Pour obvier à cet inconvénient, qui frappe de stérilité la biographie que l’auteur du livre dont il est question voulait écrire, non pour Laïs elle-même, mais pour l’honneur de cette chose que Laïs représente dans le monde ancien et Ninon dans le monde moderne, et que nous ne savons comment nommer avec décence, Debay a découvert (nous ne dirons pas qu’il l’a inventé un manuscrit grec dont l’original, trouvé, dit-il, au couvent de Mégaspitron, et confié aux soins de Vietti le Polyglotte, a complètement disparu depuis la mort de ce savant.
Ils étiolent cet homme si solide, fait de cette pâte qui ne casse ni au fer, ni à l’eau, ni au feu et qui n’a pas cassé au milieu de tous les écroulements qu’il a vus et qui l’ont frappé de leurs débris.
Ils n’ont pas de Plombs, ils n’ont pas de Spielberg, du moins en ce moment… et d’ailleurs Pellico n’est plus ; mais ils sauront bien déterrer sa mémoire, pour la frapper et l’insulter.
, il avait exhumé les richesses archéologiques d’Herculanum et fait un livre sur les monnaies, d’une compétence qui avait frappé les connaisseurs en ces matières, quand le ministre Tanucci l’envoya à Paris comme secrétaire de l’ambassade Napolitaine.
Elle est frappée par son fils Brutus.
Ils n’ont pas de Plombs, ils n’ont pas de Spielberg, du moins en ce moment… Et d’ailleurs Pellico n’est plus ; mais ils sauront bien déterrer sa mémoire, pour la frapper et l’insulter.
Chastel porte la marque, l’ineffaçable marque de cette chattemite de philosophie qui fait la sobre, la modérée, l’honnête, quand elle frappe à la porte tranquille des Académies, et qui n’en est pas moins cette philosophie dangereuse qui prendra le monde qu’il a fait au catholicisme, si le catholicisme ne sait pas le garder !
C’est lui qui l’a frappé, aplati et contourné, jusqu’à ce qu’il ne fût plus reconnaissable, par la main acharnée de deux forgerons en haine, l’un battant chaud, l’autre battant froid : Voltaire et Gibbon.
Mais, s’il est sentimental par l’inspiration, — et un sentimental exquis, même quand il est gai, écoutez plutôt : Vous voulez savoir la cause, La cause de ma douleur J’ai frappé chez le bonheur, Et j’ai trouvé porte close.
Et cela frappe d’autant plus qu’il essaye aujourd’hui de jouer au Boccace, et que ses Amours d’Italie, qui sont de bien grandes fatuités, ont l’audace de rappeler le Décaméron !
Tout a croulé de ce livre frappé dans la seule beauté qu’il pût avoir ; et lorsque je me suis demandé l’explication de cette bévue esthétique dans un homme dont j’affirme aujourd’hui le talent comme écrivain et comme observateur, il a bien fallu me répondre par le réaliste, le réaliste qui se détourne systématiquement de l’idéal !
D’abord on frappait les yeux par un appareil imposant et auguste ; car chez tous les peuples, la première éloquence est celle qui parle aux sens.
Il aurait dû pourtant les frapper dans ces deux règles qu’ils établissent 1º cessante fine legis, cessat lex ; ils ne disent point cessante ratione ; en effet le but, la fin de la loi, c’est l’intérêt des causes traité avec égalité ; cette fin peut changer, mais la raison de la loi étant une conformité de la loi au fait entouré de telles circonstances, toutes les fois que les mêmes circonstances se représentent, la raison de la loi les domine, vivante, impérissable ; 2º tempus non est modus constituendi, vel dissolvendi juris ; en effet le temps ne peut commencer ni finir ce qui est éternel.
Mais ce que ces vers décrivent nous frappe du moins par une vérité de couleur qu’atteste un voyageur érudit, plein des souvenirs du même lieu.
C’est hier que j’ai eu ce spectacle, et aujourd’hui, à mesure que j’écris, je le revois faiblement, mais je le revois ; les couleurs, les formes, les sons qui m’ont frappé se renouvellent pour moi ou à peu près. […] Maury22, mes yeux avaient été frappés par un plat de cerises les plus vermeilles et qui étaient servies sur ma table. […] Elle est la sensation elle-même, mais consécutive ou ressuscitante, et, à quelque point de vue qu’on la considère, on la voit coïncider avec la sensation. — Elle fournit aux mêmes combinaisons d’idées dérivées et supérieures : le joueur d’échecs qui joue les yeux fermés, le peintre qui copie un modèle absent, le musicien qui d’après son cahier entend une partition, portent les mêmes jugements, font les mêmes raisonnements, éprouvent les mêmes émotions que si l’échiquier, le modèle, la symphonie frappaient leurs sens.
À l’âge de dix ans, son père le mena à Vaucluse ; ces rochers, ces abîmes, ces eaux, cette solitude, frappèrent son imagination d’un tel charme, que son âme s’attacha du premier regard à ces lieux, avec lesquels il a associé son nom, et que Vaucluse devint le rêve de son enfance ; il étudia tour à tour à Montpellier, à Bologne, sous les maîtres toscans ; il négligea bientôt toutes ses études pour la poésie qui était née avec lui de l’amitié de son père avec Dante. […] « Les bergers et les laboureurs respectent ce lieu sacré : sa beauté me frappa ; je sentis tout à coup comme une inspiration des Muses, qui m’invitaient à travailler à mon Afrique. […] Il se faisait proclamer chevalier de l’univers ; il frappait l’air de son épée nue, des quatre côtés de l’horizon, pour prendre possession de la terre entière.
Seulement il y avait une chose dont je fus frappé et qui m’a mille fois frappé depuis dans mes voyages : c’est un horizon très élevé, et par conséquent très lumineux, dont on jouit ordinairement sur les hauts plateaux de la terre, et qui semble baigner les cimes de la Chaux-de-Fonds d’une pluie de rayons venant d’en bas et d’en haut à la fois sur le paysage. […] XXX « J’ai été frappé en entrant en Italie, écrivait à cette époque Léopold Robert à un des confidents de son âme, de la beauté de ces figures italiennes, des mœurs antiques, des costumes pittoresques et sauvages de ces montagnards du Midi.
II Adolphe Dumas, non pas le Dumas encyclopédique dont chaque pas fait retentir la terre de bruit sous son pied ; non pas le jeune Dumas son fils, silencieux et méditatif, qui se recueille autant que son père se répand, et qui ne sort, après trois cent soixante-cinq jours, de son repos, qu’avec un chef-d’œuvre de nouveauté, d’invention et de goût dans la main ; mais le Dumas poétique, le Dumas prophétique, le Dumas de la Durance, celui qui jette de temps en temps des cris d’aigle sur les rochers de Provence, comme Isaïe en jetait aux flots du Jourdain, sur les rochers du Carmel, Adolphe Dumas enfin, que je respecte à cause de son éternelle inspiration, et que j’aime à cause de sa rigoureuse sincérité, vint un soir du printemps dernier frapper à la porte de ma retraite, dans un coin de Paris. […] Le laboureur lui répond qu’il a servi aussi sa patrie dans les camps, et qu’il a conquis après sa richesse à force de travail au soleil et à la pluie ; car la terre est telle, dit-il, qu’un arbre d’avelines (le noisetier) : « À qui ne la frappe pas à grands coups elle ne donne rien ! […] « Et, pendant qu’aux lieux où Mireille vivait ils se frapperont leurs fronts sur la terre de regrets et de remords, elle et moi, enveloppés d’un serein azur sous les eaux tremblotantes ; oui, moi et toi, ma toute belle, dans une étreinte enivrée, à jamais et sans fin nous confondrons, dans un éternel embrassement, nos deux pauvres âmes !
Cet homme ; au premier abord un peu fermé ou plutôt comme enseveli au fond de lui-même, a un grand charme, et devient avec le temps sympathique au plus haut degré… Aujourd’hui, il nous disait que, lorsqu’il a voulu faire quelque chose de bien, il l’a toujours commencé en vers, parce qu’il existe chez lui une incertitude sur la prose, sur sa complète réussite, tandis qu’un vers, quand il est bon, est une chose frappée comme une médaille ; — mais il ajoutait que les exigences de la vie avaient fait des nouvelles en prose de bien des nouvelles, commencées par lui en vers. […] » Mercredi 20 mai Au Moulin-Rouge des carafes frappées pleines de Champagne rosé ; des femmes assises au milieu de l’éventail bouffant de leurs jupes sur des chaises de paille ; des jeunes gens poussiéreux arrivant des Courses, de petits papiers où il y a écrit au crayon : Retenue sur les tables vides ; M. […] Nous le trouvons frappé en plein cœur et, selon son expression, « découragé de faire et de continuer à être ».
Il y a de l’épopée dans cette satire ; ce que Juvénal a dans la main, c’est le sceptre d’or dont Ulysse frappait Thersite. […] Juvénal, tout-puissant poëte, se disperse, s’éparpille, s’étale, tombe et rebondit, frappe à droite, à gauche, cent coups à la fois, sur les lois, sur les mœurs, sur les mauvais magistrats, sur les méchants vers, sur les libertins et les oisifs, sur César, sur le peuple, partout ; il est prodigue comme la grêle ; il est épars comme le fouet. […] Rabelais est prêtre ; correction bien ordonnée commence par soi-même ; c’est donc sur le clergé qu’il frappe d’abord.
On utilisait, à l’époque, la mère de toutes les façons ; elle était déjà la grande ficelle dramatique : c’était le souvenir de la mère qui au théâtre paralysait le bras de l’assassin prêt à frapper ; c’était la croix de la mère, qui exhibée au moment psychologique, prévenait le viol, l’inceste et sauvait l’héroïne ; c’était la mort de sa mère, qui du Chateaubriand sceptique et disciple de Jean-Jacques de 1797, tira le Chateaubriand mystagogique d’Atala et du Génie du Christianisme de 1800. […] Déçu dans ses ambitions personnelles, il s’attaque furibondement aux personnes, aux Rouher, aux Maupas, aux Troplong, qui culbutèrent ses projets : il les prend à bras le corps, les couvre de crachats, les mord, les frappe, les terrasse, les piétine avec une fureur épileptique. […] Ainsi que les modistes et les couturières parent les mannequins de leurs étalages des vêtements les plus brillants, pour accrocher l’œil du passant, de même Victor Hugo costuma les idées et les sentiments que lui fournissaient les bourgeois, d’une phraséologie étourdissante, calculée pour frapper l’oreille et provoquer l’ahurissement ; d’un verbiage grandiloquent, harmonieusement rythmé et rimé, hérissé d’antithèses saisissantes et éblouissantes, d’épithètes fulgurantes.
Les étoiles sembleraient frappées du même vertige ; ce ne serait plus qu’une suite de conjonctions effrayante : tout à coup un signe d’été serait atteint par un signe d’hiver ; le Bouvier conduirait les Pléiades, et le Lion rugirait dans le Verseau ; là des astres passeraient avec la rapidité de l’éclair ; ici ils pendraient immobiles ; quelquefois, se pressant en groupes, ils formeraient une nouvelle Voie lactée ; puis, disparaissant tous ensemble et déchirant le rideau des mondes, selon l’expression de Tertullien, ils laisseraient apercevoir les abîmes de l’éternité. […] D’abord ils frappent l’écho des brillants éclats du plaisir : le désordre est dans ses chants ; il saute du grave à l’aigu, du doux au fort ; il fait des poses ; il est lent, il est vif : c’est un cœur que la joie enivre, un cœur qui palpite sous le poids de l’amour. […] Je dirai ailleurs, en examinant le mérite de ce grand prestidigitateur de style, ce que René et Atala, les Martyrs donnèrent de délires à mon imagination ; mais je dois dire aussi que, dès ces premières lectures au collège, tout en étant plus ému peut-être qu’aucun autre de mes condisciples de la peinture, de la musique et surtout de la mélancolie de ce style, je fus plus frappé que tout autre aussi du défaut de raisonnement, de naturel et de simplicité qui caractérisait malheureusement ces belles œuvres.
Je me souviens d’avoir été vivement frappé des traces de dénudation que présentent certaines îles volcaniques, qui ont été lentement rongées par les vagues, au point d’être entourées aujourd’hui d’une ceinture d’escarpements perpendiculaires d’une hauteur de 1, 000 à 2, 000 pieds : l’inclinaison en pente douce des torrents de lave refroidie dont ces îles sont formées indiquant, au premier coup d’œil, jusqu’où leur lit rocheux avait dû s’étendre un jour dans la mer. […] Rarement un fait m’a autant frappé que l’absence de tout dépôt récent, d’une puissance suffisante pour pouvoir traverser seulement une courte période géologique, sur une longueur de plusieurs centaines de milles des côtes de l’Amérique du Sud qui ont été soulevées de plusieurs cents pieds pendant la période actuelle. […] Je puis citer un autre exemple dont j’ai été vivement frappé, lorsque je l’ai constaté de mes propres yeux.
L’action est des plus simples, car il s’agit de savoir si un brave garçon, un marin du nom de Sylvestrick, gardera son amour à sa Douce, qui vient d’être frappée par une cruelle maladie, la petite vérole. […] Je dînais chez une dame qui avait perdu deux de ses fils morts loin d’elle, tous deux officiers de marine, et on m’avait affirmé que, à la minute même où ils mouraient, elle avait su chaque fois le malheur qui la frappait. […] Le surlendemain, une dépêche confirmait la nouvelle : son fils était mort, frappé d’une balle au cœur, dans une surprise de nuit, à l’heure même où elle l’avait dit. […] Le petit sanglote et n’ose pas se défendre ; le surveillant intervient, il frappe d’une heure d’arrêts le coupable et l’innocent. […] Complètement glabre, avec ses yeux clairs, ses mâchoires fortes, sa bouche qui semblait ouverte dans la peau par un coup de canif, son front haut et dénué de sourcils, son visage avait une dureté tranquille et hautaine qui frappait au premier coup d’œil.
Je l’ignore : j’aurais été déchiré de l’horreur de son projet, si j’en avais été frappé, et de la douleur de l’abandonner seul à son mauvais sort. […] Sur un antre creusé dans un énorme rocher, s’il s’élève une montagne, cette profonde, immense, obscure cavité ne vous frappera-t-elle pas d’une terreur religieuse ? […] A quelle époque a-t-elle été frappée ? […] En approchant du seuil de la maison que le philosophe habitait, il défend de frapper à la porte selon l’usage ; il y fait déposer les faisceaux. […] Le philosophe débute avec une fermeté, une noblesse dont tout homme qui a de l’élévation et quelque génie, sera frappé.
S’était-il frappé lui-même par maladresse, comme cherchèrent à le faire croire les partisans de Boris ? […] Que sommes-nous donc entre les mains toutes-puissantes qui nous épargnent ou nous frappent à leur gré ? […] Cette maturité précoce qui nous a dès l’abord frappé dans les écrits de M. […] Voilà, en effet, ce qui m’a frappé tout d’abord dans le livre de M. […] Edmond Texier a quelque chose de froid et d’acéré comme la lame ; il ne redouble pas, mais il frappe si juste, que la pointe pénètre jusqu’au vif.
Elles frappaient de discrédit un système littéraire épuisé. […] Ce qui frappe le plus dans ce caractère, c’est le manque de volonté et d’esprit de suite. […] On éprouve la sensation que vous donne le réel, lequel frappe souvent d’un coup si fort, encore qu’il ne soit pas nouveau : un blessé, saignant, qui passe. […] Que ce ne soit pas là le fond de Victor Hugo, je l’accorde ; mais c’en est bien l’aspect extérieur, et qui doit frapper au premier regard. […] Il a été très frappé des scènes de ce petit drame.
Il ne réagit pas quand il le pourrait, et il est frappé par une fatalité dont il est responsable parce qu’il s’y est en somme librement soumis. […] « Malheureux, lui dit le Maître, pour frapper cette pécheresse te crois-tu donc sans péché ? […] À cette porte on peut d’ailleurs frapper tumultueusement ou méthodiquement. […] Maeterlinck y frappe un peu tumultueusement, comme un poète romantique. […] Estaunié y frappe méthodiquement, comme un ingénieur.
Goethe, après quelque temps de séjour à Wetzlar, avait fait connaissance avec la famille de monsieur Buff, bailli de l’ordre allemand, et il avait été frappé tout d’abord de la beauté, de la dignité virginale, de l’esprit de sa fille Lotte, âgée de près de vingt ans, qui, sans être l’aînée de la maison, servait de mère depuis près de deux ans à ses frères et sœurs, et n’en était pas moins aimable dans la société, où elle déployait une gaieté, vive et naturelle. […] Goethe, comme tout le jeune monde allemand d’alors, fut très frappé de cette mort sinistre, et il s’enquit très curieusement des détails auprès de Kestner, qui les lui donna par écrit.
Il y a dans le cours des choses humaines, et des choses littéraires en particulier, de véritables instants décisifs, des crises : un bon conseil bien donné, bien frappé à ce moment, un coup de main de l’esprit fait merveille et peut faire événement. […] Je les vois se dresser en foule, frapper à la porte du Dictionnaire de l’usage et vouloir en forcer l’entrée.
En vain le nerf optique est frappé par les rayons blancs du papier ou par les rayons verts ou bruns du mur ; son ébranlement ne se communique plus au centre sensitif. […] Mais certainement, lorsque pour la première fois je les ai remarqués, j’ai été frappé de leurs accompagnements ; un instant après, de souvenir, je pouvais dire leurs alentours, la cheminée de province où pendant mon enfance se trouvait la pendule antique, le nom de la personne qui faisait le geste, le titre du livre dans lequel était le mot. — Prenons un mot latin, le mot securis.
Les mouvements de Mahomet II contre l’Italie, où il vint assiéger Otrante, obligèrent le pape à changer de dessein et à lever l’interdit qui frappait la Toscane. […] Le peuple, irrité, vint au pied des remparts pour l’outrager de paroles et pour menacer de mort ses enfants. « Frappez-les !
Moi-même, très-indigne que mon nom soit prononcé après de pareils noms, moi qui n’oserais pas me comparer comme écrivain en prose à M. de Chateaubriand, je lisais, il y a peu de jours, dans un critique célèbre de mon temps, quelques lignes où mes vers avaient l’avantage sur sa prose, et j’en étais non pas convaincu, mais frappé. […] Elvire meurt : De son pieux espoir son front gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa majesté.
Depuis plusieurs années, j’étais frappé de l’absence presque totale de culture chez un grand nombre de jeunes gens, de l’indifférence de ces derniers pour les beautés de notre littérature et de leur méconnaissance du bon langage. […] Et souhaitons que l’unanimité des opinions les frappe et les convainque.
À la tête de ses voluptueuses, de ses satyres, de ses bohèmes, de ses rois extatiques, de ses moines hallucinés, Mendès est lui-même le Christ de cet assaut qui crie aux troupes : « Frappez et on vous ouvrira ». […] Il y en a de vraiment tragiques, de ces vers condensés et forts qui frappent le public en plein contact et le font tressaillir.
C’est l’excès de tout réformateur mais le plus grand nombre frappait juste. […] C’est seulement en l’entendant de la forme et du fond, que la théorie de Malherbe frappe également la poésie facile de l’école de Ronsard et certains imitateurs de la poésie difficile de Racine et de Boileau.
Pasquier, qui ne s’en aperçoit pas dans Ronsard, en est frappé dans Montaigne. […] La mort le frappa deux ans après, à Paris, comme il venait de terminer le manuscrit de la seconde édition.
Pour isoler l’attention et fixer le regard, l’obscurité se fait progressivement dans toute la salle : on ne voit plus ses voisins, et le seul fait qui frappera désormais le sens optique sera le rectangle lumineux de la scène. […] Puis les rideaux s’écartent et les impressions matérielles objectives nous frappent en plein regard ; jusqu’à la fin, l’œil et l’oreille convergeront sous l’action dramatique doublement révélée, et s’adressant à nos sens de façon à s’approprier le maximum de pénétration de l’un et de l’autre.
Quelques-uns de ces mots sont comme de la monnaie bien frappée qui garde sa valeur, mais la plupart ressemblent plutôt à des flèches acérées qui arrivent brusquement et sifflent encore. […] On sait qu’arrêté une première fois et menacé de l’être une seconde, il essaya de se tuer dans son appartement à la Bibliothèque, qu’il se manqua, se creva un œil, se déchira sans pouvoir se frapper mortellement.
Que je ferme les yeux, que je m’absorbe dans une rêverie profonde, que je me rappelle fortement les circonstances dans lesquelles j’ai reçu un coup, je pourrai finir par me persuader un instant que je le reçois, plus ou moins fort ; je pourrai tressaillir comme si on me frappait encore. […] Jetez un regard sur les planches d’un livre de physiologie, vous serez frappé de l’inextricable écheveau que présentent les fibres grossies au microscope : c’est un tissu où l’action du temps, par l’hérédité et par la sélection naturelle, a fait des milliards de nœuds gordiens non encore dénoués par la science.
Je frappe à la fenêtre avec mes deux branches, liées bout à bout. […] Il m’a dit une seule chose qui m’a frappé : « Vous, vous n’avez rien à craindre d’un coup d’épée ou d’un coup de pistolet, vous avez tout à craindre d’un trait de plume !
Une chronologie nouvelle & condamnée, les doctes extravagances du Jésuite Hardouin renouvellées, des morceaux isolés rapprochés avec art, une érudition profonde & légere qu’on y seine avec choix, la richesse & la douceur du style, tout frappa les curieux dans cette singuliere production. […] Pinchinat, on ne trouvera point un tableau des égaremens de l’esprit humain, en matiere de Religion, aussi bien fait aussi bien frappé que celui-ci.
Au xixe siècle, où la beauté physique, pour nous frapper, a besoin d’être si profondément individuelle, il n’y a plus que M. […] Cousin sait se frapper, comme Caton… dans une position gratuite.
Charles Nodier après les funérailles189 La mort est à l’œuvre et frappe coup sur coup.
M. de Chateaubriand, plus fort, plus grand homme, et sachant mieux à quoi se prendre, frappa bien davantage ; lorsqu’il commença pourtant, il était moins que madame de Staël en harmonie avec l’esprit progressif et les destinées futures de la société, mais il s’adressait à une disposition plus actuelle et plus saisissable ; il s’était fait l’organe éclatant de tout ce parti nombreux que la réaction de 1800 ramenait vivement aux souvenirs et aux regrets du passé, aux magnificences du culte, aux prestiges de la vieille monarchie.
Un fait dominant a frappé son esprit, dans l’histoire des diverses nations depuis plusieurs siècles.