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3263. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « II. Jean Reynaud »

Jean Reynaud exige la pluralité des mondes ou il n’admet pas Dieu, parce que (ajoute-t-il avec un sérieux qui rend la chose plus comique encore), sans la pluralité des mondes, Dieu est évidemment « lésé dans son caractère de créateur ».

3264. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

Chargés de vérité et pour ainsi parler, pavoisés de couleurs d’un grand talent, dont le caractère est l’éclat, ces trois volumes, comme le vaisseau que montait l’aïeul de Cortès pour aller à la conquête d’un monde, s’en vont à la conquête des âmes, qui sont aussi des mondes et peut-être plus difficiles à conquérir… Quelle que soit leur destinée, c’est un service rendu à l’Église que d’avoir pensé à les traduire et à les publier dans cette langue française qui n’est pas seulement, comme on l’a dit, la langue de la diplomatie et de la philosophie, mais qui est plus qu’une autre la langue de la propagation et de la foi.

3265. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

La Chute admise, le Progrès ne serait plus ï Les enfants verraient cela… Seulement, pour rendre son soufflet à l’histoire, il fallait rester dans la philosophie, nous donner, d’après la nature de l’homme et l’étude de ses instincts et de Ses facultés, la preuve philosophique de l’impossibilité radicale, humaine, de la chuté.

3266. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »

» M. de Rémusat, plus ou moins hégélien, avait pu lire dans Hegel : « Anselme, dans son célèbre argument de l’existence de Dieu, montra, le premier, la pensée dans son opposition à l’être, et chercha à en prouver l’identité. » Après un pareil hommage rendu par le grand théoricien de l’identité de la pensée et de l’être, qui semblait reconnaître dans le Saint métaphysicien une paternité éloignée, comment ne pas se préoccuper de cet homme qui, quoique saint, avait été philosophe, et qui, par Descartes, touchait à Hegel ?

3267. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165

Une fois demandé, il jaillit, comme tout jaillissait dans Brucker, cet homme-source, qui avait en lui tous les agissements et tous les bouillonnements de l’esprit humain… Mélange de tous les genres de livres dans un seul livre, tout à la fois roman et histoire, critique d’idées et de systèmes, invention de caractères et de personnages pour rendre plus vivantes et plus entraînantes ses théories ; dramatique, poétique, descriptif, mettant des tableaux de mœurs dans des paysages, naturel et intime, et, au milieu de tout cela, débordant de questions, d’explanations, d’argumentations, de démonstrations et de conversations qui roulent dans une verve de style semblable à un battement précipité d’artères, ce livre est peut-être un chaos de puissant ces trop alchimiquement entassées, mais c’est un chaos auquel il faut appliquer cet éternel mot de génie qu’on peut appliquer pour tout à Brucker, — à cet ébaucheur rapide et sublime !

3268. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Il nous l’a dit dans tous ses détails, tous ses accidents, toutes ses nuances, avec la fidélité de la mémoire du cœur et cette mélancolie des biens perdus qui rend l’aveugle si éloquent lorsqu’il parle de la lumière.

3269. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Achille du Clésieux »

Elle y échappe par sa passion même… et c’est là justement ce qui fait la poésie d’Armelle et ce qui la rend incompréhensible aux esprits désorientés dans l’horizon où cette poésie aurait toute sa puissance… « Ce n’est pas sur mon bras perdu qu’il faut pleurer, — disait Saint-Hilaire à son fils, au coup de canon qui, avec son bras, emportait Turenne, — c’est sur ce grand homme qui n’est plus ! 

3270. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Roger de Beauvoir. Colombes et Couleuvres. »

Ainsi, naturel dans l’inspiration, voilà en un temps de décadence comme le nôtre, où l’on a forcé toutes les cordes de la lyre pour leur faire rendre des sons nouveaux et inconnus, le mérite très-net de M. 

3271. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Edgar Quinet. L’Enchanteur Merlin »

Et d’abord c’est, comme invention, le plus incroyablement naïf et le plus monstrueux abus de mémoire dont se soit jamais rendu coupable un homme qui veut qu’on croie à son originalité.

3272. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

Le xviie  siècle, fils de Richelieu et de Malherbe, le siècle de la Règle en tout, et le xviiie , le siècle, en tout, du Dérèglement, ne pouvaient avoir de mémoire au service de ce protestant fanatique, qui, après la mort de Henri IV, ne s’était pas rendu et s’en était allé guerroyer en Suisse, chef d’opinion religieuse et tellement protestant qu’il n’en était même plus Français !

3273. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »

De temps en temps, une Revue, à laquelle il faut rendre cette justice qu’elle n’a pas cessé d’être littéraire quand la littérature véritable, la littérature désintéressée n’avait pas une pierre pour reposer sa tête, L’Artiste, publiait des vers charmants à faire presque croire qu’Alfred de Musset vivait toujours… Ces vers, qui, d’ailleurs, ne jouaient ni au pastiche, ni au mystère, ces vers sincères, étaient sincèrement signés de ce nom euphonique de Saint-Maur, qui, du moins, n’écorchera pas la bouche de la gloire, si cette renchérie se donne la peine de le prononcer !

3274. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94

qui rendait, au moins pour un homme élevé et courageux, toute intimité impossible ; c’était le dégoût, l’inévitable dégoût quand il s’agit d’une femme qui, après tout, et quoique nos passions soient assez lâches pour changer les noms aux choses qui nous concernent, a versé d’un concubinage dans un autre.

3275. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Arsène Houssaye » pp. 271-286

j’aimerais mieux qu’il fût moins La Rochefoucauld et moins Chamfort, et que le sentiment chrétien, antipathique à Chamfort et presque inconnu à La Rochefoucauld, éclairât davantage son livre, qu’il rendrait certainement plus beau.

3276. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105

Seulement ici, disons-le bien, une vocation réelle se dessine : rendre la réclame lisible aux bourgeois qui s’ennuient et forcer l’art à répondre docilement au coup de sonnette du comptoir et au judas du marchand !

3277. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Paul Féval » pp. 145-158

On lui rend le mal qu’il vous a fait !

3278. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules De La Madenène » pp. 173-187

Impersonnel et désintéressé de tout, excepté de la perfection dont l’idée est à l’état d’étoile fixe dans son esprit, l’auteur du Marquis des Saffras est un artiste d’une sérénité infinie, que le temps n’a pas rendu spectateur comme le vieux Goethe, car il est jeune, mais qui est né contemplateur.

3279. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

Classé parmi ceux qui ne prennent pas les tambourinades des journaux pour la gloire, et qui attendent que de tels bruits finissent, pour introduire la célébrité qui ne finit pas, Wey est au meilleur rang des vrais et trop rares hommes de lettres contemporains qui, un jour, ont trouvé la littérature dans la rue et l’ont fait monter chez eux, l’ont essuyée des éclaboussures du ruisseau, qui n’était pas d’azur, et l’ont rendue la noble femme qu’elle doit être de la bohémienne qu’elle avait été trop longtemps.

3280. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IV. »

Rendez-vous fort au plus vite, en chassant loin de vous la plainte efféminée. » On le voit, avec la mobilité du génie grec, cet Archiloque, banni de Sparte pour avoir plaisanté du courage, savait l’inspirer par ses vers et s’en armait contre le mépris excité par ses fautes47 : « Ô mon âme, dit-il, battue de maux intolérables, souffre avec fermeté ; et, la poitrine jetée au-devant des ennemis, repousse-les, en restant inflexible sous leurs coups : victorieuse, ne t’enorgueillis pas ; et vaincue, ne demeure pas dans l’ombre à pleurer ; mais, dans le bonheur et dans les revers, triomphe ou afflige-toi modérément ; puis reconnais quel courant fatal entraîne les hommes. » Le poëte capable de ces mâles et sévères accents pouvait redire les hauts faits.

3281. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Weill, par l’urbanité bien connue qu’il apporte dans ses relations, s’est chargé de la rendre irréfutable. […] … Je n’en suis que le dépositaire, et si, ne l’ayant pas vendu, — ce qui me paraît inévitable, — je ne le lui rendais pas intact, il serait capable de me faire un procès, ou tout au moins une scène épouvantable. […] — Certains côtés de la vie de province et des mœurs de petite ville y étaient étudiés et rendus avec une grande sagacité de pénétration, avec une irrécusable clairvoyance. […] Il en avait cependant essayé plusieurs, et toutes, — c’est justice à leur rendre, — faisaient preuve d’une égale supériorité au même endroit de leur rôle : elles croquaient la fameuse pomme avec un brio et une dextérité qui dénotaient un précoce apprentissage et une longue habitude. […] La loi nous interdisant le compte rendu des débats, nous nous bornons à emprunter à la Gazette des Tribunaux le prononcé du jugement.

3282. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

Les jeunes Émile et Alfred s’étaient connus de bonne heure, avec quelque inégalité d’âge, l’un tout jeune homme, l’autre enfant ; ils se retrouvèrent après un intervalle, en 1814 ou 1815, dans un bal : quelques mots rapides, communicatifs, les remirent vite au fait de leurs goûts, de leurs rêves et de leurs essais durant l’absence, et le lendemain ils eurent rendez-vous, dans la matinée, pour se confier leurs vers. […] Je lui en veux de ne pas parler de vous, comme s’il devait vous sentir à son côté. — Quel service vous rendez aux Lettres en relevant et rattachant ces anneaux perdus ou rouillés de la chaîne des poëtes !

3283. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

Notre vie inquiète nous rend plus doux le spectacle de leur vie tranquille. […] Qu’est-ce donc que la vie, et comment le poëte parvient-il à la rendre ?

3284. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -

Notre grand souci doit être de suppléer, autant que possible, à l’observation présente, personnelle, directe et sensible, que nous ne pouvons plus pratiquer : car elle est la seule voie qui fasse connaître l’homme ; rendons-nous le passé présent ; pour juger une chose, il faut qu’elle soit présente ; il n’y a pas d’expérience des objets absents. […] Plus un livre rend les sentiments visibles, plus il est littéraire ; car l’office propre de la littérature, est de noter les sentiments.

3285. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

« Cinquante-trois ans se sont écoulés depuis ce jour ; ce problème agite encore la conscience du genre humain et partage l’histoire elle-même en deux partis : crime ou stoïcisme, selon le point de vue où l’on se place pour le considérer, cet acte est un parricide aux yeux des uns ; il est aux yeux des autres un acte politique qui écrivit avec le sang d’un roi les droits du peuple, qui devait rendre la royauté et la France à jamais irréconciliables, et qui, ne laissant à la France compromise d’autre alternative que de subir la vengeance des despotes ou de les vaincre, condamnait la nation à la victoire par l’énormité de l’outrage et par l’impossibilité du pardon. […] Aujourd’hui, c’est la vie de Cléry entre les mains, c’est en pouvant de nouveau s’appuyer sur des faits positifs, que M. de Lamartine confirme l’hommage qu’il rend à la vérité sur le dévouement si entier, si complet du fidèle Cléry, avant et après son entrée dans la tour du Temple.

3286. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

Celui que les liens du malheur lui rendaient encore plus cher, le protecteur, le garant de son sort et de celui de ses enfants, cet homme, dont le courage et la bonté semblaient avoir doublé de force et de charme à l’approche de la mort, dit à son épouse, à sa céleste sœur, à ses enfants, un éternel adieu ; cette malheureuse famille voulut s’attacher à ses pas, leurs cris furent entendus des voisins de leur demeure, et ce fut le père, l’époux infortuné qui se contraignit à les repousser. […] Madame de Staël restait seule de ces deux partis pour rendre une parole énergique à la liberté modérée.

3287. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

Le problème posé devant Racine était donc celui-ci : d’une part, chercher à faire les pièces les plus agréables au public contemporain ; d’autre part, ne traiter que des sujets anciens ou étrangers… Puisque la voie n’était vraiment ouverte et libre que du côté de l’antiquité, la difficulté était de rendre cette antiquité intelligible et acceptable à la société du temps de Louis XIV et à la cour, qui donnait le ton. […] Il est possible que ces solutions de continuité et ces trous, bien ménagés, donnent plus exactement l’impression de la réalité énigmatique ; mais on peut croire que ce n’est point un art inférieur que celui qui cherche à rendre la réalité plus claire et plus logique.

3288. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Analysons celui-ci, que je rends à dessein compliqué : En ces quatre mesures, comme dans tout passage analogue, on sent indépendamment du rythme des blanches et des noires un secret mouvement de chacun des accords vers les accords qui suivent. […] Verhaeren, en accordant aux formes plastiques une importance décisive qui galvanise le vers en une image ; mais il est un autre moyen : Rendons à la parole toute son énergie de voix chantante pour établir une strophe musicale fermement équilibrée.

3289. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »

Ces giroflées ont la vie plus dure que les murs sur lesquels elles ont poussé ; et cela, avec le vaste génie de Balzac, de ce chef de Dévorants qui a tout dévoré, même le temps qui a suivi sa mort, est une double raison pour qu’une Étude de mœurs parisiennes, à cette heure, quelque force de rendu qu’elle ait, ne produise pas sur l’imagination l’effet profond d’une œuvre dans laquelle ces mœurs seraient saisies et exprimées pour la première fois. […] Et le rendez-vous général de ces exilés sans couronne, c’est Paris, qui a remplacé Venise, où Voltaire encaquait dans Candide les rois détrônés.

3290. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Ces pages sont vraies en ce sens qu’elles rendent des scènes qui ont pu se passer entre deux personnages pareils78, et qu’elles trahissent la confusion des pensées qui ont pu s’agiter dans leur cerveau ; mais l’art qui choisit, qui dispose, qui cherche un sommet et un fondement à ce qu’il retrace, avait-il affaire de s’engager dans cette région variable d’accidents et de caprices, où rien n’aboutit ?

3291. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

Mais nul ne fit plus alors pour ce renouvellement et, en quelque sorte, cette création moderne du sentiment antique que l’illustre auteur du Génie du Christianisme ; aucun de nos écrivains, depuis Fénelon, n’avait eu à ce degré l’intelligence vive du génie grec, et si Fénelon en avait goûté et rendu surtout les grâces simples et l’attique négligence, il était réservé à notre glorieux contemporain d’en exprimer plutôt les lignes grandioses et la sublimité primitive.

3292. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »

Vantons-nous d’avoir su nous rendre parfaitement  heureux pendant trois mois de suite ; peu de mortels en peuvent dire autant… Ne t’informe pas de moi, et si le hasard te fait parvenir à savoir qui je suis, ignore-le toujours.

3293. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « I. Leçon d’ouverture du Cours d’éloquence française »

Or Armande est fort suspecte. « Cependant, à examiner d’un peu près les faits qu’on lui reproche, il n’en résulte qu’une chose, c’est qu’elle rendit Molière très malheureux.

3294. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »

De la méditation des méthodes scientifiques, tirons avant tout des scrupules, l’idée de ce que c’est qu’une preuve, l’idée de ce que c’est que savoir, pour nous rendre moins complaisants à nos fantaisies et moins prompts aux certitudes.

3295. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »

Si l’expérience nous rendait témoins d’un tel spectacle, notre postulat se trouverait démenti.

3296. (1890) L’avenir de la science « Préface »

J’essayai d’abord de retrancher ces doubles emplois ; mais il fut bientôt évident pour moi que j’allais rendre ainsi le livre tout à fait boiteux.

3297. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »

Le voisinage de la nature le rend propre à l’émotion sainte du vrai.

3298. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

Cet intermédiaire est le système nerveux, et comme toutes les sensations venant par des voies différentes ont besoin de se lier et de s’unir pour rendre possible la pensée, il faut un centre, qui est le cerveau.

3299. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511

Nous sçavons sans méditer, nous sentons le contraire de tout ce que nous dit celui qui veut nous persuader qu’un ouvrage qui nous plaît infiniment, choque toutes les regles établies pour rendre un ouvrage capable de plaire.

3300. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre IV : Règles relatives à la constitution des types sociaux »

Mais quand même une classification serait possible d’après cette méthode, elle aurait le très grand défaut de ne pas rendre les services qui en sont la raison d’être.

3301. (1860) Ceci n’est pas un livre « Décentralisation et décentralisateurs » pp. 77-106

Bianchon arriva au rendez-vous, tout soucieux et se grattant l’oreille.

3302. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

Fortune, amis, jeunesse, amours, feuille qui vole Et que le temps emporte et qu’il ne rend jamais, Bientôt tu perdras tout !

3303. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »

En vain il souffre par Charlotte, ce jeune homme de vingt-trois ans, qui ne souffrira plus demain, mais il n’oublie pas, à chacun de ces coups qui font pousser aux hommes le cri vrai, de pousser le cri de la rhétorique et d’invoquer les dieux immortels, les génies, les forces, les tourbillons, et toute cette mythologie panthéiste d’un paganisme renouvelé, qui seront un jour les causes de mort de ses écrits et les rendront insupportables.

3304. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

Seulement ce n’est pas l’infortune du résultat qui les a rendus si doux pour lui, car nul d’entre eux ne doute de la virtualité de ses idées.

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