Il fallait, pour se les permettre, que la police alors fût bien mal faite et l’autorité bien complaisante.
Or, ce fabliau, le voici : Un jour, Dieu permit, dans ses desseins, que l’élément de vie, le feu, se retirât tout à coup de l’air, et vînt à manquer à la nature.
Elle me permit de lui faire deux ou trois visites chez son père.
Bref, il finit par permettre que l’un des camarades, qui était réputé le plus fort danseur de la bourrée d’Auvergne, la dansât en pleine classe.
Un journal avancé d’alors, Le Globe, du 7 septembre, s’étant permis de critiquer cette idée qu’un ministère doit être un spectateur inactif de la refonte sociale, et ayant dit qu’il l’aimerait mieux ouvrier habile et intelligent, Carrel répliquait vertement à ce journal (8 septembre) et le raillait de son désir, de ce désir que lui-même devait reprendre plus tard pour l’exprimer à l’état de regret.
Ce qui tempérait l’effet de ces brusqueries et les empêchait de tourner autant qu’elles auraient pu contre celui qui se les permettait, c’est qu’il s’y mêlait de la gaieté, de la jovialité, et (je demande pardon du mot) un peu de turlupinade.
Nous nous flattons de valoir beaucoup mieux à cet égard que les chefs de l’école encyclopédique ; je crains fort pourtant que dans toutes les coalitions et confédérations d’école, de secte et de parti, les hommes ne se ressemblent aujourd’hui comme alors, et qu’ils ne se permettent, à leur manière et dans leur mesure, autant qu’ils le peuvent et autant qu’ils l’osent, ce que se refusaient si peu Voltaire et d’Alembert.
Je fais une visite, après le troisième tableau à Mme Zola, qui a des larmes dans les yeux — ce que je ne vois pas tout d’abord, en l’obscurité de la baignoire — et comme je me permets de lui dire, que je ne trouve pas le public si méchant, elle me jette, dans une phrase sifflante : « de Goncourt, vous trouvez ce public bon, vous !
Leur sens douteux ou vain permet de les insérer partout où il y a un trou.
C’est pourquoi Shakespeare a ce maniement souverain de la réalité qui lui permet de se passer avec elle son caprice.
Prométhée raille le vautour qui le mange ; il a tout le haussement d’épaules que sa chaîne lui permet ; que lui importe Jupiter et à quoi bon Mercure ?
La situation géographique de notre patrie, ses ressources intellectuelles, la force de nos atavismes, le bon sens indéfectible de la race permettent, néanmoins, les espérances les plus vastes.
Quelques empereurs iconoclastes avaient permis de dessiner des fleurs et des oiseaux sur les murs des églises de Constantinople.
S’il étoit permis d’appliquer ici l’idée de l’abbé Galliani que l’histoire moderne n’est que l’histoire ancienne sous d’autres noms, je vous dirois que ces bas-reliefs si purs, si corrects, n’étoient que des copies de mauvais bas-reliefs anciens dont on avoit gardé toute la platitude, pour leur conserver la vénération des peuples.
Nous sommes animés d’une puissance de volonté qui nous permet d’espérer les plus belles destinées pour notre entreprise.
Ainsi se concilient le système des idées innées et la doctrine qui ne permet à l’homme d’enrichir son intelligence, d’orner son esprit, de perfectionner son âme que par la voie des sens.
Nettement la pensée du sien, elle avait le facile avantage de raconter une littérature étrangère ; et n’aurait-elle pas eu ce style inouï, ce mirage d’idées, comme disait Byron, qui lui aurait permis de se passer de pensées fortes et d’aperçus vrais, si elle n’en avait pas eu, elle apprenait du moins à la France ce que la France ne savait pas.
Eh bien, Chasles se le permettait !
Peut-être verrons-nous cette progression s’accentuer ; nous dirons plus loin pour quelles raisons, selon nous, l’espoir en est permis.
Permettez ici au conférencier de vous raconter un de ses rêves, et ce qu’il crut constater au réveil.
Les esprits se trouvaient dans cette disposition, quand Louis XIV, à qui il fut enfin permis d’être roi, développa son caractère, et fit naître de grands événements.
La poësie, où les transpositions sont permises, & même où elles ont quelquefois des graces, a sur ce point plus de liberté que la prose. […] Qu’il me soit permis d’observer ici que les noms propres de famille ne doivent être précédés de la préposition de, que lorsqu’ils sont tirés de noms de terre.
Si les ressources du ministère le permettent, il veut aider mes collègues comme moi à visiter toutes les côtes de l’Asie, la Troade et la Palestine ; et sans doute il me fera revenir par Ravenne et Venise. […] C’est pour eux autant que pour moi que j’étudie ; car je suis pénétré d’une vive reconnaissance envers ceux qui m’ont permis de compléter ainsi mes premières études, et je n’oublierai jamais qu’en acceptant cette mission, j’ai contracté envers l’État une de ces dettes que l’on n’acquitte qu’avec les efforts de toute une vie. » Il avait fait, en septembre-octobre 1848, un petit voyage en Arcadie et en Élide, dont il envoya un récit détaillé à son frère.
Des négligences seulement, des façons de dire ébauchées, des rapidités permises à la conversation et aperçues à la lecture, avertissent que le mode d’expression a changé et eût demandé plus de recueillement. […] L’état d’oppression et d’angoisse où Mme de Staël resta durant ces mois funestes ne lui permettait, dans les intervalles de son actif dévouement pour les autres, que de désirer la mort pour elle, d’aspirer à la fin du monde et de cette race humaine si perdue : « Je me serais reproché, dit-elle, jusques à la pensée comme trop indépendante de la douleur. » Le 9 thermidor lui rendit cette faculté de pensée, plus énergique après l’accablement ; et le prompt usage qu’elle en fit fut d’écrire ses Réflexions sur la paix extérieure et intérieure, dont la première partie s’adresse à M. […] Lorsque vos personnages font des réflexions douloureuses sur le passé, l’un s’écrie : J’ai gâté ma vie ; un autre dit : J’ai manqué ma vie ; un troisième renchérissant sur les deux autres : Je croyais que j’avais seul bien entendu la vie 57. » La hauteur des principes, les images basées sur les idées éternelles, le terrain des siècles, les bornes des âmes, les mystères du sort, les âmes exilées de l’amour, cette phraséologie en partie sentimentale, spiritualiste, et certainement permise, en partie genevoise, incohérente et très contestable, y est longuement raillée.
Les obligations qu’elle impose, et qui lui permettent de subsister, introduisent en elle une régularité qui a simplement de l’analogie avec l’ordre inflexible des phénomènes de la vie. […] Le fait que ces états d’âme se traduisent au dehors par la même attitude ou le même mouvement, que tous trois nous inclinent, nous permet de les grouper sous le concept d’amour et de les exprimer par le même mot ; on les distinguera alors en nommant trois objets, de plus en plus larges, auxquels ils se rapporteraient, Cela suffit, en effet, à les désigner. […] Une œuvre géniale, qui commence par déconcerter, pourra créer peu à peu par sa seule présence une conception de l’art et une atmosphère artistique qui permettront de la comprendre ; elle deviendra alors rétrospectivement géniale : sinon, elle serait restée ce qu’elle était au début, simplement déconcertante.
j’en ai fini avec les petites (et grosses) infamies qui, de régions prétendues uniquement littéraires, s’insinueraient dans la vie privée pour s’y installer ; et veuillez, lecteur, me permettre de m’étendre un peu, maintenant qu’on a brûlé quelque sucre, sur le pur plaisir intellectuel de vous parler du présent ouvrage qu’on peut ne pas aimer, ni même admirer, mais qui a droit à tout respect en tout consciencieux examen ? […] Lettre au « Décadent » Mon cher Anatole Baju, Voudrez-vous rectifier dans votre prochain numéro le titre Ballade pour les décadents en celui Ballade pour nous et nos amis, qui est plus juste, plus joli ici et qui me permettra de donner le premier, perfectionné, à une ballade spéciale à laquelle je pense. […] Quant à ma pauvreté qui n’est pas sordide, quant à mon domicile qui n’est pas l’hôpital, mais bien une modeste chambre que je paye encore assez cher, et exactement ; quant aux « bouges », où l’on avale vite et où l’on couche à la nuit (ceci est presque de mon vieux camarade Lepelletier), et qui se réduisent à de très convenables hôtels garnis où il est peut-être permis de boire un verre en croquant un croissant, le matin, rien n’y concerne ces messieurs de la chronique et du reportage.
Roederer avait besoin d’une occasion éclatante qui lui permît de dessiner sa ligne et de mettre en lumière, autrement encore que par des écrits, ses vrais sentiments.
Mais pourquoi chercher dans ses écrits publiés des pensées et des pages, lorsque j’ai sous les yeux une correspondance inédite, un trésor d’esprit et d’affection, sa dernière grande effusion d’amitié, son dernier gage, et qui me permet d’ajouter quelque chose à ce que d’autres ont dit ?
Cet excellent père consent à être mon guide ; il me permet de ne le point quitter… » On ne peut se dissimuler, en lisant ces lettres de La Mennais, que son absolue déférence et sa tendresse pour l’homme à qui il s’est donné ne soient pour beaucoup dans sa volonté suprême : « (Londres, 12 septembre 1815)… Il m’est impossible de peindre sa tendresse et ses bontés pour moi.
… » — Et à ce seul point de vue du talent littéraire et poétique, qui se révèle en tout ce qui s’échappait de sa plume, vers ou prose, qu’on me permette de joindre encore un dernier témoignage, comme appréciation de cet art exquis et naturel qu’elle portait en elle.
La révolution de Juillet, en brisant, du moins en droit, le système insoluble de la Restauration, a permis à M. de La Mennais de se produire enfin politiquement dans une pleine lumière : après sa mémorable série dans l’Avenir sur la réorganisation catholique et sociale, il n’est plus possible à un lecteur de sens et de bonne foi de garder l’ombre d’un doute aujourd’hui.
Nous citerons le début : « Le Ciel m’ayant permis de réussir à faire la pierre philosophale, après avoir passé trente-sept ans à sa recherche, veillé au moins quinze cents nuits, éprouvé des malheurs sans nombre et des pertes irréparables, j’ai cru devoir offrir à la jeunesse, l’espérance de son pays, le tableau déchirant de ma vie, afin de lui servir de leçon, et en même temps de la détourner d’un art, etc. » En effet, l’honnête alchimiste, bien qu’il ait trouvé le secret de la transmutation, conserve jusque dans son triomphe un sentiment si profond de son infortune passée, qu’il voudrait détourner les jeunes gens des périls de cette science hermétique, au moment même où il la leur dévoile obscurément.
En voici quelques aperçus incomplets qui ne permettent pas de juger de l’ensemble.
« Après le tableau que nous venons de faire de la passion de Laurent, on peut se permettre sans doute de demander quel était l’objet d’un amour si délicat, quel était le nom de cette femme qu’il adore sans la désigner autrement que d’une manière vague, qu’il célèbre sans la nommer.
Mais, ainsi compris, ce respect de l’antiquité n’est plus un préjugé tyrannique : il laisse une pleine indépendance à l’intelligence et au goût ; et il en sera de la critique comme de la théologie qui n’a pas le droit de toucher au texte sacré, mais se permet, à l’occasion, pour en éluder le sens, toutes les subtilités et toutes les fantaisies d’interprétation.
Ce procédé seul permit d’éluder la sécheresse de la codification et de colorer la maigreur des abstractions.
La prudence ne permet de rien dire de plus sur le développement de la farce.
Les raffinements et les exubérances de sa technique d’écrivain ont permis de dire que parfois la forme chez lui trompait sur le fond.
C’est ce que nous montre Casimir Delavigne805, que, dans vingt ou trente ans, il sera sans doute permis de ne plus nommer dans une histoire comme celle-ci.
S’il n’oblige pas le poète à louer ou à flétrir directement les bons ou les méchants, il lui demande au moins de faire bien sentir qu’il les distingue : il ne lui permet pas l’indifférence complète.
Quelque imparfaite que soit ma traduction, elle permettra pourtant d’apprécier les traits saillants du génie de Pouchkine mieux que je ne pourrais le faire comprendre par une longue dissertation.
* * * — Il est permis en France de scandaliser en histoire.
Mais dans sa seconde édition il se permit beaucoup moins de liberté, & son ouvrage acquit un mérite plus solide avec de nouvelles graces.
Qu’on nous permette donc de transcrire cette partie du rapport, soit comme rectification, si nous sommes dans l’erreur, soit comme pièce au dossier, si le public, ce grand jury de révision, doit nous donner gain de cause.
nous ne voulons pas être de ceux pour qui la leçon de la guerre est une leçon que la guerre leur permet de donner aux autres ; nous la recevons, nous aussi et de nos adversaires d’hier avec empressement, s’ils ont quelque chose à nous dire qui puisse élargir nos vues.