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1260. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine. (suite et fin.) »

On a joint l’une à l’autre.

1261. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Le comte de Gisors y fit l’apprentissage de l’une et de l’autre ; et il semble que, s’il eût vécu davantage, c’est à cette seconde carrière, la diplomatie, que sa délicate santé comme ses goûts l’eussent définitivement porté.

1262. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

Un jour que Cousin et Patin en course dans Paris avaient pris pour abréger à travers les Halles, une poissarde les montrant du doigt à l’une de ses commères dit ce mot qui pourrait servir de légende ironique par opposition aux Horace Vernet et aux Charlet : « Et qu’on disait qui n’y avait pus d’hommes dans Paris !

1263. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Préface »

. — L’autopsie à laquelle ont présidé MM. les docteurs Veyne et Piogey, au lendemain de la mort, a révélé la présence dans la vessie de trois pierres dont l’une affecte le volume et la forme d’un gros œuf de poule ; les deux autres ressemblent par la forme et leur grosseur à deux châtaignes ordinaires.

1264. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

Pour trouver l’habileté jointe au courage et l’une et l’autre au service du droit, il faut longtemps attendre : on ne se sent un peu consolé des horreurs et des carnages de religion au xvie siècle que lorsqu’on voit Henri IV conquérir en héros son royaume, et Maurice de Nassau maintenir par l’épée sa libre patrie.

1265. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

Eût-il été de force et d’humeur à mener toutes ces parties de front, à les maintenir en présence et en harmonie, à les unir, à les enchaîner sous une forme indissoluble et vivante ; à les fondre l’une dans l’autre au feu des passions ?

1266. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Millevoye »

Obéissant à l’une de ces promptes saillies comme il en avait, le poète se leva de table à l’instant, et dit de seller son cheval pour faire lui-même cette reconnaissance, cette espèce de course au clocher.

1267. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »

C’est bien là certainement l’une des causes de la pitié ; mais l’inconvénient de cette définition, comme de toutes, est de resserrer la pensée que faisait naître le mot qu’on a défini : il était revêtu des idées accessoires et des impressions particulières à chaque homme qui l’entendait, et vous restreignez sa signification par une analyse toujours incomplète quand un sentiment en est l’objet ; car un sentiment est un composé de sensations et de pensées que vous ne faites jamais comprendre qu’à l’aide de l’émotion et du jugement réunis.

1268. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356

Telle chute d’eau a la force de mouvoir une roue et n’a pas la force de mouvoir une roue plus lourde ; Cela signifie que, les muscles du cheval étant contractés, le chariot de cinq mille kilogrammes avancera et l’autre chariot n’avancera pas ; que l’eau tombant sur les palettes la première roue tournera et la seconde ne tournera pas, Il n’y a là que des liaisons, l’une entre la contraction musculaire du cheval et le déplacement d’un chariot, l’autre entre la chute de l’eau et la révolution d’une roue.

1269. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »

L’une fournit toujours des choses agréables, L’autre en moins d’un moment lasse les regardants.

1270. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXe Entretien. Souvenirs de jeunesse. La marquise de Raigecourt »

Ces deux grandeurs m’éblouissaient ; j’admirais l’une, je respectais et je chérissais l’autre.

1271. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Ronsard, malheureusement, ne subordonne pas son érudition à son tempérament : il la préférerait plutôt : tout au moins, il suit indifféremment l’une et l’autre, comme sources également fécondes et légitimes d’inspiration.

1272. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »

Vous rappelez-vous les Deux auberges80, l’une neuve, bruyante et bien achalandée, l’autre déserte et misérable ; et la maîtresse de cette pauvre bicoque pleurant toute seule et perdant la tête, quand par hasard un client entre chez elle, tandis que son mari chante et boit dans l’auberge d’en face chez la belle Arlésienne.

1273. (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)

L’une et l’autre peuvent encourager certains jeunes, mais — sauf erreur — des jeunes de tout repos.

1274. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Quant aux mœurs de la bohème, il est irritant de les voir attribuer à l’une des castes les plus rares de l’État, en tous cas à celle qui, par sa profession même, s’approche le plus de la distinction et du raffinement de la délicatesse morale.

1275. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Oscar Wilde à Paris » pp. 125-145

À l’une des tables, un homme à la stature olympienne, au milieu d’un groupe d’esthètes, trônait, pérorant, flave et rose, sous un nuage de tabac, comme un dieu sous l’encens.

1276. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre V. Premiers aphorismes de Jésus. — Ses idées d’un Dieu Père et d’une religion pure  Premiers disciples. »

La littérature chrétienne et la littérature juive n’ont eu avant le XIIIe siècle presque aucune influence l’une sur l’autre.

1277. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Mais deux factions désolaient surtout ce beau pays : l’une des Gibelins, attachée aux empereurs, et l’autre des Guelfes1, qui soutenait les prétentions des papes.

1278. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « La Religieuse de Toulouse, par M. Jules Janin. (2 vol. in-8º.) » pp. 103-120

On a une relation de ces moments suprêmes, écrite par l’une d’elles, et où respire un vif sentiment de l’innocence opprimée par l’injustice.

1279. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Madame appelle naturellement la comparaison avec cette autre princesse aimable des dernières années de Louis XIV, avec la duchesse de Bourgogne ; mais, sans prétendre sacrifier l’une à l’autre, notons seulement quelques différences.

1280. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413

Il me montrait l’endroit où ils étaient placés durant l’action : il me répétait ce que le roi lui avait dit ; il n’en avait pas oublié une parole. « Ici, me dit-il en parlant de l’une de ces batailles, je fus deux heures à croire que mon fils était mort : le roi eut la bonté de paraître sensible à ma douleur.

1281. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Il conduisit ses deux filles à l’une des représentations, et il disait dans sa verve d’enthousiasme, en les voyant pleurer : « Si elles n’avaient pas fondu en larmes, je les aurais étranglées de mes mains. » C’est là un mot à la Diderot ; Ducis, sans s'en douter, a beaucoup d’un Diderot resté innocent et vertueux.

1282. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — II. (Suite.) » pp. 149-166

On raconte que, présenté à la cour de France quatre années plus tard, et dans l’une des premières circonstances solennelles de sa négociation heureuse et honorée, il mit à dessein ce même habit de cérémonie, afin de le venger et de le laver en quelque sorte de l’insulte de M. 

1283. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

Il reste trop aisément entre la réalité et la poésie, à mi-chemin de l’une et de l’autre, c’est-à-dire en partie dans le roman.

1284. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »

Il cite encore l’anneau de Saturne, deviné et supposé par Huyghens sans aucun fait analogue, et qui est l’une des découvertes les plus brillantes de l’astronomie.

1285. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63

La tragédie partage avec l’épopée la grandeur et l’importance de l’action, et n’en diffère que par le dramatique seulement ; elle imite le beau, le grand ; la comédie imite le ridicule ; l’une élève l’âme et forme le cœur, l’autre polit les mœurs et corrige les dehors.

1286. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Sans doute le droit divin ne consiste point à admettre l’action de la Providence sur les sociétés humaines, comme sur l’ordre général de l’univers ; car l’une est une action pour ainsi dire physique, et l’autre une action toute morale : mais la parité est la même.

1287. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Hippolyte Babou »

Soit, en effet, qu’il eût compris qu’il faut plus d’art peut-être pour construire un drame ou un récit dans les proportions de Madame Firmiani ou de la Grande Bretèche que dans celle des Mystères de Paris ou de Monte-Cristo, soit qu’il ne se sentit dans l’esprit, pour chacune de ses conceptions, que le cadre étroit d’une nouvelle et qu’il ne voulût pas trop embrasser pour mal étreindre, il n’en a pas moins donné à la Critique le spectacle de deux choses l’une, auxquelles elle est peu accoutumée : — l’amour désintéressé de ce qui est difficile, et l’exacte conscience de soi.

1288. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Et dès lors, pour me renfermer dans le sujet que j’ai entrepris de traiter, il me semble que le romancier aura pleinement satisfait à la morale, s’il remplit deux conditions, dont l’une concerne le but et l’autre les moyens.

1289. (1887) La banqueroute du naturalisme

Zola que de les lui avoir, l’une après l’autre, et pour longtemps maintenant, enlevées.

1290. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

L’une soupire. […] » Naturellement, une seule de ces affirmations, qui s’excluent l’une l’autre, peut être vraie. […] C’est là l’une des formes de l’influence que le monde extérieur exerce sur notre disposition d’esprit. […] Les poètes emploient de plein droit l’une et l’autre forme. […] On conçoit ainsi que l’esprit confonde les perceptions des différents sens, et transpose l’une dans l’autre.

1291. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Beaumarchais fut obligé de se justifier publiquement, d’en appeler au témoignage des neuf médecins, quatre pour la première et cinq pour la seconde, qui avaient tué… je veux dire soigné les deux malheureuses, et d’établir que la mort de l’une et de l’autre, loin de l’enrichir, l’avait ruiné. […] Enfin, les conclusions du prince de Kaunitz ne sont-elles pas, en bonne logique, atteintes et convaincues d’erreur par suite de l’inexactitude bien avérée de l’une de ses prémisses ? […] Il y a de frappantes et nombreuses ressemblances entre l’école de Ronsard et celle de Victor Hugo : l’une et l’autre ont jeté à l’esprit français un fier et audacieux défi, l’une et l’autre ont tenté de créer une langue poétique différente de la prose par plus de splendeur et par je ne sais quoi de rare, de difficile et de précieux. […] Ce n’est pas la forme pure, ce n’est pas l’art en soi, indépendamment de la matière ; car l’une de ces deux choses n’existe pas sans l’autre ; on ne les sépare point ; elles composent une harmonieuse et vivante unité. […] Il est composé de sept peaux de dragon mises l’une sur l’autre, jointes par des vis de diamant, et qui ont été tannées dans de la bile de parricide.

1292. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Je n’en suis nullement convaincu, et l’une de mes raisons, c’est que je ne trouve jamais Tartuffe meilleur que dans les endroits où il se rapproche d’Onuphre.) […] Il n’est déjà pas si facile, quand on lit le roman, de distinguer nettement, chez Rodion, le travail de la peur et le travail de la conscience, et de ne point rapporter à l’une ce qui appartient à l’autre… La Russie, depuis quelques années, nous a peut-être fait dire bien des sottises. […] Kabanov : Je n’ai pas à donner l’une pour l’autre ; je les aime toutes les deux. […] Elles me plaisent fort toutes deux (surtout Agnès, par son âcre saveur de fruit sauvage), mais je ne prendrais pour femme ni l’une ni l’autre. […] … En réalité, Agnès et Henriette sont des « cas » intéressants : ni l’une ni l’autre n’est « la jeune fille ».

1293. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

D’ici là, faites le bien, chacun dans votre religion, en y croyant le plus que vous pourrez. » Voilà ce qu’il me semble que me répond Schérer, à quoi il y a deux répliques à faire, l’une que je ferai, et l’autre que fera M.  […] Je sais bien, car vous n’ignorez pas que j’aime à ne point abonder dans mon sens, qu’il y a en Italie toute une école vériste, réaliste, naturaliste, à moins qu’il n’y ait trois écoles, l’une vériste, l’autre réaliste, l’autre naturaliste, ce qui encore est possible. […] Mais on conviendra que la question universitaire et la question du péril jaune sont, quoi qu’on puisse dire, un peu éloignées l’une de l’autre et qu’on ne s’attendait guère à voir Ulysse en cette affaire. […] D’autant plus que de deux choses l’une : ou l’Autriche ne nous accompagnera pas dans cette chasse, et alors la gloire de la victoire et de l’Allemagne agrandie sera toute à la Prusse ; ou elle nous accompagnera ; et le lendemain, sur la question du partage nous discuterons de manière à forcer l’Autriche à se battre avec nous. — Frédéric II n’aurait pas mieux raisonné, ni avec un plus parfait mépris du droit, ni avec une vue plus nette de l’avenir. […] Tant qu’il y aura des saints dans l’une et l’autre Église, il suffit que l’un d’eux ait du talent pour que la grande éloquence religieuse renaisse.

1294. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Il triomphe en se raillant de la complexité du système de Montesquieu, à quoi Montesquieu a répondu d’avance par ce passage, déjà cité en partie, que Rousseau devait trouver dur : « Pour former un gouvernement modéré, il faut combiner les puissances, les régler, les tempérer, les faire agir, donner pour ainsi dire un lest à l’une pour la mettre en état de résister à l’autre. […] Mais comme ce n’est pas la centième partie du revenu d’un royaume, il faudrait que le nombre des habitants diminuât à proportion et qu’il n’en restât que la centième partie… Le peuple dépérirait tous les jours, et l’Etat deviendrait si faible qu’il n’y aurait si petite puissance qui ne fût en état de le conquérir.  » Dans l’Esprit des lois il lui arrive au contraire de considérer d’abord que « l’égalité réelle » est l’essence même des démocraties et le but où elles tendent, comme à remplir leur définition même : « Dans la démocratie, l’égalité réelle est l’âme de l’Etat. » Egalité et frugalité, l’une fonction de l’autre, c’est la république même : « L’amour de la république dans une démocratie est celui de la démocratie ; l’amour de la démocratie est celui de l’égalité. […] Ailleurs il fait la distinction classique entre les inégalités naturelles et les inégalités sociales, montre que les secondes sont des dérivations et des aggravations des premières, et qu’elles aboutissent enfin toutes à la seule ou presque seule inégalité de richesse, qui marque le terme extrême de la corruption de la cité : « Je conçois dans l’espèce humaine deux sortes d’inégalités : l’une que j’appellerai naturelle ou physique, parce qu’elle est établie par la nature et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps et des qualités de l’esprit et de l’âme ; l’autre qu’on peut appeler inégalité morale ou politique parce qu’elle dépend d’une sorte de convention et qu’elle est établie ou du moins autorisée par le consentement des hommes. […] C’est ailleurs que dans les mœurs politiques, c’est dans les mœurs intimes et domestiques qu’il faut chercher la raison pourquoi l’Allemand et l’Anglais sont devenus si facilement protestants, l’Espagnol et l’Italien sont demeurés catholiques et les Français se sont séparés en deux fractions presque égales ; car encore ne faut-il pas oublier que c’est ainsi qu’ont eu lieu les choses et que les Français ne sont devenus nation en majorité catholique qu’au bout d’un siècle, et quand l’une des fractions a eu la victoire sur l’autre et a mis à profit sa victoire. […] Dans les idées de Voltaire l’histoire universelle se distribue ainsi : Antiquité : despotisme absolu de l’Etat, ordre, tranquillité parfaits ; persécution et guerres religieuses inconnues ; bonheur universel. — Un petit peuple d’Orient connaît « les deux puissances », l’une spirituelle et l’autre temporelle, et leurs luttes.

1295. (1923) Nouvelles études et autres figures

« Il y a deux géhennes, dit une tradition musulmane, l’une qu’on appelle intérieure, l’autre extérieure. […] Les vers de Molière n’ont pas plus à craindre la comparaison avec l’une qu’avec l’autre. […] Malheureusement Timothy Shelley était aussi incapable d’inspirer l’une que l’autre à ce fils dont l’originalité l’offusquait. […] Il ne craignait pas de se laisser oublier dans ses longues périodes de silence dont l’une a dépassé six ans. […] De l’une et de l’autre il avait hérité une grave conception de la vie et une rectitude intransigeante.

1296. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

S’ils envoient une lettre à leur maîtresse, ils parlent à la lettre, ils disent à l’encre de pleurer hardiment. « Pendant qu’elle te regardera, ta noirceur deviendra lumière ; pendant qu’elle te lira, tes cris deviendront une musique284. » Deux jeunes princesses se couchent. « Elles appauvrirent leurs habits pour enrichir leur lit qui, cette nuit, eût bien pu mépriser l’autel de Vénus, et là, se caressant l’une l’autre avec des embrassements tendres quoique chastes, avec des baisers doux quoique froids, elles auraient pu faire croire que l’Amour était venu se jouer sans dards auprès d’elles, ou que, fatigué de ses propres feux, il voulait se rafraîchir entre leurs lèvres embaumées285. » Songez, pour excuser ces sottises, qu’il y en a d’égales dans Shakspeare. […] Quand nous voyons son chevalier de la Croix combattre un monstre demi-femme, demi-serpent, et défendre Una, sa dame chérie, nous nous souvenons vaguement que si nous pénétrions à travers ces deux figures, nous trouverions sous l’une la Vérité et sous l’autre l’Erreur. […] Diane prit l’une, et en fit la plus pure des vierges. […] Ils chargent leur style de comparaisons fleuries, qui s’engendrent l’une l’autre et montent l’une par-dessus l’autre, de telle façon que le sens disparaît et qu’on ne voit plus que l’ornement. […] Tout le moyen âge et l’antiquité avec leurs théories et leurs imaginations, platonisme, cabale, théologie chrétienne, formes substantielles d’Aristote, formes spécifiques de l’alchimie, toutes les spéculations humaines enchevêtrées et transformées l’une dans l’autre se rencontrent à la fois dans sa tête pour lui ouvrir des percées sur ce monde inconnu.

1297. (1913) Poètes et critiques

Je n’en veux pour exemple que cette pièce, l’une des plus curieuses du volume, et qui a pour titre La Fin des Gueux. […] Avoir pu lire à livre ouvert dans une telle âme est l’une des joies les plus profondes qui soient données à un professeur. » Et ce que Jouffret, formé par un tel maître, fut lui-même comme professeur, depuis le jour où il s’assit en qualité de stagiaire dans la chaire de philosophie du lycée Louis-le-Grand jusqu’à ses derniers moments si douloureux, et si laborieux encore, des témoignages innombrables nous le disent éloquemment. […] Dans la cinquième des leçons faites en Allemagne sur les poètes français, Jouffret s’exprime ainsi : « Chez Sully-Prudhomme, il y a deux natures, je ne dis pas juxtaposées, mais profondément fondues l’une dans l’autre : un tempérament de poète et une intelligence de philosophe. […] Assurément, l’une des parties les plus originales et les plus fortes du livre, plein d’idées neuves, de M.  […] La pièce intitulée Les Indolents peut paraître, à bon droit, l’une des plus curieuses du recueil, et tout à fait troussée dans la manière du Verlaine de ce temps-là : Le catalogue de sa bibliothèque en fait foi.

1298. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

Misère et stérilité de l’argent, de l’argent pourtant vénérable et adorable, car il est le signe de la liberté et l’une des seules chasubles qui donnent aux épaules humaines leur grâce et leur force ! […] Une notion fausse est souvent d’aussi bon usage qu’une notion vraie : il sera sans doute utile à certains de croire que le libre examen est le fondement du catholicisme ; ceux qui choisiront la thèse contraire n’auront pas un point d’appui moins sérieux ; enfin, ceux qui refuseront d’admettre la parenté de l’acte de foi et de l’acte de liberté et qui, au contraire, opposeront l’une à l’autre ces deux idées, auront acquis pareillement une base excellente pour l’évolution future de leurs déductions. […] Absolument, le positivisme est le christianisme retourné bout pour bout ; ce que l’une des croyances met au commencement, l’autre le met à la fin ; c’est une question topographique : le paradis terrestre a-t-il été la première étape de l’humanité, ou en sera-t-il la dernière ? […] Randon avait été l’une des voix de l’anarchisme littéraire, au temps où de futurs académiciens démolissaient (très peu) la Société au moyen de phrases élégantes et de sarcasmes spirituels. […] Ces deux notes, l’une de mélancolie, l’autre d’ironie, persistèrent à sonner jusqu’à la fin dans les vers d’Aurier, et on les retrouvera dans le Pendu et dans Irénée.

1299. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

« Il faut d’abord séparer la tragédie d’avec la comédie, a dit un maître ; l’une représente les grands événements qui excitent les violentes passions, l’autre se borne à représenter les hommes dans une condition privée, ainsi elle doit prendre un ton moins haut que la tragédie. » — Il ajoute, et cette louange a bien son prix dans cette bouche éloquente. […] Mais voici que cette Préface et la comédie de Molière, ont été en effet réfutées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière, par un homme auquel on pense toujours, lorsque l’on se trouve en présence de l’une des grandes difficultés de cette histoire du xviie  siècle, par Bossuet, cet exilé de la politique, espèce de Richelieu condamné à n’être qu’un éloquent apôtre et à parler comme parlait saint Jean-Chrysostome, quand il n’eût pas mieux demandé que d’agir comme saint Paul. […] Enfin la critique a ses audaces tout comme la poésie a les siennes, seulement l’une et l’autre doit tâcher que son audace soit heureuse et habile… Feliciter audet , et voilà toute la question. […] te voilà, ma chère préface que j’écrivais pour Cinna, pour Tancrède, sois la bienvenue, et prends ta place dans ces feuilles liées l’une à l’autre ; et toi, ma page folâtre, enivrée des parfums envolés du bouquet de roses fanées, toi l’étincelle et le diamant d’une heure, eh ! […] qu’il y avait, autrefois, deux sociétés bien différentes, Paris et Versailles, la ville et la cour ; ces deux sociétés étaient bien plus séparées l’une de l’autre, que si elles l’eussent été par des montagnes et par des villes, elles étaient séparées par les usages et par les mœurs.

1300. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Nous en montrerons un exemple particulier dans ses relations avec l’une des correspondantes que le recueil publié par MM.  […] Elle a ses filles auxquelles elle se doit, l’une d’elles entre autres, malade et qui a hérité de son père un sang vicié.

1301. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

Nul ne songe à s’en scandaliser : personne n’imagine qu’un habit doive être un éteignoir, et cela est vrai de tous les habits, en premier lieu de la robe. « Quand je suis entré dans le monde, en 1785, écrit un parlementaire281, je me suis vu présenter en quelque sorte parallèlement chez les femmes et chez les maîtresses des amis de ma famille, passant la soirée du lundi chez l’une, celle du mardi chez l’autre. […] Lauwrence, Qu’en dit l’abbé   Watteau, le premier en date et en talent, transpose ces mœurs, et les peint d’autant mieux qu’il les rend plus poétiques. — Relire entre autres : Marianne, par Marivaux ; la Vérité dans le vin, par Collé ; le Coin du feu, la Nuit et le Moment, par Crébillon fils, et, dans la Correspondance inédite de Mme du Deffand, deux lettres charmantes, l’une de l’abbé Barthélemy, l’autre du chevalier de Boufflers (I, 258, 341).

1302. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

Quand le romancier imaginait dans sa bouche le crépitement de l’arsenic mâché et « cet affreux goût d’encre » que laisse le poison, si, un instant après, il avait sur la langue une gorgée de vin ou un morceau de sucre, la sensation réelle et la sensation imaginée s’excluaient l’une l’autre, et l’illusion momentanée causée par l’image disparaissait sous l’ascendant de la sensation. […] Le libraire et académicien Nicolaï venait d’avoir de grands chagrins, et l’une des deux saignées qu’on lui faisait tous les ans avait été omise.

1303. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

On somme d’Aponte de se déclarer pour l’une ou pour l’autre des jeunes filles ou de cesser ses visites. […] Après un moment d’hésitation, après s’être consultés et avoir comprimé un tressaillement d’horreur qu’ils éprouvent à la vue de l’homme fatal qui pèse sur leurs destinées, donn’Elvira, donn’Anna et don Ottavio se décident à poursuivre jusqu’au bout leur dangereuse entreprise ; mais, avant d’entrer dans le château qui cache tant de nombreux mystères, ils s’arrêtent sur le seuil, et, l’âme émue d’une sainte terreur, ils adressent au ciel l’une des plus touchantes prières qui aient été écrites par la main des hommes.

1304. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

Les écrivains politiques en état de frénésie ou de cécité qui se sont faits les organes de cette théorie de la liberté illimitée, et qui ont été assez malheureux pour se faire des adeptes, n’ont pas réfléchi que tout jusqu’à la plume avec laquelle ils niaient la nécessité de la loi était en eux un don, un bienfait, une garantie de la loi ; que l’homme social tout entier n’était qu’un être légal depuis les pieds jusqu’à la tête ; qu’ils n’étaient eux-mêmes les fils de leurs pères que par la loi ; qu’ils ne portaient un nom que par la loi qui leur garantissait cette dénomination de leur être, et qui interdisait aux autres de l’usurper ; qu’ils n’étaient pères de leurs fils que par la loi qui leur imposait l’amour et qui leur assurait l’autorité ; qu’ils n’étaient époux que par la loi qui changeait pour eux un attrait fugitif en une union sacrée qui doublait leur être ; qu’ils ne possédaient la place où reposait leur tête et la place foulée par leurs pieds que par la loi, distributrice gardienne et vengeresse de la propriété de toutes choses ; qu’ils n’avaient de patrie et de concitoyens que par la loi qui les faisait membres solidaires d’une famille humaine immortelle et forte comme une nation ; que chacune de ces lois innombrables qui constituaient l’homme, le père, l’époux, le fils, le frère, le citoyen, le possesseur inviolable de sa part des dons de la vie et de la société, faisaient, à leur insu, partie de leur être, et qu’en démolissant tantôt l’une tantôt l’autre de ces lois, on démolissait pièce à pièce l’homme lui-même dont il ne resterait plus à la fin de ce dépouillement légal qu’un pauvre être nu, sans famille, sans toit et sans pain sur une terre banale et stérile ; que chacune de ces lois faites au profit de l’homme pour lui consacrer un droit moral ou une propriété matérielle était nécessairement limitée par un autre droit moral et matériel constitué au profit d’un autre ou de tous ; que la justice et la raison humaine ne consistaient précisément que dans l’appréciation et dans la détermination de ces limites que le salut de tous imposait à la liberté de chacun ; que la liberté illimitée ne serait que l’empiétement sans limite et sans redressement des égoïsmes et des violences du plus fort ou du plus pervers contre les droits ou les facultés du plus doux ou du plus faible ; que la société ne serait que pillage, oppression, meurtre réciproque ; qu’en un mot la liberté illimitée, cette soi-disant solution radicale des questions de gouvernement tranchait en effet la question, mais comme la mort tranche les problèmes de la vie en la supprimant d’un revers de plume ou d’un coup de poing sur leur table de sophistes. […] « Le père, dit l’historien chinois, rassembla ses filles et leur dit : “Le gouverneur de Tseou veut me faire l’honneur de s’allier à moi, et demande l’une de vous en mariage.

1305. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

À l’une des extrémités de ce terrain ils élevèrent trois monticules en forme de dôme, dont celui du milieu, plus élevé que les autres, devait servir de signe de reconnaissance au tombeau ; ils y plantèrent, en signe de vie renouvelée et éternelle, un arbre, l’arbre Kiai. […] « L’étude de l’histoire, dit l’empereur, est l’une de mes occupations les plus ordinaires.

1306. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Qui sait si ce n’est pas l’une et l’autre, fondues et transfigurées en une seule réminiscence ? […] Le groupe monte du sol au sommet du char en concentrant le regard et l’intérêt sur toutes les figures en particulier, puis en reportant cet intérêt de chacune à toutes et de toutes à chacune, en sorte que la beauté de l’une contraste et concourt avec la beauté de l’ensemble, et qu’il en résulte un rejaillissement général de splendeur et de félicité qui produit en un instant l’enthousiasme.

1307. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

Plus tard il se séparait en deux parts en écrivant ses poèmes et ses romans ; l’une de ces deux parts regardait penser et écrire l’autre, afin de pouvoir la diriger et la juger. […] C’est la médaille à l’endroit et à l’envers de l’humanité, l’une portant l’effigie du bien, l’autre l’effigie du mal, sans que le monde, incertain, puisse dire : J’appartiens à ce dieu : ou, Je suis la victime de ce démon.

1308. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

… La feuille tomba, puis de nouveau, comme pluie ; et puis, venu l’instant où ils la mettaient au sac, la main blanche et la main brune, soit à dessein ou par bonheur, toujours venaient l’une vers l’autre, mêmement qu’au travail ils prenaient grande joie. […] « Et la Durance, cette chèvre ardente à la course, farouche, vorace, qui ronge en passant et cades et argousiers ; la Durance, cette fille sémillante qui vient du puits avec sa cruche, et qui répand son onde en jouant avec les gars qu’elle trouve par la route, etc. » XV L’une des compagnes de Mireille découvre que la jeune fille des Micocoules a causé en secret avec Vincent, l’enfant aux pieds nus ; on raille Mireille.

1309. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

« Je viens d’avoir deux jours bien tristes : depuis Lausanne jusqu’ici j’ai continuellement marché sur les traces de deux pauvres femmes : l’une, madame de Custine, est venue expirer à Bex ; l’autre, madame de Duras, est allée mourir à Nice3. […] « Avant l’heure de M. de Chateaubriand, madame Récamier faisait une promenade en voiture, quelques courses de charité, ou l’une de ces rares visites qui ne la conduisaient plus guère, dans les dernières années, que chez sa nièce.

1310. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

III Il y a donc une dualité nécessaire dans les papes ; l’une de ces dualités, le pape, appartient aux catholiques ; l’autre de ces dualités, le souverain, appartient à l’Italie. […] Deux princesses saxonnes, deux sœurs, l’une duchesse douairière, l’autre grande-duchesse régnante, rappelaient par leurs grâces et par leur amour des lettres ces princesses italiennes de la maison d’Este à Ferrare, parmi lesquelles le Tasse et l’Arioste trouvaient des modèles poétiques ou des protectrices adorées.

1311. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

J’avouerai ici que j’éprouvai alors deux mortifications bien distinctes, mais également méritées : l’une, de ce refus que j’étais allé chercher volontairement ; l’autre, de me voir forcé à m’estimer moi-même beaucoup moins que le pape, car j’avais eu la lâcheté, ou la faiblesse, ou la duplicité (ce fut, certes, dans cette occasion, une de ces trois choses qui me fît agir, si ce n’est même toutes trois) d’offrir une de mes œuvres, comme une marque de mon estime, à un homme que je regardais comme fort inférieur à moi, en fait de vrai mérite ; mais je dois également, sinon pour me justifier, au moins pour éclaircir simplement cette contradiction apparente ou réelle entre ma conduite et ma manière de penser et de sentir, je dois exposer avec candeur la seule et véritable raison qui me fit prostituer ainsi le cothurne à la tiare. […] La veuve de Charles-Édouard, offrant publiquement ses hommages au représentant couronné de cette maison de Hanovre qui avait été, en 1746, si impitoyable pour les amis du prétendant, c’est là un contraste qui devait exciter un immense étonnement. » Deux sœurs, dont l’une fut aimée par Horace Walpole, mesdemoiselles Berry, avec lesquelles je passais mes soirées à Rome en 1820, avaient reçu de leur correspondant Walpole un document qu’elles ne craignaient pas de communiquer dans leur intimité

1312. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

L’une d’entre elles, Mme O’Donnell, passait pour lui fournir son répertoire le plus piquant, quand elle entreprit son chef-d’œuvre de prose, le feuilleton de la Presse, qui contribua tant à sa popularité. […] L’une échoua comme scandale ; l’autre expira de langueur.

1313. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Je les ai rencontrés dans presque tous les États de l’Union, où cependant je n’ai trouvé leur nid que deux fois : l’une près de la rivière Mohauk, dans l’État de New-York ; l’autre dans le grand marais de pins, en Pennsylvanie. […] L’une des nuits suivantes, il gagna la résidence où l’on retenait sa femme, et la nuit d’après il l’emmenait ; puis, l’un après l’autre, il réussit à dérober ses enfants, jusqu’à ce qu’enfin furent réunis sous sa protection tous les objets de son amour.

1314. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

J’étais le premier arrivé, et je regardai avec plaisir les pièces pleines de lumières qui se succédaient l’une à l’autre. Dans l’une des dernières, je trouvai Goethe qui vint très gaiement vers moi.

1315. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Je n’aime pas ces traits qui conviennent également à deux conditions très différentes ; ils ne caractérisent ni l’une ni l’autre. […] La tante au commencement, la nièce à la fin ; ni l’une ni l’autre, pour peu que la chose soit trop difficile.

1316. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

En ouvrant la partition, nous trouvons à la première page un mot qui a rendu plus d’un critique perplexe : « Action en trois actes. » Des admirateurs y ont vu une intention profonde, des adversaires une impertinence, Il n’y a ni l’une ni l’autre. […] Ce serait trop généraliser que de dire que la rime et l’allitération sont, dans Tristan, en raison inverse l’une de l’autre.

1317. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Les sensations le gouvernent ; elles se succèdent, dans son cerveau, et s’anéantissent l’une par l’autre, avec une rapidité délirante. […] Un fantôme surgissant entre les candélabres du chevet royal, ébranlait ou retenait des armées ; des têtes de princes et de chefs tenaient au signe de défiance qu’ébauchait son geste obscur dirigé vers elles. — Cyrus fut sur le point de faire tuer Darius qui n’était alors que le fils d’Hystaspe, parce qu’il lui apparut pendant son sommeil, ayant aux épaules deux ailes dont l’une ombrageait l’Asie et l’autre l’Europe.

1318. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Puis bientôt revenant à ce dégoût de son métier, dégoût que j’ai rencontré, dans les derniers temps, chez Gavarni, il s’écrie : « Ah si j’avais une petite rente, là toute petite, mais immuable, comme je m’en irais d’ici, tout de suite… comme j’irais vers un bout de pays, aux rivières, où il y de la poussière dedans et qu’on balaye… Ce sont les rivières que j’aime… Pas d’humidité… dans le dos par exemple, un bois de palmiers, comme à Bordiguères… et une Méditerranée bleue à l’horizon. » Il s’arrête quelque temps dans la contemplation de son paysage, et reprend : « Par un coup de soleil, nous esthétiserions, au bord de la mer, les pieds dans la vague, comme Socrate ou Platon. » Pendant qu’il parle, tour à tour, l’une de ses sœurs, de ces vieilles à tignasse grise, au torse maigre flottant dans la flanelle d’une vareuse, entre, sans qu’on l’entende, s’assied une seconde, donne une caresse au petit chien blanc ou à la noire Cléopâtre, et ressort, en enveloppant son frère d’un regard de tendresse. […] Il y a, dans le petit salon où je suis introduit, deux commodes étagées l’une sur l’autre et un grand cadre sculpté, posé à terre, couvre tout un panneau de la pièce.

1319. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Le bon sens n’est pas la sagesse, et n’est pas la raison ; il est un peu l’une et un peu l’autre, avec une nuance d’égoïsme. […] Quel qu’ait été son engouement pour l’indifférence de Goethe, ne la croyez pas impersonnelle, cette Allemagne ; elle est nation et l’une des plus magnanimes, car c’est pour elle que Ruckert, le poëte militaire, forge les Sonnets Cuirassés, et elle frémit quand Kœrner lui jette le Cri de l’Épée.

1320. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

La première est placée dans le temps, la seconde dans l’étendue ; par celle-là les grâces de l’univers sont unes, infinies, toujours les mêmes ; par celle-ci elles sont multiples, finies et renouvelées : sans l’une il n’y eût point eu de grandeur dans la création ; sans l’autre il y eût eu monotonie. […] X Sous la grotte où jaillit le seul ruisseau d’eau douce, Une figure en marbre est taillée au ciseau, Vierge ou nymphe, on ne sait ; de sa conque de mousse Un triton sur ses pieds verse une nappe d’eau ; Dans l’une de ses mains un petit poisson joue ; Dans l’autre un coquillage, enfant du bord amer, Tout près de son oreille est collé sur sa joue Comme pour lui chanter les chansons de la mer.

1321. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Il se serait élevé dans la hiérarchie ecclésiastique, et il aurait été l’une des figures les plus spirituelles et les plus calmes du clergé français ; mais, quand il fallut se décider, Audin n’entendit point en lui cette grande voix de la vocation qui fait tout taire, et le jeune lévite de Largentière quitta le séminaire pour s’en aller à Grenoble étudier la jurisprudence. […] Sans ces connaissances générales, il n’est pas d’histoire particulière dans l’histoire du catholicisme que l’historien pût toucher, tant les mailles de ce magnifique réseau rentrent profondément les unes dans les autres, tant le fil électrique de la tradition, remué à une place, tressaille et vibre dans toute sa longueur, de l’une à l’autre de ses plus distantes extrémités !

1322. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

François Ier ouvre la marche avec ses épouses obscures, et avec l’une au moins de ses maîtresses brillantes, la comtesse de Châteaubriant.

1323. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37

Marmontel, destiné un moment dans sa jeunesse à l’état ecclésiastique, et qui avait étudié quelque temps à Clermont, eut l’occasion de visiter l’éloquent évêque, et, dans ses Mémoires, il a fait de cet ancien souvenir une scène affectueuse dont l’impression générale au moins doit être fidèle : Dans l’une de nos promenades à Beauregard, maison de plaisance de l’évêché, nous eûmes le bonheur, dit-il, de voir le vénérable Massillon.

1324. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

Le duc de Chevreuse, tel qu’on le voit et par Saint-Simon, et dans sa correspondance avec Fénelon, se montre à nous précisément comme un type de ces hommes qui raisonnent à merveille, qui raisonnent trop bien, qui raisonnent sur tout et à perte de vue : seulement le principe d’où ils partent est faux ou contestable : « On était perdu, dit Saint-Simon, si on ne l’arrêtait dès le commencement, parce qu’aussitôt qu’on lui avait passé deux ou trois propositions qui paraissaient simples et qu’il faisait résulter l’une de l’autre, il menait son homme étant jusqu’au bout. » On sentait bien qu’il n’avait pas raison, mais il raisonnait si serré qu’on ne trouvait plus le joint pour rompre la chaîne.

1325. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire s’est occupé avec étendue de Buffon ; une comparaison qu’il établit de l’éloquent historien de la nature avec Linné, et où il marque vivement les contrastes des deux génies, se termine en ces termes : Linné, un de ces types si rares de la perfection de l’intelligence humaine, où la synthèse et l’analyse se complètent dans un juste équilibre, et se fécondent l’une l’autre : Buffon, un de ces hommes puissants par la synthèse, qui, franchissant d’un pied hardi les limites de leur époque, s’engagent seuls dans les voies nouvelles, et s’avancent vers les siècles futurs en tenant tout de leur génie, comme un conquérant de son épée !

1326. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90

Ainsi, dans ces derniers mémoires, racontant sa présentation à Versailles et sa présence à l’une des chasses royales, Chateaubriand veut que dans les deux circonstances Louis XVI ne lui ait parlé qu’une seule fois pour lui dire un mot insignifiant : ici, dans une note de l’Essai, il remarque que Louis XVI lui a parlé deux fois, et il écrit même de sa main en marge les mots très courts que le roi lui adressa dans les deux occasions ; mais ces mots, dont il ne reste que quelques lettres, ont été arrachés par un ongle irrité.

1327. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — II. (Fin.) » pp. 198-216

On trouverait de quoi justifier l’une et l’autre de ces opinions, à condition que la première l’emportât en définitive, et que le génie de Bossuet, là comme ailleurs, gardât le plus haut rang.

1328. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329

Parlant d’un brave tué à l’une des premières affaires, en 1589 : « Le roi de Navarre, dit-il, perdit à ce siège le mestre de camp Cherbonnières, esprit et cœur ferré, homme digne des guerres civiles… » D’Aubigné dit cela comme on dirait en d’autres temps : « homme digne de servir contre les ennemis de la France ».

1329. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — II » pp. 18-35

. — Despréaux prit sa place à l’Académie, et lit une fort belle harangue. » Dans un voyage de la Cour, de Chambord à Fontainebleau (octobre 1684), le roi fait en plus d’une étape le trajet de l’une à l’autre résidence : le 12 il couche à Notre-Dame-de-Cléry, le 13 à Pluviers : « Le samedi 14, il arriva à Fontainebleau à sept heures du soir. — On apprit à Chambord la mort du bonhomme Corneille, fameux par ses comédies ; il laisse une place vacante dans l’Académie. » Le bonhomme Corneille ou le grand Corneille, cela revient au même ; Dangeau avait été du jeune monde, et, comme nous dirions, de la jeune école.

1330. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Pour essayer moi-même d’appliquer quelque analyse ou de rattacher quelques observations à ces lettres, je choisirai celles qu’il a écrites à la comtesse de Grammont, l’une de ses premières maîtresses, et qui sont certainement tout entières de sa façon.

1331. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

tu n’aurais plus raison à mes yeux. » Les jésuites voulaient quelque chose de plus positif, de moins conditionnel, et qu’il mît sapias au lieu de saperes, c’est-à-dire : « Tu n’as plus raison à mes yeux. » Le pauvre Santeul fit deux copies, l’une où était saperes pour les amis de M. 

1332. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297

Sénecé ne s’aperçut pas qu’il s’opérait quelque changement pareil dans le climat des esprits vers cette date mémorable de 1664, et quand lui-même avait vingt et un ans ; il ne vit point qu’en descendant le fleuve on avait passé l’une de ces lignes par-delà lesquelles le soleil et le ciel sont plus beaux.

1333. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Enfin, avec des qualités d’un ordre supérieur qu’il aura eu sans cesse à exercer et à combiner, à tenir en échec les unes par les autres, il ne trouvera jamais cette occasion pleine et entière qu’il avait une fois espérée, l’une de ces journées de gloire éclatante et incontestable qui consacrent un nom ; et même après ses plus belles campagnes, par quelque accident final qui en rompt l’effet, il aura toujours besoin d’éclaircissement et d’apologie.

1334. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

La fin de la campagne de 1759 fut un des crève-cœur du prince Henri et devint l’un de ses griefs les plus amers, l’une de ses causes les plus durables de rancune contre son frère.

1335. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »

Saint-Marc Girardin avait tiré parti de ce roman vertueux dans l’une de ses leçons en Sorbonne ; il avait déclaré admirables en effet les lettres de Palombe, et avait moralisé à ravir sur ce thème de la femme délaissée ; mais ce n’était pas à dire qu’il fallût prendre au pied de la lettre cet ingénieux paradoxe qui n’avait qu’un éclair de sérieux, et réimprimer le livre même.

1336. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

Il faut le dire, il y a deux idées différentes et presque contraires, qui ont présidé à la constitution de l’Académie française, telle qu’elle existe à présent, sous sa forme moderne, et il convient d’autant plus de les démêler que l’une s’est insensiblement substituée à l’autre et la masque tout à fait aujourd’hui.

1337. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Si midi, du ciel pur, verse sa lave blanche, Au travers des massifs il n’en laisse pleuvoir Que des éclats légers qui vont, de branche en branche, Fluides diamants que l’une à l’autre épanche, De leurs taches de feu semer le gazon noir.

1338. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Je suppose qu’une ou deux de ces grandes séries aient paru, non pas arrangées, non pas triées et écourtées, mais telles quelles, par une de ces indiscrétions et de ces imprudences heureuses dont tout le monde profite ; que cette âme vive, émue, expansive, passionnée et généreuse, magnanime, pour tout dire, cette intelligence avide, empressée, ouverte de toutes parts, divinatrice et sympathique, touchant au génie, se soit montrée et comme versée devant tous dans une multitude de lettres familières, affectueuses, éloquentes, inachevées chacune, mais s’achevant l’une l’autre : les nouvelles générations auraient fait connaissance avec elle plus directement encore que par les livres ; elle ne serait pas restée une gloire aristocratique, la plus haute renommée de salon, mais s’y renfermant ; elle balancerait Chateaubriand non seulement de mérite et de nom, mais de fait ; elle serait lue et encore présente au milieu de nous ; on la discuterait.

1339. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »

Les deux formes, la glorieuse et la triviale, ont pourtant cela de commun aujourd’hui d’être également mortes ; l’une l’est d’hier ou d’avant hier, l’autre l’est d’il y a trois siècles : peu importe, elles n’en sont pas moins expirées comme genre actuel et vivant.

1340. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Études de politique et de philosophie religieuse, par M. Adolphe Guéroult. »

en France, le grand art consistera toujours à savoir user tantôt de l’une, tantôt de l’autre, à bien distinguer les temps et les moments : dans ce double jeu, la théorie peut avoir tort, l’habileté supérieure aura raison.

1341. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

C’est chez Théocrite qu’il faut lire ce brillant combat de Pollux : il est vrai que tout à côté, dans la même pièce, on se heurte à un exploit d’un genre tout différent, l’enlèvement des deux filles de Leucippe et le combat de Castor contre l’amant de l’une d’elles : car ces Grecs, semblables en cela à un autre peuple de notre connaissance, pouvaient être dits à la fois libertins et civilisateurs.

1342. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »

Se maintenir neutre entre l’Allemagne et la France, dans un parfait équilibre, obtenir le respect et la faveur de l’une et de l’autre, était chose impossible.

1343. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

C’est au milieu de ces luttes de chaque jour que M. de Girardin, obéissant à l’un des instincts et à l’une des lois de son esprit, s’est formé de plus en plus un système complet et radical de politique ou plutôt d’organisation de la société, qui est généralement peu compris, et qu’il ne cesse d’appliquer comme pierre de touche en toute circonstance.

1344. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

Il s’attache à y faire une distinction continuelle entre l’instruction et l’éducation, ajournant l’une et la dépréciant même, tandis qu’il insiste sur la nécessité absolue et la priorité naturelle de l’autre.

1345. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

Il serait bien bon, pour guider le lecteur dans la prononciation, d’adopter ses deux espèces de lettre s sous les deux formes qu’il propose, l’une sonnante et l’autre grave.

1346. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Affaires de Rome »

Je trouve aux dernières pages du présent volume deux phrases sévères, l’une contre le Protestantisme appelé système bâtard, etc., l’autre contre ces tentatives non moins vaines qu’ardentes, etc. ; c’est du Saint-Simonisme qu’il s’agit.

1347. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163

Horace se moque, dans l’une de ses épîtres, de ceux qui admirent les anciens poètes romains, Ennius et ses contemporains.

1348. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

La force est une combinaison du hasard, destructive de tout ce qui tient à la pensée et au raisonnement ; car l’exercice de l’une et de l’autre suppose toujours la liberté.

1349. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

L’une et l’autre sont limitées à cela ; la tendance consécutive à la première aboutit aux mots a bule ; la tendance consécutive à la seconde aboutit au mot coucou. — Un pareil état diffère beaucoup du nôtre, et néanmoins il n’y a là que des tendances analogues aux nôtres, éveillées de la même façon que les nôtres, correspondantes à des caractères généraux comme chez nous, mais à des caractères moins généraux que chez nous, bref aboutissant à des noms semblables de son et différents de sens7.

1350. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »

Comme Gil Blas, Marianne et Jacob sont chargés de nous montrer les milieux qu’ils traversent, l’une d’enfant trouvée devenant demoiselle de boutique, mise au couvent, lancée dans le monde, s’acheminant à un riche mariage ; l’autre, de laquais s’élevant à la condition de fermier général.

1351. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

Elle fait comme la philosophie, elle néglige la morale, qui tient le milieu entre l’une et l’autre, et dans laquelle seulement se trouve l’idée de l’humanité.

1352. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »

De cette comparaison sortent deux remarques fécondes : l’une, que la nature vivante paraît, en général, beaucoup moins grande et moins forte dans le nouveau monde que dans l’ancien ; l’autre, que les animaux du nouveau monde, comparés à ceux de l’ancien, forment comme une nature collatérale, comme un second règne animal, qui correspond presque partout au premier.

1353. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27

Toutes les influences qui assaillent notre moi et qui le pénètrent, y luttent, s’y contrarient et s’y transforment ; elles s’y exaltent ou s’y atténuent l’une l’autre, elles y changent de nature ou s’y combinent on des modes nouveaux.

1354. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

» et la foule applaudit, mais en sortant de ces réunions, elle acclame, sur son cheval blanc, le nouveau ministre de la Guerre qui passe, le général Boulanger, et le jour où elle croit voir un drapeau allemand à l’une des fenêtres de l’hôtel Continental, elle s’indigne, crie au scandale, et veut mettre l’hôtel à sac.

1355. (1890) L’avenir de la science « V »

Nous en avons tant vu que nous ne pouvons nous résigner à croire que l’une possède plus que l’autre la vérité absolue.

1356. (1886) De la littérature comparée

Je me garderai de rechercher dans l’histoire les griefs respectifs de ces deux forces : s’il y avait quelque logique dans les choses humaines, elles auraient toujours marché d’accord et reconnu la communauté de leurs intérêts ; au lieu de cela, elles n’ont jamais eu l’une pour l’autre assez de critiques acerbes, et, aujourd’hui, leur hostilité, il faut bien le reconnaître, est plus marquée que jamais.

1357. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »

Que de temps exigerait la fastidieuse besogne d’éclairer l’une après l’autre les principales sottises prétentieuses accumulées par Bourget, jadis snob de la psychologie et de la vie mondaine, aujourd’hui snob du catholicisme… Il serait long aussi, et combien écœurant, d’étudier son style de bon élève et son écriture d’enfant sans imagination : le plus banalement coordonné des styles ; la plus grise des écritures.

1358. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Pariset nous montre Pinel qui, en professant, « disposait malaisément de ses idées, qui les détachait péniblement et par efforts saccadés, comme pour en vaincre la cohérence et les déprendre l’une de l’autre ».

1359. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

Au milieu de tous ces noms, dont quelques-uns des plus doctes et appartenant à l’Académie des inscriptions, mais dont aucuns ne sont des noms en us, on rencontre avec plaisir deux femmes, l’une que le génie de l’art a douée en naissant, et qui, entre mille grâces naturelles, a celle du crayon et du pinceau ; l’autre qui vient de montrer qu’elle n’a qu’à vouloir, pour mettre une plume nette et fine au service de l’esprit le plus délicat.

1360. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Quand elle fut entrée au Palais-Royal comme l’une des dames de la duchesse de Chartres (mère de Louis-Philippe), elle y réussit beaucoup, y excita de l’admiration et de l’envie, et y devint une manière de centre.

1361. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408

Sous la plume de M. de Lamartine, un tableau des grandeurs et des beautés littéraires de la Restauration doit être nécessairement incomplet, puisque lui-même y manque, puisqu’il ne peut s’y assigner la place qu’il mérite, c’est-à-dire l’une des premières, et proclamer qu’entre les influences d’alors, il a exercé la plus pénétrante assurément, la plus vive et la plus chère, la plus sympathique de toutes.

1362. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Cousin a trouvé l’une de ses plus belles pages19, et comme lui seul en sait écrire.

1363. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

Il se mourait à Paris d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-quatre ans, et semblait arrivé au dernier période, lorsque sa jeune femme, à la veille d’être veuve, se décida à embrasser la communion de son époux ; et dans cette chambre, près de ce lit tout à l’heure funéraire, on célébra une nuit — à minuit, heure de la naissance du Christ — la première communion de l’une en même temps que la dernière communion de l’autre (29 juin 1836).

1364. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Ces caractères, qui étaient bien dans la coupe du jour et qui sont soutenus jusqu’au bout ; le ressort de la crainte de l’opinion opposé à celui de l’avarice pure ; d’heureuses descriptions, jetées en passant, des dîners du grand ton : Ceux qui dînent chez moi ne sont pas mes amis ; une peinture légère des faillites à la mode, qui ne ruinent que les créanciers, et après lesquelles le banquier, s’élançant dans un brillant équipage, dit nonchalamment : Je vais m’ensevelir au château de ma femme ; l’intervention bien ménagée de deux femmes, l’une, fille du vieillard, et l’autre, sa petite-fille ; l’habile arrangement et le balancement des scènes ; d’excellents vers comiques, semés sur un fond de dialogue clair, facile et toujours coulant, voilà des mérites qui justifient pleinement le succès et qui mettent hors de doute le talent propre de l’auteur.

1365. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »

Je demande maintenant si, en prenant au hasard 7 personnes d’un esprit ordinaire, on n’en trouverait pas parmi elles au moins une dont le père ou la mère, ou le grand-père, ou la grand-mère, ou les enfants, ou les frères, ou les cousins germains, auraient été affectés de l’une des innombrables affections que l’auteur prétend liées au génie par une racine commune.

1366. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »

La liberté est, avec la patrie, le devoir, l’âme, Dieu, l’une des premières inspirations de la pensée, du sentiment et de l’éloquence.

1367. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »

Les heures de la nuit s’écoulaient, et je ne m’en apercevais pas ; je suivais avec anxiété ma pensée, qui de couche en couche descendait vers le fond de ma conscience, et, dissipant l’une après l’autre toutes les illusions qui m’en avaient jusque-là dérobé la vue, m’en rendait de moment en moment les détours plus visibles !

1368. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »

Nous avons dégagé par abstraction deux faits très-généraux : le dépérissement et la réparation ; nous avons admis par hypothèse qu’ils étaient la cause, l’une des opérations nutritives, l’autre des opérations dissolvantes.

1369. (1895) Hommes et livres

qu’avec tant de zèle, il recommande au roi avec tant d’indifférence ses « sujets de l’une et l’autre religion », comme si en cette matière tout lui était égal ? […] Ainsi, lorsque la peur représente la mort comme un mal extrême et qui ne peut être évité que par la fuite, l’ambition, d’autre côté, représente l’infamie de cette fuite comme un mal pire que la mort ; ces deux passions agitent diversement la volonté, laquelle obéissant tantôt à l’une, tantôt à l’autre, s’oppose continuellement à soi-même, et ainsi rend l’âme esclave et malheureuse. […] Sa faveur auprès de la Farnèse, c’est l’accord de deux volontés, dont l’une a révélé l’autre à elle-même. […] Cela me rappelle les romans d’éducation à l’usage de la jeunesse, où le héros prend l’une après l’autre toutes les mauvaises habitudes dont on veut purger le lecteur, toutes les qualités qu’on y veut greffer. […] On peut écrire deux études sur la comédie au xviiie  siècle : l’une qui s’attachera à la beauté des œuvres, à leur richesse d’impressions, à l’intérêt des idées qu’elles suggèrent ; et alors ce n’est pas deux volumes qu’il faut écrire ; on peut négliger Desmahis et Panard, et même Collé ; on retiendra deux ou trois noms, et l’on écrira une centaine de pages.

1370. (1927) André Gide pp. 8-126

De la fête des fous, laïcisée par force, il ne subsista que le principe, l’idée d’un monde renversé qui exprimerait en la grossissant la folie du monde réel…. » L’une des plus célèbres soties jouées en 1511, au mardi gras, et dont l’auteur était Gringoire, était dirigée contre le pape Jules II… Les Caves du Vatican sont donc un roman philosophique, satirique et parodique. […] Aussi ne prétend-il exorciser que d’autres spectres, et d’abord celui de l’ennui. « On peut tromper, écrit-il, quelques généreux adolescents sur la qualité d’un ouvrage de grande littérature ; on peut accréditer cette opinion que l’ennui est la marque du sérieux… La crainte de commettre une injustice peut nous faire accepter les inventions des claudéliens…, etc. » Le plaisant est que ces lignes aient paru dans le Mercure de France, dont les auteurs sont fort semblables en général à ceux de la Nouvelle revue française et parfois les mêmes : Gide et Claudel notamment ont des œuvres éditées dans l’une et l’autre maison. […] Dès que les guichets sont ouverts pour l’une et que l’autre se trouve à l’étal des libraires, la critique n’a qu’à payer sa place au parterre ou son exemplaire du livre, si elle suppose que cela en vaut la peine, et elle reprend tous ses droits.

1371. (1890) Dramaturges et romanciers

Une batterie de cuisine n’est supérieure à une figure de saint qu’autant qu’elle l’emporte en perfection ; mais si les deux peintures sont aussi médiocres l’une que l’autre, il conviendra de donner la préférence à celle qui appartient au genre le plus élevé. […] L’histoire est celle de deux âmes qui se sentent attirées l’une vers l’autre par une attraction invincible, et qui tombent foudroyées presque au même instant, l’une par le coup de tonnerre de la passion, l’autre par le choc en retour. […] Cherbuliez comme de ces conversations mondaines dont toutes les expressions sont sévèrement triées et strictement polies, mais viennent se ranger l’une après l’autre à la place où elles étaient attendues, sans exciter aucun étonnement. […] Cherbuliez fut amené par réaction à s’enquérir profondément de la vraie constitution de l’esprit humain et de ces méthodes innées, organiques, nécessaires, qui sont pour l’intelligence ce que les membres et les sens sont pour le corps, et pendant deux années entières il étudia les deux mémorables descriptions qui en ont été données à un si long intervalle l’une de l’autre par Aristote et par Kant. […] Connaissez-vous ces œuvres d’architecture intermédiaire entre deux écoles dont l’une s’achève et dont l’autre commence, ces églises romanes des derniers jours surchargées d’ornements, ces chapelles et ces hôtels où la décoration du gothique expirant se marie aux lignes pures de la Renaissance ?

1372. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Mais, en dehors du raisonnement expérimental, l’observation et l’expérience n’existent plus dans le sens abstrait qui précède ; il n’y a dans l’une comme dans l’autre que des faits concrets qu’il s’agit d’obtenir par des procédés d’investigation exacts et rigoureux. […] L’esprit du savant se trouve en quelque sorte toujours placé entre deux observations : l’une qui sert de point de départ au raisonnement, et l’autre qui lui sert de conclusion. […] La méthode expérimentale détourne nécessairement de la recherche chimérique du principe vital ; il n’y a pas plus de force vitale que de force minérale, ou, si l’on veut, l’une existe tout autant que l’autre. […] Seulement, ayant remarqué que ces tissus contractiles sécrétoires ou nerveux ont des formes anatomiques déterminées, il a établi un rapport entre la forme de l’élément anatomique et ses fonctions ; de telle sorte que, quand il rencontre l’une, il conclut à l’autre. […] On a très bien exprimé la nature de cette cause d’erreur en la comparant à ce qui arriverait à un expérimentateur qui supprimerait l’une après l’autre chacune des briques qui servent de base à une colonne.

1373. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

L’une lui a prêté son gros rire, son bon sens, son admiration naïve, son dévouement de toutes les heures ; l’autre l’a calmé, elle l’a consolé, elle a essuyé ses larmes, elle a rassuré, tant qu’elle a pu, ce pauvre cœur si facile à troubler. […] À tout prendre, et malgré les fleurs, — malgré les fortunes dont elle est semée, la route que parcourt Don Juan est aussi triste que la route que parcourt Hamlet, encombrée de frimas et de neiges : c’est que, dans l’une et l’autre route, est semé le doute, cette épine amère, cette ronce fatale que nulle main ne peut arracher. […] Dans l’une et dans l’autre comédie, un poète immense vous montre la même figure blafarde qui passe et qui repasse incessamment, comme un grain de sable qui tomberait dans l’œil de l’âme, pour troubler la vision. […] Ces deux échos d’une poésie plus remplie d’idées que d’images ont été bien étonnés de n’avoir rien à dire en tant de grands vers, et, charmantes l’une et l’autre, elles sont restées, comme on dit, le bec dans l’eau, sans doute pour mieux ressembler aux deux statues de la fontaine Molière.

1374. (1932) Le clavecin de Diderot

L’Église, refuge des cœurs qu’on a sortis de leurs poitrines originelles, des cœurs dont on ne sait que faire, des cœurs perdus, cette idée, bien emberlificotée de mots et motifs à soutaches et soubretaches, on sait qu’elle a servi d’axe à l’une des phrases les plus ronflantes de Barbey d’Aurevilly. […] Langue d’oc et langue d’oïl, l’une en l’autre fondue, et, l’Europe a eu sa langue diplomatique. […] N’est-ce point d’ailleurs afin de se posséder que l’homme se divise en corps et esprit4, puis, divise son esprit en des catégories dont chacune, à tour de rôle, prend, contre les autres, un pouvoir dictatorial, alors qu’elles ne peuvent effectivement, rien l’une sans l’autre. […] Baudelaire de l’éprouver le premier, qui, tout mépris pour celle avec qui il n’est pas impuissant, toute impuissance pour celle avec qui il n’est pas mépris, fige en moitiés ennemies, destructrices l’une de l’autre, son amour.

1375. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Meyerbeer qui exprime tout le naïf orgueil du génie : À l’une des répétitions de l’Étoile du Nord, l’illustre maître aperçut un pompier de service qui donnait de bruyants témoignages de son admiration. […] L’une de vous eut l’obligeance de m’offrir une place dans le coupé que j’avais eu le plaisir de lui faire accepter un mois auparavant, et malgré mon désastre évident, il ne lui vint pas à l’idée de me faire monter derrière, comme cela eût pourtant été si naturel dans la circonstance. […] — Ça fera trois, dit l’une des convives. […] — Dame, ce sera selon la température, dit l’une des dames. […] On lui ouvre ; il est introduit dans un boudoir où brûle une lampe— appelée à faire pendant à celle dont André Chénier parle dans l’une de ses plus voluptueuses élégies. — On l’attendait.

1376. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

C’est assez juste ; mais cela me serait davantage si tous lès livres méritaient l’une ou l’autre de ces qualifications extrêmes. […] Non seulement l’image complémentaire est intimement intriquée dans l’image fondamentale, mais les deux images, réagissant l’une sur l’autre ; se sont fondues en une troisième absolument inattendue ; cette fusion, art suprême, est obtenue en passant sous silence l’objet même qui sert de point de comparaison ; mais cet objet qui n’est pas nommé, il était inutile de le nommer. […] Dans ce royaume des confusions supérieures et volontaires, les sages distinguent parfaitement les deux couleurs, le blanc, le noir ; mais ils savent que l’une est la totalité du spectre et l’autre la somme des trois fondamentales et ils savent aussi que, quoique le blanc soit à l’opposé du noir, il le contient, et la réciproque. […] L’une et l’autre opinion me semblent identiques au fond, c’est-à-dire fausses, car je crois que l’art est, par essence, absolument inintelligible au peuple. […] La violette et le mimosa, par exemple, l’une par la confusion de ses découpures, l’autre par sa forme rudimentaire, offrent bien moins de ressources que l’églantine ou la pâquerette.

1377. (1887) George Sand

L’émotion et le système, l’une venue de l’âme même de l’auteur, l’autre venu du dehors, se partageront, à parts plus ou moins égales, les romans de la seconde période, ceux qui remplissent la vie littéraire de Mme Sand de 1840 à 1848 environ. […] Je suppose ces obstacles vaincus et les deux âmes mises en contact l’une avec l’autre par une destinée propice, tout sera-t-il dit pour cela, et ne verra-t-on pas s’élever tout à coup, par le seul effet d’une connaissance plus longue, des obstacles imprévus et cette fois invincibles ? […] Songez que, de ces deux âmes, l’une apporte cette indélébile habitude de manières, de langage et de ton, qui est devenue pour elle une seconde nature plus nécessaire que la première. […] Elle arrive au comble de son art quand elle unit ces deux inspirations l’une à l’autre, et que, mêlant l’âme de l’homme à la nature, elle attendrit le paysage et ajoute à la grandeur la sympathie. […] Comme nous l’avons déjà dit, il y aura partage entre les deux théories opposées ou peut-être oscillation périodique de l’esprit public entre l’une et l’autre.

1378. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Et ainsi ce cours, comme cette première leçon du reste, sera composé de deux parties qui ne feront pas suite l’une à l’autre ; qui, au contraire, seront presque antagonistes l’une de l’autre : la première faisant le tableau d’une dispersion d’efforts et traçant l’itinéraire de multiples voyages à la découverte ; la seconde rapportant un épisode de la marche très régulière et très normale et presque directe de l’esprit français vers le but qu’il doit atteindre. […] J’y ai fait célébrer un service en cette belle liturgie maronite, l’une des plus anciennes et qui remonte presque aux origines du christianisme. […] Vous figurez-vous la situation d’un précepteur à qui l’on donne comme disciples deux jeunes filles dont l’une a dix-huit ans et l’autre vingt ? […] Des deux jeunes filles, l’une, pour qui il a de l’affection, ne lui cache point qu’elle ne se mariera jamais ; l’autre, pour qui il a de l’amour, le rend confident, ce qui est rude, et témoin, ce qui est atroce, de son amour pour certain monsieur, et de son mariage avec un autre, ce qui est comme détailler le supplice de Tantale. […] S’il était indifférent, non, vraiment, l’idole impassible, adorée par deux ferventes, serait décidément un peu grotesque ; s’il aimait l’une seulement des deux fanatiques, ah !

1379. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233

  Le sieur de Mézeray, notre historiographe, nous a très humblement représenté que l’une des principales fonctions de l’Histoire à laquelle il travaille depuis vingt-cinq ans, c’est de marquer les nouvelles découvertes et lumières qui se trouvent dans les sciences et dans les arts, dont la connaissance n’est pas moins utile aux hommes que celle des actions de guerre et de politique, mais que cette partie ne se pouvait pas insérer dans le gros de son ouvrage, sans faire une confusion ennuyeuse et un mélange embarrassé et désagréable, et qu’ainsi sa principale intention étant, comme elle a toujours été, de servir et profiter au public et lui fournir un entretien aussi fructueux et aussi honnête que divertissant et agréable, il aurait pensé de recueillir ces choses à part et d’en donner une relation toutes les semaines, sous le titre de J. 

1380. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451

. — De ce que deux choses existent ensemble et paraissent intimement liées, il ne s’ensuit pas que l’une doive son origine à l’autre. — Telles sont quelques-unes des maximes de Gibbon.

1381. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280

Aujourd’hui, ces heureuses et vives qualités de l’orateur, parmi lesquelles il faut compter l’une des premières, « une voix pleine, résonnante, douce et harmonieuse », ont disparu, et l’écrivain seul nous reste, écrivain juste, clair, exact, probe comme sa pensée, mais qui n’a rien de surprenant.

1382. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Il nous a été lu deux pièces en un acte : l’une d’Alexandre Duval, intitulée Les Amours de Shakespeare.

1383. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le marquis de la Fare, ou un paresseux. » pp. 389-408

Le comble du bonheur serait de réunir l’une à l’autre dans cette vie ; et c’était l’objet de l’unique prière que les Spartiates adressaient aux dieux : « Ut pulchra bonis adderent ! 

1384. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177

Cette délicieuse petite pièce dit tout, la joie et l’émotion pure de Cowper entre ces deux femmes, leur union passagère et fragile, et la rose qui se brise par mégarde, avant que l’une ait achevé de l’offrir à l’autre.

1385. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

La margrave, en se mariant, avait désiré avoir près d’elle les nièces de Mme de Sonsfeld, sa gouvernante, les demoiselles de Marwitz ; plus tard, voyant que son mari paraissait distinguer l’une d’elles, elle fut jalouse et désira la marier.

1386. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le baron de Besenval » pp. 492-510

Rulhièreaq, dans le temps qu’il travaillait à son Histoire de Pologne, fit à Besenval la galanterie de lui copier l’une de ces dépêches de son père (1716), où l’on trouve l’idée, depuis attribuée à d’autres, de se servir de l’esprit aventurier de Charles XII pour le lancer sur l’Angleterre, à l’appui d’un coup de main du prétendant, le chevalier de Saint-Georges.

1387. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — I » pp. 249-267

Mais il y a autre chose que la fable poétique ainsi considérée dans sa richesse dernière, et que la fable philosophique ou didactique dans sa stricte justesse : il y a la fable enfantine, toute primitive, qui n’est pas exacte et sèche dans son ingénieux comme l’une, et qui n’est pas vivante et amusante comme l’autre : c’est la fable naïve, spirituelle encore, mais prolixe, mais languissante et souvent balbutiante, du Moyen Âge, le genre avant l’art et avant le goût.

1388. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34

c’était quelque chose d’étrange et d’admirable, un de ces moments d’agitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’âme et la nature se dressent de toute leur hauteur l’une en face de l’autre.

1389. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »

Il n’a pas inventé son sujet, on le sait bien, et il a hâte de le dire ; il ne prétend qu’enfiler à la suite l’une de l’autre un certain nombre de fables dans le genre milésien.

1390. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Une double source d’informations nous est donnée, toutes deux sincères, authentiques, et l’une est nécessaire pour compléter l’autre.

1391. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire. »

Votre gravure dans Hamlet et celle de Shakespeare sont l’une et l’autre sous mes yeux et devant ma table ; c’eût été sans doute leur faire souffrir un divorce trop cruel que de les séparer.

1392. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »

On n’est pas mieux pourvu qu’elle en bracelets, colliers, pendants d’oreilles, agrafes et chaînes, aiguilles à cheveux, bagues et anneaux : « Les quatorze bagues sont ornées de diamants, d’émeraudes et d’opales ; l’une d’elles a pour chaton une tête de nègre en émail.

1393. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

La marquise de Sablé étant allée, un jour, se loger tout à côté du monastère de Port-Royal, et étant devenue l’une des amies des patronnes et des protectrices, si l’on veut, ou des affiliées de la sainte abbaye, j’ai cherché à déterminer le vrai caractère de ces rapports.

1394. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »

C’est dans l’une de ces campagnes de Flandre où le pain manquait et où le prêt ne venait guère, où l’argent, cette étoile de gaîté, ne brillait que par son absence, que, pour dissiper une mutinerie commencée, il eut l’idée de faire battre la générale.

1395. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

Maurel et traitant de l’une des gloires du pays, Vaugelas, lequel se trouve, par une singulière destinée, avoir été en son temps l’organe accrédité du meilleur et du plus pur parler de la France.

1396. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Dans ce duel fatal, qui priva en 1836 l’opposition républicaine et anti-dynastique de son chef le plus estimé, ce n’étaient pas deux individus qui étaient en présence, c’étaient deux systèmes, deux doctrines, et dont l’une devait tôt ou tard tuer l’autre.

1397. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Je ne marche en ceci que d’accord avec tous les vrais moralistes : « La durée de nos passions, a dit le plus grand, ne dépend pas plus de nous que la durée de notre vie. » Ce même moraliste (La Rochefoucauld) a dit encore : « Il y a dans le cœur humain une génération perpétuelle de passions, en sorte que la ruine de l’une est toujours l’établissement d’une autre… On pourrait dire que les vices nous attendent dans le cours de la vie, comme des hôtes chez lesquels il faut successivement loger. » Or ceci me devient une lumière, et je la propose humblement au comte Herman, afin de mieux assurer son bonheur et de fortifier sa constance ; car, comme tous les Almavivas convertis, il me paraît de sa nature un peu fragile.

1398. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

On remarque ici de petites mains charmantes qui sont plus en vue ; de l’une la reine tient une petite fleur blanche, de l’autre un éventail.

1399. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

C’est par de telles inconséquences et tergiversations, on ne doit jamais l’oublier, que cette Cour imprudente et inconsistante se vit amenée à un conflit déclaré avec cette ingrate nation : ces deux imputations opposées, ingrate et inconsistante, appliquées chacune à qui de droit, s’appellent et se répondent ; il serait injuste de faire aller l’une sans l’autre.

1400. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

Mais une lecture longue, continue, complète, n’est possible à la plupart même des gens instruits que lorsqu’elle est facile, et l’une des causes qui ont le plus retardé chez nous l’introduction des idées essentielles nées à l’étranger, ç’a été la lenteur des traductions ou importations.

1401. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Il faillit perdre deux fois l’État : l’une à Dettingen, l’autre au passage du Rhin par le prince Charles de Lorraine.

1402. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »

La langue que parlait le grand roi était réellement en accord avec celle que parlaient ou qu’écrivaient de son temps les plus éloquents et les mieux disants des écrivains ; entre l’une et l’autre il y a convenance parfaite et harmonie.

1403. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Marie-Antoinette n’en aurait tenu aucun compte si elle avait réellement écrit quelques-unes des lettres qu’on a produites, comme adressées par elle à l’une de ses sœurs.

1404. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »

Venise également, la Venise de la fin plus que tout, celle des Tiepolo et des Longhi ; les attire et les fascine ; l’une de leurs compositions les plus originales, dans le présent volume, est cet enterrement fantastique de Watteau imaginé par eux et placé en plein carnaval de Venise : c’est le triomphe de tous leurs goûts et de tous leurs caprices qu’ils ont mené avec une pompe folâtre dans cette suite de pages qu’il appartient au seul Théophile Gautier de bien analyser116, et qui à nous, simples littérateurs, nous donnent un peu le vertige.

1405. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Ici deux points de vue, deux façons de sentir, qui avaient l’une et l’autre leur raison d’être et leur légitimité, sont en présence, et l’histoire ne peut que les constater sans trancher le différend : il y avait la manière héroïque et patriotiquement guerrière d’entendre la défense du sol, la résistance nationale ; de faire un appel aux armes comme aux premiers jours de la Révolution, et, ainsi que Napoléon l’écrivait à Augereau, de « reprendre ses bottes et sa résolution de 93 » ; mais il y avait aussi chez la plupart, et chez les hommes de guerre tout les premiers, fatigue, épuisement, rassasiement comme après excès ; il y avait partout découragement et dégoût, besoin de repos, et, dans le pays tout entier, un immense désir de paix, de travail régulier, de retour à la vie de famille, aux transactions libres, et, après tant de sang versé, une soif de réparation salutaire et bienfaisante.

1406. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « THÉOPHILE GAUTIER (Les Grotesques.) » pp. 119-143

Il serait temps, ce nous semble, que de ces trois personnes, l’imprimeur, l’éditeur ou l’auteur, l’une au moins daignât relire avec quelque soin avant de livrer un volume au public.

1407. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre II. Les privilèges. »

Magistrat local, représentant au centre, voilà ses deux fonctions principales, et, si l’on regarde au-delà de la France, on découvre qu’il remplit l’une ou l’autre, ou toutes les deux.

1408. (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181

L’une, c’est le naturalisme, et l’autre, son idée de la forme artistique.

1409. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »

Hugo, les métaphores se greffent l’une sur l’autre : L’Angleterre prit l’aigle, et l’Autriche l’aiglon.

1410. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »

Il aime à dresser l’une contre l’autre deux parties symétriques, contraires de sens ou de couleur879.

1411. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »

D’ailleurs, physiologie, psychologie, cela ne signifie rien : l’une a pénétré l’autre, toutes deux ne sont qu’une aujourd’hui, le mécanisme de l’homme aboutissant à la somme totale de ses fonctions… Ah !

1412. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

La Grèce offrait à quelques lieues de distance Sparte et Athènes, les deux antipodes pour un observateur superficiel, en réalité sœurs rivales, nécessaires l’une à l’autre.

1413. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le père Lacordaire orateur. » pp. 221-240

Mais quand la foudre eut grondé, quand il fallut se dévouer à l’erreur ou à la vérité, donner à l’une ou à l’autre sa parole, sa gloire et son sang, ce bonhomme eut le courage de demeurer académicien, et s’éteignit dans Rotterdam, au bout d’une phrase élégante encore, mais méprisée.

1414. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Au moment où les chameaux chargés d’or arrivaient à l’une des portes de Thous, le convoi funèbre sortait par une autre.

1415. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

Elle se trace l’idéal de deux personnes « qui seraient faites à tel point l’une pour l’autre, qu’elles ne connussent jamais la satiété ni le refroidissement ».

1416. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Confessions de J.-J. Rousseau. (Bibliothèque Charpentier.) » pp. 78-97

[1re éd.] l'une qui tient seulement à ce qu’il est de province c.

1417. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Pourtant on trouvait, dans les Pensées et Paradoxes qui venaient aussitôt après ces deux morceaux, plus d’un trait en désaccord avec la doctrine chrétienne rigoureuse ; la seule manière dont Vauvenargues y parle de la mort qui ne doit pas être, selon lui, le but final et la perspective de l’action humaine, et qui lui paraît en elle-même la plus fausse des règles pour juger d’une vie, cette façon d’envisager l’une des quatre fins de l’homme est trop opposée au point de vue de l’orthodoxie et en même temps trop essentielle chez Vauvenargues pour laisser aucun doute sur la direction véritable de ses pensées.

1418. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205

Un jour, Voltaire a le front de lui dire que lui, Frédéric, écrit mieux le français que Louis XIV, que Louis XIV ne savait pas l’orthographe, et autres misères de ce genre ; comme si Louis XIV n’avait pas été un des hommes de son royaume qui parlât le mieux, et comme si l’une des plus grandes louanges à donner à l’excellent écrivain Pellisson, ce n’était pas d’avoir été en plus d’un cas le digne secrétaire de Louis XIV.

1419. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Histoire du chancelier d’Aguesseau, par M. Boullée. (1848.) » pp. 407-427

Car, suivant lui, « la religion n’est autre chose, dans ses préceptes moraux, que la perfection de la raison » et les coups téméraires qu’on porte à l’une retombent sur l’autre.

1420. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388

Mme de Maintenon se laissait persuader et restait, et rien n’est curieux comme de la voir entre les deux maîtresses du roi (Mme de Montespan et Mme de Fontanges), allant de l’une à l’autre, raccommodant, conseillant, conciliant, décousant sous main, se faisant de fête sans en avoir l’air, et par-dessus tout (c’est son faible et sa méthode) voulant être plainte de sa situation et voulant se retirer sans cesse.

1421. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

    Grimm, si fait d’ailleurs pour goûter Rulhière, avec lequel il avait plus d’un rapport d’esprit, nous l’a représenté à l’une de ces lectures qu’il faisait de sa Révolution de Russie chez Mme Geoffrin, et si l’on s’en tenait à cette page de Grimm, destinée à être lue à Saint-Pétersbourg, on prendrait de Rulhière une idée fort injuste : on le croirait un homme de talent indiscret et étourdi, tandis qu’il n’était rien moins que cela.

1422. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Lacaussade, auteur d’une très bonne traduction d’Ossian et d’un recueil de poésies qu’il est en train de surpasser, a su se faire une sorte de domaine à part : il est de l’île Bourbon, de l’une de ces îles des Tropiques, patrie à demi orientale qu’a manquée Parny dans ses chants et que nous a divinement rendue Bernardin de Saint-Pierre.

1423. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

Mesdames, s’écria la duchesse de Bourgogne qui était présente, si le roi avait demandé nos têtes, M. d’Antin les aurait fait tomber de même. » Je n’oserais affirmer qu’un peu de légende ne se soit pas glissé dans ces deux histoires qui se répètent un peu, en renchérissant l’une sur l’autre.

1424. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Il composa pour la collection des « Résumés historiques » deux petites histoires, l’une d’Écosse et l’autre des Grecs modernes (1825).

1425. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260

Ce rire venait de source et circulait en quelque sorte à la ronde dans toute la famille Beaumarchais ; l’une de ses sœurs, Julie, non mariée, dans sa dernière maladie se chansonnait elle-même par de gais couplets des plus badins, auxquels chacun des assistants ajoutait le sien ; et Beaumarchais, relisant après la mort de sa sœur ce singulier testament, ajoutait de sa main, au bas, avec une naïveté de tendresse qui fait sourire : « C’est le Chant du Cygne de ma pauvre sœur Julie. » Il mourut lui-même à Paris, dans la nuit du 17 au 18 mai 1799, d’une attaque d’apoplexie, dit-on, que rien n’avait annoncée ; il s’endormit de la mort pendant son sommeil.

1426. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Tranchons le mot : il y a un héroïsme et une géométrie qui s’entraident l’une l’autre, et qu’il n’entend pas.

1427. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

Voici l’une de ces anecdotes qui est toute neuve ; je la tire d’une lettre du père Quesnel à Arnauld ; les deux poètes ne sont point à l’armée cette fois, mais, simplement à Versailles, et il leur arrive néanmoins mésaventure : Mme de Montespan, écrit le père Quesnel (vers 1680), a deux ours qui vont et viennent comme bon leur semble.

1428. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Au milieu des luttes diverses auxquelles il assista et dans lesquelles il eut sa part comme l’une des têtes du parlement de sa province, de Brosses, tout en tenant son rôle, resta modéré et clairvoyant.

1429. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Les détails où il faut entrer sans cesse, et qui recommencent chaque jour, ne le lassent point ; loin d’être jamais un ennui, ils lui paraissent une source de plaisirs : Consacrons à l’amitié, dit-il, les moments dont les autres devoirs nous permettent de disposer ; moments délicieux qui arrivent si lentement et qui s’écoulent si vite, où tout ce qu’on dit est sincère, et tout ce qu’on promet est durable ; moments où les cœurs à découvert et libres de contrainte savent donner tant d’importance aux plus petites choses, et se confient sans peine des secrets qui resserrent leurs liens ; moments enfin où le silence même prouve que les âmes peuvent être heureuses par la seule présence l’une de l’autre ; car ce silence n’opère ni le dégoût ni l’ennui.

1430. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Ces deux femmes avaient, l’une pour son fils, l’autre pour son frère, une tendresse qui allait au culte ; elles voyaient en lui celui qui devait être l’honneur et la couronne de leur maison, un Dauphin qui bientôt, lorsqu’il aura inauguré à Marignan son règne, sera un César glorieux et triomphant : Le jour de la conversion de saint Paul (26 janvier 1515), dit Madame Louise en son Journal, mon fils fut oint et sacré en l’église de Reims.

1431. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »

Supprimez le spectateur, il y aura bien connexion objective des choses l’une avec l’autre, mais point de représentation, sinon virtuelle, point d’expression du multiple dans le simple, point de perception, sinon pour une conscience possible.

1432. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386

Les connoisseurs qui ne sçavent pas l’histoire de ces deux fresques, prennent l’une pour être de Raphaël, et l’autre pour être du Correge.

1433. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488

Monsieur Pascal trouva cette explication tout-à-fait belle, mais comme elle n’étoit qu’une simple conjecture, il fit plusieurs expériences pour en connoître la verité ou la fausseté, et l’une de ces tentatives fut la célebre expérience faite sur le puis de Domme en mil six cens quarante-huit.

1434. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Je ne veux ni de l’une, ni de l’autre de ces mystifications.

1435. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

En creusant cette notion si pleine et si profonde, impossible de ne pas toujours dégager l’une ou de raconter l’autre, quand on ne fait pas tous les deux ; car, de rigueur et en tout, l’invisible donnant le visible, je ne sache comment on pourrait toucher à l’histoire de l’Église sans toucher au principe par lequel elle est, par conséquent sans faire de la philosophie, — et comment toucher à son principe, qui est sa philosophie, sans faire de l’histoire, qui prouve les principes par les faits !

1436. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

L’une vient de l’Enfer, l’autre y va.

1437. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

moi, chrétien, j’aurais pu, à propos de ce livre des Blasphèmes, pétrir de la morale et de l’esthétique l’une dans l’autre et confondre l’œuvre morale, que je trouve criminelle, avec l’œuvre poétique qui est belle.

1438. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Écoute. » Il s’agenouillait devant lui, lui entourait le cou de ses bras ; leurs deux têtes s’appuyaient l’une à l’autre, et, pendant quelques minutes, on n’entendait plus rien que le chuchotement des lèvres… Puis, après l’avoir entendu, il lui parlait, le fortifiait, l’enthousiasmait, et, quand c’était fini et que le petit était encore mieux qu’avant disposé à tous les sacrifices, il l’embrassait ».

1439. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Posez d’abord avec lui qu’il y a deux psychologies : l’une analogue aux sciences physiques, ayant pour objet de constater, de décrire et de classer les plaisirs, les peines, les sensations, les idées, bref, toutes nos opérations passagères ; l’autre ne ressemblant à aucune des sciences physiques, unique en son genre, ayant pour objet d’observer et de définir le sujet permanent et la cause durable de ces opérations17.

1440. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

« L’astre du soir, amies, a ravi l’une de nous.

1441. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Et la logique du système exigeait et a obtenu que Brunetière ne parlât pas, dans ce Manuel, de Mme de Sévigné et de Saint-Simon, pour la raison que, les Lettres de l’une et les Mémoires de l’autre n’ayant paru qu’en 1725 et en 1834, « leur influence n’est point sensible dans l’histoire », et que donc Saint-Simon n’a pas plus droit à une époque que le duc de Bourgogne à un règne. […] Dans un article des Archives littéraires de janvier 1804, Des Communications littéraires et philosophiques entre les nations de l’Europe, de Gérandod marque, en les admettant l’une et l’autre, les deux directions possibles du goût et du jugement littéraires : « Il y a certaines beautés absolues dont le sentiment doit être universel, parce qu’elles ont leur principe dans un rapport nécessaire, quoique secret, avec les besoins de la nature humaine. […] Bonald appartient à l’une des formations les plus solides, à une formation de base de l’ancienne France, ou plutôt de l’ancienne Europe : les familles de petite noblesse, habituées au service militaire, à la discipline, au commandement sur leur terre, à la fidélité au roi, — la formation des Vigny et des Lamartine. […] Après les ennuis que leur avait causés le vicomte de Chateaubriand, le poète son émule ne présageait rien de bon aux Bourbons de l’une ou de l’autre branche.

1442. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

La première appartient à l’Écosse, à l’Espagne, à la Servie, à la France ; la seconde, à la Grèce, à la vieille et à la moderne Italie ; l’une se propose la biographie et l’anecdote, l’autre le développement progressif d’une action une et volontaire. […] Et dans la scène des portraits, l’une des plus admirables et des plus exquises de l’ouvrage, où le caractère de Célimène achève de se révéler, où elle montre si bien comment la bonté du cœur peut se concilier avec la méchanceté de l’esprit, comment les railleries ingénieuses dont les cercles s’amusent sont impuissantes à dépraver les caractères généreux ! […] Condamner à l’intimité l’espérance et le découragement, forcer à vivre dans le même air deux plantes d’un âge si différent, dont l’une se plaît à l’ombre, et dont l’autre aspire au soleil, n’est-ce pas une faute irréparable, et qui ne serait pas trop sévèrement punie par l’abandon ? […] Je me contente de réduire Don Juan de Marana à sa plus simple expression, et voici ce que j’y trouve : trois actions, ni plus ni moins, bien distinctes, bien détachées l’une de l’autre, parfaitement indépendantes, et dont pas une ne justifie le titre de la pièce. […] Ou bien enfin, a-t-il voulu réhabiliter l’orpheline qui fait de son cœur deux parts, l’une pour la reconnaissance et la vénération, l’autre pour l’aveuglement et l’abandon, et qui reconnaît trop tard l’abîme où elle est tombée ?

1443. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

L’orient et l’occident, l’une attirant à elle les moindres parcelles humides pour s’en nourrir, l’autre exsudant son âme, enveloppant ses fidèles d’une lumineuse atmosphère : celle-ci, vive et svelte ; celle-là, lente et grasse. » — Presque tout le roman est écrit de ce style. […] Et il écrit cette phrase incroyable : « Le magnétisme, la science favorite de Jésus-Christ et l’une des puissances divines remises aux apôtres », etc… — Sans même sortir de la littérature, ce sont là de ces énormités qui suffisent à gâter un livre, non seulement pour le lecteur chrétien, mais pour le lecteur sensé. […] Il y a une conscience intellectuelle, de même qu’il y a une conscience morale ; elles se touchent par bien des points, et, pour profiter des leçons de l’une comme des avertissements de l’autre, il ne faudrait pas s’être volontairement réduit à n’avoir que soi pour culte et pour Dieu. […] Peut-être pourrait-on assigner à cette fureur irréligieuse deux autres causes, l’une excellemment indiquée par M. de Tocqueville, l’autre qu’il a effleurée sans vouloir s’y arrêter. […] Le peuple était à lui, en sa qualité de chef du parti démocratique, ou plutôt en vertu de ces affinités instinctives qui ont, de tout temps, attiré l’une vers l’autre la démocratie et la tyrannie.

1444. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Pour juger expérimentalement l’une ou l’autre des opinions précitées, il faudrait savoir si la salive au contact de l’air gagne de l’acide carbonique au lieu d’en perdre. […] Dans deux autres portions de cette même salive, j’ajoutai à l’une un excès de sulfate de soude cristallisé, et à l’autre un excès de sulfate de magnésie également cristallisé. […] Il s’ensuivrait que la réaction pourrait être acide ou alcaline, suivant la prédominance de l’une ou de l’autre de ces deux sécrétions. […] Dumas explique la formation du tartre en admettant deux espèces de salives, l’une acide, l’autre alcaline, qui sursature la première. […] Il y a une réaction réciproque des diverses sécrétions qui se déversent dans le tube intestinal, telle, que l’une d’elles ne saurait s’effectuer sans que l’autre entrât en jeu.

1445. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Vivie le récit de cet horrible attentat : la foule se ruant sur les victimes, les mettant en pièces et s’acharnant sur leurs cadavres avec une barbarie digne de cannibales ; le frère de l’une d’elles, un prêtre assermenté, dansant à côté du lieu où l’on tuait son frère et étouffant en son âme tout sentiment de pitié. […] Verdaguer, dont j’ai cité le nom plus haut, a reçu dans ces fêtes plusieurs couronnes ; l’une est attribuée à ses Chansons du Montserrat, auxquelles je ne puis me refuser de faire un emprunt. […] L’une de ces idées est de faire d’elle, avec des mots, à défaut de documents et de preuves, un terrain de défense à outrance de tout ce qui touche ou paraît toucher à l’Église. […] Charles Buet : l’une adressée à M.  […] L’une, une comédie, si nous sommes bien informés, due à Louis Roumieux, était encore sur le chantier et céda le pas au Pain du Péché qu’en 1877, la deuxième édition de la Miougrano entreduberto (Grenade entr’ouverte), indiquait comme étant en préparation.

1446. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

Il voudrait bien qu’aucun poète ne le fût jamais d’aucune façon, mais il doit avouer que certains le furent de l’une, qui ne l’étaient point de l’autre. […] Julien Benda, en effet, a donné trois références, dont l’une était des moins nécessaires. […] Benda défie l’une et l’autre hypothèse. […] René Benjamin : Sous l’œil en fleur de madame de Noailles. « Anna est exaspérée », disait l’une. « Désespérée », répondait l’autre. […] Bien d’autres l’avaient fait avant lui, tandis que l’affirmation de cette réalité du temps est l’une des originalités et l’on peut dire la base du système de M. 

1447. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Il existe, il est vrai, deux autres traductions du même ouvrage, assez littérales et assez complètes, l’une de M.  […] Chéron ; mais ni l’une ni l’autre ne se font lire, et toutes deux sont absolument comme non avenues. […] Il avait amassé dans sa mémoire tous les documents rassemblés par l’Allemagne, l’Angleterre et la France ; il avait comparé, contrôlé l’une par l’autre toutes les leçons de l’érudition moderne. […] Au bout d’une heure il est déjà impossible de ne pas pressentir que l’une de ces deux idées doit absorber et anéantir l’autre. […] Il retrouve l’une dans ses souvenirs, et l’autre dans sa conscience.

1448. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

L’une relève un flot de cheveux dénoués qui coule sur les rondeurs de sa chair rose ; celle-ci, languissante, se laisse aller, ouvrant une manche dont la molle profondeur découvre toute la blancheur de son bras. […] C’est le débordement de l’orgie qui triomphe, se décerne elle-même la couronne et s’étale en maximes. « Notre vertu, dit l’une d’elles, est comme la conscience de l’homme d’État, la parole du quaker, le serment du joueur, l’honneur du grand seigneur : rien qu’une grimace pour duper ceux qui se fient à nous. » À la dernière scène, les soupçons éveillés se calment sur une nouvelle déclaration de Horner. […] On les copie l’une et l’autre en les altérant, sans les égaler ; car la France monarchique et classique se trouve entre toutes les nations la mieux disposée par ses instincts et sa constitution pour les façons de la vie mondaine et les œuvres de l’esprit oratoire. […] Quand l’une commence à se développer, un déluge d’incidents vient l’interrompre. […] comme le spectateur rit de voir Joseph pris dans son sanctuaire ainsi qu’un renard dans son terrier ; obligé de dissimuler la femme, puis de cacher le mari ; forcé de courir de l’un à l’autre, occupé à renfoncer l’une derrière son paravent et l’autre dans son cabinet ; réduit à se jeter dans ses propres piéges, à justifier ceux qu’il voudrait perdre, le mari aux yeux de la femme, le neveu aux yeux de l’oncle ; à perdre la seule personne qu’il tienne à justifier, j’entends le précieux et immaculé Joseph Surface ; à se trouver enfin ridicule, odieux, bafoué, confondu, en dépit de ses habiletés et justement par ses habiletés, coup sur coup, sans trêve ni remède ; à s’en aller, le pauvre renard, la queue basse, le pelage gâté, parmi les huées et les cris !

1449. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Encore ces deux formules, qui semblent s’exclure l’une l’autre, se trouvent-elles souvent fondues dans un même romancier. […] On a beau dire qu’il procède de Dickens, que Jack et le Petit Chose sont un peu bien parents du pauvre Olivier Twist, il serait plus vrai de dire qu’il y a entre ces deux natures d’étroites affinités et qu’elles sont sensibles l’une et l’autre aux souffrances des humbles. […] Je reconnais que l’éducation agit sur l’individu pour le fortifier ou le contrarier dans la direction naturelle de son esprit : d’où, quelquefois, ces ruptures d’équilibre, ces antinomies choquantes, qui accusent dans un même écrivain les tendances les plus opposées ; mais d’où aussi, dans notre littérature, cette continuité, cette suite, ce long enchaînement des œuvres et des hommes, qui lie l’une à l’autre les générations en apparence les plus hostiles, Zola à Hugo, Hugo à Boileau, Boileau à Ronsard. […] Mais si la petite Marie était morte, je vois distinctement à quelles récriminations blasphématoires l’aventure “paternelle” aurait pu tourner ; et j’en dirai autant de l’aventure “mariage”, car la naissance de Marie aurait pu être indéfiniment retardée par l’un quelconque des scrupules philosophiques de l’homme, l’une quelconque des appréhensions très modernes de la femme, ou par les précautions malthusiennes de tous les deux. […] « Et c’est aussi la mer où, dans les premiers siècles de l’erreur chrétienne, alors que le règne de la sainte nature finissait et que commençait celui de l’ascétisme cruel, le patron d’une barque africaine entendit des voix dans l’ombre, et l’une d’entre elles rappeler et lui dire : “Le grand Pan est mort !

1450. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Un Réaliste est entièrement indépendant de son voisin, il rend la sensation qu’il éprouve devant les choses, selon sa nature, son tempérament Une objection a été faite ainsi (je la reproduis dans sa simplicité) : Deux personnes ont à peindre un poêle ; l’une le fait gris, l’autre vert, où est alors la vérité ? […] Tout le monde critique, tout le monde juge, tout le monde dénigre et je défierais un maçon de mettre deux pierres l’une sur l’autre au contentement unanime de cinq personnes qui examineraient son travail. […] Elle franchit dix mille lieues, À chaque pas, au firmament ; Elle traîne deux longues queues, L’une est en gerbe de froment ; Les grains de blé pleuvront sur terre, Et les gueux les ramasseront Pour payer leur propriétaire, Le jour qu’ils déménageront ! […] Pour le nouveau venu que j’ai mis en avant, voilà donc les seuls voies à suivre : ou être utile par la science, ou être vrai dans l’art ; en suivant l’une ou l’autre voie, il sera infiniment supérieur à tous ceux qui ne veulent qu’être agréables, à tous ceux qui ne cherchent que le beau. […] Pour me résumer, enfin, je vois dans toute pièce de théâtre deux choses, l’une qui dépend de l’auteur, l’autre qui dépend de ses interprètes.

1451. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Le travail se compose de deux parties : l’une historique, de beaucoup la plus longue, l’autre critique. […] Ce qui se marqua par une double inclination : l’une le porta à prendre pour sujet des scènes de la vie contemporaine. […] En un mot, étant un de ces esprits hésitants et tourmentés qu’on trouve dans tous les temps de transition, ne suit-il pas un peu au hasard l’une ou l’autre des deux tendances que nous avons indiquées, tantôt la tendance au réalisme didactique, tantôt la tendance au réalisme indifférent ? […] Seulement, elle s’en servit de deux façons, suivant que triompha l’une ou l’autre de ses deux tendances originelles. […] Ses héros restent ce que leur tempérament réduit à lui-même pouvait les faire, incapables de se corriger, de se conduire, de se contraindre, tout entiers à la joie ou à la peine de l’instant, enflés par l’une, écrasés par l’autre, sans aucune force de résistance.

1452. (1908) Après le naturalisme

Puis, n’ont-elles pas lieu l’une après l’autre ? […] Comme sous l’ancien régime, la société est encore divisée en deux classes, l’une propriétaire de toutes les richesses, exploitant la seconde, celle-ci, la grande majorité, misérable et tenue sous le joug. […] Il faut résolument prendre parti pour l’une ou pour l’autre.

1453. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

C’est cette fière et persistante pensée qui produit et conduit tout le livre de Fortescue. « Il y a deux sortes de royautés, dit-il, desquelles l’une est le gouvernement royal et absolu, l’autre est le gouvernement royal et constitutionnel153. » Le premier est établi en France, le second en Angleterre. « Et ils diffèrent en cela que le premier peut gouverner ses peuples par des lois qu’il fera lui-même, et ainsi mettre sur eux des tailles et autres impositions, telles qu’il voudra, sans leur consentement. […] Fortescue va plus loin : il oppose, pied à pied, la loi romaine, héritage des peuples latins, à la loi anglaise, héritage des peuples teutoniques : l’une, œuvre de princes absolus, et toute portée à sacrifier l’individu ; l’autre, œuvre de la volonté commune, et toute portée à protéger la personne. […] Selon Ailred (Temps de Henri II), « un roi, beaucoup d’évêques et d’abbés, beaucoup de grands comtes et de nobles chevaliers, descendus à la fois du sang anglais et du sang normand, étaient un soutien pour l’un et un honneur pour l’autre. »  — « À présent, dit un autre auteur du même temps, comme les Anglais et les Normands habitent ensemble et se sont mariés constamment les uns avec les autres, les deux nations sont si complétement mêlées l’une à l’autre, que, du moins pour ce qui regarde les hommes libres, on peut à peine distinguer qui est de race normande et qui est de race anglaise… Les vilains attachés au sol, dit-il encore, sont seuls de pur sang saxon. » 136.

1454. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

Le traité de Verdun, qui rompt cette unité, coupe l’empire franc du nord au sud en trois bandes, dont l’une, la part de Charles ou Carolingie, répond si peu à ce que nous appelons la France, que la Flandre entière et la Catalogne en font partie, tandis que vers l’est elle a pour limites la Saône et les Cévennes. […] La résolution fixe de l’aristocratie prussienne de vaincre la révolution française a eu ainsi deux phases distinctes, l’une de 1792 à 1815, l’autre de 1848 à 1871, toutes deux victorieuses, et il en sera probablement encore ainsi à l’avenir, à moins que la révolution ne s’empare de son ennemi lui-même, ce à quoi l’annexion de l’Allemagne à la Prusse fournira de grandes facilites, mais non encore pour un avenir immédiat. […] En réalité, l’église et l’école sont également nécessaires ; une nation ne peut pas plus se passer de l’une que de l’autre ; quand l’église et l’école se contrarient, tout va mal.

1455. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Bien qu’engagées l’une et l’autre sous les drapeaux du romantisme, ces deux individualités ont pris, chacune une armure à leur guise, et se sont aventurées sur des routes bien différentes ; pareilles en ceci à ces paladins de Charlemagne qui parcouraient l’Univers sans avoir jamais chance de se rencontrer. […] On connaît déjà sur l’une et l’autre rive du Rhin, sa façon sarcastique et ses allures dégagées. […] Mais, malheureusement les impressions sont rapides chez lui autant que vives ; l’une chasse l’autre et à peine ces larmes commencent-elles à couler qu’une pensée souvent très différente de celle qui les excite arrive dans la tête de M. 

1456. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Dans l’une de ses descriptions on voyait Le canard s’humecter dans la bourbe de l’eau. […] En bas, l’une des travailleuses puise de l’eau ; une autre a laissé tomber sa cruche et se plaint. […] L’une, c’est que Georges Dandin a été, cette fois, joué très gaiement. […] Ç’a été l’une des plus grossières erreurs littéraires de ce temps, de confondre l’énumération des parties avec la peinture, de croire que la juxtaposition interminable de détails, même pittoresques, peut finalement « former tableau », nous rendre sensibles, les vastes spectacles de l’univers physique. […] Oui, l’une et l’autre y sont ; je ne saurais vous expliquer par quel mystère.

1457. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Mais l’une et l’autre sont embrassées et dépassées de loin par la projection métaphysique de l’imagination, remontant du réel à l’Etre, qui est la source de tous. […] Il est arbitraire de considérer la physiologie comme une extension de la psychologie, et la clinique comme une vérification de l’une ou de l’autre. […] L’entreprise administrative et électorale anti-cléricale, connue sous le nom de maçonnerie, s’est chargée de conjoindre l’une à l’autre et d’influencer les tribunaux, contraints d’appliquer des lois, non seulement iniques, mais guerrières. […] Il existait plusieurs bibliothèques évolutionnistes, dont l’une dirigée par un anticlérical convaincu. […] Le disparate de ces destinées, appuyées, l’une sur la tradition, l’autre sur le prétendu progrès, donne tristement à réfléchir.

1458. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Si la Renaissance et la Réforme se heurtèrent sur certains points, Charles-Quint fut également le mortel ennemi de l’une et de l’autre. […] Maurice Barrès termine par un dialogue entre la chapelle et la prairie, dont l’une signifie l’autorité et la discipline, l’autre l’enthousiasme et l’inspiration. […] Il n’y a d’ailleurs aucun argument à tirer de ces variations ni contre l’une ou l’autre des doctrines que M.  […] De courts récitatifs dialogués relient les fragments lyriques, j’allais dire les airs, que chante successivement l’une ou l’autre des trois interlocutrices. […] s’il est avare et s’il n’aime que ces choses qu’on acquiert l’une après l’autre…, Ah !

1459. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

La mort de sa mère et de l’une de ses sœurs, plus encore, à notre avis, le progrès naturel de ses idées, le ramenèrent à des sentiments religieux. […] L’une est du mauvais Deschamps, et l’autre du mauvais André Chénier. […] A l’inverse : il se promène ; deux étincelles à l’horizon ; l’une est une étoile, l’autre un feu de pâtre. […] Il aime que les pensées se répondent l’une à l’autre, comme strophe et antistrophe, ou pavillon de droite et pavillon de gauche Souvent il se contente de cette composition élémentaire, qui tient plus du dessin que de la poésie. […] Ainsi le Titan (Deuxième Légende) Ainsi les deux pièces soudées l’une à l’antre, Réponse à un acte d’accusation — Suite (Contemplations, I).

1460. (1888) Études sur le XIXe siècle

Ce fut-elle également qui retint Giacomo à Recanati, pour éviter les quelques avances qu’il aurait fallu lui faire jusqu’à ce qu’il pût suffire à ses besoins ; ce fut elle surtout qui, quand il avait réussi à s’échapper de Recanati malgré tous les obstacles et se trouvait à Bologne ou à Rome, arrêté dans son travail par quelque crise aiguë de l’une de ses maladies, empêchait le comte Monaldo de le secourir. […] L’une était la fille d’un cocher, l’autre d’un tisserand. » Guidés par ces données, M.  […] Et quant à vous, Kosmon, je juge l’intention comme je juge l’âme : l’une n’est pas plus la lumière de la pensée que l’autre n’est la lumière du corps ; et toutes deux, l’âme et l’intention, sont nécessaires pour une intelligence complète ; et l’intelligence du monde intellectuel — dont les beaux-arts sont les membres principaux — ne peut pas être davantage attendue que demandée. […] Quand ils ont deux faces, ce sont deux faces opposées, qui s’appellent en quelque sorte l’une l’autre : Lucrèce Borgia est courtisane et mère ; Triboulet, dépourvu de tout sentiment humain, adore sa fille ; Ursus, qui affecte la misanthropie, est le plus bienveillant des hommes, etc. […] L’existence de Cavour comprend deux périodes bien distinctes l’une de l’autre : la vie privée et la vie publique.

1461. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Le chapitre VII, dans lequel il commente à sa guise le conseil d’Aristote, que celui qui veut se réjouir sans tristesse n’a qu’à recourir à la philosophie, nous le montre, au milieu de cette fougue du temps, savourant ce profond plaisir du sceptique qui consiste à voir se jouer à ses pieds l’erreur humaine, et laissant du premier jour échapper ce que, vingt-cinq ans plus tard, il exprimera si énergiquement dans le Mascurat  : « Car, à te dire vrai, Saint-Ange, l’une des plus grandes satisfactions que j’aie en ce monde, est de découvrir, soit par ma lecture, ou par un peu de jugement que Dieu m’a donné, la fausseté et l’absurdité de toutes ces opinions populaires qui entraînent de temps en temps les villes et les provinces entières en des abîmes de folie et d’extravagances. » Aussi quelle pitié pour lui que la Fronde, et que toutes les frondes ! […] Il paraît très-persuadé « que notre esprit rampe bien plus facilement qu’il ne s’essore, et que, pour le délivrer de toutes ces chimères, il le faut émanciper, le mettre en pleine et entière possession de son bien, et lui faire exercer son office qui est de croire et respecter l’histoire ecclésiastique, raisonner sur la naturelle, et toujours douter de la civile. » Pour preuve de soumission à l’histoire ecclésiastique, tout aussitôt après ce passage il entame un petit éloge de l’empereur Julien, « de cet empereur, dit-il, autant décrié pour son apostasie que renommé pour plusieurs vertus et perfections qui lui ont été particulières231. » L’histoire ecclésiastique ainsi exceptée, il est évident qu’en toute matière, civile du moins et naturelle, Naudé fait volontiers une double part, l’une de la sottise et de la crédulité des masses, l’autre de la singulière industrie de quelques habiles.

1462. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

J’ai vu le triomphe réel de ces idées et de ces sentiments dans l’apparente ruine de leurs droits, quand, tout à l’heure, le chef-d’œuvre de Sophocle et de la tragédie me montrait le duel à mort de deux vérités morales, sacrées en elles-mêmes, mais partielles, exclusives et contradictoires, filles de l’Absolu, mais détachées et précipitées de son sein sur la scène du monde, et, depuis cette chute, fatalement destinées à lutter l’une contre l’autre et à périr toutes deux, afin que la mort venant anéantir le néant de leur existence finie, et les délivrer de la contradiction qui les mettait aux prises, leur permît de reprendre leur vol, libres et réconciliées, vers le royaume de leur Père. […] Je retrouve donc entre la comédie et la tragédie, son contraire, cette belle opposition symétrique qui avait d’abord semblé m’échapper et qui est comme la splendeur de la vérité de l’une et de l’autre théorie.

1463. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

« Entre ces deux personnages s’est montrée, dans toute la pureté idéale de sa forme, Kitty Bell, l’une des rêveries de Stello. […] « Le lendemain, au jour, nous arrivâmes à Béthune, petite ville laide et fortifiée, où l’on dirait que les remparts, en resserrant leur cercle, ont pressé les maisons l’une sur l’autre.

1464. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Mgr le cardinal, auditeur bénévole, fort content de tout ce qu’ils avaient proposé, me dit ensuite : “Benvenuto, les propositions de ces messieurs me plaisent l’une et l’autre, et je ne sais pour laquelle me décider ; je t’en laisse le choix.” […] « L’une était Neptune, le trident à la main, traîné par quatre chevaux marins ; l’autre, la Terre, sous la figure d’une belle femme, appuyée d’un bras sur un temple qui renfermait le poivre, et de l’autre portant une corne d’abondance.

1465. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

L’une de ces femmes des eaux, son nom était Habdurc, parla: « Noble chevalier Hagene, si vous nous rendez nos vêtements, nous vous ferons connaître comment se passera votre voyage à la cour des Hiunen. » Semblables à des oiseaux, elles planaient autour de lui sur les flots. […] L’une d’elles parla: « Il doit en être ainsi: nul d’entre vous n’en réchappera, nul, excepté le chapelain du Roi.

1466. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

D’autres peintures de vases archaïques le représentent avec deux ailes, l’une blanche et l’autre brune ; son pétase est moitié blanc, moitié noir ; son visage est également mi-parti, clair à droite et foncé à gauche. […] Telles, des chauves-souris, au fond d’un antre divin, voltigent avec un bruit strident, quand l’une d’elles tombe de la roche où leur essaim amassé s’attache ; de même les urnes volaient en bruissant.

1467. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

» Oui, c’est vraiment positif, au fond le scientifique est devenu le goût de toutes les intelligences, depuis les plus hautes jusqu’aux plus basses, et ne voilà-t-il pas une pauvre petite créature, qui au lieu de couper des romans au bas des journaux, coupe des articles de science, et a l’envie passionnée d’aller à un cours médical, comme autrefois l’une de ses pareilles avait l’envie d’aller au bal. […] Et les regardant aujourd’hui, et les voyant : l’une arrêtée à 6 heures et quart ; une autre à 9 heures ; une autre à midi et demie : ces heures m’intriguent ; je me demande, si ces heures sont des heures tragiques dans la vie de celles qui les ont possédées, et si elles racontent un peu de la malheureuse histoire intime de ces femmes.

1468. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

Chacun de ses fils ou de ses filles avait eu pour sa part une terre avec un château dans l’une des deux provinces où nos biens paternels ou maternels étaient situés. […] À l’entrée de la cave s’élevaient deux grandes portes à deux battants, étroitement jointes l’une à l’autre.

1469. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

L’une l’entend trop bien pour en dire du mal, L’autre l’entend trop mal pour en dire du bien. […] J’en connois deux traductions, l’une en prose par l’Abbé de Marolles & l’autre en vers par le Président Bouhier ; celle-ci est digne de la plume de ce Magistrat.

1470. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

C’était dans une telle contrée qu’on devait tenter pour la première fois de fondre toutes les connaissances qui ont l’homme pour objet dans un vaste système, qui rapprocherait l’une de l’autre l’histoire des faits et celle des langues, en les éclairant toutes deux par une critique nouvelle, et qui accorderait la philosophie et l’histoire, la science et la religion. […] Ce travail devait avoir deux parties, l’une métaphysique, l’autre physique.

1471. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

Il existe de cette dédicace deux versions, l’une où se trouve le nom de l’exilé de Sainte-Hélène, l’autre, plus énigmatique et plus obscure, sans le nom ; dans les deux, Napoléon y est traité en monarque toujours présent, et Beyle, en rattachant « au plus grand des souverains existants » (comme il le désigne) la chaîne de ses idées, prouvait que dans l’ordre littéraire et des arts, c’était une marche en avant, non une réaction contre l’Empire, qu’il prétendait tenter.

1472. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Il y avait dans le même moment deux de ces places de secrétaires vacantes, dont l’une obligeait plus que l’autre à paraître et à lire en public.

1473. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Ce qui lui manquait, c’était le travail qui creuse, l’attention qui concentre, c’était la puissance de talent qui réalise : Tout rappelle à notre esprit, disait-il dans la préface de son François II, les objets où il se plaît davantage ; et comme je m’occupe assez volontiers de l’histoire, je n’ai presque vu que cela dans Shakespearei… En voyant la tragédie de Henri VI, j’eus de la curiosité de rapprendre dans cette pièce tout l’historique de la vie de ce prince, mêlée de révolutions si contraires l’une à l’autre et si subites qu’on les confond presque toujours, malgré qu’on en ait… Et tout à coup, oubliant que je lisais une tragédie, et Shakespeare lui-même aidant à mon erreur par l’extrême différence qu’il y a de sa pièce à une tragédie, je me suis cru avec un historien, et je me suis dit : Pourquoi notre histoire n’est-elle pas écrite ainsi ?

1474. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37

Ce projet mystérieux qu’il annonce et qui se déclare bientôt, c’est son mariage avec une des demoiselles de Nesle, l’une (je ne sais laquelle) de ce groupe riant de sœurs qui furent toutes à la dévotion de Louis XV.

1475. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106

Ainsi, lorsque Maupertuis perdit son père et fit à cette occasion un voyage à Saint-Malo, le roi lui écrivit plusieurs lettres dont l’une a fourni à La Beaumelle le motif d’une de ses meilleures amplifications.

1476. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

De son côté, M le ministre d’État52, en donnant et en maintenant l’autorisation nécessaire pour la publication d’un manuscrit appartenant à l’une des bibliothèques particulières de l’empereur, mérite aussi, et plus que personne, les remerciements des amis des études historiques.

1477. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

Une des amies de jeunesse de Mme Swetchine était Mlle Roxandre Stourdza ; d’origine grecque, l’une des demoiselles d’honneur de l’impératrice.

1478. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

Il ne se borna point, dans sa confiance envers le jeune séminariste, à des préceptes de vie facile ; il n’hésita pas, se voyant seul avec lui, à reprendre ses habitudes intérieures : « Deux belles paysannes de dix-huit à vingt ans, l’une brune et l’autre blonde, que je n’avais pas même aperçues jusque-là, vinrent se placer le soir à la table du maître.

1479. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

Il établit, dès le début, la meilleure police ecclésiastique dans la capitale, visitant les séminaires, les paroisses, tantôt l’une, tantôt l’autre, à l’improviste, s’inquiétant que les prêtres étrangers ou les religieux en passage à Paris n’y vécussent que convenablement à leur caractère ; sévère et sans quartier pour les moines errants.

1480. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Des deux cousines d’Olivier, l’une, Madeleine, est plus âgée d’un an à peu près que les deux écoliers ; elle a dix-sept ans, quand ils en ont seize.

1481. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Vous qui avez assisté à l’une de ces scènes d’une vérité crue, âpre et mordante, non moins qu’amusante, où Henri Monnier se diversifie, et dont quelques-unes sont réellement le sublime du bas, comment, s’il n’était là pour recommencer en personne, pourriez-vous en rendre l’impression à ceux qui d’abord n’y étaient pas ?

1482. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Celle de Flandre est à la vue du roi, celle d’Allemagne est de même ; l’une et l’autre intéressent sa gloire particulière, de sorte que nous regardons ici que nos besoins ne peuvent être regardés que comme les troisièmes ; car, à l’égard de la Catalogne, j’espère que cette guerre va reprendre son train de défensive… Je dis donc que ne nous regardant ici qu’après les besoins de Flandre et d’Allemagne, M. le maréchal de Catinat est prévenu que soit en qualité de troupes, soit en nombre, le roi ne nous fournira que les troisièmes.

1483. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

L’une d’elles m’a demandé si le mien partait aussi avec la chaîne du 1er mai ?

1484. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

De ces deux nobles femmes je ne voudrais certes point paraître sacrifier l’une à l’autre ; il serait cruel et presque impie de venir s’armer des paroles confidentielles d’une mère comme d’une déposition aggravante contre la fille.

1485. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

On aura remarqué que le talent d’écrivain, sans qu’il y vise, lui est venu de lui-même chemin faisant : il y a déjà telle lettre qui pourrait se citer d’un bout à l’autre, notamment l’une de 1812, où il introduit un passage de Fénelon en se l’appliquant, et qui débute en ces termes : « Je ne peux pas dire que je m’ennuie, je ne peux pas dire que je m’amuse, je ne peux pas dire que je sois oisif, je ne peux pas dire que je travaille.

1486. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

C’est, dans son ordre, la même distance que d’une ode des premiers Recueils de Hugo à l’une des Contemplations.

1487. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

Dans l’une et l’autre circonstance, les conseils de Jomini sont moins écoutés que dans les précédentes campagnes ; et puis l’Empereur est proche, et il n’y a dès lors qu’à se taire et à obéir.

1488. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Ses tentatives au théâtre, où il débuta en 1740 par Édouard III, où il récidiva en 1745 par Sidnei, deux pièces assez équivoques de genre comme de talent, se couronnèrent en 1747 par le succès brillant et imprévu du Méchant, l’une des meilleures comédies d’un siècle qui n’en a pas eu de grande avant Figaro.

1489. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

On était alors par toute l’Europe dans une effervescence sociale et morale qui n’a d’analogue qu’en certaines époques romaines : « Les femme s de haut lieu et de grand nom, disait Sénèque, comptent leurs années non par les consulats, mais par les mariages ; elles divorcent pour se marier, elles se marient pour divorcer88. » Benjamin, dans ses lettres à madame de Charrière, dans celles de la fin, sur lesquelles nous n’avons fait que courir, parle fréquemment de cette femme et de plusieurs autres encore ; suivant son incurable usage, il ne pouvait s’empêcher de persifler, de plaisanter de l’une ou des unes avec l’autre.

1490. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Les deux amies n’étaient plus l’une à d’autre tout un monde.

1491. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Junon chez lui, à l’occasion, parle en marchande et compare la queue du paon « à la boutique d’un lapidaire. » Il tourne volontiers au style trivial que sa trivialité rend narquois ; son amoureux est tiraillé entre deux veuves, « l’une encore verte, et l’autre un peu bien mûre » ; il est de moyen âge et « tire sur le grison », mais « il a du comptant, et partant de quoi choisir. » Ailleurs la goutte plante le piquet sur l’orteil d’un pauvre homme, pendant que l’araignée « se campe sur un lambris, comme si de ces lieux elle eût fait bail à vie. » Tout son style est composé ainsi de familiarités gaies ; rien n’est plus efficace pour mettre en notre cerveau l’image des objets ; car en tout esprit les images familières se réveillent plus aisément que les autres, et les images gaies naissent plus promptement que toutes les autres dans l’esprit des Français.

1492. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

La Providence semble ainsi réserver à ses favoris deux femmes providentielles : l’une, à l’entrée de la vie pour les enivrer d’un premier amour ; l’autre, au déclin des jours pour faire respecter l’intérieur.

1493. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

Or, soit que les fils fussent moins tendus, soit qu’ils fussent d’une nature plus élastique et plus plaintive, soit que le vent soufflât plus doux et plus fort dans l’une des petites harpes que dans l’autre, nous trouvâmes que les esprits de l’air chantaient plus tristement et plus harmonieusement dans les cheveux blancs que dans les cheveux blonds d’enfant ; et, depuis ce jour, nous importunions souvent notre tante pour qu’elle laissât dépouiller par nos mains son beau front.

1494. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »

Le technique tend donc à être rejeté hors de la littérature, qui aura pour objets principaux la peinture des mœurs et la règle des mœurs ; l’une appartiendra surtout à la poésie, et, par l’autre, la philosophie et la théologie resteront des genres littéraires.

1495. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

Il n’y a qu’un moyen de simplifier et d’éclaircir : c’est de dissoudre l’unité factice, de l’ouvrage, de refaire en sens inverse le travail de Montesquieu, et de prendre l’une après l’autre les diverses tendances, et les périodes successives de son activité intellectuelle, selon qu’elles affleurent ou s’étalent dans l’Esprit des Lois.

1496. (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49

L’unité idéale qui en doit jaillir trouvera son centre non pas en chacune des formes ou en l’une d’entre elles, mais dans l’équilibre de leur conflit.

1497. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

L’industrie humaine saisit cet indice ; on frotta longtemps deux branches sèches l’une contre l’autre, la flamme en jaillit.

1498. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Barnave fut transféré des prisons du Dauphiné à Paris, en novembre 93 ; pendant le trajet, et prévoyant le terme prochain, il écrivait de Dijon à l’une de ses sœurs une lettre qui est comme le testament de cette âme grave, noble et stoïquement tendre : Je suis encore dans la jeunesse, écrivait-il, et cependant j’ai déjà connu, j’ai déjà éprouvé tous les biens et tous les maux dont se forme la vie humaine ; doué d’une imagination vive, j’ai cru longtemps aux chimères ; mais je m’en suis désabusé, et, au moment où je me vois près de quitter la vie, les seuls biens que je regrette sont l’amitié (personne plus que moi ne pouvait se flatter d’en goûter les douceurs), et la culture de l’esprit, dont l’habitude a souvent rempli mes journées d’une manière délicieuse.

1499. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207

La plus jolie scène, et l’une des plus honnêtes où il figure, est celle où on le voit un jour aller au collège de compagnie avec Mme d’Épinay, et où il fait subir un interrogatoire au précepteur du jeune d’Épinay, à ce pauvre et grotesque M. 

1500. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de lord Chesterfield à son fils. Édition revue par M. Amédée Renée. (1842.) » pp. 226-246

Pour s’en garder une bonne fois, il avait placé parmi les portraits de ses ancêtres deux vieilles figures d’homme et de femme ; au bas de l’une était écrit : Adam de Stanhope ; et au bas de l’autre : Ève de Stanhope.

1501. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Il aime que sa comédie soit de plain-pied en quelque sorte avec la société où il vit, et que l’une ne soit que l’autre, légèrement extraite et découpée, mise en regard et pourtant à peine séparée d’elle-même.

1502. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191

, dans un éloge en latin de Fraguier, nous le représente au moment où il voulut écrire en français et se former au bon goût de notre langue : À cet effet, dit d’Olivet que je traduis, il s’en remit de son éducation à deux muses ; l’une était cette célèbre La Vergne (Mme de La Fayette), tant de fois chantée dans les vers des poètes, et l’autre qu’on a surnommée la moderne Leontium (Ninon).

1503. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Le duc de Lauzun. » pp. 287-308

Ce n’est pas parce qu’il aime, mais parce qu’il aime à tort et à travers, et qu’il ne quitte l’une que pour passer à l’autre, c’est pour cela qu’il lasse et qu’il ennuie.

1504. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Nommé en 1739 intendant du Jardin du roi, et associé de l’Académie des sciences en cette même année, Buffon n’était encore connu que par l’une des traductions dont j’ai parlé et par quelques mémoires sur des sujets assez particuliers.

1505. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

de société politique, et une, une seule constitution de société religieuse, la réunion et l’accord de l’une et de l’autre composant la vraie société civile.

1506. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

Le roi lance une déclaration, et, comme les paroles ne signifient rien si elles ne sont fortifiées par les armes, Richelieu lève et organise à la fois trois armées, l’une qui marche en Champagne, l’autre en Berry et en Nivernais, l’autre en l’Île-de-France.

1507. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — II. (Fin.) » pp. 308-328

Mais, encore une fois, Grimm, en y voyant les défauts, ne sacrifie pas la tragédie française à celle de nos voisins ; il reconnaît que chaque théâtre est approprié à la nation et à la classe qu’il émeut et qu’il intéresse : « L’un (le théâtre anglais) ne paraît occupé qu’à renforcer le caractère et les mœurs de la nation, l’autre (le théâtre français) qu’à les adoucir. » Grimm va plus loin ; il pense que ces mêmes tableaux que l’une des deux nations a pu voir sans aucun risque, quelque terrible et quelque effrayante qu’en soit la vérité, pourraient bien n’être pas présentés sans inconvénient à l’autre, qui en abuserait aussitôt : « Et n’en pourrait-il pas même résulter, se demande-t-il, des effets très contraires au but moral de la scène ? 

1508. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »

Ses recherches sur l’une des plus effrayantes impuissances morales de l’homme moderne, la sympathie même qui l’ai tire vers les misérables et les imparfaits, tout le spectacle attristant de l’humanité vue de près, l’ont irrémédiablement contristé, et de même qu’un aliéniste, à force de voir la fêlure légère ou béante des cerveaux qu’il examine, doute qu’il y ait des âmes normales, Tourguénef tient en suspicion la force de l’homme et la joie de la vie.

1509. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Dans la Faute, les deux prêtres sont antithétiques comme les deux parties du livre, dont l’une pose la haine de la nature et l’autre sa voluptueuse revanche.

1510. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même »

En politique, on fait comme on peut ; en philosophie, on ne devrait concilier qu’en expliquant, c’est-à-dire en liant les vérités l’une à l’autre par degrés intermédiaires.

1511. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Mais si ces divisions se suivent l’une l’autre, si au lieu de faire de chaque point comme un Sermon particulier, elles ne forment qu’un tout bien lié, bien suivi ; il me semble que ces divisions ne servent qu’à mettre plus d’ordre & de méthode, à faire sentir davantage si l’on a prouvé ce que l’on avoit entrepris de prouver.

1512. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »

Il y a, en effet, l’une et l’autre, comme l’art les veut et les réalise dans ces histoires des Trois Roses, de la Tuilerie, des Sources, de Marietta, etc., — des Trois Roses surtout, le chef-d’œuvre du livre, dans cette variété de mourantes ; ces trois fleurs, d’un blanc si différent dans le lumineux et qui ne se fanent point pour mourir !

1513. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »

Seulement, l’une était l’idée exaltée, chevaleresque ; l’autre, l’idée positive, l’idée politique.

1514. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »

Renan que de tous ceux qui se sont servis de l’instrument logique forgé par Hegel, il est celui qui a le plus entassé de contradictions l’une sur l’autre et élevé le plus haut la philosophie du rien sur des pyramides de peut-êtres.

1515. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

Ils s’exercent aux grands désastres et à la destinée tumultueuse qui les attend, comme quelqu’un qui crache dans ses mains et les frotte l’une contre l’autre avant de faire une action d’éclat.

1516. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

Je suppose, un instant, que ce phénomène soit dû à l’action de l’une des deux consciences sur l’autre, que des consciences puissent ainsi communiquer sans intermédiaire visible et qu’il y ait, comme vous dites, « télépathie ».

1517. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

Jouffroy s’est approché de la première avec les stoïciens, sans la toucher ; il a constaté la seconde avec Kant, sans la prouver ; s’il n’eût point été égaré par une équivoque théologique, il eût touché l’une et prouvé l’autre.

1518. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »

Rien de plus terrible que cette contagion de deux douleurs s’accroissant l’une l’autre et formant la scène finale de la tragédie des Perses : « Hélas, ô roi119 !

1519. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

L’une veillait aux soins du berceau, et, pour consoler l’enfant, usait de ce langage qui ravit de joie les pères et les mères.

1520. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Cette idée de vie ou d’activité créatrice se résout chez Vièle Griffin en deux idées accessoires, l’une esthétique, l’autre morale : l’idée de beauté et celle de retour éternel. […] En choisissant les images aussi disparates que possible, on empêchera l’une quelconque d’entre elles d’usurper la place de l’intuition qu’elle est chargée d’appeler, puisqu’elle serait alors chassée tout de suite par ses rivales. […] Cette discipline est à la fois amour et liberté ; elle se résume dans ces mots : « Croyez donc à l’Occident et faites vos œuvres. »   C’est alors qu’en possession de sa méthode et de ses preuves, « maître de sa pensée et de sa joie », Mithouard éprouve l’une et l’autre à Venise, marche byzantine, et dans l’arabe Andalousie. […] Car en quel autre lieu du monde eût-on imaginé de faire une chaise avec deux écailles d’huîtres dont l’une fournit le siège et l’autre le dossier ? […] L’une conseille le songe, l’acceptation de la destinée, la résignation douloureuse ; l’autre exalte la vie, l’espoir, l’énergie rayonnante, la libre expansion de l’être.

1521. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Salvadori Ruffini, qui doit être, — ou je me trompe fort, — un pseudonyme sournois de Nestor Roqueplan : « Trois rôles, tous trois différents en caractère, en beauté, en détails ; trois passions, sublimes, puissantes, plus élevées l’une que l’autre ; trois femmes d’une physionomie, d’une volonté et de passions diverses ; trois représentations également grandes de génie. […] … Jamais ne mêlant le type de l’une avec l’autre (quel esprit d’ordre) ! […] Malgré cela, je ne me serais pas permis de suppléer à une omission devenue inutile, si le peintre, comme pour nous ôter tout scrupule, n’avait pris la précaution, quelques mois auparavant, de signer l’une de ses toiles où il faisait poser les mêmes personnages pour un sujet différent. […] C’est aussi l’une des qualités du critique du Pays et de la France musicale.

1522. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

« Ces trois personnes sociales, dit-il, sont séparables l’une de l’autre, ou elles sont fixes, ou indissolubles. […] Après avoir tenté d’opposer l’une à l’autre les deux écoles dans des journaux différents, l’empereur leur donnait à la fois la parole dans le même journal, car M.  […] Il n’avait pu ni concilier le débat des idées ni le juger ; il le continuait, sans prévoir qu’à la fin il ne serait plus ni assez révolutionnaire pour la révolution, ni assez monarchique pour la monarchie : de sorte que, dès que son omnipotence, passagère comme tout ce qui est excessif, viendrait à diminuer, il périrait sous l’action, sinon combinée, au moins simultanée des deux forces dont il s’était servi en les neutralisant l’une par l’autre. […] Entre ces deux résidences, peu éloignées l’une de l’autre, s’élevait un immense plateau qui dominait les lieux d’alentour ; ce point intermédiaire était le rendez-vous commun des deux amis qui, les yeux attachés sur le beau paysage qui se déroulait à leurs pieds en racontant les bontés du Créateur, venaient échanger leurs réflexions sur les grandes et redoutables leçons qu’il donnait en ce moment au monde. […] L’une et l’autre se firent remarquer par la religieuse attention avec laquelle elles écoutaient ce nouveau maître.

1523. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

La femme, Mme Laure, est une méchante femme ; la belle-mère est spirite ; la nourrice appartient à l’une des petites sectes de là-bas : elle est « baptiste », — et n’en est pas plus tranquille, dirait Grosclaude. […] Le laquais de d’Artagnan, ayant eu l’idée d’aller tirer du vin à l’une des barriques, s’aperçoit avec épouvante que c’est de la poudre qui a coulé dans son pot. […] Il y a, dans la pièce d’Augier, une comédie politique et une comédie romanesque, très habilement rattachées l’une à l’autre. […] Saviez-vous seulement qu’il y eut, entre les deux prises de Constantinople, l’une par les Croisés et l’autre par les Turcs, une Grèce féodale et un duché d’Athènes ? […] Mais il refuse pareillement l’une et l’autre aubaine.

1524. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

De combien s’en est-il fallu qu’il ne fût l’une d’entre elles, et qu’il n’eût, lui aussi, sa caricature ? […] Vous avez donné assez de gages à toutes les deux, pour que l’une pût vous louer sans vous compromettre avec l’autre. […] De ces deux choses si excellentes, l’une pourtant l’est plus que l’autre. […] Il paraissait impossible, non seulement que la liberté eût à craindre des disgrâces d’un esprit si élevé et si large, mais encore que l’autorité et la liberté ne fissent pas désormais bon ménage dans un pays qui ne pouvait pas plus se passer de l’une que de l’autre. […] Moi je suis l’âne au vrai, l’âne qui, sur son dos, Porte où l’on veut qui veut, au bois, aux villes d’eaux, Au marché ; de l’enfant le souffre-douleur morne, Qu’on croît dur comme bois et têtu comme borne, Le jouet de la fable, enfin l’une baudet, De tous les ignorants l’éternel sobriquet, Concierge, âne, est-ce assez29 ?

1525. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Et qui aime l’une de ces deux poésies, ne saurait aimer beaucoup l’autre. […] Son père voulut un jour leur donner deux pommes, à son frère Jean-Jacques et à lui, mais l’une était plus grosse. […] Le bon Géruzez en effet n’a jamais eu, en fait de poésie contemporaine, que deux vues saillantes : l’une qu’on était à la veille d’une réhabilitation de Delille, l’autre que Turquety était le plus parfait et le seul vraiment élégant des poètes romantiques.

1526. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Toutes les scènes se tiennent et coulent insensiblement l’une dans l’autre ; et chaque scène, comme la pièce entière, a son ordre et son progrès. […] Il y a vingt scènes en un acte ; on tombe sans préparation de l’une à l’autre, de la tragédie à la bouffonnerie ; et le plus souvent, il semble que l’action ne marche pas ; les personnages s’attardent à causer, à rêver, à étaler leur caractère. […] Deux ou trois actions soudées bout à bout, ou enchevêtrées l’une dans l’autre, deux ou trois dénoûments inachevés, mal emmanchés, recommencés ; pour tout expédient, la mort prodiguée à tort à travers et à l’improviste, voilà leur logique.

1527. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Ainsi, deux écoles, dont l’une était sans discipline, et dont l’autre suivait une discipline fausse, Ronsard continué et Malherbe mal compris, tel était l’état de la poésie dans la première moitié du dix-septième siècle. […] Ils n’ont pas l’excuse d’avoir pris de bonne foi l’une pour l’autre. […] La prose aurait pu ne pas sauver la poésie, l’une n’étant point sous l’empire de la mode qui faisait toute la valeur de l’autre, et la prose n’étant pas jugée assez noble pour donner des exemples à la poésie101.

1528. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Le Punjaub est divisé en deux royaumes qui portent le nom de leurs capitales, Lahore et Cachemyr, anciennes villes, autrefois riches, commerçantes et populeuses, l’une et l’autre situées au milieu d’une vaste campagne, et séparées par deux chaînes successives de montagnes qu’on peut considérer comme deux degrés descendants du versant méridional de l’Himalaya ; de telle sorte que, tandis que l’Indus et le Sutledge, au sud, entourent tout le pays comme avec deux bras immenses, l’Himalaya semble compléter au nord le magnifique encadrement de cette contrée. […] Il est donc du plus haut intérêt pour l’Angleterre d’assurer le cours de l’Indus à sa navigation ; et, pour cela, il lui faut de deux choses l’une, ou se concilier le Punjaub ou le conquérir. […] Le 5 juin 1832, Victor Jacquemont arriva à Poona, ville de 50 000 âmes, située sur de hautes montagnes à quelques lieues de Bombay, et l’une des plus importantes stations militaires des Anglais dans la péninsule.

1529. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Parmi les jeunes célébrités, l’une des plus solidement établies est celle de M.  […] Fromentin a réussi comme écrivain et comme artiste, et ses œuvres écrites ou peintes sont si charmantes que s’il était permis d’abattre et de couper l’une des tiges pour donner à l’autre plus de solidité, plus de robur, il serait vraiment bien difficile de choisir. […] Quant à l’autre idée, si charmante qu’elle soit, ma foi, je n’en répondrais pas ; d’autant moins que, pour être pleinement exprimée, elle a besoin de deux matières, l’une claire et terne pour exprimer le squelette, l’autre sombre et brillante pour rendre le vêtement, ce qui augmenterait naturellement l’horreur de l’idée et son impopularité.

1530. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Mme de Genlis qui visita Rome en ces années, et qui accompagnait Mme la duchesse de Chartres, s’étend beaucoup sur la réception que fit l’ambassadeur de France à cette princesse : Le cardinal de Bernis, auquel j’avais annoncé l’arrivée de Mme la duchesse de Chartres, envoya au-devant l’elle jusqu’à Terni son neveu, le chevalier de Bernis, avec deux voitures, dont l’une magnifique pour la conduire à Rome, et l’autre chargée d’un excellent dîner… Le cardinal nous reçut avec une grâce dont rien ne peut donner l’idée.

1531. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

Sans doute les grands génies dont s’honore l’intelligence humaine ont subi cette épreuve, et l’une de leurs gloires est d’y avoir résisté ; mais les Sonnets de La Boétie ne le classeront pas avec Pindare, Anacréon, Horace… J’accorde qu’il ne perdra pas à être envisagé de près ; mais je crois qu’il gagnerait à être entrevu à distance.

1532. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

Il y avait tout à côté des réparations cependant et des hommages : « Celui, disait-il, qui a été aimé d’une femme sensible, douce, spirituelle et douée de sens actifs, a goûté ce que la vie peut offrir de plus délicieux. » Il avait dit encore (car M. de Meilhan n’oublie jamais ce qui est des sens) : « Un quart d’heure d’un commerce intime entre deux personnes d’un sexe différent, et qui ont, je ne dis pas de l’amour, mais du goût l’une pour l’autre, établit une confiance, un abandon, un tendre intérêt que la plus vive amitié ne fait pas éprouver après dix ans de durée. » Tout cela aurait dû lui faire trouver grâce, d’autant plus qu’il flattait les hommes moins encore que les femmes : « La femme, remarquait-il, est bien moins personnelle que l’homme, elle parle moins d’elle que de son amant : l’homme parle plus de lui que de son amour, et plus de son amour que de sa maîtresse. » — (Dans l’édition de 1789, l’auteur, en corrigeant, a supprimé çà et là quelques jolis traits.)

1533. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — II. (Fin.) » pp. 257-278

On peut remarquer dans ces écrits de Saint-Martin sur la Révolution française deux portions distinctes : l’une qui est de la plus belle et de la plus incontestable philosophie religieuse (du moment qu’on admet les données d’une telle philosophie) ; l’autre qui est particulière, mystique et systématique, et toute personnelle à l’auteur.

1534. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

La science militaire est composée de deux choses, de moralité et de géométrie : par l’une on apprend l’art de plier l’homme à une exacte discipline, d’exalter son âme et de lui inspirer un noble orgueil de son état ; par l’autre on combine les moyens les plus prompts d’opérer avec précision différents mouvements.

1535. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230

En une grande tempête, l’une des plus assurées confiances que l’on peut avoir, c’est quand on sait que le pilote entend bien son état… Pour te le peindre d’un seul trait de pinceau, je te dis que c’est un grand roi de guerre, et je conseille à quiconque de ses voisins, qui se voudra jouer à lui de n’oublier hardiment rien à la maison.

1536. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »

Et cependant, aujourd’hui encore, si l’on avait à juger en dernier ressort Benjamin Constant, il ne serait que naturel et légitime de faire entrer la considération de sa vie privée jusque dans l’examen de sa vie publique, parce que l’une, en effet, influa sur l’autre et y pénétra sans cesse.

1537. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30

Mais toutes ces divisions sont elles-mêmes incomplètes ; car il y a, à chaque moment, les différentes classes distinctes ou séparées, la Cour, la Noblesse, la Ville, et celle-ci partagée en haute finance, bourgeoisie moyenne et petite bourgeoisie, et ce qui est vrai de l’une de ces sociétés, ne l’est pas de l’autre.

1538. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Aussi tout le monde vient-il le voir travailler ; à ma première séance, il vint au moins vingt personnes l’une après l’autre.

1539. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. »

Comment détacher la légende et la séparer du dessin, faire comprendre l’une sans montrer l’autre ?

1540. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Il a décrit, en tête d’un article sur Marilhat50, l’une des scènes de cette vie d’artiste qu’il menait en commun avec Camille Rogier, Gérard de Nerval et Arsène Houssaye, ses proches voisins, et où venaient prendre journellement leur part Bouchardy, Célestin Nanteuil, Jean ou Jehan Duseigneur ; Petrus Borel le Lycanthrope ; Dondey qui, par anagramme, se faisait appeler O’Necldy, à l’irlandaise, et qui lançait un volume de vers intitulé : Feu et Flamme ; Auguste Maquet qu’on appelait, lui, Augustus Mac-Keat, à l’écossaise.

1541. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

n’est-ce pas comme à l’une de ces toilettes galantes du XVIIIe siècle ?

1542. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. (suite et fin.) »

Au point de vue administratif, je signalerai dans la Correspondance deux lettres, entre autres, contenant la substance et le résumé de conversations avec l’Empereur, lequel, passant par Mayence, s’entretint avec le préfet de divers projets importants ; l’une de ces lettres est du 16 octobre 1808 ; l’autre, du 2 août 1813.

1543. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.) »

En tout, l’une des marques de son caractère et de son tempérament, c’est la continuité des mêmes mœurs, l’égalité, la constance.

1544. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »

Parisien, élève de Louis-le-Grand, puis de l’École normale, il rentra dans ces deux maisons presque aussitôt comme professeur : — professeur de rhétorique dans l’une, maître de conférences dans l’autre.

1545. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [II] »

Ce fut le cas pour Jomini ; mais, en recourant aux pièces officielles, je suis frappé d’un détail : bien que ces qualifications à adjudant-commandant ou de colonel y figurent à peu près indifféremment, et quelquefois l’une et l’autre dans la même pièce, il en est une de juin 1810, que je produirai en son lieu, dans laquelle l’appellation de colonel donnée à Jomini a été effacée de la main même du maréchal Berthier, qui y a substitué le titre d’adjudant-commandant.

1546. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145

Il faut louer aussi, comme d’un comique très-savant et pourtant naturel, cette complication de trois femmes, toutes les trois férues au cœur pour un seul, tellement que, dès qu’on les touche où l’amour les pique, l’une faiblit et les deux autres regimbent.

1547. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

André Chénier, à son tour, se rencontre et tient l’une des places les plus belles.

1548. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »

Tel qu’il est, dans ses deux parues mal équilibrées et fort inégales, l’une consacrée aux vertus, et l’autre aux « chevaleries » de saint Louis, dans son abondance désordonnée, avec son incohérence, ses redites et ses digressions, ce livre de bonne foi tire sa force de séduction des deux figures qui l’emplissent et s’y opposent : celle du roi et celle du sénéchal de Champagne.

1549. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »

Partout cette tendresse et cette ironie s’accompagnent, car elles ont les mêmes origines ; elles sont l’une et l’autre d’une telle sorte qu’elles ne supposent pas seulement une disposition naturelle de l’esprit et du cœur, mais une science étendue, l’habitude de la méditation, de longues rêveries sur l’homme et sur le monde et la connaissance des philosophies qui ont tenté d’expliquer ce double mystère.

1550. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Je me suis défendu par bonnes raisons dont l’une est la modestie que M. le duc m’a promis de garder en telles actions. » Et M. le duc d’Aumale ajoute, non moins plaisamment : « Il y a lieu de croire que M. le duc tenait sa promesse. » Vous pensez bien que, pour moi, je me garderais bien d’en douter.

1551. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Molière, de retour à Paris, rapportait dans son bagage deux grandes pièces déjà jouées en province : L’Étourdi, ou les Contre-temps et Le Dépit amoureux, et quelques farces par lesquelles on avait coutume de terminer le spectacle, et dont l’une, Le Docteur amoureux, valut principalement à la nouvelle troupe, dans l’importante représentation du 24 octobre, la faveur du roi et de la cour.

1552. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

De combien l’une est-elle meilleure que l’autre ?

1553. (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350

Rien de plus vrai, si l’on ajoute que ces deux tendances furent l’une, momentanée, l’autre circonstancielle.

1554. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

Cette simultanéité de deux vies, n’ayant rien de commun l’une avec l’autre, à cause de l’infini qui les sépare, n’est nullement sans exemple.

1555. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

Avec une persistance sans égale, le malheur continue à frapper les deux jeunes filles à leur entrée dans le monde ; l’une d’elles, au moins, tombe dans une misère navrante.

1556. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Nous traduisons l’une d’elles, spécialement relative à Richard Wagner.

1557. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

l’une portant que Catherine a payé les dettes de son cousin Adhémar, ce qui l’obligera à l’épouser par la contrainte du scandale ; l’autre accusant Pierre Champlion d’avoir donné à mademoiselle Rosa, une sauteuse de féeries, le cheval blanc qui la trimbale au Bois, dans son coupé d’occasion.

1558. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Mais je ne veux pas discuter moi-même, et j’aimerais simplement à montrer dans son vrai jour cet homme docte, aimable, poli, qui sut tout, tout ce qui pouvait être su alors, et qui est la dernière grande figure, et l’une des plus fines, de ces savants robustes d’un autre âge.

1559. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308

Au milieu de ce recueil plus grave de 1833, il y a une chanson, Ma nourrice, qui fait penser à celle de Ma grand-mère ; qui a fait l’une devait faire l’autre.

1560. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

Il est curieux de voir comment, dans un cas analogue, le grand poète de l’Allemagne, Goethe, traita différemment l’une de ses jeunes admiratrices, qui lui déclarait avec exaltation son amour.

1561. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

Arrivé tard, à l’une de ces séances du soir, quand la discussion était engagée sur quelque sujet tout à fait inattendu, on l’a vu appelé tout à coup par ses amis, qui lui criaient dès l’entrée : « Allons, l’abbé, voilà comme vous êtes toujours ; vous êtes absent, et voilà ce qu’ils vont faire passer ! 

1562. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

alors Le Brun, qui était de la lignée de Malherbe, se sentait saisi d’indignation, et il faisait justice de l’irrévérence dans cette épigramme, l’une des plus belles que je connaisse : Sur La Harpe, Qui venait de parler du grand Corneille, avec irrévérence.

1563. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

On a ses lettres ; elles sont délicates, discrètes, tendres, parfaites de tout point ; et c’est l’une des plus pures et des plus rares figures de femmes sous la Régence, que cette épouse presque vierge et sitôt veuve, modeste, sacrifiée, résignée, et aussi longtemps dévouée qu’il y eut moyen à l’honneur et aux intérêts de cet aimable mauvais sujet, qui court d’aventure en aventure et ne lui répond pas. — Mme de Bonneval mérite d’être placée à côté de Mlle Aïssé, parmi les plus gracieuses exceptions de cette époque de désordre et de licence.

1564. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

Le malheur de Marmont est d’avoir été entre les deux, d’être allé à l’une, lui qui était de l’autre.

1565. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127

Carrel, qui voulait de l’une de ces révolutions, n’entend pas pour cela vouloir de l’autre ; il nie qu’il y ait aucun rapport entre innover dans les formes de la Constitution, et innover dans les formes du drame.

1566. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

Je n’ai point de longues allées à perte de vue, mais deux petites seulement, dont l’une me donne de l’ombre sous un berceau assez propre, et l’autre, exposée au midi, me fournit du soleil pendant une bonne partie de la journée, et me promet beaucoup de fruit pour la saison.

1567. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Pourtant lorsqu’il pénètre dans l’île, lorsqu’il arrive vers l’une de ces habitations perdues au plus profond des bois et dans les escarpements des mornes, et qu’il y trouve l’image imprévue de l’abondance, de la paix et de la famille, il est touché, et il trouve, à le dire, de bien gracieuses couleurs : Je ne vis dans toute la maison qu’une seule pièce : au milieu, la cuisine ; à une extrémité, les magasins et les logements des domestiques ; à l’autre bout, le lit conjugal, couvert d’une toile, sur laquelle une poule couvait ses œufs ; sous le lit, des canards ; des pigeons sous la feuillée, et trois gros chiens à la porte.

1568. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — I. » pp. 389-410

Le jeune enfant perdit sa mère à deux ans, et fut abandonné aux mains d’une servante de campagne et d’une vieille parente, gâté par l’une, grondé par l’autre.

1569. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

Il était allé dans le Midi et à Nice quand il reçut, à la fin de l’année 1794, sa nomination à l’une des places de professeur des Écoles normales.

1570. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169

Samedi 26 mars Chez Mme ***, deux femmes, une brune et une blonde, se surplombant, appuyées et mêlées l’une à l’autre au-dessus d’un piano, et mariant leurs musiques et la jouissance de leurs physionomies amoureuses : cela ressemble à de la tribaderie céleste.

1571. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »

L’émotion esthétique est la plus immatérielle et la plus intellectuelle, des émotions humaines ; les organes à l’aide desquels elle se produit surtout, sont les yeux et les oreilles : préservés de tout contact direct avec les objets, de tout choc, ils n’ont pas à craindre d’être violemment déchirés et désagrégés : une vibration légère comme le rayon ou l’onde sonore qui la produit, une excitation qui peut s’arrêter à telles fibres isolées sans mettre en mouvement la masse des nerfs optiques et auditifs, c’est assez pour provoquer dans ces sens un changement d’état saisissable : ils sont donc très propres à ces délicates distinctions intellectuelles qui sont l’une des marques auxquelles nous reconnaissons les sentiments esthétiques.

1572. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452

Mais de l’une de ces divisions je vois éclore pêle-mêle des physiciens, des naturalistes, des médecins, des astronomes et des géomètres ; de l’autre, des historiens, des moralistes en vers et en prose, des jurisconsultes, des politiques ; la science de la robe, de l’épée et de l’église ; mais combien d’études préliminaires essentielles et communes à tous ces états !

1573. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220

Monsieur La Grenée, venez, regardez les draperies de Doyen, de Vien et de Le Prince, et vous concevrez la différence d’une belle étoffe et d’une étoffe neuve : l’une récrée la vue ; l’éclat dur et cru de l’autre la fatigue.

1574. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Le Suisse se taisait avec discrétion, mais mon ami qui pouvait opposer un uniforme à celui de Careo et une citation brillante à celle d’Apollinaire, usa de l’une et de l’autre pour soutenir avec honneur sa thèse antibelliciste.

1575. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299

Il y a deux sortes de compositions originales : l’une, puisée en soi, produit l’imitation de la nature ; l’autre, puisée hors de soi, produit l’imitation des modèles anciens.

1576. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Comment, par exemple (il est bon de citer des noms), un homme comme Audin, l’une des plus charmantes plumes et des plus poignantes aussi du catholicisme de ces derniers temps, Audin, l’historien et le biographe, n’a-t-il que l’aumône dérisoire d’une mention chétive, quand, à côté, M. 

1577. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Dans l’une et dans l’autre de ces productions petitement et débilement sophistiques, où se révèlent la fatigue et la sénilité, même dans le mal, j’ai cherché seulement du sérieux et de la sincérité littéraire ; je n’y ai trouvé que de l’inconsistance, du rabâchage, de la contradiction, le démantibulé d’un esprit qui fut une brillante marionnette.

1578. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Dans ce Joseph Delorme que j’admire, parce qu’il y a assez de sincérité pour qu’on s’y moque du mensonge, il y a deux inspirations, l’une collective, imitative, compagnonne de toutes les poésies de 1830, poésie partagée, renvoi d’échos et de reflets, large réverbération, étincelante expression d’un temps ou les Partis (les Partis littéraires) prenaient les hommes et fondaient leur individualité dans la leur ; l’autre solitaire, isolée, personnelle, et celle-là, c’est la vraie, c’est celle-là qui a créé la poésie de Joseph Delorme.

1579. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

n’aurait-il pas osé s’expliquer, lui qui écrit ses préfaces en vers aussi commodément qu’en prose, sur cette pièce, unique de sa sorte, de façon que nous ne savons pas si, en faisant flairer cette chinoiserie à sa Muse et au public de sa Muse, il a voulu les en effrayer l’une et l’autre ou les y accoutumer tous les deux ?

1580. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

  A nos fils lointains qui, dégagés du présent, évoqueront notre monde par-delà les siècles révolus, cette conception du prêtre catholique apparaîtra comme l’une des plus monstrueuses folies qui ait germé sur cette terre.

1581. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »

* ** Mais si nous voulons prouver que ce rapport est plus qu’une coïncidence, et que l’accroissement de la quantité sociale est au moins l’une des conditions du développement de l’égalitarisme, il nous faut expliquer comment, par quelle série d’intermédiaires et suivant quelles lois générales, cela peut contribuer à produire ceci.

1582. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

Ils détachèrent les idées ; ils les firent succéder l’une à l’autre rapidement ; ils donnèrent plus de précision à la phrase ; ils la débarrassèrent d’un vain luxe et d’un cortège inutile de mots ; et voulurent que la pensée s’élançât pour ainsi dire dans le style, avec toute sa vivacité et sa force, comme elle est dans l’âme, et dégagée de tous ces liens importuns qui pourraient la gêner.

1583. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

La religion prend un développement immense et préside à l’une des plus belles inventions humaines, celle du levier. […] C’est une hypothèse commode pour, renouer une fin à un recommencement. « Une grandeur réelle, dit précisément Boscovich (§ 67), passant à une autre grandeur, ne peut y passer que par un saut (per saltum) ; à ce moment, au moment du saut, l’une et l’autre grandeur seraient nulles... […] Mais peu importe que l’on enseigne et que l’on adopte l’une ou l’autre théorie ; cela ne saurait avoir d’influent sur la conduite des hommes ni sur leurs jugements. […] L’une de ces jalouses, qui accusait follement son mari d’amours ancillaires, avait appris, à son fils âgé de quatre ans, à répéter cette phrase : « Papa est un polisson. […] L’une d’elles raconta au voyageur Spencer que, buvant à une source sacrée, et par conséquent pleine d’esprits, elle entendit une voix d’enfant qui criait : mia, mia (maman).

1584. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

C’est donc, en dernière analyse, la foule qui fait la bonté de l’une et de l’autre. […] je ne dis pas qu’en piochant ferme, en se reportant continuellement de la scène qu’on lit à l’une des scènes précédentes… Vous connaissez ce supplice ? […] Elle a pour amies d’autres divorcées, toute une bande, peu sévère, de jeunes femmes qui ne s’ennuient pas, chacune ayant son vice mignon, l’une les courses, l’autre le whisky, une troisième la morphine, et toutes le baccarat. […] Et, dès lors, l’image d’une violation imminente de cette loi, l’idée de relations charnelles entre des personnes que cette loi veut insexuées l’une pour l’autre, nous gêne à la façon d’une représentation sacrilège. […] C’est une tragédie, et cornélienne, attendu que c’est une tragédie de la volonté, et que la bonne nature et la simple morale y sont l’une et l’autre héroïquement immolées à une orgueilleuse chimère.

1585. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Il y a deux manières d’écrire qu’on peut observer chez tous les auteurs : l’une consiste à se souvenir, l’autre à oublier. […] Quant au gros public il se tourne tantôt vers l’une tantôt vers l’autre, selon le bruit qu’elles font. […] Pour être sérieusement traité, ce genre exige beaucoup d’érudition unie à beaucoup d’imagination, et trop souvent l’une porte préjudice à l’autre. […] Rien n’était plus opposé que le lyrisme de l’une et celui de l’autre. […] Gérard de Nerval y mit plus de sobriété, et l’on peut citer entre autres sa traduction du Roi de Thulé comme l’une des mieux réussies : Le Roi de Thulé.

1586. (1898) Essai sur Goethe

De plus, opposée aux deux autres femmes de la pièce, Élisabeth et Marie, l’une vaillante et l’autre tendre, elle représente les séductions funestes des dangereuses charmeresses : elle est la « femme fatale » qui arrête la marche des héros, sème la haine entre eux, manie avec une égale habileté le mensonge, la ruse et le poison : Circé, lady Macbeth, que sais-je21 ? […] Je ne veux pas compter ce que cela m’a coûté, car c’est un capital dont nous tirons tous deux les intérêts. » En réalité, la couleur des yeux de l’héroïne n’avait rien changé à la couleur du sentiment de Goethe : au cours de ces deux aventures, si rapprochées qu’elles s’illustrent en quelque sorte l’une l’autre et mettent en pleine lumière sa physionomie sentimentale, il garda toute sa liberté d’esprit, dans la première aimant avec sagesse et dans la seconde se laissant aimer avec prudence, ne s’engageant qu’autant qu’il le pouvait sans compromettre ni son indépendance, ni sa sûreté, souffrant juste ce qu’il faut pour s’exciter l’imagination et s’incliner à la poésie. […] Il y avait, parmi les femmes, la belle comtesse Werthern, que Goethe a mise en scène dans Tasse et dans Wilhelm Meister ; la spirituelle Mlle de Göchausen, surnommée Thusnelda, qui prêtait à la plaisanterie et savait la comprendre ; les deux demoiselles von Ilten, dont l’une devait inspirer au prince Constantin la passion contrariée qui fit le malheur de sa vie ; enfin, la femme du grand-écuyer, Mme Charlotte de Stein, que nous retrouverons tout à l’heure. […] Et le roman, selon l’explication chimique du capitaine, nous dira comment, à travers quelles angoisses, quelles joies, quelles souffrances, ces quatre « substances […] se cherchent l’une l’autre, s’attirent, se saisissent, se détruisent, se divisent, puis de la plus intime union passent à une forme nouvelle, rajeunie, inattendue ».

1587. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

» De deux choses l’une : ou Sylvie avait, comme Janus, une face qu’elle pouvait cacher dans son chignon, ou bien il y a là une promiscuité d’adjectifs possessifs vraiment déplorable. […] Ni la joie ni la douleur ne nous sont encore apparues, mais nous devinons leur approche ; et entre l’ombre que projette l’une et le rayonnement que projette l’autre, nulle erreur n’est possible. Selon que nous pressentons l’une ou l’autre, nous cherchons à écarter le sommeil comme un obstacle, ou à le retenir comme une protection ; car il semble qu’il dépende de nous de hâter ou de retarder le moment où nous devons nous trouver face à face avec ces compagnes du jour qui commence. […] Le roman comme la poésie a de grandes exigences ; si l’une doit exprimer des pensées éternelles, l’autre doit peindre des sentiments universels. […] On aura beau dire et chercher à séparer la loi politique de la loi morale, la vie privée, chez tous les peuples, reflétera toujours plus ou moins la vie publique, et l’observateur attentif retrouvera sans peine dans l’une et l’autre les mêmes grandeurs et les mêmes désordres.

1588. (1927) Approximations. Deuxième série

Simples questions que ni l’une ni l’autre ne pensent un seul instant à se poser. […] : elles ne s’y coupent point ; nulle part l’interdépendance des idées n’exerce davantage sa pesée, jamais les idées mêmes ne passent l’une dans l’autre. […] Voilà pourquoi à certains d’entre nous L’Anneau et le Livre, — où Browning « use de son procédé le plus caractéristique : la désintégration de la matière, sa réduction à une poudre d’or et d’argent74 », où l’unité est morcelée en autant de points de vue qu’il y a de personnages, où le point de vue de l’auteur lui-même vis-à-vis du sujet réside « dans une curiosité presque sublime en sa liberté75 », — apparaît comme la première en date, et l’une des plus grandes, des œuvres contemporaines. […] En fonction d’un point de départ aussi quelconque que l’on voudra, recomposer en toute liberté, susciter une vision, ou plus exactement transmettre une émotion de l’ensemble de l’univers, — c’est presque la définition du poème en prose, en tout cas l’une des tâches pour lesquelles il se montre l’instrument le mieux adapté. […] Mais, voué à la perfection par sa qualité même, de par cette prédestination que je signalais chez son François, Rivière s’interdisait de composer avec l’une — quelle qu’elle soit — des formes de la perfection reçues jusqu’à lui.

1589. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Prenez vos balances, homme sage, et pesez la Nuit de Michel-Ange avec la Vénus de Médicis ; vous trouverez la première beaucoup plus lourde d’invraisemblances et de sublimités ; la seconde, beaucoup plus légère de toutes façons ; l’une réelle et jolie, qui vous porte à la sensualité, l’autre impossible, mais idéale, et qui vous porte à l’enthousiasme. […] une même destinée, un même mal a emporté, à six mois de distance, ces deux femmes excellentes d’intelligence et de caractère : l’une qui avait le génie et l’autre le talent, toutes deux l’amour du beau et du vrai. […] Vous paraissez dire que c’est pour l’une et l’autre fin. Elles semblent cependant inconciliables, ces deux justices souveraines, l’une qui commande de protéger la société humaine contre les animaux pernicieux, petits ou grands, l’autre qui regarderait comme d’institution divine le soin de maintenir, par une sage prévoyance, l’équilibre entre les forces rivales de la création animée. […] Tout ceci dit avec conviction et sans complaisance, nous ferons pourtant quelques réserves en causant avec Théodore, et nous laisserons parler, sur le sentiment du beau, l’enthousiaste Julie et la sensible Louise, bien que ni l’une ni l’autre n’ait encore lu le livre qui nous occupe.

1590. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Habitant en quelque sorte dans deux atmosphères, il portait et gardait, sans y songer, de l’une dans l’autre. […] Elles se sont tenues en échec l’une l’autre.

1591. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Des deux tragédies qu’il fit ou médita, l’une était sur la mort de Caton, le plus vertueux des Romains ; l’autre sur celle de Socrate, le plus vertueux des Grecs : encore, à la fin de la première, il eut un scrupule, et de peur d’excuser le suicide, il donna à Caton un remords. […] Une phrase vraie vaut cent périodes nombreuses ; l’une est un document qui fixe pour toujours un mouvement du cœur ou des sens ; l’autre est un joujou bon pour amuser des têtes vides de versificateurs ; je donnerais vingt pages de Fléchier pour trois lignes de Saint-Simon.

1592. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Et le plus fort, c’est que, dans l’une et l’autre entreprise (j’en suis persuadé pour ma part), il a été également sincère ; j’entends qu’il a également suivi son goût et contenté son cœur et son esprit. […] Par exemple, dans l’une des scènes où Zaza est le plus torturée, Cascart lui ayant dit : « Tu souffres, hein ? 

1593. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Deux pièces de lui subirent, l’une à Cluny et l’autre au Palais-Royal, un échec éclatant ; les préfaces et les articles qu’il écrivit pour les défendre firent bondir ses adversaires. […] Ces deux opinions, assez contradictoires, ayant été avancées, il s’agit d’examiner laquelle des deux est la bonne  ou si peut-être l’une et l’autre seraient mauvaises.

1594. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

La conscience et la propriété du moi s’effacent chez elle, à ce point que dans les maisons aux gros numéros, les filles prennent indistinctement avec les doigts dans l’assiette de l’une ou de l’autre. […] L’une d’elles, en manquant de respect, tout bas, très fort à sa mère, qui veut l’empêcher de boire du champagne, me conte sa première passion de couvent, son premier amour pour un lézard qui la regardait avec son œil doux et ami de l’homme, un lézard qui était toujours en elle et sur elle, et qui passait, à tout moment, la tête par l’ouverture de son corsage pour la regarder et disparaître.

1595. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Vous ne vous lasserez pas de faire tout le bien que vous pourrez48. » Pour clore cet épisode si honorable à Fauriel, et qui ne saurait être indifférent au lecteur, pour achever de couronner le souvenir de cette liaison avec Mme de Staël, je ne veux plus citer d’elle à lui que deux petites lettres encore, l’une de 1803, quelques mois après la publication de Delphine, l’autre de février 1804, lorsque, dans les commencements de son exil, elle était entrain de faire son premier voyage d’Allemagne. […] Fauriel eut, en effet, avec Cabanis une de ces liaisons étroites, de ces amitiés uniques, qui font également honneur à l’une et à l’autre des deux âmes. […] Fauriel, y disait-il en commençant, familiarisé depuis longtemps avec cette sorte de recherches où la littérature et l’histoire se commentent l’une par l’autre, a conçu l’heureuse idée de recueillir, au profit des lettres, ces chants populaires des Grecs modernes, et d’en tirer, pour l’instruction de l’histoire, des renseignements irrécusables sur leur condition politique et civile, leurs habitudes domestiques et religieuses, et les principaux événements qui avaient, avant l’insurrection, signalé leur existence nationale. […] C’est un peu la raison pour laquelle il a été difficile à un public paresseux de l’apprécier à toute sa valeur ; car il importe de le lire consécutivement pour saisir la chaîne entière des idées, dont l’une n’anticipe jamais sur l’autre et dont chacune ne sort qu’en son lieu.

1596. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Pour les Japonais, Miomandre écrivit une histoire de la littérature française en comparant ses mérites avec la littérature nippone, tirant au clair les analogies que l’une et l’autre pouvaient présenter. […] Comme l’une fait le trust des cigarettes, l’autre accapare les cigares. Si l’une montre la lanterne magique, ou fait des sermons avec projections, l’autre commande aussitôt un cinéma. […] on dut la faire avant moi, dans ce lieu pourtant auguste, où la Paix, où la Guerre s’énervent, s’inquiètent et depuis si longtemps se poursuivent autour d’une table dorée, sans jamais s’atteindre, sans que l’une ou l’autre périsse.

1597. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Les saisons, l’une après l’autre, prennent part à cet hymne infini : l’odeur des lilas m’apporte des vers en mai ; la lune paisible dans le ciel clair des nuits d’été m’en procure également, et les pampres empourprés des fins d’octobre, et aussi la neige qui tombe lentement sur la plaine assoupie aux jours d’hiver. […] Et les roses du rosier qui encadre la fenêtre s’inclinent l’une vers l’autre et versent des parfums légers et se moquent du nez enflé de l’esthète. […] L’une attire, l’autre repousse, et c’est de leur opposition que résulte l’évolution totale. […] Même pour moi. — Crois-tu donc que le secret de l’Être total puisse être révélé à l’une de ses parties ?

1598. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Mais il n’en est que l’une des sources. […] L’éloquence un peu creuse avec Alfred de Musset, l’idylle niaise avec Mürger s’y sont essayées ; et comme l’une et l’autre présentaient assez de convention et de vernis pour être acceptées du public bourgeois, comme la Vie de Bohème pouvait voisiner fraternellement sur les planches de l’Odéon avec le Mariage d’Olympe, la faveur publique s’est vite portée sur cette belle rhétorique à la Corneille, sur ces fadaises à la Quinault. […] Pour Baudelaire, comme pour Vigny, il est fait de vers pénétrants qui vont jusqu’au cœur, investissent une fibre de notre être, mêlent leur chair à notre chair, épousent par leur musique l’une de nos ondulations intérieures. […] De même Fromentin a varié dans une composition de peintre ses trois figures de l’amour brisé, dont l’une, Julie, a la valeur d’arrière-plan, essentielle pourtant, d’Antiochus. […] Extérieurement, c’est autre chose, et il se croirait volontiers l’une ou l’autre de ces trois vocations » Il s’est dit psychologue.

1599. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Un jour que Mme de Staël interrogeait le philosophe Fichte sur sa morale, il répondit très justement : « Prenez ma métaphysique, et vous saurez quelle est ma morale. » Il en est ainsi pour Goethe : quiconque veut connaître sa morale doit avant tout connaître son esthétique, car l’une dépend de l’autre. […] Cette liberté lui ouvre deux routes entre lesquelles il doit faire son choix : l’une sûre et qui respectera son indépendance, l’autre plus glorieuse, mais pleine de périls. […] Ses erreurs l’ont quitté l’une après l’autre, et le monde n’a plus de pièges pour lui, ce qui équivaut à la pleine possession de la vie. […] Sans doute il a vu tomber ses espérances l’une après l’autre ; mais n’a-t-il pas obtenu plus et mieux que ce qu’il avait désiré ? […] Comme les deux parties de l’homme sont en guerre acharnée l’une contre l’autre !

1600. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Essayons de répondre à l’une et à l’autre de ces deux questions. […] Heureusement que la dame veuve était une noble et honnête dame, et que sa fille était la digne fille de sa mère, et qu’elles étaient à l’abri, l’une et l’autre, de ces poursuites amoureuses. […] et comme l’une et l’autre elles se sacrifiaient, sans tant marchander, à l’odieux du personnage qu’elles représentent ! […] L’une résiste aux siècles, l’autre est emportée comme elle est venue, par la mode. […] Ils auraient bien été étonnés de l’argent qui se pouvait gagner, dans l’une ou dans l’autre de ces professions.

1601. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Ce qu’elles font, l’une et l’autre, c’est une sorte de coup d’État du cœur sur la loi officielle. […] Les deux œuvres comiques se ressemblent en ce que l’une et l’autre s’adaptent exactement à la période de notre histoire morale qu’elles représentent. […] Et enfin, dans l’une et l’autre pièce, c’est un étranger que l’on berne ici avec gentillesse et douceur, là avec une allègre férocité. […] J’ai su la Passion de Jeanne en même temps que celle du Christ, et l’une me faisait presque l’effet d’une version française de l’autre. […] Être à la fois fanatique jusqu’au meurtre et éperdument amoureux, je me demande si ce n’est pas trop pour un seul homme, et même si ces deux passions, portées l’une et l’autre à un tel degré de fureur, ne sont point incompatibles.

1602. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

C’est l’année suivante que viendra son recueil intitulé Joies (cette Joie émanée de la nature et des musculatures en mouvement de la vie qui, philosophique plus tard, deviendra l’une des propriétés de son talent), mais dès 88, des Revues en publient des poèmes. […] Il avait un Roman, d’étude plutôt naturaliste, (Monsieur Babylas, qui parut plus tard. sous le titre Le Vierge) : une Revue, puis une seconde (le « Scapin », il me semble) l’une et l’autre moururent avant qu’en terminer la publication ! […] Je retrouve à ce propos ma Réponse à diverses questions que me posait le Docteur Emile Duché (Dordogne), préparant longuement, m’écrivait-il, un ouvrage sur la « Précocité intellectuelle, ses relations avec le génie et le talent, et ses rapports avec l’hérédité et l’éducation. » — Je lui disais alors pouvoir peut-être déterminer l’apport en moi de l’une et l’autre hérédité ou ancestralité. […] » s’écrie en son emportement le Chèvre-pied… Et Mélite l’une des poursuivies, après s’être moquée, lui lancera son rire sans pitié : « Adieu, lys !  […] En prenant pour appui le rêve si imprécis d’une Œuvre avortée, en voulant passer sur le caractère, éminemment morcelé de l’œuvre publiée, sans unité et tellement sous l’action successive du dehors, c’est outrepasser une admiration sanctionnée et ainsi presque lui nuire, que de dire de Mallarmé : « Il a le caractère du constructeur de Système, la fusion de la raison pure et de la raison pratique, l’aisance à se mouvoir dans l’abstraction comme dans la vie, sans cesser d’être soi-même dans l’une et dans l’autre. » !

1603. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

L’une de ces amies de pension, madame de L***, raconte de ce temps une petite anecdote oubliée de madame Sophie Gay elle-même, et qui montre comme dès lors elle avait l’esprit vif. […] Quand nous eûmes assez admiré les splendeurs coquettes de cette pièce, dont le luxe paraîtrait moindre aujourd’hui, Balzac ouvrit une porte secrète et nous fit pénétrer dans un couloir obscur qui circulait autour de l’hémicycle : à l’une des encoignures était placé une étroite couchette de fer, espèce de lit de camp du travail ; dans l’autre, il y avait une table « avec tout ce qu’il faut pour écrire », comme dit M.  […] Nous étions loin alors de prévoir que cette grande et superbe femme, taillée en plein marbre antique, que cet homme trapu, robuste, vivace, qui résumait en lui les vigueurs du sanglier et du taureau, moitié hercule, moitié satyre, fait pour dépasser cent ans, s’en iraient sitôt dormir, l’une à Montmartre, l’autre au Père-Lachaise, et que, des trois, nous resterions seul pour fixer ces souvenirs déjà lointains et près de se perdre. […] Nous-même, leur ami, qui essayons ici, dans cette triste circonstance, de faire la part du mort, nous n’y pouvons parvenir, et ce nous semble, d’ailleurs, une sorte d’impiété de chercher à séparer ce que ces deux âmes, dont l’une est envolée maintenant, ont voulu unir d’une façon indissoluble. […] Peu à peu les figures changent, l’une s’allonge, l’autre s’élargit, une autre devient rouge, une autre devient verte.

1604. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

Je répondis par les mots suivants que je me suis souvent dits à moi-même : « Je le loue publiquement de ce qu’il a fait de bien, d’abord afin qu’on l’aime et qu’on le connaisse ; ensuite pour qu’il sache quels sont les motifs de l’attachement qu’on a pour lui ; en troisième lieu pour avoir le droit de lui parler franchement et avec fermeté dans son Conseil ou en particulier. » — Il arriva sous son gouvernement une chose assez extraordinaire entre les hommes qui travaillaient avec lui : la médiocrité se sentit du talent, le talent se crut tombé dans la médiocrité ; tant il éclairait l’une, tant il étonnait l’autre !

1605. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121

Un jour, à quelqu’un qui opposait avec trop d’insistance un fait à l’une de ses idées, M. 

1606. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

Ninon, qu’il connaissait et avec laquelle il était lié, lui avait autrefois adressé, à l’occasion de l’une de ses espérances manquées, quelque consolation assaisonnée de réprimande et quelque rappel à la philosophie ; il lui répondait avec bonne grâce, en lui donnant raison sur le fond : Quant à l’extérieur, ajoutait-il, il faut faire à peu près comme les autres, et c’est être fou que de vouloir être sage tout seul… Qu’on me laisse chez moi vivre en repos ; qu’on m’y laisse choisir mes plaisirs et mes amusements et jouir tranquillement de mon bien, je serai trop content ; mais cela est impossible en ce pays-ci ; c’est la pierre philosophale qu’on cherche inutilement depuis tant de temps : tout le monde vient vous y tourmenter.

1607. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »

« Il se cramponna à cette ville, nous dit énergiquement l’une des victimes, comme le créancier se cramponne au débiteur ; il l’aima comme les amants aiment les lieux où ils ont goûté les plaisirs que donne l’amour.

1608. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Là, on trouve un passage de l’une des lettres passionnées que Henri lui adressait, et le plus ancien texte de la chanson : Charmante Gabrielle.

1609. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Je n’ai encore vu ni l’une ni l’autre.

1610. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Royer-Collard, baissant un peu le ton dans l’une des lettres suivantes, était plus dans le vrai lorsqu’il insistait sur l’action utile et prolongée de l’écrivain, sur cette vocation qui n’avait pas été la sienne, à lui, et qui était de nature moins viagère ; on ne saurait définir d’une manière plus noble toute l’ambition permise à une littérature élevée, toute sa portée dans l’avenir, en même temps que ses difficultés, ses arrêts et ses limites : « … Vous, monsieur, il vous est donné de marquer autrement votre passage sur la terre et d’y tracer votre sillon ; vous l’avez commencé ; vous le suivrez sans l’achever jamais ; car aucun homme n’a jamais rien fini.

1611. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »

« L’une dit : « Du fond de l’abîme, j’ai crié vers vous, Seigneur ; Seigneur, écoutez mes gémissements, prêtez l’oreille à ma prière.

1612. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

— Soit qu’il nous peigne ce grand style de Pascal, si caractérisé entre tous par sa vérité, austère et nu pour l’ordinaire, paré de sa nudité même, et qu’il ajoute pour le fond : « Bien des paragraphes de Pascal sont des strophes d’un Byron chrétien ; » soit qu’il admire, avec les penseurs, dans La Rochefoucauld, ce talent de présenter chaque idée sous l’angle le plus ouvert, et cette force d’irradiation qui fait épanouir le point central en une vaste circonférence ; soit qu’il trouve chez La Bruyère, et à l’inverse de ce qui a lieu chez La Rochefoucauld, des lointains un peu illusoires créés par le pinceau, moins d’étendue réelle de pensée que l’expression n’en fait d’abord pressentir, et qu’il se montre aussi presque sévère pour un style si finement élaboré, dont il a souvent un peu lui-même les qualités et l’effort ; soit que, se souvenant sans doute d’une pensée de Mme Necker sur le style de Mme de Sévigné, il oppose d’un mot la forme de prose encore gracieusement flottante du xviie  siècle à cette élégance plus déterminée du suivant, qu’il appelle succincta vestis ; soit qu’en regard des lettres capricieuses et des mille dons de Mme de Sévigné, toute grâce, il dise des lettres de Mme de Maintenon en une phrase accomplie, assez pareille à la vie qu’elle exprime, et enveloppant tout ce qu’une critique infinie déduirait : « Le plus parfait naturel, une justesse admirable d’expression, une précision sévère, une grande connaissance du monde, donneront toujours beaucoup de valeur à cette correspondance, où l’on croit sentir la circonspection d’une position équivoque et la dignité d’une haute destinée ; » soit qu’il touche l’aimable figure de Vauvenargues d’un trait affectueux et reconnaissant, et qu’il dégage de sa philosophie généreuse et inconséquente les attraits qui le poussaient au christianisme ; soit qu’en style de Vauvenargues lui-même il recommande, dans les Éléments de Philosophie de d’Alembert, un style qui n’est orné que de sa clarté, mais d’une clarté si vive qu’elle est brillante ; — sur tous ces points et sur cent autres, je ne me lasse pas de repasser les jugements de l’auteur, qui sont comme autant de pierres précieuses, enchâssées, l’une après l’autre, dans la prise exacte de son ongle net et fin.

1613. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Cette espèce de crime se renouvelle encore deux autres fois, et dans l’une des deux à propos non plus d’un amour de femme, mais d’une amitié d’homme.

1614. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224

Qu’on veuille encore une fois se représenter l’état vrai de la question : des deux puissances qui sont aux prises chez Pascal et dont l’une triomphe, il en est une que nous comprenons tout entière, que nous sentons toujours et de mieux en mieux, le scepticisme, et quant à l’autre, quant au remède pour lui souverainement efficace et victorieux, nous sommes de plus en plus en train de l’oublier, ou du moins de le transformer vaguement, de n’y pas attacher tout le sens effectif ; de là nous nous trouvons induits, en jugeant Pascal, à transporter en lui le manque d’équilibre qui est en nous, à le voir plus en doute et plus en détresse qu’il n’était réellement sous ses orages.

1615. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

M.Mignet, on l’a vu, distingue dans l’histoire deux portions, l’une plus fixe et comme infaillible, qui tient aux lois des choses, et l’autre plus mobile, plus ondoyante, qui tient aux hommes : or on peut observer que souvent il exprime bien fortement la première et lui subordonne trop strictement la seconde ; et cette inégalité n’a pas lieu seulement (comme il serait naturel de l’admettre) dans la conception et l’ordonnance générale du tableau, mais elle se poursuit dans le détail, elle se traduit et se prononce dans la marche du style et jusque dans la forme de la phrase.

1616. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381

Il eut fort souvent affaire aux coquettes et s’en vengea : on vient de voir ce qu’il dit à l’une ; voici pour une autre Le changement vous est si doux, Que, quand on est bien avec vous, On n’ose s’en donner la gloire.

1617. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

Mais ce qui nous donne à songer plus particulièrement et ce qui suggère à notre esprit mille pensées d’une morale pénétrante, c’est quand il s’agit d’un de ces hommes en partie célèbres et en partie oubliés, dans la mémoire desquels, pour ainsi dire, la lumière et l’ombre se joignent ; dont quelque production toujours debout reçoit encore un vif rayon qui semble mieux éclairer la poussière et l’obscurité de tout le reste ; c’est quand nous touchons à l’une de ces renommées recommandables et jadis brillantes, comme il s’en est vu beaucoup sur la terre, belles aujourd’hui, dans leur silence, de la beauté d’un cloître qui tombe, et à demi couchées, désertes et en ruine.

1618. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

Ailleurs, veut-il se plaindre de l’indiscrétion des femmes, autre scène de comédie : dans un tableau très réaliste, un dialogue vif et fort de la femme et du mari, l’une par ruse, caresse, menace, dépit extorquant le secret qu’elle publiera, l’autre, pauvre niais !

1619. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Dans l’une et l’autre farce, la fantaisie bouffonne de l’action et du dialogue enveloppe une certaine vérité d’observation, qui n’est pas même dénuée de finesse.

1620. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »

Désireux de plaire à tout le monde, il proposa une dizaine de raisons pour et contre l’une et l’autre opinion, encouragea les modernes en approuvant les anciens, et finit par s’échapper sans conclure.

1621. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Il n’a pas l’air de se douter (et il le sait pourtant bien) que la plupart du temps le curé est un brave homme qui a seulement les préjugés de son habit et de sa profession et qui même doit les avoir et serait un prêtre douteux s’il ne les avait pas ; que presque toujours, dans ces querelles entre curés et maires ou maîtres d’école, les torts sont partagés, et qu’enfin il n’est jamais renseigné que par l’une des parties et souvent par des nigauds, des fanatiques ou des farceurs.

1622. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

Et je n’aurai qu’un regret, c’est de ne pouvoir m’arrêter aussi sur ces deux merveilleuses idylles, l’une tragique et l’autre plaisante : le Chevrier et Barnabé.

1623. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

C’est après que Michelet, George Sand et d’autres ont écrit, qu’il lui vient une si grande pillé pour les misérables et les opprimés, et le culte de la Révolution, et la haine des rois, et l’humanitairerie mystique, et la charité à bras ouverts, et quelquefois à bras tendus et à poings fermés… Ce serait être dupe que de tenter l’histoire des idées de Victor Hugo, car, comme il n’est qu’un écho, elles se succèdent en lui, mais ne s’engendrent point l’une l’autre.

1624. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Aujourd’hui l’une et l’autre sont imprimées dans toutes les éditions récentes de Pouchkine.

1625. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

La première affirme, ordonne et convainc, la seconde suppose et persuade ; l’une parle et s’écrie, l’autre chuchotte.

1626. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

La grande distinction entre la littérature du dix-septième siècle et celle du dix-huitième, l’une s’occupant de l’homme pour perfectionner sa nature morale, l’autre s’occupant de la société pour la rendre plus commode à l’homme, éclate surtout dans l’Encyclopédie.

1627. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90

Des deux rames dont je navigue, dit Albert Samain : L’une est langueur, l’autre est silence.

1628. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

J’imagine que l’une des suites du mouvement d’instruction et d’étude qui a lieu en France dans le clergé, sera de nous rationaliser un peu.

1629. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre VIII »

L’acte suivant nous mène à Trouville, où Jean de Thommeray se débat encore entre l’amour de la baronne et le caprice de Baronnette ; il finit par lâcher l’une et délaisser l’autre, pour les trois millions de la fille d’un banquier taré, qui veut mettre des armoiries à son coffre-fort.

1630. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

Dans l’une, adressée à une amie, la comtesse de Lutzelbourg, elle dit (3 janvier 1751) : Je vous crois bien contente de l’édit que le roi a donné pour anoblir les militaires.

1631. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

J’ai entendu raconter à l’une des personnes qui étaient alors dans la rédaction du Conservateur que, primitivement, la phrase de M. de Chateaubriand était ainsi conçue : « Les pieds lui ont glissé dans le sang, et il a été entraîné par le torrent de nos pleurs.

1632. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « André Chénier, homme politique. » pp. 144-169

Et se retournant contre le maire Pétion qui, dans une lettre à ses concitoyens, avait répondu avec une « astuce niaise et une bénignité captieuse » que cette fête, si on n’y avait vu que ce qui était, n’avait qu’un caractère privé, « innocent et fraternel », et que l’esprit public s’élève et se fortifie au milieu des « amusements civiques », André Chénier l’enferme dans ce dilemme : « Dans un pays qui est témoin d’une telle fête, de deux choses l’une : ou c’est l’autorité qui la donne, ou il n’y a point d’autorité dans ce pays-là. » Le même sentiment militaire d’André Chénier, déjà si noblement irrité dans l’affaire des Suisses, s’anime de nouveau et éclate par les plus beaux accents, à l’occasion de l’assassinat du général Dillon, massacré après un échec par ses propres soldats près de Lille, en avril 1792.

1633. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358

Saint-Just s’éloigna en effet peu après, et partit pour l’une de ses missions aux armées.

1634. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

Voici donc les hommes en proie à deux forces contraires qui les attirent l’une et l’autre dans des directions différentes.

1635. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

De deux choses l’une : Ou l’homme que vous frappez est sans famille, sans parents, sans adhérents dans ce monde.

1636. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Il s’est encore écarté quelquefois de son original, pour lier les aventures l’une à l’autre, & faire disparoître la contrariété qui se trouve souvent entr’elle dans le Poëme italien.

1637. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

De deux choses l’une alors : ou ces deux pensées se confondent, et l’expression trouvée devient l’expression définitive d’une pensée mixte, incohérente ; — ou bien elles restent distinctes : c’est que l’esprit, sous le prétexte de comparer à sa pensée les termes qu’il a d’abord trouvés pour l’exprimer, compare deux pensées qu’il sait différentes par leur origine, et aperçoit ainsi les rapports et les différences de nature qu’elles peuvent présenter248.

1638. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Ils ont accepté la discipline de l’armée, tout comme la discipline de l’atelier, parce qu’elles sont, l’une et l’autre, dans les nécessités du travail.

1639. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

L’une représentait le Sacré-Cœur, l’autre la Vierge Marie.

1640. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »

On peut y suivre avec étonnement le cours souvent semblable de deux sources si éloignées l’une de l’autre.

1641. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »

Si cette poésie n’est jamais légère et profane, elle se pare cependant des affections douces et des images gracieuses, l’amour, le regret tendre, l’espoir, la joie contenue et la douleur aussi ; car l’une et l’autre peuvent avoir un charme de réserve, qui en est comme la pudeur.

1642. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

En voici un exemple : c’est saint Antoine qui parle : Quand je prie, le cœur est absent, quand je me mortifie je ne m’aperçois plus de la douleur ; mes pensées, que je voudrais saisir toutes ensemble pour les réunir en Dieu, glissent l’une sur l’autre et s’échappent de moi, comme de la main d’un enfant un faisceau de flèches qu’il ne peut retenir et qui tombent par terre en lui blessant les genoux, ou comme un troupeau de chèvres qui se dispersent de tous côtés, quoique le pasteur les appelle, quoiqu’il les chasse avec sa houlette, quoiqu’il coure haletant autour de la prairie ; elles s’en vont à l’aventure boire au torrent, se percher sur les monts, s’égarer dans les bois pour se faire saillir par les boucs sauvages. […] Elles sont aussi différentes que possible l’une de l’autre ; mais ce sont deux enchanteresses auxquelles on ne résiste point. […] Les naturalistes et Maupassant lui-même, son fils adoptif, n’ont suivi que l’une des directions indiquées par Flaubert, et celle qui avait pour lui le moins d’importance : ils se sont cantonnés dans l’observation toute crue du réel, et principalement du détail vulgaire et plat. […] André Barre, établit un rapprochement entre le Bateau ivre, l’une des plus célèbres et des plus belles pièces de Rimbaud, et l’Invitation au voyage de Baudelaire : jamais le poète des Fleurs du mal n’avait accumulé dans un morceau de conception symbolique autant d’images violentes et de sensations imprévues. […] Une Italienne de la Renaissance. — Isabelle d’Este45 Isabelle d’Este, marquise de Mantoue, est assurément l’une des femmes les plus marquantes de la Renaissance italienne.

1643. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Saisissez-vous, dans ce dernier vers, le retour du symbole concret à la réalité invisible dont il était la figure, et comme cette figure et cette réalité s’engendrent et se ramènent naturellement l’une l’autre ? […] J’avais tort : j’avais offensé l’une des vérités du salon où j’étais reçu. […] Rousseau nous oppose ce raisonnement : « Vous ne sauriez me nier deux choses : l’une, qu’Alceste, dans cette pièce, est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. […] Le bailli, lui, représente à la fois la classe moyenne et la classe des fonctionnaires, deux classes d’hommes, — dont l’une n’est d’ailleurs qu’une fraction de l’autre, — qui permettent aux révolutions de s’accomplir, l’une en les laissant faire par indifférence ou lâcheté, l’autre en leur gardant tout prêts les anciens cadres administratifs quand elles sont faites. […] Il considérerait qu’il a des dédommagements : une maison tenue avec économie par deux femmes qui dépensent peu pour elles-mêmes, et dont l’une, d’ailleurs, va prochainement se suffire : il n’est donc pas si « exploité » que cela.

1644. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Les deux autres versions sont, l’une d’un malveillant (et de seconde main), l’autre d’un ennemi, mais d’un ennemi qui, je crois, avait de la sincérité. […] Vous ne sauriez me nier deux choses : l’une, qu’Alceste dans cette pièce est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. […] Alors, dit-il, l’impossibilité d’atteindre aux êtres réels me jeta dans le pays des chimères ; et ne voyant rien d’existant qui fût digne de mon délire, je le nourris dans un monde idéal, que mon imagination créatrice eut bientôt peuplé d’êtres selon mon cœur… J’imaginai deux amies… Je fis l’une brune et l’autre blonde, l’une vive et l’autre douce, l’une sage et l’autre faible, mais d’une si touchante faiblesse que la vertu semblait y gagner. […] Je donnai à l’une des deux un amant dont l’autre fut la tendre amie, et même quelque chose de plus… Épris de mes deux charmants modèles, je m’identifiais avec l’amant et l’ami le plus qu’il m’était possible ; mais je le fis aimable et jeune, en lui donnant au surplus les vertus et les défauts que je me sentais. […] Ces choses, mêlées ensemble de mille manières différentes et compensées l’une par l’autre en divers sujets, forment ainsi les divers états et les différentes conditions, etc. », n’a pas cessé d’être vraie depuis la Révolution. — Louis Veuillot a écrit : « Si je pouvais rétablir la noblesse, je le ferais tout de suite et je ne m’en mettrais pas. » Moi non plus.

1645. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

L’une avait plus de style, et l’autre plus de passion. […] — Je ne crois pas, puisque je cite : « Qu’on ne me demande pas pour le moment dans laquelle des deux familles je range Racine : ce ne serait ni dans l’une ni dans l’autre. […] Elles ne sont contentes ni l’une ni l’autre. […] C’est pourtant par deux épithètes, ici aussi, que rime le poète et par deux épithètes qu’une critique sévère pourrait traiter de chevilles, puisque ni l’une ni l’autre n’est nécessaire. Et même on pourrait faire remarquer que des deux épithètes indifférente et sanglante, l’une étant abstraite et l’autre matérielle, la rime est plus « inattendue », donc meilleure, ou moins mauvaise, que la rime lente, sanglante, où les deux épithètes sont matérielles.

1646. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Mérimée se montre naturel, confiant ; affectueux avec l’une et l’autre. […] Prévost-Paradol, dont l’une était une fille de treize ans vraiment ravissante : alors le regret de n’avoir pas d’enfant gonfla ce cœur déjà à demi glacé. […] Une pierre antique nous le montre incertain entre deux femmes représentant, l’une la Palestre, l’autre la Tragédie. […] À l’une des dernières audiences, il fit exciter contre la jeune femme les septembriseurs attroupés sur le perron du Palais-de-Justice. […] Pour faciliter leur marche, ils se divisèrent en deux grandes colonnes dont l’une suivit la Marne, l’autre l’Aube, puis la Seine.

1647. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Mettez l’une à côté de l’autre une famille anglaise et une famille française. […] Et elles parlent, ces prophétesses, elles parlent… L’une, prenant fait et cause pour les « Latines piétinées », s’écrie : « Que la femme meure, qu’elle meure, plutôt que de subir la protection de l’homme qui la lui fait subir par son esclavage ou par son déshonneur !  […] Voici encore trois sœurs, dont l’une est matron (supérieure) dans un hôpital, la seconde vouée à des œuvres de charité, la troisième occupée toute la journée et une partie de la nuit à courir après des brebis égarées, pour les ramener au bercail. […] Chaque Athénien avait deux maisons, l’une petite et modeste, où il dormait et mangeait ; l’autre superbe et rayonnante, l’Acropole, où il se promenait à l’ombre, en songeant aux dieux protecteurs de la ville et en regardant la mer. […] Les deux plus anciennes effigies se trouvent près de la colonne d’Œnomaos ; l’une est en bois de cyprès : elle représente Praxidamas d’Égine, qui remporta le prix du pugilat dans la LIXe Olympiade ; l’autre est en figuier : c’est Phexibios d’Oponte, qui fut vainqueur au pancrace, dans la LXIe Olympiade.

1648. (1897) Aspects pp. -215

Il y a peu, deux revues, l’une allemande, l’autre française interrogèrent des sociologues, des romanciers, des poètes appartenant aux deux nations sur la possibilité d’un rapprochement par où s’aboliraient des rancunes d’ordre politique. […] L’une et l’autre fonction s’équivalent. […] Car il n’y a pas deux mécaniques, une mécanique céleste et une mécanique cérébrale ; deux chimies, une chimie organique et une chimie inorganique ; deux physiologies non plus que deux psychologies, l’une pour les hommes, l’autre pour les animaux. […] Jullien a éprouvé combien il était peu… pratique de ne pas se conformer aux usages de l’une ou de l’autre caste. […] Par ainsi, telles émotions que l’une sera impuissante à traduire, l’autre les rendra dans leur intégralité.

1649. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

L’homme est heureusement un tissu de contradictions : l’une de ses plus piquantes est à coup sûr celle qui fait souvent des misanthropes décidés — de ceux dont les discours et les écrits étalent avec la plus cynique complaisance les travers, les difformités, les laideurs de la pauvre humanité — des êtres bienveillants dans la pratique de la vie, charitables, ou même prompts à s’attendrir. […] D’abord, il a fait de Scherer une personnalité d’exception, nécessairement isolée entre les deux troupeaux d’êtres qui, moins complexes, acceptent une bonne fois pour toutes l’une ou l’autre des deux solutions : l’agnosticisme ou la foi. […] Car enfin, je connais et vous connaissez une foule de gens instruits, cultivés, distingués, qui ne seront point scandalisés qu’on aime à la fois Racine et Shakespeare ; j’en connais même dont l’éclectisme est plus large et qui goûtent en même temps, par exemple, Scherer et l’une de ses bêtes noires, Baudelaire ou Théophile Gautier ; j’en connais encore qui ne s’étonneraient pas du tout, oh ! […] Ses mains faiblissent et il sent que bientôt il devra s’abandonner à une perte certaine ; mais il se cramponne toujours et voit que deux souris, l’une noire, l’autre blanche, faisant également le tour du buisson auquel il est suspendu, le rongent par dessous. […] Elles se sont merveilleusement complétées l’une l’autre et lui ont, entre les deux, préparé et fourni les idées dont il s’est inspiré dès ses débuts, qui se sont peu à peu développées et comme affermies en sorte qu’aujourd’hui elles gouvernent toute son activité.

1650. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Chacune des deux méthodes que j’oppose l’une à l’autre a ses vertus et ses défauts : ce n’est pas ici le lieu de les comparer entre elles. […] Dans un cabinet de travail, à gauche et à droite de la porte du milieu, sont placées deux bibliothèques ; il faut de toute évidence qu’elles soient peintes toutes deux, ou que, si l’une est utile à l’action, elles soient toutes deux réelles. […] Pour éclaircir cette question, il convient d’examiner à ce point de vue deux œuvres dramatiques dans lesquelles les émotions de tristesse ou de joie sont précisément fondées, dans l’une, sur des causes subjectives, dans l’autre, sur des causes objectives. […] Or une idée générale n’est pas moins vraie qu’une idée particulière ; l’une s’applique à un plus grand nombre d’objets, l’autre à un plus petit nombre, voilà tout. […] Ce nouveau public, vierge d’émotions esthétiques, auquel s’adressent aujourd’hui les poètes dramatiques, n’est pas formé à juger une passion ou un caractère en soi, indépendamment du circonstanciel des faits ; mais il rapporte cette passion et ce caractère à son expérience personnelle et actuelle, et pour apprécier ce que l’une a d’horrible et l’autre de ridicule n’a d’autre étalon que la réalité.

1651. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Mais il sait que les éléments et les âmes obéissent aux mêmes frissons éternels, que la psychologie, n’est pas distincte de la physiologie, mais que ses deux sciences se complètent, s’éclairent, l’une par l’autre. […] La description de ce vieux cimetière de Plassans, où fermentent de riches végétations, où la floraison sanguine des giroflées éclate et bouillonne en des teintes vivaces, où des amoureux se baisent furieusement les lèvres, où les petits enfants de la ville viennent s’ébattre joyeusement au soleil, cette description du vieux cimetière de Plassans demeure assurément l’une des plus parfaites, et des plus purement païennes de l’œuvre de Zola.

1652. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

L’une veut que le poète n’emprunte à l’histoire ou à la légende que des cadres plus intéressants en eux-mêmes, où il développera les passions et les espérances de son temps. […] Ne sont-ce pas deux épopées que Notre-Dame de Paris et les Misérables, l’une plus régulièrement composée, plus condensée ; l’autre, touffue, complexe, excessive, entrecoupée d’admirables épisodes ?

1653. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

La substitution peut se faire plus au profit de l’une de ces tendances que de l’autre ; elle se fait rarement au profit exclusif d’une seule 7. […] Que la libido soit refoulée : de deux choses l’une, ou elle reviendra à un mode de satisfaction comme il dit prégénital, et on aura une perversion, par fixation, ou elle produira un malaise qui engendrera la névrose. […] On voit très bien ces deux constellations psychiques entrant en révolte active l’une contre l’autre. […] Ma tante n’habitait plus effectivement que deux chambres contiguës, restant l’après-midi dans l’une pendant qu’on aérait l’autre.

1654. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Les boutiques se ferment, l’une après l’autre, et par les vitres de la porte sans volets de celles qui ne sont pas fermées, vous apercevez, sur une chaise, l’affaissement et les bras tristement pendants du boutiquier désœuvré. […] Et pendant que nous faisons la visite de la maison, et qu’elle me sert à dîner, Pélagie me conte l’installation de mon voisin César, qui n’avait pas de cave voûtée, l’installation dans l’une des miennes, pendant qu’elle prenait possession de l’autre avec la domestique dudit César, et comme quoi n’ayant rien à faire, toutes deux passaient les journées à jouer aux cartes, leurs yeux s’étant habitués à voir dans l’obscurité. […] On entrevoit des bourgeoises, des ouvrières, des filles, dont l’une est costumée en garde national. […] À ce moment, des femmes croient qu’on va les fusiller, et l’une se renverse dans une crise de nerfs.

1655. (1885) L’Art romantique

Il avait deux manières très-distinctes de copier ; l’une, libre et large, faite moitié de fidélité, moitié de trahison, et où il mettait beaucoup de lui-même. […] G. se montrent deux choses : l’une, une contention de mémoire résurrectioniste, évocatrice, une mémoire qui dit à chaque chose : « Lazare, lève-toi !  […] Avoir non seulement un style, mais encore un style particulier, était l’une des plus grandes ambitions, sinon la plus grande, de l’auteur de la Peau de Chagrin et de la Recherche de l’Absolu. […] Même ambition dans l’une que dans l’autre, même escalade titanique et aussi mêmes raffinements et même subtilité. […] Naturellement l’une prêche la morale bourgeoise et l’autre la morale socialiste.

1656. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Une fois entré dans ce système ingénieux d’observations, il ne reste plus qu’à ajouter, avec force métaphores à effet, que ces paysans avaient deux yeux, juste au-dessous du front, que trois ou quatre cependant n’en possédaient qu’un, pour laquelle cause ils étaient borgnes ; qu’ils écoutaient avec leurs oreilles et non autrement, et que même, ce qu’il y avait de plus prodigieux, c’est qu’ils allaient tous sur deux jambes, l’une restant un peu en arrière, tandis que l’autre se portait en avant. […] Il les prend l’une après l’autre, nos belles idées aux ailes d’or, il les abaisse d’un degré sur le thermomètre social, et il nous les montre, hostiles ou non, qui se figent toutes également au contact d’une condition plus médiocre comme à celui d’une atmosphère plus froide, la religion dans l’abbé Bournisien, 89 et la philosophie dans Homais, la poésie dans madame Bovary. […] Quelquefois l’humeur les distingue, rarement le caractère ; et tant de physionomies, qui devraient être diverses, s’effaçant l’une dans l’autre à mesure que nous les passons en revue, ne forment bientôt plus dans notre esprit qu’une seule physionomie, indécise et flottante. […] Dans ce dédale de rues, où l’on a choisi l’une des plus secrètes pour lui donner le nom du gai captif, des visages de toute couleur circulent avec des costumes de toute forme. […] Le grand mérite de l’une et de l’autre est le style, vigoureux et plein, échauffé d’une verve puissante chez Piron, aimable, léger et facile chez Gresset.

1657. (1929) La société des grands esprits

L’une d’elles ressemble encore un peu à une plaisanterie, puisqu’elle consiste à reconnaître une certaine existence au non-être. […] On sait sans doute, même en France, que les fouilles de Delphes sont une œuvre entièrement française et l’une des plus glorieuses qui aient été accomplies en ce genre. […] C’est aussi l’une des plus militantes. […] D’où il suit qu’on avait le choix, toutes les opinions ayant trouvé quelque partisan, et que par exemple on était probablement engagé à obéir à ses supérieurs, mais probablement dégagé de l’obéissance, et qu’on pouvait donc prendre l’une ou l’autre décision, à sa fantaisie et sans le moindre péché. […] C’était cependant briser l’une des cloisons par lesquelles l’ignorance voulait diviser le monde en compartiments étanches ; l’univers semblait faire un pas vers l’unité...

1658. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Les philosophes qui approfondissent ce problème, maintiennent malaisément l’équilibre entre deux réponses contraires qui tranchent la question sans la résoudre, et inclinent, par une simple prévention de leur esprit, soit vers l’une soit vers l’autre. […] Les écrivains excellents peuvent et doivent y entrer ; mais ce n’est point une nécessité absolue, et, d’autre part, les grandes situations, les relations mondaines, l’intrigue, ouvrent les portes de l’une et de l’autre autant, sinon plus, que le talent. […] Bayle, qui nommait à côté l’une de l’autre « l’Iphigénie de M.  […] Les écrivains qui appartiennent délibérément et d’intention à l’une ou à l’autre école, ont en commun une préoccupation extrême de bien écrire. […] C’est, je crois, Michaud, l’historien des Croisades, qui a énoncé cet aphorisme hautement judicieux et profondément honnête : « Tout ce qui vaut la peine d’être fait, mérite et exige d’être bien fait. » De deux choses l’une : ou l’idée que vous exprimez vous intéresse, ou elle ne vous intéresse pas.

1659. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Comme l’ancienne France et la nouvelle, il a connu le dur passage de l’une à l’autre ; il en a souffert dans son âme et dans sa chair. […] Ne faites pas attention et ne vous désolez pas ; cette vie fut, en effet, l’une des plus magnifiques que l’on connaisse, et Dieu sait s’il en a joui ! […] Dans les ennuyeux Incas de Marmontel, aux chapitres XXVII et XXVIII, l’Espagnol Alonzo s’éprend de Cora, l’une des vierges sacrées qui vivent dans le temple du soleil. […] Peut-être serais-je parvenu à maintenir quelque idée de liberté et de modération dans la tête du grand homme ; mais ma vie, rangée parmi celles qu’on appelle heureuses, eût été privée de ce qui en fait le caractère et l’honneur : la pauvreté, le combat et l’indépendance. » Il n’avait jamais été bourbonien que par point d’honneur ; il était l’intime ami de Fontanes et lié avec l’une des sœurs de Bonaparte.

1660. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Certes, il a la sincérité, le sérieux, la noblesse d’âme, et ce sont autant d’acheminements à la bonté, si « toutes les vertus sont sœurs », comme on le dit, et si, d’être strict pour soi et d’être doux aux autres, ce sont deux dispositions que nous conseille et nous insinue, l’une plus tôt, l’autre plus tard, le même idéal moral. […] Deux études sur Diderot viennent de paraître presque en même temps ; l’une, de M.  […] Peut-être est-ce lui qui a baptisé l’une et l’autre « tragédie bourgeoise ou domestique » ; et encore, je n’en jurerais pas. […] Coppée n’a pas dû les concevoir, comme on le dit, l’une après l’autre, mais toutes deux ensemble. […] De deux choses l’une : ou il se sentira, malgré lui, mieux disposé pour ceux-là ; ou, au contraire, il fera son homme de Plutarque et affectera de garder toute sa bienveillance pour les fanatiques de M. 

1661. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

L’une était une petite brune, à l’œil vif et noir, toute gracieuse et enjouée ; on me la nomma Mme de Pontécoulant. […] Évincé de l’une, le Monsieur se recommanda à la seconde, et y fut admis. […] Mais les portes ainsi condamnées étaient doubles et séparées l’une de l’autre par une épaisseur de muraille, de façon qu’au besoin cet intervalle pouvait servir d’armoire à un des deux locataires, en ouvrant la porte de son côté et en prenant l’autre pour fond.

1662. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

L’une nous enseigne la tempérance, le courage, la pudeur, la fraternité, le dévouement, le travail, la justice ; l’autre nous purifie, nous pare, nous environne de splendeur et d’élégance. […] Combien eut été surpris le philosophe de l’idéal, Platon, si on lui eût démontré, par raisonnements socratiques, que toute sa philosophie reposait sur l’une ou l’autre de ces deux négations, la négation de Dieu ou la négociation de la Beauté ! […] Comment la littérature échapperait-elle à l’une des lois, ou peut-être même à ce qu’on pourrait nommer la loi du dix-neuvième siècle ?

1663. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

La tentative était très difficile et très périlleuse ; car, songez-y, la poésie et la philosophie, si on se demande ce que c’est au fond, il semble bien que ce soient deux ennemies, deux antagonistes, et que la définition de l’une soit l’exclusion de la définition de l’autre. […] Cette philosophie est l’une des plus sombres, l’une des plus tristes qui se puissent imaginer.

1664. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »

Il était grand ami de la nature et des courses pédestres ; il s’était, je crois, pris d’amour, dans l’une de ses courses, pour la fille de quelque garde forestier, et cette liaison, qui avait eu des suites, avait déplu à sa famille bourgeoise, laquelle était restée implacable et l’avait depuis lors renié.

1665. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Le prix fondé par M. de Maillé-La-Tour-Landry et qui se partage, de deux années l’une, entre l’Académie des Beaux-Arts et l’Académie française, n’atteint pas tout à fait à 1,200 francs.

1666. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Il était aux premières loges pour décrire un conclave ; il ne s’en fait faute, et l’on a en quatorze vers la réalité mouvante du spectacle, la brigue à huis clos, les bruits du dehors, les fausses nouvelles, les paris engagés pour et contre : Il fait bon voir, Pascal, un conclave serré, Et l’une chambre à l’autre également voisine D’antichambre servir, de salle et de cuisine, En un petit recoin de dix pieds en carré ; Il fait bon voir autour le palais emmuré, Et briguer là dedans cette troupe divine, L’un par ambition, l’autre par bonne mine, Et par dépit de l’un être l’autre adoré ; Il fait bon voir dehors toute la ville en armes, Crier : Le Pape est fait !

1667. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Et voilà que, sous prétexte d’indépendance et de scrupule de conscience, une portion de la magistrature agissant tout à fait isolément, et absolument comme si elle eût vécu dans une île déserte en dehors de notre atmosphère morale, ne tenant aucun compte du moment, du courant de l’opinion, de la crise politique, à l’une de ces heures toujours périlleuses où le vent est en train de tourner ; voilà que, saisie d’une superstition judaïque, elle se met à distinguer entre tel ou tel article rétrospectif chez tous les journaux indistinctement ; et, après examen, toute réflexion faite, elle en traduit la plupart en police correctionnelle !

1668. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

La détresse du peuple, les travailleurs sans pain, le dernier des Condés disparu dans les ténèbres, Bruxelles chassant les Nassau comme Paris les Bourbons, la Belgique s’offrant à un prince français et donnée à un prince anglais, la haine russe de Nicolas, derrière nous deux démons du midi, Ferdinand en Espagne, Miguel en Portugal, la terre tremblant en Italie, Metternich étendant la main sur Bologne, la France brusquant l’Autriche à Ancône, au nord on ne sait quel sinistre bruit de marteau reclouant la Pologne dans son cercueil, dans toute l’Europe des regards irrités guettant la France ; l’Angleterre, alliée suspecte, prête à pousser ce qui pencherait et à se jeter sur ce qui tomberait ; la pairie s’abritant derrière Beccaria pour refuser quatre têtes à la loi, les fleurs de lis raturées sur la voiture du roi, la croix arrachée de Notre-Dame, la Fayette amoindri, Laffitte ruiné, Benjamin Constant mort dans l’indigence, Casimir Périer mort dans l’épuisement du pouvoir ; la maladie politique et la maladie sociale se déclarant à la fois dans les deux capitales du royaume, l’une la ville de la pensée, l’autre la ville du travail ; à Paris la guerre civile, à Lyon la guerre servile ; dans les deux cités la même lueur de fournaise ; une pourpre de cratère au front du peuple ; le midi fanatisé, l’ouest troublé, la duchesse de Berry dans la Vendée, les complots, les conspirations, les soulèvements, le choléra, ajoutaient à la sombre rumeur des idées le sombre tumulte des événements. » VIII Tout cela mène à ce que l’auteur nomme l’Épopée de la rue Saint-Denis, c’est-à-dire aux barricades.

1669. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Je crois que c’était l’une et l’autre ; dans tous les cas, ce n’était pas ambition.

1670. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

On sait que l’événement lui a donné tort, et que le xviiie  siècle a créé deux formes dramatiques, pour lesquelles le xixe a délaissé la tragédie et réduit la pure comédie à la farce ; l’une, le drame bourgeois, qui emprunte ses personnages à la comédie et son action à la tragédie ; l’autre, la comédie larmoyante, ou mixte, la pièce, comme on dit assez vaguement de nos jours, qui associe et fond dans des proportions diverses les impressions tragiques et comiques, le rire et les larmes.

1671. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

On y voit l’homme tout entier, son imagination, ses sens, sa raison ; car, où l’une de ces choses manque, il n’y a point de vie mais la raison gouverne.

1672. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »

Il ne s’agit pas de la réhabilitation de Balzac, quoique Bayle, qui l’appelle « l’une des plus belles plumes de France », la lui ait promise.

1673. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174

Ce qui est essentiel pour l’une devient secondaire ou négligeable chez l’autre.

1674. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

avec quel bonheur je t’entendrais, si la mort n’avait fermé l’une de mes oreilles (Barlaam) et si l’éloignement ne rendait l’autre impuissante (Sergius) ! 

1675. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Souvenirs wagnériens Ce n’est jamais sans émotion que je pense à l’époque de ma vie où j’ai vécu, pour ainsi dire, en communauté absolue avec l’œuvre de Wagner, allant presque chaque soir l’entendre à l’Opernhaus, aux concerts de Bilse, à l’Académie de chant où la jalousie des Berlinois siffla madame Materna, ou à l’une des auditions du « Wagner-Verein » dans lesquelles le grave talent de Betz interprétait des fragments de la tétralogie encore inconnue dans l’Allemagne du Nord ; — déchiffrant tant bien que mal, sur un mauvais piano de louage, les partitions que je ne connaissais jamais assez ; — lisant ses écrits qui venaient d’être réunis en édition définitive ; — causant surtout de lui avec quelques jeunes musiciens enthousiastes comme moi.

1676. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Pas un de ces doux résignés n’a eu la tentation d’aller siffler, en manière de représailles, au Skating Ritt et Gailhard, l’une des nombreuses ignominies musicales qui y réjouissent hebdomadairement des messieurs aussi décorés qu’affaiblis.

1677. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

L’une a placé cette fortune en terres, elle a aujourd’hui 400 000 francs ; l’autre en rentes sur l’État : avec les réductions et les banqueroutes, son capital est réduit à 560 francs. » Sous les arbres du café de la Comédie, nous sommes rejoints par Théophile Lavallée, aux traits truandesques, aux lèvres rouges et informes des masques de Venise dans les tableaux de Longhi.

1678. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

Il ne faut pas s’attendre à retrouver coquelicot, ou l’une des formes diverses de cette onomatopée, en dehors du domaine roman : la plus lointaine est le roumain kukuriek, et en France même elle s’est partagé les dialectes avec papaver.

1679. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Il parcourt dans le premier & le second livre l’une & l’autre Thébaïde.

1680. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

« Virgile n’a voulu faire — nous dit-il — ni une Théséide, ni une Thébaïde, ni une Iliade purement grecque, en beau style latin ; il n’a pas voulu purement et simplement faire un poème à la Pharsale, tout latin, en l’honneur de César, où il célébrerait avec plus d’éloquence que de poésie la victoire d’Actium et ce qui a précédé chronologiquement et suivi ; il est trop poète par l’imagination pour revenir aux chroniques métriques d’Ennius et de Nævius, mais il a fait un poème qui est l’union et la fusion savante et vivante de l’une et de l’autre manière, une Odyssée pour les six premiers livres et une Iliade pour les six autres… une Iliade julienne et romaine… » Ainsi, on le voit, le critique revient sans cesse à cette idée de fusion qui calomnie Virgile et qu’il a eue déjà en voulant caractériser son génie, mais il nous est impossible, à nous, d’admettre un tel procédé dans le poète, il nous est impossible de croire à cette ingénieuse, trop ingénieuse fusion des deux poèmes d’Homère en un seul.

1681. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Certes, nous ne croyons pas que jamais démence ait été plus complète et qu’il soit besoin de faire saillir, même pour des enfants, s’il en est qui nous lisent, les différences de moralité, de situation et de génie, qu’on verra toujours entre ces deux femmes, dont l’une est la gloire de son sexe et dont l’autre… assurément n’en est pas l’honneur !

1682. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Chacune des solutions a ses défenseurs ; aucune ne me semble juste, à elle seule, mais l’une n’exclut pas l’autre.

1683. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

Là comme ici, le génie propre de l’homme a surmonté l’influence du temps ; ou peut-être, dans l’une et l’autre époque, il s’en est également aidé par cet esprit de résistance et de contraste, qui est aussi une inspiration pour le talent.

1684. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Car le Destin et la Mort ne vous ont épargnées, ni l’une pour sa science, ni l’autre pour son courage.

1685. (1864) Le roman contemporain

Eussiez-vous le talent de Balzac multiplié par celui de Lamartine, et pussiez-vous mettre le style de George Sand au service de l’imagination d’Alexandre Dumas, elle ne lit plus que des bulletins de vote, des professions de foi, des articles de journaux pour ou contre l’une des deux candidatures présidentielles, les avis des deux comités rivaux, et bientôt les nouvelles qui arrivent des départements. […] Sans doute l’une et l’autre de ces deux explications doivent être accueillies comme se partageant la solution du problème posé. […] Si le catholicisme avait soutenu l’une et réglé l’autre, Gérard de Nerval aurait vécu, et l’on peut croire, à en juger par ses écrits, qu’il fût devenu un écrivain mystique. […] Je n’ai rien à dire contre cette satisfaction que se procure à bon marché un amour-propre robuste et naïf, sinon que, de l’avis de ceux qui vivent dans les régions que l’auteur a voulu peindre, il faut, de deux choses l’une, ou que M.  […] Elles sont entraînées l’une vers l’autre par un attrait mutuel, la communauté de l’élévation des sentiments, la sympathie des goûts ; elles sont séparées par la fortune, qui met entre elles une distance infranchissable.

1686. (1887) Essais sur l’école romantique

Pour le fond des idées, les Feuilles d’automne représentent l’une des réalités de notre époque. […] B. exprime admirablement ce vague désir de voyages, et ce combat quelquefois douloureux de l’imagination et de la raison, l’une rêvant les courses lointaines et les aventures, l’autre nous conseillant de rester au logis. […] Il lui semble y voir deux mains : l’une qui trace avec une incertitude prétentieuse des idées vagues et empruntées ; l’autre qui conduit la plume avec fermeté sur le terrain des vérités générales. […] Dans certains livres du xviie et du xviiie  siècle, il n’y a pas une phrase où l’une de ces facultés n’ait été présente, où elle ait sommeillé, où elle ait abdiqué son droit dans l’œuvre commune. […] Que dirons-nous de ses drames, qui n’ont fait que renchérir sur les drames à la suite desquels ils sont venus, hurlant là où ceux-ci n’avaient fait que crier, empoisonnant par masse là où ceux-ci s’étaient contentés d’empoisonnements individuels, mettant toute l’action dans le spectacle là où ceux-ci en avaient fait deux parts à peu près égales, imitant ou exagérant deux choses, dont l’une est la conséquence de l’autre ?

1687. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Théâtre-Français Racine Andromaque I 10 messidor an 10 (29 juin 1802) Racine a des pièces plus parfaites qu’Andromaque, aucune où il y ait plus d’élan et de verve ; partout on reconnaît le jet d’un talent jeune et vigoureux : tout est en mouvement ; tout est en feu ; les intérêts se croisent, les passions se heurtent : deux amants furieux qui poursuivent des ingrates ; deux princesses désespérées, l’une de ce qu’on l’aime, l’autre de ce qu’on ne l’aime pas ; une mère tremblante pour les jours de son fils ; une veuve prête à s’immoler aux cendres d’un époux ; l’héroïsme de la tendresse maternelle, le sublime de la foi conjugale, parmi les fureurs et les vengeances, au milieu des crimes de l’amour. […] « Son visage, dit mon historien, qui eût pu passer dans un besoin pour un répertoire du caractère des passions, épousait toutes celles de la pièce l’une après l’autre, et se transformait comme un caméléon, à mesure que les acteurs débitaient leur rôle : surtout le jeune Britannicus, qui avait quitté la bavette depuis peu, et qui lui semblait élevé dans la crainte de Jupiter Capitolin, le touchait si fort, que le bonheur dont apparemment il devait bientôt jouir l’ayant fait rire, le récit qu’on vint faire de sa mort le fit pleurer ; et je ne sais rien de plus obligeant que d’avoir, à point nommé, un fond de joie et un fond de tristesse au service de M.  […] Quand il paraissait sur la scène, le théâtre retentissait de plusieurs genres d’acclamations et d’applaudissements d’une invention nouvelle : les uns, appelés bombi, consistaient dans un grand bourdonnement ; les autres, nommés imbrices, imitaient le bruit de la grêle qui tombe sur les toits ; quelques-uns, qu’on appelait testæ, ressemblaient au bruit des écailles qui se choquent l’une contre l’autre. […] Ce n’est point ici le lieu de justifier Racine de n’avoir pas osé introduire sur notre scène un Achille grec, aussi étranger à nos idées que celui d’Euripide, et d’avoir mis Ériphile à la place de la biche de cet ancien poète : il suffit, pour déconcerter Hugh Blair, de montrer que la Phèdre de Racine n’est pas plus grecque que son Iphigénie ; que le poète, dans l’une comme dans l’autre, s’est conformé aux mœurs françaises ; par conséquent, que son imitation de l’Iphigénie d’Euripide a été tout aussi heureuse que son imitation de la Phèdre du même auteur. […] On peut les comparer à deux sœurs jumelles, dont la taille et les traits sont parfaitement semblables, avec cette différence que l’une a le teint beaucoup plus frais et de plus belles couleurs que l’autre.

1688. (1902) Propos littéraires. Première série

S’il vous plaît, il les loge toutes deux dans son vaste cœur, considérant que l’une sera une femme délicieuse et l’autre une maîtresse adorable, et exposant cette théorie avec les convenables précautions oratoires, mais avec une merveilleuse limpidité, à Mlle Jacquine. […] Puisqu’il le faut… Non, mais j’aimerais mieux que vous vous tinssiez pour satisfait de l’une, à votre choix, des raisons, excellentes, après tout, qui précèdent. […] L’une a pour défaut d’être un peu trop pessimiste, et l’autre d’être un peu trop le contraire. L’une penche un peu vers le théâtre libre, et l’autre, pour rétablir l’équilibre, incline trop vers Berquin. […] Zola pour que ces trois parties soient intimement unies les unes avec les autres, mêlées les unes avec les autres, sans que le lecteur puisse jamais oublier l’une quand l’autre passe au premier plan, ni perdre de vue celle-ci quand celle-là reparaît.

1689. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Il distingue entre la généalogie légale et la généalogie naturelle de Joseph qui sont, dit-il, l’une et l’autre tout à la fois la généalogie légale et naturelle de Marie et de Jésus, puisque Joseph était le père ou tout au moins le neveu d’Anne, mère de Marie, comme l’a déclaré Cornélius à Lapide, qui était Belge. […] Iras, l’une de ses femmes, était morte à ses pieds. […] Gamara prit congé de lui après lui avoir donné parole que, dès le lendemain, il conclurait son mariage avec Isidore, à cause, lui dit-il, que les affaires de cette nature-là se rompaient autant par retardement que par la mort de l’une des parties. […] Et c’est aussi la mer où, dans les premiers siècles de l’erreur chrétienne, alors que le règne de la sainte nature finissait et que commençait celui de l’ascétisme cruel, le patron d’une barque africaine entendit des voix dans l’ombre, et l’une d’entre elles l’appeler par son nom et lui dire : « Le grand Pan est mort ! […] Il s’étonne que saint Augustin ait pu être manichéen, comme s’il n’y avait pas dans le manichéisme de quoi séduire un rhéteur africain d’un esprit barbare et subtil, jamais plus heureux que quand il lui fallait raisonner en dépit de toute raison, au reste le plus fier génie de son temps et l’une des plus grandes âmes de toute l’humanité.

1690. (1903) Propos de théâtre. Première série

Nous voulons [vous reconnaissez son style], nous voulons que les forces essentielles du drame, après avoir agi les unes sur les autres, ou l’une sur l’autre, par courroies de transmission, se rencontrent elles-mêmes de plein contact. […] Il y a deux situations, qui, influant l’une sur l’autre, forment une seule action marchant droit à son but unique. Le lien de ces deux situations et le ressort par où elles pèsent l’une sur l’autre, c’est Pauline. […] Oui, les jeunes filles de Molière sont en général plus réservées, plus timides, plus surveillées par elles-mêmes dans leurs propos et dans leur attitude qu’Henriette, et Henriette à cet égard n’est pas à l’abri de tout reproche ; mais Molière a voulu qu’elle fût ainsi, pour montrer que Philaminte n’a réussi à élever parfaitement bien ni l’une ni l’autre de ses filles. […] La tragédie de Corneille est historique pour bien des raisons, dont l’une est que Corneille est un génie oratoire.

1691. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Ainsi, les pires chimères viennent fondre sur Lamartine, écrivain et homme public « interposant un voile fallacieux et brillant entre sa pensée ou sa volonté et les réalités, brouillant l’une avec la vision vraie des choses et l’autre avec les conditions objectives de l’action ». […] * … Un jour, j’avais choisi — entre cent, — trois roses : l’une jaune, l’autre blanche, et la troisième au cœur de feu. […] Deux dames s’y trouvaient : l’une âgée, corpulente et haute en couleur, l’autre très jeune, blonde et languissante, avec des yeux d’un gris léger. […] L’une, c’était à Aunay, surnommé également la Vallée-aux-Loups : Je me tenais à la fenêtre d’une salle basse devant un vieux mur de clôture, crevassé, couronné de lierre. […] Ses mains portent, l’une, un crucifix garni de perles, l’autre, un brin de basilic coupé au jour levant.

1692. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Après l’une et l’autre lecture, j’avais conscience d’avoir vu, par la porte ouverte d’une vraie maison, de vrais hommes et de vraies femmes, agissant selon une vérité de mœurs que je voudrais qualifier d’exceptionnelle, mais qui, rare ou commune, est toujours la vérité. Après l’une et l’autre lecture, je convins avec moi-même qu’une telle exposition des misères inhérentes au mal est une leçon fortifiante et profitable. […] La nature des tropiques souvent décrite, rarement chantée, revit dans ces paysages, presque tous empruntés à l’île Bourbon, l’île natale du poëte, l’une des plus belles des mers de l’Inde. […] Les capitales étaient allées l’une au-devant de l’autre. […] Mlle Rachel, j’ai eu regret à le dire, j’ai regret à le répéter, Mlle Rachel se réservait toute à elle-même ; et, tant que dura la gloire de son règne, il y eut deux choses également difficiles pour les auteurs dont les pièces devaient être jouées au Théâtre-Français : l’une, d’obtenir le concours de la grande actrice ; l’autre, de réussir sans son concours.

1693. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Il sépare l’humanité d’avec Jésus-Christ, ou plutôt il nous montre à fond l’une sans trop songer à rien autre ; et il se détache par là de son siècle. […] Je serais peut-être de ce dernier avis, sauf les conclusions trop générales qu’en tire le poëte régulateur : Étudiez la cour et connoissez la ville ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile.

1694. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

Cette intention devient plus visible encore, si l’on examine en détail l’un de ses dialogues et l’une de ses peintures. […] D’un autre côté, blâmer un défaut, c’est louer la qualité contraire, et l’on ne peut immoler une victime sans bâtir un autel ; ce sont les circonstances qui désignent l’une, ce sont les circonstances qui élèvent l’autre, et le moraliste qui combat le vice dominant de son pays et de son siècle prêche la vertu contraire au vice de son siècle et de son pays.

1695. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Bien qu’on soit deux moitiés de la société, Ces deux moitiés pourtant n’ont point d’égalité : L’une est moitié suprême, et l’autre subalterne ; L’une en tout est soumise à l’autre qui gouverne ; Et ce que le soldat, dans son devoir instruit, Montre d’obéissance au chef qui le conduit, Le valet à son maître, un enfant à son père, À son supérieur le moindre petit frère, N’approche point encor de la docilité, Et de l’obéissance, et de l’humilité, Et du profond respect où la femme doit être Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître24.

1696. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Elle vit cependant, et l’une de ces dernières années, de Constantinople, où elle est dans un couvent, elle lui a fait dire par un neveu : « La sœur une telle vous envoie le bonjour. » Vendredi 25 septembre Ici, le paysan absent, on ne doit pas apercevoir de fumée à la cheminée de sa chaumière : la femme est censée devoir se nourrir, pendant son absence, d’oignons, de salade, de figues. […] L’une d’elles lui avait dit : « Oui, les sentiments de Goncourt sont bien des aspirations de femmes, mais pas assez maintenues dans le vague des choses féminines… ce sont des aspirations de femmes masculinisées par l’auteur. » Voilà peut-être le blâme le plus délicatement juste du livre, et ce n’est point, comme on le voit, un critique qui l’a trouvé.

1697. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Daniel comme de Mezerai ; son abrégé est plus estimé que sa grande histoire, & il faut choisir les dernieres éditions de l’une & de l’autre, revues, corrigées & augmentées par le Pere Griffet * son confrere. […] On y voit trois maisons d’Anjou, dont l’une posséde le Royaume de Naples, l’autre a eu des droits sur le Trône, & la troisiéme y est assise aujourd’hui.

1698. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Voici, du reste, la lettre que Gustave Flaubert adressait de Croisset à l’auteur le 21 janvier 1880, c’est l’une des dernières qu’il ait écrites, puisqu’il mourait trois mois après, le samedi 8 mai 1880, à midi. […] Il y en avait qui, coiffées d’une sorte de casque siamois à ornements d’or, riaient en frappant l’une contre l’autre de petites cymbales argentées. […] L’une, les Funérailles de Francine Cloarec, lugubre au possible ; quant à l’autre, Benjamin Rozes, c’est simplement l’histoire d’un ancien notaire qui ne sait comment détruire son ver solitaire. […] Trois femmes assises, l’une sur une chaise, l’antre sur un pouf, la dernière sur un escabeau, tassées et serrées aux côtés de la sœur de la Faustin, mangeaient de la perdrix tout en cueillant, du bout des doigts, une feuille de barbe de capucin dans le saladier, ou un bonbon au fond d’un des deux sacs. […] Une nuit qu’elle ne dormait pas et qu’elle pensait à ce mutisme qui les courbait l’une en face de l’autre, sous l’oppression d’une inquiétude qui, des deux côtés, était de l’effroi, Mme de Ferjol eut honte de sa faiblesse

1699. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

« C’était la statistique faite homme… La géographie et la statistique étaient ses sciences favorites : il en avait la passion ; il les représentait l’une et l’autre à l’Institut, comme membre de deux Académies, l’Académie des sciences et l’Académie des sciences morales et politiques. […] À la lueur des torches, on déchiffrait les noms d’Aménophis Ier, de Toutmos  II, de Séti Ier ; il y avait, sur les cartonnages des momies, des guirlandes de fleurs qui semblaient cueillies de la veille ; sur l’une d’elles, une guêpe s’était posée ; les ailes étendues, elle semblait vivre encore ; quelque temps après, une de ces momies, transportée au musée de Boulaq, se contracta subitement à cause de la grande chaleur et leva le bras. […] Comment elle sut ensorceler, enchaîner, retenir le triumvir Marc-Antoine, flatter les sentiments divers qui s’agitaient dans l’âme de ce bel homme, et fixer les irrésolutions de ce cœur incertain et volage, qui ne savait pas choisir entre sa fortune et son amour et qui n’a jamais pu se décider ni à renoncer à l’une ni à rompre avec l’autre, tels sont les problèmes très délicats dont nous voudrions entrevoir la solution. […] L’une d’elles est préposée au soin de vérifier si les distances entre les mots sont égales. […] « Toutes deux, belles et pures comme des anges, se comprirent sans paroles ; et, tombant dans les bras l’une de l’autre, elles commencèrent à s’embrasser avec les témoignages d’une amitié toute sainte.

1700. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Ilarriva ainsi à s’en servir très suffisamment comme homme d’esprit, comme homme de goût et de lettres, non à en user familièrement dans l’entretien et les relations journalières, ni à les posséder non plus en vrai savant, à les rapprocher, à les rejoindre, à les déduire, à les expliquer l’une par l’autre.

1701. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

Nous avons Jocelyn aujourd’hui ; nous avons une révélation presque directe sur l’une des plus divines organisations de poëte qui aient été accordées au monde, sur une des plus nobles créatures. 

1702. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

En tout pays, le fisc a deux mains, l’une apparente, qui directement fouille dans le coffre des contribuables, l’autre qui se dissimule et emploie la main d’un intermédiaire, pour ne pas se donner l’odieux d’une nouvelle extorsion.

1703. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

XII Vous voyez donc que ressusciter l’Italie antique, à quelque date que vous la preniez de son histoire, est un mot qui n’a aucun sens : Ni sens historique, puisque l’histoire ne vous montre, depuis l’ancienne Rome, tyrannie sanguinaire du monde, aucune Italie une et agglomérée ; ni sens politique, puisqu’il y a eu depuis la chute de l’empire romain autant de politiques diverses et contraires qu’il y a eu de fragments de nationalités distinctes et opposées l’une à l’autre ; ni sens national, puisqu’il y a eu, depuis l’extinction de Rome, trente ou quarante nationalités vivant comme des polypes d’une vie propre et individuelle dans l’élément général italien.

1704. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287

Mais la nature en sait plus long que la fortune et la France : l’une est aveugle, l’autre est jalouse.

1705. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Les Dieux, comme pour mieux illuminer et convaincre le forfait, lui prêtèrent une nuit resplendissante d’étoiles, et assoupie par le calme complet de la mer. » XLI « Le navire, sur lequel Agrippine n’avait auprès d’elle que deux personnes de sa familiarité, n’était pas encore bien éloigné de la rive : l’une des deux, Crépérius Gallus, se tenait debout à côté du gouvernail ; l’autre, Acéronia, accoudée sur les pieds du lit de repos de sa maîtresse, à demi couchée, l’entretenait avec congratulation du retour de son fils et de sa tendresse qu’elle lui rendait tout entière, lorsqu’à un signal donné, le plafond de la chambre s’écroula tout à coup sous le poids du plomb dont il était alourdi.

1706. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

Les habitudes de vie de Consalvi confirmant l’une ou l’autre de ces interprétations, je n’oserais pas affirmer laquelle est la plus vraie.

1707. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Depuis le commencement du xvie  siècle, l’une de ces régions, par des circonstances particulières dont quelques-unes tiennent à des croyances religieuses, a pris de l’importance aux yeux des navigateurs chrétiens qui parcourent les mers situées sous les tropiques ou au-delà des tropiques, et des missionnaires qui prêchent le christianisme dans les deux presqu’îles de l’Inde ; c’est la région de la Croix du Sud.

1708. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

L’une de ses deux œuvres maîtresses, la Chartreuse de Parme, est presque entièrement une étude de l’âme et de la vie italiennes.

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