Remarquez en effet que souvent des idées se suivent, qui ne dépendent point les unes des autres, mais qui se rattachent toutes pour ainsi dire parallèlement à une idée maîtresse, génératrice, que le titre et le début du chapitre et du morceau expliquent : chercher des transitions entre celles de ces idées qui se suivent, c’est chercher le point de rencontre de deux lignes parallèles.
Nous reviendrons sur ce recueil multiple, si curieux à plus d’un titre.
C’était aussi le temps où, ces jouets de l’âme, Tes romans s’effeuillaient sur des genoux de femme, Et laissaient à leurs sens, ivres du titre seul, L’indélébile odeur de la fleur du Tilleul !
Quelques-unes des scènes évangéliques sont reproduites avec un rare bonheur, dans un ton de forte simplicité et de grandeur calme… Psyché, qui est le Désir de l’infini, les Poèmes évangéliques, qui sont la Charité, le Sacrifice, la Douleur, expriment presque au même titre l’idéalisme religieux chez M. de Laprade.
Francis Vielé-Griffin C’est un art indubitablement mièvre, fluide et décadent que professe l’auteur de l’Aquarium mental ; l’aberration esthétique que dénote, seul, le choix d’un pareil titre, l’a mené loin — trop loin, pour que cette notice reste, comme nous l’eussions souhaitée, totalement élogieuse.
Ce prétendu Théâtre de la vérité, malgré son titre pompeux, n’est qu’une copie défigurée d’un original estimable à bien des égards, du Dictionnaire critique de Bayle.
Mais comment la belle cordière, surnommée la dixième muse, à plus juste titre que tant d’autres femmes auxquelles on a prodigué ce nom, répondit-elle à la satyre ?
Mais un tableau médiocre au milieu de tant de chefs-d’œuvre ne saurait nuire à la réputation d’un artiste, et la France peut se vanter de son Vernet à aussi juste titre que la Grece de son Apelle et de son Zeuxis, et que l’Italie de ses Raphaels, de ses Correges et de ses Carraches.
Briquet, l’un des rédacteurs du Bulletin du Bibliophile, contre le titre, l’introduction, les appendices de Barbier, l’éditeur du roman en question.
Il serait difficile d’en indiquer le sujet, il est impossible d’en transcrire les titres. […] Voilà Pascal rétabli dans ses titres : M. […] prit-il son titre d’avocat ? […] à quel titre ? […] C’est quand Mme de Pompadour devient maîtresse en titre.
À titre d’exemple, je rejette en cette note, pour compléter ce que M. […] Le titre donné par Zola à des essais critiques : Mes Haines, pourrait flamboyer à bien des pages de M. […] Les Six beautés sous les arbres, c’est le titre d’un livre charmant que M. […] Et le bon à tirer était donné, quand on s’aperçut que le chef-d’œuvre portait pour titre les Aventures de Télémarque. […] Le titre de la revue Littérature était fort bien choisi.
Son intention manifeste était qu’en dressant l’inventaire des titres de gloire de cette époque, les concurrents se bornassent à faire un ouvrage de critique. […] À peu près à la même époque parut un homme dont la réputation, acquise à meilleur titre, s’est aussi conservée plus grande. […] Un rang plus distingué est réservé à Gresset, et il le mérite à plus d’un titre. […] Le dix-huitième siècle a voulu faire de cette manière d’envisager l’homme un de ses principaux titres de gloire. […] Bien que la première de nos assemblées publiques se soit égarée dans beaucoup d’illusions, elle offre, sans nul doute, un titre de gloire pour la France.
Le titre même sous lequel sont réunies ces Notes sociales indique la modestie du dessein de leur auteur. […] Grasset, lui, est un biologiste professionnel A ce titre il s’inscrit en faux contre cette identité prétendue qui n’est qu’une confusion de méthode et d’objet. […] La cause du mal gît dans le titre des Successions du Code civil, qui ordonne le partage égal des biens. […] Il suit de là que les titres de propriété de la génération présente peuvent être grevés de différentes charges qu’elle n’est pas libre de négliger. […] C’est un titre qui consacre la distinction personnelle en la rendant familiale.
Je serais friand de savoir si, par la tentation du titre, la Défense de Tartufe est déjà tombée entre les mains de quelque dévot, quelle mine il a fait. […] Elles sont réunies sous le titre : Chronique du xxe siècle. […] Je la savais d’avance devoir contrarier au vif ces admirateurs de Moréas ne le tenant pour grand qu’au titre de poète rallié au classicisme […]. » L’article en question est « Jean Moréas. […] Le titre exact est Anthologie des poèmes yougo-slaves contemporains. […] La nouvelle série paraît sous le titre Les Cahiers idéalistes de février 1921 à février 1928.
. — À ce titre, il est le correspondant mental de leur portion commune et se trouve idée générale. — Mécanisme de cette liaison exclusive. — Observations sur les enfants. — Analogie de l’invention enfantine et de l’invention scientifique. — En quoi l’intelligence humaine se distingue de l’intelligence animale […] — Un nom de classe, le nom d’araucaria, prononcé ou entendu mentalement, c’est-à-dire un son significatif, lequel est compris, et qui, à ce titre, est doué de deux propriétés. […] C’est à ce point de vue seulement qu’on le considère ; partant, vingt tas de pierres le long d’une route font, en ce sens, vingt unités au même titre que vingt monades. […] À ce titre et dans ce sens étroit, elle est une unité parmi plusieurs autres unités. — Il y a donc des collections d’unités dans la nature, comme il y a des collections d’unités dans l’esprit.
Ils n’ont d’autre titre de possession que leur marche en avant. […] XIII En partant de ce principe, devenu aujourd’hui un fait, que le continent américain est la propriété collective du genre humain, et non de l’union déchirée d’une seule race sans titre et sans droit, du moins sur l’Amérique espagnole et sur la race latine, mère de toute civilisation, le principe de protection de l’Europe et de son indépendance, du moins dans ses dix-sept États républicains de l’Amérique du Sud, découle évidemment pour nous et pour toutes les puissances de l’ancien monde. […] Il le faut, ou bien il faut déclarer que le continent nouveau, possession de l’Europe, appartiendra tout entier, dans vingt-cinq ans peut-être, à ces pionniers armés qui ne reconnaissent pour tout titre de leur usurpation que leur convenance, et qui permettent à leurs citoyens, comme Walker, de lever individuellement des escadres et des armées contre Cuba, pendant que leur général fédéral entre au nom de l’Union dans Mexico, et de là dans toutes les capitales de l’Amérique civilisée du Sud ! […] Il a quitté son nom et se nomme lui-même « l’homme des bois d’Amérique1 » ; c’est le seul titre qui lui convienne.
Le titre du ballet pourrait s’appliquer à l’époque entière. […] On le pria de transporter la scène ailleurs ; l’auteur obéit ; il s’enfuit jusqu’en Babylonie, dans les temps les plus reculés, sous le règne de Ninus II, et, pour le dire en passant, rien ne montre mieux le peu de souci qu’on avait alors de l’exactitude historique ; on pouvait conserver une pièce telle quelle en changeant le titre et les noms des personnages. […] Ces flagorneries renaissent dans les platitudes officielles, qui, au temps de Napoléon ler, sous le titre de cantates, d’épithalames, de dithyrambes, célèbrent victoires, mariages, naissances princières avec le même enthousiasme de commande. […] Le romantisme, si l’on me permet de répéter ici ce que j’ai dit ailleurs72, « proclame la liberté de l’art, l’égalité des genres, la fraternité des mots, devenus tous, au même titre, citoyens de la langue française ».
Montesquieu aura grand peine à se faire pardonner les hardiesses de ses Lettres persanes et, le jour où l’on se sera résigné à le recevoir, il sera tancé vertement sur l’insuffisance de ses titres à pareil honneur. […] Le respect de certaines convenances, que d’aucuns appelleront conventions (mais le nom importe peu) leur est imposé par le titre commun qui les lie. […] Zola a recueilli tout, un volume de polémiques artistiques sous ce titre significatif : Mes haines. […] Louis Bertrand, sous un titre semblable, dans une thèse de doctorat.
Le reste du temps, il goûtait la joie de s’entendre gratifier, négligemment, du titre de « fou » par les passants éclairés qui l’approchaient. […] Les autres formes musicales, la forme, notamment, où se mêlent l’orchestre et les voix humaines, le Maître, encore qu’il ait, en elles, réalisé des œuvres incommunes, les traitait, seulement, par accident, comme à titre d’essai. […] Haydn était considéré comme le professeur de Beethoven, et celui-ci, ne voulait, absolument, point lui accorder ce titre : souvent, aussi, il se permettait, envers le vieux maître, des sorties de son exubérance juvénile. […] Il fut enfin publié dans Histoires insolites sous le titre de La légende moderne.
Edmond Clay, si elle n’est sanctifiée par la sagesse, est en effet chose vile ; et, si les parents n’avaient d’autre titre que celui-là au respect de leurs enfants, c’est au mépris de leurs enfants qu’ils auraient logiquement droit. » — Mais, répondrons-nous, les autres titres au respect et à l’affection ne manquent pas, sans qu’on ait besoin de les demander à « la sagesse » ; il n’y a rien de méprisable dans l’amour même qui unit deux êtres, et qui a en vue de perpétuer dans un autre être toutes les qualités supérieures de la race humaine. […] Richepin a beau viser à la profondeur philosophique, nous craignons que ses vrais titres ne soient du côté de la rhétorique, et qu’il n’ait appliqué aux grandes idées de l’évolutionnisme contemporain le même traitement que Juvénal se plaignait de voir appliqué à Annibal dans les écoles : Ut declamatio fias 248. […] L’habile versificateur caractérise ici parfaitement son propre genre : au lieu de Blasphèmes, n’aurait-il pu aussi bien prendre pour titre : Blagues en vers ?
Sous le titre de Renart le Novel (le Nouveau Renard), un poète des dernières années du xiiie siècle, Jacquemard Gieslée, de Lille en Flandre, a fait un ouvrage de morale et d’allégorie dans lequel il a réuni toutes ces inventions de la fin, qui s’écartent de ce qu’il y avait d’abord de vif et d’enjoué dans les simples branches en apologues. […] Dès lors tout est dit ; Renart, sous un titre ou sous un autre, règne et gouverne, et il n’est personne qui ne reconnaisse sa puissance.
Le tome xiie , qui est d’un volume plus considérable, renferme trois livres, — le premier qui a titre : « Blocus continental », où sont exposées les mesures relatives à cet immense système prohibitif, et les démêlés avec la Hollande dont elles sont l’occasion ; — un second livre qui a pour titre : « Torrès-Vedras », et un troisième, « Fuentes d’Onoro », contiennent principalement le récit de Pexpédition de Masséna en Portugal (1810-1811), mais aussi toutes les opérations militaires et autres en Espagne, et de plus les premiers préparatifs de Napoléon vers le Nord contre la Russie.
Ce n’est que plus tard que Brizeux a songé tout de bon à se faire Breton ; dans le poème de lui qui porte ce titre, Les Bretons, il a réussi dans deux ou trois grands et vigoureux tableaux ; l’ensemble manque d’intérêt, et le tout est dénué de charme. […] [NdA] Voici le titre exact de ce volume : Eugénie de Guérin, Reliquae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.
Seul, sans mission réelle, jeté avec ce titre de ministre à l’extrême Nord par une royauté qui s’est réfugiée à Cagliari et qui se soucie très peu de lui, n’en recevant ni instructions ni directions, et à peine quelque traitement, n’ayant pas toujours de quoi prendre une voiture, n’ayant pas même de quoi payer un secrétaire, il a su par la noblesse de son attitude, par sa dignité naturelle, par sa probité parfaite, par l’éclat et les lumières de sa parole sitôt qu’il se montre, se faire estimer, considérer au plus haut point, pénétrer dans l’intimité des premiers personnages de l’empire, y compris l’empereur lui-même qui le goûte, qui l’écoute, qui lui demande des mémoires et des notes, et qui certainement a dû penser un moment à se l’acquérir. […] Mille badauds, en lisant cette traduction, croiront qu’il s’agit de quelques vendeuses de pommes. » Chrétiennement, on avait toujours cru que le rang n’était pas un titre, que c’était plutôt un obstacle, une circonstance aggravante.
L’auteur a pourtant, par le titre même de son livre, pris possession déjà de l’époque, et il dit « Mon temps. » J’ai toujours été étonné, je l’avoue, de cette façon de dire, qui est très en usage, je le sais, même chez d’autres peuples ; mais j’en suis toujours un peu choqué pour mon compte ; quand un homme, si éminent qu’il soit, parle des années que nous avons parcourues et vécues comme lui, et qu’il m’en parle à moi-même, j’aimerais mieux qu’il dît « Notre temps. » L’originalité de l’ouvrage commence avec le second volume, c’est-à-dire avec la Révolution de Juillet, qui porta décidément M. […] Guizot un morceau d’histoire, récemment publié en dehors des Mémoires, qui a pour titre : Le roi Louis-Philippe et l’empereur Nicolas.
Mais les odes, mais les cantates, voilà les vrais titres, les titres immortels de Rousseau à la gloire !
De plus, il est capable d’éprouver les unes et de produire les autres ; et à ce titre il possède des puissances ou facultés. […] À ce titre, le moi est un être aussi bien que tel corps chimique, ou tel atome matériel ; seulement c’est un être plus composé, partant soumis à des conditions de naissance et de conservation plus nombreuses.
La marquise de Raigecourt, dont on vient de publier les Lettres, avait un titre sacré à l’amitié du roi Louis XVIII et au respect de tous les royalistes. […] Sieyès, devenu célèbre par une brochure radicale au commencement des États généraux, avait été du premier bond au fond de la question, et, prenant uniquement pour logique le droit et l’intérêt du grand nombre, avait conclu dans son titre même : Qu’est-ce que le tiers état ?
Il n’y avait pas eu d’orateur à qui l’on pût donner vraiment ce titre ; il n’y avait pas de tradition oratoire. […] La septième pièce, dans les Œuvres, est un discours non prononcé, un vif et fort pamphlet, que Du Vair fit courir au commencement de 1594, sous le titre de Réponse d’un bourgeois de Paris à un écrit publié sous lu nom de M. le cardinal de Sega.
Mais c’est déjà beaucoup que de voir s’ébaucher chez ce flatteur de Marino, cet ami de Voiture, ce docteur en titre de la société précieuse, chez l’auteur, pour tout dire, de la Pucelle, c’est beaucoup d’y voir s’ébaucher la formule de l’idéal classique, dans le rapprochement des deux termes qui la composent : souveraineté de la raison, et respect de l’antiquité. […] A ce titre, on ne saurait lui refuser une place ici.
Il a fait une rude et décisive guerre au naturalisme français : il a anéanti les prétentions tapageuses en confirmant les durables titres du roman contemporain. […] Sous l’œil des barbares, l’Homme libre, le Jardin de Bérénice, trois romans idéologiques, sur ce titre commun : le Culte du moi, 3 vol. in-18, 1888-1891 ; l’Ennemi des lois, 1 vol. in-18 ; Huit Jours chez M.
On en veut devenir membre, parce que c’est un titre qui assure une vente en province. […] À ce titre, son influence ne saurait être que néfaste.
Ce devait être un livre qui aurait eu pour sujet le règne de Louis XV, et pour titre La Fin du monde. […] L’abbé de Ciron pouvait être lié avec quelques amis et disciples de Saint-Cyran, l’institut fondé par Mme de Mondonville put être persécuté à ce titre, et finalement détruit, comme une succursale que les jansénistes avaient dans le midi de la France : mais ce n’était pas là et ce ne fut jamais l’esprit pur du sévère et intègre Port-Royal.
Et pourquoi ne se hasarderait-on pas de temps en temps dans la critique à traiter quelques-uns de ces sujets qui ne sont pas personnels, où l’on parle non plus de quelqu’un, mais de quelque chose, et dont nos voisins, les Anglais, ont si bien réussi à faire tout un genre sous le titre modeste d’essais ? […] Le temple du goût, je le crois, est à refaire ; mais, en le rebâtissant, il s’agit simplement de l’agrandir, et qu’il devienne le panthéon de tous les nobles humains, de tous ceux qui ont accru pour une part notable et durable la somme des jouissances et des titres de l’esprit.
L’autre jour, j’entendais causer un homme de grand esprit, un ancien ministre de l’Instruction publique sous Louis-Philippe, et qui a, durant des années, administré, sous un titre ou sous un autre, cette branche importante du pouvoir ; il critiquait les innovations récentes apportées dans l’enseignement ; et, sur quelques observations générales qui lui étaient faites, et qui méritaient au moins d’être écoutées : « Je crois à la vérité absolue, s’écria-t-il en rompant la conversation, je crois au bien. » Il appelait apparemment le bien ce qu’il avait fait ; le mal, c’était ce que faisaient les autres. […] Le mot avait cours dans le monde de Mme de Staël, mais il n’est pas d’elle, comme je l’avais cru d’abord ; il n’est pas même de Turgot, à qui je le vois aussi attribué : il est purement et simplement d’Euripide, cité par Stobée (titre 54) : Τοῖς πράγμασιν γὰρ ὀυχὶ θυμοῦσθαι χρεών Μέλει γὰρ αὑτοῖς οὐδέν……………………
Dès sa jeunesse, au milieu de ses travaux dramatiques, il avait un livre secret dans lequel il écrivait tout son examen de conscience, ses sujets de confession et de scrupule devant Dieu ; ce registre avait pour titre : Ma grande affaire, c’est-à-dire l’affaire du salut. […] Après des études assez bonnes, commencées à la campagne et achevées à Versailles, il devint secrétaire du maréchal de Belle-Isle, qui l’emmena dans une de ses tournées en France ; il fut ensuite au même titre auprès du comte de Montazet, avec qui il voyagea en Allemagne.
Schopenhauër a rassemblé sur ce sujet une collection d’exemples variés : on les trouvera au chapitre VIII des suppléments à son premier livre du Monde comme volonté et comme représentation, sous ce titre : À propos de la théorie du ridicule. […] Voir pour une application plus détaillée de ce point de vue une brochure publiée sous ce titre : Le Bovarysme, la psychologie dans l’œuvre de Flaubert, par J. de Gaultier chez Léopold Cerf, 1892.
De plus, comment pourrais-je affirmer, non-seulement de chaque phénomène en particulier, mais de tous ensemble, qu’ils sont miens au même titre, que tous appartiennent au même moi ? […] C’est à ce titre qu’il est permis de dire avec Pascal que l’homme est à lui-même « un monstre, un prodige incompréhensible », car il unit les contradictoires, non-seulement dans sa vie et dans ses attributs, mais dans son fond même, et il peut, selon le côté par lequel il se regarde, se confondre avec l’infini ou se perdre dans la poussière de ses propres phénomènes.
J’ai donc la confiance, cher cousin, que mon nouveau titre de rédacteur au Figaro ne me déshonore pas tout à fait à tes yeux, et que tu n’as pas encore recommandé à ton concierge le frère de Madeleine. […] Voici ce qui arriva : Un matin de janvier, Banville-l’Ingénu s’en allait — insoucieux — corriger ses épreuves, lorsque Sarcey-le-Farouche l’arrêta par la basque de son habit et lui demanda de quel droit il publiait des Odes funambulesques, puisque Voltaire ne s’était jamais permis de rien faire sous ce titre ?
N’allez pas dire qu’un tel titre lui a été conféré un jour, à une date que précise l’histoire, et à cause de ses condescendances à l’égard du Siège pontifical. […] Convenons plutôt que ce titre est le signe de ce qui est la manifestation d’un fait non contesté.
Cousin, a fait quatre révoltes contre Marie de Médicis, pour avoir des titres, des charges, des pensions. […] Mais répondons-nous à nous-mêmes que Coligny était jeune, qu’il n’avait pas eu le temps de se faire connaître, et qu’il a été naturellement éclipsé par Dandelot, qui succéda à son titre et prit sa place auprès de Condé.
Ce sera lui qui naturellement sera chargé de répondre au successeur de Casimir Delavigne à l’Académie et qui devra encore une fois apprécier les titres du poëte dramatique qu’on lui a si souvent opposé.
Il n’en est pas ainsi de ceux de Wagnière : Suisse honnête que Voltaire appelait son fidèle Achate, copiste en titre, sachant le latin, il prend davantage les choses au sérieux, et ne se laisse point aller à ces anecdotes de toilette et de cour qui d’ailleurs n’étaient plus de son temps.