Pour un moment, je suis roi de la terre ; Tremble, méchant, ton bonheur va finir ! […] Et c’est par là aussi qu’il a fini.
» 27 janvier Notre roman Les Hommes de lettres est fini. […] » La pièce est finie.
De même, nous voyons la fable de Jupiter et le Métayer, du métayer qui demande à Jupiter de disposer de l’humidité et de la chaleur, et qui réussit à compromettre, même à perdre complètement sa récolte, et qui finit par reconnaître que Jupiter sait mieux ce qu’il nous faut que nous autres. […] A l’égard de nous autres, hommes, Je ferais notre lot infiniment plus fort ; Nous aurions un double trésor : L’un, cette âme pareille en tous, tant que nous sommes, Sages, fous, enfants, idiots, Hôtes de l’univers, sous le nom d’animaux ; L’autre, encore une autre âme, entre nous et les anges Commune en un certain degré ; Et ce trésor à part créé Suivrait, parmi les airs, les célestes phalanges, Entrerait dans un point sans en être pressé, Ne finirait jamais, quoique ayant commencé.
Dans le premier ne figurent que des habitudes motrices, dont on peut dire que ce sont des associations jouées ou vécues plutôt que représentées : ici, ressemblance et contiguïté sont fondues ensemble, car des situations extérieures analogues, en se répétant, ont fini par lier certains mouvements de notre corps entre eux, et dès lors la même réaction automatique dans laquelle nous déroulerons ces mouvements contigus extraira aussi de la situation qui les occasionne sa ressemblance avec les situations antérieures. Mais à mesure qu’on passe des mouvements aux images, et des images plus pauvres aux images plus riches, ressemblance et contiguïté se dissocient : elles finissent par s’opposer sur cet autre plan extrême où aucune action n’adhère plus aux images.
Oberman est sourd, immobile, étouffé, replié sur lui, foudroyé sans éclair, profond plutôt que beau ; il ne se guérit pas, il ne finit pas ; il se prolonge et se traîne vers ses dernières années, plus calme, plus résigné, mais sans péripétie ni revanche éclatante ; cherchant quelque repos dans l’abstinence du sage, dans le silence, l’oubli et la haute sérénité des cieux.
L’imprimerie, notre grand secours, à force de nous venir en aide, ne finira-t-elle point par produire un ensevelissement d’un genre nouveau ?
Dans le champ de la critique il n’y a guère lieu à l’aigle de Jupiter, et des perroquets bien appris finissent par répéter d’assez bonnes choses.
On ne dira pas : Voilà comment meurent les voluptueux, car les voluptueux savent souvent finir avec bien de la fermeté et du courage.
Ou plutôt ce monument existe, mais par fragments ; et comme un esprit, unique et substantiel est empreint en tous ces fragments épars, le lecteur attentif, qui lit Diderot comme il convient, avec sympathie, amour et admiration, recompose aisément ce qui est jeté dans un désordre apparent, reconstruit ce qui est inachevé, et finit par embrasser d’un coup d’œil l’œuvre du grand homme, par saisir tous les traits de cette figure forte, bienveillante et hardie, colorée par le sourire, abstraite par le front, aux vastes tempes, au cœur chaud, la plus allemande de toutes nos têtes, et dans laquelle il entre du Goethe, du Kant et du Schiller tout ensemble.
C’est par cette critique que je veux finir avec M.
Roland a fini, comme Valazé, comme Condorcet : est-ce donc de ce seul mot rapetissant qu’il convenait de payer sa digne mémoire ?
Si vous dites, pour citer une théorie qui jouit aujourd’hui d’une faveur incroyable, non seulement parmi les pauvres sols tout éplorés qu’Alfred de Musset traîne à ses talons, mais auprès des esprits les plus graves de notre époque, si vous dites que le vrai poète doit être une espèce de don Juan fatal, victime prédestinée de cet insatiable besoin d’aimer qu’on appelle le génie, et semblable au pélican qui donne à ses petits son propre cœur en pâture, s’il vous plaît de répéter cette déclamation, nous vous laisserons faire, et, quand vous aurez fini, nous vous rappellerons simplement l’admirable possession de soi d’un Cervantes et surtout d’un Shakespeare, qui dans la force de l’âge et du talent, cesse tout à coup d’écrire et se met à cultiver son jardin, comme Candide, après avoir eu la tête traversée par un effroyable torrent d’idées et d’images, dont quelques flots auraient suffi pour faire perdre l’équilibre à la plus ferme de nos cervelles.
Tout va-t-il donc finir ce soir autour de nous ?
La ligne où finissent les ruines de temples et où commencent les ruines de synagogues est aujourd’hui nettement marquée à la hauteur du lac Huleh (Samachonitis).
Nous ne finirions pas, si nous voulions entrer dans la discussion de toutes ces contrariétés, si capables de faire connoître combien l’homme est dupe de lui-même, quand il ne se laisse conduire que par ses lumieres, & combien la Philosophie est incertaine dans ses idées, quand elle s’écarte des bornes prescrites par l’Auteur de la Nature à l’esprit humain.
Cela rappelle les disputes des jésuites & de l’université sur la prononciation de la langue Grecque qui ont été fort loin, & qui ne sont pas encore finies.
Mais d’où vient qu’au renard, etc… Ce petit Prologue est assez peu piquant ; pourquoi commencer par contredire Ésope sur un point où l’on finit par convenir qu’il a raison ?
Je vis ce tableau lorsqu’il était presque fini.
Quand on a fini son triennat, on passe à Rome où nous avons une autre école.
Il avoit déja fini sur trois de ces faces, trois journées de l’oeuvre de la création, lorsque l’avanture dont je vais parler arriva.
Il ne s’est pas douté une minute que son explication n’expliquait rien et qu’elle finit même par être fausse, à force d’être vraie ; car, enfin, un médiocre prosateur peut avoir dit tout ce qu’il voulait dire, rien que ce qu’il voulait dire et comme il croyait qu’il fallait le dire et néanmoins ce prosateur peut très bien avoir écrit une page inexpressive, incolore et banale.
C’était un bon sens très guindé dans une tête excessivement aride, un homme né podagre du cerveau, travaillé par une infécondité infiniment douloureuse, moins heureux tout le temps qu’il vécut que le lion de Milton, auquel il ne ressemblait pas, lequel finit par tirer sa croupe du chaos ; car il ne put jamais, lui, se dépêtrer des embarras obstinés de sa pensée, du vague des mots et du vide des choses au fond desquels il est mort plongé.
Il finit même par tuer des hirondelles, ces pauvres oiseaux que les Anciens regardaient comme le charme préservateur du foyer.
Le Dante fut donc, malgré la vocation de son génie, une espèce de franc-maçon, de carbonaro ténébreux, de socialiste par anticipation, qui avait son avancement d’hoirie sur le communisme moderne, lequel finira tous les poèmes et tous les mystères par d’éclatantes réalités.
Telle est la plaisanterie de Swift, ce sanglier saxon, qui n’a pas d’articulation dans le cou et qui se retourne tout d’une pièce ; tel est l’esprit de ce Voltaire anglais, de ce bouffon au masque immobile, qui, à force de sérieux, finit par être sinistre, et qui l’a été, une fois, plus que les fossoyeurs de Shakespeare bouffonnant avec des têtes de mort dans le cimetière d’Elseneur.
Or, un homme de lettres est toujours censé avoir de l’imagination… IV Mais finissons.
Parti de lord Byron avec la fougue que lord Byron communique à tous ceux qui l’aiment, il a fini par aboutir, dans son ralentissement d’ardeur, à Gray et à sa mélancolie ; mais, dans ce détiédissement d’un rayon qui n’est plus que doux et qui avait été brûlant, il n’a jamais dépouillé cet air que j’appelle l’air poétique anglais, et qu’il a encore dans les cendres de son Couvre-feu quand il caresse la tête de ses deux enfants et qu’il rabat jusqu’à eux et à leur souvenir cette hautaine idée de la gloire comme nous l’avons dans la jeunesse.
ce qu’a souffert, et dans son corps et dans son âme, un des plus brillants jeunes gens du siècle, qui s’appelait Roger comme celui qui, dans l’Arioste, monte l’Hippogriffe, — qui le montait aussi, et qui le menait comme il le voulait dans le bleu, et qu’en voilà descendu maintenant, cloué par la douleur à terre, et comme Byron, leur maître à tous, à ces grands jeunes gens finis, le disait de lui-même ; « achevant de vivre à son foyer désert, au milieu des ruines de son cœur et dans l’abandon de ses dieux domestiques… » III Telle est, en effet, la destinée de Roger de Beauvoir.
La pièce, superbe comme description, finissait par des bêtises panthéistiques.
Son secret mourait à sa bouche… Avant d’à jamais t’assoupir, Douleur déjà vieille et finie, Que de maux il fallut subir !
Sceptique comme lord Byron, — et c’est peut-être sa plus profonde ressemblance avec le grand poète qui accable toute comparaison, — sceptique comme Alfred de Musset et comme tous les enfants d’un siècle qui, du moins, avait sauvé du naufrage de son ancien spiritualisme l’honneur d’être sceptique encore, mais qui a fini par étouffer jusqu’au dernier éclair tremblant du scepticisme dans son âme, morte maintenant, morte toute entière sous l’athéisme contemporain, le douloureux inquiet de La Vie inquiète, qui, fût-il heureux, a de ces pressentiments et de ces incertitudes : Peut-être vous cachez sous votre pur sourire Des pleurs que j’essuirai des lèvres quelque jour… mêle à tous les sentiments qu’il exprime ce scepticisme qui ne va à Dieu, dont on doute, que pour retomber à la créature dont on va douter ; car le scepticisme est la plus cruelle des anxiétés de la vie, c’est la plus formidable inquiétude, pour une âme ardente, qui puisse dévorer l’esprit et le cœur !
Quoique dans l’introduction qui précède son livre il nous dise, vers la fin : « La conspiration que j’ai rapportée est une conspiration vraie, aussi vraie que la conspiration du général Malet », ce qui est peut-être trop vite dit et pas assez prouvé, et, quoique l’imagination, beaucoup plus intéressée à ce roman d’une conspiration qu’elle ne le serait à une histoire, veuille bien accepter, sans le chicaner, ce qu’affirme si brièvement l’auteur, cependant il reste toujours, non pas uniquement l’embarras de savoir où le personnage historique finit et où le personnage inventé commence, mais il reste encore — et c’est autrement important — que tous les personnages de l’action sont tous vus de par dehors, comme les personnages d’une histoire, au lieu d’être vus de par dehors et de par dedans tout ensemble, comme doivent être vus tous les personnages d’un roman, dont l’auteur peut approfondir à son gré ou idéaliser les caractères, puisqu’il les a lui-même inventés !
Or, en matière historique — sans parler de la rareté avec laquelle se montrent des rapports constants entre deux phénomènes — qui ne sait combien il est difficile de dire avec précision quand commence ou, quand finit chacun d’eux, et d’établir, par suite, celui qui est apparu le premier ?
Après avoir employé ces invocations (orationes, obsecrationes, implorationes, et encore obtestationes), ils finissaient par dévouer les coupables.
— Finissons-en, s’écria Julie ; dites-nous votre critique afin qu’il n’en soit plus question. […] Pichat, et Pietro n’avait pas fini d’exhumer ses richesses. […] J’étais irrésolu, ébahi, et j’écoutais avec cette sorte de stupidité du paysan qui ne comprend pas vite, mais qui finira par comprendre. […] Je ne savais ni commencer ni finir dans ce rigide espace, et quand je commençais à commencer, c’était le moment de finir ; l’espace était rempli. […] Il ne se découragea point, et, chaque jour, il me disait : « Vous finirez par faire un roman, je vous en réponds.
Il leur en donna, comme on dit familièrement, de toutes les façons, pour voir celle qui finirait par leur plaire. […] Sous l’influence du siècle qui finit, tout imprégné des souvenirs classiques, on le croit tout d’abord. […] Elle commence avec d’Urfé, en 1607 ou 1610 — on ne sait pas au juste, — et elle finit avec Le Sage, qui est en tout un homme du xviie siècle. […] Quand en finirons-nous avec cette manière sommaire, vague, et pompeuse de louer ! […] Il faut en finir avec ce sophisme.
Louis XVI, de guerre lasse, finit par céder. […] C’est pour moi une question de temps ; je finis par réussir, et alors je suis deux fois satisfait, et par la réussite de mon désir et par la difficulté vaincue ! […] la leçon qui n’est pas sue, Le devoir qui n’est pas fini ! […] Je finis sur ce vœu, ne pouvant en former de plus patriotique. » Ce n’est pas un sonnet, ni deux, c’est douze livres de sonnets que l’auteur jette aujourd’hui dans la balance littéraire pour faire contrepoids à la politique ; nous craignons qu’en dépit de cet effort celle-ci ne continue à peser davantage dans les préoccupations, les entretiens et les disputes des hommes. […] La raison chez les races humaines est en proportion de leur force vitale, de leur énergie et de leur beauté corporelle. » Deux mots, pour finir, sur Mes premières années de Paris, par M.
À Combourg, où il a presque toujours passé ses vacances, il fait, ses premières études finies, un séjour un peu long. […] Ici finit le douzième livre de l’épopée. […] Est-ce ma faute si je trouve partout des bornes, et si ce qui est fini n’a pour moi aucune valeur ? […] Or, la belle captive aime son maître, qui finit par céder à ce hardi et frémissant amour. […] Assis à terre autour de ce festin, nous le déchirions avec nos doigts ; le repas fini, nous allions nous laver la barbe et les mains au premier ruisseau.
des impressions darwinistes finissent par se dégager de cette œuvre éminemment chrétienne. […] Cela ne pouvait pas finir différemment. […] C’est la vieille histoire du tuteur qui finit par aimer sa pupille. […] Comme ça, j’ai tout fini d’un seul coup. […] » Et quand c’est fini.
Il sembla qu’on devait, pour en finir, attendre le printemps. […] Ensuite, artilleur dans l’Est, brigadier ses deux ans finis, il a rengagé. […] Il hésita, conjectura que la scène était finie, que Marie était montée se coucher. […] Peut-être, songe-t-elle, l’année ne finira-t-elle pas, que l’église ne soit fermée ! […] elle n’en finirait pas.
Et il finit par tomber dans la stupeur extatique. […] Celui qui s’efforce finit par trouver. […] On finit par se lasser et on l’abandonna à sa solitude. […] Son roman avec Emilia finit assez platement. […] Le roman finit bien pour eux et pour nous et pour la liberté.
L’autre a vécu en enfant perdu, et il a fini dans l’ivrognerie et dans la crasse. […] — qu’il finit en impasse. […] Nous n’avons point fini : un troisième messager fait monter le nombre des feux aperçus sur la mer de Phalère à vingt-cinq. […] mère, — soupire Aréti, — pour moi tout est fini. […] Et lorsque mon cercueil sera descendu dans la fosse, alors dis : Tout est fini.
De nouvelles habitudes se forment, d’après l’ordre nouveau qui s’établit, et les fils retrouvent quelquefois une époque tranquille après avoir vu finir les malheurs de leurs pères. […] L’impatience de son génie, dont la nature était de marcher sans que rien né l’arrêtât, finit par l’engager à se livrer entièrement à lui-même, et à s’abandonner au libre cours des pensées dont il était plein. […] Ce vieillard eut assez d’habileté pour finir ses jours tranquillement au sein du pouvoir, mais pas assez de force ni de clairvoyance pour donner plus de durée aux effets de son gouvernement. […] La comédie avait fini avec Gresset. […] On aimait à voir ce contentement d’un vieillard, et ce rare exemple d’un acte de courage et de vertu, qui, accompli sans nul espoir de récompense, avait fini par la recevoir éclatante et complète.
Ses classes finies, comme il avait hérité de quelque argent, il eut les moyens de voyager en Italie, en France, et enfin d’étudier librement cinq années dans les Universités allemandes. […] Il fallait que l’un diminuât pour que l’autre pût croître. « Tous les métiers de parole, dit Amiel, sont dangereux : ils tendent à faire illusion à la galerie, et finissent par faire illusion au pratiquant lui-même. […] Tout au plus peut-il, comme de Ryons au Ve acte, en devenir le mari, mais alors la pièce est finie, il perd sa place, et Amiel garda la sienne. […] Puis il se replie, écrit une pièce de vers, console, et on se console aussi, à moins qu’on ne finisse « par la passion vulgaire et jalouse ». […] » Et les Normands disaient : « Quand nous donnera-t-on un évêque qui ait fini ses études ?