La critique doit assortir jusqu’au format de son livre à la couleur esthétique de son auteur. […] La minutie de l’étude, le poids du livre ne sont pas des défauts dans une thèse de doctorat qui n’est pas pour les gens du monde. […] Et la preuve que Larroumet n’a pas eu tort, c’est que depuis vingt ans que sa thèse a passé, on a continué d’écrire sur Marivaux ; de bons articles, de jolis livres ont été faits. […] Depuis son Marivaux, Larroumet a contribué à l’histoire littéraire de la France par deux petits livres, Racine (dans la Collection des Grands Écrivains français), et La Comédie de Molière, l’auteur et le milieu. […] Contentons-nous qu’il ait fait quelque chose d’excellent et de salutaire, dans ses livres et dans ses cours.
L’essentiel, pour que l’auteur puisse dire, lui aussi : Ceci est un livre de bonne foi, c’est que la forme et le fond des lettres soient restés ce qu’ils étaient. […] Comme l’auteur l’explique dès les premières pages de ce livre, il voyage solitaire sans autre objet que de rêver beaucoup et de penser un peu. Dans ces excursions silencieuses, il emporte deux vieux livres, ou, si on lui permet de citer sa propre expression, il emmène deux vieux amis, Virgile et Tacite ; Virgile, c’est-à-dire toute la poésie qui sort de la nature ; Tacite, c’est-à-dire toute la pensée qui sort de l’histoire. […] Au moment où l’impression de ce livre se terminait, il s’est aperçu des événements tout récents et qui, à l’instant même où nous sommes, occupent encore Paris, semblaient donner la valeur d’une application directe à deux lignes du paragraphe XV de la Conclusion. […] Ces lettres ont été écrites au hasard de la plume, sans livres, et les faits historiques ou les textes littéraires qu’elles contiennent çà et là sont cités de mémoire ; or la mémoire fait défaut quelquefois Ainsi, par exemple, dans la Lettre neuvième, l’auteur dit que Barberousse voulut se croiser pour la seconde ou la troisième fois, et dans la Lettre dix-septième il parle des nombreuses croisades de Frédéric Barberousse.
C’est à Paris que s’impriment tous les journaux qu’on lit ; c’est à Paris que s’éditent tous les livres qu’on achète ; c’est le train de Paris que prennent obstinément tous les talents robustes et hardis ; Paris est la ville sainte, où toute royauté intellectuelle a besoin de se faire sacrer pour être reconnue et acclamée ; rien de beau, rien de grand, qui ne se fasse et ne se défasse à Paris… Tout pour Paris et par Paris ! […] ce n’est point parce qu’on n’a pas voulu lire leurs manuscrits ; c’est, au contraire, parce qu’on les a lus, qu’on n’édite pas leurs livres et qu’on ne joue pas leurs pièces. […] Et les rédacteurs de journaux, les éditeurs de livres, les directeurs de théâtres, se voient forcés de répondre à leurs avances : « Pas moyen, cher ami. […] Je ne fais pas ici le procès à la solitude : la solitude a été la mère de beaucoup de beaux livres, — mais la solitude qui suit la réunion bruyante et vivante. […] Le siècle n’est pas aux poésies de M. de Laprade : notre génération prend le livre, le livre lui glisse forcément et fatalement des mains.
En 1541, lettre et livre furent donnés en français par l’auteur, pour l’édification du simple populaire : cette traduction est un des chefs-d’œuvre du xvie siècle. […] Le livre latin est admirable de correction classique et d’énergie personnelle : c’est le chef-d’œuvre d’un grand humaniste, et l’on sait que Calvin n’était pas même dénué d’érudition hébraïque. […] Mais si l’Institution sort de l’humanisme, elle opère définitivement la séparation des deux courants qui jusque-là s’étaient confondus, et se confondaient encore dans les deux premiers livres de Rabelais. […] Qui voudra s’en convaincre n’aura qu’à lire les chapitres 15 et 17 du premier livre, et ces admirables chapitres 6 à 10 du livre III, sur la vie de l’homme chrétien182.
Quand Hildebrand faisait tout trembler, quand on avait peur de son génie, Voigt publiait un livre courageux qui donnait du cœur aux poltrons. […] Nous ne parlerons pas de l’Innocent III de Hurter, car Hurter est devenu catholique par la vertu de l’histoire, mais, puisque le docteur Hefele, de l’université de Tubingue, a publié un livre sur Ximénès, — le bienheureux père Ximénès, comme l’appellent les églises d’Espagne, — il faut qu’à une certaine hauteur d’histoire tous les historiens soient catholiques, en plus ou en moins. […] Que le docteur Hefele soit donc glorifié pour cette belle intention et émulation de vérité, et pour les efforts de recherches, d’érudition et de conscience que son livre atteste avec succès ! […] Indépendamment de ce déchet, de cette absence de relief dans la personne, qu’il faut ressusciter, puisqu’elle est le sujet du livre même, on ne trouve dans l’histoire en question aucune trace de composition, aucune architecture régulière dans la distribution des détails que l’auteur a recueillis sur l’un des plus grands hommes de l’Espagne. […] Les deux morceaux qui ont le plus de valeur dans le livre que nous examinons sont le parallèle de Ximénès et de Richelieu, placé à la fin du volume, et celui d’Isabelle la Catholique et d’Élisabeth d’Angleterre, dont nous avons parlé plus haut.
Eugène Hatin n’a-t-il pas intitulé tout simplement son livre : Histoire du journalisme en France ? […] Il a parfaitement compris qu’il y avait sur le journalisme un très magnifique livre à faire, en raison même de sa difficulté, et il s’est dévoué à ce travail. […] Nous les lui disons avec regret, mais nous les lui disons avec d’autant plus de sincérité et d’insistance que ce livre n’est que le premier volume d’un ouvrage qui doit en avoir plusieurs, et que tout à l’heure il aura dans les mains à brasser toute la petite Presse de la Révolution française, un bourbier ou une légion de bisons, qui aiment pourtant le bourbier, périrait. […] Que les volumes qui vont suivre, et dans lesquels le sujet à traiter sera moins grêle que dans celui-ci, nous dédommagent d’une compilation qui devrait être un livre littéraire, du moins, s’il n’est pas un livre politique comme il le faudrait.
Sa bibliothèque, dans un temps où il y en avait peu, et où les livres n’étaient pas encore un luxe, fut ouverte à tous ceux qui voulaient s’instruire ; et il communiquait non seulement ses livres et ses lumières, mais sa fortune. […] On peut se rappeler que Paul Jove, dans son livre des hommes illustres, composa les éloges de presque tous ceux qui contribuèrent à la renaissance des lettres. […] Il en a composé environ cent quarante, divisés en trois livres, et tous consacrés à ceux qui, dans le seizième siècle, ou même dans les siècles précédents, ont honoré la France par leurs talents ou leurs lumières. […] Des jurisconsultes comme Baudouin, Duaren et Hotman, commentateurs de ces lois romaines, si nécessaires à des peuples barbares qui commençaient à étudier des mots, et n’avaient point de lois ; d’Argentré, d’une des plus anciennes maisons de Bretagne, et auteur d’un excellent ouvrage sur la coutume de sa province ; Tiraqueau, qui eut près de trente enfants, et composa près de trente volumes ; Pierre Pithou, qui défendit contre Rome les libertés de l’église de France, qui devraient être celles de toutes les églises ; Bodin, auteur d’un livre que Montesquieu n’a pas fait oublier ; enfin, Cujas et Dumoulin, tous deux persécutés, et tous deux hommes de génie, dont l’un a saisi dans toute son étendue le véritable esprit des lois de Rome, et l’autre a trouvé un fil dans le labyrinthe immense de nos coutumes barbares.
Ni la prière, ni la lecture des Livres saints, ni la joie austère d’instruire les enfants et d’évangéliser les humbles, ni les rencontres et les agapes cordiales avec les confrères, ni la nature qui est belle partout, même en pays plat, ni les plaisirs du jardinage, ni les promenades dans les champs, le bréviaire à la main, ni la fraîcheur des matins, ni la douceur des soleils couchants sur la lande, ne suffisaient à remplir cette âme inquiète. […] Le livre du curé limousin, qui, écrit par un laïque, eût passé à peu près inaperçu, fut fort bien accueilli par la presse. […] Surtout on était charmé de trouver dans le livre d’un prêtre un portrait sans pitié du paysan, un portrait qui rappelait la page de La Bruyère et qui faisait même songer aux horribles paysans des romans naturalistes. […] Le diable lui souffla de composer un second livre de pensées et de l’orner d’une belle préface.
Or, tandis que l’infortuné se tordait dans les affres de l’écriture, je songeais (étendant ainsi la signification du livre de M. […] Autrefois, un écrivain était le plus souvent un honnête homme qui faisait des livres, et qui, le reste du temps, vivait comme les autres hommes ; et cela d’autant mieux qu’il avait besoin, pour réussir, de se mêler à la société polie de son temps, et de se distinguer d’elle le moins possible. […] Je prends absolument au hasard, dans le livre de M. […] C’est peu d’être agréable et charmant dans un livre, Il faut savoir encore et converser et vivre.
Mais un nuage passe, le soleil, discret, se couche ; voici le soir, et le pilote, que les clartés mourantes des phares inquiètent, repense au départ : J’ai délaissé la ville adverse pour voguer Parmi les océans d’orage et de péril… Ces qualités de nature large et de pure lumière font du livre de M. […] Adolphe Retté est un homme généreux et primesautier en même temps qu’un des meilleurs poètes de sa génération ; son beau livre, miroir de son caractère, est primesautier et généreux. […] Mais toujours — tant la philosophie sociale et la littérature se confondent en ce beau livre — nous demeurons gêné pour louer, à l’exclusion des généreuses déclamations du Héros, telles strophes descriptives, tels paysages, tels rythmes, et la difficulté se fait insurmontable. […] Adolphe Retté nous a livré, dans des pages que je ne me lasserai jamais de lire, le simple secret de la composition de ses derniers livres.
[Le Livre des masques (1896).] […] L’auteur de l’Intruse n’avait fait qu’allusion, celui de la Dame à la Faulx , au contraire, insiste sur la présence effective de la Camarde ; il en fait le personnage réel, palpable, principal de son livre. […] la Dame à la Faulx n’est pas un livre où toutes les tranches de vie vous sont servies à petites doses, où les faits et gestes d’un chacun… sont notées exactement, psychologiquement… Non, mieux encore, plus grand encore ! […] Toutes les rafales humaines se déchaînent en ce livre, en lequel murmurent aussi — arpèges très exquis — des bruits de baisers, des musiques de violes, des gouttes de rosée qui tombent !
I Pendant que la comédie s’en va mourant sur tous les théâtres de l’Europe, pendant que toutes les pièces qu’on y joue ressemblent — tant elles se copient les unes les autres — au gant retourné de l’escamoteur qui a la prétention de faire des tours différents toujours avec le même gant, il se publie parfois, trop rarement, il est vrai, avec un sang-froid et un sérieux imperturbable, des livres d’un comique profond et achevé qui ne sont plus de la comédie de convention, mais de la bonne et brave comédie de nature humaine. J’avoue que je suis fort à la piste de ces livres-là. […] de cet inexplicable roi, qui n’était constipé que du cœur, et Baschet finit son livre, comme il l’a commencé, par une déclaration d’ignorance sur le compte de ce Louis XIII qui n’était pas véritablement digne de tant de recherche et d’anxiété ! […] Pendant les trois quarts et demi de son livre du Roi chez la Reine, quand il n’y a pas encore de Reine chez laquelle puisse aller le Roi, Baschet, qui se lève de bon matin quand il s’agit de ramasser des débris d’étiquette, de la poussière de parquet royal, et, sur cette poussière, des tracés de révérences faites, nous donne déjà, avec quel soin !
Taine et le « philistin » Je suis étonné qu’on ne commente pas davantage le livre posthume de M. […] Ce livre est un réquisitoire terrible contre les Français de 1865, et comme ils ne sont pas morts ou que leurs fils leur sont identiques, c’est, on en juge, une lecture assez stimulante. […] Sand et les Flaubert, et que l’on retrouve dans les livres les plus personnels de Renan, par exemple dans l’Avenir de la Science. […] Ce livre qu’on vient de publier, c’est, avec une élévation de ton qui nous éloigne trop des parades fameuses de Rodolphe Salis pour qu’on y songe tout d’abord, une charge à fond contre le bourgeois, contre le philistin, issue exactement de cette même sensibilité qui constitue le dédain « artiste » des cabarets de Montmartre pour les « ronds-de-cuir ».
Jean Lorrain … Le joli livre de M. […] Henri de Régnier Poésie singulière, à la fois galante et funèbre, attifée et naïve, qui sent la marjolaine et le cyprès, mêlée de froissements de soie et de cliquetis d’ossements, chansons qui voltigent sur des drames latents, chansons parfumées d’amour et de mort, charmant et délicieux livre que ces Squelettes fleuris où M. […] Verhaeren, ni les mousselines à pois de Jules Laforgue, et qui a ses procédés propres et son secret, C’est pourquoi son livre mérite, après qu’on l’a lu pour le plaisir, pour tout ce qu’il contient de mélancolie et de grâce fébrile, d’être relu et étudié.
Jules Tellier Pendant son séjour au Havre, il avait écrit son premier livre de vers, Les Médaillons, qui parut en 1880 et n’excita pas l’attention qu’il méritait. […] Il y avait en effet dans les Médaillons, au milieu de pièces de premier ordre, des inégalités et des hasards (qui, d’ailleurs, donnaient au livre un air de jeunesse, et n’étaient pas déplaisants), trop d’habiletés faciles, de « belles chevilles » et de bric-à-brac parnassien. […] Il faudra bien qu’on rende un jour à l’auteur pleine justice à ce livre excellent, qu’on le mette tout à côté de ceux de France, pour la délicatesse et la savante simplicité de la forme, et qu’on reconnaisse en Lemaître un des plus remarquables artistes en vers de ce temps.
Le livre instruit, éclaire, amuse, occupe : & qui en tire le profit pécuniaire ? […] Compose-t-on un bon livre : un bon livre n’est ni volumineux, ni jeté à la hâte ; un tel livre sera nécessairement le fruit de plusieurs années de méditation & de travail. […] Il se livre à l’effet & ne raisonne point sur la cause. […] Il en est de même des Livres. […] C’est là aussi que les Livres originaux sont plus rares.
On exhume les livres du mort récent de la poussière où ils dormaient, on les réimprime, on les exalte, on fait un bruit immense autour de son nom. […] Il nous en lisait, à son neveu et à moi, des passages le matin ; le soir il écrivait, sur un gros livre blanc qu’on appelait le livre du fou rire, les anecdotes les plus niaises et les plus bouffonnes recueillies de la vie ou de la bouche de tous les sots d’Italie ou de Savoie pour dérider innocemment les plus austères soirées. […] L’homme délicat et sensible qui a écrit ce livre du Lépreux passe pour le second dans sa famille ! […] Quand la Providence tourne la page du livre du destin, lui aussi il tourne la page, comme un traducteur obéissant du texte sacré. […] Je ne vous détaille point cette conversation ; il faudrait un volume, et le livre serait trop triste.
Au lieu d’en tracer des tableaux passionnés, c’est sous les formes pacifiques de la spéculation qu’il les déshonore et les livre à la haine des peuples. […] Il se trompa sur son dessein ; il se trompa sur lui-même et sur autrui ; il se trompa sur l’effet de son livre. […] On est gêné avec son livre, comme avec ces fâcheux qui vous accablent de tout ce qu’ils n’ont pas de commun avec vous. […] » En cherchant dans la vie et dans les livres de Rousseau les causes et les effets de l’esprit d’utopie, je n’ai pas voulu faire le procès à sa personne. […] (Confessions, livre IV, chap. 6.)
Quand elle a fait un petit bout, elle est très contente, elle s’admire presque enfantinement, d’avoir fabriqué un morceau de livre. […] » Au fond, cette chute est déplorable pour tout fabricateur de livres : pas un de nous ne sera joué d’ici à dix ans. […] Je vague au milieu de mes livres, sans les ouvrir, de mes dessins et de mes fleurs, sans les regarder. […] Dans deux ans, il ne fera plus que sa besogne, ne lira plus un livre, perdra la curiosité des choses de l’esprit, deviendra un estomac. […] Puis viennent les premières feuilles, où ma pensée est dans le cadre d’une page, mais encore dansante, et toute pleine de maculatures et de grosses fautes bêtes, puis enfin se succèdent les secondes, les troisièmes feuilles, où peu à peu, dans le nettoyage spirituel et matériel, m’apparaît le livre qui sera mon livre.
L’auteur, dans son livre, est une femme des halles en furie. […] Les six derniers livres, dit-on, ne sont pas de la beauté des six premiers. […] Il trouve que, dans l’Énéide, l’intérêt augmente par dégrès, de livre en livre ; que les six derniers sont autant au-dessus des six premiers, que l’Iliade est au-dessus de l’Odissée. […] Les raisons qu’on apportoit en faveur des livres d’amusement étoient assez plausibles. […] Manon Lescaut est encore un livre de débauche.
L’enfant qui venait au monde se trouvait ainsi apparenté aux livres de tous les côtés. […] Combien de fois, lisant de l’italien, il s’impatientait et jetait le livre à M. […] Des parties d’érudition fine, tirées des livres dont M. […] Ses cours, au reste, ne comptèrent que par les résultats écrits, par les livres ou les articles qui en sortirent. […] Il ne voyait bien les choses que le nez dans son livre et le front sur son papier.
C’est ce que les lecteurs du Génie du Christianisme eurent le droit de conclure, surtout en ne voyant pas éclater, dans la vie de ce Tertullien, les vertus chrétiennes dont il faisait profession dans son livre. […] Il fut récompensé de son livre par Bonaparte qui le nomma d’abord secrétaire d’ambassade à Rome, puis ministre en Valais. […] Il laisse un beau livre, mais point de doctrine ; c’est un Jean-Jacques Rousseau retourné. […] Il est évident qu’il se cherche et s’examine, en effet, dans ce livre du doute ; mais les plus belles pages du Génie du Christianisme sont tirées de ce livre. Ce n’est pas un livre d’incrédulité, c’est un livre de recherches, une espèce de Montaigne moderne appliqué à de plus graves sujets.
Au livre des Essais commence cette suite de chefs-d’œuvre qui sont comme autant d’images complètes, quoique diverses, de l’esprit français. […] Toutes les idées générales sont dans le livre des Essais ; toutes les vérités s’y trouvent avec tous les doutes. […] Tour à tour les côtés si nombreux et si divers de son admirable livre reçoivent une sorte de vie nouvelle. […] Essais, livre II, chap. […] Livre II, chap.
Je voudrais que la contexture fût différente, que ce livre eût le caractère de Mémoires d’une personne, écrits par une autre… Décidément le nom roman ne nomme plus les livres que nous faisons. […] le beau livre qu’il y aurait à écrire sous le titre : Histoire du vice. […] Et les voici, tout le temps sans me connaître, à parler de mes livres, de ma maison. […] Il y aura dans ce livre une scène de rupture de la plus féroce beauté. […] Dans le livre, on se le rappelle, c’était fait avec un sécateur de rencontre… À la fin, des sifflets très aigus partant d’une loge, se mêlent aux applaudissements.
Dans les Quatre vents de l’Esprit, le livre satirique flagelle les méchants parce qu’ils sont méchants, et les excuse parce qu’ils sont petits. […] Toute la science humaine (l’Ane) se résume en des livres vieux, poudreux et baroques. […] (Contemplations, livre V, 2e vol.). […] Il n’est pas en somme, dans toute l’œuvre du poète, des sujets aux péripéties, de la psychologie à la philosophie, une pensée qui ne soit prise à la foule ou aux livres, qui ne doive être tenue pour inadéquate ou mal conçue. […] Taine, dans le premier livre de l’Intelligence ; M.
Il transporta la conversation dans les lettres et dans l’histoire, et il en chassa l’ennui, ce fléau des livres. […] Parce que la France, en vertu de son activité impatiente et de son ardeur naturelle, fut la première à en tenter la propagation et l’application dans ses livres et dans ses institutions. […] Diderot, Helvétius et leurs amis infectèrent d’athéisme, déraison suprême, le livre par lequel la raison humaine devait élever par tous les degrés son temple à la souveraine intelligence. […] On la voit croître d’écrivain en écrivain, de livre en livre avec la littérature jusque dans l’antichambre du plus antirévolutionnaire des rois, Louis XIV. […] J’en appelle à ceux qui ont lu le livre.
… Ces chutes, dans quel livre de lui ne les fait-on pas ? […] Malheureusement, en lisant le livre, on tombe de ce hamac. […] Prenez-le dans ses livres comme dans sa vie, et vous trouverez toujours, au bout de tout, cette notion, qui se lève, de l’Énormité ! […] Il ne le voulut pas, et il revint une fois encore aux idées mortelles à son génie dans ce livre du Pape, qui, selon moi, était son dernier livre. […] Le Pape, ce livre retors d’intention, n’est nouveau ni par le fond, ni par la forme.
Pourtant, ce premier livre n’était peut-être qu’un livre ordinaire, qui vous paraîtrait insignifiant, si vous le relisiez aujourd’hui. […] La quantité des livres ne l’effraye pas. […] Nous renvoyons le lecteur à ce livre indispensable. […] Ce livre a engendré toute notre littérature descriptive. […] Les frères de Goncourt en avaient fait leur livre de chevet.
Alors on retourna contre le livre des Girondins, et les coalisés de 1847 me dirent : C’est toi qui l’as faite ! — La république, c’est ton livre ! — C’était mon livre, en effet, qui ne l’avait pas faite, mais qui l’avait rendue possible en la rendant innocente. […] Aujourd’hui je le réimprime dans mes œuvres complètes, ce livre, tel qu’il fut publié en 1847. […] On avait fait à ce livre, très superficiel selon moi, une vogue de circonstance et une popularité de parti.
Le quatrième (livres XVI à XX) ne fut achevé qu’en 1811 : il fallait attendre la mort de Lili pour pouvoir parler d’elle. […] Et son livre doit être un beau livre. […] On pourrait l’appeler le livre des livres. […] Cette intensité existe dans le livre, parce que l’écrivain en a trouvé l’expression. […] Le secret de tels amalgames, c’est celui même du génie, qui ne le livre pas.
En réponse à cet enthousiasme, il nous faut donc observer tout d’abord, et sans y méconnaître d’ailleurs une certaine élévation d’idées, de réelles qualités de verve et d’imagination, que le livre, ou la brochure, n’en demeure pas moins affecté de deux graves défauts : c’est un livre de jeune homme, et c’est un livre du xvie siècle. […] Il n’est pas difficile d’expliquer le succès de ce livre. […] C’est le livre le plus utile qu’on ait jamais écrit sur ces matières chez aucun peuple de l’Europe. […] C’est en effet ce livre qu’il faut surtout consulter si vous voulez vous donner le spectacle de la superstition des règles. […] C’est ce que l’on eût appelé jadis un livre essentiel ; et, nous pouvons le dire au bout de quatre-vingt-dix ans — quatre-vingt-huit, pour être tout à fait exact, — nous pouvons le dire avec sécurité, c’est un beau livre, c’est un grand livre.
Il ne se borne pas à critiquer les livres et les pièces de théâtre. […] Brunetière, rendant compte du livre de M. […] Anatole France dans la préface de son livre : la Vie littéraire ? […] Les livres les meilleurs sont les plus petits. […] Que de livres, que de livres dans son existence !
J’ai ressenti une joie d’âme, une beauté de cœur, une sincérité de gestes, d’actes, de grâce devant ce petit livre qu’est Toi, de beauté et de bonté si pure, douce et grave… Si nous passons à la Légende blasphémée, le chant du poète se change en un cri d’orgueil et de gloire, en une force et une vaillance de son être rebelle aux codes, aux lois, aux disciplines. […] Ce livre est beau, c’est un cri d’amour, c’est un cœur qui vibre d’immensité, c’est une âme éprise de la musique des êtres et des choses, c’est l’œuvre véritable, l’œuvre d’un poète, l’œuvre d’un Homme, et nous remercions M. […] Georges Pioch ne satisfait pas entièrement en son nouveau livre : Instants de ville, c’est qu’il n’a pas toujours évité avec assez de soin le fait divers, y joignît-il des considérations morales qui l’élèvent tout au plus au rang de chronique.
Mon premier livre étant une réfutation des Cours de littérature ordinaires, ne suis-je pas un peu excusable d’avoir poussé trop en avant ceux qui voulaient nous tirer trop en arrière ? […] Si mes trois premiers livres ont provoqué d’ardentes ripostes, je garde, du moins, la satisfaction de n’avoir moi-même jamais attaqué personne. […] Ce Manuel serait inutile plus encore que je ne le crois que tel et tel de ses chapitres garderaient leur intérêt de documentation et d’exposition52. » Les pires adversaires de nos théories nous rendent justice : « Ce livre, dit M.
Mais ce livre, dont chaque page est un enseignement, doit être lu par celui qui l’a écrit. […] Oui, sans doute, l’Histoire des Girondins est un livre populaire ; est-ce à dire que ce soit un bon livre ? […] Il y a, dans ce premier livre même, quelques portraits tracés avec habileté. […] Ce livre est sorti tout entier du cœur de l’homme qui l’a signé. Combien y a-t-il de livres qui méritent un pareil éloge ?
On peut consulter là-dessus le remarquable livre de M. […] Le professeur déborde un peu dans le livre de M. de Broglie. […] Le livre de M. […] Un livre doit être un salon de bonne compagnie et tous les livres de M. […] Le livre de M.
Livre III. […] Si le lecteur ne tire pas d’un livre la moralité qui doit s’y trouver, c’est que le lecteur est un imbécile, ou que le livre est faux au point de vue de l’exactitude » [Cf. […] Picavet, dans son livre sur Les Idéologues, Paris, 1891. […] 2º À la même époque, paraît en Angleterre le livre célèbre de Ch. […] -M. de Vogüé, Le Dernier Livre de Taine, 1894 ; — G.
L’année suivante, M. de Meilhan donna un ouvrage d’un tout autre genre, Considérations sur les richesses et le luxe (1787) : c’était un livre par lequel il se posait devant l’opinion comme candidat au ministère et au contrôle général des finances. […] C’est un livre dont il serait difficile de présenter l’analyse. […] Sans esprit, on peut faire un livre sur l’administration, sur la morale, faire des vers, des couplets, des comédies. […] Chamfort, dans une analyse, d’ailleurs très bienveillante, qu’il donne du livre, faisait à l’auteur cette objection, qui est devenue bien autrement réelle depuis. […] Son livre est comme le testament de cette société, par un homme qui en sait tous les secrets et qui en réunissait les goûts divers.
Ce livre, en effet, qui a titre Seconde Abdication, mériterait de se nommer tout uniment M. […] Il y avait des livres qu’il ne supportait pas. […] Après avoir souri un instant de quelques-unes de ces malices contre les personnes, il n’y tint plus et jeta le livre : « C’est un livre détestable, s’écria-t-il, avilissant pour la France, avilissant pour l’humanité ! […] Napoléon avait achevé, ou à peu près, de dicter à bâtons rompus ce qui concernait son histoire, celle de ses campagnes, lorsqu’en 1819, des livres qui traitaient des grands capitaines de tous les temps tombèrent sous sa main, et il s’en saisit avec avidité ; il eut, à l’instant, l’idée de devenir historien et critique des autres. […] — Il aurait eu probablement des impatiences à bien des endroits, de l’humeur, mais certainement il éprouverait, en fermant le livre, de la reconnaissance.
On voit par là comment les pèlerins du moyen âge ont cru et fait croire au voyage de Charlemagne à Jérusalem, comment un chanoine espagnol a fabriqué naïvement la chronique dite de Turpin, et un moine du midi le livre appelé Philomela. […] Membre de la commission envoyée par le gouvernement en Morée, il publie aujourd’hui le résultat de son voyage, et, après tout ce qui a été dit et raconté de la Grèce, nous pouvons dire que le livre de M. […] Quinet dit quelque part dans son livre : « La nature d’elle-même vous renvoie toujours à l’impression des âges les plus lointains de l’histoire. […] Aujourd’hui nous ne voulons que citer, extraire, pour donner une idée du livre, et certes les pages à choisir ne nous manqueront pas… » (Suivaient les citations. […] Non pas que le livre des Niebelungen ait rien de vague, pris en lui-même ; mais le vague a lieu par rapport aux personnages historiques qui y figurent.
Elle est bien surprenante au premier abord ; car, songez un peu à ce que doit être un livre de Pensées ! […] Le charme de ce petit livre, c’est qu’il est franchement féminin : il a la grâce, la légèreté et, dans son manque apparent d’unité, un joli caprice. […] La plus émancipée des filles, si elle joue sur le théâtre une scène amoureuse, ne se livre pas entièrement. […] Elle se livre vraiment tout entière. […] Vraiment elle se livre, s’abandonne, se déchaîne toute, et je ne pense pas qu’il soit possible d’exprimer les passions féminines avec plus d’intensité.
Une partie du mépris que professent à notre égard les étrangers vient des livres d’Émile Zola. […] Les livres de Zola étaient une hyperbole continuelle. La sensualité étalée fut une des causes aussi du succès de ces livres. […] On n’avoue pas un livre purement sensuel ; on est heureux de pouvoir assurer aux autres et à soi-même qu’on a lu un livre licencieux à cause du talent qui s’y trouve. […] Mais il fit, conduit par ces nouvelles rêveries un peu confuses, des livres qui, s’ils étaient de mauvais romans, étaient de bonnes actions.