Nulle différence entre le lieutenant d’artillerie et l’empereur. […] La seule différence, c’est que Faustus reste monogame.
Mais parce qu’ils ont été violents tous les deux, ils ne prendront pas place parmi les grands écrivains et les grands esprits, avec cette différence que de Maistre paraîtra toujours plus près d’être un grand esprit, et Lamennais un grand écrivain. […] Peut-être en eût-il mérité un plus enviable, s’il eût fait la différence entre produire beaucoup et travailler.
Le premier article de la Revue wagnérienne insiste sur la différence entre l’opéra et le drame musical wagnérien. […] Enfin, si Victor Tissot décrit bien la différence entre l’opéra et le drame musical, on lui doit aussi la première mention d’Une Capitulation, texte satirique de Wagner, dont il cite des extraits en 1875 dans Les Prussiens en Allemagne.
Un fait également certain est l’absolue différence du langage musical employé par ces premiers artistes et de notre langage moderne. […] Au Moyen Age, la loi des différences croissantes amène déjà la formation de deux musiques entièrement distinctes : l’une populaire, donc toute de rythme et de mélodie : l’autre savante, la musique religieuse et scolastique, destinée seulement aux âmes plus complexes.
Quelle différence du notaire technique de ces comédies, avec le tabellion en perruque et à lunettes mandé par Géronte, lorsqu’il consentait à marier Valère avec Isabelle ! […] Elle lui offre d’abord de payer pour lui les huit cent mille francs de ses différences.
c’est la dernière… mais le décret est signé. » Quand il fut au moment de mourir, il dit à sa fille de s’approcher, lui prit la main, et soupira : « Tant que je te la serrerai, je serai vivant… Après cela, je ne saurai plus où je serai… » * * * — Un professeur d’esthétique disait, ces jours-ci, à une personne de ma connaissance, qu’il ne faisait aucune différence entre les jolies femmes et les autres… Après cette profession de foi, qu’il soit le mari de sa femme très bien, — mais professeur d’esthétique ? […] À ce propos, elle dit : « Oui, j’ai eu un teint particulier, extraordinaire : Je me rappelle qu’en Suisse, à quatorze ans, on me mettait sur la joue une feuille de rose de Bengale, et qu’il était impossible d’en voir la différence ».
Ne portant que sur les différences, nos règles sont nécessairement caduques ; nous comparons infatigablement l’orange nouvelle au fruit de l’an passé et nous sommes portés à condamner comme incongrue celle qui est encore à moitié verte et qui agace les dents. […] Désespérant de jamais sentir la différence trop profonde qu’il y a entre colorer et colorier, le peuple s’en tire en fabricant couleurer qui répond à tous ses besoins dans cet ordre d’idées.
L’évêque Burnet avoue que ce goût, acquis en France par les courtisans de Charles II, réforma chez vous jusqu’à la chaire, malgré la différence de nos religions : tant la saine raison a partout d’empire ! […] Il me semble que la différence est bien palpable.
Voilà la grande différence entre Stendhal et lui. […] Vous voyez qu’ici il ne s’est presque point inquiété de savoir s’il y avait une différence entre un Orléanais et un Parisien, entre un Tourangeau et un Poitevin ou un Limousin.
Nous savons parfaitement la différence qu’il y a entre cet Italien de race, fin et fort, et d’une si naturelle aristocratie, et le Franc-Comtois, digne d’être Auvergnat, le robuste malappris qui méprise également l’art et les femmes. […] La seule différence aujourd’hui, c’est que, non content des prodiges de l’arithmétique dans l’histoire, M.
Pourquoi une telle différence d’accueil envers ces deux braves ?
Comme ces doctes et ingénieux philosophes païens du iiie siècle, vous nous ramenez aux autels connus par des raisons ignorées, avec cette différence que vous n’êtes point païen et que vos dieux sont immortels !
Si l’on compare avec les Feuilles d’Automne les anciennes élégies que j’ai précédemment appelées un charmant petit poëme, et qu’on pourrait aussi bien intituler les Feuilles ou les Boutons de Printemps, on aperçoit d’abord la différence de dimension, de coloris et de profondeur, qui, comme art du moins, est tout à l’avantage de la maturité ; il y a loin de l’horizon de Gentilly à Ce qu’on entend sur la Montagne, et du Nuage à la Pente de la Rêverie.
Malgré les différences extrêmes dans le degré de croissance et d’épanouissement, une même remarque s’appliquerait toutefois aux deux manières.
la piété d’Adam et d’Ève, les différences primitives du caractère et de la destinée des deux sexes sont peintes comme la philosophie et l’imagination devaient les caractériser52.
La différence, c’est que nos poètes classiques l’ont évidemment emporté sur ceux de l’âge précédent, au lieu que l’on peut douter encore que les poètes issus du romantisme aient égalé les trois grands initiateurs, Lamartine, Hugo et Musset.
Mais cette définition convient aussi au moindre article de journal, avec cette différence qu’il s’agit, dans ce dernier cas, de fort petits fragments d’une réalité journalière et superficielle.
V Au siècle dernier, le Prêtre de Némi eût été, avec toutes les différences que vous devinez sans peine, un conte philosophique de vingt pages intitulé : Antistius, ou Toute vérité n’est pas bonne à dire.
Il me semble qu’à grands traits l’histoire de la littérature moderne pourrait se résumer de la sorte que voici : À la grande différence des païens, pour qui la Forme, sans proscrire l’Idée, la primait, pour les modernes l’Idée, ou plutôt l’Ame Spirituelle, est l’objet principal de l’œuvre littéraire.
S’il y à quelque différence, c’est qu’au dix-septième on raffine plus sur le sentiment, au dix-huitième sur la raison.
À travers ces différences d’idéal, une valeur reste constante : la valeur de la personnalité noble, de la personnalité fortement individualisée, qui s’oppose au troupeau médiocre et servile.
Au XIe siècle, l’œil le plus pénétrant n’eût pas saisi des deux côtés du canal la plus légère différence.
Notons d’abord quelques différences entre la théorie psychologique de la matière et celle de l’esprit.
Il vit comme un ermite ; il ne connaît plus ni amis ni ennemis ; il n’aperçoit aucune différence entre un corps inanimé, un chat, un chien, un oiseau de proie qui se trouve sur sa route ; le roucoulement de ses pareils ne lui fait pas plus d’impression que tout autre bruit ; la femelle n’accorde aucune attention au mâle, le mâle à la femelle ; la mère ne fait pas attention à ses petits.
Plus préoccupés des conclusions que de la liberté philosophique, ils attachent peu d’importance à la différence de méthode, et, reconnaissant dans la théologie, sous des formes plus ou moins symboliques, les vérités dont se compose leur credo philosophique, ils sont disposés à une alliance avec les religions positives contre ce qu’ils appellent les mauvaises doctrines.
Ajoutez cette différence entre les mystères solennels de Molière et les futiles mystères du drame et du roman, comme on les fait de nos jours ; une fois que vous avez soulevé le sombre manteau du romancier ou du dramaturge, vous êtes au fait de son œuvre : « “N’est-ce que cela ?”
Quelle différence encore entre ces amis qui tendent les mains au ressuscité de Deshays et cet homme prosterné qui éclaire avec un flambeau la scène de Jouvenet !
Mais ne cherchons point ici l’analogie que d’autres ont cru trouver : les rapports qui peuvent exister entre les temps où s’établit le christianisme, et les temps où nous vivons, ne sont que des rapports d’apparences grossières : nous aurons plus d’une fois occasion de remarquer les différences réelles et intimes.
Et de fait, si vous comparez à la sienne la phrase léonine de Buffon, par exemple, ou l’herculéenne de Bossuet, vous en sentirez la différence.
et au lieu de marquer leurs différences et leurs contrastes, elle glisse, avec une maladresse naïve, dans leurs ressemblances et leurs analogies.
Ainsi, dans le Mariage du trésorier, on retrouve la méprise qui tue Louise de Chaulieu dans les Jeunes Mariées, mais avec quelle différence dans les détails de la catastrophe, si magnifiques dans Balzac !
La race, selon lui, décide de tout dans la différence des peuples entre eux.
Si l’auteur des Césars avait creusé, comme il le pouvait mieux que personne, les idées sur l’Empire que nous touchons à peine ici, il eût fait mieux encore (quoiqu’on ne puisse plus s’y méprendre) saillir les différences ou les analogies qu’il y a entre nous, modernes et chrétiens, et la vieille société romaine.
Henri IV est resté dans l’histoire le « bon Roi Henri », comme René d’Anjou « le bon Roi René », mais avec cette différence que Henri IV ne tient pas tout entier dans ces deux mots, et qu’on en dit encore autre chose.
Il y a quelque différence entre ce Prussien et ce Grec !
Il y avait des différences.
Et, par-dessus tout cela, quel mortel ennui à traverser pour arriver à cette conclusion, qu’on savait bien avant qu’elle fût tirée : c’est que Crétineau était un officier de fortune, comme le major Dalgetty, qui faisait la guerre pour le compte des autres, mais avec cette différence que le major Dalgetty était indifférent à toutes les causes, et que Crétineau ne faisait la guerre pour les autres que quand les autres pensaient comme lui et que leur drapeau était son drapeau… Oui !
Rappelez-vous encore les Lettres à une inconnue, du triste Mérimée vieilli, devenu le croquemort de lui-même, et celles à la Princesse, de Sainte-Beuve (Trissotin à la princesse Uranie), et vous sentirez sur-le-champ la différence qui existe entre les lettres intimes de la comtesse de Sabran, écrites en toute vérité de sentiment et sans aucune préoccupation de la galerie, et toutes ces raclures de secrétaire et de chiffonnière que publient, après la mort des gens, des éditeurs intéressés ou badauds.
Mais la loi abstraite, la méthode qui donne tout dans un seul procédé, disons-le hardiment, ne pénétrait pas en cette tête pompeusement éprise de généralités, de différences et de coloris.
L’unique différence était peut-être que M.
Et ce n’est pas non plus toute la différence à mettre entre Sainte Térèse et Pascal.
Zénon, qui descend de Parménide, n’est pas plus dans le faux que Parménide lui-même, si cruellement bafoué par Aristote, et la différence n’est vraiment pas si grande de ces sophistiques, qui sont des hontes, à ces philosophies, qui font pitié !
Il y a, en effet, entre Caro, qui a fait ce livre que j’aime, et moi qui viens vous en parler, bien des différences de manière de sentir, de penser et d’être.
Telle est la différence suprême, qu’il faut d’abord noter, entre ces deux poèmes, qui ont des analogies que j’indiquerai tout à l’heure.