/ 1755
457. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 427-429

Le meilleur Ouvrage de l'Abbé de Vertot est, sans contredit, l'Histoire des Révolutions Romaines ; le style en est noble, élégant ; la narration rapide, & pleine de chaleur ; les portraits en sont intéressans, quoique tracés, la plupart, d'imagination ; les réflexions, naturelles, mais peu profondes.

458. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Le portrait n’est-il pas superbe et ne donne-t-il pas une notion plus exacte de la vérité que tous les bulletins officiels ? […] Ajoutons, pour compléter le portrait, que ledit jeune homme, au théâtre n’aime les femmes qu’en travesties. […] L’idéal qu’il décrit de l’épouse qui lui conviendrait est à peu près le portrait d’une fille publique. […] Ainsi mourut un homme que la mauvaise foi politique a défiguré et dont un de ses serviteurs dévoués vient de nous rendre le portrait exact. […] On devinait la cruauté sur celle-là. » Suit le portrait moral de cet homme pour qui la guerre était une science indispensable à la marche de l’humanité, comme il le disait lui-même.

459. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »

[Profils et portraits (1891).]

460. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Du Plessys, Maurice (1864-1924) »

[Portraits du prochain siècle (1894).]

461. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 406-407

Il louoit peu & blâmoit beaucoup ; il aimoit fort à censurer les Ecrits d'autrui, & ne pouvoit souffrir qu'on trouvât la moindre chose à redire aux siens. » Le portrait est naïf, & ne doit pas paroître suspect, après un témoignage aussi recevable.

462. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

C’était un envoi du sculpteur David (d’Angers) : des portraits en bas-relief, moulés en plâtre, de cinquante-sept personnages célèbres. […] Il montrera cette collection aux voyageurs qui passent par Weimar, et se fera renseigner par eux sur les personnes dont il a le portrait et qui lui sont encore inconnues. […] Je ferai un catalogue spécial pour ces chers portraits et pour ces chers livres, et je leur donnerai une place spéciale dans ma collection artistique et dans ma bibliothèque. » On voyait que cet hommage des jeunes poètes de France remplissait Goethe de la joie la plus profonde. […] Le portrait de la comtesse de Vaudreuil, femme de l’ambassadeur français, arriva ce jour-là d’Eisenach. […] Mais ces portraits sont si surprenants et si fortement dessinés qu’ils paraissent des créations et non des images.

463. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

Galton a reproduit artificiellement un travail analogue par des procédés purement mécaniques, en combinant plusieurs portraits de manière à former ce qu’il appelle un portrait générique ou typique. Il projette sur le même écran plusieurs portraits distincts, comme ceux des frères et des sœurs d’une famille, au moyen de lanternes magiques disposées de telle sorte que les images se superposent exactement. […] Il photographie sur la même plaque une série de portraits, en ayant soin de ne laisser agir la lumière sur chacun d’eux que pendant un temps très court, et il obtient une photographie qui est la moyenne ou la résultante des divers portraits. Chose curieuse, ces photographies ont un caractère individuel très marqué, et en même temps une pureté de lignes qui les rend souvent plus agréables à voir que les portraits primitifs.

464. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

C’est ainsi seulement qu’ils ont chance de vivre pour ceux qui ne les ont pas connus et qui ne peuvent se les représenter que si l’on donne au portrait toute sa précision. […] De l’ancien portrait de M.  […] Ce Portrait a été inséré dans la Revue des Deux Mondes du 15 mai 1863. […] Dans la Revue du 15 octobre 1843 (voir au tome II de mes Portraits contemporains).

465. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Le lecteur fut fréquemment interrompu par les applaudissements : ils éclatèrent surtout au portrait que M. de Talleyrand traça d’un parfait ministre des affaires étrangères : « La réunion, disait-il, des qualités qui lui sont nécessaires est rare. […] M. de Talleyrand avait pu connaître avant de mourir et lire de ses yeux le terrible portrait que George Sand avait fait du Prince dans une des Lettres d’un voyageur, insérée dans la Revue des Deux Mondes (octobre 1834). Il est assez piquant de remarquer que M. de Talleyrand a été peint deux fois, et pas en beau, par les deux femmes supérieures de ce siècle : Mme Sand a fait de lui un portrait affreux, d’un parfait idéal de laideur. […] C’est un portrait de société, charmant et adouci, mais très peu flatteur au fond.

466. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

Le portrait de Valérie elle-même revient, repasse sans cesse à travers cela, dans toutes les situations, dans toutes les poses, souriant, attristé, mobile, et comme amoureusement répété par mille glaces fidèles. […] (Voir Derniers Portraits, ou au tome III des Portraits littéraires, édit. de 1864.) Nous y renvoyons, en laissant au premier portrait sa nuance.

467. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Extatique, elle ne détourne pas les yeux d’un portrait accroché à la muraille, et qui représente un homme grave et morose, vêtu de noir. […] » Ni les railleries de ses compagnes, ni les reproches alarmés du chasseur Erick, son fiancé, n’atténuent l’ardeur de son sublime désir ; et, tout à coup, elle a poussé un cri terrible, car le voici, en face d’elle, le sinistre marin dont elle a cent fois contemplé le portrait suspendu à la muraille. — Cette rencontre parmi le silence épouvanté de l’orchestre, silence interrompu par de sourds battements de cœurs oppressés, est si puissamment pathétique que l’on sent, immobile comme Senta elle-même, des larmes d’angoisse vous venir aux yeux. — Eh bien, elle ne renoncera pas à son dessein. […] Un nouveau portrait de Wagnerd vient d’être gravé à l’eau-forte par M.  […] En 1886, il réalisa une série de portraits au burin dont un de Richard Wagner.

468. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

Elle s’est mise à enluminer des portraits au stéréoscope, et Peterson trouve qu’elle réussit assez bien dans cette partie. Il lui a donné l’autre jour à colorier tous les portraits du Moutard’s Club avec la désignation : brun, blond, roux, etc. […] * * * — Rien que cela pour le portrait moral d’un bourgeois. […] Là, il nous a donné le spectacle d’une bouffonnerie soularde émaillée de toutes sortes d’esprit : d’une olla podrida de calembours, d’épigrammes, de bêtises, d’allusions à Dieu et au diable, d’exagérations comiques, de portraits bizarres, de charges à la fois de vaudevilliste et de rapin en état d’ivresse : tout cela entremêlé de remuements frénétiques, de démanchements de torse, de grattements de singe, de hop de cirque.

469. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

Mardi 12 juin Aujourd’hui, je vais chez le docteur Molloy, pour prendre des notes sur un portrait de Sophie Arnould, par La Tour. Le portrait n’est pas de La Tour, mais au milieu d’un fouillis de choses, je découvre chez le docteur, un petit chef-d’œuvre d’un des grands sculpteurs du xviiie  siècle, dont le nom retrouvé par moi dans un catalogue, m’est sorti de la mémoire. […] Samedi 13 octobre Mon portrait de Nittis, il faut le voir, aux heures crépusculaires, éclairé par les braises de la cheminée et reflété dans la glace : comme cela, il prend une vie fantastique tout à fait extraordinaire. […] Samedi 22 décembre Ce soir, à dîner chez Pierre Gavarni, Rogier l’égyptien, l’ami de Gautier et de Gavarni père, Rogier, le bibeloteur de choses italiennes ; parlait d’un admirable portrait de la femme de Jean-Baptiste Tiepolo, qu’il avait vu à Venise, et dont un vieil amateur du pays, qui, enfant avait connu le mari, disait : « Une méchante femme !

470. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIV » pp. 58-60

Ces grands cadres académiques, que Mignet rend plus symétriques encore, écrasent le portrait quand le personnage n’est pas décidément un type à unité.

471. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — III. Un dernier mot sur M. de Talleyrand »

La préoccupation du maître était déjà tournée sur le personnage, et il m’a dit une fois que le sujet l’avait bien des fois tenté, sans qu’il eût jamais eu occasion d’écrire sur lui : « Mais il y a, ajoutait-il, un portrait à faire. » La lettre qu’on va lire, antérieure de près de deux ans à la publication des articles qui ont paru dans le Temps, me semble être le fruit et le résumé d’une opinion qui n’a pas changé : « Ce 9 février 1867.

472. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Vavasseur, Gustave (1819-1896) »

Comme on ne peut supposer que Baudelaire ait crayonné son portrait par pure amitié, il faut admettre qu’il avait plus d’intelligence que de talent et qu’il fit, au temps de sa jeunesse, des promesses pour lui impossibles à tenir.

473. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rameau, Jean (1859-1942) »

[Profils et portraits (1891).]

474. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61

Elle aimait les chiens et les chevaux, passionnément la chasse et les spectacles, n’était jamais qu’en grand habit ou en perruque d’homme, et en habit de cheval… Et ailleurs, dans un second portrait d’elle qu’il recommence admirablement et qu’il conclut en ces mots : « La figure et le rustre d’un Suisse ; capable avec cela d’une amitié tendre et inviolable. » Introduite à la Cour par sa tante, l’illustre princesse palatine Anne de Gonzague, elle ne lui ressemblait donc en rien pour l’esprit, pour le don d’insinuation habile et de conciliation, pour la prudence ; succédant, à la première Madame, elle en était encore plus loin et véritablement le contraire pour les manières, pour la qualité et le tour des pensées, pour la délicatesse et pour tout, Madame, dans toute sa vie, était et sera ainsi le contraire de bien des choses et de bien des personnes autour d’elle : elle était originale du moins, et tout à fait elle-même. […] Au contraire de la nature des femmes, elle n’a aucune envie de plaire, aucune coquetterie : « Nulle complaisance, dit Saint-Simon, nul tour dans l’esprit, quoiqu’elle ne manquât pas d’esprit. » On lui demandait un jour pourquoi elle ne donnait jamais un coup d’œil au miroir en passant : « C’est, répondit-elle, parce que j’ai trop d’amour-propre pour aimer à me voir laide comme je suis. » Le beau portrait de Rigaud nous la rend d’une parfaite ressemblance dans sa vieillesse, grasse, grosse, à double menton, aux joues colorées, avec la dignité du port toutefois et la fierté du maintien, et une expression de bonté dans les yeux et dans le sourire. […] Il faut que vous ne vous souveniez guère de moi si vous ne me rangez pas au nombre des laides ; je l’ai toujours été, et je le suis devenue encore plus des suites de la petite vérole : ma taille est monstrueuse de grosseur, je suis aussi carrée qu’un cube ; ma peau est d’un rouge tacheté de jaune ; mes cheveux deviennent tout gris ; mon nez a été tout bariolé par la petite vérole, ainsi que mes deux joues ; j’ai la bouche grande, les dents gâtées, et voilà le portrait de mon joli visage.

475. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Un jour que Frédéric lui avait envoyé un écrit de sa façon, un Essai sur les formes de gouvernement et sur les devoirs des rois (1777), le prince Henri, en remerciant son frère, lui disait : Vous avez fait le plus beau portrait des devoirs d’un souverain ; ce tableau cependant ne peut guère être imité : il faudrait toujours des princes doués de votre génie, et qui eussent vos connaissances ; la nature n’en produit pas de cette espèce : je désirerais donc encore un chapitre utile pour un homme que la naissance place sur le trône, mais auquel la nature a refusé les dons que vous possédez. […] [NdA] On lit, au tome ier des Souvenirs de Mme Vigée-Lebrun, un portrait du prince Henri, qui, venant d’une main si habile à faire des portraits au pinceau, d’un artiste si habitué à bien voir, a du prix et porte avec soi sa garantie de ressemblance : Lorsque la comtesse de Sabran me présenta chez elle au frère du grand Frédéric, je voyais ce prince pour la première fois, et je ne saurais dire combien je le trouvai laid.

476. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Lorsqu’on a sous les yeux la magnifique édition in-folio de ce Virgile traduit, qui parut en 1649 entre les deux Frondes, avec figures, tables, remarques et commentaires, le portrait du traducteur en tête de la main de Mellan, on se prend à regretter que tant de dépense ait été en pure perte, et l’on voudrait se persuader que ce travail de Marolles et les autres travaux de lui qui succédèrent n’ont pas été inutiles à leur moment. […] Il a beau se plaindre et gémir, regardez ses portraits, toujours un sourire de satisfaction flotte et surnage et repousse tout soupçon d’amertume : cet homme, quoi qu’il fasse et quoi qu’on fasse, est content de lui, il a bonne opinion de lui, et il augure bien du succès définitif de ses vers, et par une très bonne raison qu’il va nous dire : « Parce que je les aime, et que je suis persuadé de n’avoir jamais rien fait de mieux. » Marolles eut pour adversaire en son temps, et pour juge inexorable un homme auquel il fait allusion fréquemment comme étant alors l’arbitre des réputations et le dispensateur suprême des louanges, Chapelain, si déchu et si rabaissé aujourd’hui. […] Il mourut à Paris le 6 mars 1681, à l’âge de quatre-vingt-un ans ; il fut inhumé, en personnage illustre, dans l’église de Saint-Sulpice, avec une belle épitaphe très en vue, et un médaillon en marbre blanc contenant son portrait et surmonté d’un génie pleurant qui tient son flambeau renversé.

477. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

L’auteur de la Vie a esquissé à grands traits et d’un crayon vigoureux le portrait de ce célèbre montagnard, qui lui servit de tuteur, et envers qui il avait à payer une dette de reconnaissance ; il y a joint toute une plaidoirie pour sa défense et au plus grand honneur de sa mémoire. La plaidoirie donnerait lieu à bien des remarques ; elle est animée, chaleureuse, mais trop mêlée de digressions, de théories et d’hypothèses historiques des plus hasardées ; le portrait nous laisse, au contraire, une impression fidèle et assez favorable malgré ses taches. […] Le roi de Prusse, qui assiégeait la place en personne, y conçut pour Merlin une estime particulière qui paraît avoir été réciproque, et lorsque, des années après, on entrait dans le cabinet de l’ex-conventionnel, on était étonné d’y trouver d’abord le portrait de ce roi.

478. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Ce qui nous sépare, c’est l’idée différente que nous nous faisons de l’excellence d’un portrait. M. de Pontmartin veut le portrait embelli, ennobli, au point de vue du rôle public et des illusions de la perspective ; il appelle minutie et commérage tout ce qui y déroge. Je crois, au contraire, que, quand on le peut, et quand le modèle a posé suffisamment devant vous, il faut faire les portraits le plus ressemblants possible, le plus étudiés et réellement vivants, y mettre les verrues, les signes au visage, tout ce qui caractérise une physionomie au naturel, et faire partout sentir le nu et les chairs sous les draperies, sous le pli même et le faste du manteau.

479. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

Un juge impartial, le chancelier d’Aguesseau, a heureusement défini son principe de conduite, et a tracé de lui, à cette occasion, le beau portrait dont voici les points principaux : « François de Harlay, prélat d’un génie élevé et pacifique, auquel il n’aurait rien manqué s’il avait su autant édifier l’Église qu’il était capable de lui faire honneur par ses talents et de la conduire par sa prudence, se conduisait lui-même avec tant d’habileté qu’il réussissait presque toujours également à contenir la vivacité de ceux qu’on appelait Jansénistes, et à éluder, au moins en grande partie, les coups des Jésuites. […] Il rassemblait non seulement tout ce qui peut contribuer au charme des oreilles, une élocution noble et coulante, une prononciation animée, je ne sais quoi d’insinuant et d’aimable dans la voix, mais encore tout ce qui peut fixer agréablement les yeux, une physionomie solaire, un grand air de majesté, un geste libre et régulier. » Cette physionomie solaire, qui était à l’ordre du jour sous Louis XIV et à l’instar du maître, répond bien aux beaux portraits peints ou gravés qu’on a de M. de Harlay : je veux parler surtout de ceux de Nanteuil, de Van Schuppen et de Champagne. […] Dans un grand nombre d’affaires qu’on traita dans cette Assemblée, quoiqu’il parlât et dît son sentiment après tous les autres, il trouvait toujours de si fortes et nouvelles raisons, qu’il était bien difficile de ne pas se rendre à ses décisions. » Tel était, dans l’entière vérité du portrait, l’homme dont on n’a pas à dissimuler les faibles, mais dont il faut reconnaître, avec tous les contemporains éclairés, la supériorité et l’espèce de génie53.

480. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Plon, et ornées en tête d’un très beau portrait de Collé. […]  » Le jeune homme, comme tous les jeunes gens de son temps, tenait d’abord pour Rousseau ; Collé veut le guérir de cette admiration, et il lui fait de Rousseau un portrait noirci, où l’auteur de l’Émile, de l’Héloïse, est représenté comme un Satan d’orgueil, un pur charlatan. […] 1 vol. in-8°, avec portrait, fac-similé, etc.

481. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Les portraits que trace Malouet dans un de ses premiers chapitres, et qui forment comme sa galerie des États généraux, n’approchent certes pas, même de bien loin, de ceux qu’un Retz a tracés dans sa galerie de la Fronde, et un Saint-Simon dans ses tableaux de la Régence ; mais les principaux traits sont fort justes, fort ressemblants, et le mot propre du caractère de chacun est souvent donné. […] Napoléon, qui s’entend à juger son monde, a dit en courant sur le prince Lebrun un mot qu’il ne faudrait pourtant pas négliger dans un portrait complet ; c’est dans une lettre à son aide de camp Lemarois, datée de Mayence, 2 avril 1813 : « . . . […] Le portrait le plus saillant de M. 

482. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Le frère de son père, Constant Desbordes, fut, dans toute l’acception du mot, un bon peintre de portraits, ami de Gérard, estimé de M. de Forbin. […] Un portrait qu’il avait fait de son frère a été donné par Mme Valmore au musée de sa ville natale. […] Une chère écriture est un portrait vivant.

483. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

Si jamais on publie ses lettres à cette Julie Talma dont il a tracé un si charmant portrait, je suis certain qu’elles seront charmantes elles-mêmes, et ici elles pourraient avoir, sans mentir en rien, les couleurs de l’attachement continu et du dévouement. […] Quand on traite le portrait d’un pur homme de lettres, d’un romancier comme Charles Nodier, par exemple, qui n’était pas sans de certaines ressemblances de sensibilité avec Benjamin Constant, je conçois de l’indulgence. […] La publication de ce petit volume m’a dispensé de recueillir dans ces Portraits mon travail sur Benjamin Constant : je l’ai encadré à la suite de Caliste, à côté de tout ce qui peut s’y rapporter et l’éclairer.

484. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

J’avais déjà remarqué, dans le même jardin, sa redingote râpée qui se boutonnait jusqu’au menton, son feutre déformé que jamais brosse n’avait brossé, ses cheveux longs comme un saule, et peignés comme des broussailles, ses mains décharnées, pareilles à des ossuaires, sa physionomie narquoise, chafouine et maladive, qu’effilait « une barbe nazaréenne ; et mes conjectures l’avaient charitablement rangé parmi ces artistes au petit-pied, joueurs de violon et peintres de portraits, qu’une faim irrassasiable et une soif inextinguible condamnent à courir le monde sur la trace du Juif-errant. » Nous vîmes simplement alors un grand et maigre jeune homme de vingt et un ans, au teint jaune et brun, aux petits yeux noirs très-vifs, à la physionomie narquoise et fine sans doute, un peu chafouine peut-être, au long rire silencieux. […] Si j’avais à choisir entre les pièces pour achever l’idée du portrait, au lieu des joujoux gothiques déjà indiqués, au lieu des tulipes hollandaises et des miniatures sur émail de Japon qui ne font faute, je tirerais de préférence, du sixième livre intitulé les Silves, les trois pages de nature et de sentiment, Ma Chaumière, Sur les Rochers de Chévremorte, et Encore un Printemps. […] Quel plaisir, le soir, de feuilleter, sous le manteau de la cheminée flambante et parfumée d’une bourrée de genièvre, les preux et les moines des chroniques, si merveilleusement portraits qu’ils semblent, les uns jouter, les autres prier encore !

485. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220

On connaît son portrait par Coypel, qui l’a peinte en grand appareil de deuil, tenant son urne de Cornélie. […] Celle-ci a laissé de Fontenelle un portrait charmant qui la peint pour le moins autant elle-même que le philosophe qu’elle savait si bien apprécier : Les personnes ignorées, écrit Mlle Le Couvreur, font trop peu d’honneur à celles dont elles parlent, pour oser mettre au grand jour ce que je pense de M. de Fontenelle ; mais je ne puis me refuser en secret le plaisir de le peindre ici tel qu’il me paraît. […] Le goût particulier à Mlle Le Couvreur se fait jour à son insu dans ce portrait, et l’on sent quelles qualités, avant tout, elle prise et elle désire chez les hommes de son intimité.

486. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Elle les trouve simplement amusants d’abord, « quoique le style en soit abominable, dit-elle, et les portraits mal faits », c’est-à-dire jetés comme à la brosse et en couleurs étranges. […] D’ailleurs, tout ce portrait de son père est d’une grande hauteur. […] [NdA] J’ai fait, depuis, un portrait de Saint-Simon plus développé, mais dans les mêmes lignes, pour servir d’introduction à l’édition correcte des Mémoires, publiée par les soins de M. 

487. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Je suis constant dans mes goûts… Constant dans ses goûts, je le veux bien ; mais, certes, extrêmement mobile dans ses impressions, et il le dit lui-même en face de son portrait par Michel Van Loo, portrait dans lequel il avait peine à se reconnaître : « Mes enfants, je vous préviens que ce n’est pas moi. […] Il prête légèrement à la caricature par ce côté, et oh ne s’en est pas fait faute dans les portraits le plus souvent en charge qu’on a donnés de lui.

488. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Le duc de Lauzun. » pp. 287-308

Mme Necker avait tracé de Mme de Lauzun dans sa première jeunesse un portrait délicat et senti qu’elle terminait en disant : « Les portraits d’imagination sont les seuls qui lui ressemblent », et dans lequel elle la recommandait vivement comme une vierge orpheline à son bon ange gardien : Ô vous ! […] … — Ôtez une comparaison recherchée et un peu d’emphase, ce portrait est délicieux, a dit un contemporain.

489. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

C’est à ce moment aussi qu’en artiste qu’il est la plume à la main, se considérant comme sorti du préambule et du vestibule de son sujet, il se donne carrière, et, tandis qu’il n’avait dessiné jusque-là les personnages que de profil, il les montre en face et en pied, comme dans une galerie ; il ne fait pas moins de dix-sept portraits de suite, tous admirables de vie, d’éclat, de finesse, de ressemblance, car l’impartialité s’y trouve même quand il peint des ennemis. Parmi ces dix-sept portraits, dont pas un qui ne soit un chef-d’œuvre, on distingue surtout ceux de la reine, de Gaston duc d’Orléans, du prince de Condé, de M. de Turenne, de M. de La Rochefoucauld, de Mme de Longueville et de son frère le prince de Conti, de Mme de Chevreuse et de Mme de Montbazon, celui enfin de Mathieu Molé. […] Ces portraits, venant après la belle conversation politique avec le prince de Condé, après les merveilleuses scènes de comédie des premiers jours des Barricades, et après les grandes et hautes considérations qui précèdent, composent une entrée en matière et une exposition unique qui subsiste même quand le reste de la pièce ne tient pas.

490. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62

Le peu de notes qu’on a publiées de lui, et où il fait son portrait, ont donné à sa physionomie une vie et un naturel qui est mieux que de la majesté : « Plutarque me charme toujours, disait-il ; il y a des circonstances attachées aux personnes qui font grand plaisir. » Né le 18 janvier ‌1689, au château de La Brède, près de Bordeaux, il sortait d’une famille de robe et d’épée, de bonne noblesse de Guyenne : « Quoique mon nom ne soit ni bon ni mauvais, disait-il, n’ayant guère que deux cent cinquante ans de noblesse prouvée, cependant j’y suis attaché. » Son père, qui avait servi, après s’être retiré de bonne heure, soigna fort son éducation ; le jeune Montesquieu fut destiné à la magistrature. […] L’esprit que j’ai est un moule ; on n’en tire jamais que les mêmes portraits : ainsi je ne vous dirais que ce que j’ai dit, et peut-être plus mal que je ne l’ai dit. » Cette unité fondamentale du moule, chez Montesquieu, se sent même dans sa plus grande variété de productions, et de son premier à son dernier ouvrage. […] Dans les portraits du Fermier, du Directeur, du Casuiste, de l’Homme à bonnes fortunes, de la Femme joueuse, Montesquieu égale La Bruyère en s’en ressouvenant.

491. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Dubois, qui n’est plus à son tour le Dubois des Mémoires, Dubois qui n’est plus le fils du Clistorel de Brive-la-Gaillarde, le laquais Dubois, le proxénète Dubois, l’ami intime de la Fillon et de la Gourdan, Dubois le chafouin et la fouine, Dubois le méprisé, le vilipendé, l’avili, le roulé dans la fange par le talon rouge de Saint-Simon, qui ne craignait pas de s’embourber dans une pareille crotte, le Dubois enfin dont le portrait faisait face à la chaise percée dans la garde-robe de l’implacable duc, qui aurait voulu l’y étouffer, comme Clarence dans son tonneau de Malvoisie ! […] Nulle d’affaires, comme je l’ai dit plus haut, l’ambassade d’Espagne n’eut d’autre importance politique que des mariages entre des enfants, et sans ces stupéfiantes adorations à Dubois, qui jurent si cruellement avec le caractère connu de Saint-Simon, de cet homme qui semblait fait d’un seul morceau comme un bloc de granit volcanisé, il n’y aurait rien à y chercher… Le portrait du roi et de la reine d’Espagne, l’esquisse du grand portrait des Mémoires, ne fait point partie des dépêches de l’ambassadeur, et il est rejeté à la fin du volume.

492. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15

Je reviendrai tout à l’heure, avec plus de détail, sur l’ensemble des conditions qui me semblent à réunir pour aborder avec avantage de tels problèmes biographiques ; mais, en ce qui est de Chateaubriand, l’auteur d’abord s’est peint lui-même, s’est analysé en tous sens dans des portraits de jeunesse ; il s’est réfléchi et projeté à tout moment dans ceux mêmes de ses écrits subséquents qui, par le sujet, auraient dû être le moins personnels ; il s’est, dans sa vieillesse, raconté de nouveau et avec toutes sortes de variations dans des Mémoires dits d’Outre-Tombe. […] Molé en avait écrit en ce sens, lui répondit à tête reposée, et sa lettre, qui ne visait qu’à excuser leur ami commun et à chercher à sa conduite des raisons atténuantes, est devenue sous cette plume ingénieuse et subtile le portrait le plus merveilleux, le plus achevé, du moral de Chateaubriand à toutes les époques.

493. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

Flammarion182 : le portrait d’un philosophe savant, humble, obscur et solitaire qu’il a opposé au livre des Méditations chrétiennes de M.  […] Sainte-Beuve l’avait fait copier peu de mois avant sa mort, voulant le réimprimer dans un de ses livres, comme il a déjà fait pour d’autres articles de sa jeunesse au Globe et au National ; il en a introduit quelques-uns dans cette dernière édition des Portraits contemporains, dont il n’a pu qu’indiquer la marche à ses éditeurs posthumes, en la laissant inachevée. — L’article sur M. de Pongerville est du mois d’avril 1830 ; M. 

494. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

Son portrait de Lucain est sévère et juste : il caractérise l’ensemble de ce poëme de la Pharsale avec l’impatience que ces enflures et ces ambitions de pensée donnent à tout esprit net et sain. […] Dans cette improvisation historique nouvelle, l’auteur a fait preuve, une fois de plus, de ce talent de peindre en courant, de deviner au risque d’imaginer, de faire vivre des portraits, de dramatiser des scènes, et de verser l’émotion poétique, romanesque même, dans de graves récits.

495. (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »

Si le public continue de bien accueillir ces études, il y aura lieu de faire, dans cinq ou six ans, un autre portrait qui prendra la place de celui de 1894. […] Je ne veux point dire par là, comme quelques lecteurs l’ont cru, qu’il faut revenir à la méthode de Sainte-Beuve et constituer une galerie de portraits ; mais que, tous les moyens de déterminer l’œuvre étant épuisés, une fois qu’on a rendu à la race, au milieu, au moment, ce qui leur appartient, une fois qu’on a considéré la continuité de l’évolution du genre, il reste souvent quelque chose que nulle de ces explications n’atteint, que nulle de ces causes ne détermine : et c’est précisément dans ce résidu indéterminé, inexpliqué, qu’est l’originalité supérieure de l’œuvre ; c’est ce résidu qui est l’apport personnel de Corneille et de Hugo, et qui constitue leur individualité littéraire.

496. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264

Il faut pourtant convenir que dans la Clelie de Mdlle. de Scuderi, il y a des portraits assez bien frappés, & quelques entretiens agréables. […] Le Sage, auteur de plusieurs Romans estimables, connoissoit mieux le monde que l’Abbé Prévot, & ses ouvrages en sont le portrait ou la satyre.

497. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre premier. Mme de Staël »

Regardez plutôt le portrait de Gérard ! La taille de ce portrait est forte, sous le camée de la ceinture ; mais dites si, malgré l’épaisseur de ce buste qui rappelle les statues antiques, ce n’est pas là une taille de femme, des épaules de femme, une opulente gorge de femme, de magnifiques bras de femme, et des yeux !

498. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »

. — L’image, qu’il reproduit dans son livre, de l’argentier de Charles VII, ressemble à ce beau portrait gravé de Grignon qui en forme le frontispice. […] Plus vaniteuse que tendre, fastueuse de sa beauté autant qu’insolente de son empire, c’est bien l’effrontée qu’on retrouve, dans le seul portrait qu’on ait d’elle, « le sein tout nud » jusque sur un vitrail d’Église, et à qui Louis XI, dauphin alors, pour venger sa mère outragée, un jour appliqua un soufflet.

499. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Sévigné » pp. 243-257

Dieu sait si j’ai toujours recherché les portraits ressemblants de madame de Maintenon, — de cette femme si difficile à peindre, parce qu’on ne peut s’empêcher de la voir à travers cette monstrueuse et scélérate caricature de Saint-Simon, qui ne nous lâche pas les yeux et qui nous fait trembler la main quand nous voulons la corriger ! Mais j’avoue que je n’ai vu nulle part rien de mieux réussi, de mieux aperçu, de pensé plus avant que cette notice, qui est mieux qu’un portrait, et où toutes les causes de l’élévation de madame de Maintenon et de son empire sont expliquées avec une si éloquente sagacité.

500. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281

Le sublime portrait qu’a fait de lui la Philosophie, croyant faire une caricature, est un portrait faux.

501. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIII. M. Nicolardot. Ménage et Finances de Voltaire » pp. 297-310

Seul, Joseph de Maistre, écartant et déchirant cette pourpre de la gloire, jetée parfois comme un voile splendide sur des fronts coupables, avait peint, résolument Voltaire et il l’avait peint si horrible que son portrait, quoi qu’il fût ressemblant, parut une charge sublime de la Haine… Eh bien ! […] Nicolardot qui n’a pas, lui, au cœur, l’indignation sainte de M. de Maistre, et dans sa main le pinceau de feu de ce coloriste inspiré, ce livre froid, méthodique, dur comme le fait qui s’y entasse en grêle coupante, réconciliera certainement les admirateurs de Voltaire avec le foudroyant portrait des Soirées de Saint-Pétersbourg, car il y a pis pour l’honneur de Voltaire que ce supplice en effigie auquel de Maistre l’a cloué, et ce sont les pages bien autrement impitoyables, où on le retrouve descendu, culbuté de son piédestal dans la vie, dans cette vie d’un moment qui passe et qu’on croit oubliée, cette vie qui tombe comme une escarre de notre immortalité historique, quand nous sommes immortels, et que voici ressuscitée et ramenée tout à coup sous le regard, dans ce qu’elle eut de plus chétif, de plus obscur et de plus honteux !

/ 1755