Je me souviens que mes deux gouverneurs se proposèrent un jour, l’un et l’autre, de faire faire une machine de fer pour me resserrer le crâne, assurant qu’il était entr’ouvert, et que c’était la cause physique de mon peu de conception. » On ne put jamais, dit-il, lui apprendre à lire.
La dauphine, depuis deux jours, ne mangeait pas : « C’est la grande fatigue qui en est cause, écrit le maréchal, et j’ai dit au roi que, si on ne lui procurait pas du repos, elle tomberait malade.
Et d’abord il garda l’anonyme, — un anonyme assez transparent, il est vrai, — mais enfin il n’attacha point son nom au titre de l’ouvrage ; puis surtout il imagina de mettre toute cette relation sur le compte et dans la bouche de Napoléon lui-même, qui serait censé plaider sa cause aux Champs Élysées au tribunal de César, d’Alexandre et de Frédéric… Une fiction surannée, dira-t-on, imitée et réchauffée de Lucien et de Fontenelle, ou encore une manière de Dialogue de Sylla et d’Eucrate, un dialogue ou plutôt un monologue agrandi, démesuré et poussé jusqu’à quatre gros volumes, un bien long discours de 2,186 pages et bien invraisemblable assurément.
C’est une grosse erreur ; car, d’un côté, le Roman de la Rose est un symptôme, un résultat au lieu d’être une cause, et de l’autre il est venu à la fin d’une période qui avait été grande et qui reste plus importante que ce qui l’a suivi ; il a apporté un élément nouveau sans doute, mais regrettable, et, par son succès, il a jeté la poésie française dans une voie déplorable, où elle pouvait rester éternellement embourbée ; en somme, il lui a fait perdre près de deux siècles et peut-être vingt poètes.
Arrivé d’hier de Versailles, tout plein des habitudes du bel air, il mettait au service de la cause, les jours de combat, la plus brillante valeur, après quoi il ne se souciait guère de rien de sage ; et, pour ne citer qu’un trait qui le peint, un jour, après ce fatal passage de la Loire, qu’il avait surtout conseillé pour se rapprocher de ses vassaux, ayant trouvé au château de Laval une ancienne bannière de famille, une bannière des La Trémouille, bleu et or, il imagina de la faire porter devant lui.
Celui-ci, en sincère et véritable amant, avait pu se contenir tant qu’il avait vu l’objet de son adoration rester dans une sphère de pureté et d’innocence ; mais lorsqu’en arrivant à Copenhague la jeune femme, a bout de son essai de roman conjugal et comme en désespoir de cause, se fut lancée dans les dissipations du monde et le tourbillon de la vanité, l’humble adorateur n’y tint pas, et, en prenant la résolution de s’éloigner, il fit sa déclaration, non pas à madame, mais à M.
Nous n’avons plus affaire à ce jeune et sincère désabusé qui a écrit l’Essai en toute rêverie et en toute indépendance, y disant des vérités à tout le monde et à lui-même, et ne se tenant inféodé à aucune cause : ici il se pose, il a un but, et le rôle est commencé.
Nous en verrons la cause ailleurs : il suffit que là encore Marot soit un précurseur.
Feuillet ait écrites : toute la première moitié d’un Mariage dans le monde, où sont démêlées très finement et avec un choix très sûr de détails les causes qui doivent finir par éloigner l’un de l’autre une jeune femme pour qui le mariage est un commencement et un homme fatigué pour qui le mariage est une fin ; la plus grande partie de la Veuve, où la série des sophismes et des séductions par où un homme d’honneur peut être amené à violer un serment, est très délicatement graduée ; et encore la seconde partie du roman de la Morte, qui nous fait assister aux lents progrès du malaise et de la désunion entre un mari incroyant et une femme très pieuse qui a entrepris de le ramener à Dieu.
Mugnier ; mais ce jésuite était un brave homme qui calmait M. le Prince quand le petit duc avait trop perdu au jeu et qui avait pour son élève d’assez grandes tolérances, comme on le voit par ce passage impayable d’une de ses lettres : « Quelques scrupuleux de Dijon, même de nos Pères, m’ont reproché tels divertissements (les mascarades) à cause du masque.
Fabio reproche à Zucca d’être, par son indiscrétion, la cause du malheur qui lui arrive.
L’autre (les Maximes ), qui est la production d’un esprit instruit par le commerce du monde, et dont la délicatesse était égale à la pénétration, observant que l’amour-propre est dans l’homme la cause de tous ses faibles, l’attaque sans relâche, quelque part où il se trouve ; et cette unique pensée, comme multipliée en mille autres, a toujours, par le choix des mots et la variété de l’expression, la grâce de la nouveauté. » La Bruyère se caractérise ensuite lui-même : « L’on ne suit aucune de ces routes dans l’ouvrage qui est joint à la traduction des Caractères (de Théophraste) ; il est tout différent des deux autres que je viens de toucher : moins sublime que le premier et moins délicat que le second, il ne tend qu’à rendre l’homme raisonnable, mais par des voies simples et communes. » Aucun auteur n’a mieux défini la nature ni marqué plus nettement le but de ses écrits.
Ces erreurs sont de deux sortes, les unes sont accidentelles et je les corrigerai en prenant la moyenne ; les autres sont systématiques et je ne pourrai les corriger que par une étude approfondie de leurs causes.
Remercions-la de se répéter ; cette monotonie, qui peut être en littérature un gros défaut, est la cause par laquelle le monde moral subsiste.
Au-dessus de cette matière de divinités informes, pesaient, comme pour les empêcher d’éclore, des Puissances aveugles, immémoriales, engourdies, à demi plongées dans le trouble des éléments et l’ombre des causes.
Sa cause est gagnée ; Léa accepte le pacte que lui propose le vieillard.
Un automate, spécialement fabriqué pour les besoins de la cause, serait peut-être capable d’un tel héroïsme ; mais il devient incroyable dès qu’il s’agit d’un homme en chair et en os.
Boileau se fâcha de l’air et du ton qu’il prenait quand le goût lui semblait en cause.
M. de Malezieu avait même été une des causes de l’acquisition de Sceaux.
L’abbé de Choisy écrit comme il cause, comme il entend causer ; il aime à ouvrir des parenthèses, et quand un nouveau sujet l’intéresse, il interrompt et laisse le précédent.
Cependant, si nous nous reportons à la date des derniers mois de 89, nous trouvons Mirabeau bouillonnant d’impatience, de « cette impatience du talent, de la force et du courage », souffrant de son inaction et de son inutilité réelle au milieu de ses travaux sans nombre et de ses succès retentissants, jugeant admirablement cette cour et cette race royale qu’il voudrait servir et réconcilier avec la cause de la Révolution : Il n’y a qu’une chose de claire, écrivait-il (29 décembre 1789), c’est qu’ils voudraient bien trouver, pour s’en servir, des êtres amphibies qui, avec le talent d’un homme, eussent l’âme d’un laquais.
Il montre les gens d’esprit, les gens riches trouvant la noblesse insupportable, et si insupportable que la plupart finissaient par l’acheter : « Mais alors commençait pour eux un nouveau genre de supplice, ils étaient des anoblis, des gens nobles, mais ils n’étaient pas gentilshommes… Les rois de France guérissent leurs sujets de la roture à peu près comme des écrouelles, à condition qu’il en restera des traces. » Cette cause morale, la vanité, qui fut si puissante alors dans la haine irréconciliable et l’insurrection de la bourgeoisie excitée par les demi-philosophes, est démêlée et exposée par Rivarol avec une vraie supériorité.
Étonnée de l’attitude de cette douleur profonde, elle en demande la cause ; c’est à travers mille sanglots que le saint homme lui dit : « Madame, comment n’aurais-je pas le cœur brisé ?
Même dans ses années de retraite et d’étude, il eut à subir quelques mortifications qu’il reçut en esprit de paix, mais dont notre impartialité ne doit point dissimuler les causes.
Ici Voltaire, tandis qu’il mène en Suisse une vie de grand seigneur et d’homme en apparence tout occupé des seuls plaisirs de l’esprit, se montre, dans ses lettres à d’Alembert, l’organisateur ardent de tout ce qui est du ressort et de l’intérêt de la cause commune.
La pureté de ses eaux, les beaux ombrages qui l’entourent, les rochers escarpés et les épaisses forêts qui en défendent l’approche ; ce mélange de beautés tout à la fois douces et imposantes cause un saisissement difficile à exprimer, et semble annoncer la secrète présence d’un Être supérieur à l’humanité.
Nous voulons aller, au-dessous ou plutôt au-dessus des faits, étudier dans toutes les choses de cette époque les raisons de cette époque et les causes de cette humanité.
Toutes ses belles connaissances lui seraient infiniment utiles s’il s’appelait Mœvius ou Sempronius et que nous rétrogradions aux temps d’Honorius ou d’Arcadius ; c’est là qu’il plaiderait, supérieurement sa cause.
Ostrogoths, Visigoths, Huns et Gépides, ne sont plus, à leur tour, que des tourbillons de sauterelles humaines que l’histoire naturelle, livrée aux faits et aux causes secondes, n’explique pas et ne peut expliquer.
Charlet affirme que le tourlourou et le grenadier sont la cause finale de la création.
Ce qui cause, en effet, le danger mortel de cette maladie, c’est que le malade, par la plus inconcevable des hallucinations, se croit lui-même en pleine santé, que dis-je ?
On nous dit : « Sur la surface entière du globe étendez la cité grecque et vous avez l’humanité24. » Mais d’abord l’extension n’est pas ici de médiocre importance, et, comme elle a produit les conséquences les plus profondes, elle ne s’est pas produite sans les causes les plus puissantes.
À beaucoup de causes particulières qui amènent chaque jour, plus graves et plus irrémédiables, les abdications morales de cette vieille société française ; cela tient surtout au cosmopolitisme financier dont elle s’est laissé envahir et dont elle s’est assimilé les goûts malsains, les passions âpres, les plaisirs sans idéal, les corruptions sans grandeur. […] Je crois bien qu’il était — chose rare — arrivé à l’art par la science, car il n’y avait rien, dans le domaine de la pensée, de l’imagination, de l’activité cérébrale, dont il n’eût raisonné les origines, recherché les causes, pesé les analogies. […] Jules Simon est l’homme inévitable de toutes les bonnes causes ; et il s’attendrit facilement. […] Paul Margueritte, qui n’est pas seulement un romancier de grand et délicat talent, mais une âme généreuse vibrant à toutes les causes nobles, et M. […] À cause de la nature essentiellement vague de ces sortes d’accusations, à cause des difficultés et des lenteurs qu’entraînent, en général, de pareilles instructions judiciaires, elle est toujours bien venue à dire : « Nous sommes sur une piste… nous tenons la vraie piste… », jusqu’au jour où, après avoir tout essayé, tout tenté, tout retourné, elle est bien obligée d’ouvrir, à la victime, les portes de la prison… Oh !
À cause d’elle, il a révéré les grands poètes, les grands artistes, tous les hommes divins qui nous ont donné, sans compter, le vrai pain de vie, faute duquel nous serions exposés à mourir de misère morale et d’ennui. […] À cause des malentendus que représentent leurs figures grotesques, la France a oscillé, depuis cent ans, entre le triomphe (à l’intérieur) des gardes prétoriennes tenues en main par un « pouvoir fort », et la débandade des milices « citoyennes », systématiquement affaiblies par des partis, qui, d’un cœur léger, sacrifiaient à la crainte de consolider un gouvernement désagréable le soin d’assurer la défense des frontières. […] J’aperçois, parmi ce peloton de punition, le noble Godefroy Cavaignac, qui s’évada de Sainte-Pélagie ; le général Clément Thomas, qui devait plus tard, par une cruelle ironie du sort, tomber sous les balles des communards ; l’ouvrier Albert, dont les vertus furent récemment célébrées par des voix officielles ; le bonhomme Joigneaux ; Raspail, pharmacien solennel et doux ; Eugène Pelletan, poursuivi à cause des audaces du Courrier du dimanche ; Germain Casse, prévenu d’« outrage à la morale publique et religieuse » ; Scheurer-Kestner, accusé de « manœuvres et intelligences à l’intérieur » ; Laurent Pichat, inculpé d’« excitation à la haine des citoyens les uns contre les autres » ; Edmond Scherer, condamné pour le même délit, et l’honnête Étienne Vacherot, conscience admirable, intelligence supérieure, maintenant oublié par la démocratie, sans doute parce qu’il a vécu pour la liberté, souffert pour la République et travaillé pour l’esprit humain. […] Legouvé, et, pour toutes ces causes, vrai bienfaiteur public, M. […] On cause avec les éclusiers… Enfin il ne négligea point la Lère du Quercy, simple “affluent” dont beaucoup de fleuves pourraient être jaloux.
Ceux qui cherchent des idées feront bien de ne point lire son Essai sur l’imagination, si vanté, si bien écrit, mais d’une philosophie si écourtée, si ordinaire, toute rabaissée par l’intervention des causes finales. […] Il dresse la liste des gens morts ou malades d’amour, et des causes ridicules qui les ont mis dans ce triste état. « William Simple, frappé à l’Opéra par un regard adressé à un autre. — Sir Christopher Crazy, baronnet, blessé par le frôlement d’un jupon de baleine. — M.
Considérez celle de Dickens, vous y apercevrez la cause de ses défauts et de ses mérites, de sa puissance et de ses excès. […] Il les a considérées comme des forces, et, jugeant que la force est belle, il les a soutenues de leurs causes, entourées de leurs circonstances, développées dans leurs effets, poussées à l’extrême, et agrandies jusqu’à en faire des monstres sublimes, plus systématiques et plus vrais que la vérité.
V Pendant ce temps-là, bien que vous m’eussiez vu à l’œuvre, et, entre autres jours, le 16 avril 1848, le plus beau jour, le jour du salut, le jour encore mystérieux de ma vie publique, le jour que des calomnies qui seront confondues à leur heure ont cherché à tourner contre moi et dont ils ont voulu me dérober l’honneur et la résolution, bien que ces calomniateurs n’en sachent pas même encore la cause et le secret ; bien que, reconnu par vous au moment où, déguisé, j’échappais à mon triomphe, vous m’ayez dit à l’oreille, enlevé par l’enthousiasme de la bienveillance, un de ces mots que je n’ai jamais oubliés, jamais cités, et qui prouvaient plus que de la justice pour moi dans votre cœur, que faisiez-vous ? […] — Ainsi parlait Milton ; et ma voix plus sévère, Par degrés élevant son accent jusqu’au sien, Après lui murmurait : « Oui, la France est ma mère, Et le poète est citoyen. » « Tout ce discours de Milton révèle assez quelle fièvre patriotique fermentait au cœur de Joseph, et combien les souffrances du pays ajoutèrent aux siennes propres, tant que la cause publique fut en danger.
Ne pouvais-tu jouer avec les contrastes de mon caractère sans en demander les causes ? […] Peut-être ces causes réunies me privèrent-elles de la douceur de la fraternité.
Généralement, pourtant, ce drame tant décrié a eu l’étrange avantage de gagner la cause du roman ; on a reconnu que le livre pouvait étudier les plaies sociales ; on reconnaîtra bien une fois que le théâtre a les mêmes droits. […] Zola, qu’il n’y a aucune raison d’employer une périphrase pour désigner une chose, tandis qu’on a le mot propre sous la main ; nous verrons que Shakespeare et ses contemporains : Ben-Johnson, Fletscher, Marlowe, ne reculaient devant aucune crudité de langage, devant aucune observation humaine, quelque cruelle et amère qu’elle fût ; nous les verrons et Molière avec eux rechercher et mettre en évidence la cause des mauvais penchants : ce qui est tout le procédé naturaliste Seulement, Rabelais, Shakespeare, Molière étaient des faits isolés dans leur époque.
Puisqu’il faut donc qu’interviennent les raisons personnelles, c’est-à-dire sentimentales, disons que notre cœur va vers ceux de qui l’œuvre est comme la cristallisation suprême d’une âme héroïque : Hugo, avocat avec indifférence de toutes les causes sonores, sous quoi, dénué de pensée réelle et de passion authentique, l’artiste se fait voir impur et incomplet, et bénisseur et vindicatif, l’homme se fait voir petit ; à notre admiration pour ses dons féeriques nous ne parviendrons à joindre ni sympathie ni estime. […] Mais ceux que j’aime sont un peu démodés : André Chénier… Jean Racine… On ne fait plus aucune enquête sur leur cas : dirai-je que pour cette cause j’ai peut-être pour eux un attachement plus affectueux et plus sincère ?
C’est tout au moins l’une des causes de sa mort. […] Il introduira l’idéologie dans le cadre bourgeois ; il plaidera des causes en trois points. […] J’ai trop insisté devant vous sur l’union indispensable de l’écrit et du jeu pour plaider encore sa cause : si tout bon écrivain n’est pas un dramaturge, tout bon dramaturge est un bon écrivain.
Elle nous a laissé cette impression d’enfance : Je n’avais de terreur soudaine, de tristesse Qu’au moment frissonnant et frais où le jour baisse Et je ne croyais pas qu’il y eût d’autre ennui Que le souci sacré que nous cause la nuit Comme aux oiseaux, comme aux buissons, comme aux [corolles ! […] Elle l’attend, le miracle d’amour inévitable, le grand remous de l’âme, et l’Inconnu qui viendra lui dire, très triste : « Qui êtes-vous et qui suis-je, cela n’est rien ; mais à cause du soir lilas, à cause de la volonté des choses du printemps, de mon désir et de votre corps qui rêve, venez avec moi. » Peut-être ce Gérôme Herel sera-t-il celui-là, représentatif de « l’essentiel » de la vie, c’est-à-dire : « l’instinct, la force et la vie, et tout ce qui crie, s’élance et tombe… » Elle accroche sa tristesse amoureuse au profil de ce jeune musicien « qui chante dans le soir, souriant vers Elle, dès romances attendries où les sons mêlés aux vers inventent des paysages et des bonheurs » ; qui chante « comme les enfants jettent des cris, d’une manière qui semble l’exalter et l’épuiser… violence dont il semblait qu’il allait mourir. » « Elle trouvait qu’il devait ressembler à Adolphe de Benjamin Constant, à Werther, à Manon. » Et, tandis qu’elle se torture d’un amour que le jeune musicien ne semble guère partager, la lecture d’un livre nouveau éloigne un instant sa pensée de lui, et voilà qu’elle rêve un Docteur Faust « jeune et mystérieux au crépuscule sur la petite place de sa ville ». […] Elle lui reproche « de ne pas mourir à cause d’elle, inviolable, de respirer l’air de sa vie et de sa maison sans qu’il en fût bouleversé à l’image de Werther ou de Dominique ».
Parfois procès paisible où la machine judiciaire fonctionne avec une régularité terne, mais parfois aussi cause célèbre où le réquisitoire et les plaidoiries soulèvent, au vent des coups de manche, de grandes passions publiques. Ce procès d’incorporation a commencé pour Baudelaire bien avant son centenaire, qui pourrait bien le terminer, et il a pris parfois les proportions d’une cause célèbre. […] En dehors de la cause physiologique générale, il faut en chercher les raisons dans ce manque de sympathie profonde entre lui et sa famille. […] Comme la jeunesse de son temps, et en réaction contre le milieu traditionnel où il s’est cru étouffé, il pousse des cris de joie : « Je ne vois qu’une bataille engagée pour la sainte cause, et je me souviens, mes amis, que je m’étais promis de n’y point manquer, sans prévoir alors qu’elle dût se livrer si tôt. […] Ici, il s’arrête dans cette recherche des causes au dix-huitième siècle.