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461. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Son propre « moi » apparaît gigantesque à l’œil intérieur de l’hystérique et emplit si complètement son horizon intellectuel, qu’il lui cache tout le reste de l’univers. […] Ainsi naissent les peintures violettes de Manet et de son école, qui ne découlent pas d’un aspect réellement observable dans la nature, mais d’une vue intérieure, d’un état nerveux. […] Les envois de lettres de tous les pays réunis, en dehors du mouvement intérieur de chaque pays pris à part, s’élevaient en 1840 à 92 millions, en 1889 à 2759. […] A ce tissu aboutissent les nerfs de la périphérie du corps et des organes intérieurs. […] Là il doit tomber comme une fleur frappée par la pluie d’orage, rouge à son intérieur déchiré et assombrie par la pluie.

462. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Et en effet, dans cette période d’entreprise encore confuse et de méditation ardente où il se trouvait, il s’était dit, pour un temps, de s’affranchir par l’esprit de tout élément et ascendant étranger, de donner un libre cours à sa faculté intérieure, à ses impulsions et à ses impressions, de se laisser faire naïvement à tous les êtres de la nature, à commencer par l’homme, et d’entrer par là dans une sorte d’harmonie et d’intimité avec tout ce qui vit. […] Cependant la grande consolation intérieure, l’occupation poétique dure et augmente : il publie son Götz de Berlichingen ; il écrit des drames, des romans, dit-il, et autres choses de ce genre (juin 1773) ; et en septembre il commence sa confidence couverte de Werther aux jeunes époux désormais installés à Hanovre : « Je fais de ma situation le sujet d’un drame que j’écris en dépit de Dieu et des hommes. […] » Kestner, dans son modeste intérieur, fut quelque temps à se remettre de cette brusque invasion et de cette embrassade en masse de l’humanité.

463. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

M. de Chateaubriand, qui a eu l’initiative en tant de choses, l’a eue aussi par ses orages intérieurs et par les vicissitudes de doute et de croyance qui sont aujourd’hui le secret de tant de jeunes destinées. « Quand les semences de la religion, dit-il en un endroit de ses Mémoires, germèrent la première fois dans mon âme, je m’épanouissais comme une terre vierge qui, délivrée de ses ronces, porte sa première moisson. […] Jamais intérieur en apparence insignifiant n’a pris plus de vie sous un pinceau et une expression plus pénétrante. […] Quant à la seconde partie des Mémoires, nous aurions beaucoup à en dire, même en n’effleurant rien de toute la relation de Prague, de l’intérieur des princes déchus, ni de l’entrevue avec Madame de Berry.

464. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

Nous quittons alors notre lecture ou notre conversation, nous écartons toutes les préoccupations intérieures et toutes les sensations extérieures que le dedans et le dehors pourraient jeter à la traverse ; nous fermons les yeux, nous faisons le silence en nous et autour de nous, et, si l’air recommence, nous écoutons. […] La guerre civile d’Angleterre sous Charles Ier, Charles Ier livré par les Écossais pour deux cent mille livres sterling, Jésus-Christ livré pareillement pour trente deniers sous Tibère ; tels étaient les anneaux de la chaîne intérieure qui avaient conduit l’interlocuteur à son idée excentrique52. — On voit maintenant comment les célèbres lois qui régissent l’association des images et par suite celle des idées53 se ramènent à une loi plus simple. […] Chaque sensation faible ou forte, chaque expérience grande ou petite, tend à renaître par une image intérieure qui la répète et qui peut se répéter elle-même, après de très longues pauses, et cela indéfiniment.

465. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »

Tous les deux ont raconté les principaux événements du règne de Louis XIV, en mettant au premier plan les détails de l’histoire intérieure de la cour, et chacun l’a fait selon son caractère et sa position. […] Les arrière-pensées, les doubles conduites, les sourdes menées, l’influence par les affranchis ou par les valets intérieurs, tous ces grands traits des gouvernements absolus sont communs aux deux époques, et il semble quelquefois que le même original ait posé devant les deux peintres. […] Tout ce mouvement autour du mourant, d’abord de respect et d’intérêt pour une vie de si grande importance, puis, à mesure que les chances de guérison diminuent, d’ambition et de précautions avec le règne futur ; ces appartements du duc d’Orléans encombrés, « à n’y pas mettre une épingle », quand le roi est désespéré, vides et déserts sur le bruit qu’il est mieux ; ces valets qui pleurent, les seuls vrais amis du monarque ; la froide et triste octogénaire qui assiste l’œil sec à sa longue agonie, profitant des courts répits du mal pour faire ajouter à la part des bâtards, et quand le roi n’est plus qu’un moribond qui ne peut plus ni ôter ni donner, n’attendant pas la fin et se sauvant à Saint-Cyr ; ces grandes et touchantes paroles du roi ; cette attente de la mort dans la majesté qu’il mettait à toutes ses actions, sans défaillances, sauf celles de la nature quand le combat va finir ; cette inquiétude du chrétien, qui craint que ses souffrances ne soient une trop faible expiation de ses fautes ; tout cela raconté au jour le jour, dans l’ordre où chaque chose arrive, parmi des détails sur le service intérieur, l’étiquette, les allées et les venues des courtisans et des gens de service, les messes entendues dans le lit et les derniers repas du mourant ; tout cela, dans son abandon, égale l’art le plus consommé.

466. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Nommé membre de la Convention, témoin des luttes intérieures de cette formidable assemblée, sa disposition au mépris et au dédain ne fit que s’accroître, et j’en ai saisi plus d’un témoignage tracé de sa main dans des notes intimes. […] Après avoir rendu de grands services diplomatiques à la République française dans son ambassade de Berlin et ailleurs, et avoir influé à l’intérieur sur beaucoup d’actes importants de comité ou de cabinet, nommé membre du Directoire, Sieyès se vit une puissance reconnue et fut recherché de toutes parts. […] Le sentiment intérieur, l’amour des hommes, appellent l’intérêt, les larmes ; bientôt je m’indigne, je frémis, j’en veux aux tyrans, et je finis, non par m’apaiser, mais par me distraire.

467. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

En même temps en effet qu’il façonnait, avec l’idée humanitaire, ce frein destiné à faciliter les rapports des nationaux dans l’intérieur de la nation, l’anglo-saxon, parce que cette invention lui était personnelle et n’avait d’autre but que son utilité, inventait aussi d’autres attitudes d’utilité, où il savait, à l’égard du dehors, exploiter à son profit et asservir à ses fins intéressées, cette même idée humanitaire. […] Une attitude d’utilité, elle l’est même pour lui doublement : dans l’intérieur du groupe, en tant qu’elle y atténue les égoïsmes individuels entre nationaux, hors du groupe, en ce que, propagée parmi les autres nations sous son déguisement de vérité universelle, elle tend à les affaiblir, à les désarmer et à en faire des proies. […] Chaque famille ayant un ancêtre distinct, c’est aux seuls descendants de cet ancêtre qu’il incomba d’apporter au mort le repas funèbre, d’entretenir la flamme du foyer, qui, enfermé dans l’intérieur de la maison, à l’abri des regards de l’étranger, avait été sans doute, aux premiers temps élevé, au-dessus de la première tombe familiale.

468. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

La manière dont Schiller développe les motifs qu’on leur présente, et gradue l’effet que produisent sur eux ces motifs ; la lutte qui a lieu dans ces âmes farouches entre l’attachement et l’avidité ; l’adresse avec laquelle celui qui veut les séduire proportionne ses arguments à leur intelligence grossière, et leur fait du crime un devoir, et de la reconnaissance un crime ; leur empressement à saisir tout ce qui peut les excuser à leurs propres yeux, lorsqu’ils se sont déterminés à verser le sang de leur général ; le besoin qu’on aperçoit, même dans ces cœurs corrompus, de se faire illusion à eux-mêmes, et de tromper leur propre conscience en couvrant d’une apparence de justice l’attentat qu’ils vont exécuter ; enfin le raisonnement qui les décide, et qui décide, dans tant de situations différentes, tant d’hommes qui se croient honnêtes, à commettre des actions que leur sentiment intérieur condamne, parce qu’à leur défaut d’autres s’en rendraient les instruments, tout cela est d’un grand effet, tant moral que dramatique. […] Tout l’univers s’adresse à l’homme dans un langage ineffable qui se fait entendre dans l’intérieur de son âme, dans une partie de son être inconnue à lui-même, et qui tient à la fois des sens et de la pensée. […] Elle n’a point d’armes contre eux ; sa force est tout intérieure.

469. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

Tout homme éminent porte en lui plusieurs âmes, on l’a dit, et c’est cette contradiction intérieure même qui fait sa force : si appliqué qu’il soit à réfléchir et à transformer en règles générales ses aptitudes personnelles, une partie de lui-même échappe toujours à sa réflexion, et ce qui lui échappe le plus c’est cette faculté intime, toute inconsciente et intuitive, qui est proprement son génie. […] La littérature s’était appliquée jusqu’ici à montrer les ravages de la passion et les désordres s’accomplissant dans la conscience, les luttes du moi intérieur, les tentations, les faiblesses, les entraînements et les remords ; on nous étale aujourd’hui les troubles et les révoltes des sens, on nous montre la domination tyrannique des tempéraments, l’humanité esclave de la chair. […] La peinture de ces mouvements intérieurs, leurs effets, les rencontres comiques ou terribles des caractères, des intérêts, des passions, voilà le vrai domaine du romancier comme de l’auteur dramatique.

470. (1842) Discours sur l’esprit positif

Tout le cours de ce Traité nous offrira de fréquentes occasions d’apprécier spontanément, de la manière la moins équivoque, cette intime dépendance où l’ensemble de nos conditions propres, tant intérieures qu’extérieures, retient inévitablement chacune de nos études positives. […] Après avoir considéré l’esprit positif relativement aux objets extérieurs de nos spéculations, il faut achever de le caractériser en appréciant aussi sa destination intérieure, pour la satisfaction continue de nos propres besoins, soit qu’ils concernent la vie contemplative, ou la vie active. […] Il en est tout autrement sous l’autre aspect, c’est-à-dire, quant à la source intérieure des théories humaines, envisagées comme des résultats naturels de notre évolution mentale, à la fois individuelle et collective, destinés à la satisfaction normale de nos propres besoins quelconques. […] Sous l’aspect le plus systématique, la nouvelle philosophie assigne directement, pour destination nécessaire, à toute notre existence, à la fois personnelle et sociale, l’amélioration continue, non seulement de notre condition, mais aussi et surtout de notre nature, autant que le comporte, à tous égards, l’ensemble des lois réelles, extérieures ou intérieures. […] Quoique le cours. spontané de l’évolution humaine, personnelle ou sociale, développe toujours leur commune influence, leur ascendant combiné ne saurait pourtant parvenir au point d’empêcher que notre principale activité ne dérive habituellement des penchants intérieurs, que notre constitution réelle rend nécessairement beaucoup plus énergique.

471. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Ceux que les circonstances condamnent pour un temps à la solitude, et qui ne trouvent pas en eux-mêmes les ressources de la vie intérieure profonde, savent ce qu’il en coûte de se « laisser aller », c’est-à-dire de ne pas fixer le moi individuel au niveau prescrit par le moi social. […] Il n’est pas douteux que ce soit d’abord le « moi social », intérieur à chacun, dont nous avons déjà dit un mot. […] Il faut tenir compte de la qualité comme de la quantité : la loi du talion ne s’appliquera qu’à l’intérieur d’une classe ; le même dommage subi, la même offense reçue, appellera une compensation plus forte ou réclamera une peine plus grave si la victime appartenait à une classe plus haute. […] Comment la justice a-t-elle émergé de la vie sociale, à laquelle elle était vaguement intérieure, pour planer au-dessus d’elle et plus haut que tout, catégorique et transcendante ? […] Ce qu’ils ont laissé couler à l’intérieur d’eux-mêmes, c’est un flux descendant qui voudrait, à travers eux, gagner les autres hommes : le besoin de répandre autour d’eux ce qu’ils ont reçu, ils le ressentent comme un élan d’amour.

472. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Lièvre, à Lefèvre, la critique minutieuse, hostile ou fervente, de ces fragments, j’essaierai d’imaginer les « grands jeux » intérieurs que de tels débris nous révèlent et tout ensemble nous dérobent. […] Ils cherchent la solution d’un conflit intérieur qui les tourmente, une sorte de libération. […] On lit dans Maine de Biran : l’homme intérieur ne peut se manifester au dehors ; tout ce qui est en image, discours ou raisonnement « le dénature ou altère ses formes propres », au lieu de les reproduire. […] Non pas à la Chenavard, cette grande victime du « sujet », du sujet externe ; sa philosophie, toute intérieure, n’est que l’âme de son art, elle fait corps avec lui. […] Elle englobe pour nous toute la vie, elle est la source intérieure de l’être en ses manifestations les plus diverses, et l’on doit l’étudier comme telle, ainsi qu’on distingue le sentiment du beau indépendamment de l’art et de ses formes.

473. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Gonse : Un bouquet d’arbres sur une rivière, et la devanture d’un intérieur de maison où deux hommes travaillent à la fabrication de poupées. […] Et le prince, à la vue qu’il a de ces serpents à travers le châssis, pensant aux scènes que cette rivalité sourde a déjà amenées dans son intérieur, et des scènes qui suivront, abandonne son palais et se fait prêtre. […] L’intérieur du flot en face de Kanagawa (à Tôkaïdô). […] Maison de thé où hommes et femmes prennent du thé, fument, se reposent sur le banc intérieur de la maison d’où par une grande baie on aperçoit le Fouzi-yama. […] L’intérieur d’un temple sinthoïste.

474. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVI » pp. 147-152

Je crois qu’il serait injuste d’imputer le scepticisme réel aux principaux éclectiques de l’école : ils ont sur deux ou trois points des convictions, des principes ; ils ont foi intellectuellement à la liberté humaine et au spiritualisme de l’âme ; mais, à part ces quelques points, le reste est court et le symbole intérieur pourrait sembler bien flottant.

475. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »

Tes yeux seulement demeurèrent, ils ne voulurent pas partir   ils ne sont jamais partis encore. » Ainsi le poète de la Vie intérieure : Ô morte mal ensevelie, Ils ne t’ont pas fermé les yeux.

476. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169

Elle se fait enlever par un petit prince de dix-huit ans ; puis sa belle-mère la reprend et c’est elle qui devient « femme d’intérieur », femme à « sentimentales confidences, coupées de détails ménagers, de haltes et de marchandages chez les fournisseurs ». — Et le petit prince don-juanesque, celui-là même qui a appris toutes les ficelles de la courtisanerie à Stanislas, en piochant ce que vous savez ; d’où tient-il ses roueries si subtiles que l’auteur s’écrie, enthousiaste : « Mais il n’a pas dix-huit ans, il a cent ans ! 

477. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »

L’altération syllabique, intérieure ou finale, n’est pas plus dangereuse : ni la soudure de l’article ou du pronom, loriot pour l’oriot, l’oriol (aureolum), ma mie pour m’amie ; ni casserole pour cassole ; ni palette (de sang) pour poëlette  ; ni bibelot pour bimbelot ne sont des accidents graves dans l’évolution d’une langue.

478. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »

On ne se conçoit même pas comme y étant, car se transporter par la pensée dans un des Temps dilatés serait adopter le système auquel il appartient, en faire son système de référence : aussitôt ce Temps se contracterait, et redeviendrait le Temps qu’on vit à l’intérieur d’un système, le Temps que nous n’avons aucune raison de ne pas croire le même dans tous les systèmes.

479. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

C’est à cause de cela que la psychologie systématique et savante restera toujours, pour les découvertes, en arrière d’une âme qui, douée de beaucoup de vie intérieure, involontairement se réfléchit sans cesse elle-même. […] L’histoire de cette conversion est vraie, j’aime à le croire ; peu importent les détails purement extérieurs, pourvu que tout soit vrai dans le récit des événements intérieurs et de ce qui les a immédiatement déterminés. […] Il semble qu’à chaque progrès que nous faisons dans le bien est attaché, comme récompense intérieure, un arrière-souvenir d’enfance qui se réveille en nous et sourit. […] Ce n’est pas que je regarde comme un orage ce qui se passe dans l’âme du poète ; aucun phénomène violent, aucun bruit éclatant ne dénonce au-dehors l’agitation intérieure. […] On a dit de certaines langues, riches et puissantes, qu’elles portent leur homme : le christianisme, qu’on pourrait aussi appeler une langue intérieure, porte son homme ou son monde.

480. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Il se trouve bien dans l’ignoble, il y habite sans répugnance ; il suit avec un contentement intérieur les tracasseries de ménage et les tripotages d’argent. […] Mme Claës, Espagnole ignorante, femme d’intérieur et de ménage, dit à son mari. […] Il agit, il voit, il sent par son “intérieur“ ». […] Toutes sont saintes, et la griffe intérieure du scrupule est là pour les imprimer dans la conscience terrifiée. […] Les démons sont vaincus et l’illumination intérieure commence.

481. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

. — En somme, la condition directe de la sensation, c’est l’action ou mouvement moléculaire du nerf ; peu importent les événements du dehors, ou les autres événements intérieurs du corps vivant ; ils n’agissent que par l’intermédiaire de ce mouvement qu’ils provoquent ; par eux-mêmes, ils ne font rien ; on pourrait se passer d’eux. […] À chaque minute, nous pouvons constater en nous-mêmes cette persistance obscure. — Vous venez de chanter quinze ou vingt fois de suite un air nouveau qui vous a beaucoup frappé ; on vous dérange pour quelque petite occupation d’intérieur, ou pour quelque visite ennuyeuse ; là-dessus, une autre série de sensations, d’images et d’idées se déroule forcément en vous ; mais la première, quoique ayant cédé la place, n’a pas péri. […] Pour exprimer ses idées très saines et très bien liées, le malade ne trouve que le même mot absurde, ou des suites de mots qui n’ont aucun sens ; entre l’articulation intérieure et l’articulation extérieure, le pont est rompu. […] Tel est à peu près l’encéphale pour notre œil nu : une boule mollasse, pesant de deux à trois livres, recouverte d’une sorte d’écorce anfractueuse, grisâtre à la surface, blanchâtre au-dessous, à l’intérieur des couches et noyaux mal circonscrits, çà et là quelques fentes et cavités dans un mélange de portions blanches et de partions grises. […] Selon que le premier choc du manche de la serinette a mis le cylindre intérieur à tel ou tel cran, la serinette joue tel ou tel air.

482. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

Et elle lui révéla ce secret : qui est de se pincer le cartilage, intérieur du nez d’une certaine façon. […] Ces deux jeunes filles toutes blondes, au bleu sourire des yeux, et dont l’une a le type angélique d’une vierge de Memling, se font apporter deux côtelettes de veau… « Elles ont leurs mères », disent-elles, et nous voici dans un gasthaus d’un faubourg de Berlin, ténébreux comme la caverne de Gil Blas, et verrouillé de serrureries et de ferronneries comme un vieux burg, et servis par un garçon considérant ces femmes avec l’air à la fois niais, cocasse et sensuel de Pierrot, regardant, par une fente, l’intérieur d’une école de natation de femmes… Chez la jeune fille au type de Memling, les yeux dans le plaisir, au lieu de se voiler et de mourir, vous regardent comme des yeux de rêve. […] Rien de la patrie ne me sourit, pas même notre intérieur. […] L’intérieur va mourir.

483. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

Et là, je trouve un tas de gentilles petites filles, et des vieilles bonnes aux bonnets tourangeaux, et une odeur de pot-au-feu de curé mêlée à une vague senteur de pastilles du sérail : un intérieur à la fois bourgeois et romantique. […] Chez cet enfant, la jubilation intérieure de la mise en pièces des choses, avait quelque chose d’une joie diabolique. […] Mercredi 7 mai Un enragement intérieur, qu’apaisent les douceurs du jardin et des marches violentes… qui se mettent au pas, dans le sentier des roses entrouvertes. […] * * * — Je suis revenu ce soir, de Saint-Gratien, avec Primoli, et nous causions en chemin de fer, des cruels moments qu’on passe avec les êtres, dont l’intelligence est entamée, nous parlions de ces désespoirs énervés, de ces colères intérieures, de ces fuites de la maison, à la suite desquelles on bat la campagne, en coupant les fleurs avec sa canne !

484. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

L’esprit commun qui unit entre elles ces nombreuses populations est d’aimer la vie intérieure, celle de l’imagination, du sentiment ou de la pensée solitaire comme celle de la famille, de préférer ou de mêler la rêverie à l’action, et d’emprunter à l’ame, à quelque chose d’idéal et d’invisible, la direction de la vie extérieure, le gouvernement de la réalité. […] Non ; il s’agit d’une critique plus profonde, et qui s’applique à l’instrument même de tout système, de toute métaphysique, à la faculté de connaître, à la raison, qui en détermine la constitution intérieure, l’étendue et aussi les limites : Tecum habita et nôris quàm sit tibi curta supellex. […] La matière de la connaissance nous est fournie par le dehors et par les objets extérieurs ; la forme vient de l’intérieur, du sujet même capable de connaître. […] Peut-être une autre fois essaierons-nous d’aborder cette Critique elle-même, et d’introduire les lecteurs de la Revue dans l’intérieur de ce grand monument.

485. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Quand il y a eu un éclat intérieur, un déchirement, les survivants l’arrangent et le dissimulent dans l’intérêt de la cause. […] Jouffroy pour les études philosophiques et pour l’observation intérieure, j’ai toujours cru qu’après son premier feu jeté, il eût été bon pour lui de se détourner de cette contemplation absolue et un peu stérile où il s’est consumé, et d’appliquer son beau talent à des matières qui l’eussent nourri et renouvelé.

486. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

Il essaya aussi, mais infructueusement, de le ramener du déisme au christianisme positif ; le résultat le plus net de tous ses efforts fut de lui donner le goût de l’observation intérieure et de lui transmettre quelque chose de ses procédés ingénieux pour cette fine analyse des phénomènes de l’imagination et de la sensibilité, où il était maître. […] Ce fut un rude coup pour le jeune homme, de qui Bonnet se plaisait à dire : « Il a du génie, un cœur droit, la passion de la vertu et du savoir. » On brisait sa vocation au moment où il croyait l’avoir rencontrée ; on intervenait brusquement dans sa crise morale au moment où elle allait trouver sa solution intérieure.

487. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. (Suite.) » pp. 52-72

Ce retour du grand amiral, cette rentrée dans le port sont décrits avec un parfait détail : occasion et prétexte de nous dessiner le port intérieur et les bassins. […] On est au cœur d’une œuvre sérieuse ; on est, si l’on se rend bien compte de la composition et de la construction du livre, à ce point central, intérieur et élevé, qui, dans tout monument d’art, fait clef de voûte ; pourquoi un semblant de gaudriole s’y est-il glissé ?

488. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »

Le paysage est tout à fait dans le style du Poussin, et quelques traits ont suffi pour dessiner dans la perfection le fond sur lequel se détachent les personnages. » Ils en reparlèrent encore les jours suivants ; mais ce fut dans la conversation du 20 mars 1831, pendant le dîner, que les idées échangées entre Gœthe et son disciple épuisèrent le sujet ; on y trouve le jugement en quelque sorte définitif sur cette production charmante,    Goethe venait de relire l’ouvrage dans le texte de Courrier-Amyot, et il en était plein ; son imagination tout hellénique s’en était sentie consolée et rajeunie : « Le poème est si beau, disait-il, que l’on ne peut garder, dans le temps misérable où nous vivons, l’impression intérieure qu’il nous donne, et chaque fois qu’on le relit, on éprouve toujours une surprise nouvelle. […] « Il y a aussi, reprenait d’Eckermann faisant écho et tout vibrant de la parole du maître, il y a tous les degrés de la vie humaine, de la naissance à la vieillesse ; et les différents tableaux d’intérieur que les saisons différentes amènent avec elles passent tour à tour devant nos yeux. » — « Et le paysage, s’écriait Goethe, revenant sur sa première idée, le paysage !

489. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Mais ces petites résistances intérieures sont aujourd’hui vaincues, je l’espère ; on en a eu raison sans trop d’effort ; les légèretés de la jeunesse sont excusables. […] Je ne parle pas du Comité, bien autrement essentiel, des monuments historiques, institué près le ministère de l’Intérieur, et qui y aidait, qui y subvenait tout directement ; je ne dirai que ce que je sais.

490. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

Il se fût récusé volontiers sur d’autres questions spéciales, tout intérieures et jusqu’alors étrangères à ses études, étant de ceux qui ne croient jamais assez bien savoir ce dont ils ont à juger. […] Armand Lefebvre avait cette forme d’esprit exigeante ; il était un peu comme Tocqueville, et, sans avoir comme lui le style qui grave, il avait la pensée qui pénètre et qui creuse ; il pesait longtemps avant de conclure, il concentrait plus qu’il ne déployait ; et, dans la conversation même, si mes souvenirs sont bien fidèles, son œil pétillant et vif, son sourire fin, laissaient deviner plus encore que sa parole n’en disait ; son geste fréquent, moins décisif que consultatif, et qui semblait s’adresser à sa propre pensée, exprimait cette habitude de réflexion et comme de dialogue intérieur.

491. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Il avait l’exaltation poétique, l’ardeur et la chaleur au front, plutôt que le renouvellement intérieur et l’idée. […] Bibliothécaire de titre plutôt que de fait au Palais-Royal, et depuis au ministère de l’Intérieur, sauf les quelques heures du milieu du jour qu’il livrait à son emploi, il vivait volontiers retiré, solitaire, — non pas trop solitaire pourtant : il aimait à habiter dans des quartiers éloignés, au fond d’un jardin, dans quelque pavillon un peu mystérieux, rimant dès l’aurore, récitant ses rimes aux oiseaux, cultivant et prolongeant quelque amour, — un amour sur lequel la fidélité avait passé.

492. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356

Quand on dépasse cette proposition vague, on veut dire que, telles conditions étant données, cet être aura telle sensation, image, idée, résolution, en d’autres termes, que dans la trame qui le constitue il y a une liaison constante entre tel événement intérieur ou extérieur. — J’ai le pouvoir de me rappeler un tableau, les Noces de Cana par Véronèse ; cela signifie qu’à l’âge où je suis, et avec la mémoire que j’ai, la résolution de me rappeler le tableau est constamment suivie, au bout d’un certain temps, par la renaissance intérieure, plus ou moins nette et complète, des figures et des architectures qui composent le tableau. — J’ai la faculté de percevoir un objet extérieur, cette table, par exemple ; cela signifie que dans l’état de santé où je suis, sans amaurose ni paralysie tactile ou musculaire, si la table est éclairée, si elle est à portée de ma main et de mes yeux, si je tourne les yeux vers elle, ou si j’y porte la main, ces deux actions seront constamment suivies par la perception de la table. — Les forces, facultés ou pouvoirs qui appartiennent à la trame ne sont donc rien que la propriété qu’a tel événement de la trame d’être constamment suivi, sous diverses conditions, externes ou internes, par tel événement interne ou externe.

493. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »

»211 Vienne l’occasion, et l’ambition, nourrie par toute la véhémence et toute la ténacité de cette imagination exaltée, se tournera en démence, et l’homme, poussé de crime en crime par un destin intérieur, hors de soi, les yeux fixés vers ses visions funèbres, marchera, à travers les meurtres, vers sa ruine inévitable. […] Son oeuvre a la vie des objets réels, puisqu’elle est, comme eux, complexe et particulière ; mais elle n’a pas leurs défaillances et leur désordre, puisque l’idée intérieure qui l’a construite lui communique sa plénitude et son unité.

494. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Il a eu le tort de ne pas élider toujours dans l’intérieur du vers l’e muet final précédé d’une voyelle (une vie sans vie), d’admettre trop facilement des enjambements d’un hémistiche entier et, qui pis est, dans plusieurs vers successifs : si bien que son alexandrin, parfois boiteux, est d’autres fois indéterminé, traînant en queue de prose, amorphe. […] Les rimes masculines alternent avec les féminines dans l’intérieur de chaque strophe : les exceptions, assez nombreuses en apparence, sont voulues systématiquement.

495. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »

Dans ses visites aux Parlements, sa parole est familière, pittoresque, haussée par l’intérieure élévation de la pensée, échauffée soudain de passion spontanée, et redescendant sans heurt à l’aisance d’une grave causerie. […] Du Vair220 n’a pas la brusquerie nerveuse ni le feu intérieur de L’Hôpital.

496. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »

Et la Bohème en famille, ce bizarre intérieur du sculpteur Simaise, la mère dans un hamac, quatre grandes filles remplissant l’atelier de leur tapage, de leurs chiffons, une fête perpétuelle… « Plus ils vont, plus ils sont joyeux. […] Alphonse Daudet ; mais il faut ajouter qu’une autre marque et plus particulière de son talent, c’est sans doute cette aisance avec laquelle il passe et nous fait passer d’une impression à l’autre et ébranle à la fois toutes les cordes de la lyre intérieure.

497. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135

Maeterlinck est le plus intérieur des intérieurs.

498. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « La Religieuse de Toulouse, par M. Jules Janin. (2 vol. in-8º.) » pp. 103-120

Il y avait trois sortes de filles : les premières, qui devaient être damoiselles de noblesse d’épée ou de robe, pouvaient seules arriver aux hautes charges du gouvernement intérieur. […] Notez qu’aucun étranger n’était admis dans l’intérieur de la maison, que tout ce petit monde était absolument dans la main de la supérieure, et que celle-ci, malgré la rigueur dont on l’accusait, s’était fait tellement aimer de ses filles, qu’elle semblait capable de leur imposer le plus exact secret.

499. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18

La personne de l’homme, si noble de prestance et si vénérable qu’elle pût être au premier aspect, devait par instants s’animer et se réjouir aux mille saillies de ce génie intérieur, de cette belle humeur irrésistible qui s’était jouée dans son roman, ou plutôt dans son théâtre. […] Son français sans doute, malgré les moqueries qu’il fait des latinisants et des grécisants d’alors, est encore bien rempli et comme farci des langues anciennes ; mais il l’est par une sorte de nourriture intérieure, sans que cela lui semble étranger, et tout, dans sa bouche, prend l’aisance du naturel, de la familiarité et du génie.

500. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

On a commencé par faire du cerveau une représentation comme les autres, enchâssée dans les autres représentations et inséparable d’elles : les mouvements intérieurs du cerveau, représentation parmi des représentations, n’ont donc pas à susciter les autres représentations, puisque les autres représentations sont données avec eux, autour d’eux. […] Tous s’accorderont néanmoins à dire qu’à un état cérébral déterminé, correspond un état de conscience déterminé, et que les mouvements intérieurs de la substance cérébrale, considérés à part, livreraient, à qui saurait les déchiffrer, le détail complet de ce qui se passe dans la conscience correspondante.

501. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »

On appelle conscience la connaissance que nous avons de nos sensations, idées, jugements, peines, plaisirs, résolutions, et autres opérations ou événements intérieurs. […] On ne peut pas dire que les phénomènes ou événements intérieurs soient dans la conscience ; ils sont l’objet de la conscience ; une sensation, un souvenir, ne sont pas dans la conscience ; la conscience ne contient pas ces opérations, elle les aperçoit.

502. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »

Elle produisit peu : car cette inspiration intérieure, qui n’est pas l’écho du monde, qui ne s’anime et ne se nourrit qu’à sa propre flamme, s’éveille plus tard et dure moins longtemps. […] Elle a eu l’orgueil de son bien-être, la joie de sa sécurité, inaccessible à l’invasion, et redisant avec Waller : « Les chênes de nos forêts ont pris racine dans les mers ; et nous marchons de pied ferme sur la vague houleuse. » Ou bien encore : « Comme les anges du ciel, nous pouvons, d’un vol rapide, descendre où il nous plaît ; mais personne, sans notre gré, ne peut arriver sur nos bords. » Quant à des créations lyriques liées seulement aux débats intérieurs de la liberté anglaise, nous n’en connaissons pas, à moins que ce ne soient les vers rudes et négligés du vieux Daniel de Foe, et cet hymne au pilori, que l’honnête et pieux auteur de Robinson, puni comme libelliste, fit jaillir du fond de sa conscience indignée.

503. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bornier, Henri de (1825-1901) »

Mais il a si clairement vu, si profondément senti, si passionnément aimé ce qu’il avait entrepris de faire, que la pensée a, cette fois, emporté la forme et que, même aux endroits où cette forme reste un peu courte et où se trahit le défaut d’invention verbale, une âme intérieure la soutient et communique à ces vers un frisson plus grand qu’eux.

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