Huet ; et son exécution répond à cette pensée.
Au nom de ses camarades, il a su répondre au grand poète Mistral.
L’an 33 répond bien à une des données du problème, savoir que le 14 de nisan ait été un vendredi.
Vous voyez, répondit-elle au gentilhomme, que, quoique aux portes de la mort, je me porte encore trop bien.
À ma réclamation, ils répondirent qu’il sautait aux yeux que mes confrères étaient beaucoup plus forts que moi.
Au pédant qui invente binocle, l’instinct heureux de l’ignorant répond par lorgnon ; à cycle, tricycle, bicycle et tous leurs dérivés l’ouvrier qui forge ces machines oppose bécane : il n’a point besoin du grec pour lancer un mot d’une forme agréable, d’une sonorité pure et conforme à la tradition linguistique15.
Ainsi, trouvant qu’Ulysse reçoit trop froidement les caresses de Pénélope, elle ajoute, avec une grande naïveté, qu’il répondait à ces marques d’amour avec toutes les marques de la plus grande tendresse .
» Hector ne répond point ; mais du fond de son âme, Tirant un long soupir : « Fuis les Grecs et la flamme, Fils de Vénus, dit-il, le destin t’a vaincu ; Fuis, hâte-toi, Priam et Pergame ont vécu.
On pourroit répondre à Platon qu’un art necessaire et même simplement utile dans la societé, n’en doit pas être banni, parce qu’il peut devenir un art nuisible entre les mains de ceux qui en abuseroient.
Je réponds en premier lieu, qu’il n’est pas bien certain en vertu de ce passage que les choeurs chantassent une musique à notre maniere.
Pendant tout le temps que dure et marche ce roman, on voit L’Assassinat du Pont-Rouge aller perpétuellement de la précaution la plus impénétrable de sang-froid à l’indiscrétion la plus effarée, de la négation imprudente qui répond à ce qu’on ne demandait pas, à la confession qui va tout perdre.
Taine, qui pour Sainte-Beuve professait une admiration à peu près complète, ne souscrirait-il pas au jugement de cet écrivain : « Tant qu’on ne s’est pas adressé sur un auteur un certain nombre de questions et qu’on n’y a pas répondu, on n’est pas sûr de le tenir tout entier. — Que pensait-il en religion ?
Tous répondent… L’horloge sur les coqs vient de se régler. […] — Quel bronze, répondit le recteur en souriant, n’avoir pas onze ans, et quelle laine ne jamais songer au lendemain ! […] Elle vivait encore, pour le moment, en traduisant du Darwin à l’usage des revues et des journaux, et répondait au nom enfantin de Lillette. […] « — Oui, oui, répondit la maîtresse de la maison. […] « Je ne sais pas où elle est. » Si au moins je pouvais répondre : « Elle est au cimetière ; elle ne m’a jamais donné d’enfants !
« C’est la mienne », répond-il tout bas. […] Glesener nous répondra : — Que voulez-vous ? […] Et Corneille a répondu. […] — non, répond doucement Rémy de Gourmont. […] La vérité, c’est qu’il n’a pas répondu aux outrages par un pamphlet.
Et le style y répond. […] Il existe un idéal du beau avec des formes accomplies de langage et de composition littéraire qui y répondent. […] Nisard est bien tenté de répondre : Une perte. […] Pour répondre, il suffit de consulter l’impression générale qu’elle nous laisse ; cette impression est plutôt fâcheuse que salutaire. […] Il répond uniment : « l’irritation causée par la présence d’un homme ».
Le jeune, homme, après avoir attendu un instant, lui dit : « Cher Monsieur, vous m’avez fait demander ; je crois, j’espère que vous avez quelques commandements à me donner ; je les tiendrai pour sacrés. » Le mourant, avec un effort, lui serra la main et répondit doucement : « Voyez dans quelle paix un chrétien peut mourir. » Un instant après, il expira. […] Sir Roger donne aux enfants qui répondent bien au catéchisme une Bible pour eux et un quartier de lard pour leur mère. […] Jette tes yeux vers l’orient, me dit-il ; et raconte-moi ce que tu vois. — Je vois, répondis-je, une large vallée et un prodigieux courant de mer qui roule à travers elle. — Considère maintenant, me dit-il, cette mer, qui à ses deux extrémités est bornée par des ténèbres, et dis-moi ce que tu y découvres. — Je vois, repris-je, un pont qui s’élève au milieu du courant. — Le pont que tu vois, me dit-il, est la vie humaine : considère-le attentivement. — L’ayant regardé plus à loisir, je vis qu’il consistait en soixante-dix arches entières et en plusieurs arches rompues qui, avec les autres, faisaient environ cent. Comme je les comptais, le Génie me dit que ce pont était d’abord de mille arches, mais qu’une grande inondation avait balayé le reste, et l’avait laissé ruiné comme je le voyais maintenant. — Dis-moi encore, reprit-il, ce que tu y découvres. — Je vois, répondis-je, une multitude de gens qui le traversent, et un nuage noir suspendu sur chacune de ses deux issues. — Puis, regardant plus attentivement, je vis plusieurs des voyageurs tomber au travers dans la grande marée qui conduit au-dessous, et je découvris bientôt qu’il y avait dans ce pont d’innombrables trappes cachées, où l’on ne mettait le pied que pour s’enfoncer et disparaître à l’instant. […] Ne juge pas que l’homme ait été fait en vain, puisqu’une telle éternité lui a été réservée. — Je contemplai avec un plaisir inexprimable ces îles bienheureuses. — Maintenant, dis-je au Génie, montre-moi, je t’en supplie, les secrets cachés derrière ces noirs nuages qui couvrent l’Océan de l’autre côté du roc de diamant. — Comme le Génie ne me répondait pas, je me tournai pour lui faire une seconde fois ma demande, mais je trouvai qu’il m’avait quitté.
Je répondrai qu’il serait bien désirable d’avoir tous ces dons à la fois, et que toute histoire où se montre une seule de ces qualités rares est une œuvre appréciable et hautement appréciée des générations futures. […] Il en serait résulté que Bonaparte, fortifié et maintenu tout à la fois par les conditions constitutionnelles imposées à son caractère et à son autorité, aurait été forcé de répondre au pays de ses actes, au lieu de ne répondre qu’à lui-même des caprices et des témérités de son génie ; il en serait résulté que toute la gloire nécessaire à la France aurait été acquise et que la gloire folle lui aurait été épargnée ; il en serait résulté que Marengo et Austerlitz auraient illustré nos armées, mais que Moscou, Leipsick, Waterloo n’auraient pas attristé nos drapeaux et fait envahir notre territoire ; enfin il en serait résulté que la France se serait servie d’un grand homme, au lieu qu’un grand homme se servit jusqu’à l’épuisement et jusqu’à l’asservissement de la France. […] Bonaparte, pour répondre au vœu du pays, affecte un désir de paix qui ne pouvait pas être dans sa pensée, car il n’était pas dans son intérêt. […] Soit obscurité dans la topographie quand on ne lit pas la carte sous les yeux ; soit confusion dans les marches et contremarches des Autrichiens et des Français qui précèdent et qui préparent la bataille de Marengo ; soit incohérence de cette bataille elle-même, qui ne fut qu’un hasard et une intempestivité pour le vainqueur, la campagne et la bataille de Marengo ne répondent pas dans le récit à la grandeur des résultats.
Mais le damné répond toujours : « Je ne veux pas277 ! […] l’humanité dans ta tombe scellée, Ô jeune Essénien, garde son dernier Dieu… Mais nous, nous consumés d’une impossible envie, En proie au mal de croire et d’aimer sans retour, Répondez, jours nouveaux ! […] Assurément il y aura toujours des choses que les vers sauront mieux rendre, mais il demeure incontestable que la prose, dont l’unique mesure est la pensée même et l’émotion, répond bien à la complexité croissante des connaissances et des idées. […] Un jour, le roi Behram-Gor était aux pieds de la belle Dail-Aram. « Il lui disait son amour ; elle lui répondait le sien. […] Ainsi naquit en Perse la poésie, et le rythme, et la rime. » C’est dire que la poésie est la sympathie même trouvant une forme qui lui répond, une harmonie des âmes s’exprimant par l’harmonie des paroles et par leurs échos multipliés.
. — Ou bien donc enfin notre distinction de deux mémoires indépendantes n’est pas fondée, ou, si elle répond aux faits, nous devrons constater une exaltation de la mémoire spontanée dans la plupart des cas où l’équilibre sensori-moteur du système nerveux sera troublé, une inhibition au contraire, dans l’état normal, de tous les souvenirs spontanés qui ne peuvent consolider utilement l’équilibre présent, enfin, dans l’opération par laquelle on contracte le souvenir-habitude, l’intervention latente du souvenir-image. […] Aucun observateur ne s’étant posé une question de ce genre, nous serions fort en peine d’y répondre si nous n’avions relevé çà et là, dans leurs descriptions, certains faits qui nous paraissent significatifs. […] Derrière lui les cercles B, C, D, de plus en plus larges, répondent à des efforts croissants d’expansion intellectuelle. […] On suppose, il est vrai, que les souvenirs auditifs des mots, accumulés dans la mémoire, répondent ici à l’appel des impressions sonores et viennent en renforcer l’effet. […] Mais si les mécanismes tout montés qui répondent aux divers mouvements possibles d’articulation et de phonation sont en relation avec les causes, quelles qu’elles soient, qui les actionnent dans la parole volontaire, il y a des faits qui mettent hors de doute la communication de ces mêmes mécanismes avec la perception auditive des mots.
Voilà une révérence bien faite : j’espère que Sacharissa répond par une révérence aussi correcte. […] Ainsi, quand je vous demande si vous pouvez m’aimer, vous devez répondre non et m’aimer tout de même. […] Ne me réponds pas. […] Et je réponds que dans deux ans Mirabell et sa femme y viendront. […] A month is commonly my stint. » — Et Jacintha répond : « Or would not a fortnight serve our turn ?
Mais telle qu’elle est, cette pièce répond dignement à l’intention dont elle est née. […] Le cinquième livre des Odes semble répondre à la question que nous posons. […] les Feuilles d’automne sont là pour répondre. […] Le vocabulaire s’offre à elle avec des richesses inépuisables ; quoi qu’elle veuille peindre, il est toujours là pour répondre à l’appel. […] L’amour qu’elle subit sans pouvoir y répondre parle assez haut pour la décider.
On était fatigué de s’entendre répondre, toutes les fois que l’on demandait à quelqu’un : « Qu’est-ce que le beau ? […] L’idéal, répondent les fantaisistes, les rêves, les folles chimères, le style papillotant, l’art à facettes, voilà le beau ! […] Les hommes de goût diront oui, les hommes de bon sens répondent non. […] Avant de répondre et d’examiner si ces succès sont aussi concluants qu’on le croit, je ne serais pas fâché d’avoir quelques idées générales pour les juger. […] On était fatigué de s’entendre répondre, toutes les fois que l’on demandait à quelqu’un : « Qu’est-ce que le beau ?
Le philosophe allemand, fidèle à la logique, n’hésite pas à répondre : Non. […] Leibniz a répondu que la distinction était dans ce fait que nos idées sont liées pendant la veille et ne le sont plus dans le sommeil. […] Comment pourrions-nous répondre de nous si ce n’est pas nous qui agissons ? […] Nous répondrons à M. […] Pour répondre à cette question, distinguons les différentes espèces d’idées.
— Janin s’est décidé à répondre à Pyat par la voie judiciaire et en police correctionnelle.
C’est auprès d’elle sans doute qu’il puisa son retour à des idées meilleures ; mieux que Danton, elle avait le droit de lui parler de devoir et de vertu : « Qu’on le laisse remplir sa mission, répondit-elle un jour, à déjeuner, à des conseillers timides ; il doit sauver son pays ; ceux qui s’y opposent n’auront pas mon chocolat. » Le Vieux Cordelier fut donc un acte de courage et d’expiation.
Mais, à son retour, il ne trouva plus Bonaparte à Milan, et c’est à Paris que ce vieillard, devenu presque aveugle dans le voyage, parvint, non sans beaucoup de peines et de démarches, à remettre au général divers mémoires qui répondaient à ses questions.
Cuvier eût été condamné, comme l’illustre Florentin, par les docteurs de l’Inquisition, pour avoir osé interpréter par la science l’œuvre des sept jours, mais qu’aussi il eût répondu comme Galilée : E pur, etc.
Théodore de Banville Voici un poème dramatique d’un éclat éblouissant, compliqué et mystérieux, dont le succès est assuré d’avance, parce qu’il répond non pas à-un besoin, mais, ce qui est bien plus, à une aspiration ardente, à un désir effréné.
Ils sont d’une beauté si générale, qu’ils peuvent incarner les émotions les plus diverses ; ils peuvent même paraître vides ; on peut rêver devant eux comme devant les plus magnifiques paysages ; la perfection de leur forme peut répondre à toutes les exigences de la raison.
Et alors, je me suis demandé si moi-même j’avais changé, et je me suis répondu bien fermement : Non.
Ce livre ne promet pas de répondre entièrement à ce besoin ; il est du moins un essai pour fixer les bases et pour esquisser le plan d’un édifice à la fois imparfait et solide, que l’avenir puisse continuer et achever sans être obligé de le reprendre en sous-œuvre tous les vingt ou trente ans.
Latine, & répondit en François.
Je réponds que cette expression renferme veritablement un reproche dans notre usage, mais c’est uniquement à cause du sens limité dans lequel nous avons coutume d’emploïer le mot de chanter, lorsque nous nous en servons en parlant de la déclamation théatrale.
Le chant du pâtre, les voix de la famille assise un moment dans le sillon, tout ce qui a le son de la vie, répond en lui à des places secrètes, et le provoque à dire les joies ou les douleurs des mortels. […] Ces pleurs, amère et vaine rosée, à la face du héros ou du poëte, répondent à merveille à ce qui vient d’être dit de l’austère sourire du Temps, … And smiles on you with cheer sublime. […] Le noble et cher talent, qui nous pardonnera cette remarque sincère, saura bien vite forcer de nouveau les habituels hommages. — Ainsi nous nous exprimions à la veille des Recueillements poétiques, qui ne répondirent pas à notre vœu, et qui amenèrent l’article suivant.)
Le gouvernement alternatif, répondrai-je ; le gouvernement parlementaire quand on veut penser, le gouvernement dictatorial quand on veut agir, le gouvernement mixte quand on veut à la fois agir et délibérer. Pourvu que ce gouvernement du suffrage universel émane de tous les citoyens capables, et ne laisse à aucune classe l’oppression des castes sur les âmes, pourvu que ce gouvernement soit l’expression de la justice, qu’importe sa forme, si cette forme est opportune et si elle répond aux besoins de conservation ou de progrès dans la nation ? […] Il me répondit avec beaucoup de bonté qu’il était étonné que son nom, depuis si longtemps égaré et enseveli dans le coin de terre où il desservait une humble paroisse, fût parvenu jusqu’à moi ; que, son âge et ses infirmités l’empêchant de se déplacer lui-même, il me recevrait dans son pauvre presbytère et me dirait tout ce que sa mémoire lui rappelait de ces tragiques événements.
J’ai vu régner Dorat et Parny préféré à Tibulle, et puis je les ai vu reléguer sans souvenir au nombre des poëtes à fantaisies, jouets d’un peuple sans mémoire ; j’ai vu couronner Chateaubriand vêtu de la pourpre de son style : j’ai vu mourir Béranger dans sa gloire aux sons de ses grelots bachiques et politiques ; j’ai vu, et pour peu que je vive, j’en verrai bien d’autres encore : ne nous faisons pas nos dieux éternels, car ce sont les dieux du temps qui souvent n’a pas de lendemain ; jouissons de tout ce qui nous charme dans les différents chefs-d’œuvre dont nos contemporains nous charment ; mais ne répondons ni d’eux ni de nous devant la postérité. […] Quelques-uns suspectaient bien un peu la fidélité littéraire de M. de Surville, et croyaient qu’il voulait dérober au quinzième siècle sa naïveté originale pour s’en parer lui-même, sous le nom de cette femme éminente qui avait alors illustré sa maison ; mais cette naïveté même répondait victorieusement à ces soupçons, car M. de Surville écrivait lui-même des poésies personnelles empreintes d’un tout autre caractère. […] Nous n’avons rien à répondre, si ce n’est qu’il y aurait deux Voltaire, car nous prenons pour juges les connaisseurs les plus distingués en poésie et nous leur demandons si aucun d’eux oserait donner la préférence à l’auteur des Trois Manoirs ou à l’auteur des Trois Plaids.
» et les matelots du Vaisseau-Fantôme répondent par des cris funèbres au cri de leur capitaine. […] Il faut donc, pour que la musique réponde à son but en provoquant dans notre âme des émotions, que les auditeurs aient déjà une habitude, et la même chez tous, d’associer à certains signes musicaux certaines émotions intérieures. […] Ces trois formes avaient produit une grande confusion dans la métrique allemande ; les plus grands poètes faisaient des vers qui ne répondaient à aucune d’elles et, malgré cela (ou peut-être à cause de cela) sont les meilleurs vers allemands.
III, chap. 4] Je répondrai par un seul fait à toutes les objections qu’on peut me faire contre l’ancienne censure. […] Cela est vrai, répond saint Chrysostome ; et ce doit être pour nous un motif bien pressant de glorifier Dieu, de ce qu’il oblige un ennemi si formidable de venir rendre lui-même hommage, et à la puissance de l’Église, et à sa clémence : à sa puissance, puisque c’est la guerre qu’il lui a faite, qui lui a attiré sa disgrâce ; à sa clémence, puisque, malgré tous les maux qu’elle en a reçus, oubliant tout le passé, elle lui ouvre son sein, elle le cache sous ses ailes, elle le couvre de sa protection comme d’un bouclier, et le reçoit dans l’asile sacré des autels, que lui-même avait plusieurs fois entrepris d’abolir. […] Tous deux ont entrepris d’ôter au genre humain Le joug sacré qu’un Dieu n’imposa pas en vain ; Et des coups que ce Dieu frappe pour les confondre, Au monde, leur disciple, ils auront à répondre.
Toute investigation scientifique porte sur un groupe déterminé de phénomènes qui répondent à une même définition. […] D’où la règle suivante : Ne jamais prendre pour objet de recherches qu’un groupe de phénomènes préalablement définis par certains caractères extérieurs qui leur sont communs et comprendre dans la même recherche tous ceux qui répondent à cette définition. […] Or ceux qui se sont constitués en dehors de son action ne répondent pas à cette condition.
Feydeau les laisse dans l’esprit de son lecteur sans y répondre, pour peindre un bonheur du sein duquel il va lancer le tonnerre de la péripétie, qui doit changer ce bonheur en supplice par l’intervention très-naturelle du mari. […] Feydeau lui-même, car l’absence de talent suffisant pour être dangereux dans le livre qu’il publie aujourd’hui, lui constitue une espèce d’innocence… Il a bien assez de répondre des intentions et des idées de ce livre. […] Sainte-Beuve l’avait ondoyé sur le front byronien de Daniel, mais aujourd’hui il l’a tenu sur les fonts de baptême de la publicité, dans la personne de Catherine d’Overmeire, et il a répondu, à haute et intelligible voix, de son talent devant les hommes et devant Dieu.
Les autres répondraient : « D’abord, nous n’avons que faire de votre prétendue imprévisibilité. […] Ou plutôt la construction est déjà faite : elle date de Platon, qui tenait le temps pour une simple privation d’éternité ; et la plupart des métaphysiciens anciens et modernes l’ont adoptée telle quelle, parce qu’elle répond en effet à une exigence fondamentale de l’entendement humain. Fait pour établir des lois, c’est-à-dire pour extraire du flux changeant des choses certaines relations qui ne changent pas, notre entendement est naturellement porté à ne voir qu’elles ; elles seules existent pour lui ; il accomplit donc sa fonction, il répond à sa destination en se plaçant hors du temps qui coule et qui dure.
Je chante, et les feuillages me répondent. […] J’appelai, — nul ne répondit. […] Nous leur avons répondu que nous étions innocents… Et qu’aurions-nous pu répondre d’autre ? […] Répondrez-vous ? […] … Je ne veux rien répondre.
Si l’on n’aborde ces considérations générales, il est impossible le répondre aux idées, confuses peut-être, mais actives et pressantes, qu’un tel sujet fait naître maintenant dans tous les esprits. […] Mais les forces ne répondaient pas au courage. […] Les premiers essais d’une véritable représentation théâtrale sont difficiles et dispendieux ; il y faut le concours d’une puissance publique, et ce n’est guère que dans des solennités importantes et générales que l’effet du spectacle pourra répondre aux efforts d’imagination et de travail qu’il aura coûté. […] Comment y parviendra-t-il s’il ne s’adapte avec soin à leurs dispositions, à leurs penchants, s’il ne répond aux besoins actuels de leur esprit, s’il ne s’adresse constamment à des idées qui leur soient familières, et ne leur parle le langage qu’ils ont coutume d’entendre ? […] Il faut que les progrès du goût, des lumières de la société et de l’homme, servent, non à diminuer ou à troubler nos jouissances, mais à les rendre dignes de nous-mêmes, et capables de répondre aux besoins nouveaux que nous avons contractés.
Il professe pour la reine une admiration nuancée de respect et de tendresse ; il lui écrit, elle lui répond : elle est la nation, il est la parure de la nation. […] Il lui écrit pour la remercier ; elle lui répond : il lui rend visite ; ils s’aiment. […] Il répond à tous les messages de l’immense nature ; il entend ses mélodies ailées ; il vit avec la terre, avec la lumière, avec l’éther, père de toutes choses. […] Aux critiques qui lui reprochaient des inventions qu’ils prenaient pour des gasconnades, les ours enivrés de raisins, les carcajous saisissant dans les flots du Niagara les élans ou les ours entraînés au fil de l’eau, il a répondu, d’un air de triomphe, qu’il savait bien ce qu’il disait, et qu’il avait ses références. […] Là, d’immenses grottes creusées dans la base sombre des rocs aériens, comme se moquant de ses murmures, répondent et grondent éternellement.
Quand nous évoquons le temps, c’est l’espace qui répond à l’appel. […] Encore faudra-t-il s’être assuré d’abord que le concept d’« activité humaine » répond lui-même à une division naturelle. […] Si nous lui demandons ses motifs, il nous répondra qu’il a pu chaque fois rouvrir la fenêtre en tâchant de la mieux fermer. […] Le simple bon sens répondait : le temps est ce qui empêche que tout soit donné tout d’un coup. […] Mais le symbole répond ici aux habitudes les plus invétérées de notre pensée.