Ce rôle la marque. […] Le rôle de Glatigny a été un triomphe pour M. […] C’est un de ses meilleurs rôles ; j’entends c’est un des rôles où elle se montre le plus tragédienne de génie. […] Le rôle semblait ne lui plaire qu’à moitié. […] ce rôle entre les mains d’un autre !
Presque tous nos meilleurs comédiens ont voulu s’essayer dans le rôle de Tartuffe, et il ne paraît pas qu’aucun d’eux y ait jamais remporté un entier succès. […] C’est peut-être que ce rôle n’est pas très bon. — Que le personnage soit antipathique, cela ne serait rien ; il pourrait être sauvé soit par beaucoup de comique, soit par un peu de terreur. […] Il a laissé dans le rôle un long souvenir de succès… « Avec des regards lubriques, des gestes à l’avenant, il forçait Elmire, en plein théâtre, à subir des grossièretés qu’il serait répugnant d’indiquer. […] Tartuffe passa donc des comiques aux premiers rôles. […] Son second geste, le mouchoir tendu à Dorine, me paraît très conforme au caractère qu’il a ou qu’il se donne, et au rôle qu’il joue dans la maison.
Chacun de ces rôles est tracé de la main du maître, et chaque rôle a son prix ; donc pas de dispute entre les acteurs, à qui jouera ceci et ne jouera pas cela ! Tout rôle est bon, dans ces œuvres populaires où chaque rôle a sa récompense ! […] Le rôle de madame Pernelle n’a qu’une scène, il est le meilleur de l’emploi ! […] C’est là le grand rôle de l’emploi, le rôle unique peut-être ; quand on le joue bien, on joue tous les autres, même celui de Figaro. […] Non content de s’être représenté dans le rôle d’Alceste, il a créé le rôle, et avec quelle tristesse et quelle brusquerie il devait le jouer !
Le rôle est beau, étrange, hasardeux ; il est fait pour enlever un jeune et noble cœur. […] Qu’aurait-il pu, qu’aurait-il refusé de faire dans un premier rôle, au sein d’une vieille nation brillante et corrompue ? […] Son rôle, ou plutôt l’absence de tout rôle, à cette époque du Consulat et de l’Empire, est dictée par un tact politique et moral des plus parfaits. […] Une remarque encore sur le factice, déjà signalé, qui s’introduit dans ces rôles individuels en politique. […] Béranger, dans son rôle de poète politique, l’a senti à point ; il a su se dérober pour se renouveler peut-être.
Ce rôle est tout à fait à sa gloire. […] De plus, elle a bien compris le rôle de Rodogune. […] Paul Mounet, dans le rôle de Thésée, ne m’a guère plu. […] On sait que Tartuffe est un des meilleurs rôles de M. […] « Moïse » est un des grands rôles de M.
Sous ses auspices, elle débuta à l’Opéra-Comique dans une pièce de lui, dans le rôle de Lisbeth, de l’opéra du même nom, et y fit plaisir. […] On trouverait, en cherchant bien, d’autres témoignages qui donneraient l’idée la plus favorable de son talent dans les rôles de mélancolie ou de passion. […] Appelée à l’Odéon en 1813, elle y débuta le 27 mars dans le rôle de Claudine de la pièce de Pigault-Lebrun, Claudine de Florian. […] Elle jouait à l’Odéon, vers 1813, les premiers rôles. […] Joanny voulait jouer les rôles qui conviennent à présent à son âge, il pourrait ravoir la faveur du public ; mais il tient plus que jamais aux rôles des amours ; que veux-tu que j’y fasse ?
Il veut épurer le culte, abolir les sacrifices humains ; et, quoique Albe-la-Longue ait été vaincue par Rome, il n’a point de haine contre les vainqueurs ; il est plus Latin qu’Albin, il prévoit la future grandeur de Rome et son rôle bienfaisant. […] Mais il y a le rôle d’Antistius ; et, justement, si les faits n’étaient pas ironiques, déconcertants, cruels, ce rôle ne pourrait être ce qu’il est : un long acte de foi. […] Renan a toujours eu la foi ; mais cela n’a jamais été si évident que dans le rôle du prêtre de Némi. […] L’accent du rôle suffirait à nous en convaincre ; mais nous avons le témoignage de M. […] Renan s’est enfin purifié de Métius, ou, si vous préférez, il ne lui donne plus, dans les dialogues qu’ont entre eux les lobes de son cerveau, qu’un rôle d’avertisseur.
Léopold, pour jouer son rôle d’héritier opulent et faire impression sur la belle et jeune voyageuse, ne parle que de dépenses folles, de plaisirs ruineux, et s’attire de la part de la dame, qui d’abord n’avait pas l’air d’écouter, la plus juste et la plus piquante leçon de morale sur l’emploi des richesses. […] Provost, dans le rôle de Conrad, s’est montré comique et naturel. […] Brindeau a été un comte de Vurzbourg à peu près irréprochable ; s’il n’a pas eu plus d’éclat, c’est moins sa faute que celle de son rôle. […] Enfin, mademoiselle Plessy, qui remplissait le rôle de la chanoinesse Amélie de Moldaw, a été pleine de réserve et de bon goût, et dans deux ou trois de ces longues tirades où excellait mademoiselle Mars avec ses inflexions si savantes, elle s’est souvenue très-heureusement du parfait modèle.
Elle ne crée rien ; son rôle est au contraire d’éliminer de l’ensemble des images toutes celles sur lesquelles je n’aurais aucune prise, puis, de chacune des images retenues elles-mêmes, tout ce qui n’intéresse pas les besoins de l’image que j’appelle mon corps. […] Mais pour établir ainsi entre la perception et la réalité le rapport de la partie au tout, il fallait laisser à la perception son rôle véritable, qui est de préparer des actions. […] C’est donc le mécanisme de ce contact qu’il faudrait étudier, afin de voir si le rôle du cerveau ne serait pas d’en assurer le fonctionnement, bien plutôt que d’emprisonner les souvenirs eux-mêmes dans ses cellules. […] Si notre conception du rôle du corps, si nos analyses de la perception pure et du souvenir pur doivent éclaircir par quelque côté la corrélation du corps à l’esprit, ce ne peut être qu’à la condition de lever ou d’atténuer ces trois oppositions. […] Mais notre entendement, dont le rôle est justement d’établir des distinctions logiques et par conséquent des oppositions tranchées, s’élance dans les deux voies tour à tour, et dans chacune d’elles va jusqu’au bout.
L’aide-mémoire de Dominique Biancolelli, dont nous parlerons plus loin, ne traçant qu’un seul rôle, ne permet point de se former une idée suffisante de l’ensemble des pièces. […] Ces canevas nous paraissent appartenir, au moins pour le fond, à la période où les rôles des deux zanni acquirent une importance exceptionnelle sur le théâtre italien de Paris, grâce au talent supérieur du Trivelin Locatelli et de l’Arlequin Dominique, qui y régnèrent l’un à côté de l’autre de 1662 à 1671, époque où le premier mourut et Dominique resta seul maître de l’emploi. […] Saint-Simon dit de lui, dans une de ses notes sur les Mémoires de Dangeau : « Comédien plaisant, salé, mettant du sien, sur-le-champ et avec variété, ce qu’il y avait de meilleur dans ses rôles ; il était sérieux, studieux et très instruit. […] Scaramouche notamment semble avoir conservé toute la licence de son rôle. […] Quand cette pièce de Scaramouche, pédant scrupuleux fut jouée en monologues, à la foire Saint-Laurent (en 1709) pour braver les défenses obtenues par les comédiens français, sept acteurs venaient l’un après l’autre réciter leur rôle.
Il a de bonne heure conçu son rôle, et il s’y est dévoué, au point de ne rien se permettre jamais qui ne s’y rapporte. […] Il s’était créé entre eux tous un rôle singulier ; il s’était fait insensiblement leur conseiller privé. […] Béranger aime ce rôle de conseiller ; il le prend même quand on ne le lui offre pas. […] Avec Béranger resté fidèle à son rôle, c’est l’esprit du siècle qui triomphe, et qui a bon marché, à la longue, des récalcitrants. […] J’aime la sincérité en tout, et je n’aime pas les rôles.
Non ; le rôle est bon à fond et dans toutes les circonstances ; bon dans sa partie affirmative : le rêve ; bon dans sa partie négative : la haine. […] » Ce n’est pas que le rôle de réactionnaire, ou de conservateur, ou de républicain de gouvernement, ou de radical simplement jacobin, n’ait aussi son charme et ses profits. Mais je crois que les avantages attachés au rôle de révolutionnaire l’emportent encore : car c’est le rôle qui gêne le moins le pur instinct, tout en lui donnant, assez fréquemment, une apparence d’honorabilité.
Tout d’abord, constatons le rôle de la divinité dans quelques-uns de nos contes. […] — Les guinné jouent le rôle le plus constamment important dans les contes merveilleux ou moraux. […] — Nul conte ouolof, à ma connaissance, ne fait jouer de rôle aux nains et de ce côté nous n’avons aucun détail sur leur aspect physique. […] Sorciers : Les sorciers jouent dans les contes un rôle assez fréquent. […] Chez les musulmans, ce rôle est tenu le plus souvent par les marabouts, chez les fétichistes bambara par les nama, chez les gourmantié, par les niogoudâno.
Ce sont ces causes internes de différenciation qui mettent tant de diversité dans les individus humains et leur fait jour des rôles si différents dans la lutte pour la vie. […] D’après lui, le rôle normal du frein volontaire est de réprimer les manifestations égoïstes et indiscrètes de la personnalité, de façonner rigoureusement l’individu à la norme sociale, de faire de lui un impeccable automate social. — C’est là un point de vue d’éducateur ou de moraliste. […] » Cette parole semble bien indiquer combien est réduit le rôle de l’autorité. […] Ce que nous avons dit plus haut du rôle réduit de l’autorité est surtout vrai en démocratie. […] Sur le rôle de frein joué par la volonté et particulièrement sur la portée sociale de ce rôle, Voir l’article du Dr Toulouse, intitulé : « Le frein » (Revue bleue du 18 juillet 1903).
Dumas n’avait aussitôt paré à cette sorte de médiocrité de son sujet en y ajoutant, en y substituant, pour le relever, le pathétique développé des deux rôles de mademoiselle de Belle-Isle et de son chevalier. […] Le rôle de mademoiselle de Belle-Isle a du touchant ; il en aurait davantage sans cette réticence invraisemblable dont on lui sait mauvais gré. […] Il y a dans le rôle de très beaux moments, dont mademoiselle Mars tire le parti qu’elle sait toujours tirer et quelquefois créer : je ne fais que rappeler le Vous mentez ! […] En un mot, on applaudit ce rôle pathétique, mais on n’y pleure pas un seul instant. […] que le rôle serait beau pour un auteur dramatique qui le comprendrait et qui aurait en lui la veine !
D’abord quelques changements eurent lieu dans le personnel de la troupe : Mario Antonio Romagnesi, fils de Marc Romagnesi et de Brigida Bianchi (Aurelia), débuta dans les seconds rôles d’amoureux sous le nom éclatant de Cintio del Sole. […] Molière mourut le 17 février 1673, en jouant pour la quatrième fois le rôle du Malade imaginaire. […] Ce rôle redevint un des principaux de la comédie de l’art, et une série de mimes célèbres ont perpétué chez nous sa popularité, de sorte qu’il en est demeuré plus Français qu’Italien. […] Le roi parut prendre tant de plaisir à cette entrée, que Dominique la fit durer le plus longtemps qu’il lui fut possible, et il s’y échauffa tellement, que, n’ayant pu changer de linge au sortir du théâtre (parce qu’il lui fallut exécuter son rôle tout de suite), il lui survint un gros rhume qui se tourna en fluxion de poitrine. […] Voy. les Observations du sieur de Rochemont, sur ces derniers mots du rôle de Sganarelle.
Il n’est pas à côté du rôle, mais il ne va pas jusqu’au bout. […] Le rôle de la passion appartiendrait tout entier à miss Rumley. […] Dans ces deux poèmes le spectacle ne jouait qu’un rôle secondaire. […] Mon rôle est plus modeste et plus facile à comprendre. […] Mais pourquoi défendre ces rôles comme un domaine inaliénable ?
et le rôle de Sémiramis en telle année ? […] — Voulez-vous ses rôles ? […] Mais on lui faisait des rôles excellents dans des pièces charmantes ! […] Ce rôle d’Henriette était son chef-d’œuvre ! […] — Fi des diamants, à propos des rôles les plus honnêtes de Molière !
Ainsi, les deux formes de la parole intérieure diffèrent non seulement par leurs caractères propres, intrinsèques, mais aussi par l’état psychique qu’elles accompagnent et qu’elles expriment, c’est-à-dire par le rôle qu’elles remplissent, par la fonction qu’elles exercent dans la vie psychique. […] La parole intérieure calme mérite d’être étudiée pour elle-même ; c’est une véritable création de l’âme, à la fois l’œuvre et l’instrument de la pensée ; le mécanisme ordinaire de la formation des images ayant fourni la parole imaginaire, image de la parole extérieure, l’activité intelligente de l’âme a simplifié cette image et l’a adaptée, sous sa nouvelle forme, à un rôle nouveau. […] Différents rôles des images dans la vie psychique ; rôle spécial de la parole intérieure L’originalité de la parole intérieure parmi les pseudo-sensations vient moins de sa nature propre que de son rôle ; que la parole ait son écho dans l’âme comme les autres sensations, c’est là un fait qui n’a rien de nouveau ni d’extraordinaire ; mais la parole intérieure, nous l’avons montré, est plus qu’un écho, plus qu’un souvenir, plus même qu’une imitation de la parole extérieure. […] En signalant le rôle de l’attention, nous n’avons pas prétendu donner de la parole intérieure une explication complète. […] La seconde, spéciale à l’homme, a deux stades : elle consiste d’abord à faire du son, état fort, l’instrument de la vie psychique collective, le lien de la société humaine, — ensuite à recueillir et à développer, au moyen de l’attention, l’écho de la parole, et à l’élever au rôle de compagnon, d’associé, d’élément inséparable de la succession psychique ; celle-ci devient alors la succession d’un couple de faits parallèles, la pensée n’allant plus désormais sans son expression constante, la succession des sons intérieurs.
Son œuvre et son rôle valent cependant la peine d’un regard sérieux et d’un clair jugement, car ils sont synonymes de force et de vie. […] Point n’est besoin de supposer des éléments spirituels dont notre progressive pénétration de la matière restreint chaque jour le rôle. […] Le rôle capital, énorme, de Zola consiste essentiellement dans son anti-spiritualisme. […] Nul rôle plus noble, plus fécond. […] Et ce sont des symphonies de feuillage, des rôles donnés aux brins d’herbe, des poèmes de clarté et de parfums.
Autrefois il y avait place pour ce petit rôle assez innocent du savant de la Restauration ; rôle demi-courtisanesque, manière de se laisser prendre pour un homme solide, qui hoche la tête sur les ambitieuses nouveautés, façon de s’attacher à des mécènes ducs et pairs, qui pour suprême faveur vous admettraient au nombre des meubles de leur salon ou des antiques de leur cabinet ; sous tout cela quelque chose d’assez peu sérieux, le rire niais de la vanité, si agaçant quand il se mêle aux choses sérieuses ! […] Quelle est l’âme philosophique et belle, jalouse d’être parfaite, ayant le sentiment de sa valeur intérieure, qui consentirait à se sacrifier à de telles vanités, à se mettre de gaieté de cœur dans la tapisserie inanimée de l’humanité, à jouer dans le monde le rôle des momies d’un musée ! […] Comment se mettre soi-même au rebut, accepter un rôle de parade, quand la vie est si courte, quand rien ne peut réparer la perte des moments qu’on n’a point donnés aux délices de l’idéal ?
Le point de vue essentiel se rattache à la position que l’auteur a prise depuis plusieurs années, et à un rôle littéraire qui doit avoir de l’avenir en lui, nous le croyons. […] Le rôle de critique officiel de l’école romantique n’était plus à tenir, nous l’avons dit, l’école, à proprement parler, se trouvant dissoute ; et M. […] Le rôle de feuilletoniste spirituel, facile, capricieux, malicieux, folâtre, était pris, et M. […] Qu’il y ait lieu maintenant et en tout temps à un tel rôle, nul doute. […] Quoi qu’il en soit, il y a tout un côté vrai et fondé dans le rôle de M.
Ce n’est, comme le rôle de la marquise, qu’une amusante caricature. […] Le second acte a des parties énergiques dans le rôle du ministre ; il en est partout de délicates et de fines dans le rôle de Cécile, surtout au moment où, forcée par la calomnie, elle ose regarder en elle-même et s’avouer son amour pour son tuteur : ce revirement de cœur est traité à merveille.
Cependant les symphonies ne laissent pas de joüer, pour ainsi dire, differens rôles dans nos opera avec beaucoup de succès. […] Ainsi, quoique ces symphonies ne nous fassent pas entendre aucun son articulé, elles ne laissent pas de pouvoir joüer des rôles dans des pieces dramatiques, parce qu’elles contribuent à nous interesser à l’action, en faisant sur nous une impression approchante de celle que feroit le bruit même dont elles sont une imitation, si nous entendions ce bruit dans les mêmes circonstances que nous entendons la symphonie qui l’imite. […] Les symphonies convenables au sujet et bien caracterisées, contribuent donc beaucoup à nous faire prendre interêt dans l’action des opera, où l’on peut dire qu’elles joüent un rôle. […] La symphonie de l’opera de Roland, qu’on appelle communément Logistille, joüe très-bien son rôle dans l’action où elle est introduite. […] Ces morceaux de musique qui nous émeuvent sensiblement, quand ils font une partie de l’action théatrale, plairoient même médiocrement, si l’on les faisoit entendre comme des sonates, ou des morceaux de symphonies détachez, à une personne qui ne les auroit jamais entenduës à l’opera, et qui en jugeroit par conséquent sans connoître leur plus grand mérite, c’est-à-dire, le rapport qu’elles ont avec l’action, où, pour parler ainsi, elles joüent un rôle.
Carrel donnait là l’idéal de sa forme préférée de gouvernement : mais il restait par trop dans son rôle de journaliste, quand il accusait uniquement de ces désordres populaires le manque d’institutions Les institutions, en ces heures de trouble et de crise, ne valent que ce que vaut l’homme qui les tient en main ; il n’y a de république du Consulat que quand il y a un consul, un chef. […] Témoin de cette affluence publique qui dura plusieurs jours et qui ne se ralentit que lorsqu’on sut le blessé hors de danger, il m’a toujours semblé que Carrel, au lendemain de sa guérison, avait un autre rôle à prendre que celui de la veille, un rôle dans lequel il aurait tenu compte de l’importance même que les honnêtes gens de tout bord attachaient à sa conservation. […] Ce rôle est, en effet, celui que j’ai tâché de me faire, et je ne le croyais pas encore assez nettement dessiné pour qu’un autre que moi pût me l’attribuer. […] Dans l’état des partis, ce rôle personnel et d’isolement armé n’était pas longtemps possible. […] À ceux qui l’avaient connu dans l’intimité, et autrement que par son rôle public, il a laissé le souvenir d’un homme parfaitement bon, facile même dans l’ordinaire de la vie, ayant des négligences et des insouciances de soldat ou d’artiste, et parfois des accès de gaieté d’enfant.
. — (Rôle équivalent à celui de Zanobio ou de Cassandro.) […] Zucca, valet de Fabio. — (Rôle d’Arlequin.) […] La prudence de Virginia le rassure ; elle joue très bien son rôle : le jour elle fait semblant de ne point le connaître ; la nuit elle use de toute sorte de précautions pour le faire entrer chez elle, et, pour qu’on ne les découvre point, n’allume point de lumière. […] Il n’est pas douteux que les célèbres bouffons de l’Hôtel de Bourgogne, Gros-Guillaume, Turlupin, Gautier-Garguille, etc., ne s’abandonnassent à leur verve facétieuse, sans s’astreindre à réciter leurs rôles. […] Il appropria à chaque fois l’habit du personnage au rôle qu’il lui donnait ; l’inventaire après décès l’atteste également.
Richard Wagner a deviné le rôle, nécessaire au théâtre, mais nullement essentiel à la musique, de la description. […] Deuxième article : L’opéra ancien et le drame wagnérien ; ce qu’est précisément le drame wagnérien ; le rôle de l’orchestre et le rôle de l’acteur ; l’interprétation des Maîtres Chanteurs, à Bruxelles. […] Seguin, chargé du rôle écrasant de Hans Sachs, en est arrivé à représenter magistralement cette grande figure, héroïque dans sa simplicité d’artisan-poète. […] Delaquerrière a fait du rôle de David une véritable création et M. […] Parmi les solistes, MlIe Julia Haering, de Genève, mérite une mention spéciale pour son excellente interprétation du rôle d’Elsa.
C’est donc avant le rôle et non après la mort du personnage qu’il faut, selon moi, le portrait ; ce n’est pas quand il est mort ou retiré pour jamais de la scène. Ce qu’il faut alors au lecteur, ce n’est pas le portrait, c’est le jugement historique et moral sur le rôle héroïque ou odieux de cet homme, c’est l’épitaphe lapidaire de son nom. […] Son rôle de tribun cesse. […] Son rôle, c’était sa nature. […] En révolution, les rôles sincères sont les seuls rôles habiles.
C’est un politique expliquant tous les faits qu’il raconte par la nature des institutions, par le rôle des partis, par le conflit des intérêts et le jeu des passions, par l’éloquence des hommes d’État et la tactique des hommes de guerre. […] Il en est tout autrement dans l’histoire moderne, où cette fatalité éclate dans des proportions en rapport avec la grandeur des théâtres sur lesquels elle joue son rôle à-côté de la volonté et de l’intelligence humaines. […] Dans ces nouvelles conditions de la vie nationale, chaque individu trouve sa place et son rôle. […] Pour le rôle d’un Alexandre, d’un César, d’un Charlemagne, d’un Cromwell, d’un Pierre le Grand, d’un Napoléon, il faut des peuples chez lesquels l’imagination domine l’intelligence, et qui aient plus d’instincts, de besoins, de préjugés que de sentiments et de principes. […] De pareils personnages n’auront plus, dans un avenir plus ou moins prochain, d’occasions de jouer leur rôle glorieux ou sanglant, mais toujours mortel pour la vie morale des peuples qu’ils mènent.
J’ai cherché en effet à mettre en évidence le rôle de l’expérience et à analyser les faits expérimentaux qui interviennent dans la genèse de l’espace à trois dimensions. […] Mais ce rôle n’en était pas moins très important ; et j’ai cru nécessaire de le faire ressortir. Ce rôle aurait été inutile s’il existait une forme a priori s’imposant à notre sensibilité et qui serait l’espace à trois dimensions. […] Quel est alors le rôle de l’expérience ? […] Il vient du rôle que jouent dans sa genèse les séries de sensations musculaires.
Son rôle dans la création lui a été donné, cruel et simple : toujours souffrir, chanter toujours ! […] « C’est alors que le théâtre offrit, pour eux et pour moi, une sorte de refuge ; — on m’apprit à chanter, — je tâchai de devenir gaie, — mais j’étais mieux dans les rôles de mélancolie et de passion. — C’est tout à peu près de mon sort. […] Elle débuta à l’Opéra-Comique dans le rôle de Lisbeth de l’opéra du même nom et y eut du succès. Peu après elle eut le rôle de Julie dans l’opéra de Julie ou le Pot de fleurs, dont la musique était de Spontini. […] Elle ne revint à Paris qu’en 1813, où elle débuta à l’Odéon, le 27 mars, dans le rôle de Claudine de la pièce de Pigault-Lebrun, la Claudine de Florian ; elle avait beaucoup de succès, notamment dans le rôle de Clary du Déserteur, drame de Mercier ; dans le rôle d’Eulalie, de Misanthropie et Repentir : elle faisait verser d’abondantes larmes.
Enfin, pour mettre le cachet à sa publication et à son rôle d’excellent éditeur, M. […] Après s’être fait reconnaître et agréer du roi, elle prend résolument le rôle que sa foi en Dieu et en cette voix qu’elle ne cessait d’entendre lui dictait ; elle dit à tous ce qui est à faire, elle commande. […] Il me paraît bien certain que, pour peu que la fortune eût continué de la favoriser, et que ses alentours se fussent prêtés à ce rôle qu’elle embrassait naïvement, elle se fût poussée loin avec le conseil de ses voix, et qu’elle ne se considérait point comme uniquement destinée à la levée du siège d’Orléans et à l’accomplissement du sacre de Reims. […] Mais ce grand rôle, elle ne put que l’ébaucher, l’entrevoir à peine dans les quelques mois de son triomphe, et il n’est pas à regretter qu’elle n’y soit pas entrée davantage : c’est dans son rôle spécial et restreint qu’elle est touchante et sublime. […] Aussi presque tous ceux qui lui sont favorables (et tous le sont plus ou moins dans le procès de réhabilitation) s’attachent-ils à croire et à faire croire qu’elle ne s’est jamais donnée que comme destinée à un rôle très particulier, par exemple à faire lever le siège d’Orléans et à conduire le roi à Reims, rien de plus.
Nous ne savons pas ce qu’il aurait pu faire dans ce rôle tout nouveau. […] Ce qui peut faire augurer que Retz, en effet, n’était guère propre à devenir autre chose que ce qu’il a été, c’est l’enthousiasme avec lequel il se laisse emporter, dès les premiers jours des troubles, à son rôle de meneur populaire. […] Ce titre de chef de parti était ce qu’il avait toujours honoré le plus dans les Vies de Plutarque, et quand il vit que les affaires s’embrouillaient, au point de lui en laisser venir naturellement le rôle, il en ressentit un chatouillement de sens et un mouvement de gloire qui semble indiquer qu’il ne concevait rien de plus beau ni de plus délicieux au-delà. […] Ce premier et double rôle de restaurateur du bien public et de conservateur de l’autorité royale tenta d’abord l’esprit élevé et lumineux de Condé ; mais Retz nous fait comprendre à merveille comment le prince ne put s’y tenir ; il était trop impatient pour cela : « Les héros ont leurs défauts ; celui de M. le Prince était de n’avoir pas assez de suite dans l’un des plus beaux esprits du monde. » Et, poussant plus loin, il nous explique à quoi tient ce peu de suite. […] Voulant donc convaincre le prince de Condé qu’il y a un grand et incomparable rôle à jouer dans cette crise entre la magistrature et la Cour, voulant tempérer son impatience et ses colères à l’égard du Parlement, et lui prouver qu’on peut arriver moyennant un peu d’adresse, quand on est prince du sang et vainqueur comme il l’est, à manier et à gouverner insensiblement ce grand corps, Retz, dans un discours qu’il lui tient à l’hôtel de Condé (décembre 1648), s’élève aux plus hautes vues de la politique, à celles qui devancent les temps, et à la fois il touche à ce qui était pratique alors.
Gil-Naza ne fit aucune difficulté pour accepter le rôle de Coupeau. […] voilà le rôle qu’il me faut ! […] Dailly fut chargé du rôle difficile de Mes-Bottes, qu’il joue avec tant de bonne humeur. […] On ne peut accorder trop d’éloges à la manière dont elle a composé et joué son rôle. […] Gervaise a été choisie pour ce rôle de victime expiatoire.
Quand j’ai parlé de Mirabeau il y a quelques semaines, j’ai annoncé, en finissant, qu’une publication se préparait qui devait jeter la plus vive lumière sur le Mirabeau historique et définitif et sur son rôle durant la Révolution. […] Puis, tout à coup, sa perspicacité d’homme d’État revenait à la traverse pour l’avertir qu’il poussait lui-même à l’abîme ; et redescendu du théâtre et du rôle : « Mais à quoi donc pensent ces gens-là ? […] Le talent aurait retrouvé son compte à un nouveau rôle plein d’éclat et de puissance. Mais ici ce n’était point le cas : il lui fallait continuer et afficher en public un rôle qu’il abdiquait en secret. […] Il est certain que le moment est arrivé de se décider entre un rôle actif et un rôle passif ; car celui-ci, tout mauvais que je le crois, l’est moins à mes yeux que cette intercadence d’essais et de résignation, de demi-volonté et d’abattement, qui éveille les méfiances, enracine les usurpations, et flotte d’inconséquences en inconséquences.
. — Sa carrière rompue à la mort de Henri IV, — Son rôle dans les troubles civils, — Guerrier tout politique ; sa physionomie. […] Ce coup d’œil d’un touriste de vingt ans à travers la France, l’Allemagne, l’Italie, la Hollande et la Grande-Bretagne, nous marque bien les qualités et les inclinations solides d’un esprit qui se prépare à un grand rôle. […] Toutefois le caractère du duc de Rohan, bien que surtout formé de politique, et différant peu en cela de celui de Bouillon, semble plus fait pour embrasser les intérêts du parti en lui-même, et on entrevoit dans ses desseins, s’il avait réussi, plus de générosité et de grandeur : à mesure qu’il avance, il est plus sincère dans son rôle de grand seigneur réformé. […] Cette première entrevue, où il a pris soin de se dessiner, nous offre l’idéal du rôle. […] D’un autre côté, il eut à se défendre par-devant les siens contre des censeurs qui, la plupart, avaient eu les bras croisés durant la guerre, et à justifier « ses bonnes intentions blâmées, et ses meilleures actions calomniées. » Nous commençons à voir le rôle ingrat et difficile qu’il eut à remplir, et qui le deviendra bien davantage dans les deux guerres suivantes, en présence de Richelieu.
Sur son rôle en politique, de même : il s’en fait une idée très-nette, très-bien définie. […] Il a rempli son rôle à merveille, son premier rôle, et il se dérobe et se dérobera toujours devant le second qui lui est offert et qu’il estime trop lourd pour lui ; car il sait aussi bien qu’Horace ce qu’il peut porter et ce qu’il doit laisser à d’autres ( quid ferre recusent, quid valeant humeri ). […] Son rare bon sens fut de comprendre nettement que, dès cette heure, son rôle de guerre était fini, que « Charles X et la Chanson étaient détrônés du même coup » ; sa probité fut de désarmer tout de bon, et sa force, de tenir ferme dans cette neutralité honorable. Il passa en un instant de la position de tirailleur à celle de spectateur, d’avocat politique consultant (il se lassa vite de ce dernier rôle), de causeur avisé, curieux de tous sujets, et qui avait son franc parler sur chacun au coin du feu. […] Mais il est un autre rôle qui lui échut et dont il s’acquitta exemplairement jusqu’à la fin, celui de solliciteur universel, d’homme serviable, honoré sous tous les régimes, et qui venait, tant qu’il pouvait, en aide à tous ceux qui le réclamaient, sauf toutefois à mêler un grain de plaisanterie dans son obligeance : c’était son revenant-bon, à lui, et ses petits profits.
Signalons enfin, dans le féérique chant du cygne de Weber, le rôle si varié du motif en trois notes du cor enchanté d’obéron, entre autres dans la Vision de Rézia au premier acte, dans le premier choeur des esprits, mais renversé ici, dans la phrase d’accompagnement si rêveusement romantique du chant de la Sirène, et jusque dans le commencement du choeur des esclaves qui ouvre le second acte, etc. […] Les rôles seront ainsi répartis : Tristan, Herr Niemaan : Isolde, Frl. […] Les rôles sont distribués comme suit : Brunnhilde, Mlle Litvinne ; Sieglinde, Mlle Balensi ; Fricka, Mlle Martini ; Siegmound, M. […] Le ténor Ludwig Schnorr von Carolsfeld créa le rôle de Tristan à Munich en 1865 avec son épouse, Malvina Garrigues (1825-1904), soprano d’origine danoise qui chantait Isolde. Par malheur, il mourut trois représentations plus tard, soit six semaines après sa prise de rôle.
Notons cependant que le rôle pervers d’Ortrude y est indiqué, mais attribué à une simple servante. […] En exposant le rôle du décor, nous nous voyons forcés d’entrer dans certains détails que nous devons reprendre en étudiant la mimique propre aux personnages. […] Le rôle de Parsifal est encore plus intéressant à étudier au point de vue de la mimique, que celui de Kundry ; car ici le personnage est plus réel et plus humain. […] Seguin est toujours le Wotan puissant et superbe ; Engel a fait une excellente création de Siegmund ; Mlle Litvinne, en dépit d’une indisposition persistante, soutient vaillamment le poids de son rôle de Brünnhilde ; Mlle Martini est vraiment dramatique dans les scènes du premier et du deuxième acte et Mlle Balensi chante avec beaucoup d’autorité le rôle de Fricka. […] Elle était pourtant une excellente Kundry mais elle travaillait ses rôles de son côté sans tenir compte des conseils de Wagner.
L’Analyse et la Synthèse ont donc toutes deux leur rôle légitime. […] Cela nous montre que la logique ne suffît pas ; que la Science de la démonstration n’est pas la Science tout entière et que l’intuition doit conserver son rôle comme complément, j’allais dire comme contrepoids ou comme contrepoison de la logique. […] Mais aujourd’hui, c’est avant tout du rôle de l’intuition dans la Science elle-même que je voudrais parler. […] Ainsi, la logique et l’intuition ont chacune leur rôle nécessaire. […] On sait qu’il a déjà servi à résoudre une foule de problèmes ; en quoi consiste alors le rôle de l’inventeur qui veut l’appliquer à un problème nouveau ?
Commencement de la légende de Jésus Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. […] Le rôle essentiel du Verbe est celui de créateur et de providence ; or Jésus ne prétendit jamais avoir créé le monde, ni le gouverner. Son rôle sera de le juger, de le renouveler. La qualité de président des assises finales de l’humanité, tel est l’attribut essentiel que Jésus s’attribue, le rôle que tous les premiers chrétiens lui prêtèrent 721. […] V. les passages précités sur le rôle du Métatrône juif.
On sait que la distribution des rôles fut une sorte de révolution ; On avait naturellement attribué le rôle de Danville, le vieillard amoureux de sa femme, au comique chef d’emploi, Baptiste aîné. […] Il est vrai qu’il y a le rôle de Buckingham qui est assez bien venu. […] Cela lui permettait d’être auteur, directeur, et de jouer plusieurs rôles dans chaque pièce. […] Il se dit : Est-ce que le rôle de Sévère ne serait pas simplement une précaution dramatique ? […] Garry a eu deux minutes excellentes dans le rôle météore de Nerval le père.
On remarque depuis quelque temps le rôle politique singulier que prend la Presse, journal jusque-là très-pacifique et conservateur. Ce rôle très-hostile à l’Angleterre est, on ne peut s’empêcher de le remarquer, des plus favorables à l’intérêt russe.
On pourrait montrer comment les modifications à apporter au rôle du récitatif devaient avoir marqué le point de départ de sa réforme dramatique ; on montrerait de même que les modifications à apporter au rôle de la basse pourraient bien avoir marqué le point de départ de sa réforme harmonique ; il est certain, en effet, que l’histoire de la basse est, par un côté, l’histoire de la musique, et qu’à chaque période de transformation pour l’une correspond une période de transformation pour l’autre. […] L’évolution se poursuit en ce sens, et, un siècle plus tard, les rôles sont distribués d’une façon précise qui ne souffre plus d’interversion ; le chant se range décidément à l’aigu et l’accompagnement au grave. […] L’intérêt ne réside plus seulement dans la partie la plus élevée ou dans la plus basse ; à chacune est dévolu, autant que possible, un rôle d’égale importance. […] La cadence parfaite joue le rôle du point au bout d’une phrase. […] Le rôle de Mime seul a été très bien tenu ; exécution médiocre ; succès restreint.
Le paravent représente tour à tour le palais et la chaumière ; le grand fauteuil joue le rôle du père qui gronde toujours ; la chaise de paille vous représente la soubrette alerte et vive, le guéridon, posé sur un pied, saluez ! […] Convenez surtout que ce petit rôle d’Agnès est peut-être le rôle le plus égrillard du théâtre. […] L’enfant joua peu à peu tous les petits rôles de Molière ; peu à peu l’esprit lui vint, puis sa main blanchit, puis son coude et le bras se remplit, puis la jambe ; un jour le voile tomba de cette voix éclatante, sonore, et touchante. […] Voilà donc tous nos comédiens réunis, et naturellement pas un d’eux ne sait son rôle. Du Croisy voudrait en être quitte pour dix pistoles ; Brécourt pour vingt bons coups de fouet, (Allez donc prier aujourd’hui un comédien de créer le rôle de Brécourt, vous verrez si sa dignité ne se trouvera pas offensée.) — Et que feriez-vous, si vous étiez à ma place ?