[Discours de réception à l’Académie française, 11 février 1875.]
Boileau, [Gilles] Contrôleur de l’Argenterie du Roi, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1631, mort dans la même ville en 1669.
HUET, [Pierre-Daniel] Evêque d’Avranches, de l’Académie Françoise, né à Caen en 1632, mort à Paris en 1721.
Les Mémoires de l’Académie de Chirurgie de Paris : collection beaucoup plus utile que tous les recueils de prose traînante & de vers boursouflés, dont d’insipides compilateurs ont inondé le public depuis quelques années.
Le principal, attrait de l’Académie des orateurs était qu’à de certains jours on s’y réunissait pour s’entrelire des discours sur toute sorte de sujets. […] Malesherbes répondit favorablement, mais, par déférence pour un collègue de l’Académie des sciences, il communiqua l’ouvrage à d’Alembert. […] Vous savez aussi que les Académies et la Bibliothèque du roi sont dans le département de M. d’Argenson, et les Académies de province dans celui des autres secrétaires d’État. […] Malesherbes, en effet, toujours soucieux de ne pas abuser de son pouvoir, avait envoyé le drame à deux autres censeurs : Moncrif, de l’Académie française était l’un ; et l’autre, Bonamy, de l’Académie des inscriptions. […] Morellet, dans ses Mémoires, a donné la belle lettre qu’il reçut un jour pour d’Alembert, qui se plaignait que Fréron eût attaqué en sa personne la dignité de l’Académie.
Il y a bien longtemps que Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie française, semble avoir reconnu cette infériorité de la poésie française, en comparaison de la poésie des Anciens.
. — Discours de réception à l’Académie (1896). — Pages choisies, avec notice de Lanson (1897). — L’Orme du mail (1897). — Le Mannequin d’osier (1897). — La Leçon bien apprise, conte (1898). — Au Petit Bonheur, comédie en un acte (1898). — Le Lis rouge, pièce (1899). — Pierre Nozière (1899). — Clio, choix (1900).
[L’Académie française (février 1893).]
LAUS DE BOISSY, [Louis] fils d’un Epicier, des Académies de Rome & de Madrid, de celle des Ricovrati de Padoue, Correspondant de celle de Montpellier, & Lieutenant Particulier du Siége de la Connétablie & Maréchaussée, né à Paris en 1747, est un ancien soi-disant Secrétaire du Parnasse, qui fut bientôt réprouvé de cette fonction, parce qu’il faut du jugement & du goût pour la remplir.
Pierre Monsieur Pierre, chevalier de l’Ordre du Roi, premier peintre de monseigneur le duc d’Orléans et professeur de l’Académie de peinture, vous ne savez plus ce que vous faites, et vous avez bien plus de tort qu’un autre.
Pour votre Christ en croix, convenez que le professeur qui retouche les élèves qui vont dessiner à l’Académie l’aurait déchiré.
Mérat a publié les Chimères, les Villes de marbre, que l’Académie française orna de son vert laurier, Au fil de l’eau et les Poèmes de Paris.
[Discours de réception à l’Académie française (1844).]
Les Mémoires de l’Académie de Troyes, la Rue du bois, sont des badinages ingénieux & plaisans.
Vacquerie se plaint de ce que les critiques ne savent pas écrire, et de ce que l’Académie préfère le style plat au style accidenté. […] que je suis content de trouver une fois raison à l’Académie ! […] Je ne veux pas d’écoles, parce que toute école tend à la souveraineté, à s’ériger en académie inamovible et infaillible. […] que je suis content de trouver une fois raison à l’Académie ! […] Mais le grand cri de combat c’est : Mort à l’Académie !
— Voir dans les Débats d’aujourd’hui (mercredi 24) l’allocution de Cousin à l’Académie des sciences morales, à propos du Spinoza de Saisset (ami de Jules Simon et la phrase sur la divine Providence (avec force inclinaisons de tète).
Et encore : « Il y avait aujourd’hui (six heures et demie), au Capitole, séance de l’Académie des Arcades : les cardinaux et les prélats en carrosse accouraient ; la place était remplie de livrée rouge.
Bossuet, qui se connoissoit en Littérateurs estimables, le plaça auprès de M. le Dauphin, en qualité de Lecteur, & l’Académie Françoise le choisit, peu de temps après, pour un de ses Membres.
MASSILLON, [Jean-Baptiste] Evêque de Clermont, de l’Académie Françoise, né à Hieres en Provence en 1663, mort à Clermont en 1742.
À des gens qui vont faire leurs délices de Balzac et de Voiture, au moment où l’Académie et Vaugelas vont paraître, il offre une prose voisine de Pantagruel et de l’Apologie pour Hérodote. […] On nous conte qu’en 1624 des princes, des dames et des seigneurs d’Allemaine firent une Académie des vrais amants pour vivre la vie de l’Astrée sous les noms de l’Astrée. […] Le vieux Malherbe chante Mme de Rambouillet ; Balzac, Corneille lui sont présentés : mais les réunions n’ont rien d’une Académie. […] Nul n’est admis, s’il ne compose et ne lit : un vieil officier, à qui la plume pèse, est forcé de barbouiller du papier pour être admis dans cette « Académie femelle », comme Chapelain écrit en 1638, s’égayant fort de ces « fées qui ont beaucoup d’âge et peu de sens ».
Desmarets, un des familiers de Richelieu, négligé ou disgracié par Mazarin, employé par Colbert, membre de l’Académie française dès la fondation, s’était fait connaître d’abord par des comédies, des romans et des poèmes. […] Tandis que Perrault levait séditieusement l’étendard des modernes en pleine académie, et y fâchait jusqu’à La Fontaine ; que Lamotte, plus imprudent encore, s’attaquait doublement à Homère en le traduisant et en le jugeant, Fontenelle, à petit bruit, sans prendre à partie aucun des anciens ni aucun de leurs défenseurs, chicanant plutôt que disputant, se tenait à côté du champ clos pour ne pas attraper de coups, et hors de la querelle pour éviter la défaite. […] Mais Cydias n’est pas tout Fontenelle ; et ce portrait, plus injurieux que piquant, par lequel La Bruyère se vengea de n’avoir pas eu sa voix à l’Académie, prouve surtout que le peintre n’était pas un candidat endurant. […] Faire siéger dans la même Académie, à côté des savants français, les savants étrangers, c’est une des plus grandes idées inspirées à Louis XIV par Colbert.
Il est piquant que celui qui ne veut pas être de l’Académie ait commencé par avoir part à des émoluments d’Académie . […] Laffitte, un fauteuil à l’Académie, une invitation à ce qu’on appelle encore aujourd’hui la Cour, dont il s’excuse, le même sentiment de convenance et de dignité l’inspire.
Elle oblige Voltaire à faire comme elle ; ils sont lauréats de l’Académie des sciences, elle pour le prix, lui avec la mention. […] L’affaire de Maupertuis fit éclater la rupture : Maupertuis, orgueilleux et têtu, avait fait exclure de l’Académie de Berlin, comme faussaire, un mathématicien du nom de Kœnig. […] Le roi se fâcha qu’on ridiculisât le Président de son Académie : il fit brûler l’insolent libelle.
Son fameux article du Mercure, en 1807, où il se vantait d’être un Tacite sous Néron, plus tard ce discours de réception à l’Académie, qu’il se mit dans l’impossibilité de prononcer, étaient surtout des indices de ce malaise d’un talent immense sans emploi suffisant, et d’un cœur incurablement ennuyé. […] Dans ce discours de réception à l’Académie qui ne put être prononcé, il disait dès l’abord énergiquement : Il y a des personnes qui voudraient faire de la littérature une chose abstraite, et l’isoler au milieu des affaires humaines… Quoi ! […] Dans le discours de réception à l’Académie, il disait : M. de Chénier adora la liberté : peut-on lui en faire un crime ?
La plupart des géomètres, des physiciens, des médecins, la plupart enfin des Académies de l’Europe, écrivent aujourd’hui en langue vulgaire. […] De ne pas croire (page 23) qu’un livre n’existe point, parce qu’il ne lui est pas connu ; par exemple, l’ouvrage imprimé au Louvre en 1693, et cité partout sous le titre de Recueil des Voyages de l’Académie. […] Boivin, de l’Académie Française, et qui a pour sujet : De Festivo.
Renan, qui n’était homme à s’emprisonner dans aucun sens, se tourna du côté des Académies, et il fit bien. […] Renan était désigné par l’Académie des Inscriptions pour une mission érudite en Italie ; il y prépara son livre d’Averroës et de l’Averroïsme (1852), qui fut d’abord son sujet de thèse pour le doctorat.
Il en est résulté son livre si original et si neuf, les Ouvriers européens28 , qui a obtenu en 1856 le prix de statistique à l’Académie des sciences. […] Il tourne le dos à l’Académie.
Il n’était pas de l’Académie, pas même au titre d’officier. C’était un exilé, et qui se consolait de son exil très simplement, avec les premiers venus de l’Académie Saint-Jacques ou avec les derniers « arrivés » de la littérature.
Francesco Andreini, par exemple se faisait annoncer par son valet de la manière suivante : « Tu diras que je suis le capitaine Spavente de la vallée infernale, surnommé l’endiablé prince de l’ordre de la chevalerie ; Trismégiste, très grand bravache, très grand frappeur, très grand tueur ; dompteur et dominateur de l’univers, fils du tremblement de terre et de la foudre, parent de la mort et ami très étroit du grand diable d’enfer. » Dans La Prigione d’Amore (la Prison d’Amour), de Sforza Oddi nell’academia degli Insensati detto il Forsennato (membre de l’académie des Insensés, surnommé le Furieux), comédie récitée à Pise par les étudiants, pendant le carnaval de 1590, le rôle du capitan est très développé, et se termine par le récit suivant, qui pourra servir de spécimen. […] Elle faisait partie de l’Académie des Intenti de Pavie, dans laquelle elle figurait sous le nom de l’Accesa (l’Amoureuse), nom emprunté sans doute à ses rôles de théâtre.
Mémoire sur la forme du crâne dans son rapport avec le développement de l’intelligence (Bulletin de l’Académie de médecine, 9 avril 1839). […] De l’étendue et de la surface du cerveau dans son rapport avec le développement de l’intelligence. — Bulletin de l’Académie de médecine, 1845. — Annales médico-psychologiques, t.
Mais l’Académie Française, qui en est la fin, a donné à M. […] C’est déjà beaucoup pour l’Académie, qui aime la mort, par égoïsme, que de donner une moitié de couronne à la vie !
Or, voilà que le 20 juillet, dans son Rapport lu à la séance publique de l’Académie, M.
Sainte-Beuve n’était pas encore sénateur, ce qui prouve bien que sa nomination ne tenait pas à un article, comme ont pu le croire certains de ses confrères à l’Académie française, gros bonnets de la littérature, qui payèrent leur tribut au livre de… César par avancement d’hoirie, et n’entrèrent au Sénat que de longues années après.
. — Les Quarante Médaillons de l’Académie (1863). — Le Chevalier des Touches (1864). — Un prêtre marié (1864)
] Avocat, Historiographe de la Maison de Bourbon, Bibliothécaire de M. le Prince de Condé, de l’Académie des Inscriptions, de celle de Dijon & d’Auxerre, né en 17..
FLEURY, [Claude] Prieur d’Argenteuil, Sous-Précepteur des Ducs de Bourgogne, d’Anjou & de Berri, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1640, mort en 1723 ; un des Ecrivains qui ont honoré le plus la France & les Lettres, par la supériorité & le bon usage de leurs talens.
Son début dans la carriere poétique fut marqué par des prix remportés dans différentes Académies ; ce qui prouveroit peu en faveur de sa Muse, sans les autres Ouvrages de Poésie qu’il a composés.
Un beau jour il s’échappe de l’atelier de son maître et d’entre les bras de sa maîtresse ; il se présente à l’Académie avec vingt tableaux de la même force, et se fait recevoir par acclamation.
Richelieu a fondé l’Académie comme il a fait couper la tête de Montmorency. […] Cet écrivain, qui ne fut pas de l’Académie, fut à lui seul une Académie, c’est-à-dire une source d’exemples. […] André Thérive, de la Petite Académie, ou, plus exactement, des « Soirées du Grammaire-Club ». […] Encore y faut-il du discernement, dont je ne dis point que manque la Petite Académie. […] On ne saurait donc s’étonner d’avoir vu la question, à l’Académie, s’agiter autour de l’anatomiste des mystiques.
Sa part personnelle fut presque plus considérable encore dans la fondation de l’Académie française. […] La publication des Sentiments de l’Académie sur le Cid consacra du même coup l’autorité de l’Académie sur l’opinion, et l’autorité de Chapelain sur l’Académie. […] Les Sentiments de l’Académie sur le Cid font honneur à leur auteur, disait-il à ce propos ; et, peut-être, après tout, jugerez-vous qu’il n’avait pas tort. […] Il n’y put plus enfin tenir ; et sans attendre que Perrault eût terminé sa lecture, quittant brusquement la place, il sortit en criant « qu’une semblable lecture était une honte pour l’Académie ». […] Je ne vous parlerai pas non plus de Fénelon, de sa Lettre sur les occupations de l’Académie française ou de ses Dialogues sur l’Éloquence [1718] .
— Supposer cela, me dit-il, serait faire injure à l’Académie et à moi-même. […] — Arrivons à l’Académie. […] Je me suis présenté avec mon bagage, m’attendant à un échec qui ne peut en aucune façon me blesser, mais décidé à savoir ce que l’Académie pensait de mes œuvres. […] Quant à ceux qui s’étonnent ou feignent de s’étonner de me voir candidat à l’Académie française, ils me connaissent peu ou point. […] Édouard Pailleron, de l’Académie française, vient de faire paraître chez Calmann-Lévy, une brochure sur Émile Augier.
. — L’Académie ou les Membres introuvables, comédie satirique (1826). — Napoléon et Talma, élégies nationales, en vers libres (1826). — M.
m’est inspiré par la vue d’un volume de poésies signées Édouard Pailleron, de l’Académie française.
FLÉCHIER, [Esprit] Evêque de Nîmes, de l’Académie Françoise, né à Pernes près d’Avignon en 1632, mort en 1710.
C’est un des meilleurs sujets qu’ayent eu l’académie Françoise & le barreau.