Les lions ne sont pas plus des métaphysiciens que des peintres, et voilà pourquoi les arpenteurs de l’esprit humain, qui sont orfèvres, monsieur Josse, ont mesuré si étroitement (à part le métier) les capacités militaires. […] tant l’esprit humain se fait un magnifique bonnet d’une sottise !
Nous, que l’histoire comme on l’écrit depuis vingt ans13 a lassés et un peu blasés sur les généralisations à perte de vue qui s’y mêlent, nous aimons cette saveur étrange, parce qu’elle est pure et vraie, que nous donne l’histoire écrite ainsi, et nous pensons que la voilà, impartiale et sincère, autant, du moins, qu’il est permis à la pauvre main humaine de la tracer. […] Dans l’état actuel de la tête humaine, n’est-ce pas là quelque chose d’original ?
Dans cet essai de son début, il avait replacé la misère humaine, trop souvent oubliée, dans le fond éblouissant de plus d’une grandeur, et justement risqué sur Voltaire une de ces anecdotes cruelles qui firent peut-être sur son propre esprit, altéré de vérité, l’effet des premières gouttes de sang sur la soif du tigre, qu’elles rendent bientôt inextinguible. […] Ce serait un amusement pour vous, et vous rendriez service au genre humain. » Eh bien, ce que Voltaire demandait à Helvétius, M.
Rien d’humain ne battait… sous son corset de soie, à celle-là ! […] Séduction de la perversité humaine arrivée à l’idéal de la perversité absolue dans une femme divine de beauté et d’esprit, et séduction, peut-être, hélas !
De toutes les œuvres de l’esprit humain, une comédie n’est pas la moins grande, et elle demande surtout, pour parler le langage des sociétés avancées dont elle retrace les mœurs ou les caractères, une intelligence profondément cultivée et littéraire, qui n’est pas précisément, comme on le sait, le genre d’intelligence de Μ. de Girardin. […] Son baron, sa marquise et son millionnaire, n’ont aucune réalité humaine.
Jeu terrible, où l’esprit humain se fait lui-même échec et mat. […] Ribot, et sous le joug de cet Omniarque des badauds, dont la tyrannie phénoménale est une des choses les plus humiliantes qu’il y ait pour l’esprit humain, il lâcha en écho — à l’instar de Goethe — sa petite Théorie de la vision et des couleurs, un épisode de l’œuvre définitive publiée en 1819 : Le monde comme volonté et comme perception, dont le monde ne voulut ni ne s’aperçut… Ce fut comme s’il n’était pas !
La science moderne est trop importante, trop avancée et trop sûre de son fait pour, à propos de création, parler de Dieu et de Moïse, ces grands bonshommes qui ont été les amusettes de l’enfance de l’esprit humain. […] Armé de cette puissance qui est la somme de vie de tous les êtres apparus sur le globe, je défie la mort, je brave le néant… Lorsque je vois cette lente progression, depuis le tribolite, premier témoin effaré du monde naissant, jusqu’à la race humaine, et tous les degrés vivants de l’universelle vie s’étayer l’un sur l’autre, et tous ces yeux ouverts, ces pupilles d’un pied de diamètre qui cherchent la lumière, toutes ces formes qui s’étagent l’une sur l’autre, tous ces êtres qui rampent, nagent, marchent, courent, bondissent, volent au-devant de l’esprit, comment puis-je croire que cette ascension soit arrêtée à moi, que ce travail infini ne s’étende pas au-delà de l’horizon que j’embrasse ?
Ce n’est pas plus un technicien de rhythme qu’un descriptif, qui croit que calquer la nature sans y ajouter rien de l’âme humaine, c’est la peindre… Ce n’est point, enfin, un de ces objectifs, comme ce coucou de Gœthe en a pondu dans le nid de la France, depuis le Victor Hugo des Orientales jusqu’au Théophile Gautier d’Émaux et Camées et à Leconte de Lisle. […] Du Clésieux, dans son poème, est resté jusqu’à la dernière page et jusqu’à son dernier vers dans la beauté du sentiment chrétien le plus pur, et cette beauté s’ajoute à celle de l’émotion humaine qui fait palpiter tout son poème, comme un cœur vivant… IV Rien de plus simple que ce roman en vers qui pourrait bien être une histoire, et cette simplicité est si grande que la donnée du poème peut se raconter en deux mots… Le héros du livre, qui n’est pas nommé dans le poème, l’amant d’Armelle, est un Childe Harold de ce temps où toute âme un peu haute est plus ou moins Childe Harold, et n’a pas besoin d’aller au fond de toutes les coupes que nous tend le monde pour s’en détourner et revenir à la solitude, — et pour s’essuyer, comme un enfant à la robe de sa mère, de ses souillures et de ses dégoûts, à la Nature.
Merlin est un pèlerin qui se promène à travers le monde, comme Ulysse, Pantagruel, Childe-Harold, Don Juan, le Cosmopolite ; mais par cela même qu’il est un enchanteur, le grand intérêt humain, profond et varié des célèbres pèlerins d’Homère, de Rabelais, de Byron, de Goldsmith, ne peut pas exister pour le pèlerin de M. […] Les autres personnages humains, et non abstraits, comme les quelques femmes, par exemple, pour lesquelles le bon Merlin est infidèle à Viviane, Isoline, Marina, Dolorès, etc., sont épisodiques et de passage, pures enluminures extérieures, sans vie intime et même distincte.
III Ce sont ces Iambes, d’ailleurs, — précisément parce que le plus grand sentiment de l’âme humaine (le sentiment religieux) y vibre d’une étrange puissance, — que je regarde comme la plus belle partie des œuvres poétiques de Chénier. […] Et cependant, pour toute Critique virile, et qui s’attache surtout dans l’appréciation des œuvres fortes à la profondeur de l’accent qui y retentit et qui semble venir de si avant dans l’âme humaine qu’on dirait qu’il en est littéralement arraché, rien de l’exécution la plus savante, la plus pondérée, la plus précise et tout à la fois la plus pittoresque et la plus musicale, ne vaut ce rugissement de l’âme élevée à sa plus haute puissance et qui rencontre un mouvement et une expression en équation avec sa foudroyante énergie !
— poète partout et toujours : en ces Psaumes traduits pour le service de Dieu, en ces sonnets, en ces élégies, en ces héroïdes, en ces stances, en tous ces vers humains et vécus dont le troisième volume de ses Œuvres est rempli. […] Hausse-moy dessus le rang De la pauvre humaine race, Ma chair de ta chair se fasse, Et mon sang de ton pur sang.
il procéda par masses, comme, sur les champs de bataille, Napoléon avait procédé… Ce sont véritablement des masses napoléoniennes que ces armées de personnages qui se tassent dans La Comédie humaine, où, sans la mort à jamais lamentable de l’homme qui les faisait vivre et se mouvoir, tiendrait tout entier le xixe siècle ! […] car il a mis dans sa Comédie humaine toute la civilisation du sien.
Pour Le Sage, trop compté, par l’opinion badaude, parmi les grands romanciers, il ne s’agit, dans le roman, ni du développement dramatique des passions, ni de l’originalité des caractères, ni, à force d’observation, de l’invention dans la réalité humaine, ni de l’expression idéale des sentiments, ni de la beauté littéraire du langage. […] Le Sage a déshonoré la noble Espagne, sous prétexte de peindre la vile nature humaine.
Tous deux ont à l’âme la froideur des grenouilles dans leur vase, quand il s’agit de la moralité ou de l’immoralité humaine. […] Avec deux ou trois conseils, il tiendrait son genre, — l’annonce illustrée, — et la Critique, en les lui donnant, devrait surtout l’empocher de retourner à cette vieille littérature qui a la bonté de s’occuper, en retardataire, des développements et des problèmes du cœur humain.
Ces enfants gâtés du soleil et souvent terribles, M. de La Madelène les a fait vivre tels qu’ils sont, non pas seulement dans leur vie domestique et de foyer, mais dans leur vie collective, leur vie d’assemblée, d’émeute, de farandoles et de batailles, car le plein air, le dehors, la place publique, sont pour eux bien plus le foyer que le coin du feu de la maison ; il nous les a montrés en plein dix-neuvième siècle et à cette heure du dix-neuvième siècle, dominés par l’incoercible élément méridional, qui leur donne encore la physionomie des ancêtres ; par ce caractère héréditaire et local que la poussière humaine ne perd que le dernier, et qui se révolte avec tant d’énergie sous l’émiettant et l’aplanissant rouleau que la civilisation, cette Tarquine à la main douce, qui ne fait pas voler les têtes de pavot sous les coups de baguette, mais qui se contente de les coucher par terre en les caressant, promène par-dessus toutes choses, comme dans une allée de jardin ! […] Si les Anges peignaient la passion humaine, on peut croire qu’ils peindraient ainsi.
Chacun se demandait ce que c’était que la raison humaine en la voyant chanceler ainsi comme la flamme sur le candélabre d’or.
Un Dieu moissonne les adolescents de génie et les belles jeunes filles, afin que ses élus soient un jour réjouis par leur beauté et par leurs chants ; et le printemps éternel sera fait de ces printemps humains brusquement interrompus… Je livre cette idée consolante et déraisonnable à quelque poète spiritualiste.
Dans ce poème, car le volume n’en contient qu’un, l’auteur a fait un adieu au monde social pour se retirer dans la nature, pour vivre loin des humains et laisser errer ses rêves des cimes des montagnes aux profondeurs des mers, des abîmes du ciel à ceux de la terre.
C’est pour eux, c’est avec eux, que j’ai appris à reconnaître, dans le magnifique ensemble des chefs-d’œuvre de l’esprit français, l’image la plus complète et la plus pure de l’esprit humain.
Outre le tableau touchant des conquêtes du Christianisme, on y voit la plus grande partie des connoissances humaines, la Physique, l’Histoire Naturelle, la Géographie, l’Astronomie, &c. enrichies par des détails, des observations & des découvertes auxquelles l’Europe savante a applaudi, & dont elle a beaucoup profité.
Ce Poëte a de plus le mérite très-estimable d'avoir dédaigné dans ses Ouvrages le vernis philosophique, & de s'être élevé contre les Philosophes, dont les « Ouvrages, dit-il, ne peuvent servir que de trophée à l'extravagance humaine.
Nous ne ferons point l’analyse des ouvrages de ces publicistes, dont il nous suffit de rappeler les noms pour prouver que tous les genres de gloire littéraire appartiennent au christianisme ; nous montrerons ailleurs ce que la liberté du genre humain doit à cette même religion, qu’on accuse de prêcher l’esclavage.
Pendant plusieurs années, ce ménage mal assorti offrit aux observateurs de l’âme humaine un curieux spectacle. […] Les grands hommes paraissent plus humains lorsqu’ils sont vus dans l’intimité de leur vie conjugale. […] Ses premières phrases furent un hymne en l’honneur des progrès de l’esprit humain. […] Il entrevoit, comme en rêve, quelque chose de meilleur et de plus humain, une culture exquise, une civilisation supérieure. […] C’est pourquoi on trouvera une source d’émotion vraiment humaine dans l’exotisme attendri et charmant de Myriam Harry.
Feu Browning n’avait pas dans les pays de langue anglaise autant d’enthousiastes, ni d’aussi fervents, qu’en a trouvé l’auteur d’Humain, Trop Humain, dans tous les lieux du monde où l’on comprend l’allemand. […] Jamais il n’y a eu dans toute l’histoire de la pensée humaine un aussi parfait tempérament de démolisseur. […] « Et qu’est-ce au surplus que les opinions humaines ? […] Mais je m’aperçois que mes citations, prises d’ailleurs un peu au hasard dans le livre le plus typique de l’étonnant philosophe, Menschliches, Allznmenschliches, (Humain, trop humain !) […] Elle lui parut plus semblable à un ange qu’à un être humain ; pourquoi donc la vit-il s’éloigner sans un effort pour la retenir ?
Ces parfums d’idéal et ces fleurs d’Espérance Sont les baumes divins de l’humaine souffrance ; Aussi nous briserons ensemble ce coffret, Et, soudain, s’échappant de leur prison muette.
Manuel : l’un vient du fond d’une vie sincère, souvent troublée, mais plus forte que ses troubles, et d’une âme virilement attachée au devoir, défendue, par lui, contre les lâches défaillances ; l’autre vient, non plus de ces profondeurs émues de l’existence humaine, mais des hauteurs de la pensée pure, de ces sommets sacrés où l’esprit se sent plus voisin de l’infini.
C’est un homme libéral dans l’abondance, magnanime dans les dangers, modeste dans les honneurs, tempérant au milieu du luxe & des plaisirs, grave sans être trop sévere, prudent sans artifice, humain sans foiblesse, d’une élévation tempérée par la douceur & l’honnêteté, juste, sage, vaillant, laborieux, actif, ennemi de l’impiété, protecteur de la Religion, jaloux du maintien des mœurs ; &, pour tout dire en un mot, un homme qui, étant le premier Ministre de Dieu, doit plus approcher que tous les autres hommes de ses perfections infinies, & exerçant son autorité, l’exercer comme lui ».
La Philosophie ne me donnera que d’inutiles raisonneurs ; l’honneur humain, que des hypocrites ; la Politique, que des courtisans ; mes récompenses, que des flatteurs ; mes châtimens, que des esclaves : toi seule peux me donner des Sujets.
Ne seroit-ce pas vouloir prouver par les contraires les faits les plus évidens, renverser toutes les notions de l’esprit humain, insulter à la crédulité publique ?
Ceux qui auroient désiré encore, pour l'honneur de la Philosophie, que l'Histoire de notre Littérature n'offrît point un trait si propre à la dégrader, ignorent également que la Philosophie est terrible, quand on résiste à son zele pour l'instruction & le bonheur du genre humain : Discite justitiam moniti, & non temnere Divos.
C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil ; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu « au bord de l’infini ».
influence qui a, pour ainsi dire, changé l’esprit humain et créé dans l’Europe moderne des peuples tout différents des peuples antiques.
Il nous a révélé des esprits de ténèbres, machinant sans cesse la perte du genre humain, et des esprits de lumière, uniquement occupés des moyens de le sauver.
La branche d’un myrte auquel Roger a attaché par la bride l’hippogriffe, et dont le cheval cherche à se dégager, pousse une plainte humaine ; l’écorce sue de douleur et de honte comme une peau humaine. […] Ici, dans une revue satirique très plaisante de toutes les folies de l’espèce humaine, l’Arioste énumère les inanités de ce bas monde et les illusions dont se composent nos passions ; des montagnes de sottises s’élèvent sous ses yeux. […] Il sait jouer avec la vie ; il effleure la nature, il ne l’épuise pas ; il sait que le cœur humain est un instrument à deux cordes dont l’une est tristesse, l’autre gaieté, et, en touchant ces deux cordes tour à tour, il produit une harmonie tempérée et douce qui est précisément l’équilibre vrai de cette vie, mêlée de gémissements et d’éclats de rire. […] Conserver son sang-froid comme l’Arioste, entre le rire et les larmes, entre l’enthousiasme et la moquerie, c’est prouver qu’on ne s’intéresse assez ni aux amours, ni aux héroïsmes, ni aux infortunes, ni aux déceptions du cœur humain ; c’est prendre la vie gaiement.
Est-ce l’égalité que d’être traités partout en lépreux de l’espèce humaine ? […] J’ai eu le bonheur de signer enfin cet affranchissement, honneur de la République, en 1848 ; mais je ne l’ai signé qu’avec la condition du rachat par l’État de cette nature honteuse de propriété d’une race humaine par une autre race ! […] XIII En partant de ce principe, devenu aujourd’hui un fait, que le continent américain est la propriété collective du genre humain, et non de l’union déchirée d’une seule race sans titre et sans droit, du moins sur l’Amérique espagnole et sur la race latine, mère de toute civilisation, le principe de protection de l’Europe et de son indépendance, du moins dans ses dix-sept États républicains de l’Amérique du Sud, découle évidemment pour nous et pour toutes les puissances de l’ancien monde. […] XV Quelles sont les possessions collectives, sacrées, les nécessités du genre humain tout entier que la politique de l’ancien monde ne peut et ne doit pas livrer à la merci des États-Unis de l’Amérique anglaise ? […] Il y a respiré, avec l’air chargé des émanations de la végétation primitive, ce respect de la dignité, cette conscience de l’énergie humaine qui ne l’ont jamais quitté.
… » Le pis, c’est que la méthode autoritaire, dogmatique, passait de la théologie aux autres branches du savoir humain. […] Tandis que dans la France féodale et ecclésiastique on élevait, comme deux êtres de race distincte, le chevalier et le clerc, l’homme d’action et l’homme de pensée, il ne veut pas de cette arbitraire division dans la nature humaine : « Ce n’est pas une âme, ce n’est pas un corps qu’on dresse ; c’est un homme. » Et, ne voulant pas non plus qu’on fasse de l’enfant « un âne chargé de livres », il entend compléter ses études par le commerce avec le monde, par les voyages à l’étranger. […] Seulement il est fils d’une Grecque et né à Constantinople ; il aime d’un amour quasi filial Ce langage sonore aux douceurs souveraines, Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines. […] On va inventer la vraie poésie ; le cerveau humain est gros de prodiges. […] On commence à comprendre qu’il ne peut exister de beau immuable, de forme éternellement la même pour les conceptions changeantes de l’intelligence humaine ; qu’en ce domaine, comme en tous les autres, l’immobilisme est la pire des utopies.
Un musicastre, un crin-crin, le dernier des vivants, l’opprobre de la race humaine ; je te l’accorde — et j’ajouterai même que, si tu daignes m’écouter, le sens de ce que je vais t’annoncer t’échappera fort probablement : — car, nul n’entend, ici bas, que ce qu’il peut reconnaître — et toi, tu es un désert où le son même du tonnerre s’éteindrait dans la stérilité de l’espace. […] Ces hommes, figure-toi, sont les révélateurs de la mystérieuse Harmonie, à la race humaine. […] Les autres formes musicales, la forme, notamment, où se mêlent l’orchestre et les voix humaines, le Maître, encore qu’il ait, en elles, réalisé des œuvres incommunes, les traitait, seulement, par accident, comme à titre d’essai. […] Mais, en revanche, la rude vivacité, déjà mentionnée, de son être humain, apparaît encore ici, et nous le montre impatient, — avec tout le sentiment d’une douleur intime, — de l’enclave où les formes, comme toutes les autres chaînes de la convention, retenaient son génie. […] Erda — Les humaines actions — m’encrépusculent l’esprit : — moi, la Sachante, même, — je fus, jadis, contrainte par un Puissant. — Une Fille-de-Désir — fut donnée par moi à Wotan : le Champ-de-bataille des Héros, — c’est elle qui fut appelée à l’élire pour lui. — Hardie elle est, — et Sage, aussi : — pourquoi m’éveilles-tu ?
La Bête humaine. — 1890. […] Tel n’est pas le cas de mon personnage dans la Bête humaine à qui vous faites allusion. […] Mais nous voilà loin de la Bête humaine et surtout du point sur lequel je tenais à connaître les impressions de Zola. […] Ô faiblesse humaine ! […] C’est chez elle un hautain stoïcisme, et toujours et toujours des sentiments cornéliens, et jamais rien d’humain.
Dans toutes les branches de la pensée, dans toutes les directions de l’étude et de la connaissance humaine, on vit bientôt, aux premières heures de soleil propice et de liberté, des produits heureux, originaux, attester la fertilité du champ ouvert et l’efficacité de l’entreprise. […] Si j’ai une campagne près de Paris, vous m’y donnerez quelques jours ; nous lirons, nous causerons, nous nous promènerons ensemble, et je croirai moins de mal de la nature humaine, quand votre âme noble et pure me fera sentir au moins tout le charme et tout le mérite des êtres privilégiés. […] Pour l’un, l’amour-propre est une tache originelle imprimée à toutes les actions humaines, un point de contact inévitable entre celles qui sont en apparence les plus opposées, et qui établit entre elles non-seulement une communauté d’origine, mais une sorte d’égalité morale. […] Fauriel était le plus équitable, le plus tolérant, le moins décisif assurément des penseurs ; mais il demeurait dans ses propres voies ; il était occupé, hier encore, à étudier la sagesse humaine dans la personne de ses plus orgueilleux représentants. […] M. de Tracy n’était pas si indulgent à l’histoire des philosophies lorsqu’il écrivait à Fauriel, au printemps de 1804 : « Le tableau des folies humaines que Degérando vient de tracer avec tant de complaisance me fait naître la tentation de m’occuper de nouveau de ces rêveries.
L’intelligence humaine — et concevons-nous un autre mode intellectuel ? […] Édouard Schuré ne consent pas que les systèmes de la pensée humaine soient discordants. — Ah ? […] … » s’écrie Fantasio ; et : « Quelles solitudes que tous ces corps humains ! […] Quelles solitudes que tous ces corps humains ! […] Mais voilà de la vérité humaine.
Les formes seules des sentiments humains ont changé. […] J’aime assez ce rappel brutal, en plein mensonge, de la condition humaine. […] Ce devrait être le contraire, et non sentiment est absurde ; mais il est humain. […] … voilà donc une figure humaine.. […] Pourquoi l’« écriture artiste » serait-elle incompatible avec la religion de la souffrance humaine ?
S’il vous faut des synthèses, la comédie humaine vous en fournira assez. […] La loi de l’intelligence humaine est le progrès indéfini. […] je te devrai la plus belle strophe qu’un cerveau humain ait jamais rédigée… Merci ! […] Louis Goudall, dont voici le système : la nature a sa poésie, la réalité humaine est double ; pour être réaliste il faut être peintre, observateur et poète, ne l’est pas qui veut. […] La Comédie humaine a été faite en vue de plonger Athénée dans l’oubli, ou au moins d’obtenir une renommée égale à celle de ce célèbre Athénée, le fameux Athénée dont le nom est dans toutes les bouches.