Lacaussade a développée et traduite sur un ton d’excellente fermeté : quand on ne peut plus rendre, il ne faut pas recevoir. […] J’ai reçu, il y a quelques jours, d’un simple vicaire de campagne qui habite dans les Vosges, M. l’abbé R…38, un charmant bouquet de fleurs de poésie tout en sonnets : ce n’est pas la forme avant tout qui les distingue et les recommande ; mais que de parfum !
… Lorsque Dieu forma le cœur et les entrailles de l’homme, il y mit premièrement la bonté comme le propre caractère de la nature divine… La bonté devait donc faire comme le fond de notre cœur… La grandeur qui vient par-dessus, loin d’affaiblir la bonté, n’est faite que pour l’aider, etc. » Mais c’est méconnaître outrageusement l’expérience que de déclarer ainsi que la bonté fait le fond de l’homme : l’homme n’est précisément ni bon ni méchant ; les uns ont reçu en naissant la bonté peut-être, mais les autres ont certainement autre chose au fond du cœur, et le grand Condé plus qu’un autre homme était une preuve de cette disposition primitive et nullement débonnaire. […] Dès le milieu du règne de Louis XIV, tout était tourné à la règle étroite, à la dévotion, et le profit moral, la dose de connaissance morale dont on parle, et qui d’ailleurs n’était propre qu’à un petit nombre d’individus d’élite dans une génération à peu près parue, étaient dès longtemps épuisés ; la révocation de l’Édit de Nantes, et l’approbation presque entière qu’elle reçut dans les régions élevées et de la part de quelques-uns de ceux même qui auraient dû être des juges, l’inintelligence profonde où l’on fut à la Cour de la révolution anglaise de 1688 et de l’avènement de Guillaume, montrent assez que les lumières étaient loin et que les plus gens d’esprit en manquaient.
Guéroult, et la seconde éducation intellectuelle qu’il a reçue, ont dû modifier essentiellement ses idées premières de jeune homme confiant et libéral, comme toute sa génération l’était alors. […] Guéroult n’a pas craint d’aller de l’avant dans le sens de ses convictions, au risque de recevoir quelque froissement d’amour-propre, et alors il ne s’irrite pas, il ne s’aliène pas.
M. de Chateaubriand, à la tribune des Pairs, eut ce jour-là de nobles paroles, et, cet autre jour, il en eut de malheureuses… » Sur les violences matérielles et les horreurs qui ensanglantèrent le Midi, on est unanime ; mais là encore on essaye de n’en pas trop dire et de limiter l’indignation ; on n’emprunte que discrètement à l’effroi de la tradition populaire qui a survécu et qui subsiste encore ; on craint de paraître donner dans la légende qui grossit les faits et les transfigure : à ce travail honorable, entrepris par de bons esprits qui ont oublié d’être de grands peintres, le courant incendiaire qui traversa alors et dévora toute une partie de la France, se dissipe et s’évapore ; l’atmosphère embrasée du temps ne se traduit point au milieu de ces justes, mais froides analyses ; l’air échappe à travers les mailles du filet, et c’est encore dans les historiens d’une seule pièce, d’une seule et uniforme nuance comme Vaulabelle, dans ce récit ferme, tendu et sombre, où se dresse énergiquement passion contre passion, qu’on reçoit le plus au vif et en toute franchise l’impression et le sentiment des fureurs qui caractérisent le fanatisme royaliste à cette époque. […] Domingon, s’approchant pour prêter serment, voulut commenter sa pensée : « Je demande, dit-il, à mon seigneur et roi la parole pour… » Il fut interrompu par le duc de Richelieu qui, après s’être incliné vers le roi comme pour recevoir ses ordres, rappela que l’usage immémorial de la monarchie ne permettait pas, dans des occasions semblables, de prendre la parole en présence du monarque sans sa permission, et ordonna, au nom de Sa Majesté, de continuer l’appel nominal.
Elles peuvent être erronées, mais les erreurs reçues depuis longtemps sont plus respectables que celles que nous voudrions y substituer ; car ce n’est pas la vérité qu’on trouve quand on a abattu le système de religion généralement adopté, puisque cette vérité, si elle n’est pas révélée, se cache dans des ténèbres impénétrables à l’esprit humain. […] Dans une lettre que je reçois de M.
C’est à cet instant que Gautier reçut le coup de soleil qui le bronza, et qu’il salua véritablement et d’un amoureux transport cette Espagne tirant sur l’Afrique, sa vague chimère jusque-là et son rêve. […] C’est alors qu’il revint par Athènes, et qu’il y reçut une seconde sensation et impression aussi forte que celle qu’il avait éprouvée en Espagne : l’effet même, tel qu’il en juge aujourd’hui, lui paraît avoir été plus décisif et plus profond.
L’impression qu’on reçoit est bien différente et précisément contraire, quand on examine les faits en eux-mêmes ; et sans vouloir faire du grand Frédéric un prince le moins du monde désintéressé, on voit que le véritable envahisseur, le seul usurpateur ici, c’est Joseph II. […] « … Il serait bien malheureux que le repos de l’Europe dépendît de deux puissances si connues dans leurs maximes et principes, même en gouvernant leurs propres sujets ; et notre sainte religion recevrait le dernier coup, et les mœurs et la bonne foi devraient alors se chercher chez les barbares. » Elle fait un léger mea culpa sur l’affaire de la Pologne, sur ce partage où l’Autriche s’est laissé induire (le mot est d’elle), en se liant avec ces deux mêmes puissances qu’elle qualifie si durement ; elle a l’air d’en avoir du regret ; et l’on entrevoit pourtant, par quelques-unes de ses paroles, que si pareille chose était à recommencer, et si l’Autriche, abandonnée d’ailleurs, n’avait point d’autre ressource qu’une telle alliance, elle pourrait encore la renouer sans trop d’effort et jouer le même jeu, en se remettant à hurler avec les loups : « Car je dois avouer qu’à la longue nous devrions, pour notre propre sûreté ou pour avoir aussi une part au gâteau, nous mettre de la partie. » La femme ambitieuse laisse ici passer le bout de l’oreille.
La difficulté est surtout sensible lorsqu’on est soi-même contemporain, ou de ceux qui, nés au lendemain d’une grande époque, ont reçu des générations vivantes et passionnées pour ou contre le souffle embrasé, et qui ont été baignés dès le berceau dans l’un ou l’autre des deux courants contraires. […] « C’est une affaire à recommencer », lui répondit tranquillement l’empereur, sans que la question eût été un instant douteuse dans son esprit ; et elle était tranchée en ces termes depuis plusieurs heures lorsque M. de Talleyrand reçut communication de la nouvelle.
Cicéron n’osait attaquer qu’avec timidité les idées reçues à Rome. […] Cinq siècles avant cette époque, Numa avait écrit sur la philosophie, et cent cinquante ans après Numa, Pythagore avait été reçu bourgeois de Rome.
D’action en réaction, de vengeance en vengeance, les victimes qu’on avait immolées sous le prétexte du bien général, renaissent de leurs cendres, se relèvent de leur exil ; et tel qui restait obscur si l’on fût demeuré juste envers lui, reçoit un nom, une puissance par les persécutions mêmes de ses ennemis. […] Comme elle rencontre beaucoup d’obstacles, elle a reçu de la nature beaucoup de soutiens.
Beaumarchais réclame ; Mme Goëzman nie d’avoir reçu les quinze louis. […] 3. « Le Barbier de Séville » Quand éclata l’affaire Goëzman, Beaumarchais avait une pièce reçue à la Comédie Française : c’était le Barbier de Séville, parade écrite pour la société d’Étioles, puis opéra-comique, et enfin comédie en quatre actes.
Gabriel-Honoré était né avec une intelligence prompte et souple, capable de tout recevoir et de tout garder, avec des appétits démesurés : il avait d’effrayants besoins d’action et de sensation, il lui fallait se dépenser et jouir plus que les autres hommes. […] Sa correspondance avec le comte de la Mark le justifie en partie : il reçut en effet une pension de la cour ; écrasé de dettes, ayant d’immenses besoins d’argent, il trouva le salut dans cette combinaison : c’était une indélicatesse, qu’avec son immoralité radicale il ne sentit pas.
Car d’un côté vous avez eu sous les yeux les objets les plus singuliers, vous en avez reçu les impressions les plus neuves, les plus rares, les plus aiguës ; et d’autre part vous avez éprouvé les sentiments les plus naturels, les plus largement humains, les plus accessibles à tous. […] Plusieurs sons simultanés se font entendre ; vous recevez une impression qui sera heureuse ou douloureuse : affaire de rapports chiffrés, qui sont les rapports sympathiques d’un phénomène extérieur avec vous-même, être sensitif.
Saint Bernard et les autres reçoivent de la tradition chrétienne l’homme tout connu et tout expliqué. […] Il ne l’est pas non plus que la philosophie scolastique parquée dans ces idées universelles et ces catégories qu’elle avait reçues sans les discuter, s’épuisant dans ce cercle à les faire s’entre-choquer pour en tirer de fausses lumières, n’ait produit qu’un empressement stérile, et la vaine curiosité qui s’attache au prestige de la parole.
Et, comme cela n’arrivera jamais, le principe ne pourra recevoir aucune application. […] Par les communications que nous avons avec les autres hommes, nous recevons d’eux des raisonnements tout faits ; nous savons que ces raisonnements ne viennent pas de nous et en même temps nous y reconnaissons l’œuvre d’êtres raisonnables comme nous.
La dixième satire de l’auteur, publiée en 1693 contre les femmes, parle d’une Précieuse, Reste de ces esprits jadis si renommés, Que d’un coup de son art Molière a diffamés… C’est chez elle toujours que de fades auteurs S’en vont se consoler du mépris des lecteurs ; Elle y reçoit leur plainte, et sa docte demeure. […] Il se borne à rapporter l’opinion reçue : « On dit que Boileau avait en vue madame Deshoulières, une des protectrices de Pradon, et qui fit un sonnet sur la Phèdre de Racine. » On dit, est fort sage, en effet, en 1677, quand Phèdre a paru, madame Deshoulières avait depuis longtemps rompu avec les écrivains qui avaient intéressé sa première jeunesse, tels que les d’Urfé, les La Calprenède, les Scudéry.
Il s’agit, en effet, pour elle, de recevoir un ancien amant qui l’a abandonnée brusquement. […] Donc, Séverine a recouvré la paix de son cœur ; elle croit et elle aime ; le prince lui a même fait promettre de recevoir, madame de Terremonde, ce soir, tout à l’heure, comme d’habitude, le sourire aux lèvres.
Tout cela dit, et cette noble inspiration agissant, il restera toujours dans la pratique une difficulté très grande, celle d’aborder ainsi sur une foule de sujets, et sans avoir l’air de professer, des intelligences peu préparées et qui n’ont pas reçu une première couche régulière de connaissances. […] Voici, au reste, quelques notes que je donne telles que je les reçois de M.
Vicq d’Azyr était secrétaire perpétuel de la Société de médecine fondée en 1770, et il mérita d’être reçu à l’Académie française en 1788, à la place de Buffon. […] Ce ne fut que deux ans après, vers 1805, qu’il se fit recevoir docteur à l’âge de trente-cinq ans.
Chaulieu vivra moins comme poète que parce qu’il est une des figures les plus caractérisées en qui se rejoignent deux époques ; il marque la liaison d’une régence à l’autre ; il avait reçu le souffle de la première, l’esprit libre et hardi des épicuriens d’avant Louis XIV, et il vécut assez pour donner l’accolade à Voltaire. […] Le marquis de La Fare, né en 1644, c’est-à-dire plus jeune que Chaulieu de cinq ans, était entré de bonne heure au service ; il y avait débuté avec toutes sortes d’avantages : Ma figure, qui n’était pas déplaisante, dit-il, quoique je ne fusse pas du premier ordre des gens bien faits, mes manières, mon humeur, et mon esprit qui était doux, faisaient un tout qui plaisait assez au monde, et peu de gens, en y entrant, ont été mieux reçus… Voilà comment les honnêtes gens autrefois s’exprimaient en parlant d’eux-mêmes, sans se trop glorifier et sans se déprécier non plus, ce qui est une autre forme de vanité.
Pendant la journée, Fouquet reçut un petit billet de son amie Mme Du Plessis-Bellière, qui lui apprenait le projet qu’avait eu le roi de le faire arrêter sur les lieux mêmes et séance tenante. […] Ne répondit-il pas, avec toute la confiance qu’on pourrait presque prendre en Dieu même, qu’il ne voulait (ce furent ses propres termes) ni protection, ni support, ni bien, ni honneur, ni vie, qu’en la bonté de Votre Majesté, et n’employa-t-il pas sur l’heure même pour votre service tout ce qu’il avait reçu du prix de sa charge ?
Ces simples paroles qu’il a replacées depuis dans un discours public, mais dont on a ici la clef, nous rendent au vrai la définition des deux natures, et Portalis, sans y viser, s’y peignait fidèlement dans les derniers mots aussi bien que dans les suivants : La sagesse est l’heureux résultat de nos lumières naturelles et des leçons que nous recevons de l’expérience. […] Une idée reçue, une habitude, une opinion qui ne se fait plus remarquer, a souvent été le principal ciment de l’édifice.
Il trouva créance chez un palatin, Georges Mniszek, qui le reçut en roi, et auprès de sa fille Marine, qui, apparemment séduite par l’appât de régner, répondit à son amour. […] Revêtu d’une robe de moine, comme un malade désespéré, il reçut les sacrements, et, selon l’usage du temps, prit un nom de religion.
Né le 8 juillet 1624, à Château-Thierry, en Champagne, d’un père maître des eaux et forêts, Jean de La Fontaine paraît n’avoir reçu d’abord qu’une éducation assez négligée ; jeune, il étudiait selon les rencontres et lisait à l’aventure ce qui lui tombait sous la main. Quelques livres de piété que lui prêta un chanoine de Soissons lui firent croire d’abord qu’il avait du goût pour l’état ecclésiastique et pour la retraite : il fut reçu à l’institution de l’Oratoire le 27 avril 1641 et envoyé à Paris au séminaire de Saint-Magloire.
Latour-Dumoulin, en ce temps d’aplatissement, était personnellement blessé par les allures de Villedeuil, qui, lorsque sur la présentation de sa carte n’était pas immédiatement reçu, remontait dans sa voiture. […] D…, descendant de l’avocat général de Bordeaux, et qui, lui, n’eut pas l’air de nous trouver extraordinairement criminels, et après D…, le juge L…, une sorte d’ahuri qui ressemblait à Leménil prenant un bain de pieds dans Le Chapeau de paille d’Italie, fourré dans l’affaire comme un comique en un imbroglio, et qui avait de lui, dans la pièce où il nous reçut, un portrait en costume de chasse, un des plus extravagants portraits que j’aie vus de ma vie.
J’ai ouï dire que ce fut assez tard que Philarète Chasles reçut le baptême ; mais le baptême n’efface que le péché originel dans l’homme, il ne remplace pas l’éducation chrétienne qui fait les seuls forts dans l’ordre moral comme les seuls voyants dans l’ordre intellectuel. […] Il doit rester un esprit en soi, ayant sa force et ses principes, et toute une armature qui le constitue et qui le défende, et qui lui conserve, au milieu de toutes les impressions qu’il reçoit, une incommutable originalité !
Avec des couteaux et des scalpels, on met à nu l’estomac, et on remarque que, lorsqu’il reçoit les aliments, il change de forme et de direction. […] On remarque qu’il est non seulement dissous, mais encore métamorphosé, sans avoir reçu, du reste, aucune substance nouvelle, et l’on dit qu’il a fermenté.
Être sans indulgence et sans pitié, c’est une preuve d’estime que je suis toujours prêt à leur donner et qu’ils recevront toujours de moi. » Jules Janin. […] Il donne trop peu pour recevoir. […] j’y entrerai peut-être un jour, et je serai reçu par M. de Matharel, qui, en galant homme, aura oublié nos petits démêlés littéraires et y fera mon éloge : — à quoi je riposterai par le sien. […] Le Demi-Monde a été reçu cette semaine chez la presse, qui l’a fêté comme le lion du jour. […] L’accord n’était pas possible entre nous ; je jugeais Flaminio sur des impressions reçues à la représentation de l’ouvrage, et mes confrères, les feuilletonistes du lundi, continuaient à rendre compte de la préface des Vacances de Pandolphe.
celui d’un petit enfant qui vient de recevoir les eaux du baptême. […] Admirons par quel jeu sûr, par quel mécanisme ingénieux, l’Académie française communique a quelques-uns de ses membres l’importance qu’elle reçoit des autres. […] Il se connaissait des protecteurs, il alla les solliciter, et eut la grande surprise, au lieu d’être reçu avec empressement, d’avoir à faire antichambre. […] Il décida que l’homme recevrait les coups de fouet sur le ventre au lieu du dos. […] ………………………………………………………………………… Je prie Mme Prévost de recevoir mes compliments et ceux de Madame.
Et il reçut, grâce à elle, les célestes présents. […] Mais la maladie le laissa malingre, tout petit et la figure trouée comme d’un boulet qu’il aurait reçu dans la joue. […] Henri Poincaré ait reçu de ses contemporains la récompense, au lieu d’un châtiment, la récompense de la gloire. […] Beaucoup de vieux principes ont reçu le dédaigneux surnom de préjugés : ils tombent en désuétude. […] Il ne désire pas que les choses soient telles ou telles ; mais il les recevra comme elles se présenteront, avec simplicité.
Je viens de recevoir sa réponse. […] … Elle est reçue par Fray Marcos, un terrible homme, l’inquisiteur « classique ». […] Voici un reçu signé de ma main. […] — Il jure qu’il ne les a pas reçus, sire. — Il ment. — Sire, il ne les a pas reçus. » Quel est donc ce mystère ?
Dans l’esprit du discuteur l’argument, si souvent envoyé, reçu et renvoyé, devient une chose tout extérieure qui ne tient plus à vous et à qui l’on ne tient plus. […] Pour ceux-ci l’homme avait reçu une nature grossière et la faculté de voir qu’elle était grossière et une sourde et puissante aspiration à la modifier ; et il avait reçu une nature grossière et la force de la modifier peu à peu, à tel point qu’il dût finir par ne point la reconnaître. […] Le droit fut reconnu aux particuliers ou aux associations de donner l’enseignement supérieur à qui voudrait le recevoir d’eux. […] Les chanoines, qui en 1871 recevaient 1280 marks, en reçurent 1920 en 1872 et 2000 en 1884. Les curés reçurent une augmentation, suivant leur âge et leur ancienneté, de 500 marks ou de 700 marks.
Mais d’abord il est un homme seul, être toujours plus versatile, plus capricieux, plus passionné qu’un corps ; être, du reste, assez enclin, par amour propre, à croire que son prédécesseur lui était inférieur incomparablement et qu’il ne peut faire que sage en agissant tout au contraire des exemples reçus. […] La discrétion, la décence, surtout le respect que tout citoyen doit aux lois, obligent donc de ne point insulter au culte reçu et d’éviter le scandale et l’insolence. […] Il autorise les persécutions des empereurs romains contre le christianisme naissant ; il autorise les persécutions des rois et reines français et anglais contre le protestantisme naissant. — Et qu’est-ce que c’est que « recevoir une nouvelle religion » et « la tolérer quand elle est établie » ? On ne reçoit pas une religion nouvelle ; on s’aperçoit qu’elle existe quand déjà elle est « établie ». Faut-il, à ce moment, la persécuter, sous prétexte de ne pas la recevoir, ou la tolérer, sur cette raison qu’elle est établie ?
Péponet, après sa ruine, reçoit-il d’Edgar la même proposition ? […] La mort que je vais recevoir de toi me paraît mille fois plus douce que la vie que je mènerais auprès de toi. […] Il ne dépendait point de Saint-Simon de ne pas recevoir ce défaut de la nature et de l’éducation. […] À Madrid comme à Versailles, il soulève à tout propos des difficultés de rang et de préséance ; il persécute les gens de sa dignité méconnue ; si bien qu’un beau jour Philippe V prend le parti de ne le plus recevoir. […] Il est déjà dans Molière qui l’a reçu lui-même de la tradition.
J’ai vu, j’ai reçu des lettres d’hommes, même les plus instruits d’ailleurs, des lettres pleines de sens ou de bonne information, et qui avaient de ces taches vraiment fâcheuses.
Il continuait de recevoir, en Angleterre, la pension que l’archiduc Charles lui avait fait accorder en 1802.
Que reçut-elle ?
Le Dauphin du Corsaire, sorti du même chantier que l’Ariel du Pilote, semble avoir reçu la vie dès l’instant qu’il a senti les flots sous sa quille et les marins à son bord.
Sa nouvelle comédie, La Tutrice, doit prendre place parmi ces agréables croquis toujours bien reçus du public, pour lequel ils semblent écrits expressément, et qui occupent dans le répertoire si varié de l’auteur une place bien distincte à côté de ses productions plus sérieuses, Bertrand et Raton, l’Ambitieux et la Camaraderie.
La question particulière d’histoire romaine a fait place à une question générale, qui de nouveau a reçu une forme particulière des idées et des sentiments personnels du poète.
C’est un meurtre, oui, mais dont on peut douter s’il tue de la vie, et quelle espèce de vie : car les médecins ne savent pas à quel moment le germe de ce qui sera un homme devient en effet une créature humaine, et les théologiens ne savent pas à quel moment il reçoit une âme.
Sera-t-il croyable qu’en se laissant aller à l’intempérance des idées, en prétendant annoncer la vérité dans des accès de délire, en faisant hurler la raison d’un ton d’énergumene, en étalant des maximes gigantesques, en combattant les sentimens reçus, en se parant d’une morgue plus burlesque que philosophique ; sera-t-il croyable que M.
Il a eu l’honneur de recevoir une visite de Jacques II, Roi d’Angleterre, &c.
C’est pour elle surtout qu’il travaille, parce que ce serait une gloire bien haute que l’applaudissement de cette élite de jeunes hommes, intelligente, logique, conséquente, vraiment libérale en littérature comme en politique, noble génération qui ne se refuse pas à ouvrir les deux yeux à la vérité et à recevoir la lumière des deux côtés.
On est étonné qu’un tel écrivain, que ce même Scioppius ait reçu des brefs des papes, des lettres honorables de plusieurs souverains ; qu’on l’ait fait patrice de Rome, chevalier de saint Pierre, conseiller de l’empereur, du roi d’Espagne & de l’archiduc, & qu’il ait été comte Palatin & comte de Claravalle.