On n’apprend à écrire que si on a la vocation d’écrire, de même qu’on n’enseigne la peinture qu’à ceux qui ont le goût de peindre, la musique à ceux qui aiment la musique, les mathématiques aux esprits portés vers les mathématiques. […] La comédie et la musique ont immortalisé le Figaro de Beaumarchais.
Leurs vers sont des lignes de convention, tandis que dans la poésie des troubadours les vers sont des parties de musique. […] Le chevalier est d’abord obligé de franchir des landes arides, des buissons, des marais ; il tombe dans les fossés bourbeux d’un gothique château ; mais enfin, il arrive ; il découvre des salles resplendissantes de lumière, des princesses enchantées sur des trônes enrichis de diamants ; il entend des musiques célestes ; c’est tout un monde nouveau qui se révèle à ses yeux. […] Leur poésie riante et sonore semble toujours le son d’une même musique. […] J’imagine que les chants arabes et espagnols avaient pu donner, par la musique même, le type de cette poésie provençale, si rigoureusement asservie dans ses mètres. […] Maintenant, messieurs, sur cette mauvaise prose, qui n’a d’autre mérite que la fidélité rigoureuse, matérielle, remettez des sons cadencés et touchants, cette langue mélodieuse et sonore du Midi, une musique expressive et simple, la voix mâle du guerrier-poëte attendri par la douleur, et vous aurez retrouvé tout le charme de la poésie, et deviné sa puissance.
Pourquoi ne se sont-ils pas bornés à parler musique ? […] Il se la donna lui-même, remarquablement, pour les arts plastiques et la musique (il jouait au piano les sonates de Beethoven). […] La musique nègre n’a pas déplu à Gide.
François Coppée est un si excellent poète que deux fois une étoile s’est levée au son de sa musique : Mme Sarah Bernhardt pour le Passant, Mlle Weber pour les Jacobites. […] Concours du Conservatoire Conservatoire national de musique et de déclamation. […] Ambroise Thomas, et la semonce annuelle, et, dans la salle, ces mouvements de houle, ces passions déchaînées, ces fureurs d’enthousiasme ou de protestation, et ces tempêtes plus gaies que celles dont l’éminent directeur écrit la musique ! […] Chose rare, ce musicien considérable a, dans sa physionomie et dans sa démarche la tristesse ténébreuse que Shakespeare attribue à ceux qui n’aiment pas la musique.
La musique ajoute à cette confusion : Schumann, Berlioz, Gounod, M. […] Or, dans le numéro du 5 septembre 1772 — soit dix jours avant le départ de Wetzlar — on peut lire un fort bel article sur un ouvrage récent, les Poésies d’un Juif polonais, dont le sens n’est point difficile à pénétrer : Ô génie de notre patrie, fais bientôt s’épanouir un jeune homme qui, plein de gaîté, de force et de jeunesse, soit d’abord pour son cercle le meilleur compagnon, qui accuse son jeu le plus aimablement, qui chante les chansons les plus joyeuses, qui anime les chœurs dans les rondes, qui offre gracieusement la main à la meilleure danseuse pour danser les pas les plus nouveaux et les plus variés, pour qui les plus belles, les plus spirituelles, les plus enjouées déploient toutes leurs séductions, dont le cœur sensible se laisse aussi gagner, pour se libérer fièrement l’instant d’après, s’il apprend, en se réveillant d’un rêve poétique, que sa déesse n’est que belle, que spirituelle, qu’enjouée ; un jeune homme dont la vanité, blessée par l’indifférence d’une femme trop réservée, s’impose à elle, la conquiert enfin par une sympathie, des larmes, des soupirs feints et voulus, par des centaines de petites attentions à la mode du jour, par des chants attendrissants et de la musique nocturne, et l’abandonne de nouveau, parce qu’elle n’était que réservée ; qui nous présente et plaisante, avec l’aisance d’un cœur indompté, toutes ses folies et ses résipiscences ! […] Comme régente, elle ne manqua ni d’habileté ni d’esprit de suite ; comme mère, elle prit à cœur l’éducation de ses deux fils, dont elle confia la direction à Wieland ; comme femme, elle est diversement jugée : bien qu’elle aimât à s’entourer d’hommes de lettres, Schiller lui trouvait l’esprit excessivement borné : « Rien ne l’intéresse, écrivait-il à Körner, que ce qui touche à la sensualité, qui seule lui donne le goût qu’elle a ou veut avoir pour la peinture, la musique et les autres arts. » Il est vrai que Wieland, plus indulgent, saluait en elle « un des plus aimables mélanges d’humanité, de féminité et de majesté ». […] Soudain s’élève et se balance une musique aux ailes d’ange ; elle entremêle des mélodies sans nombre, pour pénétrer le cœur de l’homme, pour le remplir de l’éternelle beauté : les yeux se mouillent ; ils sentent, dans une plus haute aspiration, le mérite divin des chants comme des larmes.
Les tirailleurs de Courgivault continuent leur musique. […] Un des personnages qu’il a inventés est un vannier qui met sa coquetterie à écrire des chansons, les paroles et la musique. […] Ce qu’il sait de son père, le voici : son père ne peut supporter aucun bruit, que le bruit de la musique. […] Elle écrira, sur son cahier : « Aymon, je ne crains pas que persiste votre regret de ce qui pouvait être et ne sera pas… Rappelez-vous le jour où vous m’avez énuméré, tant en musique et poésie qu’en peinture, les noms de ceux-là que vous appelez vos dieux et qui, en effet, ne semblent pas avoir été créés pour la terre, tant leur vie quotidienne y fut malheureuse et gênée.
En 1734, on donna de Piron, le même jour, l’Amant mystérieux, comédie, et les Courses de Tempé, pastorale, avec musique de Rameau : le public siffla la première pièce, et incontinent après il applaudit la seconde, par où le spectacle finissait ce qui faisait dire par l’auteur à ceux qui l’embrassaient en sortant : « Messieurs, baisez-moi sur cette joue et souffletez l’autre. » En 1733, pour se relever de son échec de Callisthène, il donna la tragédie de Gustave Vasa.
La musique aussi avait ses Durutte et ses Desvignes, et l’on se souvenait qu’Ambroise Thomas était né à Metz.
N’oubliez pas qu’il faut qu’elle sache la musique : c’est un talent agréable pour soi et pour les autres.
Encore une fois on croirait qu’il y a dans la chanson quelque chose qui vient apparemment de la musique, et qui donne à un divertissement de l’esprit la vivacité d’un plaisir des sens.
Voilà de la musique !
Voltaire, — Mirabeau — Danton ; le premier des Bonaparte, comme homme de guerre ; Louis XVIII, quoique détestable écrivain ; Rossini, quoique exclusivement dieu de la musique ; Thiers, quoique plus orateur et historien qu’homme d’État ; le second des Bonaparte, quoiqu’il soit l’homme où l’esprit de parti aveugle ait eu la main heureuse en le choisissant pour dictateur ; — ces hommes, nés d’eux-mêmes, et vraiment remarquables, rapetissent tout ce qui est faussement grand autour d’eux.
On parle du public de l’Opéra, à l’heure actuelle, moins bon juge de la musique et du chant, que des orphéonistes de province ; on parle du public du mardi du Théâtre-Français, plus ignorant de notre littérature dramatique, que les étrangers qui s’y trouvent — et l’on s’effraye un peu de cette décapitation de la haute société, par l’infériorité qui la gagne tous les jours.
Dans la musique moderne, l’effet profond des dissonances ne s’explique suffisamment que par leur valeur expressive.
STRICKER, Du langage et de la musique, Paris, 1885.
Mystiques arpèges, notes de guzla, sérénades moresques, terribles légendes chrétiennes, la poésie du passé, l’opulence des formes nouvelles, le poète castillan exprima tout avec une veine si inépuisable, avec une versification si sonore, une musique si délicieuse et que l’on entendait pour la première fois, que même aujourd’hui… alors qu’elle est si lointaine ! […] Je pense aussi que les lettres, à mesure qu’elles avancent, expriment la couleur avec plus de brio et de force, en détaillent mieux les nuances et les délicates transitions, et que l’étude de la couleur se complique de même que l’étude de la musique s’est compliquée depuis les maîtres italiens jusqu’à aujourd’hui.
Pour mon malheur, j’en avais aussi à la musique. […] Le ballet L’Après-midi d’un faune, sur la musique du Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy, a été créé par les Ballets russes de Serge Diaghilev, au théâtre du Châtelet, le 29 mai 1912.
On retrouve cette observation dans les historiens qui ont plus tard ou attaqué ou défendu Marot, et l’on sait que les calvinistes, pour faire des psaumes de Marot des chants religieux, ont bien pris soin de les mettre sur une musique nouvelle, écrite pour eux. […] À Paris on suspectait ses écrits, et l’on tolérait ses mœurs ; à Genève on mit ses écrits en musique et l’on fut scandalisé de sa faconde vivre. […] Il savait particulièrement bien élever les rosiers. « L’innocente beauté des jardins et du jour » était encore le plus grand charme qu’il trouvât dans la vie, et c’en est un que de peindre le caractère de Ronsard avec îles vers de La Fontaine, Il s’entendait en peinture, en sculpture et surtout en musique, « se plaisant à chanter et à ouïr chanter ses vers », nous dit naïvement le bon Binet, et « appelant la musique sœur puînée de la poésie. » À ces divertissements honnêtes il a passé très probablement plus de temps qu’à figurer dans les réceptions royales, encore qu’il en fût friand.
Le dialogue de Toussaint et du général est d’un bout à l’autre taillé pour la musique.
Encore n’a-t-il eu du génie qu’en musique ; car sa Marseillaise, sauf le couplet « des enfants », qui n’est pas de lui, est furieusement mal écrite. Mais, il n’y a pas à dire, la musique en est admirable, et elle est de lui. […] La Marseillaise est donc de Rouget de Lisle, et elle est un chef-d’œuvre, le style en pareille matière n’ayant aucune importance, et la musique d’une part, et dans les paroles le mouvement, étant tout. […] La grandeur mélancolique de Chateaubriand, la grandeur de promontoire solitaire, lui échappe ; la sensibilité amoureuse et religieuse de Lamartine lui échappe ou lui répugne ; la tristesse désespérée de Vigny lui échappe, non par elle-même, mais par la discrétion hautaine dont elle s’enveloppe ; la beauté sculpturale ou pittoresque de Victor Hugo et sa musique merveilleuse sont pour lui lettres hébraïques.
Le canotage, la bicyclette, les soins du ménage, la lecture des journaux, la musique, les visites, les offices, l’escrime, le flirt, les œuvres de bienfaisance n’empiètent jamais sur le temps réservé aux cours. […] Don Juan lui-même, don Juan Tenorio de Séville, — celui dont les prouesses furent célébrées, en prose, en vers et en musique, par Tirso de Molina, par Molière, par Thomas Corneille, par Sadwell, par Hoffmann, par Pouchkine, par Mozart, par Musset, par Mérimée, — don Juan, s’il faut en croire son plus récent biographe, M. […] Son cœur, épanoui d’espérance, défiait la force des choses de vaincre jamais la puissance invincible de son amour… L’exégèse de l’historien, élégante et sobre, vraiment digne d’un tel sujet, suivait, sans la troubler, la musique du divin poème.
La poésie populaire est la survivance, immortellement renouvelée, de cette lointaine identité entre la poésie et la musique. […] Dans les uns, le poète a su mettre cette musique indéfinissable qui manque aux autres. […] cette créature à laquelle il est si cher, qui lui est si chère, elle ne sera pas à lui depuis deux jours, un regard, un geste, une gracieuse coquetterie sur un morceau de musique joue pour lui, suffiront à lui arracher ce cri de détresse : « Ah !
C’est l’effet d’une musique touchante qui ravit quand on l’écoute, et qui, lorsqu’on ne l’entend plus, fait rêver. […] « Il entre en faisant des gestes de tambour-major avec sa grosse canne de roseau à pomme de cornaline, sur laquelle il avait fait graver en turc cette devise d’un sultan : Je suis briseur d’obstacles, et après avoir imité les boum-boum de la musique militaire et les roulements du tambour : Saluez-moi, nous dit-il joyeusement, car je suis tout bonnement en train de devenir un génie ». […] De temps en temps l’un d’eux se détache, va saluer les dames qui font cercle, seules autour du feu ; l’abolition de la galanterie et de la cour les a mises là ; elles ne causent plus que de robes et de musique. […] La chimie explique l’amour ; la cuisine touche à la politique ; la musique ou l’épicerie sont parentes de la philosophie.
Il y a un sentiment délicat de la musique. […] Comment peu à peu se compliquent et-se séparent la musique, la danse, le chant, les paroles ; comment cette littérature uniforme se partage en genres divers ; comment la société, d’abord presque homogène, se divise en acteurs et en spectateurs, en auteurs et en auditeurs ; c’est ce que M. […] A d’autres les extases devant la musique de Wagner et devant les immenses hôtels où l’on mange pontificalement, surveillé par des sommeliers en habit noir qui ont l’air de gens du monde ayant eu des malheurs !
Aux belles époques, quand l’esprit humain réunit ses forces pour se lancer dans l’infini, quand l’air vibre des musiques d’ArieI, ils seront légion, et, autour d’eux, poudroieront les idées en poussière d’or, et leur pensée vaporisée répandra des parfums suprêmes. […] Il a sa raison d’être comme toutes les belles choses qui décorent et ennoblissent la vie, comme les fleurs, comme les parfums, comme la musique. […] Je défendrai toujours les écrivains qui nous facilitent de tels voyages, soit qu’ils nous emportent sur les ailes des rythmes ou sur la musique des idées Mais le « savant ès sciences humaines », qui veut observer les hommes sans les aimer, sans les guider, sans se préoccuper de leur avenir, de leur bien, indifférent comme un collectionneur d’insectes ou de timbre-poste, impassible comme un physiologiste dans son laboratoire, c’est autre chose !
Bourget, mélomane lui aussi, ne saurait les blâmer, ces gloutons de musique ; seulement il gémit sur eux comme il gémit sur lui-même. […] Et en avant la musique ! […] La sœur aînée espérait gagner sa vie et venir en aide à la famille en donnant des leçons de musique ou en chantant au théâtre.
Ses pareils d’Allemagne trouvent aujourd’hui une issue dans la religion, la science ou la musique.
Car il l’a gagnée par sa musique.
— Et comme j’étais assise, écoutant de cette façon les oiseaux, Il me sembla que j’entendais soudainement des voix, Les plus douces et les plus délicieuses Que jamais homme, je le crois vraiment, Eût entendues de sa vie ; car leur harmonie Et leur doux accord faisaient une si excellente musique, Que les voix ressemblaient vraiment à celles des anges193.
Ces soins domestiques lui laissaient le loisir non-seulement de méditer et de polir ses vers, mais encore de se livrer comme Frédéric II à son goût pour la musique, et en particulier pour la flûte, le plus doux et le plus pastoral des instruments, celui qui s’allie le mieux avec la solitude et la campagne ; il y retrouvait l’âme de Théocrite de Sicile, et il excellait dans cet instrument.
La jeune noblesse et tous ceux qui n’ont pas droit de séance sont debout au bas du placitre avec la musique ; et les officiers servants sont debout dans le jardin, à quelques pas du placitre, sous les yeux du roi.
Pendant des heures ils ont discuté chaque mot en l’examinant au point de vue de l’oreille et de l’œil ; non seulement ils se sont préoccupés de la phrase en grammairiens, mais encore ils ont demandé une musique, une couleur, jusqu’à une odeur.
On peut, dit-il, compter des pas, additionner des nombres, jouer des airs de musique très compliqués, lire à haute voix avec le ton convenable, tout en ayant l’esprit absorbé ailleurs et sans savoir ce qu’on fait : ces actions appartiennent donc à une « conscience inférieure. » — « Chaque homme, ajoute M.
Parfois enfin il peut sans discordance, comme dans la scène du roi Lear et de son fou, mêler sa voix criarde aux plus sublimes, aux plus lugubres, aux plus rêveuses musiques de l’âme.
Ce morceau est la musique terrible d’une émeute notée en cris de mort par un historien.
XII La chanson de la Sainte Alliance des peuples est moins une chanson qu’un chant ; j’y trouve une grande analogie de principes politiques avec la Marseillaise de la paix, chant lyrique que je composai après lui sur le même thème, mais qui n’avait pas les ailes de la musique pour le porter aux oreilles des peuples.
Je lui demande s’il ne trouve pas qu’au prix de ce labeur contre nature de tant de milliers de nos semblables, « les progrès de la science » nous font payer un peu cher le splendide éclairage de l’Académie nationale de musique ?
Là, tandis que les uns perdaient autour d’un tapis verd les plus belles heures du jour, les plus belles journées, leur argent et leur gaieté, que d’autres, le fusil sur l’épaule, s’excédaient de fatigue à suivre leurs chiens à travers champs ; que quelques-uns allaient s’égarer dans les détours d’un parc dont, heureusement pour les jeunes compagnes de leurs erreurs, les arbres sont fort discrets ; que les graves personnages faisaient encore retentir à sept heures du soir la salle à manger de leurs cris tumultueux sur les nouveaux principes des économistes, l’utilité ou l’inutilité de la philosophie, la religion, les mœurs, les acteurs, les actrices, le gouvernement, la préférence des deux musiques, les beaux-arts, les lettres et autres questions importantes dont ils cherchaient toujours la solution au fond des bouteilles, et regagnaient, enroués, chancelans, le fond de leur appartement, dont ils avaient peine à retrouver la porte, et se remettaient, dans un fauteuil, de la chaleur et du zèle avec lesquels ils avaient sacrifié, leurs poumons, leur estomac et leur raison pour introduire le plus bel ordre possible dans toutes les branches de l’administration ; j’allais, accompagné de l’instituteur des enfans de la maison, de ses deux élèves, de mon bâton et de mes tablettes, visiter les plus beaux sites du monde.
Jetez les yeux avec moi sur le privilège donné en 1672 à Lully pour tenir académie royale de musique.
Son père disait de lui : « Ce n’est pas de la littérature qu’il fait, c’est de la musique ; on ne voit que des barres, et, de temps à autre, quelques paroles. » 83. […] Il a partagé leur repas rustique, accompagné par la musique des chardonnerets.
Il faut pourtant venir à bout de ce rebelle qui, lorsqu’on lui affirme que le bonheur de l’homme s’appelle « je crois » ou « je rêve », répond : « Le bonheur de l’homme s’appelle : je veux. » Voici justement que s’amènent ses précepteurs : Schopenhauer, l’ascète aux mains glacées dont les songeries s’envolent, chauves-souris lugubres, vers le Nirvâna ; et Wagner qui mit en musique maints paragraphes du Monde comme volonté et comme représentation. […] Vous qui avez subi son emprise énervante, souscrivez au jugement de Nietzsche lorsqu’il déclare : « La même espèce d’hommes qui s’est enthousiasmée pour Hegel s’enthousiasme, aujourd’hui, pour Wagner… Ce n’est pas avec la musique que Wagner a enlevé les jeunes gens, c’est avec l’idée.
Il paraît, d’après cette pièce, que Giusti, tout en étudiant la jurisprudence, cultivait la musique, et sa voix, si nous acceptons son témoignage, n’était pas moins pure que celle de Moriani. […] Bientôt Alice tire parti de ses talents, et donne des leçons de musique. […] Depuis l’escrime et la danse jusqu’à la musique, jusqu’à la peinture ; depuis l’histoire jusqu’aux mathématiques, jusqu’aux sciences naturelles, il veut tout connaître, afin de devenir digne de l’amour et de la main de Pauline.
Ainsi, pour les sons, la poésie est évidemment plus propre à exprimer l’idéal esthétique que ne l’est la musique. […] Partant de là, nous pouvons répartir ainsi les divers arts entre ces groupes : Arts qui s’adressent à l’ouïe : Musique.
La musique, au moins, dont le jongleur, comme jadis l’aède homérique, accompagnait sa chanson, soulageait-elle un peu la patience de son auditoire en plein vent ? […] C’est ainsi que, s’il s’était agi de musique, au contraire, — et où d’ailleurs je ne me connais point, — j’avoue que j’eusse parlé tout autrement et sacrifié, sans plus de scrupule, sur la parole des vrais musiciens notre Berlioz à leur Beethoven.
C’est ainsi qu’après un apprentissage plus ou moins prolongé nous exécutons machinalement et sans y penser tous nos mouvements acquis, marche, course, nage, équitation, maniement d’une arme, d’un outil, d’un instrument de musique.