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999. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

Mais nul ne fit plus alors pour ce renouvellement et, en quelque sorte, cette création moderne du sentiment antique que l’illustre auteur du Génie du Christianisme ; aucun de nos écrivains, depuis Fénelon, n’avait eu à ce degré l’intelligence vive du génie grec, et si Fénelon en avait goûté et rendu surtout les grâces simples et l’attique négligence, il était réservé à notre glorieux contemporain d’en exprimer plutôt les lignes grandioses et la sublimité primitive. […] On alla d’emblée plus loin que n’avaient cru pouvoir se le permettre les plus hardis des Anciens ; on ne se borna pas à attribuer l’Iliade et l’Odyssée à deux auteurs différents, comme quelques Alexandrins l’avaient pensé et comme plusieurs considérations tendraient à le faire concevoir : on ne laissa subsister à l’intérieur de chaque poëme aucune unité primitive, aucune inspiration personnelle et dirigeante. […] Quand on additionne ainsi toutes les dissidences de détail, on est effrayé sur l’ensemble ; mais c’est une mauvaise méthode et trompeuse, en pareil cas, que d’additionner. « Il n’y a point, a dit La Bruyère, d’ouvrage si accompli qui ne fondît tout entier au milieu de la critique, si son auteur voulait en croire tous les censeurs qui ôtent chacun l’endroit qui leur plaît le le moins. » Ainsi l’Iliade tout entière, y compris l’auteur, fondit un moment sous le nombre des coups de crayon retrouvés ; et pourtant elle subsiste. […] Mais qu’entre ces seconds chanteurs et les premiers il y ait eu de toute nécessité un génie supérieur, un auteur principal, une seule tête, une seule âme ordonnatrice faisant le nœud des uns aux autres, c’est ce que l’œuvre résultante semblerait déclarer suffisamment ; et la tradition n’a pas cessé un instant de le confirmer.

1000. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »

Non pas qu’en prenant ce petit livre pour prétexte de quelques considérations générales, je veuille dire qu’il n’a que la valeur d’un prétexte : jamais le talent de l’auteur des Cariatides et des Stalactites n’a été ni plus complet, ni plus puissant ; jamais ce but qu’il a constamment poursuivi, de la correction dans la forme, et surtout de la correction dans l’imprévu, n’a été mieux atteint. […] Jules Barbey d’Aurevilly Tout le monde sait la place que l’auteur des Cariatides et des Stalactites occupe dans la poésie française, et cette place, même ceux qui ne vibrent pas en accord parfait avec sa poésie, ne la lui contestent pas. […] … L’auteur des Cariatides a rejeté son entablement. […] En quelques mots bénins, l’auteur prévient qu’il sied parfois de répandre de riches rimes pour trois sous ; et partant il avoue les avoir accrochées à de vulgaires et très compréhensibles sujets. […] Théodore de Banville, le sympathique auteur de Sonnailles et clochettes .

1001. (1864) De la critique littéraire pp. 1-13

Combien j’ai lu de dithyrambes critiques que les auteurs refroidis voudraient n’avoir jamais écrits ! […] Ou si votre indignation ne se peut contenir, du moins n’argumentez pas avec les mauvaises passions auxquelles l’auteur s’est adressé ; vous auriez toujours tort. […] Il y a longtemps que l’auteur de Jérôme Paturot a signalé ce défaut par son feuilleton sur le serin de M.  […] Le moindre auteur qui s’y aventure est saisi, attaqué, défendu avec la plus plaisante variété d’opinions. […] C’est une chose connue que les auteurs ne lisent pas les critiques, et ceux-ci le leur rendent assez souvent.

1002. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156

I Qu’on le prenne comme on le voudra, et quels que soient les mérites individuels de son auteur, voici un livre qui devrait faire son bruit dans le monde ! […] Roselly de Lorgues sur Colomb, dans ses deux volumes de six cents pages qui attestent en leur auteur une persévérance de volonté à exprimer de ce fruit mystérieux qui n’avait jamais été ouvert, — la gloire de Colomb, — toute la pulpe d’une vertu divine que ne connaissaient pas les hommes, il y aurait assez pour intéresser tous les esprits qui s’occupent d’histoire. […] Pour avoir fait rayonner un point de vue supérieur sur son ouvrage et pour l’en avoir illuminé, l’auteur n’en a pas pour cela asphyxié sa pensée. […] Mais avant de conclure au surnaturel, l’auteur de Colomb avait attentivement interrogé le sens humain. […] On sent que l’enthousiasme de l’auteur pour les Saints ne l’empêche pas de juger fermement les hommes.

1003. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

Caro a publié sur Saint-Martin, et qu’à la première page nous avons trouvé, à côté du nom de l’auteur, le titre toujours suspect jusqu’à l’inventaire des doctrines de celui qui le porte, « de professeur de philosophie », quand, à la seconde page, nous avons lu une dédicace à MM.  […] Rien, en effet, dans un ouvrage où la clarté qu’on trouve rend très difficile sur la clarté qui n’y est pas, ne nous atteste d’une manière précise et fermement articulée que l’auteur ait le bonheur d’être catholique, mais rien, non plus, n’affirme qu’il ne le soit pas. […] Quoiqu’il juge le mysticisme au point de vue de la philosophie et de la métaphysique humaine, et qu’à ce point de vue il le repousse et le condamne comme n’apportant sous le regard de la connaissance aucun système véritablement digne de ce nom, l’auteur est non moins net et non moins péremptoire, quand il le prend et quand il le juge au point de vue du catholicisme. […] L’auteur, dont nous pressentons les opinions à certains accents qui passent à travers les surveillances de sa pensée, l’auteur nie à Saint-Martin et au mysticisme la vérité philosophique et religieuse, — ces deux vérités qui pour nous n’en font qu’une, mais que les rationalistes croient très habiles de séparer ; — et il a raison, s’il ne s’agit ici que de Saint-Martin, « le philosophe inconnu du xviiie  siècle », et du mysticisme hors l’orthodoxie, du mysticisme de l’hérésie ou de l’erreur.

1004. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

Origine de la poésie, de l’idolâtrie, de la divination et des sacrifices [L’auteur établit d’abord la certitude du déluge universel, et de l’existence des géants. […] Cette critique cherche ce que l’on doit croire sur les fondateurs, ou auteurs des nations, lesquels doivent précéder de plus de mille ans les auteurs de livres, qui est l’objet de la critique philologique. […] Il ne peut pas dire le premier mot en fait de droit, sans prendre la Providence pour principe47. — Pour nous, persuadés que l’idée du droit et l’idée d’une Providence naquirent en même temps, nous commençons à parler du droit en parlant de ce moment où les premiers auteurs des nations conçurent l’idée de Jupiter. […] On continua à appeler dans le droit, nos auteurs, ceux dont nous tenons un droit à une propriété.

1005. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

» Donc, Alfred de Musset est un grand poète lyrique ; il n’est pas un bon auteur comique. […] Mais nous exagérons, il y a des théories littéraires, universelles et incontestables : Si nous recevons jamais du Kamtschatka ou des îles Orcades cette Poétique qu’attendait Voltaire, il y a à parier que nous nous entendrons avec son auteur sur les points suivants et sur quelques autres : les épigrammes doivent être courtes — la musique religieuse doit être grave — le dénouement d’une tragédie ne doit pas faire rire — celui d’une comédie ne doit pas faire trembler. […] Tout fait a sa cause, et toute littérature, toute œuvre d’art est un fait dont il suffît de chercher, dont il faut sans passion chercher la cause dans les mœurs, les idées et les goûts de la société qui l’a produite, dans l’esprit du siècle qui l’a inspirée, dans le génie de la nation qui lui a donné son caractère général, dans le tempérament, les habitudes et la vie de l’auteur original qui lui a imprimé son cachet particulier. […] Je vais, suivant la règle de l’école dogmatique française, disparaître moi-même derrière eux, et je prie instamment le lecteur de vouloir bien se souvenir que jusqu’à la Conclusion ce n’est plus moi qui parle, et qu’un auteur comique n’est point responsable des sottises que débitent ses personnages.

1006. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre II. Utilité de l’ordre. — Rapport de l’ordre et de l’originalité »

Ici l’auteur se laissera aller sans nécessité, et même à contretemps, à développer quelque idée favorite ; il s’épanchera sur ce qui lui tient au cœur, sans trop regarder si c’est de son sujet. […] Quelques lecteurs d’élite goûteront ce qu’il y a d’exquis, trouveront que c’est dommage, qu’il y avait là quelque chose, que le public a jugé bien rigoureusement, et deux cents ans après la mort de l’auteur on le réhabilitera, c’est-à-dire qu’on l’éditera une fois, qu’on en parlera quelques jours et qu’on ne le lira guère plus. […] … « Il n’y a un véritable ordre que quand on ne peut en déplacer aucune partie sans affaiblir, sans obscurcir, sans déranger le tout…… « Tout auteur qui ne donne point cet ordre à son discours ne possède pas assez sa matière ; il n’a qu’un goût imparfait et qu’un demi-génie. […] Shakespeare prend ses sujets dans des chroniques anglaises ou danoises, dans les auteurs italiens ou dans Plutarque.

1007. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Guy de Maupassant »

Maupassant vint me voir, accompagné de Harry Alis (l’auteur de Petite ville et de ces fines et originales études : Quelques fous). […] L’indifférence de l’auteur paraît d’ailleurs égale pour l’une et pour l’autre ; car la vie de celui-ci n’est, comme la vie de celle-là, qu’une série d’événements produits par des forces fatales, et fatalement enchaînés entre eux. […] Mais il est à remarquer que Mont-Oriol est déjà un drame, non plus une biographie complète comme les deux premiers romans de l’auteur, et que déjà, vers la fin, il y montre plus d’émotion qu’il ne lui était arrivé jusque-là d’en trahir. […] Je ne saurais dire si c’est parce qu’il avait quitté le roman biographique pour le roman-drame que l’auteur de Bel-Ami a, dans ces derniers temps, paru s’attendrir, ou si c’est au contraire parce que l’expérience et les années l’avaient attendri, qu’il s’est intéressé davantage aux drames de la passion et qu’il a jugé qu’une seule crise dans une existence humaine pouvait faire le sujet de tout un livre : mais le fait est que son cœur, on le dirait, s’est amolli et que la source des larmes a commencé d’y jaillir.

1008. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre V. Des trois ordres de causes qui peuvent agir sur un auteur » pp. 69-75

Des trois ordres de causes qui peuvent agir sur un auteur On pense bien que les causes, que l’historien cherche à surprendre, varient suivant les cas particuliers. […] Et je ne dis rien encore de ce milieu artificiel que se fait chacun de nous en lisant tel journal, en poursuivant tel genre d’études, en choisissant des auteurs favoris, en se créant par la lecture une intimité avec des vivants et des morts dont il absorbe la substance et la mœlle ! […] Nous nous demandons d’où est venu à l’auteur ce souci de l’étiquette, ce respect des distances sociales, cette proscription presque absolue du mot ou du détail familier. […] Nous sommes donc en droit de conclure : Il est possible de découvrir scientifiquement un certain nombre des causes qui ont agi sur une œuvre littéraire par l’intermédiaire de son auteur.

1009. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124

Le public ne sçut point du tout gré à l’auteur d’avoir eu cette attention, & le traita de ridicule, comme les autres, pour avoir osé innover. […] Comme l’auteur se doutoit bien de la peine qu’on auroit à le lire, il eut l’attention de faire écrire souvent, dans une même page, les mêmes mots suivant l’usage ordinaire, & suivant ses nouvelles idées. […] Un auteur s’est attaché à ce que son orthographe rendit scrupuleusement toutes les inflexions de la voix : par exemple, il écrit ele au lieu d’elle. […] « L’ancienne nous échappe tous les jours ; &, comme il ne faut point se presser de la rejetter, on ne doit pas non plus faire de grands efforts pour la retenir. » Le changement dans toute matière a des attraits : de même qu’on a changé en grande partie l’orthographe, on a aussi essayé de substituer aux notes ordinaires de la musique d’autres signes ; inventions dont les auteurs n’ont pas été bien reçus du public, & qui les en ont même fait mépriser dès qu’elles ont paru.

1010. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »

Tel encor autour de sa tente… La première comparaison suffisait pour produire l’effet de variété que cherchait l’auteur ; ou bien il pouvait préférer la seconde pour conserver le vers. […] Tout ce que l’auteur ajoute aux mots de l’interprète, comme il dit, est excellent. […] Il me semble que ce fait devait réveiller, dans l’esprit de l’auteur, des idées d’une toute autre importance. […] Il n’est point l’auteur de cette fable ; l’honneur ne lui en est pas dû ; il n’a fait que la copier d’après le marbre sur lequel le vieillard l’avait gravée.

1011. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Trouver en sa langue les mots propres, et les expressions équivalentes à celles dont se sert l’auteur ancien ou moderne qu’on traduit : sçavoir leur donner le tour necessaire, pour qu’elles fassent sentir l’énergie de la pensée, et qu’elles presentent la même image que l’original, ce n’est point la besogne d’un écolier. […] Aussi les auteurs les plus vantez pour la fecondité de leur génie, n’ont-ils pas dédaigné d’ajoûter quelquefois cette espece d’agrément à leurs ouvrages. étoit ce la stérilité d’imagination qui contraignoit Corneille et La Fontaine d’emprunter tant de choses des anciens ? […] Ces avis ne sont bons que pour corriger les fautes, et principalement pour rectifier le plan d’un ouvrage de quelque étenduë, supposant que les auteurs fassent voir leur plan en esquisse, et que ceux qu’ils consultent le méditent, et se le rendent present comme s’ils l’avoient fait eux-mêmes. […] On leur représenteroit en vain qu’ils peuvent gagner beaucoup à surprendre le public : que le public auroit bien plus de véneration pour eux, s’il ne les avoit jamais vû des apprentifs : que des chef d’oeuvres inesperez, contre lesquels l’envie n’a point eu le temps de cabaler, font bien un autre progrès que des ouvrages attendus long temps, qui trouvent les rivaux sur leurs gardes, et dont on peut définir l’auteur par un poëme ou par un tableau médiocre.

1012. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vitu » pp. 103-115

… Les ombres seraient-elles les morceaux d’histoire oubliée de ce livre, et dont l’auteur, contrairement à son titre, a fait de la lumière ? […] Mais c’est là de la tragédie dans l’histoire s’il en fut jamais, et non pas de cette comédie que l’auteur d’Ombres et vieux murs a su y trouver, et qu’il y a mise dans les trois autres morceaux historiques que nous avons signalés. […] Suleau, qui, au 10 Août, sortait de sa maison et des bras d’une jeune femme épousée par amour pour aller simplement se faire tuer aux Tuileries, et qui fut assassiné en chemin, est l’auteur d’un fier écrit adressé à Louis XVI sur « les crimes de ses vertus ». […] IV Mais, encore une fois, si cette biographie d’un homme qui a droit, sinon à la statue en pied de l’histoire au moins à la médaille de la biographie, si tout ce travail sur François Suleau est très élevé de renseignement, de vue et d’accent, et si l’écrivain qui l’a publié y a montré des aptitudes et des facilités vers l’histoire, grave ou tragique, telle qu’elle est le plus généralement conçue et réalisée par MΜ. les historiens ordinaires, je ne m’en opiniâtre pas moins à croire, ainsi que je l’ai dit au commencement de ce chapitre, que le vrai génie spécial de l’auteur Ombres et vieux murs, que son originalité la plus vive, serait, son genre d’esprit donné, la mise en scène ou en saillie de l’élément comique ou ravalant qui ne manque pas dans l’histoire, et qu’il saurait fort bien en dégager, ainsi que l’attestent les excellentes variétés historiques qu’il nous a mises sous les yeux, titres réveillants en tête : La Lanterne, Le Rhum et la Guillotine, Le Lendemain du massacre, etc., tous épisodes ou mosaïques d’anecdotes dont il faut juger par soi-même en les lisant et dont l’analyse, d’ailleurs, ne donnerait qu’une très imparfaite idée.

1013. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Sand »

Pour des écrivains perspicaces qui n’ont jamais été éblouis par cette gloire sans proportion avec le talent qui ne l’a pas faite, mais bien le sexe de l’auteur, Madame Sand était jugée déjà un peu à l’envers de sa gloire, et à travers ses œuvres nombreuses on avait pénétré jusqu’à la nature de son esprit et jusqu’au mystère d’une inspiration qui n’a aucun des caractères de l’inspiration du génie. […] Encore une fois, l’auteur connu, dans Madame Sand, mais l’auteur sans nouveauté d’idées, de verve et d’accent, et la femme peu connue, l’épistolière, donnant à l’auteur un dessous de langage abominablement commun et des métaphores de domestique indiquant l’habitude d’une âme évidemment moins haute, moins désintéressée et moins poétique que celle-là qu’elle affecte d’avoir quand elle parle d’elle, voilà, résumé en quelques mots, ce qu’on trouve en cette Correspondance, qui fera perdre à Madame Sand ses derniers amis et ses derniers admirateurs.

1014. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Dante »

Dante28 I L’auteur de ce mémoire sur Dante et le Moyen Âge a le très léger défaut, qui passe si vite, d’être un jeune homme, et on le voit bien. […] Les souvenirs de l’enseignement par lequel l’auteur du mémoire sur Dante a passé n’ont pas opprimé sa pensée, s’ils ont joué dans quelques détails de son livre. […] Quelle que soit la grandeur du maître en poésie qu’il a devant lui, le jeune homme obscur a dit avec une virilité prématurée ce qui lui semblait le vrai sur le Dante tout entier, auteur et homme, et bien loin de le mesurer avec le mètre enflammé de ceux qui en font un génie complexe et presque universel, et un double grand homme aussi auguste par la force du caractère que par la force de la pensée, le critique à ses premières armes a dédaigné ces exagérations, ces italianismes de l’enthousiasme, et il n’a vu dans l’auteur de la Divine Comédie qu’un poète à la manière des plus grands, mais, notez-le bien !

1015. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92

Pour déterminer l’époque et le lieu où naquirent ces idées, pour donner à leur histoire la certitude qu’elle doit tirer de la chronologie et de la géographie métaphysiques qui lui sont propres, la science nouvelle applique une Critique pareillement métaphysique aux fondateurs, aux auteurs des nations, antérieurs de plus de mille ans aux auteurs de livres, dont s’est occupé jusqu’ici la critique philologique. […] Les trois principaux auteurs qui ont écrit sur le droit naturel (Grotius, Selden et Pufendorf), auraient dû tenir compte de cette autorité, plutôt que de celles qu’ils tirent de tant de citations d’auteurs.

1016. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

À tous moments, on dirait que l’auteur souffle ses acteurs, et souffle si haut que l’on n’entend plus qu’elle. […] — Un mari, je veux dire un auteur comme M.  […] L’auteur, évidemment préoccupé de tout ce que le théâtre de M.  […] Désormais l’auteur de Lucrèce s’appellera l’auteur de l’Honneur et l’Argent, et c’est pour lui une double bonne fortune ; car ce titre rappellera son meilleur ouvrage et le délivrera d’un souvenir écrasant. […] Il y a trois ans, quand cet article parut, je pris parti pour l’auteur de René contre le petit-fils de Corinne.

1017. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XVI » pp. 64-69

Et tous les lundis, quand il n’y a pas concert ou même entre deux musiques, devant de belles dames auteurs, on voit monter en chaire quelqu’un comme M. Bruckère (auteur du Maçon et connu autrefois dans la littérature sous le nom de Michel Raymond) ou M. Bonnellier, ancien sous-préfet destitué, auteur de plats romans, et qui a débuté récemment comme acteur à l’Odéon, sous le nom de Max, et ces messieurs font des motions ; et ils expliquent comme quoi ils sont catholiques, comme quoi Voltaire est le fils du jansénisme, et autres vérités de cette saveur.

1018. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

Vatout, député, directeur des Bibliothèques du roi, et auteur d’une Histoire des Châteaux royaux, est aussi fort en instance ; il est homme d’esprit et joyeux convive (good fellow) plutôt que littérateur ; ce ne serait pas une raison pour qu’il ne réussît pas. […] Dumolard qui s’intitule le doyen des auteurs dramatiques et qui va faire ses visites en disant (comme au reste le disent tous les candidats) : « Je ne me présente que parce que mes amis m’y forcent : mais qu’y faire ? […] Mais il est toujours temps de revenir à ce point de vue plus vrai après qu’on a profité en détail avec son auteur.

1019. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bornier, Henri de (1825-1901) »

. — Le Jeu des vertus, roman d’un auteur dramatique (1885). — Mahomet (1888). — Le Fils de l’Arétin (1806). — France… d’abord ! […] Ce premier livre a, d’ailleurs, son originalité ; la préface, qui est en vers, est écrite par le père de l’auteur, M.  […] Ils avaient tous, plus ou moins, ces Bornier, courtisé la muse de génération en génération, et M. de Bornier, le père, s’adressant au futur auteur d’Attila , lui disait, dès 1845 : Tes vers ont plus de prix que les miens, je suppose.

1020. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chénier, André (1762-1794) »

Victor Hugo L’autre jour, j’ouvris un livre qui venait de paraître, sans nom d’auteur, avec ce simple titre : Méditations poétiques. […] Continuant à les feuilleter, j’établis involontairement un parallèle entre l’auteur de ce livre et le malheureux poète de la Jeune Captive . […] Mais, dans Chénier, ce sentiment est toujours profane ; dans l’auteur que je lui compare, la passion terrestre est presque toujours épurée par l’amour divin.

1021. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une petite revue ésotérique » pp. 111-116

Les principes fondamentaux y sont exposés avec cette lucidité et cette précision que l’auteur apporte à tous ses ouvrages. […] « L’auteur n’a pas fait œuvre d’occultiste scientifique et considère les connaissances hermétiques comme de l’érudition sans rapport avec sa méthode d’auto-magification ou sublimation de l’homme. […] C’est là qu’Alfred Jarry, l’auteur d’Ubu-roi, fit ses débuts.

1022. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 196-203

Sa diction est toujours convenable aux matieres qu’il traite ; elle est ordinairement pure, nette, élégante : les seuls défauts qu’on y trouve se réduisent à une affectation de tours, à un vernis de morgue philosophique, peut-être excusable dans lui, mais poussée depuis jusqu’à l’extravagance par des Auteurs qui ne le valent pas. Ses Réflexions sur les divers Génies du Peuple Romain, dans les divers temps de la République ; les Considérations sur Annibal ; son Traité de l’Amitié & celui de la Conversation ; ses Jugemens sur quelques Auteurs Latins ; ses Remarques sur les Traducteurs, les Historiens, sur l’Art de la guerre ; ses maximes, ses Pensées détachées, sont autant de Productions exquises qui le placent parmi les plus estimables Littérateurs. […] Cet Auteur a pu être imprudent, mondain, voluptueux : il a pu laisser transpirer de temps en temps des traits d'un esprit indifférent & médiocrement religieux ; mais il s'est bien gardé d'afficher l'incrédulité, de dénaturer la Morale, de justifier les vices, d'insulter à la Société.

1023. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Guarini, et Jason de Nores. » pp. 130-138

On trouve en lui tout ce qu’on peut attendre d’un génie heureusement né pour les vers, cultivé par la lecture des auteurs agréables, & formé sur-tout à l’école du monde. […] Nous n’avons rien de cet auteur, qu’on puisse comparer à cette pastorale. […] Il rougissoit de sa réputation d’auteur, laquelle avoit fait sa fortune & toute sa gloire, l’avoit mis dans les bonnes graces de l’empereur Maximilien, de Henri de Valois, de plusieurs papes, & de beaucoup de cardinaux & princes d’Italie.

1024. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre deuxième. »

Le mot empennée n’est point resté dans la langue ; c’est que nous avons celui d’emplumée, que l’auteur aurait aussi bien fait d’employer. […] La morale de cet Apologue est si évidente, que le goût ordonnait peut-être de ne pas y joindre d’affabulation ; c’est le nom qu’on donne à l’explication que l’auteur fait de sa fable Fable VIII. […] Voilà ce me semble la pensée dont il fallait achever le développement ; et c’est ce que l’auteur ne fait pas.

1025. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 6, que dans les écrits des anciens, le terme de chanter signifie souvent déclamer et même quelquefois parler » pp. 103-111

Rapportons à present les passages des anciens auteurs qui mettent en évidence, que quoique les grecs et les latins donnassent le nom de chant à la déclamation de leurs pieces de théatre, cette déclamation n’étoit pas néanmoins un chant musical. […] Cependant les auteurs anciens se servent du mot de chanter lorsqu’ils parlent de la recitation des comedies, ainsi qu’ils s’en servent en parlant de la recitation des tragedies. […] Ce même auteur dit encore dans un passage que j’ai déja cité, que ceux qui joüoient les comedies ne s’éloignoient point de la nature dans leur prononciation, du moins assez pour la faire méconnoître dans leur langage, mais qu’ils relevoient par les agrémens que l’art permet, la maniere de prononcer usitée dans les entretiens ordinaires.

1026. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « X »

La première rédaction peut fournir d’excellentes choses ; les corrections des auteurs prouvent que le travail peut en donner d’aussi bonnes et en aussi grand nombre. […] A cette théorie il fallait une réserve nécessaire, et l’auteur n’a pas manqué d’y consentir : le travail ne suffit pas ; les dons naturels sont la condition même d’un travail utile …36 » « Mais le tempérament des écrivains diffère, dit M.  […] Lanson, qui est l’auteur d’un volume insignifiant intitulé : Conseils sur l’art d’écrire.

1027. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Bathild Bouniol »

Bathild Bouniol7 C’est sous ce ciel-là, retrouvé enfin par la muse de l’auteur des Chants du Passé, que se tient la muse de notre autre poète, Bathild Bouniol, mais elle a les pieds sur la terre, et son œil, plus attentif qu’inspiré, est fixé sur les hommes, qu’elle regarde jusqu’au fond du cœur. […] Seulement, quelque idée qu’on s’en fasse, on n’aura une notion juste du mouvement de cet esprit qui, si nous ne nous trompons, a le signe des forts : l’abondance, qu’en lisant dans le livre même : La France devant Dieu, Le Souverain et les sujets, La Leçon d’anatomie, La Barricade, Le Théâtre, La Peste littéraire, Les Catastrophes, Le Journaliste, Le Doigt de Dieu dans les révolutions, La Graine du Comédien, L’Amour des bêtes, Comment on se marie, La Morgue, et tant d’autres morceaux dont les titres seuls attestent éloquemment la largeur de circonférence dans laquelle l’auteur de la Croisade étend les rayons de son observation poétique. […] Ainsi, par exemple, quoique nous ne voulions rien citer, il y a dans cette superbe satire sur la Morgue, où il a dépassé en pathétique amer et sombre l’auteur de L’Hôpital, du Village abandonné, etc., le poète Crabbe, un passage que nous risquons en finissant, et dans lequel vous trouverez le mouvement et le procédé d’émotion à l’aide desquels le poète moraliste a l’habitude de nous atteindre.

1028. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188

Il y a un rapport latent entre Godwin et l’auteur de L’Assassinat du Pont-Rouge, et, si on ne le voit pas encore, le temps et le travail se chargeront de le dégager. […] Son effroyable héros, dans l’âme de qui se passe le drame, ne se raconte pas, mais c’est sous la pression d’événements noués habilement autour de lui que l’auteur fait jaillir des éclairs de la vérité qui le torture ! […] Voilà, en peu de mots, ce roman qui nous a beaucoup frappé par des qualités fermes, rudes, et une virtualité cachée qui nous fait infiniment espérer de l’avenir de l’auteur.

1029. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Gabriel Ferry »

Assurément ce n’est pas pour le vain et cruel plaisir de troubler cette espèce de succès d’outre-tombe que nous venons parler des défauts d’un livre dont l’auteur n’a plus rien à apprendre. […] Aussi, quand on voudra caractériser l’auteur du Coureur des bois, on dira de lui qu’il n’est rien de plus qu’un Cooper d’Ambigu-Comique. […] L’auteur semble avoir oublié, ou n’avoir jamais su, que le véritable génie dramatique ne procède pas plus par des événements que par des chiffres, et qu’on peut en ajouter beaucoup les uns aux autres sans avoir plus d’imagination pour cela… Comme inventeur, donc, Gabriel Ferry ne nous paraît pas une grande perte.

1030. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Jules Lemaître de confondre l’auteur de l’Itinéraire avec M.  […] Bourget s’en fût-il avisé du vivant de l’auteur des Dialogues ? […] Paul Claudel est un auteur difficile. […] On aperçoit peut-être, çà et là, quelques objections, malgré l’orthodoxie de l’auteur. […] Peu s’en faut que nous n’accusions ici l’auteur de se complaire en irritantes subtilités.

1031. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Cela tient, je crois, à ce que l’auteur, toujours occupé à se circonscrire, ne s’élève à aucun de ses points de vue qui domineraient le sujet. […] Mais la plus réelle de ces convenances se trouve dans le talent même de l’auteur : M. […] L’auteur, cette fois, cette seule fois, fait un pamphlet. […] — Ce mémoire donnerait une fausse idée des opinions philosophiques de l’auteur, si l’on y voyait des conclusions expressément déistes. […]  » L’auteur n’a pas l’air d’admettre qu’au dedans on ait pu servir l’Empire par d’autre motif que par corruption et par cupidité.

1032. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Dans cette métaphore prolongée nous ne prenons que le plaisir ; mais l’auteur s’est donné beaucoup de peine. […] C’est la preuve que les auteurs eux-mêmes n’ont eu guère de foi dans la vitalité de leur œuvre au théâtre. […] L’auteur les a découpés en pleine fantaisie comme autant de marionnettes horrifiques et cocasses. […] Puis on avait perdu de vue leur auteur. […] On continuera de les chantonner sans bien savoir qui en est l’auteur.

1033. (1885) L’Art romantique

L’auteur avait le droit de la faire telle. […] Je reviens à l’auteur de Lohengrin. […] » disait lui-même à l’auteur le ministre alarmé. […] Ils jouissent presque des douleurs de l’auteur. […] un auteur charmant, bon, consolant, faisant le bien, un grand écrivain !

1034. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 62

Auteur singulier, qui n'a écrit que sur des sujets singuliers, & dont les Ouvrages en vingt volumes in-folio, conduisirent Boissat, son Libraire, à l'Hôpital : fin aujourd'hui plus ordinaire aux Auteurs qu'aux Libraires.

1035. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

L’auteur était dans des conditions admirables pour l’écrire. […] Dans la succession des temps, il passe avant M. de Chateaubriand ; dans la succession des influences, l’ordre des dates est interverti, et l’auteur des Considérations sur la France ne vient qu’après l’auteur du Génie du christianisme. […] La prophétie y coudoie l’histoire, et souvent, dans la même phrase, l’auteur raconte à la fois l’avenir et le passé. […] Mais parmi les exemplaires sauvés, se trouvait celui que l’auteur avait cru devoir offrir au général Bonaparte. […] L’auteur de ces ouvrages n’avait pas encore vingt-cinq ans.Fixé à Paris, à partir de cette époque, M. 

1036. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Tibère lisait les libelles, y répondait dans le sénat, et n’en recherchait pas les auteurs. […] Il en connut les auteurs ; et, loin de sévir, il obtint du sénat le pardon de ceux qui furent dénoncés. […] Voyez, là même, le jugement absurde que ce prince porte de ces auteurs. […] On peut voir encore la note du même auteur sur Tacite, Annal, lib.  […] « Remotus inter Corsici rupes maris », dit l’auteur do la tragédie d’Octavie, vers 382.

1037. (1927) Approximations. Deuxième série

L’auteur transmet à son personnage sa sensibilité intellectuelle dans la conscience de la brièveté de la vie. […] Les conclusions, que l’auteur nous laisse partout tirer, en prennent une portée toute générale. […] On sent que tout s’est composé d’abord dans la tête de l’auteur qui, à l’abri de toutes les sortes d’enivrement, ne prend jamais la plume trop tôt. […] Tel m’apparaît ce livre qui fait si grand honneur à son auteur. […] Une réserve pour finir, et qui vise le rôle prépondérant et pas assez différencié que l’auteur accorde au petit Antoine.

1038. (1914) Boulevard et coulisses

Il jouissait d’un prestige étrange, et son autorité dans son théâtre sur les artistes et sur les auteurs n’avait pas de limites. C’est de lui que date cette expression : « Commander une pièce. » Il commandait des pièces aux auteurs et quand il les avait commandées, il ne restait plus qu’à les faire. Et les auteurs les faisaient sans broncher, et elles étaient bonnes, ou du moins elles avaient du succès, ce qui était l’essentiel pour Koning. […] Ce n’est point l’éloge des lettrés qui fera la gloire de l’auteur, mais les lorgnettes et les éventails des femmes jetés dans l’arène comme à une course de taureau. […] Elle est attirée à Paris par la lumière des théâtres, elle a des recommandations pour des directeurs et des auteurs et elle attend un engagement, dans une chambre de maison meublée.

1039. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article »

Auteur de plusieurs Romans éphémeres, d’une Tragédie, & de quelques Comédies qui ne sont connues que par leur chute. […] Combien d’Auteurs aussi malheureux, & plus opiniâtres !

1040. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Il n’y a pas jusqu’aux manies des deux auteurs, à peine distingués par M.  […] On dirait que les deux auteurs possèdent un tiroir à mots. […] Il est auteur comique, il prend son comique où il peut. […] Mais il nous faut faire ce que l’auteur n’a point fait : nous arrêter à temps. […] D’autres signaleront les défauts d’un auteur, avec le dessein de les corriger.

1041. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »

Marie-Joseph Chénier L’auteur de la tragédie d’Agamemnon , M.  […] Présenter au point de vue comique, et dans la partie secrète, une de ces révolutions qui changent les États, telle est l’intention de l’auteur. […] Ouvrez le livre, vous avez retrouvé l’auteur d’Agamemnon , et l’on peut se contenter à moins.

1042. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 238-247

Louis, Secrétaire d’Ambassade, puis Ministre Plénipotentiaire de France auprès du Roi de la Grande-Bretagne, &c. née à Tonnerre sur l’Armençon en Bourgogne, le 5 Octobre 1728, beaucoup plus connue par la singularité de ses aventures, que par ses Ouvrages, quoiqu’ils lui donnent le droit de figurer avec avantage parmi les Auteurs de ce siecle. […] Rien de mieux exposé, de plus méthodique, de plus instructif, que tout ce qu’on y trouve sur les Loix, le Commerce, le Gouvernement de la Russie & de l’Angleterre : les observations & les recherches de l’Auteur sur ces deux Etats, sont d’autant plus curieuses, d’autant plus intéressantes, qu’il les a faites sur les lieux, & qu’il ne s’est jamais permis de trahir la vérité, au risque de déplaire à ceux qu’elle auroit pu blesser. […] L’Auteur pense & fait penser son Lecteur ; les détails les plus arides, les matieres les plus abstraites deviennent intéressantes sous sa plume, par la maniere agréable dont il les présente, & par l’air d’originalité qu’il leur donne.

1043. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article »

Il est Auteur de cinq ou six Abrégés chronologiques d’Histoire, faits d’après l’inimitable modèle qu’en a donné M. le Président Hénault. Pierre-Joseph Macquer, son frere, de l’Académie des Sciences, né à Paris en 1718, est Auteur de plusieurs Ouvrages de Chimie, qui lui ont procuré un nom célebre dans la Physique & la Médecine.

1044. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

comme l’auteur se joue agréablement des exigences quinteuses de la syntaxe ! […] L’auteur de ces créations collectives a-t-il changé d’avis ? […] Il ne s’agit ici d’aucune sorte d’imitation, mais d’une idée personnelle à l’auteur. […] Il est visible que l’auteur a surtout voulu appeler l’attention sur les deux femmes. […] Et quoique l’auteur soit mort, les critiques pleuvent.

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