Julien rentra ; il avait dîné ; et, de nouveau, il demanda : « Tu ne veux rien prendre ? […] ou éparpillée au hasard des créations nouvelles, mêlée aux germes près d’éclore ! […] Il avait visé de nouveau. […] Il la serra avec force et s’inclina de nouveau. […] Il la serrait de nouveau entre ses bras ; mais elle se débattait, maintenant.
« Il apporte des nouvelles en ce pays. […] Les jours de la belle Brunhilt devinrent roses de plaisir à ces bonnes nouvelles. […] « Il nous apporte des nouvelles du roi. […] Puis elle se prit à remercier le messager des nouvelles qu’il avait apportées. […] « Ces nouvelles vous plaisent-elles, mon cher seigneur ?
et mon plus ardent désir est que les poètes nouveaux nous apportent en effet du nouveau. […] Aux âmes poétiques, nous demandons de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations, bien plutôt qu’une nouvelle prosodie ! […] Le drôle de socialiste que je serais, si je lapidais tous ces nouveaux, sous le prétexte qu’ils vont de l’avant ! […] Quant à la forme qu’il a cru devoir donner à son nouveau poème, « Le Rhône », je la crois possible en provençal, en français, non. […] Et l’aimable chansonnier joint à sa lettre les strophes inédites suivantes qui feront partie de son prochain volume : Nouvelles Chansons d’Amour.
Quel est le nom, quelle est la patrie de ce nouveau Socrate ? […] Il ne faut pas s’imaginer qu’avec le temps l’homme prendra une autre nature, que cette nature contiendra de nouveaux éléments, lesquels engendreront de nouveaux rapports, des lois nouvelles. […] Pour rencontrer de nouvelles histoires de la philosophie qui aient un caractère différent et décidé, il faut arriver à de nouvelles écoles philosophiques. […] Vous voilà donc cherchant un nouveau système. […] Voilà un élément tout nouveau.
Suffisamment édifié sur le régime de liberté, il quitta de nouveau la Savoie en avril, et se retira à Lausanne, comme dans un vis-à-vis et sur un observatoire commode. […] « Ce n’est pas seulement le culte de la déesse Raison dont nous ne voulons pas : nous ne voulons rien de nouveau, rien, ce qui s’appelle rien. […] Il s’adresse, en terminant, aux Conseils, il apostrophe le Directoire exécutif et le rappelle à la clémence et à la justice au début d’un régime nouveau. […] Mais un autre ordre de temps est venu ; de nouvelles conditions générales ont été introduites dans le monde ; un Lycurgue s’y briserait. […] On ne replante pas à volonté les grands et vieux arbres ; et des nouveaux, c’est le cas, pour le réfuter, de dire avec lui : Rien de grand n’a de grand commencement, crescit occulto velut arbor cevo.
Sera-ce possible de nouveau quelque jour ? […] Elle s’éclaire aujourd’hui d’un jour nouveau. […] Le bœuf de labour remet sa tête sous le joug et dans la terre lourde trace le sillon pour de nouvelles semailles. […] Mais il fallut de nouveau l’appointer. […] Si elles n’ont pas suscité de nouveaux Misanthropes ou de nouvelles Phèdres, ce qu’elles ont produit valait mieux que tous les Glorieux et les Méchants dont elles ont débarrassé la scène.
Nous suivrons d’un œil bienveillant toutes les tentatives généreuses, empressé de transmettre aux créateurs de l’art nouveau les conseils du siècle, fidèlement consulté. […] Byron fut moins révolté qu’un désespéré sublime, et les poètes nouveaux doivent chercher ce qu’il faut mettre à la place du désespoir. […] C’est qu’en effet il n’était pas facile de traiter à nouveau ce sujet, déjà pétri et façonné par la main souveraine du génie. […] Il veut qu’elle s’associe aux merveilleuses transformations de la matière et aux grandes inventions modernes, pour y puiser son rajeunissement et en tirer un éclat nouveau. […] Barbara nous livre cinq à six nouvelles, dont deux sont d’une valeur médiocre, et le reste d’une désastreuse insignifiance ou d’une absolue nullité.
Lisez, par exemple, ces étranges Nouvelles correspondances interastrales, et surtout la Science de l’Amour, cruelle satire où toute mesure semble gardée dans la plaisanterie énorme. […] Enfin fouillez les publications exclusivement consacrées aux belles et bonnes lettres, d’il y a quelque temps, la Renaissance, la Revue du monde nouveau, plus récemment, la Décadence, etc.
Le vrai portrait de Guillaume Henri de Nassau, nouvel Absalon, nouvel Hérode, nouveau Néron, nouveau Cromwel.
Il enseigna aux hommes des routes nouvelles & sûres pour parvenir à la découverte de la vérité. […] Descartes possédoit, dans un degré supérieur, l’art du raisonnement & celui d’en trouver les principes, le talent d’analyser les idées, d’en créer de nouvelles & de les multiplier par une méditation profonde ; talent unique & sublime qu’on ne peut devoir qu’à la Nature, que le travail & l’étude peuvent aider quelquefois, mais qu’ils ne sauroient donner ni suppléer.
Avez-vous lu les nouvelles odes de M. […] Il y aura des secrets encore, et encore des chants nouveaux pour la dernière âme de poète. […] Quelquefois il prend de nouveau son vol vers l’Empyrée, brûlant encore de voir et de connaître. […] L’avantage d’en citer de nouveaux exemples ne me dédommagerait pas de l’ennui de les chercher. […] Que sait-il de nouveau sur la critique et l’esthétique ?
Les conditions vitales de son œuvre c’est lui seul à nouveau qui les détermine. […] Il fallait au nouveau roman un précédent ; un précédent artistique, cela s’entend. […] A des influences lyriques eux et leurs plus jeunes émules durent un souci d’art nouveau. […] Pourquoi le théâtre nouveau ne fleurirait-il pas sur la nouvelle poésie ? […] Entre l’ancien et le nouveau ballet, nous étions libres de choisir.
Voilà les marionnettes de nouveau triomphantes, et la Comédie humiliée de nouveau. […] Mais Paula n’a point de nouvelles de Mégani. […] De quel côté nous viendra le nouveau poète ? […] Voilà ce que l’on disait, tout d’abord, du nouveau poète comique. […] Au quatrième acte, nouveau guet-apens, tendu à Moncade.
Certains des commentateurs manquent de nuance, peu apportent du nouveau. […] Mary vous donnera toutes les nouvelles ». […] On avait l’impression d’assister à l’épreuve d’essai d’un nouveau moteur d’aéroplane et d’être le témoin des efforts répétés et infructueux de l’appareil pour quitter le sol. […] ce n’est point là ces éclatantes fleurs qu’il rêvait ; elles tombent ; et, de nouveau il reprend avec une morne obstination son même rêve, sa même obscure recherche. […] » De chaque jour qui se lève j’attends non pas qu’il me rapproche de la perfection, mais qu’il me révèle de moi quelque chose de nouveau.
De nouveaux riches d’argent et d’esprit inaugurent leur rôle de Mécènes en proposant des prix et des primes à qui étudiera le mieux, c’est-à-dire louera le plus M. de Balzac. […] quel nouveau pas dans le mal, de Triboulet à Goriot ! […] Hugo, aujourd’hui chef de l’école pittoresque, a caractérisé devant nous les ridicules apocalyptiques du nouveau recueil. […] langes des siècles enfants, déchirés et dispersés par le souffle de l’esprit nouveau ! […] Il y eut encore à cette impiété une autre cause, et ici nous nous rencontrons de nouveau avec M. de Tocqueville.
Des poètes qui, comme lui, ont déjà conquis la renommée, on aimerait quelque effort nouveau. […] Ce n’est pourtant pas une simple traduction versifiée du Nouveau Testament, l’imagination y prend sa place, la légende aussi, mais avec la discrétion qui convient à un pareil sujet.
Gregh que sur des pensers des plus nouveaux il a fait des vers antiques, ce pédantisme de collège ne laisserait pas de marquer avec justesse son attitude et son goût. […] Voulant sans doute l’augmenter de citations nouvelles, le critique du Temps, hâtivement, et peut-être même parmi la correction de ses épreuves, parcourut alors quelques-unes des études publiées sur le poète qu’il connaissait si mal.
Marcel Schwob en disant qu’il vient de publier un excellent recueil de nouvelles. […] Marcel Schwob est, dès aujourd’hui, un maître dans l’art de soulever tous les fantômes de la peur et de donner à qui l’écoute un frisson nouveau.
Plus loin, Dêdé éprouva de nouveau le besoin impérieux de se rafraîchir. La griote exigea d’elle le reste des bijoux dont elle était parée et lui remit de nouveau de l’eau plein la coquille d’huître.
Le sphinx redoutable de 1815, en proposant de nouveau la ténébreuse question, acheva de confirmer la réponse dans l’esprit du sage. 1814 ou 1815 fut véritablement pour M. […] Il montra avec M. de Bonald et les catholiques que la parole n’a pu être inventée primordialement, qu’elle a été nécessaire et préexistante à la pensée, qu’elle a été donnée par Dieu à l’homme naturellement social ; mais, en arrivant aux temps de la parole écrite et imprimée, il montrait avec les autres philosophes la pensée humaine s’affranchissant peu à peu du joug de cette parole devenue plus matérielle et plus pesante, brisant l’enveloppe, acquérant des ailes, et dès lors s’élançant librement à de nouvelles croyances sociales, à de nouvelles interprétations religieuses. […] Suivant lui, le principe nouveau qui agite le monde, ou qui rôde à l’entour pour y pénétrer, s’incarne quelquefois prématurément en certains individus, les exalte, les égare et les pousse en automates à des forfaits : ainsi Louvel, ainsi l’Homme sans nom, le régicide. […] La langue et les traditions latines étant pénétrées maintenant par les esprits, il demandait qu’on se portât vers les langues de l’Orient, et qu’on ouvrît de nouveaux sillons de linguistique et de nouvelles formes intellectuelles. […] Ballanche, je dois le reconnaître, avait l’air des plus dégagés et des plus désintéressés sur les nouvelles qui arrivaient à chaque instant de Paris, et dont le résultat n’était plus douteux. « Je crois bien, lui dis-je, que pour le coup nous allons franchir deux degrés d’initiation à la fois. » Et il se prit à rire.
Comme élégance et vivacité de récit, cela se détachait des autres nouvelles et historiettes du moment, et annonçait un esprit de justesse et de réforme. […] » Il est vrai qu’après tout, le genre de Zayde ne diffère pas si notablement de celui des Nouvelles de Segrais, qu’on n’ait pu dans le temps prendre le change. […] Des naufrages, des déserts, des descentes par mer, et des ravissements : c’est donc toujours plus ou moins l’ancien roman d’Héliodore, celui de d’Urfé, le genre romanesque espagnol, celui des Nouvelles de Cervantes. […] est-ce du nouveau duc de La Rochefoucauld ? […] Madame, on le sait, avait été à la cour la première protectrice des nouveaux poëtes ; Racine lui avait dédié Andromaque.
Ces pages sont des chapitres du livre du Prince ; elles enseignent aux fondateurs de dynasties nouvelles comment, pour caresser les habitudes d’esprit d’un peuple, ces princes doivent, sous le masque d’une religion qu’ils ne professent pas eux-mêmes de cœur, se jouer de la religion véritable, inséparable de sincérité et de foi, en rendant au peuple une religion d’État avec ses privilèges et ses appareils exclusifs comme un spectacle pour les yeux au lieu d’un aliment de l’âme. […] Mais, ce qui est plus grave encore, que ne tenterait-il pas, devenu roi ou empereur, pour devenir roi des rois, chef d’une dynastie de monarques relevant de son trône nouveau ! […] Malheureusement la France, qui avait payé de son sang leur délire républicain, était exposée à payer de sa grandeur leur nouveau zèle monarchique ; car c’est pour qu’il y eût des rois français en Westphalie, à Naples, en Espagne, que la France a perdu le Rhin et les Alpes. […] Thiers ne demande à son héros que de s’arrêter dans son nouveau triomphe, sans paraître s’apercevoir que son héros n’a obtenu ce nouveau triomphe que par l’insatiabilité de grandeur que M. […] Napoléon déclara qu’aux conditions déjà indiquées à M. de Giulay, et qu’il se dispensa d’énoncer de nouveau, il était prêt à signer la paix.
Il traverse, ainsi déguisé, la forêt Noire, et s’arrête de nouveau en Bavière. […] Il faut vous revêtir de l’homme nouveau et devenir un autre homme. […] Plus donc la nature est assujettie et vaincue, plus la grâce se répand avec abondance ; et chaque jour, par ces nouvelles influences, l’homme intérieur se reforme pour devenir une plus parfaite image de Dieu. […] Nous aurions bien besoin d’être instruits encore, et formés à de nouvelles mœurs comme des novices dociles, pour essayer du moins s’il y aurait en nous quelque espérance de changement et d’un plus grand progrès dans la vertu. […] Comme le fer mis au feu perd sa rouille et devient tout étincelant, ainsi celui qui se donne sans réserve à Dieu se dépouille de sa langueur et se change en un homme nouveau.
« La veille du jour où Benjamin Constant devait prononcer son discours, j’avais chez moi Lucien Bonaparte, MM… et plusieurs autres encore, dont la conversation, dans des degrés différents, a cet intérêt toujours nouveau qu’excitent et la force des idées et la grâce de l’expression. Chacun, Lucien excepté, lassé d’avoir été proscrit par le Directoire, se préparait à servir le nouveau gouvernement, en n’exigeant de lui que de bien récompenser le dévouement à son pouvoir. […] « Le jour où le signal de l’opposition fut donné dans le tribunat par l’un de mes amis, je devais réunir chez moi plusieurs personnes dont la société me plaisait beaucoup, mais qui tenaient toutes au gouvernement nouveau. […] On crut pendant quelque temps en France que le meurtre du duc d’Enghien était le signal d’un nouveau système révolutionnaire, et que les échafauds allaient être relevés. […] Un monde nouveau s’offre à lui ; l’image sublime de chaque situation, de chaque caractère, de chaque beauté de la nature frappe ses regards, et son cœur bat pour un bonheur céleste qui traverse comme un éclair l’obscurité du sort.
À des fonctions diverses répondent maintenant des habitudes nouvelles, et, de ces habitudes, s’engendrent des genres littéraires nouveaux. […] Les anciens genres sont épuisés et, de leurs débris, les nouveaux ne se dégagent point encore. […] Mais c’est ce qui n’est point arrivé ; et, en attendant, la Renaissance allait nous donner trois choses qui nous avaient jusqu’alors manqué : un modèle d’art, en nous proposant les grands exemples de l’antiquité ; l’ambition d’en reproduire, d’en imiter les formes ; et, pour remplir ces formes elles-mêmes, si je puis ainsi parler, de nouveaux moyens, une manière nouvelle d’observer la nature et l’homme. […] C’est la seconde phase de révolution du Roman de Renart. — On s’aperçoit des facilités infinies que ce nouveau cadre offre à la satire [Cf. […] Enfin, dans une dernière période, — au seuil du xive siècle — les nouvelles « branches » deviennent purement satiriques ; — et allégoriques ; — « la grossièreté des pires Fabliaux s’introduit dans les récits » ; — ou bien « ils servent de véhicule à une satire âpre et excessive » [Cf.
un plus prodigieux accord de tons nouveaux, inconnus, délicats, charmants ? […] Du reste, sa peinture est assez osée pour bien porter les affronts, et elle promet un homme qui sait assumer la responsabilité de ses œuvres ; il n’a donc qu’à faire un nouveau tableau. […] Achille Devéria a puisé, pour notre plaisir, dans son inépuisable fécondité, de ravissantes vignettes, de charmants petits tableaux d’intérieur, de gracieuses scènes de la vie élégante, comme nul keepsake, malgré les prétentions des réputations nouvelles, n’en a depuis édité. […] Cette énorme composition est d’une bonne couleur, par morceaux, du moins ; nous y trouvons même la recherche de tons nouveaux ; de quelques-unes de ces belles femmes qui figurent les diverses nations, les attitudes sont élégantes et originales. […] Que l’on compare, par exemple, le Berger et l’Enfant, aux dessins nouveaux dont nous venons de parler.
Dès lors, le vocabulaire de la peinture fut modifié : des signes nouveaux créèrent les sensations nouvelles. […] Alors ils tentèrent un art nouveau, la poésie. […] Mais il y a, dans ce Salon, quelques nouvelles lithographies du maître, dont l’une, un chef-d’œuvre : Parsifal et les Filles-Fleurs. […] Quand il arrive qu’un Anglais est vraiment musicien, il demanda à ses compositeurs de rester dans un chaste et tranquille milieu : ils ne doivent pas passer les limites des convenances en lui offrant des mets nouveaux auxquels son palais n’est pas déjà accoutumé. […] Plus tard arrivèrent les journées de Bayreuth, et notre attention fut dirigée de nouveau vers le Maître.
Sans découvrir d’œuvres nouvelles, on découvrit l’esprit des anciennes œuvres. […] Elle prêta à la critique un langage bien nouveau. […] Voilà pourquoi la poésie, riche de tant de chefs-d’œuvre, crée sans cesse des œuvres nouvelles. […] Elle ne compose pas d’œuvres nouvelles ; elle conserve vivants et rajeunit les anciens chefs-d’œuvre. […] La civilisation moderne a joint de nouveaux éléments d’observation à ceux que possédait l’antiquité30.
Dès lors, elle ne s’arrête plus : chaque année, pendant quarante ans, elle donne un ou deux romans, des nouvelles, des récits biographiques ou critiques. […] Il a dit ce qu’il avait à dire dans deux ou trois romans, et dans quelques nouvelles : comme nos classiques, il faut le chercher là, et non ailleurs. […] Il s’est donné une spécialité, l’histoire, et surtout l’archéologie ; volontiers il présente ses nouvelles comme des propos d’archéologue qui évoque quelque souvenir de ses voyages. […] Éditions : Romans et nouvelles, Calmann Lévy, 84 vol. in-18. […] Taine, Nouveaux essais de critique et d’histoire.
L’homme, ayant pris confiance dans sa force au Dix-Huitième Siècle, a rêvé des destinées nouvelles ; il a abdiqué le passé, rejeté la tradition. et s’est élancé vers l’avenir. […] Nous soutenions donc « que la poésie, comprise en général comme l’a comprise Byron, est la seule qui sorte des entrailles mêmes de la société actuelle, qu’elle découle naturellement de la philosophie du Dix-Huitième Siècle et de la Révolution Française ; qu’elle est le produit le plus vivant d’une ère de crise et de renouvellement, où tout a dû être mis en doute, parce que, sur les ruines du passé, l’Humanité cherche un monde nouveau ». […] Mais ce ne serait pas là seulement que nous prendrions de nouvelles armes. […] Ce que Goethe avait senti vers 1770, d’autres commencèrent à l’éprouver vers 1800 ; et alors de nouveaux Werther et de nouveaux Faust renouèrent la tradition poétique. […] Un critique, Nicolaï, ayant essayé de tourner en ridicule ce dénouement nécessaire, imagina de refaire l’ouvrage en conservant le commencement et en changeant la fin : Werther, dans ce nouveau plan, ne se tuait pas.
A côté de ces grandes idées sur les nouvelles destinées de la poésie et de la langue, le manifeste de Du Bellay remettait en honneur le travail, où Buffon a vu le secret du génie. […] Le plus notable des nouveaux poètes est aussi le plus marqué de cette bigarrure ; c’est Ronsard, dont la renommée et la chute sont un si grand enseignement dans l’histoire des lettres françaises. […] L’imitation des anciens dans Ronsard, c’est, en effet, une véritable prise d’assaut du Capitole, un nouveau pillage de Delphes par les Gaulois. […] De quoi loue-t-il les nouveaux poëtes ? […] Ailleurs il le loue de sa, veine immortelle, Qui les vieux passe et les nouveaux espritz.
Le nouveau Patronat de Bayreuth Un nouveau Patronat est en ce moment établi à Bayreuth. […] C’est encore par de nouvelles modifications de plus en plus spirituelles, et traitées de main de maître, avec un art consommé, qu’il a ramené ces motifs dans le Scherzo, consacré à la peinture du caractère de Méphistophélès. […] Fini le doux exil au bon réel nouveau ; le chant d’angoisse qui l’a interrompu est seulement plus cruel. […] Et comme le cœur d’Orphée est douloureusement abîmé, lorsqu’il voit soudain Eurydice à nouveau perdue ! […] Je voudrais dire encore l’héroïque essai de Wagner à sauver la Musique, et la valeur des formes musicales nouvelles qu’il a indiquées.
Les ondes réfléchies rencontrent de nouvelles vagues qui arrivent et le produit des deux est une vague stationnaire, formant pour ainsi dire un patron ou un type sur la surface. […] Maintenant, si un nouveau courant entre dans le lac, ses ondes passeront d’abord sur ce patron d’ondes stationnaires sans l’altérer ni être altéré. […] Puis l’ayant décapité, il le soumet de nouveau aux mêmes expériences ; les réactions de l’animal sont exactement semblables : il cherche à se dérober à la douleur, à se débarrasser de l’acide qui le brûle. […] Ainsi les plantes indigènes qui ont servi de nourriture et de nid à des générations successives sont négligées pour des plantes nouvelles que l’insecte découvre actuellement pour la première fois. […] Lewes termine son nouveau livre.
Au lieu de chercher à comprendre les faits acquis et réalisés, elle entreprend immédiatement d’en réaliser de nouveaux, plus conformes aux fins poursuivies par les hommes. […] Tous les procédés particuliers, toutes les méthodes nouvelles dont on a enrichi cette science ne sont que des moyens divers pour réaliser plus complètement cette idée fondamentale. […] Ce qu’il faut, c’est constituer de toutes pièces des concepts nouveaux, appropriés aux besoins de la science et exprimés à l’aide d’une terminologie spéciale. […] Il faut donc qu’elle en crée de nouveaux et, pour cela, qu’écartant les notions communes et les mots qui les expriment, elle revienne à la sensation, matière première et nécessaire de tous les concepts. […] Mais si l’écart est trop considérable, si la notion commune confond une pluralité de notions distinctes, la création de termes nouveaux et spéciaux s’impose.
Zangiacomi, de la Cour de cassation, dit en entrant au nouveau traducteur : « Sur quinze que nous sommes dans notre Chambre, ce matin nous nous sommes trouvés onze qui avions acheté votre Horace pour le relire. » Cela vient originairement de Boileau, qui a remis en vogue les Satires et Épîtres. […] À propos du clinquant qu’il avait reproché au Tasse, Boileau avait été blâmé par un traducteur du Tasse et déclaré plus poète que critique : contrairement à ces sentences du nouveau siècle, Marais tient ferme et reste dans les termes de sa première admiration : « Je dis que Despréaux était grand critique, qu’il l’a montré par ses Satires qui sont des critiques en vers, et que son Art poétique est un des plus beaux ouvrages de critique que nous ayons, aussi bien que ses Réflexions sur Longin. » Le président Bouhier, dans une dissertation savante, avait parlé un peu légèrement de Despréaux et de Bayle, les deux cultes de Marais ; celui-ci, après avoir lu la pièce manuscrite que lui avait communiquée l’auteur, le supplie (et il y revient avec instance) de modifier ce qu’il a dit d’eux et d’adoucir un peu ses expressions ; et il en donne, en définitive, une touchante et haute raison, tirée de Cicéron même, cette source de toute belle pensée et de toute littérature : « Multum parcendum est caritati hominum, ne offendas eos qui diliguntur. […] On peut, avec probité et sans manquer à rien de ce qu’on doit, bien voir à Paris sur les auteurs et sur les livres nouveaux ce qu’on ne peut imprimer à Paris même à bout portant, et ce qui, à quinze jours de là, s’imprimera sans inconvénient, sans inconvenance, dans la Suisse française. […] Parlant de la Réponse aux Questions d’un Provincial : « Si l’on examinait bien, dit-il, on y trouverait tout. » Et à propos de je ne sais quelle historiette qui se trouve dans les Nouvelles de la République des Lettres, et d’où lui-même l’avait tirée pour une citation : « Car il faut toujours faire honneur à Bayle qui a tout dit. » — M. de Tracy disait exactement la même chose de Voltaire. […] Moins de vingt-cinq ans après, Voltaire qui d’abord s’était annoncé si peu comme devant être le successeur de Bayle et celui qui le détrônerait, Voltaire qui inaugurait ce nouveau rôle philosophique par ses Lettres sur les Anglais (1733), disait vers le même temps dans ce charmant poème du Temple du Goût, à l’endroit où il se représente comme visitant la bibliothèque du dieu : « Presque tous les livres y sont de nouvelles éditions revues et retranchées.
Malgré ses injustices contre Racine, malgré l’inimitié de Boileau et les allusions vengeresses du satirique peu galant, elle a survécu ; elle a joui longtemps de la première place parmi les femmes poëtes, et ce n’est que devant un goût plus nouveau et dédaigneux que sa renommée est venue mourir. […] Après avoir démontré, fort joliment, que la gloire après la mort n’est rien, il continue : Cessez donc, ô Sapho, de vous en faire accroire ; Dans un monde nouveau ne cherchez plus la gloire, Et faites succéder, au soin de l’acquérir, Le soin de la connoître et de vous en guérir. […] On en peut demander des nouvelles à Saint-Lambert, qui est en plein milieu. […] Tome V des Nouveaux Mémoires d’Histoire, de Critique et de Littérature, par l’abbé d’Artigny. […] On trouvera au tome IX de mes Nouveaux Lundis, à l’occasion des Réminiscences de M.
La poésie racinienne est construite de telle sorte qu’à toute hauteur il se rencontre des degrés et des points d’appui avec perspective pour les infirmes : l’œuvre de Shakspeare a l’accès plus rude, et l’œil ne l’embrasse pas de tout point ; nous savons de fort honnêtes gens qui ont sué pour y aborder, et qui, après s’être heurté la vue sur quelque butte ou sur quelque bruyère, sont revenus en jurant de bonne foi qu’il n’y avait rien là-haut ; mais, à peine redescendus en plaine, la maudite tour enchantée leur apparaissait de nouveau dans son lointain, mille fois plus importune aux pauvres gens que ne l’était à Boileau celle de Montlhéry : Ses murs, dont le sommet se dérobe à la vue, Sur la cime d’un roc s’allongent dans la nue, Et, présentant de loin leur objet ennuyeux, Du passant qui les fuit semblent suivre les yeux. […] Sacrés palais de l’innocence, Astres vivants, chœurs glorieux, Qui faites voir de nouveaux cieux Dans ces demeures du silence, Non, ma plume n’entreprend pas De tracer ici vos combats, Vos jeûnes et vos veilles ; Il faut, pour en bien révérer Les augustes merveilles, Et les taire et les adorer. […] Les impressions pieuses et sévères qu’il avait reçues de ses premiers maîtres s’affaiblirent par degrés dans le monde nouveau où il se trouva entraîné. […] Cette pièce de Bérénice fut commandée à Racine par Madame, duchesse d’Orléans, qui soutenait à la cour les nouveaux poëtes, et qui joua cette fois à Corneille le mauvais tour de le mettre aux prises, en champ-clos, avec son jeune rival. […] Toutefois, malgré la parenté des religions et la communauté de certaines croyances, il y a dans le judaïsme un élément à part, intime, primitif, oriental, qu’il importe de saisir et de mettre en saillie, sous peine d’être pâle et infidèle, même avec un air d’exactitude : et cet élément radical, si bien compris de Bossuet dans sa Politique sacrée, de M. de Maistre en tous ses écrits, et du peintre anglais Martin dans son art, n’était guère accessible au poëte doux et tendre qui ne voyait l’ancien Testament qu’à travers le nouveau, et n’avait pour guide vers Samuel que saint Paul.
L’autre est le mystère de la Destruction de Troye, œuvre d’un écolier lettré, qui, pour intéresser le public à un sujet peu nouveau, lui a donné la forme alors la plus goûtée. […] D’autre part la Renaissance les condamnait : acteurs, pièces, mise en scène, tout chez les Confrères était du xve siècle : tout choque donc au xvie l’esprit nouveau, affiné par l’humanisme et par l’art italien. […] Ici la moralité confine à la sottie et à la farce, et il est difficile de savoir pourquoi Mieux que devant ou les Gens nouveaux, qui sont les plus agréables pièces du genre, sont qualifiées de farce morale ou bergerie morale : ce sont purement et simplement des moralités. […] Sous François Ier, ils sentirent de nouveau la main du pouvoir. […] Du moins Patelin me paraît-il plus proche de certains fabliaux, de certaines nouvelles, et du Roman de la Rose, que de la farce, à la prendre même dans ses meilleurs échantillons.
S’il ne nous apprend à peu près rien de nouveau sur les passions elles-mêmes, il est un merveilleux observateur des signes extérieurs auxquels les passions sont attachées. […] Le fleuriste, l’amateur de prunes, sont des « nouvelles » d’un réalisme humoristique, resserrées en une page. […] Sa disgrâce éloigna ses espérances sans les détruire : ruiné dans l’esprit de Louis XIV, il continua de gouverner de loin son élève par l’intermédiaire de ses amis, et, au bout de quelques années, le roi autorisa de nouveau leur commerce. […] Servois, Coll. des Grands Écrivains, Hachette, 3 vol. in-8, 1865-68. — A consulter : Taine, Nouveaux Essais de critique et d’histoire. […] François de Salagnac (mieux que Salignac) de la Mothe-Fénelon, né au château de Fénelon en Périgord (1651), entra dans les ordres, songea à se consacrer aux missions du Canada et du Levant, fut nommé supérieur des Nouvelles Catholiques (1678), puis chargé d’une mission en Saintonge et Aunis après la révocation de l’édit de Nantes, et enfin (1689) de l’éducation du duc de Bourgogne.
Outre donc ce qui manquait à l’ordre des vérités philosophiques transmises par l’antiquité au monde moderne, tout un ordre nouveau de vérités morales devait venir du christianisme par la voix de la Réforme, c’est-à-dire de la renaissance de l’antiquité chrétienne. […] De là, une science nouvelle de l’homme, qui devait découvrir et mettre en culture toutes ces terres inconnues de l’antiquité païenne, quoique peut-être soupçonnées de ses sages agrandir notre nature ou plutôt lui restituer sa grandeur, en un mot, compléter l’ordre des vérités philosophiques, et fonder tout un ordre nouveau de vérités morales. […] Il était alors à Paris, où il travaillait au progrès des idées nouvelles. […] Il était défendu aux nouveaux mariés de danser et de chanter le jour de leurs noces, et de porter des souliers à la mode de Berne. […] Voilà ce qui était nouveau dans la langue française, et ce qui méritera toujours qu’on l’aille chercher parmi beaucoup de subtilités et de menue théologie qui rabaissent le débat à des questions de mots.
L’humanité va ainsi, d’une main serrant dans les plis de sa robe les conquêtes du passé, de l’autre tenant l’épée pour des conquêtes nouvelles. […] J’ai la certitude que l’humanité arrivera avant un siècle à réaliser ce à quoi elle tend actuellement, sauf, bien entendu, à obéir alors à de nouveaux besoins. […] S’il venait un jour où l’humanité eût de nouveau besoin d’être gouvernée à la vieille manière, de subir un code à la Lycurgue, cela serait de droit 173. […] Le christianisme, par exemple, n’est plus aujourd’hui qu’un barrage, une pyramide en travers du chemin, une montagne de pierres qui entrave les constructions nouvelles. […] Les idées nouvelles ne peuvent être vaincues que par elles-mêmes, ou plutôt ce sont elles qui vainquent leurs adversaires en les obligeant à recourir à elles pour les vaincre.
Sitôt qu’il entre en jeu, il est un principe de suggestion dont la toute-puissance les détermine à des métamorphosés nouvelles et jusqu’à renier innocemment leur personnalité coutumière. […] Aussitôt, et poussée par la fatalité qui la domine, Emma Bovary se conçoit différente de ce que la voici, elle imagine un nouveau personnage aux exigences duquel elle immolera le désir immédiat et instinctif qui menace de se réaliser. […] Lorsqu’il a composé avec La Tentation de saint Antoine, avec Bouvard et Pécuchet, des œuvres d’une portée plus générale, une même nécessité de sa vision d’artiste a été cause qu’il a animé ce champ nouveau et plus vaste du jeu de ce même pouvoir. […] À entrevoir les résultats de la science, ils croient en posséder les secrets ; à se promener dans la partie du domaine de la connaissance qui a clé aménagée pour l’intelligence vulgaire ils se croient aptes à s’engager dans ses taillis les plus inextricables et à découvrir des routes nouvelles ; à manier et à posséder tine monnaie qui procure les choses, ils croient, que cette monnaie est frappée à leur effigie et qu’ils ont eux-mêmes le pouvoir d’émettre des pièces d’or nouvelles. […] C’est ainsi que la chirurgie et la médecine ont leurs dévots qui ne relèvent pas seulement de Molière, mais qui pourraient souvent prendre place en un martyrologe d’un nouveau genre.