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798. (1874) Premiers lundis. Tome II « Adam Mickiewicz. Le Livre des pèlerins polonais. »

Pour nous, nous y avons vu surtout un bien noble emploi du génie poétique en des temps de calamité nationale ; nous y avons admiré, grâce à l’exacte et ferme traduction de M. de Montalembert, les beautés d’une pensée grave et mâle, et tout naturellement biblique.

799. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »

Vielé-Griffin ne les considère pas du tout ; il se tourne simplement vers les paysages ; il en admire l’ensemble et il essaye de s’harmoniser le plus possible avec le décor qu’il y découvre.

800. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Flaminia l’admirait ; Scapin le prenait afin qu’elle pût le voir mieux, le lui montrait de près, puis l’assurait que Pantalon la suppliait de l’accepter.

801. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre V. Le mouvement régionaliste. Les jeunes en province » pp. 221-231

Les départements continuaient à acclamer, sans critique, toutes les mauvaises pièces en tournée et à admirer les fonctionnaires de passage.

802. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76

On accorde que tout étant égal d’ailleurs, un homme mince et élancé paraîtra plus grand qu’un homme bien proportionné ; mais on demande encore quel est de ces deux hommes celui qu’on admirera davantage ; et si le premier ne consentirait pas à être réduit aux proportions les plus rigoureuses de l’antique, au hasard de perdre quelque chose de sa grandeur apparente.

803. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170

La comedie n’a pas besoin d’élever ses personnages favoris sur des piédestaux, puisque son but principal n’est point de les faire admirer pour les faire plaindre plus facilement : elle veut tout au plus nous donner quelqu’inquiétude pour eux par les contretems fâcheux qui leur arrivent, et qui doivent être plûtôt des traverses que de veritables infortunes, afin que nous soïons plus satisfaits de les voir heureux à la fin de la piece.

804. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 23, que la voïe de discussion n’est pas aussi bonne pour connoître le mérite des poëmes et des tableaux, que celle du sentiment » pp. 341-353

Que penser de ces systêmes de poësie, qui, loin d’être fondez sur l’expérience, veulent lui donner le démenti, et qui prétendent nous démontrer que des ouvrages admirez de tous les hommes capables de les entendre depuis deux mille ans, ne sont rien moins qu’admirables.

805. (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales

On nous a rapporté que ce qu’il admirait le plus dans Les premiers principes de M. 

806. (1912) L’art de lire « Chapitre X. Relire »

Pour les lieux et les livres, ce ne peut pas être cela, et il faut bien que nous nous en prenions à nous-même. « J’admirais cela !

807. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IV »

Comme on n’apporte aucune preuve de ce démenti, on ne peut qu’admirer cette intrépidité ; et, comme nous n’avons pas attendu les lumières de certains critiques pour savoir ce que c’est qu’un style abstrait, nous répondions tout simplement que « la plupart des styles qu’on appelle concrets sont réellement abstraits ».

808. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325

Il faut bien savoir admirer tout ce qui peut développer dans l’homme des sentiments élevés, tout ce qui peut lui fournir l’occasion de beaux sacrifices ; mais il faut être juste aussi : et il n’est pas moins vrai que cette gloire, acquise en dernier lieu, au prix de tant de sang, n’a servi qu’aux vastes triomphes d’un aventurier.

809. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Comte de Gramont »

Seulement, autant, quand il reste le poète d’une cause et des traditions de son berceau, il est au-dessus de l’imitation et des reflets de la Renaissance et trouve sans la chercher cette forme qui n’est ni un vêtement, ni un ornement, mais la splendeur de la pensée à travers les mots qui la voilent et qui la révèlent, autant, quand le souvenir qu’il évoque tient à ces sentiments plus vulgaires que nous avons tous éprouvés, il retombe dans cette forme d’une époque trop admirée et que le progrès serait d’oublier.

810. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IX. »

Il peut aussi admirer çà et là dans ce recueil quelques pièces charmantes, et que la Fontaine seul pouvait embellir.

811. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

On admirait surtout la mise en scène très ingénieuse, tout à fait nouvelle, qu’on eût dite réglée par M.  […] Zola nous a donné, dans ce temps si indulgent aux compromissions quelconques, l’exemple presque farouche d’une dignité rare, qu’il faut savoir admirer plus encore, peut-être, qu’on admire son talent ; car le talent de l’artiste s’embellit encore de la dignité de l’homme. […] Tout le monde veut l’avoir connu, admiré, aimé ; tout le monde veut avoir recueilli de sa propre bouche — de sa bouche d’airain — les meilleures anecdotes, les plus brillants mots. […] Cela les étonne et ils admirent. […] Et comme l’opinion de cet isolé a été diamétralement opposée aux intérêts confus, aux aspirations incertaines des masses, il faut admirer le secret des choses humaines, et demander à Dieu, dans nos prières, de nous préserver des héros.

812. (1903) Propos de théâtre. Première série

Jamais Voltaire n’admira Shakspeare intégralement ; jamais il ne l’admira en bloc ; il le trouva toujours sublime et absurde, génial et puéril, bref, très mêlé et très inégal. […] Il semble qu’on était, en se plaçant à ce point de vue, bien plus près de la vérité, et qu’on admirait le traducteur de l’Imitation de Jésus-Christ comme il eût voulu être admiré. […] Il admire Racine, et il dit qu’il admire Racine : Je l’en félicite de tout mon cœur, et si, quand on admire Racine, il y a moins de choses nouvelles à en dire (et encore !) […] Ce n’est pas la grande gloire, celle qui consiste à se sentir admiré. […] Comment pouvez-vous admirer Cyrano dans le Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, et ne pas admirer l’Antiochus de Bérénice ?

813. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Jules II, très admiré de Stendhal, l’est aussi de Gobineau. […] Après avoir admiré les délicieuses phrases de M.  […] Maurice Barrès admire Chateaubriand ; mais ici, il ne le suit point. […] Mais on peut les admirer en toute sûreté de conscience sans être certain d’avoir pénétré tous les secrets de leur pensée. […] Il admire Ibsen, il l’admire même un peu trop, puisqu’il le préfère à Gœthe ; mais il ne l’aime pas, pas plus qu’il n’aime Gœthe : ce sont des intellectuels !

814. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Sous Louis XIV on commençait par critiquer, on finissait par admirer ; et nous, au contraire, après avoir commencé par admirer, nous finissons par en être honteux. […] Ce fanatisme ne déplaît pas dans les femmes chez elles, cette erreur de l’esprit a sa source dans la vivacité du cœur ; elles admirent, comme elles aiment, avec excès : leurs jugements sont des passions. […] Rien ne ressemble moins à la galanterie, rien n’est si grand qu’un tel procédé ; et dire qu’il est faux, c’est condamner tous les traits d’héroïsme qu’on admire au théâtre. […] Grâce au ciel, sa conscience est tranquille ; il n’a rien à faire qu’à s’admirer : tous ses critiques ne sont que des envieux et des méchants. […] Par exemple, nous n’osons assigner les rangs aux tragédies de Racine, nous nous bornons à les admirer : eh bien !

815. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

Il faut les admirer et les plaindre, comme on plaindrait et comme on admirerait un être à la fois nuit et jour qui n’aurait pas d’yeux sous les sourcils et qui aurait un astre au milieu du front. […] XXV « Cette réserve faite, et faite en toute sévérité, il nous est impossible de ne pas admirer, qu’ils réussissent ou non, les glorieux combattants de l’avenir, les confesseurs de l’utopie.

816. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

D’ailleurs, par la résistance qu’elle fit au cardinal, avant de rendre ce jugement, par la lenteur qu’elle mit à en donner connaissance au public, elle témoigna clairement que si elle relevait des défauts, c’était dans un objet admiré. Je n’aime pas moins les décisions que prit successivement l’Académie, pour que le sentiment commun prévalût toujours sur le sentiment particulier, et ne l’opprimât point, et j’admire la juste mesure qu’elle sut garder entre les droits de l’esprit français et ceux de l’écrivain. […] Sa sensibilité à cet égard l’emporte en des remercîments qui pourraient sembler outrés si l’on ne savait à quel point le poète admirait le théologien.

817. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Quand elle se présente au palais, il l’admire, mais il ne la reconnaît pas. […] Admirez cette terre sacrée, théâtre où les saints solitaires se livrent constamment aux exercices pieux de la dévotion la plus austère. […] VII Quant au style dans lequel ces drames sont écrits, il égale et surpasse même en images, en pureté, en harmonie, tout ce que nous admirons dans les anciens et dans les modernes ; et si le mécanisme, la propriété de termes, la transparence de métaphores, l’harmonie de sons, la richesse de nuances, la pureté élégante de diction, sont les preuves sensibles de la perfection de mœurs, de civilisation et de philosophie chez un peuple, le style des poèmes et des drames de l’Inde atteste évidemment une littérature primitive idéale, ou une littérature parvenue à une perfection idéale aussi par la collaboration de siècles sans nombre ; car les langues se forment presque aussi lentement que le granit.

818. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Blifil égale en profondeur et en dissimulation la création si justement admirée de l’Iago de Shakespeare. […] Or, c’est précisément pour cette raison que j’admire si délibérément the Man of feeling, the Man of the world, Julia de Roubigné, comme j’admire les tableaux de Rembrandt et de Wilkie. […] Nous avions le poète, et nous l’admirions ; maintenant l’homme est devant nous. […] Il est heureux d’admirer comme d’autres sont heureux de comprendre. […] Il faut que l’homme admire dans celle qu’il chérit la pureté du cœur, et la femme la profondeur de l’intelligence.

819. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Elles lui venaient de son pays natal, de la Suisse, de cette république protestante, où il avait appris à estimer les institutions libres et en même temps à admirer les splendeurs de la nature. […] On l’admira sans doute, mais on n’y crut pas. […] Entretenez en vous le noble sentiment du respect ; sachez admirer : ayez le culte des grands hommes et des grandes choses. […] Mais aujourd’hui que nous avons pénétré le procédé du poète, nous nous contentons d’admirer son génie plastique, sans accorder à ses hallucinations fantastiques d’autre valeur qu’une valeur pittoresque. […] Pour l’admirer, tel qu’on le joue dans la patrie du grand poète, il faut s’attendre à assister à une lecture poétique avec accompagnement de décors, de costumes, et de musique, non à un drame.

820. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

On sait avec quelle passion Flaubert admirait l’auteur de René. […] Ce qui n’empêche pas qu’ils n’admirent nullement la prose de Chateaubriand. […] On admire ce qu’il trouve, mais on voit qu’il l’a cherché. […] A quoi bon admirer sa volonté prodigieuse et sa résistance d’Hercule ? […] C’est un poète naïf qui ne parle pas pour se faire admirer, mais pour raconter sans emphase ce qu’il sent et ce qu’il voit.

821. (1923) Nouvelles études et autres figures

Ils admirent donc que Dante avait eu des modèles chrétiens, comme il avait eu des modèles classiques. […] » et qu’il admire « ce rare et fameux esprit » qu’Apollon « dispense de tout travail et de toute peine ». […] Ici, il faut pleinement admirer. […] On admirait en lui l’écrivain et le penseur. […] « Qu’admirez-vous en lui ?

822. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

En Italie, il admira les œuvres d’art et les loua dans une épitre894, dont l’enthousiasme est un peu froid, mais fort bien écrit895. […] Addison fit mieux encore : il composa un opéra, une comédie, une tragédie fort admirée sur la mort de Caton. […] Addison, pour louer Milton, établit que, selon la règle du poëme épique, l’action du Paradis est une, complète et grande ; que les caractères y sont variés et d’un intérêt universel, que les sentiments y sont naturels, appropriés et élevés ; que le style y est clair, diversifié et sublime : maintenant, vous pouvez admirer Milton ; il a un certificat d’Aristote. […] Ne croyez pas que les choses artificielles le choquent ; au contraire, il les admire.

823. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

En nous parlant de cette Révolution dont il adorait les principes et dont il admirait les hommes, combien de fois il lui arrivait de s’écrier avec lord Ormond dans Cromwell : Triste et commun effet des troubles domestiques ! […] XIII C’est alors, je crois, que vous vous liâtes par l’admiration avec Victor Hugo, seule manière de se lier avec lui ; votre liaison eut tous les caractères d’une passion ; vous ne quittiez plus la maison ; vous étiez comme ces jeunes Orientaux qui ont besoin de diviniser ce qu’ils admirent, et de pousser leur amour jusqu’à une servitude volontaire qui les identifie avec leur idole. […] Je l’admirais comme écrivain d’imagination, comme homme je l’honorais moins. […] Je ne vous admirais pas moins là que dans nos premières années.

824. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276

Le succès de l’Histoire du Consulat et de l’Empire ne saurait être moindre : on peut même dire que ce succès est décidé et comme tout fait à l’avance, quel que soit le mérite de l’ouvrage : on ne jugera qu’après, on dévorera et on admirera d’abord.

825. (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »

On y verra clairement jusqu’où peut aller, en aperçus ingénieux de l’avenir, la philosophie sans la foi, la sagesse sans la religion ; on se demandera quel bonheur il revient au genre humain d’une idée isolée, trouvée une fois lancée dans le monde pour le plus grand plaisir de quelques penseurs, et à laquelle toute une vie d’amour et de dévouement n’a pas été consacrée ; on admirera Lessing ; on saluera en passant, avec bienveillance et respect, la statue de marbre du sage, mais on se jettera en larmes dans les bras de Saint-Simon ; on se hâtera vers l’enceinte infinie où l’humanité nous convie par sa bouche, et où l’on conviera en lui l’humanité ; on courra aux pieds de l’autel aimant et vivant, dont il a posé, et dont il est lui-même la première pierre4.

826. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »

Le xviie  siècle qui finissait n’avait-il pas raison de s’admirer dans son œuvre ?

827. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119

Ainsi l’examen de leur œuvre et de leur vie nous apprend que Marivaux, Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, Ducis ont tous aimé, admiré, reproduit certains écrivains anglais : nous voici autorisés à déclarer que l’Angleterre a exercé sur la France une forte influence intellectuelle au cours du xviiie  siècle, et avec un peu d’attention, il est aisé de marquer dans quels domaines, entre quelles dates, en quel sens elle a agi.

828. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Le 7 juillet, elle lui dit : « Vous ne pouvez assez plaindre ni assez admirer la triste aventure de cette nymphe (Jo) : quand une certaine personne en parle, elle dit ce haillon.

829. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

On ne sait ce qu’on doit admirer davantage.

830. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

On admire avec raison dans l’Iliade les Prières boiteuses, qui suivent l’Injure pour réparer les maux qu’elle a faits.

831. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197

Je ne saurais le nier, car je ne me rappelle pas d’avoir jamais rien vu de ressemblant à cette magie ; mais elle est si douce, si harmonieuse, si durable, si vigoureuse que je regarde, admire et me tais.

832. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

On admire même les ruines de ceux qui sont tombez.

833. (1762) Réflexions sur l’ode

Nous admirons avec raison l’Énéide, et Virgile voulait la brûler.

834. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51

Si elles sont d’elle, en effet, on ne saurait trop admirer le mot qu’on s’est donné (et qu’on s’est tenu) de les traiter imperturbablement de chef-d’œuvre en fait d’expression passionnée.

835. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

Pascal, bien autrement triste que Molière, Pascal, le janséniste rechigné, l’inquiet, l’épouvanté, le hagard Pascal, qui certainement n’a pas ri une seule fois dans sa vie tourmentée, a donné, en ses Provinciales, un exemple d’impayable comique que Molière aurait pu admirer… Les esprits les plus gais qu’on ait vus, au contraire, ont parfois manqué de comique.

836. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291

par s’éteindre et se noyer dans la mer d’un verbiage immense, admiré des sots, qui s’imaginent que le génie est une prodigieuse facilité !

837. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Taine »

Et moi, tout le premier, qui ne suis point dans les fervents de Taine, je n’y comptais pas plus que ceux qui ont l’habitude de l’admirer.

838. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « J.-K. Huysmans »

En art, il y avait mieux à nous offrir et à nous faire admirer.

839. (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209

Hippocrate refusant les présents d’Artaxerce, de Girodet, est revenu de l’École de médecine faire admirer sa superbe ordonnance, son fini excellent et ses détails spirituels.

840. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »

Le pays où Homère chanta, où Orphée institua des mystères, où l’architecture éleva des temples dont nous allons encore admirer les ruines, où le ciseau de Phidias semblait faire descendre la divinité sur le marbre ; ce pays où l’air, la terre et les eaux avaient, aux yeux des habitants, quelque chose de divin, et où chaque loi de la nature était représentée par une divinité, dut produire un grand nombre d’hymnes en l’honneur des dieux qu’on adorait ; mais la plupart de ces hymnes furent défigurées par des fables et des contes de fées, faites pour les poètes et les peintres : elles amusaient le peuple et révoltaient les sages.

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