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1194. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Il revoit l’Éden gardé par un Khéroub « chevelu de lumière ». […] Etre convaincu que toute émotion est vaine ou malfaisante, sinon celle qui procède de l’idée de la beauté extérieure ; regarder et traduire de préférence les formes de la Nature inconsciente ou l’aspect matériel des mœurs et des civilisations ; faire parler les passions des hommes d’autrefois en leur prêtant le langage qu’elles ont dû avoir et sans jamais y mettre, comme fait le poète tragique, une part de son cœur, si bien que leurs discours gardent quelque chose de lointain et que le fond nous en reste étranger ; considérer le monde comme un déroulement de tableaux vivants ; se désintéresser de ce qui peut être dessous et en même temps, ironie singulière, s’attacher (toujours par le dehors) aux drames provoqués par les diverses explications de ce « dessous » mystérieux ; n’extraire de la « nuance » des phénomènes que la beauté qui résulte du jeu des forces et de la combinaison des lignes et des couleurs ; planer au-dessus de tout cela comme un dieu à qui cela est égal et qui connaît le néant du monde : savez-vous bien que cela n’est point dépourvu d’intérêt, que l’effort en est sublime, que cet orgueil est bien d’un homme, qu’on le comprend et qu’on s’y associe ?

1195. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Il est certain qu’il vaudrait mieux pour un écrivain rester dans son coin et garder son indépendance. […] Il ne sait que garder ses forces pour son œuvre, c’est elle qui l’intéresse, le reste n’est pas son affaire.

1196. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

J’ai eu le bonheur de connaître la vertu absolue ; je sais ce que c’est que la foi, et, bien que plus tard j’aie reconnu qu’une grande part d’ironie a été cachée par le séducteur suprême dans nos plus saintes illusions, j’ai gardé de ce vieux temps de précieuses expériences. […] Le prédicateur se gardait de le dire, et accentuait son effet par ces mots mystérieux : Tetigisse periisse, dits d’un ton profond et larmoyant.

1197. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Pour acquérir l’Or, Loke attrape avec un filet le nain Andvari, qui le gardait au fond du fleuve, où lui-même nageait sous la forme d’un brochet. […] Lors des deux dernières reprises, la direction Stoumon et Calabresi rétablit la plupart des passages supprimés antérieurement, mais en dépit d’une brillante distribution95, l’exécution faiblit dans la suite et l’œuvre fut abandonnée après la représentation dans laquelle madame Albani chanta le rôle d’Elsa avec une supériorité dont les vrais connaisseurs ont gardé le souvenir (24 février 1880).

1198. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

La Fontaine ayant écrit : Disant qu’il ferait que sage De garder le coin du feu Faguet se met à braire : « Il ne peut faire que sage. » Philaminte, irritée de cette absurde négation, chasserait Faguet de son écurie. […] Mais c’est un garçon prudent et qui se gardera bien de sauter.

1199. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Les Célimènes se jouent des Alcestes, mais elles se gardent de les frapper mortellement. […] Nous allons voir si, à l’œuvre, il y gardera son aplomb.

1200. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

C’était un brave et gros et rude garçon, qui, dans les milieux parisiens, s’était conservé paysan de sa province, avait gardé le lourd accent vosgien, vous accostait d’un coup de poing et d’une franche poignée de main. […] Et, repus et saouls de matière, nous nous en allons de ces lits de dentelles, comme d’un musée de préparations anatomiques, et je ne sais quels souvenirs chirurgicaux et désolés nous gardons des aimables et plaisants corps.

1201. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Mais par réserve et pour ne pas parler de ceux qui sont trop mes parents, je m’en tiendrai à une maison où l’on professait la doctrine extrême de Charles Maurras, en même temps qu’on gardait, je le sais, une ardente amitié pour les formes premières du nationalisme.‌ […] Si au plus fort du bombardement on a un moment de défaillance, l’idée que cinquante poilus ont l’œil sur vous suffit à vous donner une assurance et un sang froid inébranlables… Mes hommes m’aiment et je les aime… Lorsqu’un obus éclate trop près, comme eux, j’ai peur, mais il faut bien veiller sur le morceau de la frontière que l’on m’a donné à garder, aussi je reste debout… Si la tâche est rude, vous ne pouvez vous imaginer ma joie et ma fierté.

1202. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

S’il existe un monde dont tous les éléments ou les faits échappent à tous nos moyens d’observation extérieurs, et ne tombe que sous un sens intime ; si les faits de cet ordre, supérieurs à tout ce qui se présente à titre de phénomènes, antérieurs à tout procédé artificiel de raisonnement, sont les vrais, les seuls principes de la science, et bien spécialement de celle de l’homme intellectuel et moral ; celui qui se serait livré à cette étude extérieure, qui, travaillant à constater les faits primitifs de sens intime, à les prendre à leur source, à les distinguer de tout ce qui n’est pas eux, et de tout ce mélange du dehors qui les complique et les altère, celui-là ne serait-il pas en droit de s’écrier à son tour, et peut-être avec plus de fondement que Newton : Ô psychologie, gardez-vous de la physique, gardez-vous même de la physiologie23. » Maine de Biran était trop sévère pour une école psychologique qui a donné de précieux résultats ; mais ce sera toujours l’invincible force et l’immortel honneur de l’école dont il est le père, d’avoir rappelé les observateurs de la nature humaine aux enseignements de la conscience.

1203. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

La princesse, au milieu de l’effroi et de la panique générale, garda son calme et son sang-froid : ce qui plut à l’empereur

1204. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

Hommes, soyons ouverts à tous les sentiments d’humanité, de communication facile et libre, et, s’il se peut, fraternelle : nation, gardons intègre le nerf des nations.

1205. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers (suite) »

Dès cinq heures, Napoléon se trouva privé ainsi de cette réserve qu’il avait toujours eu soin de garder disponible pour la fin des batailles.

1206. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

Il avait gardé des études de sa jeunesse l’expression lucrétienne : elle lui revenait quelquefois ; la vue des astres froids (gelidis a stellis axis) l’impressionnait toujours.

1207. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »

Après cela, il y aurait du ridicule à cette bonne critique de se trop exagérer sa part dans le triomphe de ses plus chers poëtes ; elle doit se bien garder de prendre les airs de la nourrice des anciennes tragédies.

1208. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, romans (1832) »

Tant qu’on reste en effet sur le terrain moyen des aventures humaines dans la zone mélangée des malheurs et des passions d’ici-bas, comme l’ont fait Le Sage et Fielding, on peut garder une neutralité insouciante ou moqueuse, et corriger les larmes qui voudraient naître par un trait mordant et un sourire ; mais dès qu’on gravit d’effort en effort, d’agonie en agonie, aux extrémités funèbres des plus poétiques destinées, le manque d’espérance au sommet accable, ce rien est trop, ce ciel d’airain brise le front et le brûle.

1209. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « JULES LEFÈVRE. Confidences, poésies, 1833. » pp. 249-261

Jules Lefèvre, tout poëte éminent et rare qu’il est par le dedans, certaines qualités de l’artiste lui manquent ; il est de ceux qui sentent mieux qu’ils ne rendent, qui possèdent et gardent plus qu’ils ne donnent.

1210. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « VICTORIN FABRE (Œuvres publiées par M. J. Sabbatier. Tome Ier, 1845. » pp. 154-168

Les circonstances domestiques vraiment intéressantes de la vie de Victorin Fabre, l’admirable courage avec lequel il sauva son frère dans un naufrage sur le Rhône en 1805, et son dévouement méritoire aux siens, de 1815 à 1821, ces beaux traits eussent gagné à ne pas être noyés à l’avance dans des récits qu’il faudrait garder pour le fauteuil des grands parents.

1211. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. Vitet à l’Académie française. »

Quant à ses Scènes de la Ligue, elles eurent leur à-propos et leur hardiesse dans la nouveauté, et elles ont gardé de l’intérêt toujours.

1212. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »

Je regrette presque pour elle qu’elle n’ait pas gardé ce premier nom qui, en la spécifiant d’une manière moins distinctive, la définissait pourtant avec largeur et vérité.

1213. (1874) Premiers lundis. Tome II « Thomas Jefferson. Mélanges politiques et philosophiques extraits de ses Mémoires et de sa correspondance, avec une introduction par M. Conseil. — I »

« Notre gouvernement, dit-il, avait besoin d’un lien plus fort ; mais il faut bien nous garder de passer d’un extrême à l’autre et de resserrer le nœud outre mesure. » Il regrette l’absence d’une déclaration explicite de droits ; il craint aussi que l’abandon absolu du principe de rotation pour les fonctions de président et de sénateur ne dégénère en abus, et que ces magistrats, perpétuellement rééligibles, ne soient par là même réélus indéfiniment. à son retour d’Europe, en mars 1790, Jefferson, arrivant à New-York, et entrant, comme secrétaire d’État, dans le Conseil de Washington, trouva déjà d’étranges idées ébauchées sur la représentation et l’étiquette, sur la centralisation et la pondération des pouvoirs.

1214. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Nous nous garderions de revenir sur ce point, si des journalistes peu pénétrants ne s’étaient assez lourdement interposés dans une querelle où ils ont voulu jouer le rôle de juste-milieu.

1215. (1875) Premiers lundis. Tome III « Nicolas Gogol : Nouvelles russes, traduites par M. Louis Viardot. »

Les Juifs en ces pays peuvent tout et viennent à bout de tout moyennant de l’or : Tarass en promet beaucoup, beaucoup au Juif Yankel, et celui-ci se charge de le conduire déguisé à Varsovie même, où Ostap et ses compagnons d’infortune sont gardés en prison pour être bientôt exécutés.

1216. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre premier. Pour faire des Tragédies qui puissent intéresser le public en 1823, faut-il suivre les errements de Racine ou ceux de Shakspeare ? » pp. 9-27

Ç’aurait été un beau raisonnement à faire à François Ier à Marignan, que de lui dire : Gardez-vous de vous servir de votre artillerie, César n’avait pas de canons ; est-ce que vous vous croiriez plus habile que César ?

1217. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Elles peuvent donc garder les dieux d’Homère, et les hommes ne le peuvent pas.

1218. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre II. Le lyrisme bourgeois »

Certaines pastourelles qui parfois ne gardent même pas le thème fondamental de la rencontre d’un chevalier et d’une bergère, sont de charmants tableaux de genre avec leurs rythmes alertes et leurs refrains joyeux ou goguenards ; elles nous montrent tout un côté de la vie rurale : les jeux, les danses, la gaieté bruyante du village, les coquetteries et les jalousies, les cadeaux idylliques de gâteaux et de fromages, la séduction des souliers à la mode et des fines cottes neuves, les gros rires et les lourds ébats terminés en rixes, coups de poing, musettes crevées, dents cassées.

1219. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »

. — Il faut ici se garder des généralisations imprudentes.

1220. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « José-Maria de Heredia.. »

Vigny avait cherché une forme plus serrée ; mais il gardait des gaucheries de primitif.

1221. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Armand Silvestre »

Armand Silvestre garderait cette originalité d’avoir fait vibrer les deux cordes extrêmes de la Lyre, la corde d’argent et la corde de boyau… (l’épithète est dans Rabelais) ; et son oeuvre double n’en serait pas moins un commentaire inattendu de la pensée de Pascal sur l’homme ange et bête.

1222. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »

Le Figaro, ayant quelque cent mille lecteurs, est condamné, s’il les veut garder, à une certaine médiocrité littéraire.

1223. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »

On verra aussi que ce grand débauché garda pendant vingt ans une mulâtresse, Jeanne Duval, qui le trompa de toutes les façons ; que, lorsqu’elle fut, jeune encore, frappée de paralysie, il la fît entrer à ses frais à l’hospice Dubois ; que, lorsqu’elle en voulut sortir avant sa guérison, il revint habiter avec elle, et qu’il ne cessa de lui venir en aide, même après qu’il eut fixé sa résidence en Belgique, malgré l’extrême gêne à laquelle il était lui-même réduit.

1224. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre deuxième »

A défaut du tour, cherchez quelque autre manière de les recommander ; mais surtout qu’elles se gardent bien de n’être que vraies.

1225. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La Plume » pp. 129-149

Jean Lorrain mettait donc les curiosités en éveil, mais il n’arrivait pas à dissiper toutes les préventions ; les lecteurs gardaient la peur d’être mystifiés.

1226. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »

Le mouvement démocratique le plus exalté dont l’humanité ait gardé le souvenir (le seul aussi qui ait réussi, car seul il s’est tenu dans le domaine de l’idée pure), agitait depuis longtemps la race juive.

1227. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »

Gardons-nous donc de mutiler l’histoire pour satisfaire nos mesquines susceptibilités.

1228. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »

La grande lyre dorique, pure et grave, socle harmonieux de la parole, interlocutrice respectueuse du chant qu’elle se gardait de couvrir, haïssait la flûte turbulente, aussi propre à faire extravaguer la joie que le deuil, dont les cris aigus emportaient comme un vent d’orage la voix du chanteur.

1229. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »

» Et Voltaire répond : « Sans doute ; c’est-à-dire qu’il y a du plaisir à n’avoir point du plaisir. » Nous connaissons tous, critiques à nos heures, ce plaisir subtil qui consiste à dire hautement qu’on n’en a pas eu, qu’on n’a pas été « pris », qu’on a gardé intacte sa personnalité.

1230. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IV. La folie et les lésions du cerveau »

« Sans doute, disait-il, quand je ne vois aucune altération, je dois m’abstenir de conclure qu’il n’y en a pas ; mais, avec la même circonspection, je me garderai bien de conclure qu’il y en ait une.

1231. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233

D’ailleurs il est comme impossible que plusieurs de ces gestes ne fussent incompatibles avec la décence qu’il devoit garder dans sa déclamation.

1232. (1860) Ceci n’est pas un livre « Le maître au lapin » pp. 5-30

Un jour de 1849 (il avait alors vingt-trois ou vingt-quatre ans), Rodolphe Bresdin sortait de Paris par la barrière Saint-Jacques, fuyant la Bohême, dont il n’a gardé que de mauvais souvenirs — et pas un ami.

1233. (1760) Réflexions sur la poésie

En effet un long ouvrage doit ressembler, proportion gardée, à une longue conversation, qui pour être agréable sans être fatigante, ne doit être vive et animée que par intervalles ; or dans un sujet noble les vers cessent d’être agréables dès qu’ils sont négligés, et d’un autre côté le plaisir s’émousse par la continuité même.

1234. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85

Mais y aurait-il quelque inconvénient à garder dans le fond de sa pensée la certitude intime où nous devons être, que sans les libertés qui ont précédé 1789, jamais la France n’aurait pu parvenir à l’émancipation, car le propre de l’esclavage est de ne donner que des sentiments d’esclaves ?

1235. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre premier. Mme de Staël »

Oui, c’est la faible qu’il faudrait montrer, la faible qui, par ses prières, sauva Norvins de l’échafaud ; la faible qui, ne croyant plus à l’amour, épousa Rocca par pitié ; la faible qui, dans un temps de luttes mortelles et de partis acharnés, resta les bras étendus entre les partis, comme la Sabine du tableau de David, entre les Romains et les Sabins, et qui les a toujours gardés étendus, dans cette intervention sublime, sans qu’elle ait senti fléchir jamais, un seul moment, ses bras lassés !

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