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740. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Soulary, Joséphin (1815-1891) »

Eh bien, ce tour de force, le magicien Soulary l’accomplit, et il vous met en quatorze vers symétriquement contournés et strangulés des mondes de pensées, de passions, et des boutades ; le tout dans une stricte et parfaite mesure.

741. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La doctrine symboliste » pp. 115-119

Ils mettaient aussi moins de gravité étudiée dans leurs manifestes et ne s’embarrassaient pas de leur donner un tour scientifique, une saveur d’axiome, le piquant d’une formule algébrique.

742. (1887) Discours et conférences « Discours à la conférence Scientia : Banquet en l’honneur de M. Berthelot »

Il y a trois grandes choses, pouvons-nous dire à notre tour, le bien, la beauté, la vérité ; la plus grande des trois, c’est la vérité.

743. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 424-428

Nous osons dire, sans crainte d’être démentis par ceux qui sont en état d’apprécier ses Ouvrages, qu’il le dispute à nos meilleurs Poëtes par l’agrément & la fécondité des images & des fictions, l’élégance & la variété des tours, la justesse & l’originalité des expressions, & sur-tout par l’harmonie imitative.

744. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XI. Des Livres sur la Politique & le Droit Public. » pp. 315-319

Quelques auteurs ont pris un tour singulier pour instruire les Monarques & leurs ministres.

745. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVII. La flûte d’ybilis »

Après s’être lavé, il vint trouver Ybilis : « Femme, lui dit-il, c’est à ton tour d’aller te laver.

746. (1902) Le critique mort jeune

Oui, c’est Bayle pour qui, malgré d’apparentes rigueurs, il n’a que tendresses ; c’est Bayle que son tour d’intelligence nous rappelle surtout. […] De ces assemblages de mots, il en est de particulièrement fameux par leur ironie froide et leur tour dépouillé dans « le Sang, la Volupté et la Mort ». […] Les destructions, les avilissements, les « orages » qui alarmaient Auguste Comte alarment à leur tour d’importantes fractions du monde de l’intelligence française. […] Jules Lemaître, à son tour, compare Jean-Jacques au saint homme Job sur son fumier : c’est la Bible tout entière qui revit avec Jean-Jacques Rousseau. […] Mais enfin le tour d’ironie et de critique, et pas du tout d’évangélisation, s’y retrouve bien : c’est ce que nous voulions dire, sans rien exagérer.

747. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Un sauteur italien fait des tours merveilleux devant toute la compagnie. […] Tour à tour il fait comparaître devant elle le philosophe et l’historien, avec leurs prétentions qu’il raille et foule288. […] Il en aime jusqu’au langage ; il reprend les vieux mots, les tours du moyen âge, la diction de Chaucer330. […] Il a l’air du vieux Protée, hardi coureur, qui en une heure, sur son attelage d’hippopotames, fait le tour de l’Océan. […] Drake fait le tour du monde.

748. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Et ne fallait-il pas enfin qu’en prose comme en vers, à la liberté du choix des mots répondît la liberté du tour ? […] Antoine ou Le Compagnon du Tour de France sont à peine des romans ; — et à coup sûr n’en sont point de bons. […] Et sur quoi nous fonderons-nous, à notre tour, pour le lui dire ? […] Ce sont les faits qui parlent ou qui doivent parler pour eux ; — et avec eux, après ou en même temps que la sociologie, que la philosophie, que la science, c’est donc l’histoire à son tour qui conclut contre le romantisme. […] Et George Sand, à son tour, discutant sur son art avec Flaubert : « Il faut écrire pour tout le monde, pour tout ce qui a besoin d’être initié… Là est tout le secret de nos travaux persévérants et de notre amour de l’art.

749. (1894) La bataille littéraire. Septième série (1893) pp. -307

Sa conscience lui dit que non, et que celui à qui il a été tant pardonné est dans le devoir de pardonner à son tour. […] Elle se leva, rajusta son manteau, et se dirigea à son tour vers la sacristie. […] Tout a son tour en art, même, hélas ! […] Il mourait à son tour dans la même journée. […] Descotes témoigne quelque admiration pour ce tour de force que je ne puis considérer que comme un enfantillage, mais dont l’inattendu mérite l’attention.

750. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

Quel principe (je parle d’un principe réel et vivant) pourrons-nous opposer à la foule, qui croit son tour venu de jouir ? […] — que le tour de son avocat soit venu. […] Bien, juste le temps pour faire le tour de mon domaine. […] Vite blessé par un mot dur, il revenait néanmoins parmi ses frères parce qu’il avait besoin d’être aimé et d’aimer à son tour. […] Comme la disposition de l’œuvre entière rappelle le décor sculptural d’un temple, les nouvelles, une à une, à leur tour ont un caractère plastique très marqué.

751. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Paris, caractérisé par la tour Eiffel, représente assez bien la tour de Babel du dix-neuvième siècle, la ville des rastaquouères et du luxe cosmopolite, le grand magasin du Louvre de la littérature. […] Je volerai sur le haut de la tour que tu habites… Les cygnes sont moins blancs que les filles des Gaules. […] Madame de Vintimille fut donc à son tour conquise par un vainqueur tôt ou tard indifférent à son triomphe. […] Michelet lui-même paraît un Gautier raccourci, Barbey d’Aurevilly peut passer à son tour pour un Saint-Victor plus échevelé. […] Nos idéalistes les plus à la mode ne nous donnent guère à leur tour que du Feuillet, la délicatesse et l’émotion en moins.

752. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Oyez quelques-uns de ses tours. […] Mais j’avais peut-être tort ; de vous dire tout à l’heure que ces tours étaient bons à connaître. […] Sarcey, et que j’altère indignement le tour et la couleur de sa parole vivante. […] est celle-ci : Tristan dupera et réduira Scapin avec l’un de ses anciens tours, avec le plus connu et le plus suranné. […] Vous pensez bien que cet officier ne peut être que le propre fils d’Ogiski, et vous devinez qu’Ogiski se tue à son tour.

753. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

On n’invente pas ce tour d’esprit, on le raconte lorsqu’on l’a. […] L’éloge de la tour d’ivoire a été fait mille fois. […] Benjamin Constant fuit le paradoxe, mais il impose son tour personnel à la vérité. […] Collet, revers, parements, tours de poche d’or, avec brandebourgs et grenades d’or, ses épaulettes à gros bouillons d’or. […] C’est un tour de force de mimétisme.

754. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

— Monte à ta tour, ma sœur Anne, et les vois venir. […] Ou qu’il ressuscite, non sans grâce, des tours et des vocables oubliés ? […] Il fallait, pour nous jouer ce tour, le formidable aplomb dans la fumisterie qui caractérise M.  […] On a calculé que cela faisait trois fois la hauteur de la tour Eiffel. […] Il me dit : — C’est à mon tour de déposer ?

755. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Il prétendait que ses drames fussent vus et appréciés comme des drames, et même — exagérant à son tour en sens contraire — comme des anecdotes. […] Barrès est heureusement chez lui, et le tour où il nous convie est celui du propriétaire. […] Lemaître a donné à son anecdote un tour généreux et délicat, ne se permet pas d’oublier que Corneille est Corneille. […] À leur tour la timidité et la faiblesse d’Adolphe s’idéalisent dans le sentiment de la pitié. […] L’imprimerie et l’école ont fait du roman à son tour le genre démocratique.

756. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

D’un côté, son profil exhale une douceur exquise ; de l’autre, la bouche contracte le tour, l’œil prend l’obliquité d’un dédaigneux défi. […] Vos idées prendront le tour simple des pensées antiques. […] Le roi ne trouvant plus la reine, se lève à son tour pour la chercher. […] Charles II fut pris à son tour de cette envie funéraire. […] Et le vieux peintre se lève pour entrer, à son tour, dans la ronde funèbre qu’il vient d’évoquer.

757. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Parodi, D.-Alexandre (1842-1902) »

Caïn voit toujours cet œil qui le regarde ; il pousse des cris de colère et ses fils étendent des toiles entre sa tête et le ciel ; puis ils bâtissent des tours dont ils épaississent les murs ; puis ils construisent un caveau d’airain.

758. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Sarah Bernhardt » pp. 14-18

Sarah Bernhardt Mais si les poètes, à l’instigation de Sarah Bernhardt, se sont trop vite adaptés aux mœurs du théâtre il n’en est pas moins vrai qu’ils ont reçu d’elle, une secousse salutaire et qu’elle les a tirés de la torpeur de leur Tour d’ivoire où ils s’enfermaient trop volontiers, en leur rappelant qu’il y avait autour d’eux des oreilles attentives à conquérir.

759. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — VII. La fausse fiancée »

Quand vint le tour de Dédé, qui était la dernière, celle-ci chanta une tout autre chanson que celle que la vieille avait surprise.

760. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Ayant été conduit à Rouen par son père, le jeune Bernardin à qui on faisait regarder les tours de la cathédrale : « Mon Dieu ! […] Bernardin avait pu épouser en Russie mademoiselle de La Tour, nièce du général du Bosquet ; il avait pu, à Berlin, épouser mademoiselle Virginie Taubenheim : un ressouvenir aimable lui a fait confondre et entrelacer ces deux noms sur la tête de sa plus chère créature. […] Nulle part il n’a montré aussi vivement que dans ces deux ouvrages, et dans la Chaumière surtout, qui, après Paul et Virginie, approche le plus, comme a dit Chénier, de la perfection continue, ce tour de pensée et d’imagination antique, oriental, allant naturellement à l’apologue, à la similitude, qui enferme volontiers un sens d’Ésope sous une expression de Platon, dans un parfum de Sadi. Je ne fais que rappeler tant de comparaisons, familières à l’auteur et éparses en toutes ses pages, de la solitude avec une montagne élevée, de la vie avec une petite tour, de la bienveillance avec une fleur, etc., etc. ; mais la plus illustre de ces images, et qui qualifie le plus magnifiquement cette partie du talent de Bernardin, est, dans la Chaumière, la belle réponse du Paria : « Le malheur ressemble à la Montagne-Noire de Bember, aux extrémités du royaume brûlant de Lahore : tant que vous la montez, vous ne voyez devant vous que de stériles rochers ; mais quand vous Êtes au sommet, vous apercevez le ciel sur votre tête, et à vos pieds le royaume de Cachemire. » Cela est aussi merveilleusement trouvé dans l’ordre des sentences morales, que Paul et Virginie dans l’ordre des compositions pastorales et touchantes.

761. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Un bruit de fer des chevaux qui font retentir le pavé sous la voûte de l’auberge interrompt l’entretien et lui fait prendre un autre tour. […] La mère, après une douce réprimande à son mari, sort à son tour pour aller consoler son fils. […] Il roule rapidement, laissant derrière les roues le pavé des rues, les murs de la ville et les tours reblanchies à neuf des remparts. […] Je vois distinctement les maisons, les tours de la ville, et j’aperçois une fenêtre au-dessous du toit ; il me semble que je pourrais en compter les vitres.

762. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Elle ne fit que précéder le déclin où semble tombé à son tour le roman de psychologie pure, né lui-même d’une réaction contre l’école antérieure. […] Ces élans, à leur tour, unis déjà chez certains d’entre eux à l’inquiétude des forces morales signalées plus haut et à la poursuite documentaire des fastes historiques, se sont rencontrés principalement parmi les artistes les plus attachés à leur province, parmi des conteurs régionalistes qui, dans la connaissance exacte et chaleureuse de leur sol, ont puisé d’excellentes raisons pour aimer plus tendrement leur foyer natal, le sûr et sacré palladium des mœurs ancestrales. […] Quand nous lisons les Désenchantées, nous nous demandons si quelque vague de ce courant si puissant de solidarité, — que nous verrons envahir les plus remarquables romans d’aujourd’hui, — n’a pas effleuré l’âme de Pierre Loti à son tour et si ce n’est pas comme une contribution à l’élan de nos romanciers vers un art social et économique qu’il faut envisager ce roman de pitié et de compréhension fraternelle ? […] À son tour, il a vu dans le pays natal la terre sacrée où germent les vertus sublimes et d’où viennent les nobles aspirations parce qu’elle est imprégnée de toute la grandeur héroïque des ancêtres.

763. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

À l’horizon d’azur que rien ne vient changer, Elle aperçoit la ville aux murailles de briques, Avec les aqueducs gonflés d’eaux pacifiques, Et la tour sarrasine, et les bois d’orangers ; Plus loin, la même mer baigne les mêmes rives, Et Béatrice songe en regardant par là À l’amant qui partit du port de Malaga Sur un vaisseau chargé d’oranges et d’olives. […] Il a dit avec un charme nuancé les caresses : Nous ne mêlerons pas nos deux enchantements, Et nous ne serons pas ensemble des amants Trop enivrés tous deux pour songer l’un à l’autre ; Mais le plaisir de l’un tour à tour sera nôtre ; Nos corps épuiseront le bonheur de savoir Tour à tour seulement donner ou recevoir. […] L’archaïsme têtu, la pureté formelle, l’inspiration grave et ardente de la Tour d’ivoire et de la Couronne des Jours de M. 

764. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

D’autres peut-être prendront encore la peine de nous juger, et seront jugés à leur tour. […] C’est néanmoins au xixe  siècle, c’est depuis trente années surtout, que par son alliance avec l’histoire, la philosophie, l’éloquence, par la grandeur et l’universalité de ses travaux, par le sentiment d’artiste dont elle a su animer ses appréciations et son style, la critique a mérité de prendre place parmi les genres littéraires les plus importants, les plus goûtés, et d’être à son tour l’objet d’une étude sérieuse, la matière d’une nouvelle critique. […] cette reproduction de l’état moral d’une société éteinte est devenue souvent, sous la plume de nos critiques, une œuvre digne à son tour des regards de la postérité. […] Qui sait si l’auteur futur de Cromwell n’assistait pas à cette leçon, tout prêt à écrire à son tour : « Il ne faut pas choisir le beau, mais le caractéristique : le laid et le grotesque sont des objets légitimes de l’art23 ? 

765. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

On ne frappe point à tour de bras, même dans le dos, mais on enfonce doucement la chose où il faut l’enfoncer ; et c’est ce qu’ont fait MM. de Goncourt ! […] Cette scène, effrayante comme un tour de force merveilleusement accompli, et qui fait se demander par quoi va continuer et finir un roman qui commence ainsi, n’est suivie d’aucune autre qui montre, en le développant, le caractère de cette fille singulière et gâtée, qui philosophe en caleçon, au bain, avec un homme, et qui a dix-sept ans !!! […] Un des frères y rêve un tour de force et l’autre l’exécute, et, en l’exécutant, se casse les jambes. […] D’un autre côté, le dénouement pathologique est une des faiblesses ordinaires des naturalistes, qui ne croient qu’aux faits de la matière, et celui de M. de Goncourt en rappelle d’autres antérieurement connus : le delirium tremens de L’Assommoir, et la mort de la rage, dans un des romans les plus passionnés de Léon Cladel… Conséquences inévitables du naturalisme, qui se dit, malgré son ignorance, expérimental et scientifique, nous serons peut-être obligés de faire prochainement, dans les livres qui s’adressaient autrefois au cœur ou à l’esprit, le tour des maladies humaines, et nos romans ne seront plus que de dégoûtantes nosographies… M. de Goncourt, l’auteur de la Sœur Philomène, marqué depuis longtemps de ce carabinisme qui a aussi timbré Sainte-Beuve, devait prendre très facilement le fil d’un siècle qui allait, de toutes parts, aux préoccupations physiques, et qui ne trouve plus d’autre terrible et d’autres sources de pathétique, dans ses romans de sentiment et de passion, que la hideuse mort animale de ses héros.

766. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Lorsque viendra le tour des articles qui vont arriver, on lui donnera toute la place qu’il faut pour suffisamment se vautrer. […] Je pourrais, comme d’autres l’ont fait, me livrer à des critiques de détail, parler, moi aussi, de « la colonne vertébrale de la rêverie », citer, à mon tour, des phrases inouïes de préciosité insensée ; car Hugo a l’éléphantiasis de la préciosité, et produisant bien autrement le rire que l’Homme qui rit, et bien plus à coup sûr ! […] Heureusement que cette faiblesse sacerdotale et séculaire va prendre fin dans le courage d’un prêtre arrivé tard, mais arrivé, et qui s’est dévoué à démolir et à ruiner la calomnie et le scandale érigés, au sein de l’Église, par des mains hostiles à l’Église, comme deux tours d’ignominie sous lesquelles on croyait l’écraser ! […] Ce furent à leur tour les poètes du temps, comme Sannazar et Pontano, les Épigrammatistes et les Renaissants qui imitaient l’ordure antique, les Suétoniens qui voyaient partout des Césars et des vices à la façon romaine, et tous ces ennemis de l’Église qui n’attendaient que Luther pour se faire protestants.

767. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Notre excuse, pour aborder le problème à notre tour, est que nous ne viserons pas à enfermer la fantaisie comique dans une définition. […] Mais l’effet de la distraction peut se renforcer à son tour. […] Regardez de près : vous verrez que l’art du poète comique est de nous faire si bien connaître ce vice, de nous introduire, nous spectateurs, à tel point dans son intimité, que nous finissons par obtenir de lui quelques fils de la marionnette dont il joue ; nous en jouons alors à notre tour ; une partie de notre plaisir vient de là. […] Et, à tour de rôle, chacun laissait tomber son bâton sur la tête de l’autre.

768. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

Cet homme, en effet, qui avait précédemment essayé d’introduire Marianne de la bourgeoisie dans la noblesse, allait s’efforcer à son tour de s’initier parmi les princes du sang à l’aide d’une alliance du côté gauche. […] Le jour, je me promène sous des hêtres pareils à ceux que Saint-Amant dépeint dans sa Solitude ; et, depuis six heures du soir que la nuit vient, jusqu’à minuit qui est l’heure où je me couche, je suis tout seul dans une grosse tour, à plus de deux cents pas d’aucune créature vivante : je crois que vous aurez peur des esprits en lisant seulement cette peinture de la vie que je mène… Les circonstances qui précédèrent et suivirent ce mariage furent assez singulières, et achevèrent de donner à Lassay, de lui confirmer aux yeux du monde le caractère de bizarrerie et d’excentricité qui tenait plus aux personnes auxquelles il s’était lié, qu’à lui-même. […] Lassay était de ces esprits tempérés, bien faits et polis, que l’usage du monde a perfectionnés en les usant, qui ont peu d’imagination, qui n’ajoutent rien aux choses, et qui prisent avant tout une observation juste, une pensée nette dans un tour vif et concis : « Un grand sens, disait-il, et quelque chose de bien vrai renfermé en peu de paroles qui l’expriment parfaitement, est ce qui touche le plus mon goût dans les ouvrages d’esprit, soit en vers, soit en prose. » Il n’allait pas pourtant jusqu’à la sécheresse, et il tenait à rester dans le naturel ; il croyait que les choses qu’on dit ont quasi toujours chance de plaire quand elles sont plutôt senties que pensées : « Il y a des gens qui ne pensent qu’à proportion de ce qu’ils sentent, observait-il ; et il semble que leur esprit ne sert qu’à démêler ce qui se passe dans leur cœur : ces gens-là, qui sont toujours vrais, ont quelque chose de naturel qui plaît à tout le monde. » Chamfort, qui prête quelquefois de son âcreté aux autres et qui est homme à la glisser sous leur nom, a écrit dans ses notes : « M. de Lassay, homme très doux, mais qui avait une grande connaissance de la société, disait qu’il faudrait avaler un crapaud tous les matins pour ne trouver plus rien de dégoûtant le reste de la journée quand on devait la passer dans le monde. » On ne voit rien ou presque rien dans ce que dit et dans ce qu’écrit Lassay qui soit en rapport avec une si amère parole54.

769. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

J’en donnerai ici quelques extraits par lesquels je m’attacherai surtout à faire connaître le genre et le tour d’esprit, la forme de talent, de l’un des hommes les plus distingués de ce temps-ci. […] A ces esprits, si distingués d’ailleurs, il manque, pour connaître tout l’homme et toute la société, d’être allé jusqu’aux dernières limites, d’avoir fait le tour entier des vérités ou des réalités. […] Cette fois, c’est le tour de Tocqueville de le féliciter, et, en motivant ses raisons, il trace du même coup un portrait vivant, et déjà historique, du personnage : « (Octobre 1842.)… Nous sommes malheureusement et nous devenons tous les jours si différents de vous, que votre place, au milieu de cette Assemblée, était de plus en plus difficile à remplir.

770. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Voilà près d’un demi-siècle, voilà quarante-quatre années du moins que M. de Chateaubriand a inauguré notre âge par Atala, par le Génie du Christianisme, et s’est placé du premier coup à la tête de la littérature de son temps : il n’a cessé d’y demeurer depuis ; les générations se sont succédé, et, se proclamant ses filles, sont venues se ranger sous sa gloire ; presque tout ce qui s’est tenté d’un peu grand dans le champ de l’imagination et de la poésie procède de lui, je veux dire de la veine littéraire qu’il a ouverte, de la source d’inspiration qu’il a remise en honneur ; ce qu’on a, dans l’intervalle, applaudi de plus harmonieux et de plus brillant est apparu comme pour tenir ses promesses et pour vérifier ses augures ; il a eu des héritiers, des continuateurs, à leur tour illustres, il n’a pas été surpassé ; et aujourd’hui, quand beaucoup sont las, quand les meilleurs se dissipent, se ralentissent ou se taisent, c’est encore lui qui vient apporter à la curiosité, à l’intérêt de tous, un volume impatiemment attendu, et qui n’a, si l’on peut dire, qu’à le vouloir pour être la fleur de mai, la primeur de la saison. […] Armand-Jean Le Bouthillier de Rancé, né en 1626, neveu d’un surintendant des finances, neveu aussi de l’évêque d’Aire et de l’archevêque de Tours, cousin germain du ministre d’État Chavigny, fut tonsuré encore enfant, chargé de bénéfices et destiné à l’héritage ecclésiastique de son oncle de Tours. […] Retiré presque tout le temps dans sa terre de Veretz, il travaillait à rompre ses divers liens, à vendre son patrimoine au profit des pauvres, à se soustraire aux ambitions ecclésiastiques de son oncle, l’archevêque de Tours, à se décharger en bonnes mains de ses bénéfices, ne gardant pour lui que la pauvre abbaye de la Trappe ; en un mot, il mit six années à s’acheminer vers le cloître.

771. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

En province surtout où les existences de quelques femmes sont plus souffrantes, plus étouffées et étiolées que dans le monde parisien, où le désaccord au sein du mariage est plus comprimant et moins aisé à éluder, M. de Balzac a trouvé de vifs et tendres enthousiasmes ; le nombre y est grand des femmes de vingt-huit à trente-cinq ans, à qui il a dit leur secret, qui font profession d’aimer Balzac, qui dissertent de son génie et s’essayent, plume en main, à broder et à varier à leur tour le thème inépuisable de ces charmantes nouvelles, la Femme de trente ans, la Femme malheureuse, la Femme abandonnée, c’est là un public à lui, délicieux public malgré ses légers ridicules, et que tout le monde lui envierait assurément. […] Il est né à Tours, le 20 mai 1799. […] Cette pensée, pour devenir tout à fait vraie, ne doit pas craindre de s’énoncer avec plus d’énergie, et je risque ici la variante qu’un ami plus sévère que moi (j’ai toujours cet ami-là à mes côtés) me souffle à l’oreille : « Balzac romancier est un médecin, quelque peu suborneur, de maladies cutanées ou sous-cutanées, de maladies lymphatiques secrètes, — quelque chose entre Alibert et Cullerier. — Il a des arts secrets, de certains tours de main, comme en a l’accoucheur, le magnétiseur.

772. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Depuis ç’a été le tour des femmes ; l’émulation les a prises de lutter au sérieux avec les types, à peine apparus, d’Indiana ou de Lélia. […] Quoi qu’il en soit, dans la préface d’Arthur, et auparavant dans celle de Latréaumont, l’auteur semble près de s’amender ; il ne croit plus au mal absolu ni à son triomphe inévitable sur le bien ; du point de vue plus élevé d’où il juge, « les illusions du vice lui paraissent, dit-il, aussi exorbitantes à leur tour que lui paraissaient jadis celles de la vertu. » L’auteur arrive évidemment à sa maturité d’éclectisme et de scepticisme. […] Voilà qui est atroce assurément ; mais qui ferait un portrait de Napoléon sur ce pied-là ne se montrerait-il pas à son tour souverainement injuste ?

773. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — I »

La poésie racinienne est construite de telle sorte qu’à toute hauteur il se rencontre des degrés et des points d’appui avec perspective pour les infirmes : l’œuvre de Shakspeare a l’accès plus rude, et l’œil ne l’embrasse pas de tout point ; nous savons de fort honnêtes gens qui ont sué pour y aborder, et qui, après s’être heurté la vue sur quelque butte ou sur quelque bruyère, sont revenus en jurant de bonne foi qu’il n’y avait rien là-haut ; mais, à peine redescendus en plaine, la maudite tour enchantée leur apparaissait de nouveau dans son lointain, mille fois plus importune aux pauvres gens que ne l’était à Boileau celle de Montlhéry : Ses murs, dont le sommet se dérobe à la vue, Sur la cime d’un roc s’allongent dans la nue, Et, présentant de loin leur objet ennuyeux, Du passant qui les fuit semblent suivre les yeux. Mais nous laisserons pour aujourd’hui la tour de Montlhéry et l’œuvre de Shakspeare, et nous essaierons de monter, après tant d’autres adorateurs, quelques-uns des degrés, glissants désormais à force d’être usés, qui mènent au temple en marbre de Racine. […] Cette pièce de Bérénice fut commandée à Racine par Madame, duchesse d’Orléans, qui soutenait à la cour les nouveaux poëtes, et qui joua cette fois à Corneille le mauvais tour de le mettre aux prises, en champ-clos, avec son jeune rival.

774. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

On commence à croire que, sans cette tour solitaire de René, qui s’en détache et monte dans la nue, l’édifice entier de Chateaubriand se discernerait confusément à distance94. […] Prévost vivait ainsi, heureux d’une étude facile, d’un monde choisi et du calme des sens, quand un léger service de correction de feuilles rendu à un chroniqueur satirique le compromit sans qu’il y eût songé, et l’envoya encore faire un tour à Bruxelles. […] On peut lire à ce sujet une gracieuse lettre de Mademoiselle, cousine de Louis XIV, à madame de Motteville, où elle trace à son tour un plan de solitude divertissante qui se ressent également de l’Astrée, et qui d’ailleurs fait un parfait pendant à l’idéal de Prévost d’après Cassiodore, par un couvent de carmélites qu’elle exige dans le voisinage.

775. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Je laisse l’anachronisme perpétuel des costumes et des mœurs, qui n’éclate pas seulement dans les scènes comiques : si les ouvriers de la tour de Babel sont des maçons du xve  siècle, Lazare partant pour la chasse, un faucon sur le poing, sur les lèvres un refrain de chanson nouvelle, est un galant seigneur du même temps. […] répond : Je me rends, et qui crie à tour de rôle : « Vive France ! […] Dans ce sujet si simple — un marchand fripon, dupé par un avocat fripon, que dupe à son tour un rustre fripon, auquel il avait donné secours pour duper encore le marchand — dans ce sujet si mince, il y a un tel jaillissement de gaieté, tant de finesse, tant d’exactitude dans l’expression des caractères, une si délicate et puissante intuition de la convenance dramatique et psychologique des sentiments, une vie si intense, et un style si dru, si vert, si mordant, ici une si exubérante fantaisie et là une si saisissante vérité, souvent un si délicieux mélange de la fantaisie au dehors et de la vérité au dedans, qu’en vérité la farce de maître Pierre Patelin est le chef-d’œuvre de notre ancien théâtre, et l’un des chefs-d’œuvre de l’ancienne littérature.

776. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Bien qu’il les exprime toujours sous la forme la plus resserrée, il n’en écarte aucune, et souvent les jette pêle-mêle, à mesure qu’elles s’offrent à lui, en sorte que sa pensée, qui d’abord avait été rendue avec énergie, s’affaiblit en se reproduisant sous une forme moins frappante et avec un tour moins heureux. […] Le comte Nouline, revenant de faire son tour d’Europe, s’arrête, par suite d’un accident de voiture, dans le château d’une jeune femme un peu négligée par son mari, qui ne pense qu’à la chasse. […] À son tour, Onéguine lui écrit ; il lui envoie lettre sur lettre ; pas une n’obtient de réponse.

777. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Paul Verlaine avait compris la saveur des paroles et des tours populaires et maints poèmes furent enlacés de ces virides guirlandes. […] Déjà nous nous sommes rapprochés de la légende, et la légende à son tour nous rapprochera de l’âme populaire. […] La noblesse ineffable de ses musicales architectures, le jet tout puissant de sa pensée, la force et la grâce de son tour ont signé toutes ses œuvres sans qu’il eût besoin d’y ajouter la boucle d’un trait de plume.

778. (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461

Le tour d’esprit est seul prisé ; la considération intrinsèque des choses est tenue pour inutile et de mauvais genre ; on fait le dégoûté, l’homme supérieur, qui ne se laisse pas prendre à ces pédanteries ; ou bien, si l’on trouve qu’il est distingué de faire le croyant, on accepte un système tout fait, dont on voit très bien les absurdités, précisément par ce qu’on trouve plaisant d’admettre des absurdités, comme pour faire enrager la raison. […] Rien n’est ridicule parmi les œuvres de l’humanité ; pour donner ce tour aux choses sérieuses, il faut les prendre par un côté étroit et négliger ce qu’il y a en elles de majestueux et de vrai. […] Mais cette activité ne tardera pas à se proclamer elle-même impuissante, et l’on comprendra alors que la grande révolution ne viendra pas des hommes d’action, mais des hommes de pensée et de sentiment, et on laissera ce vulgaire labeur aux esprits inquiets, et toutes les âmes nobles et élevées, abandonnant la terre à ceux qui en ont le goût, tenant pour choses indifférentes les formes de gouvernement, les noms des gouvernants et leurs actes, se réfugieront sur les hauteurs de la nature humaine et, brûlant de l’enthousiasme du beau et du vrai, créeront cette force nouvelle qui, descendant bientôt sur la terre, renversera les frêles abris de la politique et deviendra à son tour la loi de l’humanité.

779. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

Mme de Pompadour avait une belle bibliothèque, très riche surtout en matière de théâtre, une bibliothèque en grande partie composée de livres français, c’est-à-dire de livres qu’elle lisait, la plupart reliés à ses armes (trois tours), et quelquefois avec de larges dentelles qui ornent les plats. […] Tous les maîtres de l’école française d’alors tirent le portrait de Mme de Pompadour : on a celui de Boucher, celui de Drouais que Grimm préférait à tous ; mais le plus admirable est certainement le pastel de La Tour, que possède le Musée. […] II, p. 508, 3e édition), décrivant le pastel de La Tour, il m’est arrivé de dire : « La robe de satin à ramages laisse place dans l’échancrure de la poitrine à plusieurs rangs de ces nœuds qu’on appelle, je crois, des parfaits contentements… » Or, on m’assure que j’ai été mal informé et que ce genre de nœuds s’appelle une échelle de rubans ; c’est là le terme qu’il faudrait substituer à celui de parfaits contentements, si en effet les connaisseurs en toilette sont d’accord là-dessus : et je les laisse juges.

780. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

Après dîner sur le boulevard, faisant cent un tours, nous avons avec lui une de ces communions de causerie, qui sont les plus douces heures des hommes de pensée. […] Puis une trop belle syntaxe, une syntaxe à l’usage des vieux universitaires flegmatiques, une syntaxe d’oraison funèbre, sans une de ces audaces de tour, de ces sveltes élégances, de ces virevoltes nerveuses, dans lesquelles vibre la modernité du style contemporain… et encore des comparaisons non fondues dans la phrase, et toujours attachées par un comme, et qui me font l’effet de ces camélias faussement fleuris, et dont chaque bouton est accroché aux branches par une épingle… et toujours encore des phrases de gueuloir, et jamais d’harmonies en sourdine, accommodées à la douceur des choses qui se passent ou que les personnes se disent, etc. […] Mardi 3 septembre Nous partons avec Saint-Victor pour un petit tour sur les bords du Rhin et en Hollande.

781. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

N’est-ce pas une ambition que je qualifierais à mon tour de médiocre que celle de plaire et d’être utile à une toute petite partie de l’humanité, toujours la même, la moins facile à émouvoir, et en un sens la plus négligeable, puisqu’elle trouve autour d’elle tant de moyens de jouissance et de perfectionnement ? […] Faites le tour de France avec les apprentis des métiers. Faites le tour du monde avec les soldats et les marins.

782. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194

D’autres critiques brillent par l’invention, d’autres par l’érudition curieuse, d’autres par l’imprévu du tour ou le fini du détail : lui, il est surtout recommandable comme l’aimable et modeste Nicole, par les mœurs. […] Quand il eut fini, et qu’on fit ce qu’on appelle un tour d’opinions, il n’y eut qu’une voix chez tous ceux qui avaient entendu.

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