J’aurais entrepris à mes frais un écrit périodique destiné à relever toute erreur funeste par ses conséquences dans les livres nouveaux et dans les journaux, ainsi que toute injustice dans les critiques.
Mon Sonneur les sait mieux que matines et laudes ; Pour lannic le chanteur, ce malin Trégorrois, Il t’a dû bien des crêpes chaudes, Bien du cidre nouveau pour rafraîchir sa voix. » Voilà ce qu’on m’écrit, et j’ai tressailli d’aise : A moi le bruit, à vous le cidre jusqu’au bord ; Sur un seul point, ne vous déplaise, Beau chanteur, mon ami, nous serons peu d’accord.
Si la beauté leur assure des succès, la beauté n’ayant jamais une supériorité certaine, le charme de nouveaux traits peut briser les liens les plus doux du cœur ; les avantages d’un caractère élevé, d’un esprit remarquable, attirent par leur éclat, mais détachent à la longue tout ce qui leur serait inférieur.
Elle règne même dans les lycées, où l’on fait de la philologie en huitième et où l’on initie aux « nouvelles méthodes » les petits garçons à grands cols et à culottes courtes Je respecte beaucoup cette manie.
C’est une entreprise sur quelque chose d’inconnu et d’inconnaissable ; un nivellement par principe pour rendre l’être nouveau, quel qu’il soit, conforme aux habitudes et aux usages régnants.
Ce n’est pas le Dieu universel que cherchent les hommes nouveaux.
On peut, dans un sentiment élevé de compassion, s’éprendre d’un intérêt idéal pour Marie-Antoinette, vouloir la défendre sur tous les points, se constituer son avocat, son chevalier envers et contre tous, s’indigner à la seule idée des taches et des faiblesses que d’autres croient découvrir dans sa vie : c’est là un rôle de défenseur qui est respectable s’il est sincère, qui se conçoit très bien chez ceux qui avaient le culte de l’ancienne royauté, mais qui me touche bien moins chez les nouveaux venus en qui ce ne serait qu’un parti pris.
C’est assez faire entendre aussi, je pense, ajoute-t-il, que les personnages ne sont pas des sauvages de l’Ancien ni du Nouveau Monde ; ils sont Français et costumés à la française : enfin, ce qui est encore plus extraordinaire, autant du moins qu’il a été possible à l’auteur, ils parlent français… ».
Et il revient de nouveau au plaisir de prêcher l’amour de la retraite : et quelle force de sens dans ces vers-ci : V. 60.
Son succès de Tristram Shandy, auquel il ajouta de nouvelles parties, ne s’épuisait pas, mais sa vie s’épuisa avant sa gloire et son génie.
Il cristallise sur ces deux registres, et aussi sur un troisième, celui dont témoignent les Mémoires d’un touriste, les Promenades dans Rome, le Journal, celui des idées : penser, apercevoir des rapports, lui donne une joie aussi vive peut-être que découvrir des perfections nouvelles chez sa maîtresse ou descendre au fil voluptueux d’une musique italienne.
Tour à tour caustique et flatteur, mais flatteur brusque, il épuisait son esprit à imaginer de nouvelles formules de satire et d’éloge.
D’ailleurs, il faut des choses nouvelles pour ébranler l’imagination ; et presque tous les grands tableaux ont été épuisés par les orateurs de tous les siècles.
Il voit dans des interview, des interview autres que ceux qui se font dans les journaux, un moyen de propagation intellectuelle tout nouveau, un moyen qu’il veut beaucoup employer, en ne le bornant pas seulement à l’interrogation de l’homme de lettres. […] Très grand caractère, le nouveau décor du cimetière Montmartre, exécuté d’après l’aquarelle de mon frère. […] Ainsi je sens parfaitement, au son de la voix de mes amis, les choses dites pour m’annoncer de vraies et positives bonnes nouvelles, et les choses dites pour m’être agréable, pour panser des blessures, les choses de gentille amabilité qui sont des compliments à côté de la vérité.
Samedi 9 janvier Maupassant est un très remarquable novelliere, un très charmant conteur de nouvelles, mais un styliste, un grand écrivain, non, non ! […] Mercredi 3 février Ce soir, chez la princesse, mauvaises nouvelles de Maupassant. […] Jeudi 10 novembre Aujourd’hui, répétition de Sapho, avec Daudet et sa femme, au nouveau théâtre de Porel.
Ce qui arrive en plusieurs cas ; d’abord lorsque tous les rayons du spectre, rassemblés de nouveau par un autre prisme, viennent frapper le même point de la rétine et excitent ainsi le maximum, le minimum et tous les degrés de chaque sensation élémentaire ; ensuite lorsque, deux rayons ayant été choisis dans le spectre, l’inégalité des trois sensations élémentaires excitées par le premier est compensée par l’inégalité en sens contraire des trois sensations élémentaires excitées par le second. […] Les chimistes répondent qu’un corps homogène est composé de molécules toutes semblables et extraordinairement petites ; que chacune d’elles, si le corps n’est pas simple, est elle-même composée de plusieurs atomes différents, beaucoup plus petits encore, et situés les uns par rapport aux autres de façon à demeurer en équilibre ; qu’une combinaison chimique s’opère lorsque la molécule, recevant un atome d’une autre espèce, passe à un autre état d’équilibre ; qu’en ce cas les atomes quittent leurs positions respectives pour en prendre de nouvelles ; que ces déplacements d’atomes, s’opérant à des distances extrêmement petites, sont extrêmement petits ; que, ces atomes étant prodigieusement petits, on est obligé, pour expliquer leur force active, de leur attribuer, quand ils se déplacent, des vitesses prodigieusement grandes, et que partant chaque combinaison chimique distincte est constituée par un système distinct de déplacements prodigieusement petits et rapides dont nous ne pouvons aujourd’hui indiquer les éléments ni préciser le type93.
Les offres d’Auguste et le danger de la cour, à laquelle il venait d’échapper, rendirent plus fréquents et plus longs ses séjours dans sa métairie de la Sabine ; il la décrit avec un charme toujours nouveau. […] ……………………………………………………… ……………………………………………………… Profitons bien du temps, ce sont là tes maximes : Cher Horace, plains-moi de les tracer en rimes ; La rime est nécessaire à nos jargons nouveaux, Enfants demi-polis des Normands et des Goths ; Elle flatte l’oreille, et souvent la césure Plaît je ne sais comment en rompant la mesure ; Des beaux vers pleins de sens le lecteur est charmé ; Corneille, Despréaux et Racine ont rimé ; Mais j’apprends qu’aujourd’hui Melpomène propose D’abaisser son cothurne et de chanter en prose !
En outre, en supposant une conscience tout d’un coup remplie par l’odeur de rose, comment pourra-t-on y introduire de nouveau, ex abrupto, l’odeur du lis ou le son de la cloche ? […] Aujourd’hui nous croyons aux entrées ex abrupto de sensations nouvelles, parce que nous naissons avec des organes tout formés, avec un cerveau garni de cinq fenêtres sur le dehors, dont on n’a plus qu’à ouvrir les volets.
» — Une chose bien simple : c’est que le premier objet reparaît après avoir disparu ; le sein de la mère se montre de nouveau après s’être caché. […] La localisation n’est, comme l’a bien montré Ward, qu’une représentation plus complexe formée par l’addition de nouveaux éléments, sans aucune représentation d’un nouvel objet, ni d’un cadre ou d’un casier.
Quand Flaubert dit à la première phrase de Madame Bovary : « Nous étions à l’étude quand le proviseur entra suivi d’un nouveau, habillé en bourgeois, et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre, … » il dit simplement, en le moins de mots nécessaires, et en des mots simplement justes, un fait dont son imagination contenait l’image. […] Et ce besoin le poursuivit toute sa vie, l’arrachant sans cesse au roman moderne qui ne représentait de ses facultés que quelques-unes, se satisfaisant, s’irritant de nouveau, et croissant sans cesse, de son noviciat artistique à sa mort.
Après cette époque et pendant le Consulat et l’Empire, il y avait eu une lourde et froide littérature de collège qui semblait vouloir faire de nouveau épeler à un peuple adulte l’alphabet classique de sa première enfance. […] malheureusement non : tout n’était pas original dans cette poésie charmante et bouffonne du nouveau poète.
Sous le titre de Renart le Novel (le Nouveau Renard), un poète des dernières années du xiiie siècle, Jacquemard Gieslée, de Lille en Flandre, a fait un ouvrage de morale et d’allégorie dans lequel il a réuni toutes ces inventions de la fin, qui s’écartent de ce qu’il y avait d’abord de vif et d’enjoué dans les simples branches en apologues.
Qu’y a-t-il donc de nouveau ?
À d’autres égards il s’en distingue, même lorsqu’il cherche du nouveau ; il demande moins ses effets à la couleur, à la lumière ; il dessine davantage.
Ces pièces, si elles étaient en effet de Ronsard, le montreraient sous un aspect assez nouveau, et rivalisant avec d’Aubigné pour l’indignation que soulèvent ces turpitudes : Vous jouez comme aux dés votre couronne, Sire !
Il fait d’une remarque juste un semblant de système ; d’une condition essentielle qu’il nomme d’un nom nouveau, il fait la condition unique et universelle.
Une lettre, des nouvelles, du mieux, cher malade, et tout est changé en moi, dedans, dehors.
Chaque sujet de l’histoire littéraire, traité de la sorte et soumis à cette espèce de réactifs, chaque nom célèbre d’écrivain, remis en question, retourné et comme refondu dans ce moule, va devenir nouveau.
Votre édifice est fait et superbe, votre monument est debout ; à quoi bon laisser à d’insatiables neveux les moyens d’en refaire un jour industrieusement l’échafaudage et de masquer de nouveau la façade ?
les La Fayette, les La Rochefoucauld, les Broglie, les Montmorency étaient atteints de la philosophie du siècle et touchés de l’esprit nouveau.
Les fruits ont noué, ils aspirent l’énergie vitale et reproductrice qui doit mettre sur pied de nouveaux individus.
Ainsi, après avoir enregistré quelque interdiction légale, dont l’application s’était faite le jour même, il passait brusquement, sans transition, à des nouvelles de l’autre monde et des pays transatlantiques : « Le Pérou vient de déclarer la guerre à l’Équateur… » ou bien : « On n’apprendra pas sans intérêt que la route qui vient d’être ouverte entre San-Francisco et la Nouvelle-Orléans abrégera d’une semaine le temps exigé naguère, etc. » Puis venait l’histoire des oiseaux du Palais de Cristal à Londres, les perroquets et les perruches qu’on avait représentés dans le catalogue comme d’excellents parleurs, et qui, « intimidés apparemment par la présence du public, ont gardé le silence » ; de jolies malices enfin, un peu renouvelées de Swift, mais accommodées à la française.
Dans sa fureur la plus bizarre et la plus insensée, il est plaisant, éloquent, subtil, plein de tours nouveaux, quoiqu’il ne lui reste pas seulement une ombre de raison.
Or, sous le duc de Bourgogne roi, il n’y avait pas de régence ni d’orgie pour dégorger la première fureur succédant à un si long étouffement, et la guerre entre le nouveau prince et l’esprit de la société nouvelle commençait dès 1715.
., font les frais, il n’y avait en France aucune de ces suites mémorables comme celle que Fontenelle avait donnée sur la vie et les mœurs des Savants, et qui établissent un genre littéraire nouveau.
Bien entendu que les sacrifices que je demande à l’auteur seraient plus que compensés par de nouveaux tableaux qui lui viendraient et lui souriraient dans l’intervalle.
Dès qu’un de ses romans paraît chez son éditeur, il faut voir, nous dit-on, comme son public, à lui, se dessine ; d’élégantes lectrices viennent en foule et elles viennent en personne ; les équipages se succèdent : en général, on ne demande pas un, mais plusieurs exemplaires du roman nouveau.
Voilà donc les nouveaux époux et conjoints vivant en Italie, à Rome, sous le nom de comte et de comtesse d’Albany ou Albanie (c’était le nom d’un duché d’Écosse, apanage ordinaire des fils cadets de rois).
De l’Époque, après le naufrage, il fut recueilli au journal la Presse, et, dès lors, on le vit un peu partout ; romans, nouvelles, feuilletons de théâtre, articles de critique, il ne se refusa rien : Le principal étant de vivre, Fidèle au : « Tel père, tel fils », Ma ressource devint le livre ; Mon père en vendait, — moi, j’en fis.
Le nouveau colonel n’avait que dix-sept ans.
Il s’enferme dans un silence entêté, sa figure se couvre d’un nuage méchant et apparaît en lui, comme un être nouveau, inconnu, sournois, ennemi… sa physionomie s’est faite humble, honteuse ; elle fuit les regards, comme des espions de son abaissement, de son humiliation. » Vers le 30 avril : « Ce qui me fait désespérer de lui, c’est quelque chose d’indéfinissable, que je ne puis mieux comparer qu’à l’apparition d’un autre être se glissant en lui.
Il faut rappeler ici de nouveau le sens que j’ai constamment attaché au mot philosophie dans le cours de cet ouvrage.
Quand les difficultés des premiers pas sont vaincues, il se forme à l’instant deux partis sur une même réputation ; non, parce qu’il y a deux manières de la juger, mais parce que l’ambition parle pour ou contre : celui qui veut être l’adversaire des grands succès reste passif, tant que dure leur éclat, et c’est pendant ce temps, au contraire, que les amis ne cessent d’agir en votre faveur ; ils arrivent déjà fatigués à l’époque du malheur, lorsqu’il suffit au public du mobile seul de la curiosité, pour se lasser des mêmes éloges ; les ennemis paraissent avec des armes toutes nouvelles, tandis que les amis ont émoussé les leurs, en les faisant inutilement briller autour du char de triomphe.