La marche de ces sept cent mille hommes à travers la Russie à la poursuite d’une bataille qui fuit toujours devant eux ; les tronçons d’armée laissés à chaque station et à chaque combat partiel sur cette longue route ; la victoire ruineuse de la Moskowa ; l’entrée à Moscou ; l’incendie de cette capitale qui ne laisse qu’un monceau de cendres à la conquête ; l’hésitation de la marche au-delà ou du retour qui rend les deux partis également funestes ; le retour à travers les frimas ; le passage de la Bérézina ; les convulsions héroïques et suprêmes de l’armée anéantie ; la dispersion de cette multitude dans les glaces de la Pologne ; le bilan sinistre de l’historien à Koenigsberg, qui réduit à une poignée d’hommes expirant dans les hôpitaux les débris de ces corps qui couvraient quelques mois avant les routes et les steppes de la Pologne ; cette nécrologie de la gloire est cette fois pour l’histoire la plus éloquente des rétributions.
Oui, me dit-il, je suis également fort en courroux contre ma mère ; et si j’avais de l’argent, j’irais à Rome, et j’abandonnerais ma boutique.
« Je crois être dans le vrai en insistant sur cette médiocrité de fortune et de condition rurale dans laquelle était né Virgile, médiocrité, ai-je dit, qui rend tout mieux senti et plus cher, parce qu’on y touche à chaque instant la limite, parce qu’on y a toujours présent le moment où l’on a acquis et celui où l’on peut tout perdre : non que je veuille prétendre que les grands et les riches ne tiennent pas également à leurs vastes propriétés, à leurs forêts, leurs chasses, leurs parcs et châteaux ; mais ils y tiennent moins tendrement, en quelque sorte, que le pauvre ou le modeste possesseur d’un enclos où il a mis de ses sueurs, et qui y a compté les ceps et les pommiers ; qui a presque compté à l’avance, à chaque récolte, ses pommes, ses grappes de raisin bientôt mûres, et qui sait le nombre de ses essaims.
Or il y a deux causes qui déterminent naturellement toutes nos actions : ce sont l’esprit et le caractère, qui, dans la vie également, décident toujours de nos succès ou de nos revers.
Est-ce que la mue marche également et comme symétriquement aux deux ailes ?
. — Mademoiselle Gay, madame Tastu et d’autres jeunes femmes auteurs nous firent également grand plaisir.
Et c’est ainsi qu’il a vu l’ancien régime et la Révolution également tristes et haïssables.
Maintenir l’union parmi les membres de ce ministère, qui n’étaient pas tous également fidèles à l’acte de la succession à la couronne, était l’une des tâches les plus actives de Swift.
C’est deux arts, ayant les mêmes moyens : deux littératures tout différentes, mais également précieuses pour la destination commune de tous les arts.
La connaissance commence non par des idées, mais par des processus appétitifs, sensori-moteurs, lesquels enveloppent des jugements concrets et actifs, ou même, en un certain sens également concret, des raisonnements.
Depuis tant de siècles, elle ne s’est pas encore familiarisée avec elle-même, elle ne se connaît pas, elle se fait peur ; elle est également exposée aux vapeurs de l’orgueil et aux orages de l’envie ; elle se hait, elle se méprise, elle se vante, elle s’adore, elle est la comédie universelle, elle est le drame sans fin ; elle a l’Univers pour témoin, et le genre humain pour complice ; elle réunit au génie et à l’expression des idées créées, la paresse et la lâcheté des plagiaires ; elle invente avec bonheur, elle copie avec rage ; elle est sublime et elle rampe !
C’est là une des privations intellectuelles, une des injustices du sort dont il faut également les plaindre, qu’ils soient grands ou petits, princes du peuple ou cardeurs de laine dans une capitale !
Son travail porte par-tout l’empreinte du génie sublime, de l’esprit juste, & du goût délicat ; & si quelques parties de ce poëme ne frappent pas autant que les autres, c’est qu’il est impossible, & qu’il ne convient pas même dans un long ouvrage que tout soit également beau.
les differentes idées, dit un auteur moderne, sont comme des plantes et des fleurs qui ne viennent pas également bien en toutes sortes de climats… etc. .
Ce lendemain échu et l’Empire sorti des causes qui l’ont si bien caché par leur profondeur même, Cassagnac éclaire rétrospectivement, mais vigoureusement, ces causes tardivement aperçues, et l’on sent, en lisant son livre, le bilan de ces Pouvoirs faillis, une — quasi-Royauté et une République également impossibles, — à quel point, heureusement pour l’avenir de la Monarchie dans le monde, le rétablissement de l’Empire fut à la fois naturel et logique, aussi avant dans la volonté humaine que dans les vues de la Providence.
Le sentiment de la famille, comme d’ailleurs tous les autres sentiments humains, a fécondé le génie de Shakespeare, et ce génie, qui a demandé à l’amour jeune, libre et fidèle, les suavités et les mélancolies de Roméo, a demandé également d’autres beautés, pathétiques et profondes, à ces sentiments qui ne sont plus seulement des sentiments, mais des vertus, à ces sentiments de la famille qui ne sont plus libres, comme l’amour, et qui sont aussi éternels !
Griffin, Régnier, Verhaeren ont également assuré le triomphe du symbolisme, sans qu’il soit facile d’enfermer ces maîtres dans une petite école poétique ; ou plutôt, si école il y a, celle-ci n’englobe pas seulement les poètes mais les « intellectuels » du moment : un air de famille relie les penseurs de chaque époque. […] L’Occident doctrine esthétique bien équilibrée, qui répudie également la stérilité d’un humanisme abstrait et l’outrance des anarchistes novateurs. […] Symbole et allégorie sont également fondés sur l’analogie, et tous deux contiennent une image développée.
On voit alors se former une littérature nouvelle, élevée et originale, éloquente et mesurée, armée à la fois contre les puritains qui sacrifient à la tyrannie du texte la liberté de l’intelligence, et contre les catholiques qui sacrifient à la tyrannie de la tradition l’indépendance de l’examen, également opposée à la servilité de l’interprétation littérale et à la servilité de l’interprétation imposée. […] Avec une gravité et une simplicité soutenues, il montre aux puritains que les lois de la nature, de la raison et de la société sont, comme la loi de l’Écriture, d’institution divine, que toutes également sont dignes de respect et d’obéissance, qu’il ne faut pas sacrifier la parole intérieure, par laquelle Dieu touche notre intelligence, à la parole extérieure, par laquelle Dieu touche nos sens ; qu’ainsi la constitution civile de l’Église et l’ordonnance visible des cérémonies peuvent être conformes à la volonté de Dieu, même lorsqu’elles ne sont point justifiées par un texte palpable de la Bible, et que l’autorité des magistrats, comme le raisonnement des hommes, ne dépasse pas ses droits en établissant certaines uniformités et certaines disciplines sur lesquelles l’Écriture s’est tue pour laisser décider la raison. « Car si la force naturelle de l’esprit de l’homme peut par l’expérience et l’étude atteindre à une telle maturité, que dans les choses humaines les hommes puissent faire quelque fond sur leur jugement, n’avons-nous pas raison de penser que, même dans les choses divines, le même esprit muni des aides nécessaires, exercé dans l’Écriture avec une diligence égale, et assisté par la grâce du Dieu tout-puissant, pourra acquérir une telle perfection de savoir que les hommes auront une juste cause, toutes les fois qu’une chose appartenant à la foi et à la religion sera mise en doute, pour incliner volontiers leur esprit vers l’opinion que des hommes si graves, si sages, si instruits en ces matières, déclareront la plus solide366 ?
Pourquoi le drame de Marion de Lorme 3, qui nous montre également une courtisane, nous émeut-il cent fois moins, malgré le prestige et l’éclat de la poésie ? […] Dans sa préface des Scènes de la vie de bohême, celui-ci constituait également à ses héros une longue suite de glorieux ancêtres.
Il est si indifférent qu’il s’intéresse également à toutes choses ; et Aristote ou Perkins, c’est tout un pour lui. […] Voilà un homme qui a écrit le Gil Blas, qui a montré un sens étonnant du réel, qui s’est tenu, comme la vie, également éloigné des extrêmes, qui n’est pas distingué, mais qui est de bonne compagnie bourgeoise, qui n’est pas très moral, mais qui n’a pas le goût de l’immoralité, et qui, du reste, est honnête homme.
Thiers d’avoir su maintenir la République après la Commune, malgré la Commune, en empêchant par sa prudence qu’aux excès de la révolution et de la guerre civile ne succédassent, selon l’antique usage, les excès d’une réaction également furibonde et folle : exemple unique, je crois, dans l’histoire. […] Saivs, venant de la racine si ou siv, d’où est venu également le grec seiô, agiter, signifiait donc l’eau agitée, par opposition à l’eau stagnante ou courante. […] Quant à cesser de s’aimer soi-même de l’une ou de l’autre façon, quant à cesser de chercher son bien en ce monde ou son salut dans l’autre, on ne peut l’exiger de l’homme, sans renverser d’abord, non seulement les fondements de l’âme humaine, mais l’ordre général de la nature qui a fait de l’amour de soi, c’est-à-dire du besoin d’être et de durer, le principe même de la conservation et du mouvement de l’univers. » L’erreur de La Rochefoucauld est de n’avoir pas reconnu ces deux formes de l’amour de soi que distingue si bien Prévost-Paradol, et d’avoir tout flétri également des noms odieux d’égoïsme et d’intérêt.
C’est une impression que, n’ayant rien de mieux à faire aujourd’hui, j’ai voulu rafraîchir en moi par une petite expérience, que vous auriez également tort, je vous assure, de juger ou superflue ou peu convaincante. […] Tout cela est vrai, peut-être ; mais je relis le Passant, et il est également vrai que la forme en est restée élégante et fraîche ; que ces vers sont à la fois adroits et naïfs et que, si l’on écoute gazouiller, se plaindre Zanetto et Silvia, sans trop se soucier de ce qu’ils disent, la chanson qu’ils chantent est toujours bien jolie. […] Dans la cour du Conservatoire, déjà toute fleurie de chapeaux clairs, de robes légères et de frimousses fraîches ou adroitement réparées, vous rencontrez des amis ou des confrères, et vous échangez avec eux des propos vagues et veules, dépourvus de sérieux, et, généralement, de sincérité : car les Parisiens d’aujourd’hui ont une façon de s’aborder et de nouer l’entretien qui diffère notablement de celle des messieurs de Port-Royal… Vous entrez alors dans ce petit théâtre, également connu pour l’excellence de son acoustique et pour la ténacité de sa molesquine.
Le voyage est cité comme un chef-d’œuvre d’érudition et de sagacité dans les mêmes volumes, où le poète anglais se débat entre deux adversaires également terribles, l’ignorance et la hâte. […] En présence de sa pensée, comme devant les caractères qu’il étudie, sa curiosité tient du tressaillement, il aperçoit du même coup plusieurs faces diverses, également éblouissantes, et qui le séduisent avec une égale puissance : tantôt c’est le côté sensuel, tantôt c’est le côté idéal. Dans son ardeur mobile, il ne choisit pas assez délibérément le côté qu’il veut peindre, et comme un enfant placé entre deux fruits également dorés, il va de l’un à l’autre, sans se décider pour l’idée. […] Les journées que Bénédict passe entre l’amour si différent, mais également sincère de ces trois femmes, ont le malheur très pardonnable de ressembler à la féerie ; mais, au fond de ses souvenirs d’enfance, le cœur retrouve quelques journées pareilles, poèmes obscurs, indéfinissables, à qui le poète seul a manqué.
Restait à savoir si la traduction possédait également, selon l’argot du théâtre, cette qualité d’être « parlable ». […] L’influence de Gide est sensible dans la forme ; elle l’est également, si on veut, dans le choix du sujet, mais l’originalité de Schlumberger consiste à avoir éveillé à son tour, appelé à la vie certains territoires dormants dont l’œuvre de Gide impliquait bien l’existence sur la carte mais qu’il n’avait pas encore colonisés. […] Mais entre la surface et la profondeur, il existe un certain plan intermédiaire peu défini, dont la présence se décèle aussitôt dans un livre à je ne sais quel roulis plein d’insécurité : terrains vagues mal fréquentés, surpeuplés cependant et où de leur début jusqu’à leur mort s’établissent tant d’écrivains, et pas seulement toujours les moindres (Un instinct de conservation les mène : hors de ce plan ils ne sauraient produire : surface et profondeur leur sont également interdites).
Qu’on se souvienne qu’il présenta son traité au garde des sceaux du Vair, homme pieux, s’il en fut, mais également pacifique et tolérant. […] Je vois que le parterre et les loges marchent ensemble, que ceux qui ont apporté leurs quinze sous et ceux qui ont donné le demi-louis, jugent également contre les doctes, « tout blancs », tout d’Aristote et de Scaliger, en faveur du Cid et de L’École des femmes. […] Il est vrai, cependant, que cette influence, pendant à peu près un siècle qu’elle s’exerce, sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV, n’est pas toujours également sensible, féconde et puissante.
À la fin de ces discussions, qui n’ont pas plus de raison pour finir que pour commencer, les deux interlocuteurs, également entêtés dans leur idée, se retrouvent exactement au point d’où ils étaient partis, et la pièce n’a pas avancé d’un pas.
Chez lui le sol n’est point réduit à certaines sortes de plantes ; il convient également au chêne et au myrte, et s’accommode de lui-même aux produits de tous les climats.
Je le sais bien, mais je n’oserais pas le dire, de peur d’offenser l’esprit humain dans l’une ou dans l’autre de ses facultés également divines.
Mais, au détour de la première rue, il rencontra deux amants du voisinage qui sortaient également pour jouir de la campagne, et qui, tout en regardant le ciel, se souriaient l’un à l’autre avec bonheur.
Pourquoi lui, plutôt que tel autre Musset, Baudelaire, Mallarmé, Verlaine…, qui me sont chers également ?
Certains romanciers ont également fait leur adhésion pratique : ce sont MM. le marquis de Figueroa, Martinez Barrionuevo, Fernandez Juncos, etc. […] Les autres œuvres de Fernan Caballero ont également des versions françaises (Castermann, Donniol, Hachette, Pion, Maillet, éditeurs.)
Le sentiment religieux est moins large et moins profond dans la poésie d’Elskamp que dans celle de Verlaine ; mais il est plus intime, plus pur, plus de sanctuaire, de lampe, de cierges, de cloches ; ce n’est plus l’amour qui pleure d’avoir mal aimé ; c’est tout au contraire l’amour qui s’exalte dans le sourire et le souvenir d’une pureté parfaite ; c’est l’amour chaste ; nulle trace d’une sensualité même mystique, que ceci : Anges de velours, anges bons… Anges, la chair du soir m’envoûte… La reine de Saba me baise sur les yeux ; anges très chrétiens, dans le noir des maisons mauvaises… et c’est tout, avec, à l’autre page, une allusion douce et triste à la plus aimée, qui plonge, ainsi que des fleurs, ses mains aux sources de ses yeux : mais, tentation charnelle, amour sentimental, également loin dans un paysage de maisons ou d’arbres. […] Pierre Quillard, avec un mysticisme supérieur, « la vanité de la joie et de la douleur », et il devait goûter également la vie et la philosophie nirvâniennes du philosophe de sa race.
ces mille auteurs ingénieux et à demi fous, entre lesquels se partage à peu près également ce qu’il eût fallu de talent dans un temps plus propice à l’art pour faire un écrivain supérieur et un livre durable, vous passeront sur le corps. […] L’intelligence et les sens partagent également ce masque, d’ailleurs remarquable : l’intelligence en a pris le haut, les sens en occupent le bas. […] C’est par l’amour et la crainte, ces deux sentiments très divers, mais également profonds, qu’une époque se donne à un écrivain supérieur et qu’un écrivain supérieur domine et possède son époque.
. — Découverte en 1700, la première ferveur pour l’antiquité épuisée, elle aurait imprimé concurremment les livres anciens et les livres du moyen âge, également ou presque également répandus jusqu’à cette date par les copistes. — Elle a été inventée juste au moment où, les livres antiques, ayant, sans compter leur incomparable valeur, le charme victorieux de la nouveauté, s’imposaient à toutes les attentions et emportaient tous les suffrages, si bien que pendant un siècle on n’a presque imprimé qu’eux. […] VII Tel me paraît être cet homme très peu singulier, très peu mystérieux, et même assez peu profond, qui a eu ce seul mérite, mais assez rare, d’être à la fois un homme de bon sens et un homme d’imagination, et d’être l’un et l’autre fort également. […] Ils s’appuyaient l’un sur Fribourg, catholique, ancienne alliée des Genevois, l’autre sur Berne, protestante, alliée également, et qui tendait à faire payer assez cher l’appui qu’elle avait donné à Genève pour la conquête de son indépendance. […] Dieu a dit : Je suis le Dieu jaloux faisant miséricorde en mille générations et me vengeant jusqu’à trois ou quatre races… En ce qu’il adopta jadis la semence d’Abraham, il a rendu un clair témoignage qu’il n’aimait pas également tout le genre humain.
Je serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l’infortune. […] Ces idées sont très sincères, et presque également sincères, chez lui. […] Le vrai tourment du mélancolique, qui est d’adorer l’idéal et de n’y pas croire, nul ne l’a si pleinement connu que lui, ni si constamment II lui était également impossible et de ne pas aimer la gloire et l’amour, le bonheur, la religion, et de croire à la gloire, à l’amour, au bonheur et à Dieu. […] Gémir, pleurer, prier est également lâche. […] Des idées très générales suffisent pour soutenir ce genre d’ouvrages, et les grands sentiments primitifs, sans complexité et satis nuances, suffisent également.
Il voyait dans Madame Bovary à son lit de mort un symbole de la France d’alors : agonisante entre des républicains et des catholiques également racornis, comme Emma entre le pharmacien Homais et le curé Bournisien (celui de L’Enterrement d’Ornans). […] Toutes deux, également belles bien entendu, diffèrent apparemment beaucoup dans leur chair ; Aurore est une Russe qui fait à Vignerte dans la manière d’Astiné Aravian à Sturel le récit de ses aventures aristocratiques, décousues, pittoresques et savoureuses, et à qui ces aventures de jeunesse ont donné le dégoût de l’homme, de sorte qu’elle est pour bien dire, ou plutôt pour ainsi dire, vierge. […] Je cite de nouveau, au hasard de ma mémoire, d’autres livres de tout premier ordre également.
Freeman, que l’historien ne puisse être amené à toucher incidemment : par conséquent, plus nombreuses sont les branches spéciales de connaissances dont il est maître, mieux il est préparé pour son travail professionnel. » A la vérité, toutes les branches des connaissances humaines ne sont pas également utiles ; quelques-unes ne servent que très rarement, par accident : « J’hésiterais même à présenter comme un conseil de perfection à l’historien de se rendre chimiste accompli, en vue de la possibilité d’une occasion où la chimie l’aiderait dans ses études » ; mais d’autres spécialités sont plus étroitement apparentées à l’histoire : « par exemple, la géologie et tout le groupe des sciences naturelles qui s’y rattachent… Il est clair que l’historien travaillera mieux s’il sait la géologie46… » — On s’est aussi demandé si « l’histoire est une de ces études que les anciens appelaient umbratiles, pour lesquelles il suffit d’un esprit calme et d’habitudes laborieuses », ou bien si c’est une condition favorable pour l’historien d’avoir été mêlé à la vie active et d’avoir contribué à faire l’histoire de son temps avant d’écrire celle du passé. — Que ne s’est-on pas demandé ? […] Tous les mots ne sont pas également sujets à changer de sens ; la plupart conservent chez tous les auteurs et à toutes les époques un sens à peu près uniforme. […] Leur solidarité doit donc être cherchée dans quelque trait dominant de la nature ou de la condition de ces hommes qui s’impose à toutes les manifestations différentes de leur activité. — On devra s’attendre à ce que la solidarité ne soit pas également étroite entre toutes les espèces d’activité : elle sera plus forte dans celles où chaque individu dépend étroitement des actes de la masse (vie économique, sociale, politique), plus faible dans les activités intellectuelles (arts, sciences) où l’initiative des individus s’exerce plus librement219. — Les documents mentionnent la plupart des habitudes (croyances, coutumes, institutions) en bloc sans distinguer les individus ; et pourtant, dans une même société, les habitudes diffèrent beaucoup d’un homme à l’autre. […] Mais tous les sectionnements ne sont pas également judicieux, et, quoiqu’on ait dit le contraire, il y a, en histoire comme dans toutes les sciences, des sujets de monographie qui sont bêtes, et des monographies qui, faites et bien faites, représentent du travail inutilement dépensé224.
Vous pensez bien qu’il me serait également facile de déclarer que le Père est un chef-d’œuvre de philosophie, de psychologie et de dramaturgie, et que la dernière soirée de l’« Œuvre » a consommé le triomphe de la littérature scandinave à Paris, — ou de prononcer que la pièce de M. […] C’est le grand carrossier Blandain ; c’est le coulissier Paul Salomon, un faux juif qui a pris ce nom comme porte-veine, et qui est l’amant de Mme Blandain, et aussi de Mlle Louise Dubois, la « première » du grand couturier Cassel, laquelle est également la maîtresse de son patron, etc., car je ne saurais vous dire tous les entrecroisements de cette chiennerie. […] Cet amour découvert, il reste à le confesser, et cela est difficile, car tous deux sont timides et fiers, et enclins à prendre le plus long… Un ami, également poète, Y aura qu’des poèt’s à c’te noç-là, les devine, les aide, les pousse dans les bras l’un de l’autre. […] Il croit avoir échappé également au supplice de la solitude morale, et au péril ou au déshonneur de l’inutilité et de l’oisiveté vicieuse. « Oui, expliquera-t-il à un de ses amis, quand on a vécu hors de la règle naturelle, soit comme toi qui n’as jamais pris le mariage ni la paternité au sérieux, soit comme moi qui ne me suis pas marié, à partir de la cinquantaine on ne sait plus que faire de soi. » Et encore : « À notre âge, quand on n’a pas de famille, il faut s’en faire une : aimer un enfant, et j’ai eu le bonheur de trouver Jeanne ; aimer les hommes, ou du moins s’occuper d’eux, ce que je trouve plus facile que de les aimer ; et tu sais ce que j’ai fait pour mes ouvriers. » Cela, c’est la première idée ou « moralité » de la pièce.
Il faut craindre ces influences en sens contraires, également intimidantes et également destructives de tout jugement personnel, réfléchi et cohérent. […] Georges Berr a été très aimable également dans le rôle de Sylvestre. […] On prend l’habitude de se caresser en ses vertus, de s’attendrir sur elles, de pousser les autres à s’attendrir sur elles également.
Il y a de beaux vers de deux genres très différents, également très chers à Hugo. […] Romantique, combatif, réaliste, il a été tout cela à peu près dès le premier coup, et il est resté cela à peu près constamment et également jusqu’à la fin. […] Et tantôt ses conclusions sévères et violentes, tantôt ses conclusions indulgentes et tendres pour la femme, sont également l’effet de ce sentiment complexe de terreur et de pitié
Nous l’avons vu, jusqu’ici, sous deux formes également illusoires : 1º le vieux Napoléon des gens du peuple, « bon zigue » ou tyran abominable, petit caporal ou « ogre de Corse », selon les besoins de la politique courante et au gré des bourrasques de l’opinion ; 2º le récent Napoléon des gens de lettres : froidement ambitieux, tranquillement féroce, un Julien Sorel botté, éperonné, couronné. […] Il vanta également l’attrait des mathématiques. […] On pourrait extraire de ce livre copieux beaucoup d’autres remarques également instructives ou édifiantes.
Homme d’un esprit littéraire, il s’y lia avec Émile Deschamps et avec son frère, également lettrés, qui logeaient dans le voisinage.
Un des mieux doués, également remarquable par l’originalité de ses conceptions et par la langue précise, neuve et brillante qu’il s’est faite, bien connu de ceux dont l’estime sérieuse ne fait jamais défaut aux fermes défenseurs de la vérité littéraire, M.
Quand il marche, tout se croit également menacé… Qui veut entendre combien la raison préside dans les conseils de ce prince n’a qu’à prêter l’oreille, quand il lui plaît d’en expliquer les motifs… La noblesse de ses expressions vient de celle de ses sentiments, et ses paroles précises sont l’image de la justesse qui règne dans ses pensées.
La mode du triste enfermement du cou des femmes, viendrait également des fanfioles, avec lesquelles la princesse de Galles cacherait des humeurs froides.