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1220. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Armand Baschet »

Ni le testament de Charles II, dont Henri Delatouche a fait une comédie, ni le renvoi de la princesse des Ursins, qui en serait une si belle s’il y avait un homme en France capable de manier un sujet de cette force-là, ni sa prise de bec à bec avec la femme qu’elle avait faite reine et qui l’en paya en la faisant jeter, sans une chemise de rechange, à la frontière, ne valent l’impayable comédie de ce mariage de Louis XIII, qui n’a besoin que de trouver un Beaumarchais pour être plus comique que le Mariage de Figaro.

1221. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paria Korigan » pp. 341-349

Tout à l’heure, elle n’est qu’une bretonne qui jette son patois de Bretonne à travers notre littérature française.

1222. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Léon Cladel »

il veut, lui aussi, l’instruction obligatoire, cette instruction qui n’exalte que l’orgueil et jette l’homme aux livres comme l’enfant à l’eau !

1223. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Il avait embrassé une partie des sciences abstraites, saisi plusieurs branches de la physique, et jeté sur la nature en général, ce coup d’œil d’un philosophe, qui cherche à étendre la carrière des arts, et à y transporter, par de nouvelles imitations, de nouvelles beautés.

1224. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Parmi le nombre des plus hypocrites et des plus damnables, il jette en ses fournaises des cardinaux, et même quelques papes simoniaques, homicides et sacrilèges. […] « ………… Incertains sur quel bord « Vont nous guider les dieux, va nous jeter le sort. […] D’autres chants jettent la semence du dramatique intérêt qui va toucher les cœurs émus à l’aspect de l’innocence des deux premières créatures humaines. […] Il ne saura pas, alors que Nisus se livre à Volscens pour sauver la tête de son ami qu’on veut immoler par vengeance, il ne saura pas lui faire jeter ce cri si bien rendu par Lebrun. […] Le fruit des longues aversions de la Grèce était en sa maturité, quand parut l’héritier de Philippe, qui n’eut plus qu’à le cueillir avec gloire ; mais l’époque du renversement de Troie en avait jeté le germe.

1225. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Elle ne peut se résoudre à demeurer dans le relatif et le fini, tant l’instinct de l’inconditionné et de l’infini nous tourmente ; elle n’abandonne le merveilleux que pour se jeter dans la mythologie30. […] Chaque fois qu’un jeu de mots le démange, il faut qu’il nous le jette à la figure. […] Ici Mithouard a lié en un bouquet de plantes capiteuses tout le parterre fleuri de sanglots de son âme pure et, dans un bel élan de ferveur amoureuse, a jeté aux pieds du Christ, principe de tout amour, cette gerbe frissonnante. […] Deux conclusions s’imposent : l’inquiétude de l’homme moderne qui a jeté un peu de son âme à tous les horizons, mais qui se ressaisit, ayant compris la nécessité de se retremper à l’école de la bonne difficulté. […] Mécontent de ces réalisations incomplètes, Souza jeta au feu ces deux recueils de gammes prosodiques.

1226. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

La nuit, le 21 février, malgré la foule qui hurlait devant la maison et à qui Armande Béjart jeta par la fenêtre mille livres pour l’apaiser, la bière de Molière portée à bras, fut enlevée de la maison mortuaire et, sans être présentée à l’église, dirigée par la rue Montmartre vers le cimetière. […] Comme il a jeté au vent son air d’humilité et de caressante piété ! […] cette pièce de Dom Juan est ainsi remplie de traits qui sont comme des cris jetés à l’avenir. […] Il y avait d’abord les injures personnelles, comme cette pipe à fumer qu’on lui jeta à la tête un jour qu’il jouait la comédie. […] » Hélas, ils n’en sont venus à regarder les hommes avec ce regard profond et triste que parce qu’ils ont jeté un œil indulgent et confiant à l’humanité tout entière.

1227. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Il jeta alors dans un tiroir son roman inachevé, et se remit à son travail de critique et d’historien. […] Et George Eliot en avait fort bien conscience, puisqu’au sortir immédiat de l’enfance, elle les a fait mûrir tous deux par le malheur, les a soustraits à l’adolescence pour les jeter dans la vie. […] Estaunié, en réalisant ce démon, en lui faisant dévorer lentement ses victimes, a jeté dans les abîmes de la vie intérieure un coup de sonde saisissant. […] De sorte qu’un regard jeté sur notre roman nous amène à une conclusion assez curieuse. […] Il la chasse, d’abord, en la personne du mannequin d’osier sur lequel elle essayait ses robes, et qu’il jette par la fenêtre.

1228. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Ajoutez à cela qu’un peuple sur les bancs est un enfant très volontaire qui jette le livre lorsque le sujet devient trop grave, et que l’ennui en sort. […] Oui, Portia ou Rosine, elle se jettera avec le plus entier abandon dans les bras du premier venu, oubliant, tant elle est naïve, et le mari qui l’aime et l’honneur qu’elle quitte. […] N’allons pas trop loin cependant ; il est certain que les révolutions politiques ont jeté sur le pavé des villes un certain nombre de gens sans énergie, mais non pas sans ambition. […] Cet inconvénient est grand pour le poète, mais il est suivi d’un autre qui n’est pas moindre pour le public : c’est que l’auteur, assis à sa table de travail, avec la dépouille des dictionnaires et des relations de voyages, jette son butin tout entier sur le papier, s’arrangeant de façon à ne rien laisser perdre. […] Il n’est question que de mettre en lumière le rude défi que l’écrivain vient de jeter à toutes les pruderies de France et de Germanie, sous la forme d’un très mince volume, d’une manière de pamphlet, intitulé modestement : Allemagne, conte d’hiver.

1229. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Sa franchise va si loin, qu’elle est quelquefois agressive : il vous jette à la face de grosses vérités même quand il n’y a aucune raison de les énoncer. […] Aussi la passion d’Ophélia, jetée sur un terrain forcément ingrat, se dessèche et meurt après s’être nourrie quelque temps des espérances menteuses de cette avare affection. […] Mais néanmoins ceux qui parlaient si bien furent jetés aux pieds du juge : “Voici, dit celui qui les portait, d’aussi bon bois à brûler qu’il y en ait en enfer. — Qui sont-ils ? […] Lorsque ces malheureux furent partis, un démon gigantesque s’avança en vociférant pour qu’on lui fît place, et jeta à terre un homme qu’il portait. […] Roger Sterne se trouvait donc, pour prix de ses fatigues, jeté sur le pavé avec une femme et deux enfants !

1230. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

Quelle autre personne qu’une femme encore a pu jeter sur le papier le croquis suivant, si pétillant d’esprit et de satire ? […] Il jette sa rhétorique. […] On jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais !  […] Si elles diffèrent entre elles, ce ne peut être que par la quantité de levain qui a été jetée dans la pâte. […] Ensuite il le jette dans une fausse route, en tâchant de le transformer.

1231. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Alfred de Musset a jeté un cri d’agonie qui nous trouble encore. […] On va voir quel fut celui où le hasard jeta Jules Vallès. ‌ […] Il jette le pinceau et prend la plume. […] Depuis lors, il a jeté le pinceau et pris la cornue. […] Il les jetait, secouait le parement de mon pardessus.

1232. (1888) Études sur le XIXe siècle

La Sicile, qui les résume tous, impatiente de l’esclavage, a jeté le gant à la tyrannie. […] L’habituelle révolution cosmopolite, qui se jette partout où l’on fait du tapage, et surtout partout où se trouve une personnalité qu’on peut exalter, comme ce fut le cas avec Gioberti. […] Et ce qui la perd, c’est le mariage, qui la jette dans les bras d’un viveur fatigué et la promène de déception en déception. […] Gonzalo Segovia y Ardizione ne soit pas là, derrière lui, pendant qu’il écrit, pour attester qu’il a jeté un cri, un vrai cri, en voyant le Saint-Antoine de Padoue, le chef-d’œuvre de Murillo. […] Que font à Paris toute cette masse d’étrangers que leurs malheurs ou leur volonté ont jeté loin de leur terre natale ?

1233. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

D’après un manuscrit relié aux armes de Mansart, le palais a coûté 153 millions, c’est-à-dire environ 750 millions d’aujourd’hui145 ; quand un roi veut représenter, c’est à ce prix qu’il se loge  Jetez maintenant les yeux de l’autre côté, vers les jardins, et cette représentation vous deviendra plus sensible. […] Cinq fois par semaine, chez le duc de Choiseul, à dix heures du soir, le maître d’hôtel vient jeter un coup d’œil dans les salons, dans l’immense galerie pleine, et, au juger, fait mettre cinquante, soixante, quatre-vingts couverts197 ; bientôt, sur cet exemple, toutes les riches maisons se font gloire de tenir table ouverte à tous venants  Naturellement, les parvenus, les financiers qui achètent ou se donnent un nom de terre, tous ces traitants et fils de traitants qui, depuis Law, frayent avec la noblesse, copient ses façons. […] La politique qui avait établi la cour prescrivait le faste. « C’était lui plaire, que de s’y jeter en habits, en tables, en équipages, en bâtiments, en jeu ; c’étaient là des occasions pour qu’il parlât aux gens199. […] De Paris à l’Isle-Adam, à Villers-Cotterets, au Frétoy, à la Planchette, à Soissons, à Reims, à Grisolles, à Sillery, à Braine, à Balincourt, au Vaudreuil, le comte et la comtesse de Genlis promènent ainsi leur loisir, leur esprit, leur gaieté, chez des amis qu’à leur tour ils reçoivent à Genlis  Un coup d’œil jeté sur les dehors de ces maisons suffirait pour montrer que le premier devoir en ce temps-là est d’être hospitalier, comme le premier besoin est d’être en compagnie218.

1234. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

S’il avait été question d’un opéra séria, je serais parti sur-le-champ et je l’aurais offert à Sa Grandeur le prince-archevêque ; mais, comme c’est un opéra buffa, qui demande, en outre, des personnes bouffes spéciales, il a fallu sauver notre honneur, coûte que coûte, et celui du prince par-dessus le marché ; il a fallu démontrer que ce ne sont pas des imposteurs, des charlatans qu’il a à son service, qui vont, avec son autorisation, en pays étrangers pour jeter de la poudre aux yeux comme des bateleurs, mais bien de braves et honnêtes gens qui, à l’honneur de leur prince et de leur patrie, font connaître au monde un miracle que Dieu a produit à Salzbourg. […] « Lorsque vous fûtes partis, je montai péniblement l’escalier et me jetai dans un fauteuil. […] Il n’y a pas moyen d’aller à pied ; tout est trop loin, et il y a trop de boue ; car Paris est une ville horriblement boueuse, et pour aller en voiture on a l’honneur de jeter quatre ou cinq livres par jour sur le pavé, et encore pour rien, car les gens se contentent de vous donner des compliments et pas autre chose. […] En ai-je jeté ainsi par les rues, de l’argent, dans les commencements, le plus souvent sans même connaître les gens !

1235. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Il y a parmi eux de vrais talents, mais ils ne peuvent me pardonner l’ombre que je jette sur eux. […] Pour moi, j’écoutais les merles et les grives qui, sur les branches extrêmes des chênes encore sans verdure, jetaient leurs notes à l’orage près d’éclater. […] C’était jeter l’enfant que l’on baigne avec l’eau de la baignoire. […] Je ne jetai qu’un coup d’œil sur tous ces trésors ; je n’avais d’yeux que pour mon arc.

1236. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

Les victoires de la France humilièrent ses ennemis, nos revers les enhardirent ; en France même l’engouement pour les généraux popularisés dans les camps se substitua trop aisément, dans le peuple, à l’enthousiasme de la liberté ; la révolution philosophique et tous ses principes furent jetés comme en dérision aux soldats ; toutes les forces du patriotisme furent retournées contre la révolution de 89, qui avait excité ce noble patriotisme. […] Si Béranger avait eu à émouvoir l’âme aventureuse et voluptueuse du peuple qui gémit, de souvenirs et de tristesse, au bord des quais de Venise, il aurait écrit des stances d’Arioste et du Tasse, en vers dignes d’être soupirés sous ce beau ciel, et il les aurait jetés, comme réminiscence classique, dans la mémoire des gondoliers. […] Le père du jeune Béranger, homme spirituel, entreprenant, léger et aimable, disait son fils, s’était jeté tout à la fois dans les jeux de la banque et dans les aventures contre-révolutionnaires. […] L’aventure racontée par Dumas est si étrange qu’elle doit être vraie : on n’invente jamais autant de poésie que la nature, la vie et les hasards du cœur en jettent sur le chemin des hommes d’aventures.

1237. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Les traductions en prose demeurèrent obscures, mais celles qui étaient en vers jetèrent plus d’éclat, et parmi elles, on n’a pu oublier l’Othello d’Alfred de Vigny, ce marbre exact comme un plâtre et coloré comme la vie, — et quelques scènes de Roméo et Juliette, par Émile Deschamps, « aussi fraîches que la jeunesse et le printemps dont ce drame est fait », a dit Coleridge. […] la comédie domine dans le Marchand de Venise, malgré le terrible qui la traverse, et qu’elle rend plus terrible par le contraste du fond charmant sur lequel il jette, un instant, sa lueur sinistre et menaçante. […] Quand on regarde fixement pour le dissiper l’espèce de mirage qu’une langue étrangère jette sur une idée qui paraîtrait commune dans la langue qu’on a l’habitude de parler, on finit par voir ce qu’on ne voyait pas d’abord : c’est à quel point, en somme, les critiques de Shakespeare sont petits. […] La gourme de sa jeunesse est jetée… « Le dernier souffle — dit le poète par la bouche de Canterbury — avait à peine quitté le corps de son père, que son extravagance, en lui mortifiée, a semblé expirer aussi.

1238. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Tout-à-coup les laquais de l’hôtel, embusqués derrière la porte, se jettent sur eux à l’improviste, les terrassent, les contraignent à se mettre à genoux, et, pendant que ces gentilshommes se débattent entre les mains des valets, le prélat fait sur eux le signe de la croix, et leur conversion est censée accomplie. » Aucun moyen ne parut donc trop ignoble au pouvoir ecclésiastique. […] Mais comment Bossuet osait-il faire jeter en prison ceux que ses exhortations n’avaient pas convaincus ? […] « Mais il nous semble que la conduite de Bossuet, aussitôt après la révocation, jette sur ce coin obscur de l’histoire une sinistre lueur. […] Après avoir décrit cet énorme crime de lèse-nation et de lèse-humanité, il faut jeter un voile de deuil sur cette partie de notre histoire dont les Bossuet et les Maintenon, les Louis XIV et les Louvois, les évêques et les intendants semblent avoir uni leurs efforts pour laisser après eux, à leur patrie, un nom déshonoré.‌

1239. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Chacune des phrases de la Déclaration des droits de l’homme est un défi jeté à un abus. […] Surtout, ils doivent agir sur une matière, servir d’armes de chasse ou de pêche, par exemple ; le groupe dont il est membre aura jeté son dévolu sur une forêt, un lac, une rivière ; et cette place, à son tour, un autre groupe pourra juger plus commode de s’y installer que de chercher ailleurs. […] La vérité est qu’une tendance sur laquelle deux vues différentes sont possibles ne peut fournir son maximum, en quantité et en qualité, que si elle matérialise ces deux possibilités en réalités mouvantes, dont chacune se jette en avant et accapare la place, tandis que l’autre la guette sans cesse pour savoir si son tour est venu. […] Pour savoir dans quelle mesure elle compte, il suffit de regarder comment on se jette sur le plaisir : on n’y tiendrait pas à ce point si l’on n’y voyait autant de pris sur le néant, un moyen de narguer la mort.

1240. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Croce est allé trop loin ; pour employer l’expression des Allemands, il a jeté l’enfant avec l’eau du bain. […] Je n’y ai oublié qu’une chose, c’est le fil, seconde tentative et pis encore que la première ; maintenant j’en suis à ma troisième : il est pourtant temps de réussir ou de se jeter par la fenêtre51. » Quand enfin il a réussi, avec Madame Bovary, il reprend triomphalement son image du collier de perles : « Les perles composent le collier, mais c’est le fil qui fait le collier, or enfiler les perles sans en perdre une seule et toujours tenir le fil de l’autre main, voilà la malice52. » Le fil, c’est la réalité épique ; les perles, ce sont les beautés lyriques. […] À la « première » de La Gioconda, je l’ai vu, dans les coulisses de l’Argentina, à Rome, jeter manteau et chapeau sur un fauteuil, et se précipiter au rideau pour s’incliner devant la Bête, et je disais à Ermete Zacconi : « La grande Bête le mangera ». […] « Où les passions jetteraient-elles en effet de plus nombreuses, de plus vivaces, de plus tenaces racines ?

1241. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Des documents récents, sortis des Archives du Vatican, viennent de jeter du jour sur la seconde moitié de sa carrière, lorsqu’il était ambassadeur de France à Rome. […] C’est le laboureur qui jette son blé dans des cailloux : malgré cela, les âmes supérieures songent à faire le bonheur des hommes sans en attendre d’autre récompense que celle d’être contentes d’elles-mêmes.

1242. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Cette idée d’une paix particulière avec les Anglais, pour laquelle il avait commencé, dit-il, de jeter « quelques petits fondements », devint à peu près impossible depuis la convention signée à Londres le 11 avril entre le roi d’Angleterre et celui de Prusse, et la cour de Versailles, d’ailleurs, n’y entra jamais. […] Et en même temps on sort de cette lecture plus disposé à rendre justice à M. de Choiseul qui, d’une situation si compromise et si perdue en réalité, sut tirer des résultats assez spécieux, assez brillants, pour jeter un voile sur la décadence et pour relever la nation à ses propres yeux, en attendant qu’elle se régénérât décidément à travers les orages et qu’elle entrât, désormais vaillante et rajeunie (mais toujours selon l’esprit des chefs qui la guident), dans l’ordre de ses destinées nouvelles.

1243. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Un homme qui s’exprime comme il vient de le faire n’est point versatile ; il est né ministériel, et, s’il se trouve un moment jeté dans l’opposition, ce n’est qu’à son corps défendant, Cette place de lord du Conseil de commerce à laquelle Gibbon aspirait, il l’obtint et la conserva trois ans (1779-1782) avec un traitement annuel de sept cent cinquante livres sterling ; mais le Conseil de commerce ayant été supprimé, Gibbon, qui se trouvait gêné dans ses revenus, songea à sortir de la vie publique pour laquelle il était si peu fait, à recouvrer son indépendance, et à se retirer en Suisse pour y achever son Histoire. […] La Révolution française, dont les premiers événements jetèrent tant d’émigrés français au bord du lac de Genève, fut la grande préoccupation des dernières années de Gibbon.

1244. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433

Il lui conseille, comme antidote à l’impatience de publier trop tôt, de jeter les yeux sur le Petit almanach de nos grands hommes qui venait de paraître et qui raillait toutes ces vaines renommées d’un jour. […] Daru fut donc arrêté comme suspect, jeté dans la prison de Rennes, qu’on appelle la Tour-le-Bat, puis, de là, malgré l’intervention amicale et courageuse de M. 

1245. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Il semble qu’on ait tout dit à l’honneur des lettres et pour célébrer la douceur dont elles sont dans les différentes circonstances et aux différents âges de la vie ; il y a longtemps qu’on ne fait plus que paraphraser le passage si connu de Cicéron plaidant pour le poète Archias : « Haec studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant… », Frédéric nous offre une variante piquante à cet éloge universel des lettres et de l’étude ; il va jusqu’à prétendre, sans trop de raffinement et d’invraisemblance, que toutes les passions (une fois qu’elles ont jeté leur premier feu) trouvent leur compte dans l’étude et peuvent, en s’y détournant, se donner le change par les livres : Les lettres, écrit-il au prince Henri (31 octobre 1767), sont sans doute la plus douce consolation des esprits raisonnables, car elles rassemblent toutes les passions et les contentent innocemment : — un avare, au lieu de remplir un sac d’argent, remplit sa mémoire de tous les faits qu’il peut entasser ; — un ambitieux fait des conquêtes sur l’erreur, et s’applaudit de dominer par son raisonnement sur les autres ; — un voluptueux trouve dans divers ouvrages de poésie de quoi charmer ses sens et lui inspirer une douce mélancolie ; — un homme haineux et vindicatif se nourrit des injures que les savants se disent dans leurs ouvrages polémiques ; — le paresseux lit des romans et des comédies qui l’amusent sans le fatiguer ; — le politique parcourt les livres d’histoire, où il trouve des hommes de tous les temps aussi fousaf, aussi vains et aussi trompés dans leurs misérables conjectures que les hommes d’à présent : — ainsi, mon cher frère, le goût de la lecture une fois enraciné, chacun y trouve son compte ; mais les plus sages sont ceux qui lisent pour se corriger de leurs défauts, que les moralistes, les philosophes et les historiens leur présentent comme dans un miroir. […] Dans une lettre du prince Henri, du 8 janvier 1771, une espèce de post-scriptum, écrit en revenant d’une soirée chez l’impératrice, nous montre comment fut jeté, d’un air de plaisanterie, le premier propos du partage de la Pologne.

1246. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Il ne faut point prendre garde si tous ces anciens auteurs sont appelés profanes, et si quelques-uns ont quelques termes libres et impurs : le soleil jette ses rayons sur la boue, de même que sur les choses précieuses, sans être endommagé ; cet astre apporte du changement aux substances qu’il éclaire, et le sage en fait de même de tout ce qui est soumis à ses ordres. […] Même en rabattant beaucoup de ces pompeux éloges, on a peine à se figurer d’abord qu’ils portent tout à fait à faux ; lorsqu’on jette un coup d’œil rapide sur les traductions en prose de Marolles, comme elles ne paraissent pas plus mauvaises absolument que d’autres de la même date, on se dit qu’elles ont pu être utiles en effet aux gens du monde, aux dames, et que Marolles a continué en cela de remplir sa fonction de latiniste de société.

1247. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

Je ne saurais dire quel effet cette idée lugubre produisit sur mon cœur : une sueur froide me couvrit le front ; je me hâtai de rentrer dans mon appartement et me jetai tout habillé sur mon lit : loin d’être disposé au sommeil, les réflexions les plus accablantes se succédaient en moi jusqu’à m’effrayer, et je ne fus délivré de mon angoisse que lorsque mon domestique entra dans ma chambre. » Et désormais, chaque fois que, lui montrant sa charge commode en perspective, dom Effinger essayait de le ramener à l’idée de vie claustrale et de vœux, « l’image de ces moines, qui avaient consumé leur inutile existence à user avec leurs sandales et les manches de leurs robes les pierres de ce cloître, se dressait devant son imagination effrayée. » Sa passion pour la jeune personne qu’il espérait toujours revoir ne laissait pas d’être aussi un préservatif. […] Il était en train d’y réussir, d’y acquérir l’estime dans sa province, et il s’appliquait fort à une profession qu’il jugeait définitive, quand la Révolution éclata et le jeta brusquement dans une sphère d’orages, où il eut besoin de toute son énergie et de tout son caractère.

1248. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Cette jeune enfant de dix à onze ains, amenée un matin au pensionnat par une mère belle, superbe, au front de génie et à la démarche orageuse ; le peu d’empressement de la maîtresse de pension à la recevoir, la froide réserve de celle-ci envers la mère, son changement de ton et de sentiment quand elle a jeté les yeux sur le front candide de la jeune enfant, les conditions qu’elle impose ; puis les premières années de pension de la jeune fille, ses tendres amitiés avec ses compagnes, toujours commencées vivement, mais bientôt refroidies et abandonnées sans qu’il y ait de sa faute et sans qu’elle se rende compte du mystère ; l’amitié plus durable avec une seule plus âgée qu’elle et qui a dans le caractère et dans l’esprit plus d’indépendance que les autres ; tout cela est bien touché, pas trop appuyé, d’une grande finesse d’analyse. […] Une châtelaine voisine, des plus méchantes, qui a jeté ses vues sur le fils du marquis, Emmanuel, pour en faire son gendre, et qui entrevoit une rivale à sa fille dans la jeune Parisienne, sème les propos, les calomnies ; pour les faire cesser, le marquis, accompagné de son fils, vient demander Aurélie en mariage à son père.

1249. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

Montaigne aimait et admirait fort son père, « l’âme la plus charitable et la plus populaire qu’il eût connue. » Mais lui, il n’est point tel ni débonnaire de nature et d’humeur à ce degré ; il n’est point disposé à être, comme son père, perpétuellement agité et tourmenté des affaires de tous ; il confesse ne pouvoir le suivre et l’égaler en cela ; il n’est pas homme à se jeter à tout moment, comme un Curtius, dans le gouffre du bien public. […] Quoi qu’on en pense, il restera du moins évident pour tous qu’après cet effort et ce déploiement de vigueur et de zèle pendant les six premiers mois de l’année, Montaigne avait jeté son feu ; il avait donné son coup de collier, et il se crut quitte : il retomba aisément dans cette modération naturelle, éloignée de tout héroïsme.

1250. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Dans le peu de temps que j’avais passé à l’Oratoire, je n’avais point acquis une foi robuste : la philosophie de Descartes était celle des Oratoriens ; sa méthode, que les théologiens n’admettent pas, m’avait extrêmement frappé ; je ne voyais pas pourquoi on l’employait dans tel raisonnement pour l’exclure dans un autre ; mais jetais loin de douter de tout. […] L’année dernière vous vous entreteniez avec plaisir de la Corse ; daignez donc jeter un coup d’œil sur cette esquisse de son histoire ; je vous présente ici les deux premières lettres : si vous les agréez, je vous en enverrai la fin… » (Voir Souvenirs diplomatiques de Lord Holland, à l’Appendice.)

1251. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Il y eut dès lors comme un premier aperçu jeté en causant, une première idée vaguement esquissée du duc d’Orléans possible comme roi de France ; ce n’était qu’un en-cas : M. de Talleyrand se contenta de répondre « que la porte n’était pas ouverte encore, mais que si elle venait jamais à s’ouvrir, il ne voyait pas la nécessité de la fermer avec violence ». […] ) Louis-Philippe une fois bien établi sur son trône, la cocarde tricolore fut arrachée du chapeau rond et jetée au feu, et les jeunes échantillons de républicains furent renvoyés à Paris.

1252. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

Chaque matin une infinité de filets sont jetés en tous sens à travers les issues du courant, et remplacent ceux de la veille, qu’on retire humides et chargés. […] On lit tout cela confusément sous le voile un peu ténébreux qu’y jette Oberman.

1253. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

Jean-Jacques, M. de Chateaubriand, Benjamin Constant et Mme de Staël, essayant de s’exprimer en vers, m’ont toujours fait l’effet de Minerve, qui, voulant jouer de la flûte au bord d’une fontaine, s’y regarde et se voit si laide, qu’elle jette de dépit la flûte au fond des eaux. […] Las de toutes choses, l’image de sa fraîche Déidamia le poursuit cependant ; un bouquet d’églantine, qu’elle lui a jeté au départ, ne l’a jamais quitté ; il la revoit, il veut redevenir bon, simple, frapper sur l’épaule à tous voisins, et reprendre la vie de gai chasseur.

1254. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

Il est facile d’attaquer sérieusement ce qui est coupable en soi ; mais ce qui est piquant, c’est de jeter habilement sur l’immoralité le vernis de la sottise ; et cela se peut. […] Toutes les splendeurs qui dérivent des rangs suprêmes introduisent dans les sujets tragiques une sorte de respect qui ne permet pas à l’homme de lutter corps à corps avec l’homme ; ce respect doit jeter quelquefois du vague dans la manière de caractériser les mouvements de l’âme.

1255. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

« Lorsque les chances de la destinée nous jettent hors de la société, la surabondance de notre âme, faute d’objet réel, se répand jusque sur l’ordre muet de la création, et nous y trouvons une sorte de plaisir que nous n’aurions jamais soupçonné. […] J’en contemple encore quelquefois les tempêtes, comme un homme jeté seul sur une île déserte, qui se plaît, par une secrète mélancolie, à voir les flots se briser au loin sur les côtes où il fit naufrage.

1256. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

L’essentiel, dans le livre, ce sont les impressions des deux Orientaux jetés au travers de notre civilisation. […] La phrase est sentencieuse ; elle a le relief d’une belle médaille ; parfois une image saisissante, une comparaison imprévue y jettent leur clarté.

1257. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

La haine du désordre républicain ne l’avait point jeté dans la réaction ; il avait voté le 10 décembre 1848 pour le général Cavaignac ; et aux plébiscites qui suivirent le coup d’État de décembre 1831, il avait voté non. […] Notons seulement ce qu’un sceptique même en pourrait dire. — Il dirait que le grand ministre dut être surpris de quelques-uns des résultats de ses réformes ; qu’il ne paraît guère que l’instruction gratuite, obligatoire et laïque ait éclairé le suffrage universel ; que la superstition du savoir a jeté dans l’enseignement des fils et des filles du peuple et de la petite bourgeoisie, qui, infiniment plus nombreux que les places à occuper, n’ont fait que des déclassés et des malheureuses ; que la demi-science, exaspérant les vanités, les rancunes, les ambitions, ou simplement les appétits, en même temps qu’elle ôtait aux consciences les entraves et à la fois les appuis des croyances religieuses, a grossi l’armée des chimériques et des révoltés ; qu’ainsi la société s’est trouvée, justement par ce qui devait la pacifier et l’unir, plus menacée qu’elle ne fut jamais ; et que, si l’œuvre de M. 

1258. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

Leur autorité fut brisée et le souvenir de leur empire quasi tyrannique contribua puissamment à jeter les esprits dans l’extrême opposé. […] Les contemporains, d’abord, opèrent, dans la quantité croissante des œuvres jetées en pâture au public, une première sélection, dont les résultats ne sont pas négligeables.

1259. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

L’hypothèse de la nébuleuse ne jette aucune lumière sur l’origine de la matière diffuse, et il faut rendre compte de cette matière diffuse tout autant que d’une matière concrète. […] De plus, comme le développement implique la continuité, toutes les sciences se tiennent, elles sont les parties d’un même tout ; il y a entre elles unité de composition, et chacune influe sur les autres ; un progrès rend possibles des découvertes nouvelles, qui jetteront plus de lumière sur ce qui est déjà acquis.

1260. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

Moïse, devant Pharaon, jeta à terre sa baguette qui se changea en serpent. […] En abattant les grands arbres qu’il ronge par la base, le Feu jette aux pieds de l’homme les poutres et les solives qui construiront ses cabanes ; en creusant leurs troncs dépouillés, il lui fabrique les pirogues qui le lanceront sur les flots.

1261. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207

J’étais bien las lorsqu’on me l’a remis ; j’y ai jeté les yeux, je n’ai jamais pu le quitter ; à deux heures du matin je lisais encore : si vous continuez de même, vous ferez très sûrement un ouvrage unique. » Grimm avait raison, et l’ouvrage de Mme d’Épinay est réellement unique en son genre. […] Son visage est comme une grande jatte de lait sur laquelle on a jeté des feuilles de rose. » Je fais grâce du reste de la peinture de Diderot.

1262. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

C’est l’abbé de Pradt qui a dit cela en tête d’un de ses écrits (Les Quatre Concordats) ; et, sans regarder toutes les paroles que jetait cet homme d’esprit comme autant d’oracles, il est juste de tenir compte de ses jugements, surtout quand il s’agit du style de pamphlets, de brochures politiques, de ce style qui prend et mord sur le public, même en matière sérieuse : l’abbé de Pradt s’y connaissait. […] Mallet y resta peu, et revint comme il y était allé : On m’a jeté dans ses forêts (du landgrave de Hesse) à l’aventure, disait-il, il m’a reçu à l’aventure, j’en suis sorti à l’aventure.

1263. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349

C’était un singulier oubli et une inadvertance de l’amour-propre en ces rares intelligences : ils jugeaient l’humanité d’après eux-mêmes, et ils la mettaient très haut ; ils jugeaient des autres individus d’après eux aussi, et, sitôt qu’ils ne les trouvaient point à leur mesure et jetés dans le même moule, ils les jugeaient très inférieurs et tout à fait petits. […] Dès les premières phrases, on se sent jeté dans une langue toute nouvelle, qui n’est ni celle de Voltaire ni celle de Rousseau, dans une troisième langue qui finira par s’introduire et par s’accréditer en France, par s’y perfectionner même, mais qui n’en était encore qu’à ses premiers tâtonnements : Il est des hommes, disait en commençant M. 

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