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893. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 124-134

Cet Ouvrage, composé dans le dessein de justifier les Philosophes du reproche d’incrédulité, n’offre ni plan, ni suite, ni liaison ; mais en revanche on doit rendre justice à la dextérité avec laquelle l’Auteur traite ce sujet épineux.

894. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450

J’en ai déjà parcouru plusieurs Articles, & le peu que j’en ai lu m’a donné le plus grand empressement de voir la suite.

895. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Démosthéne, et Eschine. » pp. 42-52

Eschine devoit être perdu ; mais l’accusation n’eut aucune suite, parce que la personne chargée d’entamer le procès, accusée elle-même alors de toutes sortes de crimes, ne put être écoutée en justice.

896. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129

Etant jeune, il fut recherché des femmes : mais leurs faveurs eurent pour lui de cruelles suites.

897. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207

Balzac ne sentit que par la suite la supériorité dont on honora le sonnet de Benserade sur celui de Voiture.

898. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Addisson, et Pope. » pp. 17-27

Il eut honte, dans la suite, d’avoir composé cette satyre sanglante, & n’hésita point à la jetter au feu en présence du docteur Swift, qui la retira promptement & lui rendit le mauvais office de la conserver.

899. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

Mariamne eut quarante représentations de suite.

900. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Avertissement » pp. -

J’ai fait un choix parmi les écrivains, et je n’ai retenu, pour en parler, que ceux dont il m’a paru que l’on pouvait vraiment dire qu’il manquerait quelque chose à la « suite » de notre littérature, s’ils y manquaient.

901. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265

Le respect et l’attention que la cour d’un roi de Perse témoigne pour son maître, doivent être exprimez par des demonstrations qui ne conviennent pas à l’attention de la suite d’un consul romain pour son magistrat.

902. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77

Nous avons vû plusieurs peintres hollandois, doüez d’un talent merveilleux pour imiter les effets du clair-obscur dans un petit espace renfermé, talent, dont ils avoient l’obligation à une patience d’esprit singuliere, laquelle leur permettoit de se clouer long-temps sur un même ouvrage sans être dégoûtez par ce dépit qui s’excite dans les hommes d’un temperamment plus vif, quand ils voïent leurs efforts avorter plusieurs fois de suite.

903. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 18, qu’il faut attribuer la difference qui est entre l’air de differens païs, à la nature des émanations de la terre qui sont differentes en diverses regions » pp. 295-304

L’hyver y est quelquefois très-rigoureux, et la gelée y dure quarante jours de suite.

904. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paria Korigan » pp. 341-349

On évitait ce ridicule du temps de faire l’homme, comme George Sand et Daniel Stern, et toute la plèbe des bas-bleus à la suite, dont c’est la manie !

905. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Léon Cladel »

La République, pour ce peintre genuine, c’est un tableau, une suite de tableaux à la David, mais à un David chauffé à rouge.

906. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Enfin ceux qui sentent tout le prix des talents, et qui ont le goût des arts, voient avec intérêt, à la suite des princes, des généraux et des ministres, les noms des artistes célèbres ; de Lully, de Mansart, de Le Brun ; de ce Claude Perrault, qu’on essaya de tourner en ridicule, et qui était un grand homme ; de la Quintinie, qui commença par plaider avec éloquence, et qui finit par instruire l’Europe sur le jardinage ; de Mignard, dont ses parents voulurent faire un médecin, et dont la nature fit un peintre ; du Poussin, qui, las des intrigues et des petites cabales de Paris, retourna à Rome vivre tranquille et pauvre ; de Le Sueur qui mérita que l’envie allât défigurer ses tableaux ; de Sarrazin, qui, comme Michel-Ange, fut à la fois sculpteur et peintre, et eut la gloire de créer les deux Marsis et Girardon ; de Varin, qui perfectionna en homme de génie l’art des médailles ; enfin du célèbre et immortel Callot, qui eut l’audace, quoique noble, de préférer l’art de graver, à l’oisiveté d’un gentilhomme, et qui imprima à tous ses ouvrages le caractère de l’imagination et du talent.

907. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Il me questionne sur ce qui vient de se passer en France et sur les suites probables. […] Cette trilogie a l’ampleur, la suite et la symétrie d’une épopée. […] Donc, voici la suite des choses : Un peuple se crée. […] Savez-vous bien ce que c’est que La Suite du Menteur ? […] Dans La Suite du Menteur, Dorante est parfaitement corrigé de son vice.

908. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Je regarde donc ces critiques comme une suite naturelle de l’établissement de l’academie françoise, et comme le signal de la liberté académique, si nécessaire aux progrès de la raison et du bon goût. […] Chacun prononce sur la parole des autres, en supposant qu’ils ont éxaminé ; mais peut-être n’y a-t-il dans toute cette suite d’admirateurs que trois ou quatre juges légitimes. […] Devant les deux plus superbes hommes du monde, devant les grecs qui tenoient à injure qu’on les comparât à leurs peres, comme il arrive à Sténélus dans la suite. […] Un poëte croit d’ordinaire avoir fait une belle image, quand il a assemblé une suite d’expressions pompeuses ; mais souvent avec toutes ces belles couleurs, il n’a rien peint ; et l’imagination perd dans la foule des mots, le véritable objet qu’il lui présente. […] Ce n’est donc pas la disposition de son esprit qu’il a voulu peindre, en le faisant arrêter par Minerve ; c’est effectivement un ordre exterieur qu’il lui a voulu donner, et dont le poëme avoit grand besoin pour la suite.

909. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

On a toûjours cherché dans ces jours de solennité à étaler quelque appareil dans ses vêtemens, dans sa suite, dans ses festins. […] Le bonheur pris indéfinitivement, signifie une suite de ces évenemens. Le plaisir est un sentiment agréable & passager, le bonheur considéré comme sentiment, est une suite de plaisirs, la prospérité une suite d’heureux évenemens, la félicité une joüissance intime de sa prospérité. […] L’histoire sacrée est une suite des opérations divines & miraculeuses, par lesquelles il a plû à Dieu de conduire autrefois la nation juive, & d’exercer aujourd’hui notre foi. […] Mathieu, qu’un évenement fortuit, ou la suite de l’ordre de Dieu à l’occasion de la crainte de Joseph, pour l’accomplissement des prophéties.

910. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Il voulut en faire non plus un tableau, mais une suite de recherches destinées à instruire la mémoire et à occuper la raison. […] Elle n’est plus une suite d’axiomes, d’où dérivent des conclusions incontestables. […] Vous leur dites que l’homme doit agir par amour de soi, et vous ajoutez que la vertu est une suite de cet amour. […] Suivant ces rigides accusateurs, cette philosophie serait une conspiration ourdie avec suite et perversité, pour détruire les lois religieuses et politiques. […] Tout s’écroule, rien ne se répare ; une longue suite de malheurs vient apporter l’expérience, rabattre l’orgueil des opinions, et inspirer le désir du repos.

911. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Et comme Louis XIV faisait offrir un présent d’argent au porteur des pois et des roses, Audiger (c’est le nom de notre maître d’hôtel), refusait et faisait demander au Roi le privilège de faire, de vendre et de débiter toutes sortes de liqueurs à la mode d’Italie, tant à la Cour et suite de Sa Majesté, qu’en toute autre ville du royaume, avec défense à tous autres, d’en vendre et d’en débiter à son préjudice. […] Je ne puis m’empêcher de dire à Ajalbert, qu’à sa place, je regretterais joliment de n’avoir pas fait partie de cette tournée, en compagnie des vingt-cinq cabotins et cabotines, qu’Antoine traînait à sa suite, et de l’étrange impresario belge. […] Son esquisse en terre, après son premier travail, il la moule, et établit son médaillon fini, sur une suite d’épreuves semblables à des états d’eaux-fortes, et quelquefois, il va à six moulages. […] Vendredi 15 juillet Jeanniot m’apporte une suite d’études, pour son illustration de La Fille Élisa, où il y a des croquis merveilleux du Bordelier de la maison de Bourlemont, des filles de la province, bien différentes des filles de l’École-Militaire, du troupier ingénu, amoureux d’Élisa. […] À Mazagran, il y eut deux tués dans la fusillade, et un troisième, qui mourut des suites de ses blessures.

912. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Il faut ajouter que, malgré l’intérêt réel qu’a su lui donner le romancier, c’est surtout par une suite de tableaux peints d’après nature que vaut l’ouvrage. […] Je veux néanmoins, citer sa préface qui dit mieux que je ne saurais faire, dans quelles conditions cette suite d’impressions se sont produites et ont été enregistrées. […] Dans cette suite de tableaux de petites dimensions, M.  […] Faire impitoyablement vrai, grouper une suite de scènes écrites d’après nature, voilà le mérite ou le défaut de M.  […] En voyage est la suite nécessaire de cette merveilleuse suite d’impressions de voyages qui s’appellent : Le Rhin.

913. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Suite de cela : un lacis de vers inégaux déterminant leur réciproque quantité syllabique pour constituer la strophe. […] Moréas et moi, entre autres, avons plusieurs idées communes, et le mot poésie nous ralliera toujours, mais je ne pense pas que Moréas ait une suite. […] Moréas (trente-cinq ou trente-six ans au moins, il cache un peu son âge et a raison) : trois tout petits volumes de vers sans suite. […] — Considérez-vous le symbolisme comme une suite du Parnasse ou comme une réaction contre lui ? […] Ce qui était autrefois l’exception est devenu par la suite plus commun ; de même qu’il y a à présent trois mille cocus dans une ville qui n’en contenait autrefois qu’un !

914. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

C’est la violence ; c’est la détente brusque, l’explosion soudaine, aveugle, sans dessein et sans suite, d’une passion qui ne sait ni se réprimer, ni se diriger. […] On le voit tout aussi bien dans la suite de son petit livre Racine et Shakespeare. […] Il est beaucoup plus observateur sociologue qu’historien et envisage plutôt l’état d’un temps que la suite des temps. […] Seulement il le fut davantage dans les commencements, et de choses plus éloignées de lui ; moins dans la suite, et de choses plus conformes à sa nature propre. […] C’est un conseil de directeur de conscience à donner à un poète élégiaque que de faire un portrait de Napoléon Ier, puis un portrait de Machiavel, et ainsi de suite.

915. (1896) Études et portraits littéraires

Car on peut le chercher là, dans ces morceaux détachés, sans chronologie et sans suite. […] Lintilhac vaut ceux-là ; pareilles en sont les suites. […] Et ici je veux déclarer de suite que notre divergence tient à un dissentiment de principe. […] Descotes sentit de suite la valeur du document, et il se promit de le mettre au jour. […] Debout, il est rare qu’il entre de suite en matière.

916. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

César seul occupe l’avant-scène ; l’horreur de son pouvoir, le besoin de s’en délivrer remplissent toute la première moitié du drame ; l’autre moitié est consacrée au souvenir et aux suites de sa mort. […] Selon le docteur Malone, la pièce d’Antoine et Cléopâtre a été composée en 1608, et après celle de Jules César dont elle est en quelque sorte une suite, puisqu’il existe entre ces deux tragédies la même connexion qu’entre les tragédies historiques de l’histoire anglaise. […] Il ne paraît pas qu’Ina ait désapprouvé le « sage dire » de sa fille ; et la suite de l’histoire de Cordélia est probablement un développement que l’imagination des chroniqueurs aura fondé sur cette première donnée. […] On peut croire cependant que, dans l’incertitude qu’il a laissée à cet égard, il a voulu du moins qu’il ne fût pas tout à fait impossible de faire de ses Joyeuses Bourgeoises de Windsor la suite des Henri IV. […] Il faut remarquer d’ailleurs que les scènes entre Talbot et son fils sont presque entièrement en vers rimés, ainsi qu’il s’en trouve un grand nombre dans les ouvrages de Shakspeare, tandis que, dans le reste de la pièce, et dans les deux pièces qui paraissent destinées à lui faire suite, il ne se trouve presque aucune rime.

917. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

. — Autre goût de gentilhomme, qui est une suite du précédent : la chasse. […]  » Le vrai courtisan suivait le prince comme l’ombre suit le corps ; tel fut sous Louis XIV le duc de La Rochefoucauld, grand veneur. « Le lever, le coucher, les deux autres changements d’habit tous les jours, les chasses et les promenades du roi tous les jours aussi, il n’en manquait jamais, quelquefois dix ans de suite sans découcher d’où était le roi, et sur pied de demander un congé, non pour découcher, car en plus de quarante ans il n’a jamais couché vingt fois hors de Paris, mais pour aller dîner hors de la cour et ne pas être de la promenade. » — Si plus tard, sous des maîtres moins exigeants et dans le relâchement général du dix-huitième siècle, cette discipline se détend, l’institution subsiste170, à défaut de l’obéissance, la tradition, l’intérêt et l’amour-propre suffiraient pour peupler la cour. […] Et ne croyez pas que cette suite soit mince183 : le jour où M. de Chateaubriand est présenté, il y en a quatre nouveaux, et « très exactement » tous les jeunes gens de grande famille viennent deux ou trois fois par semaine se joindre au cortège du roi. — Non seulement les huit ou dix scènes qui composent chacune de ses journées, mais encore les courts intervalles qui séparent une scène de l’autre, sont assiégés et accaparés. […] Le train des princes est si inséparable de leur personne, qu’il les suit jusque dans les camps. « M. le prince de Condé, dit M. de Luynes, part demain pour l’armée avec une grande suite : il a deux cent vingt-cinq chevaux, et M. le comte de la Marche cent.

918. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Il avait touché les sommets de sa puissance créatrice, et, quoi qu’il eût pu faire encore dans la suite, il n’aurait pas pu cependant étendre les limites tracées autour de son talent. […] Le Diable métamorphosé de lord Byron est une suite de Méphistophélès, c’est fort bien ! […] Il était content d’avoir noué d’aussi heureuses relations avec Ampère, et il s’en promettait les plus heureuses suites pour la diffusion et la juste appréciation de la littérature allemande en France. […] Vous paraissez y avoir une chance toute particulière, et vous pourrez par la suite arriver à des résultats inappréciables. » Pendant que, devant notre table de pierre, nous avions ainsi une conversation sur ces grands et sérieux sujets, le soleil s’était approché peu à peu du sommet des collines qui s’étendaient devant nous à l’occident.

919. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Nous rappellerons, seulement, brièvement la suite des faits. […] Pour exprimer pleinement la vie, l’art doit montrer l’action, et le dialogue vivant, fondé exactement sur la prose de la conversation commune ; de cette prose l’artiste prendra l’essence, l’accentuera, y joindra la rime, l’allitération, et, par des modulations, notera la suite des sentiments. […] Souvent encore, dans la suite, Wagner insistera sur ces questions de détail. […] Le mérite de l’auteur n’est pas moindre dans la suite, au long de l’œuvre, et sa version française, d’une précision si animée et d’une si exacte élégance, devrait servir de modèle à tous ceux qui entreprennent de traduire les ouvrages des écrivains étrangers.

920. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Au reste, par la suite tout ceci s’éclaircira. […] Et de même, quand Newton conçoit le système du monde, il faut que la nature et la suite de ses idées correspondent à la nature et à l’enchaînement des phénomènes réels ; il faut que ce qui est en lui s’ajuste à ce qui est hors de lui. […] Aux séquences et coexistences fortuites, ou simplement possibles, correspondra une attraction très faible entre les états internes qui les représentent, et ainsi de suite. […] Et c’est ainsi que l’Européen en vient à avoir quelques pouces cubes de cervelle de plus que le Papou ; que des sauvages incapables de dépasser, en comptant ; le nombre de leurs doigts et qui parlent une langue informe, ont pour successeurs, dans la suite des siècles, des Newton et des Shakespeare147.

921. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »

S’il en était ainsi, il n’y aurait dans la conscience qu’une mutabilité sans lien et sans fin, une suite incohérente d’éclairs sans durée, toujours mourants et renaissants. […] Donc encore le souvenir du vent se réveillera avant celui de la fenêtre ouverte, et ainsi de suite. […] On ne commence pas par concevoir une sorte de temps spirituel et mental : le temps est d’abord une perspective d’images sensibles disposées par rapport à nous dans un ordre particulier, qui d’ailleurs n’est pas la juxtaposition spatiale ; la série temporelle n’en est pas moins composée d’une suite de tableaux dans l’espace. […] Kant reconnaît lui-même ce que nous disions tout à l’heure, à savoir que « nous représentons la suite du temps par une ligne qui s’étend à l’infini et dont les diverses parties constituent une série qui n’a qu’une dimension ; et nous concluons des propriétés de cette ligne à celles du temps, avec cette seule exception une les parties de la première sont simultanées, tandis que celles du second sont toujours successives ».

922. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Si une personne est interrompue quand elle chante ou quand elle récite quelque chose de mémoire, elle est presque toujours obligée de revenir en arrière pour retrouver la suite d’idées qui lui était accoutumée. […] Du reste, les instincts domestiques, ainsi altérés par le croisement, ressemblent en cela aux instincts sauvages, qui se mélangent de la même manière ; de sorte que pendant une longue suite de générations la variété croisée montre les traces héréditaires des instincts différents qu’elle tient des deux souches dont elle provient. […] On a observé, du moins chez l’espèce américaine, que plusieurs femelles s’entendent pour pondre chacune quelques œufs dans un nid commun, puis dans un autre, et ainsi de suite, jusqu’à la fin de la ponte. […] Il semble d’autant plus difficile de comprendre comment se bâtissent les cellules, qu’une multitude d’Abeilles y travaillent ensemble : un de ces insectes travaillant quelque temps à une cellule, puis à une autre et ainsi de suite, de sorte que, comme l’a constaté François Huber, une vingtaine d’individus participent dès le commencement à la construction de la première cellule.

923. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Dans la suite ils ont vû des meilleurs tableaux d’Italie, dont les espagnols ont transporté un grand nombre dans le nouveau monde. […] Personne ne parut alors dont les ouvrages puissent tenir un rang parmi ceux qui se sont faits dans la suite, et lorsque les sciences et les arts eurent été, pour ainsi dire, renouvellez. […] Enfin dans les quatre siecles qui se sont écoulez depuis Jules Cesar jusqu’à l’inondation des barbares, il y eut de suite plusieurs regnes tranquilles qu’on peut regarder comme le siecle d’or réel et historique. […] La seconde guerre punique duroit encore quand Marcellus fit transporter à Rome les dépoüilles des portiques de Syracuse, lesquelles donnerent à quelques citoïens romains un goût pour les arts, qui devint bien-tôt à Rome un goût universel, et qui fut cause dans la suite de tant de dépredations.

924. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

À côté et à la suite des stances de Racan, il faut relire les derniers vers de la fable de La Fontaine, Le Songe d’un habitant du Mogol, sur l’amour de la retraite : c’en est comme la continuation dans la même nuance, dans le même langage. […] [NdA] La harangue de remerciement que Racan adressa à l’Académie française pour sa réception est du 9 juillet 1635 ; si la date qui résulte des lettres manuscrites de Chapelain est exacte, il s’ensuit qu’il faisait partie de la compagnie et qu’il assistait aux séances dès l’année précédente. — Et en effet, on voit dans l’Histoire de l’Académie de Pellisson, qu’il y eut, à partir de janvier 1635, une suite de discours, un chaque semaine, jusqu’au nombre de vingt, prononcés par les académiciens, chacun à son tour, selon l’ordre indiqué par le sort.

925. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Averti par l’effet des 15e et 16e chapitres80, il s’est, au reste, très modéré et contenu dans la suite de son Histoire. […] J’ai cru toujours, depuis que je vous ai connu, que vous étiez destiné à vivre heureux par les plaisirs du cabinet et de la société ; que toute autre marche était un écart de la route du bonheur, et que ce n’étaient que les qualités réunies d’homme de lettres et d’homme aimable de société, qui pouvaient vous procurer gloire, honneur, plaisirs, et une suite continuelle de jouissances.

926. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

Beyle deux personnes distinctes, le critique et le romancier ; le romancier n’est venu que plus tard et à la suite du critique : celui-ci a commencé dès 1814. […] L’Italie n’a point de Collé et n’a rien qui approche de la délicieuse gaieté de La Vérité dans le vin. » J’arrête ici Beyle et je me permets de remarquer que je ne comprends pas très bien la suite et la liaison de ses idées.

927. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Quand il n’y aurait que deux personnes de la religion, je serai un des deux. » Il a tenu cette parole dans toute la suite des guerres, et il n’a renoncé que lorsque tout lui a manqué. […] Ce double sentiment contraire qui animait l’assiégeant et l’assiégé se peint avec fidélité dans les pages tant de Richelieu que de Rohan ; ce dernier, qui, pendant ce temps-là, tenait la campagne dans le Midi et se bornait à occuper les troupes du roi par une suite d’escarmouches et de petites affaires, sentait bien que le fort de l’action se passait là où il n’était pas, et que le sort de la cause se décidait ailleurs.

928. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37

Elle dura plus longtemps, mais la suite des lettres manque. […] Il lui laisse le trait dans le cœur. — Et encore dans une lettre de ce même temps (14 juin 1739) : S’il est permis de se citer, j’ai, je crois, plus de feu, d’imagination, de santé que vous ; mais vous avez plus d’esprit et de suite ; cependant, si vous ne m’en imposez, il s’en faut de beaucoup que vous tiriez le même parti du temps.

929. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

Le piquant, lorsqu’on lit de suite le Journal, est de voir les idées sensées de d’Argenson, ses vœux honorables pour la grandeur de son pays, se mêler sans cesse à ses propres poussées d’ambition ; car ce vertueux était de la même pâte que les autres hommes, seulement son ambition prenait, à son insu, je ne dirai pas le masque, mais la forme du bien public : il avait l’ardeur du bien, s’en croyait les moyens et la science, et avait hâte d’en venir à l’application. […] Il estime qu’on le pouvait au moment de la paix de 1735, à la suite des succès de nos armes : « On le pouvait assurément, dit-il, et on aurait eu toute l’Europe pour soi si, agissant avec candeur, on eût fortifié le tiers-parti des dépouilles de la maison d’Autriche en Italie, sans en revêtir la maison de Bourbon aucunement. » Le désintéressement pour soi et pour les siens aurait donné le droit de parler haut et ferme.

930. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

Il ne le sait pas et ne l’indique pas : mais quelqu’un, probablement, à qui il a montré son manuscrit et qui en a eu soupçon, l’a averti de prendre garde, et, par précaution, à deux pages de là, et après une suite d’autres passages cités, il ajoute : « Les derniers échos du xviiie  siècle, dans sa forme encore spirituelle et littéraire, résonnent dans les Souvenirs de Mme Necker. […] La céleste Roxandre, en ce temps-là, était l’objet de son admiration vraiment romanesque ; elle la voyait comme assise sur un trône idéal, et, dans la suite de lettres qu’elle lui adresse, on croirait par moments qu’elle parle à quelque impératrice de Constantinople ou de Trébizonde.

931. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

Saint-René Taillandier (suite et fin.) […] Je voudrais trouver, à la suite d’une Vie de Mme d’Albany, tout ce qu’on a recueilli ou ce qu’on pourrait réunir de ses lettres : ce son là les pièces justificatives d’une biographie.

932. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Revenu de tout cela, il n’a de sensibilité que celle des passions ; il fait tout avec de l’esprit, il en a infiniment ; mais ce qu’on appelle de l’âme, il n’en a point… » A la veille du voyage d’Italie, que Sismondi devait faire avec Mme de Staël (1804-1805), et au moment où il allait être tout à fait de sa suite et de sa cour, sa prudente mère lui écrivait encore : « Ah çà ! […] C’est une manière de se fuir eux-mêmes que de fuir ce qui leur ressemble ; mais cette manière ne peut leur réussir longtemps. » Je continuerai cette suite d’extraits, en les dirigeant le plus que je pourrai, la prochaine fois, du côté de la France et des personnes ou des idées qui nous touchent.

933. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Fromentin, agréable et attachant à lire d’un bout à l’autre, mérite qu’on le reprenne avec réflexion : il nous offre, dans la suite des peintures variées qui s’y succèdent, une belle image du talent et aussi une application de la théorie de l’auteur ; il nous livre le résultat excellent de sa manière, en même temps qu’il nous dévoile sa pensée particulière sur l’art. […] Dans cette suite de montagnes et de vallées qu’on traverse et qui ont leur grandeur, il rencontre dans la vallée du Chéliff un pays, un lieu extraordinairement aride et qui réalise bien l’idée d’une Afrique entièrement africaine (non pas Boghar plus connu, plus en vue, mais Boghari), qu’on découvre à main gauche en entrant dans la vallée, — un village perché sur un rocher, au fond d’un amphithéâtre désolé, mais flamboyant de lumière : « C’est bizarre, frappant ; je ne connaissais rien de pareil, et jusqu’à présent je n’avais rien imaginé d’aussi complètement fauve, — disons le mot qui me coûte à dire, — d’aussi jaune.

934. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Catinat (suite et fin.) […] Ce que je dis pour la nature des troupes, je le dis pour l’argent, pour les vivres, pour les voitures, et pour tout ce qui regarde la dépense : on ne peut pas ôter de la tète de M. le maréchal de Catinat que le roi et l’État ne seront pas en état de la fournir, de sorte que l’amas de toutes ces difficultés le prévient qu’il n’y a rien de bon dans la suite de cette guerre-ci que de l’entretenir sur le pied de l’épargne, d’où dérive la défensive.

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