Nous savions aussi la mésintelligence qui le séparait de Verlaine. […] Je ne sais si M. […] Pierre Loti, comme chacun sait, s’appelle en marine Julien Viaud. […] Votre pétillante sensibilité savait prendre feu à l’occasion. […] Qui sait si l’un d’entre eux n’est pas quelque aïeul ignoré ?
Louis Ratisbonne, exécuteur testamentaire et légataire de M. de Vigny pour les choses littéraires et poétiques, m’a fait savoir que mon article sur son ami lui avait déplu ; il me l’a témoigné autant qu’il a pu en faisant imprimer dans la Revue moderne du 1er avril 1866 une note de M. de Vigny à mon égard, trouvée dans ses papiers, non destinée assurément à la publicité, et de laquelle il résulte que le poète n’était pas absolument satisfait du premier Portrait de lui que j’avais tracé dans la Revue des Deux Mondes en 1835 : « S. […] -B. m’aime et m’estime, mais me connaît à peine et s’est trompé en voulant entrer dans les secrets de ma manière de produire… Il ne faut disséquer que les morts… Dieu seul et le poète savent comment naît et se forme la pensée. […] Il n’était certes pas dans cette disposition lorsque, de la campagne où il était (à Belle-Fontaine), il m’écrivait le 3 août 1828 : « Savez-vous bien que depuis peu j’ai une médaille de Victor (la médaille par David) qui me ravit, et que j’ai vu Émile à Morfontaine. […] Je savais, au reste, les difficultés sans nombre qu’offrait cette application du scalpel ou même du crayon à une nature délicate et chatouilleuse telle que la sienne, surtout lorsqu’on tenait avant toute chose à ne la point froisser. […] Je sais de lui, à cet égard, des faits nobles et touchants.
Peu s’en fallut même qu’on ne taxât le méfait de romantisme, et Dieu sait ce que ce mot renfermait d’infamant en 1812. […] Dussault il entrait un je ne sais quoi de classique et d’universitaire qui commandait le respect et l’examen. […] Ce dernier même, qui donne, en apparence, à la théorie de Dussault, un si superbe démenti, nous saura quelque gré peut-être de montrer que cette théorie au fond ne contrarie nullement l’hommage dû au plus digne interprète de Tacite, et que, puisqu’elle put s’accommoder autrefois avec le Pline de M. Guéroult, elle ne saurait blesser aujourd’hui le disciple et l’émule de ce maître habile. […] En examinant sous le rapport du style ce premier livre des Histoires, traduit par l’illustre auteur, nous l’avons trouvé plus digne qu’on ne croit de Tacite et de lui, par le ton libre et ferme qui y respire, et je ne sais quelle séve de grand écrivain qui y circule ; on sent qu’il y traite son émule d’égal à égal, et que même, au besoin, il s’inquiète assez peu de le brusquer.
Ils ne s’informent jamais si un arc de triomphe est bâti en pierre ou en bois, si un écusson est de métal solide ou s’il n’est que doré, et si un discours dont le but est de flatter la vanité nationale contient une véritable éloquence ou seulement une enflure extravagante. » Et tout cela, parce que les soldats français en 96 ne savaient pas ce qu’étaient les Tarquins ! […] On sait qu’à la fin du siège de Mantoue, Bonaparte, arrivé de la veille, assista à l’écart, et le visage caché dans son manteau, à la conférence qui eut lieu entre Serrurier, commandant du blocus, et Klenau, envoyé de Wurmser, et qu’il ne se découvrit qu’au dernier moment, en accordant au vieux maréchal des conditions plus honorables qu’il ne lui était permis d’en espérer. Sir Walter Scott sait gré au jeune vainqueur du respect et de la pitié que lui inspira le guerrier à cheveux blancs, mais ce n’est pas sans ajouter quelque épigramme contre le coup de théâtre du manteau. […] — Les soldats s’amusaient aussi appeler les ânes des demi-savants : mais, dans les moments difficiles, ils injuriaient ces malheureux serviteurs, et les savante avaient leur part aux reproches du soldat, qui s’imaginait que le but de l’expédition était de satisfaire leur passion pour des recherches auxquelles le militaire prenait fort peu d’intérêt. » — Il ne sait donc pas, celui qui a écrit ces lignes, que cette noble armée, de laquelle il lui plaît de faire une cohue de goujats, prenait aussi sa part des souvenirs magnifiques dont elle était environnée, qu’elle enterrait ses moite avec orgueil au pied de la colonne de Pompée, et qu’elle battait des mains avec enthousiasme à la vue des ruines de Thèbes ! […] il est bien vrai qu’à une distance éloignée, la fidélité du romancier, et même celle de l’historien, ne saurait être qu’approximative.
Pour bien dire ce qu’on sent, il faut le savoir, et presque toujours on le sait mal. […] Ils sauront, sans effusions, peindre l’énergie de leurs sentiments, et, sans confidences, se confier à ceux qu’ils aiment. […] Enfin je ne sais si, au xviie siècle, les habitudes religieuses, le souci de la perfection intérieure, l’obligation de déclarer ses fautes, entretenant dans l’âme une inquiétude qui la ramenait sans cesse en elle-même, ne contribuaient pas fortement à donner à l’esprit une vue nette et fine des faits moraux et le don de les exprimer aisément avec précision. […] Aussi voyait-on autrefois que des femmes à qui l’on n’avait appris que le catéchisme et des révérences, des gentilshommes qui ne savaient que danser et se battre, mettaient fort mal l’orthographe, mais avaient plus d’idées et un meilleur style que bien des académiciens de notre temps. […] On tient en grande estime la grammaire et l’orthographe : les candidats aux diplômes écrivent correctement les mots dont ils ne comprennent pas le sens, et analysent très exactement toutes les proportions qui composent une phrase : il n’y a que l’idée, dont ils ne savent que dire, ni si elle est juste ni si elle est fausse, ni même quelle elle est.
Qui sait, après tout, ce que peut sentir, devant ce mystère de l’amour divin, celle qui a tant et si cruellement joué avec l’amour ?… Qui sait si elle ne se souvient pas de son enfance, de sa première communion ? […] Claude obéit sans savoir pourquoi. […] Je ne sais ce que j’ai ; mais vraiment je n’ai guère le cœur à souper maintenant. […] C’est pour cela que je vous le demande : car, si vous saviez ce qui se passe en moi, vous vous en réjouiriez peut-être… À demain !
La barbarie n’aura jamais d’artillerie, et, si elle en avait, elle ne saurait pas la manier. […] Vous trouverez l’existence savoureuse, si vous n’attendez pas d’elle ce qu’elle ne saurait donner. […] Entre toutes les fleurs, et Dieu sait s’il en est de belles (quel monde admirable que celui de la fleur !) […] Voilà, si vous savez donner une règle supérieure à votre vie, ce qui ne vous manquera jamais. […] Ceux d’entre vous qui ont une prière, dont ils feront aujourd’hui le bonheur en lui apportant leurs couronnes, sauront me comprendre.
Albalat ne spécifie jamais ce qu’il entend par imitation, on ne sait que dire. » Pouvais-je, je le demande, plus clairement spécifier ce qu’il faut entendre par imitation ? […] Mais, qui sait ? […] de Gourmont, qui en sait plus long qu’eux15. […] Non, nous ne les confondons pas, et nous savons les distinguer, bien que nous les conseillions l’une et l’autre, et que nous ayons souvent parlé des deux à la fois. […] Notre auteur ne « spécifiant pas », comment un écrivain français tel que Chateaubriand peut passer pour un écrivain étranger, « on ne sait que dire ».
Tout le monde sait que Topffer n’était pas français. […] Nous avons pour eux je ne sais quel faible dans le cœur, mais c’est un faible, et, pour être juste, nous devons reconnaître que la Peinture, cette sœur jalouse et ivre d’être tant aimée, étouffe un peu sa sœur, la Poésie, en l’embrassant. […] l’on ne saurait comparer Topffer à Sterne, — et cependant il y a entre eux des parentés lointaines, un cousinage de sentiments. […] Il éclaire l’homme par la Nature, la Nature par l’homme, et on ne sait qui des deux est le mieux éclairé, le plus vivant, le mieux peint ! […] Sainte-Beuve, dans une de ces préfaces comme il sait les écrire et qui précède l’édition, caractérise Topffer comme un écrivain « accentué, qui a du mordant et du vif ».
Eh bien, c’est ce nom (et quelques circonstances) qui a fait (chez nous du moins) à Leopardi son commencement de renommée… Les poètes, comme on le sait, sont rarement des critiques, et, dans tous les cas, Alfred de Musset n’était que poète. […] Je sais qu’il aime la couleur et qu’il est capable d’en broyer. […] Il ne sait pas pourquoi la vie est mal faite, et il a la peur (qui le ratatine déjà) d’être vieux ! […] Il y a des écrivains très raffinés, très subtils et tellement dans la langue, dans les fils les plus déliés de la langue, qu’en voulant les faire passer dans une autre on ne sait plus ce qu’ils deviennent… Mais les grands poètes, non ! […] Comme invention, pensée et expression, il faut savoir le dire, ce génie est nul.
Je ne sais trop. […] Il faut que nous sachions patienter. […] Qui sait ? […] Il est l’abîme humain, voilà ce que nous en savons. […] J’ai donc eu la curiosité de savoir ce que M.
si le peuple savait ce qu’il peut ! […] Mais on ne savait même pas son vrai nom. […] On ne saurait dire d’un tel homme qu’il est égoïste. […] Il n’en sait rien. […] Il en savait les moindres phrases par cœur.
Nous, les amis d’Homère, nous voilà rejetés sur les flots et ballottés de destins en destins pour je ne sais combien de temps encore ! […] Voici le cas, qui ne laisse pas d’être intéressant pour tous les lecteurs de Virgile et pour ceux qui savent encore par cœur les vers appris dès l’enfance. […] Or, faire ses preuves en amour, c’est en savoir le bien et le mal : c’est se méfier de l’amour dans ses douceurs et l’avoir aussi éprouvé dans ses amertumes. […] Des choses exactes, mais trop sèches, ne nous satisfont pas, et la justesse la plus scrupuleuse ne saurait faire bannir l’agrément ni en tenir lieu. […] Je consulte aussi l’un de mes amis qui sait bien des choses qui sait, entre autres, celles de la politique anglaise autant et plus que personne, M.
Ce public, à la fois désintéressé et portant intérêt, ce public d’audience qui écoutait, discutait et contrôlait, qui savait d’avance toutes les pièces du moindre procès, où est-il ? […] Bertin, et celui-là que, pour ne point irriter ses mânes (qui sait ? […] Les qualités qu’il possède en effet, instruction, dignité, conscience, honnêteté, il sait les mettre en dehors dans ses écrits, et ne les laisse pas à deviner. […] Le seizième siècle, qui ne savait pas très-bien son moyen âge, a pris en poésie la queue de l’arrière-garde et l’escarmouche finale pour le gros de la bataille : nous avons tous longtemps vécu là-dessus. […] Quant à l’importance donnée aux deux vers de Boileau, qui ne savait pas et avait peu de souci de savoir ces choses plus que gauloises, c’est une pure superstition que M.
Comme on ne sait trop où arrêter la poésie lyrique du moyen âge, les frontières de la poésie narrative sont, de même assez indécises. […] On ne saurait imaginer en effet de combien de choses Jean de Meung trouve moyen de parler, tandis que son Amant poursuit la conquête de la Rose. […] Notre philosophe méprise la volupté, il en connaît l’illusion, et sait qu’elle n’est qu’un voile sous lequel la nature déguise ses fins, une amorce par où elle nous y attire. […] Enfin on ne saurait méconnaître que Jean de Meung a été poète par la puissance de la vision symbolique. […] Cependant on ne saurait exagérer la gravité essentielle de l’ouvrage.
A ceux qui objectaient qu’une fois élus, c’est à savoir croyant à la doctrine de Calvin, peu importait qu’ils vécussent dissolument : Le bien-faire, répondait-il, est le signe de l’élection ; ceux donc qui ne font pas bien ne sont pas élus. […] Quant aux contradicteurs sur la doctrine, on sait de quelle façon Calvin s’en débarrassait. […] La matière, c’est bien moins le système de Calvin que ce qui lui a survécu ; à savoir, cette philosophie chrétienne, s’exprimant pour la première fois dans un langage ferme, précis, frappant, accessible à tous. […] Calvin seul sut manier cet instrument, et en connut toute la puissance. […] Je ne sache pas d’explication plus équitable de ce que Calvin prodigue d’outrages à ses adversaires, outre ce que lui en passait le ton habituel de la polémique théologique d’alors, et ce qu’il put donner quelquefois à son ressentiment particulier.
L’homme politique, l’homme d’État supérieur est patient : il ne met pas du premier jour le marché à la main à la fortune : il attend, il se plie, il sait être le second et même le troisième avant d’arriver à être le premier. […] Du moment que vous aspirez à gouverner les hommes et à devenir le pilote de la société, sachez du moins le vouloir avec suite et sérieusement. […] Sachons pourtant qu’avec les écrivains il faut faire toujours la part de la phrase. […] Il est vrai qu’il s’agissait de finances, « les finances que j’ai toujours sues », dit-il quelque part ingénument. […] D’admirables pages, d’une éclatante polémique, quelques-unes même qui sont pleines de vérité, si on les détache de ce qui les précède et de ce qui les inspire, ne sauraient dissimuler l’ensemble des résultats.
Je ne sais comment la conversation est venue sur le progrès. […] Les épiciers le mélangent avec je ne sais quoi, avec de la cendre. […] Et cela est fait, on ne sait comment. […] ce nom me revient, et je ne sais quel mirage voit mon esprit entre cette toile, et l’œuvre de Shakespeare. […] J’ai besoin, je ne sais pourquoi, de respirer l’air d’un bouibouis.
Je ne sais quel arrêt fut rendu. […] Qui est-ce qui sait que vous tuez un homme là ? […] On ne sait plus ce que c’est. […] Personne ne lui a appris à savoir ce qu’il faisait. […] Savez-vous dans quel état elle se trouve ?
Ils traînaient à leur suite on ne sait quelle flamme en tumulte. […] Veut-on savoir à combien revient celle-là ? […] Ils savent que prodigalité est mère d’abaissement. […] Qui n’est pas doué de puérilité grave ne saurait être historien. […] Le sens moral inné en l’homme saura où se prendre.
Eugénie de Guérin, née au xixe siècle, n’en savait guère plus long que les filles de son rang au xie . […] Pour contre-balancer, du reste, le mépris des forts qui nous menace, imaginons ce que penserait Pascal, entre les écrits d’Eugénie de Guérin et la vie qu’elle a menée, — lui qui disait que toutes les conquêtes, révolutions et remuements de l’histoire viennent « de cela que certains hommes n’ont pas su rester assis tranquillement dans une chambre », et qui en riait comme il savait rire, ce formidable plaisant ! […] Elle savait qu’elle ne l’était pas. Elle savait qu’il y avait un dessous dans le langage du monde qui lui échappait, et elle l’a dit avec son accent dans ses lettres ; mais, en la voyant, quel observateur l’aurait deviné ? […] Qui sait ?
Ceux-ci firent savoir à ceux-là qu’on ne pourrait faire la paix tout de suite. […] Pressensé aurait su le dire. […] Il sent tangiblement la supériorité du savoir et ne s’y dérobe pas. […] Que savons-nous d’Albert Thierry ? […] Je ne sais pas.
En eux s’accomplit une glorieuse résurrection de nos plus belles époques et je ne sais quoi de plus grand. […] Si vous saviez comme les bois sont les amis des soldats. […] Oui, je sais, mais ce sont de braves gens. S’ils savent se battre, ils savent aussi bien s’amuser, et mon Dieu, qui pourrait leur en faire un reproche ? […] Cette nuit, je veillerai sur vous, l’arme à la main ; vous savez qui veille sur moi ».
On ne saurait dire que M. […] Nous ne le savons que trop. […] Je ne saurais le dire. […] Il connaît l’Inde mieux que ne la connaît aucun Anglais vivant et sait l’hindoustani mieux que ne devrait le savoir un écrivain anglais. […] Pour savoir quelque chose sur soi-même, il faut tout savoir sur les autres.
Elle nie volontiers ou elle insulte ce qu’elle ne saurait posséder. […] Je sais admirer, et, si peu que je sois, j’ai trop d’orgueil pour être injuste. […] Mon sentiment à ce sujet est celui du très petit nombre, je le sais. […] On sait l’histoire mystique conçue par le poète. […] Mais, qui ne le sait ?
Cette hypothèse nous est suggérée par un fait auquel elle servirait d’explication : on sait que l’importance des voyelles n’est pas la même dans toutes les familles de langues, et que, par suite, elles n’ont pas partout la même fixité ; on sait aussi que les consonnes possèdent une fixité relative toujours supérieure à celle des voyelles. […] Juste auparavant, Taine donne à propos de M. de Rênal un exemple de la rapidité et de la discontinuité des sentiments que Stendhal sait rendre. […] Pour répondre, il faudrait savoir la raison mathématique des progressions croissantes et décroissantes de l’habitude. Bien loin que ce problème soit résolu, il n’a même pas, que je sache, été posé par les philosophes et les savants qui se sont occupés de l’habitude. […] Je ne sais, et c’est justement à le démêler que tend tout mon effort).
Ils ne savent pas. […] Mais on ne saurait le trouver seulement verbal et déclamatoire. […] Qu’il le sache au cas où il n’en serait rien. […] Combien de mots dont on sait l’auteur ! […] Mais du Plessys, habile à mener les muses grecques vers les rives de la Seine et du Loir, aux sons de ses romanes chansons, ne craindra pas ces hostilités vaines « et saura mourir ainsi qu’il sait vivre !
Elle avait, au besoin, assez de force en elle-même pour savoir se contenter pleinement de la lecture au lieu de société. […] Et tout d’abord Sismondi est flatté, loué comme on sait le faire à Paris ; l’amour-propre de l’auteur est chatouillé à l’endroit le plus tendre : « Je n’aurais jamais cru, écrit-il à sa mère, que mon Histoire fût prisée à ce point, que moi-même je fusse aussi connu ; mais chaque succès est pour moi une crainte de plus ; c’est un engagement que je ne sais comment je remplirai. » Qu’il se tranquillise ! […] Ils me contestent le droit de dissoudre des Assemblées qu’ils trouveraient tout simple que je renvoyasse la baïonnette en ayant. » — « Ce qui m’afflige, répliqua Sismondi, c’est qu’ils ne sachent pas voir que le système de Votre Majesté est nécessairement changé. […] Il avait, on le sait, besoin d’aimer ; ce nouvel attachement, où il rencontrait un accord intellectuel parfait, remplit bientôt son existence, et lui permit de supporter la perte de sa mère qui mourut peu après. […] Sismondi, tout en résistant, en vient à écrire sur le progrès des idées religieuses, et insensiblement il est entamé, il est gagné jusqu’à un certain point et selon sa mesure ; il regarde dans son cœur, et il écrit un matin dans son Journal : « 31 décembre 1835. — Je sens désormais les traces profondes de l’âge, je sais que je suis un vieillard (il avait 62 ans), je sais que je n’ai plus longtemps à vivre, et cette idée ne me trouble point.
Calvin avait fondé de grandes espérances, pour l’avancement de la Réforme, sur ce vaste savoir et sur ce trésor de raillerie et de satire. […] La manière habile dont Rabelais sut se mettre en règle avec la Sorbonne justifierait la comparaison qu’on a faite de ses bouffonneries si prudentes avec la feinte folie de Brutus. […] Ce fut plutôt manque de penchant que de savoir ; car, sans parler des études de théologie qu’il dut faire au couvent de Fontenay-le-Comte pour y recevoir ta prêtrise, il n’est pas douteux que Rabelais ne sût l’hébreu, et qu’il n’eût lu les livres sacrés dans l’original. […] Ainsi Rabelais fut loin de méconnaître le caractère primitif de la Réforme, et je ne sais si quelqu’un s’était servi avant lui de cette belle expression, les sainctes lettres. […] La raison d’où elles tirent leur origine les reprenait à la philosophie qui n’en avait rien su faire, et à la théologie qui les avait confondues toutes en une seule, la vérité selon la foi.
Eh bien, nous, qui ne savons pas faire cette expression omni-artistique, et qui, de long temps, ne le saurons ! […] Savez-vous comment cela fut ? […] Ne sais je pas ce qui t’est bon ? Tout, tout, je sais tout : tout me devient clair. […] sais tu, mon ami, où je t’emmène ?
Je ne sais ! […] De loin, on rêve je ne sais quoi qui doit vous arriver, un inattendu quelconque, qu’on trouvera chez soi en descendant de fiacre. […] Ce qu’ils me racontent, je le sais. […] On sait que le beurre est le savon des charbonniers. […] Qu’on l’écoute : « Savez-vous la recette de Duvert et de Lausanne pour faire un vaudeville ?
Elle est d’observation facile ; elle est précieuse même pour les écrivains qui savent très peu le monde. […] Je sais qu’elles ont leurs détracteurs, je sais qu’on n’est pas tendre pour elles, et qu’il y a des jugements qui condamnent les carnets et les tiroirs d’un auteur. […] Qui ne sait que l’original M. […] Plusieurs écrivains, je le sais, se livrent à cette œuvre de méditation dans la retraite de leur cabinet. […] Ils ne sauraient habiter longtemps en nous sans que ce phénomène se produise.
Il est de 8 pieds de haut, sur 5 de large.C’est bien pis, quand on cherche le sujet, et qu’après l’avoir appris ou deviné, on s’en tient à dire, comme de la Guérison miraculeuse de St Roch ; c’est un pauvre assis à terre, vis-à-vis d’un ange qui lui dit je ne sais quoi. […] Il y a des auteurs qui savent distribuer leur matière ; il y a des peintres qui savent ordonner un sujet. […] Il y a des peintres qui connaissent la nature et qui savent dessiner.
Que savez-vous ? […] Répandez autour une houlette, un petit chapeau rempli de roses, un chien, des moutons, un bout de paysage, et je ne sais combien d’autres objets entassés les uns sur les autres. […] Entre tant de détails tous également soignés, l’œil ne sait où s’arrêter. […] À peine savent-ils manier le pinceau et tenir la palette, qu’ils se tourmentent à enchaîner des guirlandes d’enfants, à peindre des culs joufflus et vermeils, et à se jeter dans toutes sortes d’extravagances qui ne sont rachetées ni par la chaleur, ni par l’originalité, ni par la gentillesse, ni par la magie de leur modèle.
Rien ne me sauroit arrêter, Je n’ai plus ni pudeur ni honte. […] Tel, avec sa mine discrète, Plus dangereux, à ce qu’on croit, Lui fait connoître qu’il sauroit Tenir une faveur secrète. […] Tu sais ce qu’elle devroit faire, Et si tu peux l’en informer, Dis-Iui qu’elle soit moins sévère, Et qu’elle se hâte d’aimer. […] Mais cela ne prouve rien : on sait que quantité de pièces insérées dans le recueil de Pavillon ne sont pas de lui. […] Fléchier savait lui-même qu’on lui volait ses vers, et il ne réclamait pas.
En dépit de cette apparence, une observation attentive sait découvrir, surtout dans les époques les plus voisines de nous qui sont les plus riches en documents, beaucoup des répercussions qu’une œuvre a eues sur les âmes. On arrive sans trop de peine à savoir si elle a réussi auprès des contemporains et en quelle mesure, si elle a obtenu un succès lent ou rapide, disputé ou presque unanime, éphémère ou durable. […] On lui sait gré d’être un professeur d’énergie, d’héroïsme. […] Je n’ai parlé jusqu’ici que des effets littéraires de la littérature : mais elle en a d’autres qu’on ne saurait oublier. […] Le plus aveugle ne saurait méconnaître la puissance de destruction que les écrits de Montesquieu et de Voltaire ont eue sur la croyance au dogme catholique.
Jamais Mme de Staël, fille Necker, qui, comme on sait, vit toujours son père à la loupe, le faisant grand de ce qu’il était gros, le gros Suisse ! […] » Déjà à la page 125 de son volume, cette hallucinée d’amour conjugal avait tracé ces mots incroyables pour consoler Paris de ses misères et relever son cœur humilié : « Je ne sais pas si l’Europe admire Paris, mais j’ai vu pleurer mon mari !!! […] Sans son mari, qui sait ? […] Dans son livre d’impressions d’aujourd’hui, elle ne sait rien dire simplement, mais elle ronfle tout, en des tempêtes de mots sonores, prétentieux et vides : Et ce n’est que du bruit que tout ce qu’on écoute ! […] Certes, on ne saurait trop fixer l’attention sur le phénomène d’amour conjugal dont Mme Quinet nous offre aujourd’hui l’étonnant modèle.
Aveuglé par la question présente, esclave d’une opinion politique en harmonie avec la portée de son esprit, — car, il ne faut pas s’y tromper, l’opinion politique de la plupart des hommes est une affaire de naissance ou de facultés, c’est-à-dire de naissance encore, — l’auteur de Royalistes et Républicains n’a pas su conclure, dans son livre, contre l’opinion que les faits et les observations de son livre auraient dû renverser. […] Mais Thureau-Dangin est, à ce qu’il paraît, un parlementaire incorrigible même à l’histoire, — même à l’histoire qu’il sait et qu’il écrit ! […] Seulement, arrivé à la fin de la description qu’il en fait, l’auteur de Royalistes et Républicains, qui ne sait rien de plus que ce qu’il voit, recommence, avec moins d’expression et d’énergie, le cri de Mallet-Dupan, et c’est tout ! […] Tout ce que Thureau-Dangin nous raconte très fidèlement dans son Étude historique est bien moins à la charge des partis qu’il ne croit, et bien plus à celle des gouvernements qui ne savent pas s’y prendre avec eux. […] Qui sait ?
Entre ces deux regards se rangèrent je ne sais combien d’éditions de Villon, plus ou moins accompagnées de vies qui n’étaient pas la sienne, ou qui, du moins, ne disaient que très peu de chose de la sienne. […] comme l’a dit férocement Boileau, qui savait où dîner ! […] C’était là toute la sienne, fortune traîtresse, à laquelle il se lia trop puisqu’elle ne lui rapporta jamais que misère, anxiété, angoisse, mépris public, infamie, je ne sais combien de mois de torture et deux condamnations à mort ! […] Il la chanta, non par affectation ou forfanterie, comme les bohèmes de notre temps, qui n’ont pas même le naturel de leurs vices, mais parce que cette Bohème était sa vie et, qui sait ? […] Campaux, qui, je ne sais comment, a oublié cette ressemblance.
M. le docteur Tessier n’est pas uniquement préoccupé de spiritualiser l’instruction et de tenir compte de la magnifique duplicité humaine, même dans l’intérêt de l’observation physiologique ; il va plus loin et plus haut… « Le rationalisme dogmatique, dit-il, ne saurait coordonner les phénomènes physiologiques, et comprendre les rapports de la physiologie et de la médecine, mais, sur le terrain de la pathologie, ce rationalisme devient la négation de TOUTE vérité. » Ainsi, comme on le voit, l’enseignement n’est pas seulement matérialiste ; il est de plus arbitraire et antimédical, et l’habile écrivain le prouve avec une rigueur dont, certes, il n’avait pas besoin aux yeux de ceux qui savent jusqu’où peut porter une idée. […] III Et, ici, nous touchons au plus beau côté d’un livre qui nous en promet un autre, dégagé de toute polémique, et par cela plus grand… Esprit historique comme on doit l’être, avant d’être métaphysicien, M. le docteur Tessier ne fait point la guerre, sans savoir comme il fera la paix. […] S’il veut détruire le physiologisme moderne, il sait aussi ce qu’il veut mettre à la place, et c’est précisément ce qui y était. […] En identifiant, comme il l’a fait, la maladie avec le symptôme ou la lésion, il a supprimé la maladie, et, de cette façon, il a bouleversé tout ce qu’on savait et tout ce qui était force de loi sur cette question fondamentale. […] Réduit à ses seules forces et répugnant à regarder au fond de l’histoire, le rationalisme devait considérer ces questions comme vaines et insolubles, et il n’y a pas manqué ; en cela au-dessous de l’antiquité païenne, qui ne connaissait pas Bacon, mais qui n’en savait pas moins observer et conclure.
Grand enseignement pour qui sait le comprendre ! […] Qui ne le sait ? […] On ne saurait trop le répéter : cette force immense de fondation sociale que l’Angleterre reconnaît aujourd’hui comme l’apanage de l’Église romaine, est ailleurs que dans la conception de quelques cerveaux qui ont vu un peu plus juste et un peu plus loin que les autres hommes, ou dans des règlements de ménage que le temps pouvait, à son aise, emporter. […] Nous savons trop que le poinçon de la critique littéraire n’a rien à voir dans ces œuvres qui sont des actes et des vertus. Pour ces poèmes héroïques racontés par un vieux croisé comme Joinville, qui revient de la rescousse, ou quelque vieux capucin qui revient du martyre, pour ces dits et gestes rapportés avec des simplesses de cœur inconnues à tous les Naïfs littéraires les plus vrais, à tous les La Fontaine les plus profonds, la critique ne saurait vraiment exister, et elle se désarme dans l’émotion et dans le respect.
Il reste donc à savoir si la nature même des choses est, elle aussi, conforme à ces principes. […] La séparation de la matière et de la forme n’est que logique, elle ne saurait être réelle. […] Savons-nous si les lois mécaniques sont cause ou conséquence des autres lois ? […] Elle ne saurait donc exister telle qu’elle nous apparaît. […] On ne saurait l’affirmer.
On n’en sait guère que le morceau que voici, et il est fait pour donner le regret de l’ensemble. […] c’est là un talent aussi que de savoir dans un festin boire comme il faut et plus que tous les autres, et en même temps de donner le signal à tous. […] Les Gaulois, on le sait ; ont toujours aimé le vin, et les Français la chanson. […] mot sobre et profane, mot académique dont je ne saurais assez demander pardon en telle matière !) […] La muse inoffensive, insouciante, du Vaudeville et du Caveau, ne répond plus assez à la disposition publique et ne saurait l’exprimer pleinement.