Tout le monde était sur le pont, comme il arrive dans un navire battu par la tempête et où une voie d’eau s’est déclarée. […] ils n’ont bu que de l’eau rougie et ils sont ivres ! […] On pourrait, comme vous allez le voir, appeler la seconde épreuve, « l’épreuve de l’eau », pour emprunter un souvenir au moyen âge. […] Or, dans le doute, qu’est-ce que cette goutte d’eau que vous appelez la vie contre l’océan de l’éternité ? […] Elle reçut un nom comme elle recevait l’eau des nuées sur son front quand il pleuvait.
— Au contraire, dis-je, quand je suis si près de la nature que ses parfums viennent jusqu’à moi, et que cependant je ne peux vraiment me plonger en elle, alors l’impatience me saisit, et je suis comme un canard que l’on met près de l’eau en l’empêchant de s’y baigner. […] C’était jeter l’enfant que l’on baigne avec l’eau de la baignoire. […] Je trempe mon arc dans l’eau bouillante à six ou huit pouces de profondeur, et après une heure, quand il est bien chaud, je l’introduis entre deux morceaux de bois qui ont à leur intérieur une ligne creusée suivant la forme que je veux donner à l’arc. […] Si un oiseau pendant la mue est maladif, c’est qu’on le nourrit mal, que son eau est mauvaise, ou qu’il manque d’air. […] Tout cela passe, et s’en va, car moi aussi je ne suis plus aujourd’hui celui que j’étais alors ; mais pour cette vieille terre, elle tient bon, et l’air, l’eau, le sol, tout cela est resté comme autrefois !
A la moindre secousse cérébrale, leurs précaires architectures s’écroulent, comme le morceau de sucre qui se désagrège en ruines bizarres au fond d’un verre d’eau. […] XXI), d’abord le fleuve se personnifie pour parler d’une voix humaine, puis il se liquéfie en quelque sorte et n’est plus qu’un torrent débordé dont les eaux grondent et mugissent. […] « Il y a autant de poésie, dit-il, dans le Parthénon que dans le rocher qui le porte ; une digue puissante, repoussant l’assaut des vagues, est aussi poétique que les masses d’eau dont elle est frappée. […] Pour que cette scène de la nature à laquelle nous nous souvenons d’avoir assisté nous fût rendue dans sa réalité, il nous faudrait encore le dernier appel des oiseaux de rivage, le froissement des roseaux qu’écartait quelque bête invisible, l’eau qui clapotait sous un bond brusque, la brise du soir qui s’élevait et faisait passer des moires sur cette nappe grise ; la senteur de l’eau stagnante, la fraîcheur humide qui peu à peu nous pénétrait, la descente lente de la nuit, et ce sentiment de solitude qui commençait à nous serrer le cœur. […] Une phrase nette, claire comme eau de roche, qui dit avec une netteté parfaite ce qu’elle veut dire, et rien d’autre, aura toujours peine à nous donner une impression de poésie.
Sur le quai Voltaire, une odeur de poudre, apportée par le vent, et remontant la Seine sur le cours de l’eau. […] Je retrouve la canonnade — elle est terrible aujourd’hui — sur la terrasse des Tuileries, au bord de l’eau. […] Puis ce sont, dans les cartons, des barbouillages de papier, des fantasmagories de ciel et d’eau, le feu d’artifice des colorations de l’éther. […] Au banc d’œuvre, entre deux lampes est un verre d’eau sucré, entouré de quatre ou cinq silhouettes d’avocats. […] , des débris et des scories de toutes sortes, au milieu desquelles sourcillent, comme des sources, les eaux des conduites d’eau coupées.
Adossée à la montagne du Bernica, cette propriété conserve encore un petit bois étagé sur les flancs de la montée, ses plates-formes en amphithéâtre, quelques restes de canaux et de petits jets d’eau, curiosités de l’époque ; elle domine fort agréablement la plaine dite de l’Étang, couverte de rizières et coupée d’irrigations ; ces filets d’irrigation, après avoir fait leurs tours et détours, se rejoignent en nappe étendue à l’entrée de la ville (du côté de la Possession), et vont se jeter à la mer, à une lieue et demie environ de la ravine du Bernica. […] Après les trois premiers petits bassins qu’on rencontre à l’entrée de la colline, si l’on persiste et qu’on pénètre à travers les plis de plus en plus étroits de la montagne, on arrive à un bassin parfaitement circulaire, bien plus vaste, d’une eau claire et profonde, réservoir alimenté sans doute par des sources cachées et de toutes parts entouré de rochers escarpés et nus, du haut desquels tombe la cascade dite du Bernica. […] « ÉVte Parny, « Rue de Provence, 32. » « Paris, le 30 messidor190. » Cette lettre ne put être publiée du vivant de Français (de Nantes) ; un sentiment de délicatesse, que l’on conçoit de sa part, répugnait à la livrer ; « et puis il ne faut pas, répondait-il agréablement, qu’en parodiant le vers de Boileau on puisse dire : « Parny buvait de l’eau quand il chantait les Dieux ! […] Voici quelques vers dont on me garantit l’exactitude et qui ont l’avantage d’être nés sur les lieux ; on y reconnaît tout d’abord, à l’accent, l’école qui a succédé à celle de Parny : Ondes du Bernica, roc dressé qui surplombes, Lac vierge où le cœur rêve à de vierges amours, Pics où les bleus ramiers et les blanches colombes Ont suspendu leur nid comme aux créneaux des tours ; Roches que dans son cours lava le flot des âges, Lit d’un cratère éteint où dort une eau sans voix, Blocs nus, ondes sans fond, site âpre, lieux sauvages, Salut !
Aux broussailles et aux forêts qui hérissaient le front de la planète comme une chevelure sauvage, succède une douce et ondoyante chevelure de moissons et de prairies ; les fleuves obéissent à la voix et reçoivent de nouveaux lits ; les torrents vagabonds dans la plaine se resserrent entre des rivages escarpés comme une digue de rochers ; de nouvelles lignes d’eau se dessinent, et sillonnent la terre de leurs bassins et de leurs canaux ; les montagnes s’aplanissent ; les rochers, frappés par la verge des sondeurs, laissent jaillir des fontaines ; et l’homme, devenu créateur de lumière, éclaire dans la nuit la face de sa planète, qui, parée de ses lanternes, se promène silencieuse parmi les ténèbres de l’espace. […] Quand les nuages promènent leurs mouvants bataillons autour d’une montagne, ou plongent en se courbant entre ses cimes ; qu’on suit l’ombre et la lumière illuminant ou obscurcissant ses vallées, et qu’on entend les eaux sourdre de ses flancs, que de proportions, d’harmonies, de beauté dans cette portion de la nature promenant autour du mont immobile son éternelle mobilité ! […] La vie du monde extérieur coule sans cesse, et l’industrie humaine la gouverne comme nous poussons de l’eau avec une rame. […] L’un recherchera dans l’Univers tout ce qui, pour ainsi dire, n’a pas de parties, c’est-à-dire les fluides impalpables ou tangibles dans lesquels les parties tendent sans cesse à se rejoindre et à se réunir en un tout : l’air, les eaux, les sons, les nuages.
ajoute-t-il, ils ne sont pas sentimentaux, les insulaires… Je me rappelle, un jour de pluie, par une de ces pluies, comme il en fait à Londres, et où la chaussée, est un lac — c’était le soir — un lac répétant le flamboiement du gaz des boutiques… Dans cette eau, un malheureux épileptique, tombé en travers de la chaussée, la face contre terre, et qui se noyait au milieu des gens le regardant, sans lui porter de secours… J’allais quelque part, à un spectacle ou à un concert. […] Samedi 15 juillet Au milieu de la conversation des grandes personnes, j’entends un gamin dire à un autre gamin qui dîne à côté de lui : « Mais la densité de l’eau ? […] Jeudi 17 août Je déjeune, ce matin, avec un individu, ayant le teint d’un homme, qui ne met jamais d’eau dans son vin, ayant l’œil de braise allumée d’un chien de berger, et le plus bel ensemble de traits finauds et madrés, qu’il se puisse voir sur un facies de paysan. […] Et je reste des heures en contemplation devant le noir de l’eau-forte de Seymour Haden intitulée : (A sunset in Ireland) Coucher de soleil en Irlande ; — en contemplation devant le noir de ce bois, au bord de l’eau, sous le crépuscule, devant ce noir de Rembrandt que lui seul de tous les aquafortistes modernes a retrouvé, devant ce noir qui a quelque chose de la grasse nuit d’un dessin exécuté au suif.
Ainsi, en montant le pic du Midi, le voyageur arrivé à une certaine élévation se trouve avoir atteint à un beau réservoir d’eau appelé le lac d’Oncet, et où la nature commence à prendre un grand caractère ; il en fait voir en peu de mots l’encadrement, et en quoi ce nouveau genre de beauté consiste : C’est un beau désert que ce lieu : les montagnes s’enchaînent bien, les rochers sont d’une grande forme ; les contours sont fiers, les sommets hérissés, les précipices profonds ; et quiconque n’a pas la force de chercher dans le centre des montagnes une nature plus sublime et des solitudes plus étranges prendra ici, à peu de frais, une idée suffisante des aspects que présentent les monts du premier ordre. Pour lui, laissant là en arrière ses compagnons et son guide, et retrouvant son sentiment allègre des hautes Alpes, il se met à gravir seul et en droite ligne vers la cime : « Je l’atteignis en peu de temps, et, du bord d’un précipice effroyable, je vis un monde à mes pieds. » C’est ici qu’il entre dans une description parfaite et de ce que la vue embrasse du côté des plaines, et des rangées de monts qui s’étagent en amphithéâtre au midi, et des collines et pâturages plus rapprochés qui s’élèvent du fond du précipice vers la pente escarpée du Pic et forment un repos entre sa cime et sa base : Là, dit-il, j’apercevais la hutte du berger dans la douce verdure de sa prairie ; le serpentement des eaux me traçait le contour des éminences ; la rapidité de leur cours m’était rendue sensible par le scintillement de leurs flots.
Je laisse donc aller l’eau sous le pont. […] ) Nous souffrons tous les maux, couchés sur la paille, buvant de l’eau, très souvent réduits à 12 ou 14 onces de pain rempli de pierres et noir comme du temps de Robespierre.
Gabriel Moureybq L’or du Rhin Les fluides enfants du fleuve qui ruisselle, Chairs à peine, déjà femmes, ondes encor, Wellgunde avec Woglinde et Flosshilde, vers l’Or Lèvent leurs yeux d’eau verte où le rire étincelle. […] Mais, près de l’Or ouvrant son radieux halo, Wellgunde rit, Woglinde fuit, Flosshilde chante, Innocence mêlée à la candeur de l’eau, Et tout l’obscur destin — l’âme au gouffre penchante Les héros morts, les deux déchus, la fin, la nuit — Pour les folles enfants est un jouet qui luit !
On a trois méthodes pour mesurer la capacité des crânes : la première consiste à les remplir de grains de millet, et à peser la masse de grains que chacun peut contenir ; la seconde consiste à introduire de l’eau dans le crâne soigneusement bouché, et à peser également l’eau.
Je ne troublais point son eau. […] MARION J’étais allé quérir de l’eau, Mon Dieu, mon ami. J’étais allé quérir de l’eau. […] Il ne dormait qu’un petit nombre d’heures, jeûnait jusqu’au coucher du soleil et ne prenait pour toute nourriture qu’un peu de pain avec du sel et de l’eau. […] Cependant, comme aux jours de son enfance, il descendait dans l’eau et, malgré le froid, y passait toute la nuit en prières.
« Tange Chloen semel arrogantem… » Mais encore une fois, il ne s’agit pas de cela ni de compliments ; j’ai plutôt envie de gronder, et si je me promenais avec vous au bord de la mer, le long d’une falaise, sans prétendre à faire le Mentor, je tâcherais de vous donner un croc-en-jambe, mon cher ami, et de vous jeter brusquement à l’eau, pour que vous, qui savez nager, vous alliez désormais sous le soleil et en plein courant.
J’ai rencontré la phrase triste et sans raison de Maeterlinck, moins sa profondeur d’eau verte ; le trait à l’Oscar Wilde, moins l’esprit ; la naïveté de Dujardin, moins sa fraîcheur ; la joaillerie de Jean Lorrain, mais bien plus fausse ; les subtilités de Catulle Mendès, mais moins subtiles ; jusqu’à des aphorismes de Victor Hugo, furieusement posthumes, par exemple !
Vignier met aussi un peu d’eau claire dans le vin mystérieux de l’école.
Ce flux du mouvement vient-il à s’arrêter, voici l’univers phénoménal figé dans l’espace : ainsi de quelque fleuve immense dont la surface se serait glacée et qui serait devenu soudain impuissant à faire mouvoir les bateaux lourds de denrées et les barques chargées de messages que ses eaux agiles portaient vers les contrées les plus distantes.
Je vous ai dit dans le temps ce que j’en pensais, et ce soldat renversé sur son cheval abattu, percé d’un dard, et dont le sang descendant le long de la crinière du cheval allait teindre les eaux du Xante, m’est encore présent.
Elles informent d’autres personnes de leur découverte, et la piece que je veux bien supposer avoir été noïée, revient ainsi sur l’eau. c’est le terme.
L’orpheline lui apporta de l’eau.
Ce dernier naviguait dans des eaux trop explorées pour n’être pas obligé d’en faire jaillir de nouvelles, sous peine de rappeler ce que chacun sait.
Alors l’interprète dit à une demoiselle qui était là : Apportez ici de l’eau et arrosez la chambre. […] Le premier qui s’est mis à balayer est la Loi ; mais celle qui a apporté l’eau et qui a arrosé la chambre est l’Évangile. […] La petite Mathias ayant donné des marrons rôtis à Jérémie Boosy, et lui ayant dit avec ironie qu’il les lui rendra en Paradis, criera trois fois grâce à l’église, et sera trois jours au pain et à l’eau en prison. » Massachussets, 1660-1670. […] Pour lui, il avance bravement à travers l’eau trouble et la boue glissante, et parvient à la porte étroite, où un sage interprète l’instruit par des spectacles sensibles et lui indique la voie de la cité céleste. […] Pour y entrer, il ne reste à franchir qu’un courant profond où l’on perd pied, où l’eau trouble la vue, et qu’on appelle la rivière de la Mort.
Autant que dans un ménage nous sommes dans une eau vivante. […] Il sentait aussi cette vocation comme une facilité, une pente de sa nature, une pente pour une eau courante. « Il est plus facile de les aimer toutes que de se consacrer à une seule. […] À Gaillard, voilà toute la jeunesse nue dans l’eau de l’Arve, trois sections : « Ici les petits enfants, là les jeunes gars, plus loin les filles du village ». […] Ce qu’elles contiennent de substance n’est presque rien ; c’est une goutte d’eau avec quelques atomes de savon. […] Mais le nom de Genève aussi suscite un lac, l’eau de lumière et la coupe de verdure, l’aspect des oasis et des belvédères, et l’automne vaudois, nombreux comme une page de Rousseau.
Qui de nous n’a visité ces royaumes-là, et gardé dans son imagination la fraîcheur humide de quelque marécage solitaire, que le travail de l’homme n’a pas encore disputé au vent et à l’eau ? […] Du jour où La Fontaine fut poète, il quitta cette charge de maître ès eaux et forêts, qui ne lui avait été qu’un prétexte pour se promener sans fin sous de beaux ombrages ou pour sommeiller au bord des ruisseaux. […] Il avait été maître des eaux et forêts.
C’est à peine s’il y a quelques cas exceptionnels de singes ou de chiens buvant de l’alcool étendu d’eau, et paraissant y trouver du plaisir. […] » Rien n’est grand ni petit devant mes yeux géants ; » La goutte d’eau me peint comme les océans ; » De tout ce qui me voit je suis l’astre et la vie ; » Comme le cèdre altier, l’herbe me glorifie ; » J’y chauffe la fourmi, des nuits j’y bois les pleurs, » Mon rayon s’y parfume en traînant sur les fleurs. […] Nous naissons tous ce que nous sommes : Dieu de ses mains sacre des hommes Dans les ténèbres des berceaux ; Son effrayant doigt invisible Ecrit sous leur crâne la bible Des arbres, des monts et des eaux.
Tu as envoyé pour cette œuvre, par toute la contrée, un esprit de prière sur tes serviteurs, et tu as éveillé leurs vœux, comme le bruit d’une multitude d’eaux autour de ton trône. […] Ses pieds étaient semblables à l’airain le plus fin qui serait dans une fournaise ardente, et sa voix était comme le bruit des grandes eaux. […] — La terre était formée, mais dans les entrailles des eaux — encore enclose, embryon inachevé, — elle n’apparaissait pas. […] » — Au même moment, les montagnes énormes apparaissent — surgissantes, et soulèvent leurs larges dos nus — jusqu’aux nuages ; leurs cimes montent dans le ciel. — Aussi haut que se levaient les collines gonflées, aussi bas — s’enfonce un fond creux, large et profond, — ample lit des eaux. […] Qu’après cela il fut emmené par eau à la Flotte et enfermé dans une chambre telle qu’il y fut toujours malade et au bout de huit ans jeté dans la prison commune. » Il avait soixante-douze ans.
Si je veux me préparer un verre d’eau sucrée, j’ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde. […] Qu’est-ce à dire, sinon que le verre d’eau, le sucre, et le processus de dissolution du sucre dans l’eau sont sans doute des abstractions, et que le Tout dans lequel ils ont été découpés par mes sens et mon entendement progresse peut-être à la manière d’une conscience ? […] Les déplacements de l’Amibe dans une goutte d’eau seraient comparables au va-et-vient d’un grain de poussière dans une chambre où portes et fenêtres ouvertes font circuler des courants d’air. […] Si je verse dans un même verre, tour à tour, de l’eau et du vin, les deux liquides y prendront la même forme, et la similitude de forme tiendra à l’identité d’adaptation du contenu au contenant. […] Or, est-ce dans le premier sens qu’on prend le mot cause quand on dit que la salure de l’eau est cause des transformations de l’Artemia, ou que le degré de température détermine la couleur et les dessins des ailes que prendra une certaine chrysalide en devenant papillon ?
Quand la carafe est en sueur, c’est que son eau est fraîche. […] Le réservoir des jets d’eau, des fontaines, avait été remonté sur les plus hautes montagnes, était une neige au soleil. […] Pierre Mac Orlan, où Gus Bofa me paraît avoir dessiné sous un képi de joyeux cette goutte même d’eau bourbeuse. […] Évidemment Une belle journée n’est pas baptisée dans les eaux du génie. […] Au lieu de regarder le soleil en face on le regardera dans l’eau.
Fleurs tombées dans l’eau du moulin, — Gants dorés pour la fille du roi. Fruits tombés dans l’eau du moulin, — Manches dorées pour la fille du roi ». […] Ô vous joli’ Fée des eaux. […] Ô vous joli’ Fée des eaux. […] Ô vous joli’ Fée des eaux.
. — Puis je me retrouvai à cheval de l’autre côté de l’eau, te guide marchait près de moi, et je le voyais.
De cette persuasion encore, où l’on est que l’exorde doit être rare et surprenant, viennent ces exordes à ricochets, comme on pourrait les appeler, qui visent une idée très étrangère au sujet, pour rebondir brusquement vers lui par un retour inattendu : ces exordes en cascade, où d’une idée très générale on descend à une autre, et de celle-ci à une autre encore, jusqu’à ce qu’au dernier degré on rencontre celle qui ouvre le sujet, comme dans les jardins français une eau, tombant de vasque en vasque et de marche en marche, s’arrête enfin et se repose dans le bassin inférieur.
J’ai peine à croire que sans préméditation on imite si exactement le Jules Mary : « Au trot régulier de son robuste attelage, le landau sortit de Corbeil, laissant derrière lui les cheminées géantes des minoteries, dont la fumée assombrissait tout un côté du ciel splendide », — et le Henry Monnier : « Le général était aux eaux dans le Tyrol, avec la duchesse ; le fils à Stanislas, piochant ses examens de Saint-Cyr qui brûlaient », accouplement de métaphores emprunté à la littérature de la Terre de Feu… Un autre charme du roman est le mépris implicite de toute psychologie.
nous répondrons qu’il doit encore ce talent, ou du moins le développement de ce talent, au christianisme ; car cette religion, chassant de petites divinités des bois et des eaux, a seule rendu au poète la liberté de représenter les déserts dans leur majesté primitive.
Et celle d’Orphée, promenant ses doigts sur sa lyre, et suspendant par ses accords harmonieux le travail des Danaïdes, le rocher de Sisyphe, la roue d’Ixion, les eaux du Cocyte ; récréant les serpents sur la tête des Euménides ; attirant Cerbere qui vient lui lécher les pieds ; répandant un rayon de sérénité sur le front sévère du monarque souterrain ; arrachant l’urne fatale des mains de l’inflexible Rhadamante, et arrêtant les fuseaux des Parques qui en ont oublié de filer ?
Un petit nombre des personnages sans nombre dont il est rempli, se trouve être attentif au miracle de la conversion de l’eau en vin qui fait le sujet principal.
La cinquantaine venue, il vendit son étude et se retira, mais non pas au bord d’un cours d’eau et pour y cultiver les fleurs ; il se retira à la Bibliothèque nationale.
Ce qui fait l’étonnant mérite de la Princesse de Clèves et de Madame de La Fayette, ce sont les nuances les plus tendres et les plus choisies qu’on ait jamais vues fleurir, un matin, dans la délicatesse humaine, et que madame de la Fayette nous a offertes avec l’adorable simplicité qui prend de l’eau de source dans ses belles mains pour nous montrer combien elle est pure.
Nous savons même de quelle façon, avec quelle eau parfumée la triste Pénélope lava les pieds d’Ulysse repenti. […] Il avait beau les orner de son portrait gravé à l’eau-forte — il eût peut-être mieux valu qu’il le lavât à l’eau pure — les volumes pourrissaient aux devantures des libraires. […] Il voulut se baigner, la fraîcheur de l’eau le saisit, une congestion pulmonaire subitement se déclara. […] C’est un fleuve dont les eaux sont profondes et claires, et qui coule lentement, reflétant le vaste ciel entre des rives fleuries, toutes couvertes de belles moissons. […] LA NOURRICE, apportant un verre d’eau Voici de l’eau.
Il aime, « Se faisant du bonheur avec la moindre chose », à voir se baigner dans une goutte d’eau « Un scarabée au corselet d’azur », à regarder longtemps « Une abeille en maraude au cœur d’une fleur rose ». […] Mais en retour, que de dames se sont évanouies délicieusement à la lecture du Poète malade ou des Jeunes Filles mourantes, qu’on entendait le soir dans ces salons littéraires d’aspect sépulcral où l’eau sucrée coûtait comme les larmes ! […] Elle paraissait n’accorder aucune attention, — ce qui était naturel puisqu’elle était une pierre, — aux mouvements de l’eau bleue et verte, à la beauté des végétations sous-marines accrochées aux rocs comme des fleurs noyées ; rien ne la tirait de son apparente inertie. […] » La pierre répondit : « C’est qu’à travers l’énorme épaisseur de l’eau, sous les tempêtes ou la lourde accalmie, je considère éternellement, tout au haut du ciel, la plus lointaine des étoiles ! […] Je lus, tout en marchant au bord de l’eau, les premières poésies de Stéphane Mallarmé.
Qui peint avec l’eau, comme il sait peindre les choses ? […] L’eau est une chose admirable— du moins les Grecs l’ont dit — et M. […] Les Dieux sont surtout des dieux de l’air, de l’eau, de la forêt. […] Dans le mouvement, il est comme l’eau. […] Insigne des membres de la Société de Tempérance qui se sont engagés à ne boire que de l’eau.
Mais, arrivé à la sensation, nous sommes à la limite du monde moral ; de là au monde physique, il y a un abîme et comme une mer profonde ; nous ne pouvons plus pratiquer nos sondages ordinaires ; l’eau nous empêche de vérifier si la couche que nous avons suivie d’un bout à l’autre de notre sol va rejoindre l’autre continent. […] « Je l’ai laissée jeûner à plusieurs reprises jusqu’à trois jours entiers, puis j’ai porté de la nourriture sous ses narines, j’ai enfoui son bec dans le grain, j’ai mis du grain dans le bout de son bec, j’ai plongé son bec dans l’eau, je l’ai placée sur un tas de blé. […] Si je leur pince la patte, toutes deux s’enfuient en sautant, et se débattent si je les retiens. » On les met toutes deux dans un grand flacon plein d’eau. […] Au bout d’un temps, elle gagne la surface de l’eau et cherche à s’y maintenir pour respirer; mais, tout point d’appui lui manquant, elle s’épuise en efforts pour se soutenir. […] « Ainsi la grenouille sans cerveau ne sait pas suspendre sa respiration, et aspirerait de l’eau si l’opercule des narines ne se fermait pas automatiquement au contact du liquide; elle ne souffre pas de l’asphyxie, ne s’en doute pas, ne cherche pas à l’éviter.
J’en ai noté plusieurs sur moi-même : dernièrement encore, je me figurais être dans un salon, où je feuilletais un album de paysages ; le premier de ces dessins représentait la mer polaire, une grande eau bleue, entourée de blocs de glace. […] L’enfant et l’animal prévoient que cette eau les désaltérera, que ce feu les brûlera ; il suffit pour cela que l’expérience et l’habitude aient accouplé dans leur esprit telle sensation et telle représentation ; à présent, chez eux, la vue de l’eau éveille toujours l’image de la soif éteinte, et la vue du feu éveille toujours l’image de la brûlure. […] Au moyen de signes, il extrait, note et lie les deux termes abstraits d’eau et de soif éteinte, les deux termes abstraits de feu et de brûlure.
« Pour connaître l’eau », disent les Persans, « il faut remonter à la source. » Pour se rendre compte du génie littéraire et des sophismes sociaux de J. […] Rousseau fut trop l’élève des arbres, des eaux, des vents, du ciel, du soleil, des étoiles ; il lui aurait fallu en même temps l’éducation d’une mère tendre et d’un père laborieux : tout cela lui manqua. […] La boue ne reflète rien : le ciel et les eaux sont le miroir matériel du Grand Être. […] Mais, tout jeune que j’étais, et tout poète qu’on me reprochait d’être, j’avais un puissant sentiment du vrai ou du faux dans la politique ; quoique très dévoué aux progrès rationnels des idées et des institutions sociales, j’étais un ennemi né des utopies, ces mirages qu’on présente aux peuples comme des perspectives, et qui les égarent sur leur route, dans des déserts sans fruits et sans eaux.
Vignerons, propriétaires, marchands de bois, tonneliers, aubergistes, mariniers, sont tous à l’affût d’un rayon de soleil ; ils tremblent en se couchant le soir d’apprendre le lendemain matin qu’il a gelé pendant la nuit ; ils redoutent la pluie, le vent, la sécheresse, et veulent de l’eau, du chaud, des nuages, à leur fantaisie. […] Son père lui ayant dit de voyager seul et modestement, il était venu dans le coupé de la diligence retenu pour lui seul, assez content de ne pas gâter une délicieuse voiture de voyage commandée pour aller au-devant de son Annette, la grande dame que… etc., et qu’il devait rejoindre en juin prochain aux eaux de Baden. […] En se lavant plusieurs fois les mains dans de l’eau pure qui lui durcissait et rougissait la peau, elle regarda ses beaux bras ronds, et se demanda ce que faisait son cousin pour avoir les mains si mollement blanches, les ongles si bien façonnés. […] Nanon vous y portera du pain et de l’eau.