influences. […] Le grand romancier s’était montré mauvais prophète.
Ces sensations, d’un caractère très général et les premières dans l’ordre chronologique, forment comme un genre à part ; 2° sensations organiques qui nous révèlent le bon ou le mauvais état de nos organes internes ; 3° goût ; 4° odorat ; 5° toucher ; 6° ouïe ; 7° vue. […] Elle dit aux partisans de Kant : votre doctrine transcendante des formes de la pensée, bonne en logique, est mauvaise en psychologie.
C’est ce théâtre qu’il s’agit surtout aujourd’hui de ne pas abandonner, de ne pas laisser diriger non plus par plusieurs et en famille (mauvaise direction, selon moi, en ce qu’elle est trop intime, trop commode, et, comme on dit aujourd’hui, trop fraternelle), mais de faire régir bien effectivement par quelqu’un de responsable et d’intéressé à une active et courageuse gestion. […] Pour mon compte, je n’ai pas si mauvaise idée du public pris en masse, mais à condition qu’il soit suffisamment averti.
Études fort mêlées, c’est le mot exact ; mais il ne l’emploie pas ici pour qu’on le prenne en mauvaise part. […] Si l’auteur avait publié cette correspondance de voyageur dans un but purement personnel, il lui eût probablement fait subir de notables altérations ; il eût supprimé beaucoup de détails ; il eût effacé partout l’intimité et le sourire ; il eût extirpé et sarclé avec soin le moi, cette mauvaise herbe qui repousse toujours sous la plume de l’écrivain livré aux épanchements familiers ; il eût peut-être renoncé absolument, par le sentiment même de son infériorité, à la forme épistolaire, que les très grands esprits ont seuls, à son avis, le droit d’employer vis-à-vis du public.
La liberté est nécessaire pour établir la moralité des actions ; et nul être n’est libre, s’il ne peut faire un mauvais usage de ses facultés. […] Les peuples alors étaient punis pour les fautes des rois ; mais il fallait que les peuples eussent mérité d’avoir de mauvais princes, car les jugements de Dieu furent toujours équitables.
À deux ou trois ans de la prédication saint-simonienne, parurent les premiers romans de Mme Sand qui firent tant de bruit et trouvèrent tant de feuilletonistes à leur service, évidemment parce que l’auteur était femme et femme en rupture de ban du mariage, un inappréciable avantage en France, ce pays de mauvais sujets ! […] Quand on les a montrés et racontés, il ne reste plus à demander si ces faits engendrés par les causes que nous avons dites, sont bons ou mauvais en eux-mêmes ; légitimes ou illégitimes, le développement naturel des choses humaines ou une de ces distorsions que l’homme, avec son libre arbitre, peut leur imprimer… En d’autres termes, le bas-bleuisme, — si on entend par là et on ne peut entendre par là que l’égalité entre l’homme et la femme qui a le droit de s’attester au même titre que l’homme et dans des œuvres semblables à celles de l’homme, — le bas-bleuisme est-il une vérité ou un mensonge, un cri du talent opprimé ou une prétention de la vanité ; une illusion et un désordre ?
Mais c’est un chrétien et non pas un giaour, un chrétien profond, resté tel dans les abîmes de son être, — dans le cours de son sang, — par-delà et par-dessous tous les doutes, toutes les mauvaises pensées, toutes les tentations du xixe siècle ; c’est un chrétien naïf de foi, qui écrit à son frère, avant de mourir comme il convient, disait-il, à un gentilhomme ; « Le curé de Guaymas sort d’ici : c’est un homme intelligent et doux, un homme comme il en faut pour adoucir ce qu’il y a de trop léonin et d’indompté en moi. […] Tes jours seront mauvais sur la rive lointaine.
Je ne connais guères qu’une personne de ce temps-ci qui ait eu un honneur égal à celui de Buloz, et c’est Véron, ce gros mauvais sujet de Philibert, devenu le docteur Véron vers le tard. […] Qui n’a pas entendu parler dans la littérature des démêlés éternels d’Émile Montégut avec Buloz, — avec Buloz vieillissant, devenant de plus en plus morose, de plus en plus sourd, et, comme on dit avec une énergie familière, de plus en plus mauvais coucheur ?
C’est, disons-le, du mauvais — comme Bossuet seul en pouvait faire ; une chose imposante encore, du mauvais de Bossuet !
Saisset et Jules Simon, n’est-ce pas là un otage au Rationalisme qu’ils représentent et qu’ils servent, au Rationalisme qui est la mauvaise fortune de ce temps ? […] Prendre un siècle comme un homme, par ses prétentions, est un mauvais moyen de le connaître, même quand il s’agit d’apprécier le mal qu’il a fait… ce qui paraît toujours facile.
Si votre total est faux, toute votre opération est mauvaise. […] Est-il mauvais ? […] La vie est-elle bonne ou mauvaise ? […] C’est un moyen pour se distinguer des personnes de mauvais ton. […] Ou la jeune fille étant née avec de mauvais instincts, une mauvaise éducation les a encore développés et les a mûris.
Cela ne renverse rien et n’édifie rien non plus ; mais ce ne sont point de mauvaises paroles. […] Il avait besoin de voir son texte typographié pour le trouver mauvais ou être enragé du désir de le faire meilleur. […] La seconde restauration était la solution vraie, puisqu’elle était la moins mauvaise. […] Tel prix est réservé à la moins mauvaise pièce qui aura été représentée dans l’année sur le théâtre de. […] Warwick et Napoléon Ier ont dû avoir de mauvaises heures.
. — Le Mauvais Larron (1895). — La Chanson de Jehanne d’Arc (1899).
Le Public pardonne plutôt ces traits, que de mauvaises Pieces.
Les Tomaranké (Khassonkè172 et Malinké du Tomara dans la région de Médine) virent d’un mauvais œil la prospérité rapide de ces nouveaux venus et, poussés par la jalousie et la cupidité, leur déclarèrent la guerre.
Rousseau, quoique en relation de confiance avec Margency, avait tardé le plus qu’il avait pu à faire la connaissance de Mme de Verdelin ; celle-ci ne se découragea point et ne prit nullement ses ourseries en mauvaise part. […] Rousseau débuta dans cette liaison par des rudesses et des susceptibilités ombrageuses dont elle ne lui sut aucun mauvais gré. […] Il sentait bien, a-t-on remarqué finement, qu’il ne serait pas croyable que tant de gens lui eussent manqué à la fois, s’ils avaient pensé et agi séparément : admettant donc comme un fait prouvé le mauvais vouloir et le tort des gens contre lui, il fut conduit par la logique même à l’idée de complot. […] Il est question, dans une lettre de Grimm à Mme d’Épinay, d’un roman « ni bon, ni mauvais », que Mme de Verdelin avait composé dans sa première jeunesse ; mais elle-même paraît l’avoir complètement oublié, et il ne perce pas le plus petit bout d’oreille de la femme auteur dans tout le cours de sa Correspondance avec Jean-Jacques. […] J’ai autant de plaisir à vous le dire, que si cela vous importait beaucoup à savoir… » (7 décembre 1762.) — « Cent fois le jour je pense avec attendrissement que, depuis le premier moment de notre connaissance, vos soins, vos bontés, votre amitié, n’ont pas souffert un moment de relâche ou d’attiédissement, que vous avez toujours été la même envers moi dans ma bonne et ma mauvaise humeur, dans ma bonne et ma mauvaise fortune ; que vous m’avez toujours montré une égalité d’âme qui devrait faire l’étude du sage, et cette bienveillance inaltérable que tous les amis promettent et qu’on ne trouve dans aucun.
je vous dis aujourd’hui, sans présomption comme sans mauvaise honte : À votre tour, aidez-moi ! […] Abandonner ses biens à ses créanciers, c’est le sauve qui peut du désespoir et quelquefois de l’improbité ; c’est jeter à ceux à qui l’on doit le gage peut-être insuffisant de ses immeubles au soleil ; c’est charger ses créanciers d’une liquidation à tous risques, et souvent à mauvais risques pour eux. […] Je ne désespère pas de moi-même : la patience active use la plus mauvaise fortune et les plus tristes jours ont des lendemains. […] La justice du souverain Être, selon lui, peut être désarmée quelquefois par sa clémence en faveur du repentir, et il en cite des exemples ; mais aussi, de la même main dont il caresse et couronne la vertu obscure, il foudroie les mauvais princes sur leurs trônes et les ensevelit sous les ruines de leur grandeur. […] Ses mauvais procédés allaient chaque jour en empirant.
C’est Jupiter lui-même, le maître de l’Olympe, qui dispense le bonheur aux mortels, aux bons et aux mauvais à son gré. […] Un crime, c’est trop pour un pouvoir qui ne dure que quelques années, et qui souille éternellement la conscience en pervertissant la liberté par un mauvais exemple. […] Et notre Ève est partout, partout le mauvais ange, Un bel oiseau qui chante, un chien fou qui le mange, Voilà le sort de la vertu. […] « Disons hardiment que c’était là une belle et douce nature, un esprit bienveillant, un vrai courage, habile à supporter la mauvaise fortune, un laborieux, rude à la peine et fécond à ses risques et périls. […] Son frère lui ferma les yeux et l’ensevelit à Rouen, dans le cercueil d’une sœur adorée, qui avait été la providence de ses mauvais jours ; là, ils dorment ensemble dans une terre étrangère : mais j’aimerais qu’une main charitable remportât ces deux enfants du Midi aux bords tièdes et poétiques de la Durance, comme j’aimerais qu’on ramenât mes dépouilles mortelles près de ceux et de celles que j’y ai déposés moi-même dans un sol qui ne m’appartient déjà plus, à Saint-Point !
« Je t’avais pourtant mis quelque chose dans ta poche, dit-elle ; mais ce gueux de Pinacle t’a jeté un mauvais sort. » En même temps elle tira de ma poche de derrière un bout de corde. […] Ô Dieu, quelle mauvaise idée j’ai eue ! […] Mais vous avez tort, mère Grédel, de parler comme vous faites et de lui donner un mauvais conseil. — Un mauvais conseil ! […] Tu recevras deux chemises à Mayence, c’est tout ce qu’il te faudra ; mais je t’ai fait faire des souliers, car rien n’est plus mauvais que les souliers des fournisseurs ; c’est presque toujours du cuir de cheval, qui vous échauffe terriblement les pieds.
Mais rien n’est plus mauvais pour les mœurs. […] Je croyais à un incontesté succès de Numa Roumestan, et voici qu’en dépit des applaudissements d’hier, de la critique élogieuse de ce matin, Ganderax qui, certes, n’est pas hostile à Daudet, me fait part de l’attitude un peu réservée de la salle, des causeries des corridors, du mauvais effet produit par le jeu dramatique de Mounet, et estime que le succès se bornera à une trentaine de représentations. […] Mercredi 13 avril On causait ce soir, rue de Berri, du parler spécial aux gens des clubs : parler ayant quelque chose du parler de l’acteur en scène ; parler, que M. de la Girennerie, je crois, inspectant l’École de Saumur, trouva dans la bouche de tous les jeunes gens, et dont il tâcha de leur faire sentir le ridicule et le mauvais genre. […] Mercredi 7 septembre La marquise de Beaulaincourt, la ci-devant marquise de Contades, contait aujourd’hui, que les deux fois qu’elle avait dîné, dans sa vie, à côté de Talleyrand, les deux fois, Talleyrand avait parlé de la mauvaise conformation physique de Mme de Staël, pour laquelle M. et Mme Necker avaient été obligés de faire fabriquer un tourne-cuisses, à l’effet de lui ramener les pieds et les jambes en dehors. […] On va ce soir, en troupe, visiter le cottage que Drumont vient de louer à Soisy, au milieu du jardin ruineux, créé par Hardy, l’ancien jardinier de Versailles, un potager aux allées mangées par les mauvaises herbes, aux arceaux croulants, aux vieilles quenouilles lépreuses, et comme tordues fantastiquement par la paralysie : une sorte de Chartreuse, faite pour la description d’un Edgar Poë.