Pourquoi tant chercher, répondent plusieurs, et parmi eux de hautes intelligences, l’auteur de variété, par exemple ? […] à quoi il sera répondu excellement qu’il ne faut pas confondre l’analyse métaphysique avec l’analyse chimique. […] -il y a autre chose, répondra la poésie, mais qui vous échappe fatalement, puisque ce quelque chose est inexprimé. […] Aux premiers, je réponds : bientôt, et aux seconds : pas encore. […] On aura remarqué qu’il répondait d’avance à M.
Un gentilhomme me vient de faire plainte qu’un paysan lui ayant dit des insolences, il lui a jeté son chapeau par terre sans le frapper, et que le paysan lui a répondu hardiment qu’il eût à lui relever son chapeau, ou qu’il le mènerait incontinent devant des gens qui lui en feraient nettoyer l’ordure. […] Fléchier a inséré dans son journal une de ces lettres burlesques de Marigny. « On lui répondait aussi avec beaucoup de gaieté », ajoute-t-il. […] Un peu avant son retour il envoyait un exemplaire de ce petit poème à l’éternel et inévitable Chapelain, qui lui répondait (11 février 1666) : J’ai eu un fort grand sujet de contentement dans la lecture de votre poème latin sur la justice des Grands Jours, qui est sans doute l’un de vos meilleurs, bien qu’il ne sorte rien que d’excellent de vous. […] Gonod, m’affirmait qu’elle était de toute nécessité apocryphe, qu’elle ne pouvait être de Fléchier, attendu, disait-il que cela aurait fait de cet éloquent évêque « un homme lubrique. » Je restai muet et sans répondre. […] Faites que je le prenne en repos et à mon aise, autrement je recommencerai à tousser, et vous répondrez à votre cœur de tous les accidents qui pourraient arriver à ma poitrine. » Ces lettres inédites de Fléchier à Mlle Des Houlières sont en bonnes mains, et j’espère qu’elles seront bientôt publiées.
— « Vous n’irez pas, » répondit-il. — « Et pourquoi ? […] La pudeur de Pénélope, lorsque, accordée par son père Icare à Ulysse, elle se voila et ne répondit au désir de l’époux que par l’aveu du silence, y est rappelée en des vers non moins touchants. […] Mais, répondait-on, toute la pièce se passe dans l’intérieur du château de Fotheringay ; on ne sort pas de l’enceinte. […] On lit dans la préface que l’auteur, au début, soumit le manuscrit de sa pièce à La Harpe, qu’on regardait alors comme l’oracle en telle matière ; et La Harpe, après avoir examiné, répondit : « Votre pièce est assez bien écrite, mais le sujet n’est nullement propre au théâtre ; s’il l’était, Voltaire ou moi nous nous en serions emparés. » Voilà bien de nos Aristarques. […] demanda l’un des convives à Talma. — J’aime le romantique, répondit-il vivement, mais surtout celui de Racine.
Aux brusques questions qu’il adressait, à ses rapides monologues, les autres femmes ne répondaient le plus souvent que par monosyllabes, tandis qu’elle, elle avait quelquefois une pensée et se permettait de la dire. […] Mais surtout elle avait mieux encore qu’à répondre, quand Bonaparte pensait tout haut, comme il s’y échappait souvent : elle savait écouter, elle savait comprendre et suivre ; il était très-sensible à ce genre d’intelligence et en savait un gré infini, particulièrement à une femme. […] La jeune servante, Marie, qui sert de messagère auprès du jeune homme, répond à quelques questions qu’il lui adresse, et ce peu suffit pour fixer l’imagination de l’amant, tout en l’excitant davantage. […] J’en fis la remarque au duc quand, vers le soir, tout son monde l’eut quitté : « Je pense, m’a-t-il répondu, que c’est un signe de médiocrité autant que de dédain, chez un homme d’État, que de ne pas permettre qu’aucune question sérieuse soit traitée devant lui. […] Votre bonheur est une preuve de l’affection de Dieu pour vous ; et si, en effet, votre âme est aimante, peut-elle se refuser à répondre à la bienveillance divine ?
Les philosophes répondaient que ce sont des machines, sortes d’horloges qui remuent et font un bruit : « Mainte roue y tient lieu de tout l’esprit du monde ; la première y meut la seconde, une troisième suit, elle sonne à la fin. » Malebranche, si doux et si tendre, battait sa chienne, alléguant qu’elle ne sentait point, et que ses cris n’étaient que du vent poussé dans un conduit vibrant. […] Celui-ci répondit : — Je serais fou si je lâchais le dîner que j’ai entre les pattes pour poursuivre une proie qui ne se montre pas encore. » Le moraliste ancien n’a trouvé ici qu’un précepte de prévoyance. […] Réponds-moi, Ma soeur, ma compagne chérie ; Ne prolonge pas mon effroi. […] S’il répond, c’est en balourd, par une excuse inepte. […] Enfin il répondit : Ami, je te conseille D’attendre que ton maître ait fini son sommeil.
» Tous m’ont répondu : « Non, nous n’en savons, à cet égard, pas plus que vous. […] Il ne s’en fia pas même à ces forces : il sonna le tocsin du salut public, et il appela au secours de la capitale tous les volontaires de l’ordre répondant à son appel dans les départements. […] Danton lui-même pensait comme moi, quand il répondait à un club qui lui reprochait de ne pas insister sur le procès du roi : « Je suis un révolutionnaire, je ne suis pas une bête féroce. […] Aucun enthousiasme ne leur répondit, la ville resta muette. […] L’Europe l’entendit ; la France répondit.
les murailles et les voûtes répondent par le nom de Michel-Ange. […] elles vous répondent : Et quel autre que le sculpteur souverain pouvait frapper de ces coups qui fendaient le rocher ; Moïse du ciseau, qui au lieu de l’eau fait jaillir la pensée et la vie de la pierre ? […] N’ayant trouvé à Venise ni protection ni travail, il revint à Bologne ; on l’y jeta en prison comme un aventurier qui n’avait ni passe-port ni répondant. […] La Liberté leur répond dans la seconde strophe. […] » La Liberté répond : « Ah !
Il était trop civil pour ne pas répondre à leur prière en galant homme. […] Respondre, répondre. […] Et n’y aurait-il pas eu autant d’inhumanité que d’insolence, et surtout de sottise, à diriger en plein théâtre des traits de satire contre une octogénaire qui, ne disposant plus de la puissance de la vogue et de la mode, n’avait point à répondre de leurs écarts ? […] Il faut se persuader que la satire du poète répondait au goût et aux opinions de madame de Rambouillet, loin d’effleurer sa personne ; à moins qu’on n’aime mieux croire nos biographes doués de plus de discernement et de tact qu’elle n’en avait sur ce qui la concernait elle-même. […] Une occupation manuelle est pour les femmes une contenance : elle permet de reposer l’esprit de conversation ; elle dispense de parler quand on n’a rien à dire ; elle donne un moment de réflexion avant de parler ; elle sert de prétexte pour ne point écouter, et autorise une distraction quand on ne vent point répondre.
— Pour répondre à ces questions, il ne faut qu’examiner en quoi consiste notre gloire littéraire dans les époques précédentes, et quels sont les genres où nos hommes de génie ont excellé. […] — Nous répondrons d’abord que rien ne serait plus original et plus neuf pour le public, que la représentation naïve sur notre théâtre d’une grande tragédie de Shakespeare, avec toute la pompe d’une mise en scène soignée ; car les représentations anglaises où les trois quarts et demi des spectateurs n’entendent pas un mot, et les traductions en prose, privées de la magie du style et du jeu des acteurs, ne donnent du grand poète qu’une idée toujours imparfaite et quelquefois très fausse. […] Shakespeare au contraire est un génie qui répond à toutes les passions modernes, et qui nous parle de nous dans notre propre langage ; et puis, les moyens d’exécution de ses ouvrages sont à peu près les mêmes que pour nos tragédies. […] À quoi nous répondrons d’une manière assez banale aussi : nous avons traduit quelques tragédies de Shakespeare en vers français, précisément parce que nous en croyons la représentation nécessaire au public, à l’art et au Théâtre-Français lui-même. […] Jules de Rességuier me l’a demandé dans une des plus charmantes pièces de ses Tableaux poétiques, l a Bayadère, composition pleine d’harmonie, de couleur et de nouveauté : on concevra qu’il m’était plus aisé de lui obéir que de lui répondre.
Ils ne feront point mentir notre prophétie en y répondant comme à un défi. […] S’il était nécessaire de répondre par un grand nom à des scrupules que nous traitons comme ils le méritent, c’est-à-dire avec beaucoup de respect, nous citerions le cardinal Baronius. […] En vain Clément XIII, qui comprenait au moins son rôle de pontife, et qui avait répondu à l’édit souverain de Louis XV par la bulle Apostolicum, demanda-t-il à Charles III la raison d’une proscription plus inconcevable en Espagne qu’ailleurs ; on ne lui répondit que par le silence. […] Nul esprit éclairé ne voudrait y répondre et ferait bien. […] On a vu, au commencement de ce chapitre, comment l’auteur de l’histoire de la Compagnie de Jésus avait répondu à ces derniers échos du xviiie siècle, et nous n’en parlerions même pas, si l’opinion de l’Europe ne voulait pas qu’une sottise dite en France fût plus comptée qu’une chose raisonnable dite ailleurs.
« Voilà un maître fol, dit Joyeuse, et qui n’a peur de rien ; mais il pourrait bien s’abuser avec son sorcier de maître. » Un gentilhomme présent, qui connaissait Rosny, répondit : « Monsieur, ce gentilhomme est brave et a un merveilleux esprit ; croyez que là où il sera, il vaudra toujours un homme. » Un autre jour, quatre ans après (1589), Rosny qui venait de ménager et de préparer la réconciliation de Henri III et du roi de Navarre, était salué, en revenant près de ce dernier à Châtellerault, par les acclamations de tous, et un gentilhomme plus enthousiaste que les autres s’écriait : « Voyez-vous, mon frère, mon ami, cet homme-là ? […] répondirent-ils. […] Il prétend que ce gouvernement de Gisors lui appartient, et, le roi le lui refusant, toujours par les mêmes raisons de ne porter ombrage aux seigneurs catholiques, Rosny s’irritera encore, criera au passe-droit, et fera au roi les mêmes reproches qu’au lendemain d’Ivry : À tous lesquels reproches, il (le roi) ne vous répondit jamais autre chose sinon : « Je vois bien que vous êtes en colère à cette heure ; nous en parlerons une autre fois » ; et s’en alla d’un autre côté ; puis, vous voyant avoir fait de même, il dit à ceux qui le suivaient : « Il le faut laisser dire, car il est d’humeur prompte, et soudaine, et a même quelque espèce de raison ; néanmoins, il ne fera jamais rien de méchant ni de honteux, car il est homme de bien et aime l’honneur. » Voilà la mesure des bouderies de Sully, et le mot de Henri sur son compte demeure le vrai. […] » À l’affaire d’Aumale (1592) où Henri s’expose si imprudemment, Rosny est dépêché par les plus fidèles serviteurs du roi pour lui faire remontrance sur le terrain même et le prier de ne point se hasarder ainsi sans besoin : « Sire, ces messieurs qui vous aiment plus que leurs vies, m’ont prié de vous dire qu’ils ont appris des meilleurs capitaines, et de vous plus souvent que de nul autre, qu’il n’y a point d’entreprise plus imprudente et moins utile à un homme de guerre que d’attaquer, étant faible, à la tête d’une armée. » À quoi il vous répondit : « Voilà un discours de gens qui ont peur ; je ne l’eusse pas attendu de vous autres. » — « Il est vrai, Sire, lui repartîtes-vous, mais seulement pour votre personne qui nous est si chère ; que s’il vous plaît vous retirer avec le gros qui a passé le vallon, et nous commander d’aller, pour votre service ou votre contentement, mourir dans cette forêt de piques, vous reconnaîtrez que nous n’avons point de peur pour nos vies, mais seulement pour la vôtre. » Ce propos, comme il vous l’a confessé depuis, lui attendrit le cœur… Il y a dans ces Mémoires de Sully, et si l’on en écarte les cérémonies et les lenteurs, des scènes racontées d’une manière charmante et même naïve.
Rosny refusa net, et, Henri IV s’informant si son ordre avait été exécuté et si les Suisses allaient être payés, Sancy tout en colère répondit : « Non, je n’y vais pas, Sire ; car il ne plaît pas à votre M. de Rosny qui fait l’empereur dans son logis, et dit qu’il ne connaît personne… ; étant là assis sur ses caques d’argent comme un singe sur son bloc ; et ne sais si vous y aurez plus de crédit que les autres. » Cependant l’envoi était déjà fait, et l’argent porté au quartier des Suisses ; Rosny l’avait fait de lui-même après avoir bien marqué que ce n’était point en vertu de l’espèce d’ordre que lui avait envoyé Sancy. […] » répondait aux raisons d’incompatibilité que soulevait le roi : S’il m’était permis et bienséant de répliquer, je dirais que tant s’en faut que ces deux charges soient incompatibles, que, selon mon avis, elles devraient être toujours ensemble, et que jamais l’artillerie ne sera mise en son lustre et n’en tirerez l’utilité qu’elle doit produire, qu’elle ne soit exercée par un superintendant des finances, qui entende le métier de l’un et de l’autre et ne manque pas de courage. […] À une demande que lui fait un jour le duc de Florence, et qui semblait toute simple aux Gondi et à d’autres gens de qualité mêlés dans les affaires, il répond : « À ce que je vois, M. le duc de Florence me prend pour un banquier ou un mercadant ; or, veux-je bien qu’il sache qu’il n’y en eut jamais en ma race, et partant que je n’en ferai rien. » Sully régit la fortune de l’État comme on ferait une grande fortune territoriale, en supposant toujours le cas de guerre possible, en s’aguerrissant pendant la paix et en ayant des fonds en réserve pour l’accident. […] » dit le roi. — « Dès les trois heures du matin », répondit le ministre. — « Eh bien, Roquelaure, dit Henri IV en se retournant vers son plus facétieux courtisan, pour combien voudriez-vous faire cette vie-là ?
» Et ils répondirent tous ensemble que non ; car ils aimeraient mieux mettre leurs corps à l’aventure que d’acheter une nef 4 000 livres et plus. — « Et pourquoi, reprit le roi, me conseillez-vous donc que je descende ? […] On y voit confirmé le bel éloge que Voltaire a fait du saint roi quand il a dit : « Prudent et ferme dans le conseil, intrépide dans les combats sans être emporté, compatissant comme s’il n’avait jamais été que malheureux. » À considérer cette réponse magnanime et si simple qu’on vient de lire, la pensée se reporte à d’autres monarques de renom, et l’on se demande ce qu’en pareille circonstance ils auraient répondu, ce qu’ils auraient fait à leur tour. […] » Et ils répondirent : « Oui, sire ; viennent avant les clercs et les prêtres ! […] Chaque point du temps répondait à une scène connue prise dans l’Évangile, à une figure secourable, penchée du ciel.
Duclos répond par un éclat de rire, et se refuse d’abord à croire à la duperie de tant de gens plus ou moins considérables qu’on a nommés : Il me répondit, continue Duclos, que j’étais jeune et ne connaissais encore ni les hommes ni Paris ; que dans cette ville où la lumière de la philosophie paraît se répandre de toutes parts, il n’y a point de genre de folie qui ne conserve son foyer, qui éclate plus ou moins loin, suivant la mode et les circonstances. […] Desfontaines et Fréron répondirent assez sensément au nom du public. […] Le poète Le Brun, comme s’il y avait vu après coup une personnalité, y a répondu par l’épigramme suivante : Bel esprit fin, mais non sans tyrannie, Pour se venger de n’être que cela, Duclos disait : Bête comme un génie.
Et cela seul ne fait-il pas honneur au souverain qui l’avait choisi, et qui apprécia de bonne heure l’utilité dont il pouvait être, d’avoir pris goût à cette nature parfaitement droite, sincère, qui, dès qu’on la questionnait, disait vrai et répondait juste, et n’eût pu s’empêcher de le faire ? […] Mon cher convive, lui répondait de Munich M. […] M. de Larnac avait quelque emploi qui ne convenait point à ses goûts, et qu’il ne pouvait concilier avec son ambition littéraire ; il en souffrait, et il l’exprimait vivement, oubliant trop que celui à qui il s’adressait aurait pu simplement lui répondre par le mot de Guatimozin : « Et moi donc ! […] Il désira que l’Académie française (la classe de l’Institut qui y répondait) fît un examen particulier du livre, énonçât à ce sujet une opinion motivée, et M.
La phrase y peut paraître longue, traînante, et c’est là une lettre persane qui ne ressemble en rien assurément pour la forme à celles de Montesquieu ; mais le fond est d’un grand sens, et consulté par Chapelle, il lui répond en le mettant de son mieux en garde contre les principaux défauts auxquels il le sait bien sujet, et aussi contre les conclusions où va trop volontiers la philosophie de Gassendi, leur maître commun. […] À la duchesse de Bouillon, qui lui demandait un jour s’il n’avait jamais eu l’envie de se marier, il répondait : « Oui, quelquefois le matin. » Il n’eut jamais aussi que le matin cette idée de revenir à l’étude, de se mettre aux choses sérieuses. […] Il a bien pu y avoir dans le monde byzantin quelque bel esprit qui se soit avisé d’un voyage mythologique, mais je m’imagine qu’en y prodiguant les dieux et les nymphes il n’y plaisantait pas, quoiqu’on ne puisse absolument répondre de ce qui passe à certain jour dans ces sortes d’esprits, tels qu’un Lucien ou un Apulée. […] On me répondit : « On vient de porter l’officier de quart dans sa chambre ; il est évanoui ainsi que le premier pilote.
Il avait de l’esprit ; son humeur était sombre ; il pensait longtemps avant que de répondre, mais en récompense il répondait juste. […] Frédéric lui répond avec une parfaite bonté et amitié : Mon cœur a toujours été le même à votre égard, et comment ne l’aurait-il pas été ? […] La margrave s’étant avisée de lui parler du brillant Saint-Lambert comme d’un hôte et d’un académicien possible, il lui répond (20 janvier 1754) : J’ai entendu parler de Saint-Lambert, dont vous faites mention, ma très chère sœur, mais je ne crois pas que ce soit un homme qui me convienne.
Barthe), qu’il sollicitait souvent pour d’autres et qu’il trouvait toujours prêt à le servir ; il répondait à M. […] Un jour, Lamennais veut louer Béranger dans un de ses livres, et il le fait sans restriction aucune : le passage est communiqué d’avance au poëte qui lui répond par ce petit avis, mêlé au remerciement : « A des louanges aussi flatteuses ne conviendrait-il pas d’ajouter : Il est fâcheux qu’en chantant pour le peuple, Béranger se soit d’abord trop laissé entraîner à la peinture de mœurs, que plus tard sans doute il eût voulu pouvoir corriger ? […] Mais je pense à vous, à votre position, mon noble apôtre, et je crois qu’après avoir écouté votre amitié pour moi, il faut, dans l’intérêt de la cause où vous avez pris un rôle si élevé, que vous fassiez la restriction que je vous demande… » Il est piquant que ce soit le chansonnier qui se mette à la place du sublime inconséquent pour l’avertir : il adu tact pour deux. — C’est bien le même, au reste, qui répondit une fois à l’archevêque M. […] lui répond en badinant le chansonnier.
Louis XIV, sur un échiquier aussi déterminé, aussi rapproché du centre, et où l’échec au roi était à tout coup si menaçant, avait un avis militaire personnel ; il passait des heures à étudier les cartes de Flandre, et il répondait ou faisait répondre à Villars sur ses moindres démarches en parfaite connaissance de cause. […] lui répondis-je ; avançons ! […] Je lui répétai tout ce qui devait l’en empêcher, après quoi il se rendit en me disant : « Puisque vous êtes d’avis d’attaquer, marchons. » Que Villars ait voulu différer l’attaque jusqu’à ce qu’il fût arrivé et présent de sa personne, c’est possible et c’est naturel ; mais il ne paraît pas qu’après les précautions prises pour assurer son arrière-garde contre un retour du prince Eugène, il ait hésité sur l’attaque du camp ; et comme le marquis d’Albergotti lui proposait de faire des fascines pour combler les retranchements : « Croyez-vous, lui répondit-il en lui montrant l’armée ennemie dont les têtes de colonnes s’apercevaient déjà, que ces messieurs nous en donnent le temps !
» Et Vaugelas, s’inclinant de sa révérence la plus profonde, répondit : « Non, Monseigneur, et moins encore celui de Reconnaissance. […] Les objections qu’on lui a faites après coup, il les avait prévues d’avance, et il y répond ; il a, à ce sujet, des passages d’une véritable portée. […] Or, écoutons à son tour Vaugelas ; son accent ici s’élève, car il a en lui, sur ces matières qui semblent un peu sèches ou légères, une chaleur vraie, un foyer d’ardeur et de conviction : « Je réponds, et j’avoue, dit-il, que c’est la destinée de toutes les langues vivantes d’être sujettes au changement ; mais ce changement n’arrive pas si à coup et n’est pas si notable que les auteurs qui excellent aujourd’hui en la langue ne soient encore infiniment estimés d’ici à vingt-cinq ou trente ans, comme nous en avons un exemple illustre en M. […] Ce qui suit va répondre plus directement à la plaisanterie de Voiture et des gens d’esprit plus malins que sérieux : « Mais quand ces Remarques ne serviraient que vingt-cinq ou trente ans, ne seraient-elles pas bien employées ?
» — « Je ne saurais réellement le dire au juste, répondit-il : tous deux ont extrêmement de charme. » Il est certain, toutefois, qu’il était loin de remplir le programme détaillé que Bowles propose au poète et les conditions pittoresques qu’il exige ; Wordsworth seul, depuis, a pu y suffire. […] Le géomètre-machine, qui ne répond plus à rien dans son agonie, si vous lui demandez à l’oreille quel est le carré de douze, répondra encore comme par un ressort mécanique : Cent quarante-quatre. […] — Picard, l’aimable auteur comique, à l’article de la mort, visité à Tivoli où il était par un spirituel docteur de ses amis, et celui-ci lui disant pour lui faire illusion : « Allons, vous vous en tirerez ; nous mangerons encore ensemble des côtelettes d’agneau aux pointes d’asperges », Picard répondit ces deux mots à peine articulés : « Deux primeurs !
C’est par de telles inconséquences et tergiversations, on ne doit jamais l’oublier, que cette Cour imprudente et inconsistante se vit amenée à un conflit déclaré avec cette ingrate nation : ces deux imputations opposées, ingrate et inconsistante, appliquées chacune à qui de droit, s’appellent et se répondent ; il serait injuste de faire aller l’une sans l’autre. Le 14 Juillet et les journées qui suivirent brisèrent la résistance de la Cour ; mais ce ne fut pas encore du premier coup : les imprudences qui devaient amener le mouvement d’octobre se renouvelèrent ; l’illusion de la reine dura jusqu’à la dernière heure, et vers la fin de septembre 1789, comme un de ses fidèles et dévoués serviteurs, le comte de La Marck, fort lié avec Mirabeau, faisait dire par une voie confidentielle qu’on n’eût pas à se défier de cette liaison, et qu’il avait pour objet de modérer le plus possible le grand tribun et de le préparer à être utile au roi quand on jugerait le moment venu, la reine répondit, après quelque politesse pour M. de La Marck : « Nous ne serons jamais assez malheureux, je pense, pour en être réduits à la pénible extrémité de recourir à Mirabeau. » II. […] Bailly avait présenté au roi les clefs de la ville, en lui faisant un petit discours très respectueux, fort bon, auquel le roi répondit qu’il se verrait toujours avec plaisir et confiance dans sa bonne ville de Paris. […] Elle lui répond en déchargeant son cœur et en le dégorgeant à outrance (27 décembre 1790) : « Oui, mon cher frère, notre situation est affreuse, je le sens, je le vois, et votre lettre a tout deviné.
Catinat savait mieux que personne tout ce qu’exige de qualités cet emploi de major et, qui plus est, de major général d’une armée, et, interrogé un jour par le duc de Savoie sur le détail et les prérogatives de la charge, il répondait avec esprit : « Monseigneur, le major général est un distributeur d’ordres, le porte-voix du général, sans aucune autorité que celle qu’il emprunte de son estime ou de son amitié ; mais ces sentiments changent sa place. […] Sa Majesté s’attend que vous satisferez au premier, en leur donnant vous-même, sans vous en rapporter à personne, les susdits cinq écus, et en interrogeant si bien ceux qui se diront déserteurs de Mons, que vous ne soyez pas pris pour dupe, et ne donniez pas d’argent à ceux qui n’en viendront pas… Je ne vous dis point que Sa Majesté ne confierait point son argent à un autre que vous, étant fort persuadée que vous l’administrerez de manière qu’elle aura tout sujet de s’en louer : je lui en répondrais bien, s’il en était besoin… » Ainsi sa sagesse, son égalité d’humeur et son ménagement des hommes (dans ses rapports avec M. de Quincy), sa probité et son intégrité dans le maniement et l’emploi rigoureux des fonds, étaient reconnus autant que ses talents militaires ; il avait l’entière confiance du ministre et du maître. […] Comme Catinat diffère, hésite, demande et attend de nouveaux ordres pour consommer cette petite iniquité, Louvois s’impatiente et lui répond (2 janvier 1682) : « J’avais toujours espéré qu’après avoir lu la lettre de l’abbé Moréi, par laquelle il vous a dû apprendre que c’est par commandement exprès de Sa Majesté qu’il a sollicité M. de Mantoue d’envoyer ordre au marquis de Gonzague de vous remettre le château ; vous n’auriez pas hésité à lui en demander l’exécution. […] Je me figure que c’était un grade qui répondait assez à celui d’adjudant.
Le président Bouhier, qui, dans sa jeunesse, avait vu La Bruyère, mais qui ne se fiait pas à ses impressions anciennes, crut devoir interroger M. de Valincour en 1725 sur le célèbre auteur des Caractères ; M. de Valincour lui répondit : « La Bruyère pensait profondément et plaisamment ; deux choses qui se trouvent rarement ensemble. […] Fournier me répondît publiquement, soit dans la Patrie, soit dans le Constitutionnel même ; qu’il produisît ses raisons, auxquelles j’aurais peut-être ensuite répondu à mon tour. […] Gustave Flaubert, au sujet de Salammbô, nous nous étions ainsi querellés à cœur ouvert, que je l’avais critiqué, qu’il m’avait répondu, et que nous n’en étions pas moins restés bons amis, « ce qui est, disais-je, d’un bon exemple », j’ajoutais : « Je serais tenté de vous obéir et d’aller sur le terrain à quelques-uns des endroits que vous me signalez.
L’habileté et la vivacité avec lesquelles vous conduisez, Monseigneur, cette opération intéressante, méritent les plus grands éloges et ne laissent certainement rien à désirer. » A quoi le prince répondait : « Être loué par vous, cela me donne bonne opinion de moi. » La bataille de Raucoux suivit de près la prise de Namur. […] » — « Oui, lui répondit le comte d’Estrées, parce que je suis Français. […] Lœwendal à pied, braquant sa lunette, lui répondit : « Vous savez les ordres de M. le maréchal ; nous les avons remplis ; il faut attendre l’effet des attaques de la gauche. » — « Mais si notre gauche n’attaque pas, répliqua le comte d’Estrées, nous manquons une occasion unique ; le jour s’avance, nous donnons à l’ennemi tout le temps de se rassurer, et la nuit couvrira sa retraite. » — « Voilà de beaux raisonnements, dit Lœwendal ; mais vous êtes aux ordres du prince, et je suis votre ancien. » — « Oui, dit le comte d’Estrées, je suis le cadet, dont j’enrage, mais je suis Français », en se retirant furieux de colère. […] Comme le duc de Chartres, le prince de Dombes, le comte d’Eu, le duc de Penthièvre, s’apprêtaient à quitter l’armée, à la suite du roi, après la prise d’Anvers35, quelqu’un demandant au comte de Clermont quand il partirait lui-même, il lui échappa de répondre tout naturellement : « Il n’y a que les princes qui partent ; moi je reste. » Mais c’est assez, pour cette fois, du comte-abbé, dont on n’a plus envie de rire.
pauvret, répondit-elle, tu y vas pour rien. » L’enfant s’applique ; six mois après, il sait lire ; six mois après, il sert la messe ; six mois après, enfant de chœur, il entonne le Tantum ergo. […] » « L’aveugle pousse un cri et ne répond plus. […] Va, crois-moi, prie Dieu de ne pas tant l’aimer. » — « Jeanne, répond l’aveugle, plus je prie Dieu, plus je l’aime ! […] … » Jeanne n’a rien répondu, tout est dit, c’est assez.
remy, qui, jeune, ne trouva pas à ouvrir sa voie dans les tentatives d’alors, et qui dissipa ses premiers efforts dans les conceptions les plus hasardées, fit preuve, à un certain moment, d’une volonté forte et d’un bien rare courage : il rompit brusquement avec cette imagination qui ne lui répondait pas, avec ce passé qu’il avait fini par réprouver ; il aborda les études sévères, les hautes sources du savoir et du goût, et il en sortit après plusieurs années comme régénéré. […] Sans doute, en considérant avec détail les maîtres, on aurait pu trouver plus d’une fois que l’imitateur n’avait pas tout rendu, qu’il était resté au-dessous ou pour la concision ou pour une certaine simplicité qui ne se refait pas ; c’est l’inconvénient de tous ceux qui imitent, et Horace, mis en regard des Grecs, aurait à répondre sur ces points non moins que Chénier ; mais tout à côté on aurait retrouvé chez celui-ci les avantages, là où il ne traduit plus à proprement parler, et où seulement il s’inspire ; on aurait rendu surtout justice en pleine connaissance de cause à cet esprit vivant qui respirait en lui, à ce souffle qu’on a pu dire maternel, à cette fleur de gâteau sacré et de miel dont son style est comme pétri, et dont on suivrait presque à la trace, dont on nommerait par leur nom les diverses saveurs originelles ; car, à de certains endroits aussi, ne l’oublions pas, l’aimable butin nous a été livré avant la fusion complète et l’entier achèvement. […] » Et vous toutes ensemble, répondez avec un doux respect : « C’est un homme aveugle, et il habite dans Chio la pierreuse ; c’est lui dont les chants l’emportent à présent et à jamais ! […] Que si à tout cela vous me répondez que vous préférerez toujours Athalie et Sophocle, je n’ai certes pas un mot à opposer à tant de sagesse, et j’en ai trop dit.
Un de ses spirituels confrères, M. de Féletz, répondit : « Geoffroy a trois manières de faire un article : dire, redire, et se contredire. » J’ai déjà parlé plus d’une fois de M. […] Joubert, j’eus à répondre à cette question, qu’on était en droit de m’adresser : Qu’est-ce que M. […] Souvent, quand il m’est arrivé de hasarder quelque remarque critique sur un talent du jour, on m’a répondu : « Qu’importe ! […] Patin lui avait répondu.
Vieux, quand on lui parlait de Chateaubriand, il répondait : « Je l’ai peu lu, mais il a l’imagination trop forte. » Si l’on avait parlé à Buffon de Bernardin de Saint-Pierre, Buffon aurait eu droit de répondre : « Il a l’imagination trop tendre. » Bernardin a fait ainsi au moral ; il n’est pas seulement pieux et touchant, il est sermonneur ; il pèche par le trop de sensibilité de son temps, et il y a un certain goût sévère qu’il n’observe pas. […] Il est allé s’établir, disait Chamfort (alors logé à l’hôtel de Vaudreuil), dans un quartier si perdu et si mal habité, que les personnes qui s’intéressent à lui craignent pour sa sûreté. — Je ne sais, répondait Bernardin, si M. de Chamfort connaît des personnes qui s’intéressent à moi. […] Sur quoi il avait répondu : « J’ai assez de voix pour lui parler à six pas de distance. » Mais le Nestor mélodieux n’en avait pas assez pour prononcer son discours en séance publique ; ce fut François de Neufchâteau qui le lut pour lui.
Elle continua d’acquérir tant qu’elle vécut ; elle protégea de tout son cœur et de tout son crédit les savants et les hommes de lettres de tout ordre et de tout genre, profitant d’eux et de leur commerce pour son propre usage, femme à tenir tête à Marot dans le jeu des vers comme à répondre à Érasme sur les plus nobles études. […] — Non, madame, répondit-il. — Mais songez-y bien, mon cousin, lui répliqua-t-elle. — Madame, j’y ai bien songé, mais je ne sens rien mouvoir, car je marche sur une pierre bien ferme. — Or je vous advise, dit alors la reine sans le tenir plus en suspens, que vous êtes sur la tombe et le corps de la pauvre Mlle de La Roche, qui est ici dessous vous enterrée, que vous avez tant aimée, et, puisque les âmes ont du sentiment après notre mort, il ne faut pas douter que cette honnête créature, morte de frais, ne se soit émue aussitôt que vous avez été sur elle ; et, si vous ne l’avez senti à cause de l’épaisseur de la tombe, ne faut douter qu’en soi ne se soit émue et ressentie ; et, d’autant que c’est un pieux office d’avoir souvenance des trépassés, et même de ceux que l’on a aimés, je vous prie lui donner un Pater noster et un Ave Maria, et un De profundis, et l’arroser d’eau bénite ; et vous acquerrez le nom de très fidèle amant et d’un bon chrétien. […] Cette dame Oisille répond de la manière la plus édifiante : Mes enfants, vous me demandez une chose que je trouve fort difficile, de vous enseigner un passe-temps qui vous puisse délivrer de vos ennuis ; car, ayant cherché le remède toute ma vie, n’en ai jamais trouvé qu’un, qui est la lecture des Saintes Lettres, en laquelle se trouve la vraie et parfaite joie de l’esprit, dont procède le repos et la santé du corps. […] Il s’agit, chez Marguerite, d’un marchand, d’un tapissier de Tours qui s’émancipe auprès d’une autre que sa femme, et qui est aperçu par une voisine ; craignant que celle-ci ne jase, ce tapissier, « qui savait, dit-on, donner couleur à toute tapisserie », s’arrange de manière à ce que bientôt sa femme consente comme d’elle-même à faire une promenade au même endroit ; si bien que, lorsque la voisine veut ensuite raconter à la femme ce qu’elle a cru voir, celle-ci lui répond : « Hé !
Elle lui répond donc dans ce sens de sévérité : Mon très cher neveu, ce sera la dernière fois que je me servirai de ce titre ; autant que vous m’avez été cher, vous me serez indifférent, n’y ayant plus de reprise en vous pour y fonder une amitié qui soit singulière. […] Il se promenait volontiers en été à ce qu’on appelait le jardin des Capucins, et qui doit répondre à la promenade qu’on voit encore aujourd’hui entre l’hospice du Midi et le Val-de-Grâce. […] Le bon chevalier aurait bien voulu entrer, au moins une fois, dans ce cloître pour lequel il avait conçu de si grands desseins, et il en exprima le désir à la mère Agnès qui lui répondit par un refus le plus agréablement tourné : Je vous remercie très humblement de votre unique et rare fruit (un de ses petits cadeaux journaliers), vous avez le privilège de donner tout ce que vous voulez et d’accorder tout ce qu’on vous demande ; et nous, au contraire, nous trouvons des impuissances partout.
Et ici sa merveilleuse rapidité de goût trompa plus d’une fois Voltaire lui-même ; les Latins et Horace, il les sentait vivement, les entendait à demi-voix, leur répondait en égal ; d’Auguste à Louis XV on se donnait la main. […] Dans ces pages où il nous décrit l’impression causée en lui par une lecture entière de l’Iliade, La Harpe, sans y songer, répond d’avance, et par les arguments qui demeurent encore les plus victorieux, aux suppositions hardies de Wolf, à ses doutes ingénieux contre l’existence du poëte et contre une certaine unité de l’œuvre. […] La structure des vers lyriques, la cadence des vers dramatiques, échappent volontiers, et je n’oserais répondre qu’à force d’application l’oreille des érudits l’ait en effet reconquise ; le vers d’Homère, large et régulier, est d’une mesure aussitôt intelligible et sensible à tous ; l’harmonie, cette portion si essentielle du poëte, ne reste pas un seul moment absente avec lui : en le lisant, nous l’entendons chanter.
J’écrivais à un ami : « Je vous en supplie, lisez les Barbares. » Deux jours après, il me répondait : « C’est le plus cher de mes livres. » Oui, l’audace intelligente et neuve de ces courts traités nous transportait d’aise, formulant les dédains et les réserves de nos vingt ans, et nos ardeurs. […] » Deux opinions répondent : « Je l’aime beaucoup » ; « je ne le sens pas du tout ». […] Vous pouvez défier qu’on réponde.
C’est lui qui répond, aux professeurs, de la diligence et des progrès des étudiants ; au principal, de la conservation de leurs mœurs : c’est à lui à prévenir la licence du jour et de la nuit. […] La cloche sonne, et des domestiques ad hoc répètent, le matin, son ordre suprême à toutes les portes, frappant jusqu’à ce qu’on leur ait répondu. […] Des programmes imprimés en exposeront la nature et inviteront tous les citoyens à y assister ; et ce qu’il importe bien davantage d’ordonner, c’est que tous les élèves de la classe, ignorants ou instruits, soient indistinctement exposés à répondre aux questions des assistants : moyen excellent d’honorer la diligence, de punir la paresse des élèves et de soutenir l’émulation des maîtres.
Si nous ne sommes point assez instruits pour répondre à ses raisonnemens, du moins une répugnance interieure nous empêche d’y ajouter aucune foi. […] Ces hommes répondront aux critiques sans entrer en discussion de leurs remarques, qu’ils reconnoissent déja des fautes dans les poemes qu’ils admirent, et qu’ils ne changeront pas de sentiment, parce qu’ils y verront quelques fautes de plus. Ils répondront que les compatriotes de ces grands poëtes devoient connoître dans leurs ouvrages bien des fautes que nous ne sommes plus capables aujourd’hui de remarquer.
Et les rédacteurs de journaux, les éditeurs de livres, les directeurs de théâtres, se voient forcés de répondre à leurs avances : « Pas moyen, cher ami. […] Ne répondez pas Allemagne — quand on vous parle France. […] Si leurs pièces ne sont pas jouées au Gymnase, c’est que Dumas fils monte la garde à la porte, avec la consigne de ne laisser passer que lorsqu’on répond « Dumanoir ou Barrière » à son qui-vive.
Je l’accablerais de questions auxquelles il répondrait sans doute, car mon admiration le toucherait. […] Je pourrai le croire avant de l’avoir lu ; mais si, après lecture faite, mon impression ne répond pas à la vôtre, c’est moi que j’en croirai de préférence. […] Ne songez pas à me corriger ; vous aurez assez d’occupation de répondre à leurs attaquas.
Lorsque je publiai les Consolations en mars 1830, je les envoyai à M. de Chateaubriand, qui répondit à mon envoi par la lettre suivante (30 mars 1830) : « Je viens, monsieur, de parcourir trop rapidement vos Consolations : des vers pleins de grâce et de charme, des sentiments tristes et tendres se font remarquer à toutes les pages. […] Il me répugne d’employer de tels mots, mais je pourrais répondre à ceux qui m’accuseraient d’avoir fait alors ma cour qu’on me la faisait, à moi aussi, avec bien du soin et de la délicatesse.
Il y a des souvenirs d’enfance, la Maison de ma Mère : Et je ne savais rien à dix ans qu’être heureuse ; Rien que jeter au ciel ma voix d’oiseau, mes fleurs ; Rien, durant ma croissance aiguë et douloureuse, Que plonger dans ses bras mon sommeil ou mes pleurs ; Je n’avais rien appris, rien lu que ma prière, Quand mon sein se gonfla de chants mystérieux ; J’écoutais Notre-Dame et j’épelais les cieux, Et la vague harmonie inondait ma paupière : Les mots seuls y manquaient ; mais je croyais qu’un jour On m’entendrait aimer pour me répondre : Amour ! […] Qu’on lise la pièce qui porte ce titre, et celle encore qu’elle a adressée, après la guerre civile, à Adolphe Nourrit à Lyon, à ce généreux talent dont la voix, née du cœur aussi, répond si bien à la sienne : cela s’élève tout à fait au-dessus des inspirations personnelles de l’élégie.
Il faut rendre à M. de Persigny cette justice qu’il a dans le cœur ce je ne sais quoi d’élevé qui répond bien à un tel sentiment, qui y sollicite et peut y rallier même des adversaires, qui va chercher en chacun ce qui est vibrant, et que le sentiment napoléonien historique et dynastique tel qu’il le conçoit dans son esprit et dans son culte, tel qu’on l’a entendu maintes fois l’exprimer avec une originalité saisissante (toute part faite à un auguste initiateur), est à la fois ami de la démocratie, sauveur et rajeunisseur des hautes classes, animateur de la classe moyenne industrielle en qui il tend à infuser une chaleur de foi politique inaccoutumée. […] Ce que je vais dire n’est pas un conte : je sais telle grande ville de province, siège de Facultés, dont la Bibliothèque possède un manuscrit d’Alfieri ; un jeune homme demande à le consulter : le bibliothécaire, gardien du trésor, s’effraie à cette seule demande : « Je puis bien vous le montrer, répond-il ; prenez le chiffre du format, le nombre de pages, si vous le voulez ; parcourez-le même, mais je ne puis vous en laisser copier une ligne. » Et pendant tout le temps que le manuscrit était en main, le malheureux homme en peine était là tournant, rôdant autour du pauvre curieux qui se sentait lui-même sur les épines de se voir ainsi épié.
Quant au vocabulaire, il faut distinguer entre les sens et les mots nouveaux que la mode met en vogue, qui tiennent à ce qu’il y a de plus fugitif, de plus léger dans les mœurs et les idées d’une époque, et les acquisitions définitives du langage, qui répondent aux mouvements décisifs de l’esprit, et aux transformations réelles de la société. […] En recherchant les termes les plus justes qui répondent aux mots étrangers et aux idées des écrivains, on pénètre plus avant dans le sens des mots français, on en mesure mieux l’énergie et la vertu, et l’on en fait provision en même temps pour le jour où l’on devra exprimer ses propres pensées.
Et celle-ci, grande dame, indulgente aux fiertés et aux violences et qui a, comme les petites révoltées, du sang des vieux barons féodaux sous ses habits de servante du Christ, répond sèchement à une pensionnaire qui n’avait pas été de la conspiration et qui s’en vantait : « Je vous en fais mon compliment. » Toutes ces petites féodales sont aussi des gauloises. […] C’est égal, la vaillance et la fierté de ces fillettes me ravissent À huit ans, Mlle de Montmorency « eut un entêtement très fort vis-à-vis de madame l’abbesse (c’était alors Mme de Richelieu), qui lui dit en colère : « Quand je vous vois comme cela, je vous tuerais. » Mlle de Montmorency répondit : « Ce ne serait pas la première fois que les Richelieu auraient été les bourreaux des Montmorency. » — Six ans après, cette enfant, mourant d’un bras gangrené, disait avec une tranquillité merveilleuse : « Voilà que je commence à mourir. » Ce qui rend plus intéressant encore, et même hautement dramatique, le tableau que la petite Hélène nous trace de l’Abbaye-au-Bois, c’est que, à l’heure même où elle écrit son journal, l’organisation sociale en vue de laquelle ces jeunes filles sont expressément élevées craque de toutes parts.
L’âne répond à son maître poursuivi par des voleurs et qui veut remmener, Eh ! […] Pyrrhus répond, qu’après avoir pris Home, il conquerra le pays latin, la Sicile, Carthage, la Libye, l’Égypte, l’Arabie.