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904. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

Il n’a été qu’un mort de plus dans ce cimetière de Gray où sont rangées les grandeurs qui n’ont pu aboutir, les génies qui ont gardé leur lumière !

905. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97

Je n’avais, moi, à propos du livre de M. de L’Épinois sur le gouvernement temporel de la Papauté, qu’à rappeler à ceux qui l’incitent perfidement à renier son passé et son origine en donnant d’une seule fois sa démission de toutes ses couronnes, le principe de son existence historique, et, ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, la grandeur morale — quand elle fut la plus politique — de son action.

906. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242

Ils entrent mieux dans son petit œil… Mais jamais de grandeur, quand il les envisage !

907. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « A. Grenier » pp. 263-276

Ce n’est, en effet, que quand elles sont par terre, qu’on peut juger de la grandeur des sociétés, comme de celle des hommes : « Je ne le croyais pas si grand ! 

908. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

Il n’a été qu’un mort de plus dans ce cimetière de Gray, où sont rangées les grandeurs qui n’ont pu aboutir, les génies qui ont gardé leur lumière !

909. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

Quatre livraisons de son ouvrage, qui formera un magnifique volume grand in-4º, ont déjà paru, et par le cintre de ce portique commencé, on peut déjà juger de la grandeur et de l’entente de l’édifice.

910. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Le livre de Mgr Salvado est précisément un de ces poèmes de simplicité dans la grandeur que l’Art n’a pas faits, et qu’on admire sans les discuter.

911. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

», et dont Gérard du Boulan n’a pas mesuré la grandeur.

912. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

ajustant le mieux qu’il peut les incorrections d’un style poétique sans puissance à une pensée dont nous ne contestons pas la moralité, mais dont nous contestons la grandeur.

913. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »

Et où qu’il soit, l’héroïsme a toujours de la beauté et de la grandeur.

914. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Mm. Jules et Edmond de Goncourt. » pp. 189-201

Ils avaient grandi de la grandeur de leur sujet.

915. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Donc, me dira-t-on, il faut mesurer la grandeur d’un penseur à son influence ; et la grandeur d’un artiste à l’influence qu’il n’a pas eue ? […] C’est qu’en effet l’œuvre de Goethe est d’une grandeur incomparable, et sa vie, cette vie dont cette œuvre est sortie, est fort médiocre. […] Il a été droit au précieux, oui, mais au précieux mêlé de grandeur ou de grands airs, au précieux de Louis XIII, au précieux très précieux, mais empanaché ; les Goncourt ont été droit au précieux, mais au précieux du xviiie  siècle, au précieux petit, coquet, aigu, et souvent exquis du reste, mais d’où toute grandeur est exclue. […] La scène, un peu truquée, peut-être, ne laisse pas d’avoir de la grandeur, et je ne sais quelle puissance sauvage. […] Prévost n’a voulu ni de l’un ni de l’autre, ce qui, à mon avis, ôte un peu de sa grandeur tragique à son œuvre.

916. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

. —  Grandeur et tristesse de ses visions. —  Comment il figure le monde d’après son propre esprit. […] Les deux imaginations ont la même grandeur douloureuse, les mêmes rayonnements et les mêmes angoisses. […] Il a beau essayer de comprendre Voltaire, il n’arrive qu’à le diffamer1449. « Il n’y a pas une seule grande pensée dans ses trente-six in-quartos… Son regard s’arrête à la superficie de la nature ; le grand Tout, avec sa beauté et sa mystérieuse grandeur infinie, ne lui a jamais été révélé ; même un seul instant ; il a regardé et noté seulement tel atome, et puis tel autre, leurs différences et leurs oppositions1450… Sa théorie du monde, sa peinture de l’homme et de la vie de l’homme, est mesquine, pitoyable même, pour un poëte et un philosophe. […] Thus, like some wild-flaming, wild-thundering train of Heaven’s artillery, does this mysterious Mankind thunder and flame, in long-drawn, quick-succeeding grandeur, through the unknown Deep. […] We find no heroism of character in him, from first to last ; nay, there is not, that we know of, one great thought in all his six and thirty quartos… He sees but a little way into Nature ; the mighty All in its beauty and infinite mysterious grandeur, humbling the small me into nothingness, has never even for moments been revealed to him ; only this and that other atom of it, and the differences and discrepancies of these two, has he looked into and noted down.

917. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

La grandeur de ce lieu désert s’imposait à eux. […] Le gentilhomme breton, étant de sa nature indépendant, désintéressé, prêt à donner sa vie pour ce qu’il croit juste, pourrait bien, ma chère Viviane, être de trempe plus républicaine que tel de vos républicains envieux, qui trouvent plus commode de tirer en bas la grandeur que de gravir (je parle comme votre cher Mirabeau) à la vertu et au bien public. […] Tous deux, retirés dans la solitude, d’une âme trop émue, d’une main encore mal assurée, ils préludent par de mélancoliques arpèges, par les accords brisés d’un lyrisme juvénile, à l’héroïque symphonie où s’exprimera un jour, dans toute son imposante grandeur, pacifiée et transfigurée, la douleur qui les a fait poëtes. […] Quel contraste avec la grandeur de Dante ! […] Cependant, même dans ce détail, pour peu que l’on y cherche la ligne essentielle, on retrouve la grandeur.

918. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

On se plaît à voir une âme supérieure animant par la grandeur de ses vues la méditation des règles textuelles qui nous gouvernent. […] Il ne pouvait connaître combien d’éléments impurs se cachent quelquefois sous la grandeur apparente des événements historiques, combien de calamités publiques et privées sont voilées par l’éclat et l’intérêt dont l’histoire brille aux yeux de la postérité. […] Buffon se tint toujours éloigné d’un pareil sujet, et, malgré la grandeur de son esprit, ne se montra point animé du désir de s’en occuper. […] Ne s’apercevant pas que l’éloquence est dans le caractère de la pensée, il crut y atteindre en tourmentant son style afin de lui donner de la force et de la grandeur. […] Pendant ce temps, les lettres déclinent, il n’apparaît plus de ces esprits pleins de force qui leur impriment un mouvement nouveau ; l’art dramatique déchoit ; la poésie perd la grandeur et ne conserve plus que la grâce.

919. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Il ne diminue point les grandeurs qu’offre la guerre à l’homme, mais il est l’exemple que l’héroïsme est aussi grand de lutter contre elle. […] Bernstein avec toute la grandeur et la mélancolie qu’ils impliquent. […] Molière, à la Sorbonne, lui est prétexte à louer la grandeur du sens commun. […] Ce jeune Normand ne se soucie pas de sa terre puisqu’il ne la possède plus, c’est sur l’État qu’il porte tout son intérêt, le sentiment barrésien de la grandeur et les ressources d’un art paresseux, fait de phrases à cran d’arrêt, de raccourcis, d’images soudain somptueuses. […] Mais le rôle de l’écrivain, tout le porte à l’élargir dans le sens social ; de Barrès il tient cette volonté et le sentiment de la grandeur, du réalisme.

920. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Mais si cette femme se dresse debout, et se prosterne ensuite devant vous, c’est alors seulement que vous comprenez toute sa grandeur, la grandeur de son amour. […] Il n’y a qu’un salon de grandeur moyenne, je le sais. […] Par exemple, pour quelle partie de l’égliseo serait l’image et sa grandeur, et sa forme, etc. […] J’aimerais que ce fût grandeur nature. […] Ce sera très grand, grandeur nature, 17 ou 18 figures.

921. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Chacun rêve l’inconnu et l’impossible selon sa nature106. » Tous ceux qui se sont trouvés être des prophètes, tous ceux qui ont « deviné l’aurore », ont été des songeurs : « Le point du jour a une grandeur mystérieuse qui se compose d’un reste de rêve et d’un commencement de pensée107. » Toute prévision est ainsi : elle semble s’écarter de la réalité précisément lorsqu’elle l’entrevoit au-delà du présent. […] Tout nombre est zéro devant l’infini. » D’autre part, lorsque « l’imperceptible étale sa grandeur », et se révèle à son tour comme contenant un monde infini, « le sens inverse de l’immensité se manifeste 111 ». […] Si la Tristesse d’Olympio se résume en cette vérité de la Palisse : « L’amour n’a qu’un temps, mais on s’en souvient toujours avec plaisir ;  » on peut résulter de même le Lac de Lamartine : « Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, chagrin d’amour dure toute la vie. » — Même le Moïse de Vigny : « Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux. » Le Mont des Oliviers de Vigny, comme le Désespoir de Lamartine : Le mal et la douleur ne sont pas faciles à concilier avec la divine Providence. […] C’est « l’exiguïté d’intelligence » qui rend mauvais, car . . . . . . la bonté n’étant rien que grandeur, Toute méchanceté s’explique en petitesse201.

922. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

“Qu’on prenne la peine, dit l’auteur, de comparer cette histoire toute prolixe qu’elle paroît, avec les histoires des Hébreux, des Egyptiens, des Grecs, des Romains, des François, des Allemands, des Espagnols, des Anglois, des Danois, des Polonois, des Hongrois, dont je donne le précis ; qu’on la compare à la grandeur des volumes qui composent l’Histoire Ecclésiastique & Monastique, des Conciles, des vies des hommes illustres ; ne conviendra-t’on pas que la mienne sera très-courte, & que c’est rendre un très-grand service au public, que de réduire en un seul corps de dix ou douze * volumes ce qu’à peine pourroit-on trouver ramassé en deux cens volumes ? […] Il a sçu renfermer en trois vol. la grandeur de Rome. […] L’excellent traité de M. de Montesquieu sur la Cause de la grandeur de la décadence des Romains, Paris 1734., in-12. […] Tout y est assorti ; la grandeur du dessein, la noblesse du style, la majesté des réfléxions.

923. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Ils le font frémir sous leurs reproches à la Brutus, l’enthousiasment pour leur conception stoïcienne du devoir ; ainsi jouit-il gratuitement de toutes les émotions attachées à la grandeur morale. […] Le désespoir que lui inspire la fatale brièveté de la connaissance humaine, ne se présente pas sans grandeur. […] Et Pascal nous rappelle opportunément cet « infini de grandeur » et cet « infini de petitesse » par où la nature physique dépassera : toujours des moyens finis, d’observation. […] Mais c’est beaucoup ; « Peindre chanter, poétiser » avec magicienne, c’est ressentir avec générosité et grandeur. […] peut-il reconnaître au christianisme la grandeur morale, mais non la beauté.

924. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Il fit donc cette admirable pièce qui commence avec grandeur, et où il montre le vaisseau de haut bord qui, dans l’orgueil du départ, se rit des flots et se joue même de la tempête ; puis, en regard, la pauvre barque comme il en avait tant vu dans le golfe de Naples, une barque de pêcheur dans laquelle habite toute une famille, et qui, jour et nuit, lui sert d’unique asile et de foyer : le père et le fils à la manœuvre, la mère et les filles aux plus humbles soins.

925. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XX. Du dix-huitième siècle, jusqu’en 1789 » pp. 389-405

Il n’a rien découvert, mais il a tout enflammé ; et le sentiment de l’égalité, qui produit bien plus d’orages que l’amour de la liberté, et qui fait naître des questions d’un tout autre ordre et des événements d’une plus terrible nature, le sentiment de l’égalité, dans sa grandeur comme dans sa petitesse, se peint à chaque ligne des écrits de Rousseau, et s’empare de l’homme tout entier par les vertus comme par les vices de sa nature.

926. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Il annuité ce qui est, donne l’être et l’empire à ce qui n’est pas, précipite au fond de son creuset tout ce qui a le moindre semblant d’apparence, et pulvérise la grandeur à l’infini.

927. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195

Vous voyez comme ce choix est ingénieux pour rapprocher l’aristocratie authentique sa sottise, sa grandeur et sa dèche, de l’aristocratie de banque, de bourse et de panier à salade.

928. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »

Pour lui, la marquise de Rambouillet a bien réellement cette fécondité et cette grandeur.

929. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

, et tous les privilèges sociaux de l’homme (p. 31) doivent disparaître et disparaissent devant la grandeur de la vertu de la femme ».

930. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289

Quelque grandeur qu’on ait en soi, on gagne toujours quelque chose à être chrétien… Le Christianisme ajoute au génie comme il ajoute à la vertu, et M. 

931. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Charles d’Héricault » pp. 291-304

Sobre, contenu, acéré, méprisant et calme, il n’a point fait de poésie sur cette tragédie sanglante, qui joignit à beaucoup d’ignobilité très peu de grandeur.

932. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

… Il est, je le sais, beaucoup d’hommes politiques de ce faible temps, dont l’âme domptée par la matière et tremblant devant elle prend l’énormité pour la grandeur et l’obésité territoriale pour la force.

933. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Quel que soit le temps auquel on appartienne, quelle que soit la grandeur des événements qu’on représente dans les mille facettes d’une polémique qui n’a souci, le plus souvent, que de les briser, — et ce n’était pas le cas pour Armand Carrel, homme de petite époque, vulgaire et abaissée, — le journalisme, qui fait litière pour l’histoire, n’est jamais de l’histoire, et voilà pourquoi, quand elle commence, lui n’est déjà plus.

934. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217

Lamennais n’avait-il pas son apostasie pour se faire pardonner, par Pelletan, l’éclat de son sacerdoce et la grandeur des premières années de sa foi et de son génie ?

935. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Créqui »

La marquise des Mémoires a de l’éclat, de l’imagination, une voix timbrée, une manière de prendre du tabac dans sa boîte d’or en secouant ses jabots de dentelle, qui a tout ensemble de la grâce, de l’impertinence et de la grandeur.

936. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

Son Lord Byron, très en ronde-bosse, est resté incomplet, et l’historien de cette grandeur littéraire a toujours le droit d’arriver… Je ne dirai point que le voici, mais qui sait ?

937. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »

La grosseur d’un tel ridicule s’est augmentée de toute la grandeur de son esprit, et le ridicule n’en a été que plus gros.

938. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIII. Pascal »

Rien n’est plus immortel qu’un poëte, que la grandeur de sentiment qui fait les poëtes et les héros, car les héros sont aussi des poëtes, les poëtes de l’action !

939. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

Presque tous les mystiques cachent des poètes, et des poètes d’une certaine grandeur.

940. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « MM. Delondre et Caro. Feuchtersleben et ses critiques. — L’Hygiène de l’âme » pp. 329-343

Il avait vu que Kant, d’abord d’une santé détestable, s’était radicalement guéri de tous ses maux : pleurésies, toux et gravelle, « par la grandeur de ses pensées », et il avait poussé les siennes aussi loin qu’elles pouvaient aller.

941. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »

Bossuet, reconnu sans conteste pour le plus grand écrivain et le plus grand orateur du grand siècle Bossuet, l’Ézéchiel ou l’Isaïe de l’histoire, n’a, a-t-on dit, que les dons qui tiennent à la grandeur, à l’élévation, à la véhémence.

942. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »

Par une contradiction que j’ose lui reprocher, par un de ces entrelacements étranges qui font de lui la plus inattendue des arabesques humaines, Ernest Hello a l’ambition extérieure de ses facultés et en voudrait, avec fureur, la gloire… Un penseur de sa force aurait de la grandeur à dédaigner la gloire, et un mystique comme lui devrait l’oublier ou ne pas même se douter qu’elle existe, et il raffole de cette misère !

943. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »

Nous avons fait partie de cette jeune école qui, dans les dix premières années de la Restauration, ramenée à la foi chrétienne par l’étude des de Maistre, des Bonald et des Frayssinous, succédait, non pas à l’école légère et railleuse de Voltaire, morte déjà depuis longtemps, mais à l’école positive et raisonneuse de l’Empire… Pleine d’amour pour la vérité, mais, après tout, fille de son siècle, et pleine aussi d’admiration pour la science, l’école dont nous parlons accueillait avec respect une foi dont elle sentait la grandeur et les bienfaits, mais elle n’en restait pas moins fidèle à la raison, dont elle comprenait l’autorité… La science était déjà venue en aide aux vérités chrétiennes… Cuvier montrait partout les traces du déluge et l’accord parfait des nouvelles découvertes géologiques avec le récit génésiaque.

944. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

D’accent, je ne connais rien de plus touchant et de plus savoureux que cette Chronique, où des choses épiques par la grandeur sont racontées avec une simplicité sublime.

945. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Soulary. Sonnets humouristiques. »

le plus beau de tout, c’est la grandeur dans l’être, c’est l’étendue dans la forme puissante, c’est l’ampleur dans le geste humain !

946. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Comme jamais on n’avait vu d’ascension plus haute et plus rapide, on ne vit guères non plus de prostration plus soudaine, de renversement plus à fond… Jamais manque de transition plus complet entre la grandeur et la petitesse, et, que Dieu me pardonne de tels mots en parlant d’un tel homme !

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