POULCRE, [François le] Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi Charles IX, né vers l’an 1545, au Mont de Marsan, petite ville de Gascogne, au Diocese d’Aire, mort vers l’an 1589.
Le premier soin de Napoléon, en débarquant à cette île d’Elbe dont on l’a fait souverain, son premier coup d’œil se porte sur la ville jadis fortifiée de Portoferraio, qu’il s’applique à remettre en état de défense ; il en fait réparer les remparts, y réunit l’artillerie dispersée dans l’île, y rassemble des dépôts de vivres, de munitions. […] Puis vient la police de l’île, l’organisation de la petite armée, de la petite marine ; les embellissements de la ville capitale auront ensuite leur tour, puis la réparation ou la construction des routes, l’exploitation des carrières de marbre et des mines de fer.
« Nous serions-nous portés vers l’Hôtel de ville pour exciter le zèle de nos échevins et nous mettre sous leur direction ? Notre Hôtel de ville est l’hôtel du préfet : au lieu de nos magistrats, nous n’aurions encore trouvé là que des hommes du pouvoir ; autant dans ce qu’on appelle nos mairies, que ne connaissent guère que ceux qui ont été s’y marier ou y demander des certificats.
Comme ces trouvères d’antan qui allaient de ville en ville, le nez au vent, plume au chapeau, il répugne aux enrôlements et aux étiquettes.
« En ce cas, je suis mort, répondit le pauvre malade, car c’est moi qui suis Arlequin. » La différence qui existait entre le bouffon à la ville et le bouffon au théâtre est curieusement caractérisée dans une anecdote relative au fameux Santeul, le fantasque chanoine de Saint-Victor. Dominique avait envie d’avoir quelques vers latins de lui, et il l’alla voir en habit de ville.
Reboul, ouvrier des villes, devenu bourgeois, n’est pas et ne pouvait être le Burns de la France. Indépendamment du génie très particulier, très vigoureux et très profond, qu’il fallait pour cela, il fallait de plus une aire d’observation proportionnée à ce genre de génie, c’est-à-dire une de ces vies naïves, primitives et fortes, que dans les villes on ne connaît plus.
Levallois est Normand, mais je le crois même de la ville de Corneille, ou s’il n’en est pas, il y a beaucoup vécu, dans cette ville plus pleine à présent de Corneille, privilège de la mort et de la gloire !
Qu’on voie donc combien il est raisonnable de croire que la mancipation prit naissance dans les murs de la seule ville de Rome, comme un mode d’acquérir le domaine civil usité dans les affaires privées des citoyens ! […] Par suite, les conditions (leges) auxquelles se rendaient les villes, étaient exprimées par des formules analogues, qui se sont appelées paces (de pacio) mot qui répond à celui de pactum.
C’était partout, de ville à ville, de contrée à contrée, une émulation passionnée de savoir et de gloire. […] Il y rétablit le gouvernement des Noirs ; il livre la ville à ses soldats. […] Avec les chefs des gibelins, il erra de ville en ville. […] Comment y avait-il des conseillers impériaux dans une ville libre ? […] Francfort était politiquement une ville libre, historiquement une ville impériale.
le] Chanoine de Chartres sa patrie, Professeur de Rhétorique dans le Collége de la même ville, né en 173..
DESMARETS DE SAINT-SORLIN, [Jean] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1595, mort dans la même ville en 1676, Poëte extravagant, aussi célebre par la fécondité, les délires & les platitudes de sa Muse, que par le prestige étonnant qui rendit le Cardinal de Richelieu son zélé protecteur.
GLATIGNY, [Gabriel de] premier Avocat général de la Cour des Monnoies de Lyon, de l’Académie de la même ville, sa patrie, né en 1690, mort en 1755.
HERBELOT, [Barthelemi d’] né à Paris en 1625, mort dans la même ville en 1695.
Boileau, [Jacques] Docteur de Sorbonne, frere du précédent, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1635, mort dans la même ville en 1716, ne mérite pas ce qu’en a dit l’Auteur des Querelles Littéraires, qui l’appelle un Esprit bizarre qui n’a rien donné que de bizarre.
Cheron, [Elisabeth-Sophie] de l’Académie des Ricovrati, née à Paris en 1648, morte dans la même ville en 1711.
LAMOIGNON, [Chrétien-François de] Avocat-Général du Parlement de Paris, de l’Académie des Inscriptions, fils de Guillaume, né à Paris en 1644, mort dans la même ville en 1709, n’avoit pas moins de talens que son pere, & eut plus d’occasion de les faire briller.
Camus, [Antoine le] Médecin, Associé des Académies d’Amiens, de la Rochelle, & de Châlons, né à Paris en 1722, mort dans la même ville en 1772 ; Auteur de plusieurs Ouvrages qui annoncent également l’homme d’esprit & l’Ecrivain élégant.
Catrou, [François] Jésuite, né à Paris en 1659, mort dans la même ville en 1737.
Ce sont des Histoires des Papes, des Cardinaux François ; des Généalogies, des Recherches sur les Antiquités des Villes de France, & quelques autres Ouvrages qui ont servi de matériaux à beaucoup d’autres Historiens qui ont su les mettre en œuvre plus habilement que lui.
EGLY, [Charles-Philippe de Montenault d’] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 1696, mort dans la même ville en 1749.
GIRARD DE VILLE-THIERI, [Jean] Abbé, né à Paris, mort dans la même ville en 1709, âgé de 68 ans.
GOUJET, [Claude-Pierre] Abbé, des Académies de Marseille, de Rouen, d’Angers & d’Auxerre, né à Paris en 1697, mort dans la même ville en 1767.
PETIT, [Pierre] Docteur en Médecine, né à Paris en 1616, mort dans la même ville en 1687 ; fit des Vers Latins, qui ne donnent pas une grande idée de sa Muse.
Au moyen âge, églises, châteaux, hôtels de ville représentent les trois faces principales de la société française ; ce sont les monuments d’une France chrétienne, féodale et municipale. Or les chansons de geste, les poésies guerrières et galantes des troubadours et trouvères, les mystères, qui étaient souvent joués par toute la population d’une ville, ont dans leur ensemble les mêmes caractères. […] De même que les jardins anglais, les déserts, les ermitages, les élysées, qui se multiplient à la même époque, Trianon prouve qu’à la ville, à la cour même, on veut avoir l’illusion de la campagne et il permet d’évaluer combien en cent ans a changé l’idéal de beauté. […] Le jeu de Robin et Marion, qu’on a nommé notre premier opéra-comique, se lie à des réjouissances annuelles qui avaient lieu dans la ville d’Arras. […] On peut le voir encore dans ces spectacles grandioses qu’en Suisse une ville ou un canton déroule sous la voûte du ciel, tantôt en l’honneur de l’agriculture, tantôt en souvenir de l’indépendance conquise et assurée.
Le ciel, la mer, les montagnes, les fleuves, la race, la langue, les religions, les grandeurs et les revers de la destinée, le passé presque fabuleux, le présent triste, l’avenir toujours prêt à renaître, et toujours trompeur, la jeunesse éternelle de ce sang italien qui roule toutes sortes de royautés déchues dans ses veines, une noblesse de peuple-roi dans le dernier laboureur de ses plaines ou dans le dernier pasteur de ses montagnes, une rivalité de villes capitales, telles que Naples, Rome, Florence, Sienne, Pise, Bologne, Ferrare, Ravenne, Vérone, Gênes, Venise, Milan, Turin, ayant toutes et tour à tour concentré en elles l’activité, le génie, la poésie, les arts de la patrie commune, et pouvant toutes aspirer à la royauté intellectuelle d’une troisième Italie, voilà les explications de cette aristocratie indélébile de l’esprit humain au-delà des Alpes. […] Cette Athènes de la Toscane était donc assez naturellement prédestinée à donner une langue et une littérature à la confédération des villes italiennes qui cherchaient à reconstruire un esprit moderne sur cette terre antique. […] VI Qu’il nous suffise de savoir qu’Alighieri, qu’on nommait déjà familièrement Dante, servit dans la cavalerie florentine contre les Guelfes de la petite ville toscane d’Arezzo, et qu’il se montra vaillant soldat avant de se montrer politique et poète ; bien différent en cela d’Horace, jetant son bouclier à Philippes, et de Virgile, fuyant, un chalumeau à la main, sous les hêtres, pendant que la guerre civile déchire sa patrie. […] Il erre, depuis ce jour, de retraite en retraite, dans la basse Italie, tantôt à Padoue chez les Malespina, tantôt à Vérone chez les Scaligieri, tyrans de la ville, tantôt chez les Scala, tyrans d’une autre partie de l’Italie ; aujourd’hui à Udine, demain au château de Tolmino, à la fin de ses jours à Ravenne. […] VII Mais, pendant que ce sombre proscrit, à la taille haute et courbée, au visage long et pâle, à l’œil voilé par la réflexion intérieure, comme ses contemporains le décrivent, pendant que cet hôte des ennemis de sa patrie errait ainsi de ville en ville et de mers en forêts, regrettant sa maison rasée par son peuple, il couvait deux choses immortelles dans son front cave : sa gloire et sa vengeance.
La petite ville de Belley, à l’extrémité de la Bresse qui touche à la Savoie, a déjà la physionomie alpestre et recueillie des profondes et noires vallées qui s’engouffrent, vers Chambéry, dans la Maurienne. […] La petite ville de Saint-Rambert, noire comme une usine, est bâtie si à l’étroit sur ses deux bords que, dans certains endroits, l’Albarine, traversée et retraversée par de petits ponts de bois, lui sert de rue. […] Du sommet d’une dernière colline on aperçoit à ses pieds la ville de Belley ; elle répand confusément ses maisons, bâties en pierres grises, dans une plaine ondulée aboutissant au Rhône. […] VII Bien que le collège soit adhérent à la ville, il n’a ni la tristesse morne, ni l’enceinte obscure d’un édifice borné par d’autres édifices ou par des rues. […] En revenant vers la ville, je roulais entre mes doigts et entre mes pensées les dizaines de ce chapelet végétal, et je le jetais sur la route, à moitié fané, en repassant la grande grille du collège, pour en recommencer un autre le lendemain.
D’une Camargue illimitée, il ne se rappelait que certains remparts de carton-pâte, une ville théâtrale et avare et que le vent n’avait pas régénéréeaj. […] Et, certes, ce n’était pas impunémentak qu’il avait choisi cette ville enfermée en soi et pourtant non capable de vivre de soi, condamnée à des coquetteries de vieille marionnette. […] Ailes des paupières, nos regards volent et le vent en l’honneur duquel Picasso de chaque pierre triste a fait jaillir les Arlequins et leurs sœurs cyclopéennes et tout un monde endormi dans les secrets des guitares, l’immobilité du bois en trompe l’œil, les lettres d’un titre de journal, le vent en l’honneur duquel Chirico a construit des villes immuables et Max Ernst ses forêts, pour quelles résurrections emporte-t-il nos mains, ces fleurs sans joie. […] Plus clairement l’article des Cahiers du mois explicitait la comparaison : « Et certes ce n’était pas impunément qu’il avait choisi cette ville enfermée en soi et pourtant non capable de vivre de soi, et condamnée aux coquetteries esthétiques, au milieu d’une plaine aride, Aigues-Mortes définie par ses remparts comme Barrès de toutes les fausses pierres dont il se limite. » Op. cit. […] Ses comptes-rendus de Feuilles de route de Cendrars l’attestent dans La Nrf, le 1er février 1925 et Les Nouvelles Littéraires n° 137, 1er février 1925 : […]les paquebots, les océans, les villes lointaines sont devenus les pièces d’un arsenal littéraire qui, du point de vue humain, ne sembla valoir guère plus ou mieux que la mythologie dont se trouvaient saupoudrés, en d’autres siècles, tous les voyages des jeunes Anacharsis. […].
Un jour, il va s’asseoir au sommet d’une colline qui domine la ville et commande une vaste contrée ; il contemple les feux qui brillent dans l’étendue du paysage obscur, sous tous ces toits habités… Il faut voir, dans le livre même, le détail des ruses innocentes employées pour éluder ou pour tromper la douleur : Mais le but favori de ses courses sera peut-être un bois de sapins, planté à quelque deux milles de la ville. […] C’est dans la 7e partie où, après avoir passé en revue les tombeaux chez tous les peuples anciens et modernes, j’arrive aux tombeaux chrétiens ; je parle de cette fausse sagesse qui fit transporter les cendres de nos pères hors de l’enceinte des villes, sous je ne sais quel prétexte de santé.
Il traite brièvement des deux premiers points et réserve tous ses développements pour la troisième vérité qu’il dédie expressément à Henri IV ; et dans cette dédicace il exprime particulièrement sa joie comme Parisien « pour cette tant douce et gracieuse, et en toutes façons tant miraculeuse réduction de cette grande ville du monde à l’obéissance de son vrai et naturel roi, à son devoir et à son repos. » C’était l’heure de la Satyre Ménippée, cette œuvre parisienne aussi et si décisive pour le triomphe de la bonne cause. […] Montaigne cite, à l’appui de son dire, l’exemple de Pompée pardonnant à la ville des Mamertins en considération d’un citoyen généreux, et il l’oppose à ce que fit Sylla devant Péruse (ou plutôt Préneste), où il avait un hôte à la considération de qui il n’accorda rien. […] Charron, prêtre séculier, docteur en théologie, venu de la ville de Bordeaux, « qui faisait des sermons pleins de grant doctrine et duquel les doctes disaient ledict sieur Charron être le plus grant prédicateur de France. » Et quelques pages après (p. 241) : « À Angers comme à Paris, dit M.
Sans parler des allocutions de guerre à Coutras et à Ivry, on a de ce roi douze ou treize harangues adressées soit à l’assemblée des notables, soit à des parlements, à des chambres des comptes, soit à des corps de ville ou à des députés du Clergé. […] Il était sincère quand il disait à Messieurs du Parlement, le 19 avril 1597, après la perte d’Amiens : J’ai été sur la frontière, j’ai fait ce que j’ai pu pour assurer les peuples ; j’ai trouvé, y arrivant, que ceux de Beauvais s’en venaient en cette ville, ceux des environs d’Amiens à Beauvais. […] De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir ; vous y trouverez honneur, gloire et richesses.
Santeul, sorti de la bourgeoisie et connu des principaux de la robe, fut de bonne heure employé par la ville de Paris, par le prévôt des marchands et les échevins, pour les inscriptions des fontaines publiques et des monuments ; il fut le poète municipal, pensionné comme tel, avant d’être le vates ecclesiasticus et le fabricateur d’hymnes. Santeul n’était pas pauvre ; il ne ressemblait pas, quand il allait par la ville, au chétif poète de Régnier, qui va prenant ses vers à la pipée. […] C’est ainsi qu’en se promenant dans tout Paris, Santeul se voyait comme le roi dans sa bonne ville, et ne trouvait que des occasions de s’applaudir.
Strasbourg est une des premières villes qu’il décrit avec quelques détails ; c’était alors une petite république, et toute bourgeoise ou municipale. […] Le peuple frémit déjà et semble prévoir son malheur ; les villes font garde, comme si elles attendaient le siège ; la noblesse cherche sa sûreté parmi les plus relevés de son corps, mais elle les trouve tous désunis, et y a toute occasion de crainte, et nulle apparence de sûreté. […] Son dessein eût été d’agir militairement, de démanteler les petites places qui ne pouvaient tenir, et de fortifier les principales, Nîmes, Montpellier, Uzès ; « Nous avions, dit-il, des hommes assez suffisamment pour faire une gaillarde résistance ; mais l’imprévoyance des peuples et l’intérêt particulier des gouverneurs des places firent rejeter mon avis, dont depuis ils se sont bien repentis. » Dans ses remarques sur les Commentaires de César, admirant l’influence qu’eut Vercingétorix sur les peuples de la Gaule pour leur faire accueillir les meilleurs moyens de défense : Il a eu, dit-il, le pouvoir de faire mettre le feu à plus de vingt villes pour incommoder leurs ennemis, ce qui témoigne son bon sens… Son grand crédit est remarquable ; car, à des peuples libres, au commencement d’une guerre, avant que d’en avoir éprouvé les mauvais succès et dans l’espérance de pouvoir vaincre sans venir à des remèdes si cuisants, il leur persuade de mettre le feu à leurs maisons et à leurs biens, pour la conservation desquels se fait le plus souvent la guerre.
En revenant le soir à Paris pour aller à la Comédie-Italienne, on trouve la ville en combustion. Elle supplie le duc d’Orléans de ne pas traverser ostensiblement la ville, et elle lui offre sa voiture : « J’avais cru d’abord, dit-elle, que le duc voulait se montrer à la foule, et qu’il avait réellement le projet de se créer un parti en agissant ainsi ; mais je ne vis jamais une surprise moins feinte que celle qu’il montra en apprenant tous ces événements. […] Un jour (c’était dans l’après-midi même du 3 ou 4 septembre), revenant à sa maison de Monceaux et passant devant la maison de Mme Elliott dont il vit les portes ouvertes, il demanda si elle était en ville, et s’arrêta pour lui faire visite.
« Un consul romain passait à Téanum, ville de la Campanie, dans le pays des Sidicins. […] voilà toute la ville émue. […] Eux morts, la ville ouvrit ses portes. » Et après avoir exposé les conséquences de cette bataille de Rome, où la nationalité italienne périt, et où Rome en même temps épuisa son reste de vigueur et de défense, comme patrie distincte, l’historien résume le tout en cette forte image : « Le duel de Marius et de Télésinus fut comme un présage des destinées de l’Italie.
Et, jamais, la monstrueuse agglomération des villes, dévorant l’espace et les jardins, noyant la lumière de ses fumées accrues, tuant l’azur et les rêves, n’avait à ce point assombri les cerveaux de brouillards et peuplé les yeux de visions sinistres. […] Les plus résistants, ceux qui ont échappé, par miracle, au Mal-né, à la contagion des écoles, aux épidémies des villes, ceux qui, par miracle, ont rapporté un corps sain de leur passage à travers les bouges des garnisons et des brasseries7 du quartier latin, n’en souffrent pas moins, au fond de l’âme, d’un désarroi profond. […] S’ils s’irritent d’errer, parfois, comme lui, pauvres, inconnus, à travers les quartiers riches et la ville en fête, ils n’ont point son fiel ni son aigreur ni cette basse envie qui lui fait considérer le succès des autres comme un vol fait à sa part de destin.
Né en 1798 dans le Jura, à Poligny, il avait fait ses premières études dans sa ville natale, et, de là, était allé suivre son cours de philosophie à l’Académie de Besançon. Obéissant à une vocation instinctive et dont le premier éveil s’était fait sentir à lui dès l’âge de dix ans, il commença, dans la même ville également, son cours de théologie. […] C’est là que, dans les loisirs d’une vie toute pieuse, toute studieuse, et où les plus nobles amitiés avaient leur part, il composa les deux premiers volumes de l’ouvrage intitulé Esquisse de Rome chrétienne, destiné à faire comprendre à toutes les âmes élevées le sens et l’idée de la Ville éternelle : « La pensée fondamentale de ce livre, dit-il, est de recueillir dans les réalités visibles de Rome chrétienne l’empreinte et, pour ainsi dire, le portrait de son essence spirituelle. » Interprète excellent dans cette voie qu’il s’est choisie, il se met à considérer les monuments, non avec la science sèche de l’antiquaire moderne, non avec l’enthousiasme naïf d’un fidèle du Moyen Âge, mais avec une admiration réfléchie, qui unit la philosophie et la piété : L’étude de Rome dans Rome, dit-il encore, fait pénétrer jusqu’aux sources vives du christianisme.
Élevé dans la ville d’Ouglitch, qui lui avait été donnée en apanage, près de sa mère et de ses oncles, ayant sa petite cour, ses pages ou menins pour le divertir, et probablement des espions pour l’observer, il fut, un jour, trouvé percé d’un couteau à la gorge dans l’enclos où il jouait, sans qu’on ait pu savoir d’où était venu l’accident et si l’enfant s’était tué par mégarde ou avait été frappé par un assassin. […] Les habitants de la ville ameutés massacrèrent au hasard tous ceux que leur désignait ce délire d’une mère. […] La ville dévastée, de florissante qu’elle était, devint un désert.
Il passa dans cette ville, de tout temps si éclairée et si ornée alors d’étrangers de distinction, trois années entières, et ne rentra en Piémont qu’au commencement de 97. […] il n’y a plus de districts, ainsi adieu aux rois de petites villes ! […] A propos de la ville de Washington, qu’on avait décidé de bâtir exprès pour en faire le siège du Congrès : « On a choisi, dit-il, l’emplacement le plus avantageux sur le bord d’un grand fleuve ; on a arrêté que la ville s’appellerait Washington ; la place de tous les édifices publics est marquée, et le plan de la Cité-reine circule déjà dans toute l’Europe. Essentiellement il n’y a rien là qui passe les bornes du pouvoir humain ; on peut bien bâtir une ville. […] Ainsi, celle de tout à l’heure sur la ville de Washington, ainsi à la fin du Pape201 : « Souvent j’ai entretenu des hommes qui avaient vécu longtemps en Grèce et qui en avaient particulièrement étudié les habitants.
Les Magistrats de la ville de Toulouse lui ont donné une place dans la Galerie des Illustres, où l’on voit sa statue.
Clerc, [Daniel le] Médecin & Conseillet d’Etat de la ville de Geneve, sa patrie, mort en 1728, âgé de 76 ans.
CREVIER, [Jean-Baptiste-Louis] ancien Professeur de Rhétorique au Collége de Beauvais, né à Paris en 1692, mort dans la même ville en 1765, Continuateur de l’Histoire Romaine de M.
GRÉCOURT, [Jean-Baptiste-Joseph Villars de] Chanoine de Tours, sa patrie, né vers 1683, mort dans la même ville en 1743, Poëte moins agréable que libertin, moins ingénieux qu’ordurier.
LUSSAN, [Marguerite de] née à Paris en 1682, morte dans la même ville en 1758.
PAPILLON, [Philibert] Docteur de Sorbonne, né à Dijon en 1666, mort dans la même ville en 1738 ; un de ces Savans, ou plutôt de ces Erudits, qui, à force de patience & de soins, viennent à bout de se faire une réputation dans la Littérature.