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517. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

A la prendre sous ce point de vue, l’existence de Mme de Staël est dans son entier comme un grand empire qu’elle est sans cesse occupée, non moins que cet autre conquérant, son contemporain et son oppresseur, à compléter et à augmenter. […] Toute vie humaine, un peu grande, a sa colline sacrée : toute existence qui a brillé et régné a son Capitole. […] Mais son exil à la fin de 1803, ses voyages, son existence de suzeraine à Coppet, ses relations germaniques, aristocratiques, moins contre-balancées, tout la jeta dès lors dans une autre sphère et dissipa vite en elle cette inspiration de l’an III, que nous avons essayé de ressaisir. […] Ce que le séjour de Ferney fut pour Voltaire, celui de Coppet l’est pour Mme de Staël, mais avec bien plus d’auréole poétique, ce nous semble, et de grandiose existence. […] Un trait essentiel de la vaste hospitalité de Coppet, c’était un fond d’ordre au milieu de tant de variété et de diversion ; on sentait toute l’aisance de la richesse sans rien de ces profusions qui minent trop souvent et dégradent de près de brillantes existences.

518. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Elle est greffée sur l’attention spontanée, ou naturelle, et trouve en elle ses conditions d’existence, comme la greffe la tient du tronc où elle a été implantée. […] Les anciens psychologues se sont bornés à en constater l’existence ; ils ne l’expliquent pas. […] La permanence d’une seule image, d’une seule idée, rien de plus, serait en contradiction avec les conditions d’existence de la conscience qui exige le changement. […] Cet état d’exception dure peu dans l’attention ; la conscience revient spontanément à son état normal, qui est la lutte pour l’existence entre des états hétérogènes. […] La conscience est placée en dehors de ses conditions nécessaires d’existence, et les éléments nerveux qui sont les supports et les agents de cette prodigieuse activité ne peuvent y suffire longtemps.

519. (1886) Le roman russe pp. -351

L’homme a repris à pied d’œuvre l’explication de l’univers ; il s’est aperçu que l’existence, les grandeurs et les maux de cet univers provenaient du labeur incessant des infiniment petits. […] Du jour qu’on l’entrevoit, il vous tient jusqu’à la mort, il devient le confident de toutes les pensées, le maître et parfois le tyran de toute l’existence. […] Cette existence, ce milieu, et en particulier la sphère à laquelle j’appartenais, la sphère des propriétaires campagnards et du servage, — ne m’offraient rien qui pût me retenir. […] Une œuvre littéraire, c’est une vie ; et de même qu’il y a dans chaque existence des jours qu’on voudrait effacer, il reste dans toute œuvre des pages qu’il eût fallu détruire. […] En entrant dans l’œuvre et dans l’existence de cet homme, je convie le lecteur à une promenade toujours triste, souvent effrayante, parfois funèbre.

520. (1874) Premiers lundis. Tome II « La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. »

« Elle parlait pourtant assez bien espagnol, nous dit l’auteur du récit, mais elle n’en prononça pas un mot.Il semble que dans les grandes douleurs, on revient à la langue naturelle, comme on se réfugie dans le sein d’un ami. » L’arrivée de la jeune Mercedès à Cadix, puis à Madrid où elle retrouve sa mère, sa famille ; l’état de la société peu avant l’invasion des Français ; les accidents gracieux qui formaient de légers orages ou des intérêts passagers dans cette existence de jeune fille, puis l’invasion de Murat, la fuite de Madrid, le retour, la cour de Joseph, et le mariage ; tels sont les événements compris dans ces deux premiers volumes de Souvenirs.

521. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laforgue, Jules (1860-1887) »

Paul Adam, à une génération qu’immortalisera Jules Laforgue, qu’importe, au surplus, la sensation de son existence ?

522. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169

Page 23, on nous confie : « Dix ans se passaient de cette existence. » Comment, dix ans ?

523. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Ceux-ci préfèrent s’arracher, tout de suite, à l’agonie douloureuse et lente de cette existence qui est déjà la mort ; ceux-là s’éteignent de consomption et de langueur. […] Lui-même, dans d’étonnantes pages publiées, il y a un an, par La Revue blanche, il a raconté son existence là-bas. […] Si vous vous promenez dans Londres, par exemple, vous êtes, plus qu’ailleurs, frappé de l’existence réelle du progrès. […] Et quels désenchantements nouveaux ne réservent point à une âme inquiète comme la sienne, qui veut des raisons à l’homme, à la nature, à l’univers, autres que celles de leur propre existence, la foi enflammée et le mysticisme dévorant de Suzanne ! […] Il ne trouvait l’émotion véritable et la véritable grandeur poétique que parmi les visages humains, autour de lui, et parmi les choses familières qu’il savait douer d’une existence réelle, intime, profonde, adorable.

524. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Les barbares, dont l’existence était plus simple que la nôtre, s’ennuyaient encore plus que nous. […] Il a exprimé avec une finesse sans ironie le contraste d’un grand sentiment dans une petite existence. […] Cesare Lombroso se flatte de constater l’existence d’un type humain voué au crime par son organisation même. […] Je ne crois à la réalité de l’homme que parce que je crois à l’existence de Dieu. […] Son existence entière égoutta un petit nombre de vers.

525. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Crane fera la dernière des conférences de cette admirable série des Arts et Métiers, et sans doute il aura bien des choses à dire sur un sujet auquel il a consacré toute sa belle existence d’artiste. […] On ne peut lui refuser de la valeur littéraire, mais elle fut paralysée par un milieu défavorable, et gachée par la rude existence qu’il fut obligé de mener. […] « La vitalité animale de l’Irlandais a survécu quand tout le reste avait disparu, et s’ils vivent sans avoir de but, ils jouissent du moins de l’existence. […] Il n’est jamais l’esclave des existences objectives. […] Il faut qu’il n’y ait pas un état d’esprit avec lequel on ne puisse sympathiser, pas un type disparu d’existence auquel on ne puisse rendre la vie.

526. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Nous avons au fond du cœur un singulier sentiment en France, et dont je ne soupçonnais pas l’existence, aveuglé que j’étais par les théories politiques de l’Amérique. […] En faisant aux Romantiques l’honneur insigne de les nommer en cette enceinte, vous ferez connaître l’existence de cette secte insolente à certains salons vénérables, où jusqu’ici le nom du monstre n’avait point pénétré. […] Ces malheureux Romantiques ont paru dans la littérature pour déranger toutes nos existences. […] naguère ce mot cynique appliqué aux écrits de certain Vigneron, homme sans existence, et qui n’a pas même de voiture, n’a servi qu’à faire vendre vingt mille exemplaires de son pamphlet. […] Après un coup si fatal, ce corps qui ne peut avoir d’existence que par l’opinion, a eu la maladresse de laisser échapper toutes les occasions de la reconquérir.

527. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295

. — Les caractères généraux sont la portion fixe et uniforme de l’existence. — Ils ne sont pas de pures conceptions ou fictions de notre esprit. — Leur efficacité dans la nature. — Ils sont plus ou moins généraux. — Plus ils sont généraux, plus ils sont abstraits. […] Pour cette pierre, c’est, à toute seconde et pendant toute la durée de son existence, la possibilité de provoquer en nous les mêmes sensations de contact, de résistance, de forme, et de subir les mêmes changements de position ou de structure dans les mêmes circonstances, bref la présence incessamment renouvelée des mêmes caractères sensibles et physiques. […] Pareillement, ce qu’il y a au fond de l’idée de tel corps, c’est l’idée de telles sensations toujours les mêmes, qui, à telles conditions, peuvent à tout moment être obtenues. — En somme, pour peu que l’on pousse l’analyse, on s’aperçoit que l’existence est, de sa nature, fragmentaire, perpétuellement répétée, composée d’un nombre indéfini de portions successives, semblable à la flamme d’une bougie, qui est une suite de vibrations éthérées, ou au cours d’un fleuve, qui est un écoulement d’eaux toujours nouvelles. […] Ces caractères sont la portion uniforme et fixe de l’existence dispersée et successive, et cela seul suffirait à faire comprendre l’intérêt que nous avons à les dégager et à les saisir.

528. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

Ce fut là que j’eus l’occasion de voir et d’admirer, suspendue aux bras de sa mère, cette ravissante princesse Christine, dans toute la fleur de beauté et d’intelligence, que son sort destinait pour épouse au roi d’Espagne, Ferdinand VII, et qui a su, au milieu des tempêtes, plaire, gouverner, transmettre un trône à sa fille, régner, tomber, ou plutôt se retirer du trône, plus heureuse et plus habile que Christine de Suède, dans le demi-jour d’une existence à l’abri des coups de vent. […] Ces jours de Richmond, entre l’étude, les livres, le cheval, les promenades et quelques excursions dans les forêts et dans les châteaux royaux de l’Angleterre, furent des plus heureux de notre existence. […] XXXII Ma renommée de poète à peine éclos, ma qualité de diplomate français, l’accueil dont j’étais l’objet à la cour du souverain, mon bonheur intérieur, la présence de mes meilleurs amis, le loisir réservé à la poésie de ma vie comme à celle de mes pensées, ma reconnaissance pour tous ces dons de la Providence et mon penchant à la contemplation pieuse qui s’est toujours accru en moi dans les moments heureux de mon existence, comme les parfums de la terre qui s’élèvent mieux sous les rayons du soleil que sous les frimas des mauvais climats, semblaient me promettre une félicité calme dont je remerciais ma destinée ; lorsqu’un événement étrange et inattendu vint changer du jour au lendemain cet agréable état de mon âme en une sorte de proscription sociale qui se déclara soudainement contre moi, et qui me fit craindre un moment de voir ma carrière diplomatique coupée et abrégée au moins en Italie, ce pays du monde dont j’aimais le plus à me faire une patrie d’adoption. […] La mienne en avait été incendiée, et c’est une de ces impressions que l’âge, les revers, les vicissitudes prosaïques de l’existence n’ont pas affaiblies en moi.

529. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

Une observation attentive pendant trois semaines entières sur un aveugle-né avait persuadé à Platner qu’un homme privé de la vue ne perçoit que l’existence de quelque chose d’actif, différent de ses propres sentiments de passivité, et qu’en général il ne perçoit que la différence numérique des impressions ou des choses. « En fait, pour les aveugles-nés, le temps tient lieu d’espace. […] Maintenant, outre leur qualité-spécifique de couleurs, de sons, d’odeurs, etc., et outre leur qualité commune d’intensité, pourquoi les sensations n’auraient-elles pas une seconde qualité commune, plus visible dans les sensations du toucher et de la vue que chez les autres, l’extensivité, c’est-à-dire l’élément de l’étendue, de cette juxtaposition de parties étalées qui caractérise l’existence dans l’espace ? […] Lachelier distingue trois idées pures de l’être, dont « la plus haute, naît d’un libre vouloir et n’est réellement que liberté ». « Cette idée, ajoute-t-il, n’a pas, à proprement parler, d’image sensible ; mais elle se réalise dans la pensée appliquée ou empirique, qui réfléchit sur la conscience sensible et affirme l’existence des éléments qui la constituent. » Ainsi naissent les formes à priori. […] La seconde est la perception réfléchie, par laquelle nous transportons hors de nous les objets étendus, en ajoutant aux deux dimensions de l’étendue visible celle qui n’est que l’affirmation figurée de l’existence, la profondeur… Il n’y a pas plus de quatrième idée de l’être que de quatrième dimension de l’étendue. » Ces hautes spéculations trinitaires nous paraissent un mystère beaucoup plus impossible à expliquer que la perception même de l’étendue, et nous nous demandons si l’animal a besoin de concevoir l’idée absolue de l’être pour arriver à distinguer la troisième dimension, selon laquelle il se meut, des objets placés à sa droite ou à sa gauche, qu’il ne peut atteindre que par un changement de direction produisant un signe local spécifique et exigeant des efforts spécifiques.

530. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

27 février N’y a-t-il pas dévoilée toute une existence d’homme dans cette énumération d’une affiche de vente après décès : un pistolet de salon, une lorgnette en écaille, une canne de jonc à pomme d’or, une épingle jumelle ornée de brillants ? […] Et quand je repasse toute mon existence, ça été toujours comme ça, rien qui sort du train-train des événements ordinaires et j’ai le droit d’appeler la Providence une marâtre. […] Voilà l’important : des phrases bien faites, et encore quelques métaphores ; oui, quelques métaphores, ça pare l’existence… — Markowski, Markowski, qu’est-ce que c’est que ça ? […] Quand on voit cela, et au chevet des lits, ces pancartes sinistres contenant ces seuls mots : Opérée le… il vous vient l’idée de trouver la Providence abominable, et d’appeler bourreau ce Dieu, qui est la cause de l’existence des chirurgiens.

531. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

S’il est beau d’être enfant, il est beau d’être homme, fils, époux, père penché gravement sur les devoirs pénibles de l’existence, artiste sérieux, citoyen utile, philosophe pensif, soldat de la patrie, martyr au besoin d’une raison développée par la réflexion et par le temps. […] Les sens usés au service d’une intelligence immortelle, qui tombent comme l’écorce vermoulue de l’arbre, pour laisser cette intelligence, dégagée de la matière, prendre plus librement les larges proportions de son immatérialité ; les cheveux blancs, ce symbole d’hiver après tant d’étés traversés sans regret sous les cheveux bruns ; les rides, sillons des années, pleines de mystères, de souvenirs, d’expérience, sentiers creusés sur le front par les innombrables impressions qui ont labouré le visage humain ; le front élargi qui contient en science tout ce que les fronts plus jeunes contiennent en illusions ; les tempes creusées par la tension forte de l’organe de la pensée sous les doigts du temps ; les yeux caves, les paupières lourdes qui se referment sur un monde de souvenirs ; les lèvres plissées par la longue habitude de dédaigner ce qui passionne le monde, ou de plaindre avec indulgence ce qui le trompe ; le rire à jamais envolé avec les légèretés et les malignités de la vie qui l’excitent sur les bouches neuves ; les sourires de mélancolie, de bonté ou de tendre pitié qui le remplacent ; le fond de tristesse sereine, mais inconsolée, que les hommes qui ont perdu beaucoup de compagnons sur la longue route rapportent de tant de sépultures et de tant de deuils ; la résignation, cette prière désintéressée qui ne porte au ciel ni espérance, ni désirs, ni vœux, mais qui glorifie dans la douleur une volonté supérieure à notre volonté subalterne, sang de la victime qui monte en fumée et qui plaît au ciel ; la mort prochaine qui jette déjà la gravité et la sainteté de son ombre sur l’espérance immortelle, cette seconde espérance qui se lève déjà derrière les sommets ténébreux de la vie sur tant de jours éteints, comme une pleine lune sur la montagne au commencement d’une claire nuit ; enfin, la seconde vie dont cette première existence accomplie est le gage et qu’on croit voir déjà transpercer à travers la pâleur morbide d’un visage qui n’est plus éclairé que par en haut : voilà la beauté de vieillir, voilà les beautés des trois âges de l’homme ! On voit que ces beautés sont diverses, mais non inférieures les unes aux autres ; on voit que le Créateur, qui n’a rien fait que de beau, quand on considère ses ouvrages de ce point de vue supérieur et général où la raison se place pour tout adorer et tout comprendre, a distribué par doses au moins égales leur beauté propre à toutes les années de l’existence humaine. […] Sans cette alternative de la peine et du plaisir dans notre existence, l’homme succomberait comme le trappiste à l’obsession et à la fixité d’une seule pensée, toujours en haut, jamais en bas ; la démence ou la mort puniraient bientôt le contresens aux lois intermittentes de notre nature.

532. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »

Que l’expérience réussisse ou non, ce ne serait d’ailleurs pas de grande importance pour notre argumentation, puisque, par suite de l’expérience même, les conditions d’existence auraient changé. […] On a souvent répété oiseusement que toutes nos races de Chiens ont été produites par le croisement de quelques formes originales ; mais par le croisement on peut obtenir seulement des formes, en quelque degré intermédiaires entre leurs parents ; et, si nous avons recours à un pareil procédé pour expliquer l’origine de nos diverses races domestiques, il faut admettre alors l’existence préalable des formes les plus extrêmes, telles que le Lévrier italien, le Limier, le Bouledogue, etc., à l’état sauvage. […] « C’est, dit-il, la baguette magique au moyen de laquelle il appelle à la vie quelque forme qu’il lui plaise. » Lord Somerville écrit au sujet de ce que les éleveurs ont fait à l’égard des Moutons : « Il semblerait qu’ils aient esquissé une forme parfaite, et qu’ils lui aient ensuite donné l’existence. » L’habile éleveur, sir John Sebright, avait coutume de dire des Pigeons « qu’il répondait de produire quelque plumage que ce fût en trois ans ; mais qu’il lui en fallait six pour obtenir la tête et le bec. » En Saxe, l’importance du principe de sélection à l’égard des Moutons mérinos est si pleinement reconnue, que certains individus s’en sont fait un métier. […] De sorte qu’en face de tels faits, on ne voit rien d’impossible à l’existence des particularités caractéristiques du Pigeon-Paon, du Grosse-Gorge ou du Culbutant, chez des espèces sauvages ; et l’on peut admettre que toutes ces variations sont un effet de l’hérédité aussi bien que des influences actuelles s’exerçant sur les parents ou les embryons.

533. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

La nouveauté, sans doute, pour des citadins surtout ; l’aspect si rapproché de la mort, de la solitude, de l’éternel silence ; notre existence si frêle, si passagère, mais vivante et douée de pensée, de volonté et d’affection, mise en quelque sorte en contact avec la brute existence et la muette grandeur de ces êtres sans vie, voilà, ce semble, les vagues pensers qui attachent et qui secouent l’âme à la vue de cette scène et d’autres pareilles.

534. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

La stabilité et la tradition permettaient à ces utiles existences, dénuées d’avancement, de se continuer et de se transmettre, en quelque sorte, dans la même famille : on tenait le fil, on avait le secret des affaires et le chiffre ; on se le passait de la main à la main. […] Si, pour sa nouvelle existence à Berlin, il vous est possible de lui donner des renseignements ou de faire quelque chose pour lui, je vous en serai bien reconnaissant ; même en dehors de ces bons offices que vous pouvez lui rendre, il attache le plus grand prix à faire votre connaissance ; jusqu’à présent il vous aime, vous apprécie et vous admire un peu sur parole ; je suis d’autant plus charmé que votre vue le confirme dans ses sentiments. » Gœthe répondit par un mot de remerciement à M. 

535. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre III. Madame de Staël »

Clarisse Harlowe et Werther ont transporté sa jeunesse ; Walter Scott charmera ses derniers jours : à travers toute son existence, elle persistera à croire que le roman a raison contre la vie, et que la vérité, c’est le roman. […] Parle premier, l’existence de deux chambres est érigée en dogme : avec le troisième s’introduit dans le régime parlementaire un esprit fâcheux, par lequel la classe bourgeoise déviera la Révolution à son profit, et, substituant au privilège de la naissance le privilège de la fortune, fera de la haine ou de la peur de la démocratie la première maxime d’une politique égoïste.

536. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63

Cependant la douce et honorable hospitalité de Vienne ne suffisait pas au maréchal ; il se sentait encore des forces, de l’ardeur, une curiosité active ; pour la satisfaire, pour tâcher de donner « un nouvel intérêt à son existence », il conçut le projet d’un grand voyage à travers la Hongrie, la Russie méridionale, jusqu’en Turquie, en Syrie et en Égypte. […] Rarement l’approche de la mort cause de l’irritation : nous savons qu’elle a été la condition de notre existence, et l’on envisage l’éternité du même œil que l’Arabe voit l’entrée du désert dont il ignore la limite.

537. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »

L’efficacité de la notion repose donc sur l’existence de ce pouvoir bovaryque qui permet à l’homme de s’approprier et de s’assimiler les résultats d’un effort qu’il n’a pas lui-même accompli. […] Il suffit surtout de considérer que sans l’existence de ce pouvoir, les découvertes individuelles ne se seraient pas transmises en sorte que le savoir humain serait demeuré à l’état embryonnaire, qu’il n’aurait point formé une somme, qu’il n’y aurait pas à vrai dire de savoir humain.

538. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »

Dans les deux cas, ces émotions sont celles-là mêmes qu’il importe de déterminer chez l’artiste qu’on étudie, et, de fait, la plupart des œuvres littéraires, qui appartiennent à ce genre sont autobiographiques ; dans les deux cas on peut conclure directement à l’existence permanente chez l’auteur des émotions de l’œuvre, et déduire de celle-ci les conditions mentales qu’elles supposent. […] La réponse à ce problème donnera, avec une vraisemblance considérable, une notion exacte, complète et définie de l’âme de l’artiste que l’on veut connaître, prise en pleine existence, en pleine activité, dans l’exercice même de ses facultés, saisie eu son ensemble avec tout ce qu’y auront déposé l’hérédité, l’éducation, le milieu, les hasards de la carrière, l’imitation, figurée en un mot, non pas comme une abstraction factice et après soustraction de certains éléments qu’on aurait tort de prétendre étrangers, mais en sa vie propre et dans l’ensemble des conditions qui l’ont constituée.

539. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

Plus la science approfondit la nature du corps dans la direction de sa « réalité », plus elle réduit déjà chaque propriété de ce corps, et par conséquent son existence même, aux relations qu’il entretient avec le reste de la matière capable de l’influencer. […] On peut poser l’existence du réel en général derrière la représentation : dès que l’on commence à parler d’une réalité en particulier, bon gré mal gré on fait plus ou moins coïncider la chose avec la représentation qu’on en a.

540. (1874) Premiers lundis. Tome I « Œuvres de Rabaut-Saint-Étienne. précédées d’une notice sur sa vie, par M. Collin de Plancy. »

Élève chéri de Court de Gébelin, sous lequel il avait étudié en Suisse, il avait embrassé avec ardeur ses idées sur l’Antiquité ; il croyait à l’existence d’un peuple primitif, qui aurait eu sa langue primitive, son écriture primitive ; cette écriture selon lui était celle des hiéroglyphes, qu’on retrouvait défigurée et presque inintelligible dans les monuments des peuples plus récents et surtout dans les traditions mythologiques de la Grèce.

541. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre premier. Idée générale de la seconde Partie » pp. 406-413

Toutes les fois que je parle des modifications et des améliorations que l’on peut espérer dans la littérature française, je suppose toujours l’existence et la durée de la liberté et de l’égalité politique.

542. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

Homère lui-même, quoique placé à une telle distance de nous, à une telle profondeur dans l’obscurité des âges, a vu évoquer, comme des ombres indécises, ses précurseurs, les aèdes et les rapsodes, qui ont failli compromettre jusqu’à son existence individuelle.

543. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une petite revue ésotérique » pp. 111-116

Le Sagittaire dut effectivement rendre l’âme après quatorze mois d’une existence assez orageuse.

544. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre III. Des moyens de trouver la formule générale d’une époque » pp. 121-124

L’observation la plus superficielle nous révèle qu’une société, à une époque quelconque de son existence, n’est pas un simple total d’éléments rassemblés au hasard et juxtaposés.

545. (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »

Le but de l’art, au contraire, est la réalisation immédiate en pensée et en imagination, et immédiatement sentie, de tous nos rêves de vie idéale, de vie intense et expansive, de vie bonne, passionnée, heureuse, sans autre loi ou règle que l’intensité même et l’harmonie nécessaires pour nous donner l’actuel sentiment de la plénitude dans l’existence.

546. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Nicole, Bourdaloue, Fénelon »

Fénelon, qu’on a trop grandi de toutes manières, bel esprit bien plus que grand esprit, continuant la Renaissance sous Louis XIV, Fénelon, ce grec en français, mais dont la forme antique pâlit devant celle d’André Chénier comme un poncif pâlit devant la vie, Fénelon n’a vraiment de talent personnel et incontestable que dans son Existence de Dieu, le plus éloquent fragment de métaphysique qu’on ait écrit, et ses Lettres spirituelles, ses œuvres de conseil et de direction.

547. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188

Il porte dans les précautions de son existence le génie de la prudence la plus consommée.

548. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ix »

Ces soldats, depuis des semaines, venaient d’entrevoir ce que serait une existence sans besoins et la véritable amitié.

549. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

La tendance intellectuelle, scientifique ou artistique, prend ici le même mode d’existence que la sensibilité sensorielle par exemple et réagit de la même façon. […] Dans Madame Bovary, je n’ai eu que l’idée de rendre un ton, cette couleur de moisissure de l’existence des cloportes. […] Nous avons vu par quel mécanisme il arrivait peu à peu à l’existence vraie, à la maturité. […] Pour arriver à l’existence concrète, pour se traduire dans le monde extérieur, elle doit perdre une partie de sa pureté, et parfois ce qu’elle a de meilleur en elle-même. […] On sait assez ce qu’est devenue l’idée de la lutte pour l’existence, et comment s’en est accommodé le type du « struggleforlifer ».

550. (1914) Une année de critique

Il lui semblait avoir vécu cent existences, et en traîner le fardeau mort. […] Pierre Loti est tout près de croire à l’existence d’un Dieu, et d’un Dieu qui ne saurait être qu’un Dieu de pitié. […] Dans le moment que nous cherchons ce que nous sommes nous-mêmes, nos voisins l’ont déjà cru trouver, et notre existence réelle, notre existence personnelle n’est rien, auprès du retentissement qu’elle a chez autrui. […] Son existence est fort bien réglée au service de la philosophie. […] Aussi lui semble-t-il insupportable d’exister sans juger à toute minute son existence.

551. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

Feuilleter, regarder, nous passons notre existence à cela : Hic sunt tabernacula nostra . […] Et ces ouvriers, que je vois de ma loge sur la scène, et qui vont et qui viennent sans bruit, mais empressés et enlevant par morceaux tous ces beaux nuages, firmaments, paysages, roulant les toiles et les tapis, ne figurent-ils pas les années, dont chacune emporte dans ses bras quelque beau décor de notre existence, quelque cime où elle montait, quelque coupe qui était de bois, de bois doré, mais qui nous semblait d’or. […] Il lui faut s’abstraire des chagrins, des ennuis, des tribulations, des malaises de l’existence, à l’effet de s’élever à cette sérénité cérébrale où se fait la conception, la création… Et ce n’est pas, croyez-le, une opération mécanique et de simple application comme de faire des additions. […] Grand déchirement, grand changement dans notre vie, et qui nous semble, je ne sais pourquoi, une de ces coupures solennelles de l’existence, où, comme dit Byron, les Destins changent de chevaux. […] Et toute une existence inconnue, odieuse, répugnante, lamentable, nous est révélée.

552. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

S’oublier une minute, nouveau Narcisse, dans la contemplation de soi, à l’ombre des fontaines de la Vie, prêter l’oreille au murmure continu de l’Être qui s’égoutte au bord du Temps, c’est permettre à la Nature de nous renvoyer notre image, jusque-là ignorée ; c’est souffrir que notre âme se révèle chantante, alors que le martèlement de nos pas, le long des chemins de l’existence tumultueuse, risquait à jamais d’étouffer ses divines harmoniques. […] Agriffé aux sinuosités de l’existence, le symboliste ne fait qu’un avec la Vie, avec la Conscience universelle, par connaissance immédiate. […] Peut-être viendra-t-il le jour béni, où, comme au moyen âge, le poète et la foule à nouveau fraterniseront, l’un expliquant à l’autre et commentant au moyen de symboles appropriés les plus hauts problèmes de l’existence. […] Au toucher miraculeux du mot, des existences latentes ressuscitent, enfouies dans le tombeau de notre être, et montent vers la lumière de l’esprit. […] Après l’exposé succinct des doctrines symbolistes sur le continu de la vie et la transformation qualitative de nos sentiments au cours de notre existence intérieure, on comprend sans peine la nécessité d’une réforme métrique63.

553. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Jules Sandeau » pp. 322-326

Il se laissa faire ; il s’y choisit un genre de vie délicieux, mais énervant, qui rappelait, en très petit, l’existence quasi mythologique d’un Voiture ou plutôt d’un Benserade.

554. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLV » pp. 176-182

De l’Existence et de l’Institut des jésuites, tel est le titre et le sujet de la brochure de M. de Ravignan.

555. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »

Cependant ces mêmes expressions, qui servent aux besoins les plus familiers de l’existence, que les plus grossières intelligences ravalent au niveau de leurs mesquines pensées, ont en elles-mêmes assez de sens et de vertu pour devenir égales sans effort aux plus hautes idées, aux plus nobles sentiments des grands esprits et des cœurs généreux.

556. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »

Je songe souvent que c’est votre adhésion, en apparence tardive, qui donnera l’existence définitive à ces délicates choses que l’on perd par trop de zèle : un état légal, où l’ordre soit aussi assuré que la liberté ; un état social, où la justice ne soit pas trop violée ; un état religieux, qui donne à l’âme humaine son aliment idéal, sans contrainte officielle ni chimères superstitieuses.

557. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Tout ce que l’émigré nous racontait de la vie de Clotilde dans sa terre de l’Ardèche, et des malheurs de son petit-fils M. de Surville, découvrait ces chefs-d’œuvre inconnus d’une existence de son vieux château, de son long exil sur la terre étrangère, et de sa mort héroïque couronnant une si noble existence, toute cette vie de son aïeule dans ce pays reculé, sauvage, alpestre, au milieu des rochers, des torrents et d’une population d’habitants dont elle était la sœur et la mère, enfin toute cette poésie si longtemps ensevelie avec elle dans cet oubli, et ne ressortant que sous la pieuse et chevaleresque curiosité d’un arrière-petit-fils, nous faisaient rêver à tous des destinées semblables. […] Les témoins les plus irrécusables alors à Lauzanne, tels que le comte de Maistre et plusieurs autres personnes, également incapables d’une supercherie littéraire, en affirment l’existence entre les mains de M. de Surville longtemps avant son apparition, les traditions du Vivarais en certifient la réalité.

558. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

Ainsi, dans Jean de la Roche, cette famille anglaise : le père, un savant, doux, distrait, ayant peur de vouloir ; le fils, un enfant intelligent, débile, égoïste, despote, et la sœur sacrifiée à ce malade, qui est jaloux d’elle, l’empêche de se marier, et confisque sans scrupule toute cette existence : dans le Marquis de Villemer, la peinture d’un amour réciproque qui naît insensiblement, se révèle par de fines nuances jusqu’à devenir une ardente passion : voilà des parties vraies et bien vues. […] Il lui manquait le sens pratique : il ne réussit qu’à s’endetter pour une partie de son existence. […] « On met bien du noir sur du blanc en douze heures, petite sœur, écrivait-il, et, au bout d’un mois de cette existence, il y a pas mal de besogne de faite. » Il se couche à six heures, « avec son dîner dans le bec », il se lève à minuit, prend du café, et travaille jusqu’à midi.

559. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Le nom de Lamartine n’était prononcé qu’avec ricanement ; l’existence de Victor Hugo était inconnue. […] Qu’il admît seulement son existence, elle eût été heureuse. […] Il ne la reprenait pas, ne se cachait pas d’elle ; il ne sortait pas du parti inébranlable qu’il avait pris de n’admettre son existence que comme une abstraction.

560. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Aussi faut-il passer la frontière pour constater l’existence d’une opposition malveillante. […] Attendra-t-on que les théâtres de Paris se disputent les œuvres de Wagner pour s’apercevoir qu’elles sont entrées dans nos mœurs et qu’elles forment d’ores et déjà l’un des éléments de notre existence sociale ? […] Jullien n’a pas cru devoir se contenter de juger l’homme, après l’artiste : il a porté des jugements sur quelques personnes tout en dehors de la vie publique qui eurent leur existence mêlée à celle de Wagner, et qui vivent encore.

561. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Administrateur de quatre ou cinq grandes compagnies, il tire de ces sinécures les premiers frais de son existence ; le reste est fourni par la Bourse, où il joue avec un bonheur impudent. […] Si la fantaisie vous prend de leur enlever un vice ou de leur ajouter une vertu, de les faire passer du rire aux larmes, ou du plaisant au sévère, je ne crois plus à leur existence. […] Je touche du doigt les ressorts artificiels qui le font mouvoir ; je suis prévenu que son existence est purement fictive, et qu’une correction nouvelle pourra, demain encore, retoucher son caractère et réviser ses antécédents.

562. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80

Grand déchirement, grand changement dans notre vie, et qui nous semble, je ne sais pourquoi, une de ces coupures solennelles de l’existence où, comme dit Byron, les destins changent de chevaux. […] Et toute une existence inconnue, odieuse, répugnante, lamentable, nous est révélée. […] S’il m’était donné de redevenir plus jeune de quelques années, je voudrais faire des romans sans plus de complications que la plupart des drames intimes de l’existence, des amours finissant sans plus de suicides que les amours que nous avons tous traversés ; et la mort, cette mort que j’emploie volontiers pour le dénouement de mes romans, de celui-ci comme des autres, quoiqu’un peu plus comme il faut que le mariage, je la rejetterais de mes livres, ainsi qu’un moyen théâtral d’un emploi méprisable dans de la haute littérature.

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