Cette tradition, elle ne consiste pas seulement dans l’ensemble des œuvres dignes de mémoire que nous rassemblons dans nos bibliothèques et que nous étudions : elle a passé en bonne partie dans nos lois, dans nos institutions, dans nos mœurs, dans notre éducation héréditaire et insensible, dans notre habitude et dans toutes nos origines ; elle consiste en un certain principe de raison et de culture qui a pénétré à la longue, pour le modifier, dans le caractère même de cette nation gauloise, et qui est entré dès longtemps jusque dans la trempe des esprits. […] Je m’oublie, messieurs ; nous aurons assez d’occasions d’appliquer ensemble et de vérifier dans une pratique assidue ces diverses observations que je vous présente ici sans trop d’ordre et de méthode, l’Art poétique de notre maître Horace nous ayant dès longtemps autorisés à cette manière de discourir librement des choses du goût.
Je le crois aussi ; mais, monsieur le voleur, nous avez bien fait, vous ne serez pas puni pour cela, et vous auriez été couronné à Lacédémone. » Il ne tarit pas là-dessus, il est comme notre ami Sacy ; il n’en a jamais assez de la relire : « Je suis enchanté, monsieur, de la manière dont vous parlez des Lettres de Mme de Sévigné ; elles m’ont fait la même joie, et je les relis comme elle relisait les lettres de sa fille, pour faire durer le plaisir. » Sur Mme de Motteville, dont les Mémoires parurent pour la première fois en 1723, on n’a jamais mieux dit que Mathieu Marais sous l’impression toute vive d’une première lecture : « Il n’y a jamais eu ensemble tant de faits secrets, tant de caractères bien marqués, tant de portraits ressemblants et une connaissance si grande de la Cour et des familles. […] Ils causent ensemble Académie : « Il m’a dit que le président de Montesquieu n’avait point de concurrent jusqu’à présent. » Marais n’en tient pas moins à son objection, à celle qu’il vient de formuler au sujet des Lettres persanes : « Le dilemme serait difficile à résoudre, dit-il, mais on y trouvera quelque réponse fine dans la dialectique grammairienne du style nouveau. » À un moment on crut tout manqué et que Montesquieu se retirait ; le cardinal de Fleury s’était prononcé contre lui : « (17 décembre) M. le président de Montesquieu a remercié l’Académie, le jour même qu’elle était assemblée pour l’élire.
Il se formoit de tout cela un certain air de douceur et de grandeur qui prévenoit agréablement et qui le faisoit aimer et respecter tout ensemble. » Avec une complexion très-délicate, on comprenait à peine qu’il pût suffire à des exercices aussi divers : il portait dès lors dans son activité aux choses disparates ce quelque chose d’excessif et d’infatigable qu’il a depuis poussé dans un seul sillon ; on aurait dit qu’il avait hâte d’exterminer le jeune homme en lui. […] S’il était permis, sans rien profaner, de saisir l’ensemble et de tout mettre en compte dans le tableau, nous dirions que cette heure de 1672 fut sans doute la plus complète d’un règne si merveilleux.
Il vit de plus que pour être entendu du peuple, auquel de toute nécessité beaucoup de détails échappent, il fallait un cadre vivant, une image à la pensée dominante, un petit drame en un mot : de là tant de vives conceptions si artistement réalisées, de compositions exquises, non moins parlantes que les jolies fables de La Fontaine ; tant de tableaux si fins de nuances, et si compris de tous par leur ensemble. […] En tête de ce volume, Béranger portera sur lui-même, sur l’ensemble de son œuvre, sur la nature de son rôle et de son influence durant ces quinze années, un jugement qu’il nous serait téméraire de devancer ici pour notre compte.
La meilleure façon de donner à connaître de telles activités morales, ce n’est pas en effet de les interpréter ni de les peindre, c’est surtout d’acquiescer à l’ensemble des vérités qu’elles restaurent, et de rendre témoignage au principe fondamental dont elles se déclarent les simples organes. […] Jamais au contraire on n’aspira avec une si vive ardeur à un nouvel ordre de choses : tout le monde l’appelle, c’est-à-dire appelle, sans se l’avouer et s’en rendre compte, une révolution… Oui, elle viendra, parce qu’il faut que les peuples soient tout ensemble instruits et châtiés ; parce qu’elle est indispensable, selon les lois générales de la Providence, pour préparer une vraie régénération sociale.
De là jusqu’à Ausone ou Delille, il y a bien des degrés que l’ensemble d’une poésie parcourt comme fatalement. […] n’enflez pas tant votre voix pour mêler tous ces hommes et Carrel ensemble au même moment, pour saluer l’un comme prince, pour parler de l’autre comme d’un père, et proclamer celui-là devant tous comme votre seconde conscience ; pour Dieu !
Enfin en contemplant, et les ruines, et les espérances que la révolution française a, pour ainsi dire, confondues ensemble, j’ai pensé qu’il importait de connaître quelle était la puissance que cette révolution a exercée sur les lumières, et quels effets il pourrait en résulter un jour, si l’ordre et la liberté, la morale et l’indépendance républicaine étaient sagement et politiquement combinées. […] Les âmes qui se complaisent à rattacher la destinée de l’homme à une pensée divine, voient dans cet ensemble, dans cette relation intime entre tout ce qui est bien, une preuve de plus de l’unité morale, de l’unité de conception qui dirige cet univers.
Délicieuses sont leurs joies, délicieuses leurs tristesses ; leurs inquiétudes cruelles, leurs amers remords, leur sont des voluptés, quand ils luttent de ruse contre les soupçons du roi ou l’espionnage des curieux, et quand, chassés ensemble, ils vivent dans la forêt, où le roi March les trouve dormant côte à côte, l’épée entre eux. […] Succès de notre littérature narrative Telle est, en son ensemble, la littérature narrative que notre moyen âge créa pour la société aristocratique.
Il y a de ces morceaux qui sont admirables : mais, en dépit même de son incohérence, l’ensemble du poème donne l’impression de quelque chose de vigoureux et de puissant. […] Son œuvre a subi de durs assauts : mais il semble que les pieux esprits qu’il a scandalisés, Christine de Pisan, Gerson, aient été frappés de certains détails apparents et extérieurs, propos cyniques, épisodes immoraux, plutôt que du sens hardi et profond de l’ensemble.
Pour étudier le grand ensemble que forment les œuvres de la seconde partie du xviie siècle, il conviendra de porter d’abord notre attention sur celles qui, appartenant plutôt à des mondains qu’à des artistes, nous font ainsi connaître à la fois le milieu où se formèrent et le public auquel s’adressèrent les artistes. […] Comme il n’a pas moralisé son récit, ses mensonges n’altèrent pas la vérité générale de ses peintures : dans l’ensemble, son temps et lui y sont admirablement représentés avec une incomparable vigueur.
À nul égard, le génie ne peut cesser d’être exceptionnel, altitude de fronton inopinée dont dépasse l’angle ; cependant, il ne projette, comme partout ailleurs, d’espaces vagues ou à l’abandon, entretenant au contraire une ordonnance et presque un remplissage admirable d’édicules moindres, colonnades, fontaines, statues — spirituels — pour produire, dans un ensemble, quelque palais ininterrompu et ouvert à la royauté de chacun, d’où naît le goût des patries : lequel en le double cas, hésitera, avec délice, devant une rivalité d’architectures comparables et sublimes. […] Le motif traité d’ensemble (au lieu de scinder et offrir sciemment une fraction), j’eusse évité, encore, de gréciser avec le nom très haut de Platon ; sans intention, moi, que d’un moderne venu directement exprimer comme l’arcane léger, dont le vêt, en public, son habit noir.
nos journaux et nos revues me paraissent avoir le souci d’exercer la critique exactement comme il convient : les premiers par des chroniques, par des notices bibliographiques destinées à renseigner le lecteur au jour le jour sur le mouvement littéraire ; les seconds — avec la doctrine d’art qui leur est propre — par des études d’ensemble sur les idées directrices de l’écrivain, ses origines, son influence, les caractéristiques de sa personnalité, etc. […] En tant que travail au jour le jour, ou, si l’on veut, au mois le mois, destiné à guider et à renseigner le lecteur, c’est celle de Fernand Vandérem que je préfère, car elle fait tableau et traite dans leur ensemble les questions littéraires qui se débattent à un certain moment.
Venez donc avec moi, cher ami, et nous passerons ensemble d’agréables moments. […] Je me délecte en songeant aux conversations que nous aurons ensemble, après mon examen surtout, car alors je prendrai mes vacances.
Elle forme ainsi un ensemble très complexe. […] Or, œuvre et public sont tous deux des ensembles complexes qu’il faut décomposer.
Au contraire, la combinaison chimique de deux substances en produit une troisième dont les propriétés sont complètement différentes de chacune des deux autres, soit séparément, soit prises ensemble. […] Dans le langage exact que doit parler la philosophie, la cause est donc « la somme des conditions positives et négatives prises ensemble, le total des contingences de toute nature que le conséquent suit invariablement, quand elles sont réalisées. » Cependant cette définition de la cause n’est encore que partielle.
Les domestiques, qui n’auraient jamais imaginé que le comte eût osé se présenter à M. de Monnier, furent stupéfaits de nous voir tous trois ensemble. […] Elle avait l’esprit naïf quoique fin, solide et gai tout ensemble, des saillies d’enfant, et quand la passion l’eut touchée une fois, cette âme douce devint forte, résolue, courageuse.
Un ensemble ténébreux dont les cris ne sont point entendus produit le tigre. […] Ces renversements de rôles mettront dans leur jour vrai les personnages ; l’optique historique, renouvelée, rajustera l’ensemble de la civilisation, chaos encore aujourd’hui ; la perspective, cette justice faite par la géométrie, s’emparera du passé, faisant avancer tel plan, faisant reculer tel autre ; chacun reprendra sa stature réelle ; les coiffures de tiares et de couronnes n’ajouteront aux nains qu’un ridicule ; les agenouillements stupides s’évanouiront.
Sans doute il eût reconnu facilement que cette égalité n’est pas immobile, qu’elle est au contraire en progrès : c’est même ce progrès continu et insensible, ce nivellement lent des classes sociales, cette diffusion du bien-être et des lumières, c’est cet ensemble de faits qu’il appelle d’un seul mot l’égalité des conditions. […] Sans doute, dans toutes les sociétés, il y a certaines institutions qui peuvent être mises à l’abri de la discussion par l’inquiétude jalouse de la société et par l’intérêt de la sécurité publique ; mais, à prendre les choses d’une manière générale et dans leur ensemble, on ne peut nier qu’au xviie siècle il n’y eût plus de liberté de pensée en Hollande qu’en France, qu’il n’y en ait plus aujourd’hui en Amérique qu’en Russie, et dans la France de nos jours que dans celle du moyen âge.
Dans cette foule dont l’ensemble s’appelle le public, chaque individu a ses préjugés, ses bizarreries, ses vices. […] La vie de l’intelligence est plus douce quand on la vit plusieurs ensemble.
« … Quant au troisième, à savoir si je suis enchanteur, il y a des enchanteurs agréables : je puis être de ceux-là ; et possible suis-je tous les trois ensemble, dieu, démon et enchanteur. […] Vous l’avouerai-je — à mon âge on fait ses confessions — que nous l’avons lue ensemble tous les deux avec des transports d’admiration, ou tout au moins des actes de faiblesse, des complaisances à son endroit ?
Un souvenir de Jaurès planait sur l’ensemble du parti et faisait barrage à cette manœuvre. […] On se reconnaît, on se juge, on peut s’estimer, on désire faire ensemble de la « bonne ouvrage ».
Le « divin » pris dans ce sens, réel et véridique, n’est-il pas l’ensemble de toutes les solidarités, le faisceau de tous les biens, la synthèse de tous les accords ? […] Si nous résumions leurs affirmations nous verrions qu’elles aboutissent à cette triple découverte : d’une liaison dans la Nature, d’une liaison dans l’Humanité, d’une liaison de la Nature et de l’Humanité, c’est-à-dire à un ensemble de solidarités se résolvant dans la solidarité du Tout.
et si, dans la pensée du poëte, cette fiction était l’image des combats que soutient ici-bas la vérité contre la violence, si le Prométhée d’Eschyle représentait l’être supérieur qui se dévoue pour éclairer les hommes, qui d’abord en porte la peine, sous la torture des fers et de l’inaction, puis est délivré, reprend son œuvre et la voit accomplie ; si l’enseignement moral de cette gradation tragique paraissait tellement vraisemblable que plus d’un père de l’Église a cru pouvoir, sans profanation, reconnaître dans les souffrances de Prométhée un type précurseur de celles du Christ, quelle ne devait pas être l’illusion pathétique de ces trois drames humains, dans leur ensemble et leur péripétie dernière ! […] La poésie lyrique en fait l’ensemble et la forme ; l’enthousiasme prophétique en est l’âme et le merveilleux.
jouissons du seul plaisir qui nous reste ; regardons couler nos jours rapides, savourons l’amère volupté de nous comprendre et de nous sentir tous entraîner pêle-mêle : du moins nous nous perdons ensemble, nous n’allons pas seuls vers la fin terrible !
Son christianisme actif le sauve peut-être en cela de quelques-unes des tendances de son esprit ; il croit avec ferveur au progrès social, au travail ininterrompu de l’esprit divin dans l’humanité ; il énumère sans ambiguïté les résultats ou instruments acquis et déjà victorieux, la presse, le jury, le principe électif. « Je suis tellement convaincu, » s’écrie-t-il quelque part, « du triomphe définitif des principes de 89, que je ne les considérerais pas comme compromis pour longtemps, quand, par suite de vicissitudes placées en dehors de nos prévisions, je verrais les Prussiens campés de nouveau dans la cour du Louvre, et les chevaux de l’Ukraine se désaltérer aux bassins de marbre des Tuileries. » Historiquement, et en tout ce qui concerne le mouvement, les phases et les hommes de la Restauration, les jugements de M. de Carné nous semblent approfondis et satisfaisants, du moins dans leur ensemble et eu égard à son point de vue.
On sait les défauts de Southey, de Wordsworth, de tous ces Alexandrins modernes, épiques et lyriques ; se résignerait-on aisément à les retrancher tous ensemble, à les rayer d’un trait ?
Ou plutôt ce monument existe, mais par fragments ; et comme un esprit, unique et substantiel est empreint en tous ces fragments épars, le lecteur attentif, qui lit Diderot comme il convient, avec sympathie, amour et admiration, recompose aisément ce qui est jeté dans un désordre apparent, reconstruit ce qui est inachevé, et finit par embrasser d’un coup d’œil l’œuvre du grand homme, par saisir tous les traits de cette figure forte, bienveillante et hardie, colorée par le sourire, abstraite par le front, aux vastes tempes, au cœur chaud, la plus allemande de toutes nos têtes, et dans laquelle il entre du Goethe, du Kant et du Schiller tout ensemble.
La morale et la religion de Jefferson offrent un ensemble simple, harmonieux et paisible qui contraste assez visiblement avec les opinions plus acerbes et plus hostiles des philosophes français du même temps sur ce sujet.
Le recueil que voici comprend, outre les morceaux précédemment indiqués et d’autres petits romans à la façon de la vicomtesse de Chamilly, un ensemble d’articles déjà publiés dans le Feuilleton dramatique dont est chargé au Temps M.
Je ne sais pas si la confusion et la mauvaise distribution n’ont pas fait tomber plus d’ouvrages que la pauvreté d’invention, le manque d’esprit, le mauvais style, et tous les défauts ensemble qu’on peut imaginer.
Sans nul pot-au-feu, des cœurs que poigneraient diversement et ensemble l’amour et la gêne, la coquette et le garçon de recettes, seraient d’étude un peu plus neuve, mais plus complexe et moins aisée… M.
L’ensemble est peu volumineux.
Laissant donc à part la distinction des précieuses de bon et de mauvais goût, des précieuses de mœurs chastes et délicates, et des précieuses hypocrites ; les considérant ensemble confusément et comme de simples instruments de conversation quelconque pendant un demi-siècle, il est indubitable pour moi qu’elles ont puissamment concouru aux progrès de la langue, à son enrichissement, même à son épuration par la répudiation de mots grossiers qui étaient usités.
Naguère, en un livre sur les femmes qui écrivent, il me parut juste d’étudier Catulle Mendès, mais certains sexes hésitants troublent le naturaliste ; on reste toujours inquiet, quelque état civil qu’on ait attribué à celui-là : si cette femme n’était qu’un homme qui nous tourne le dos… Donc, quoique j’aie donné sur elle un jugement d’ensemble auquel je n’ai rien à changer, voici que je reviens vers lui.
Je satisfais ensemble & peuple & courtisans ; Et mes vers, en tous lieux sont mes seuls partisans.
Ce modèle de tombeau est simple et beau, l’ensemble en est pittoresque, et l’on ne désire rien à la figure de l’amitié de tout ce qui tient aux parties de l’art ; la position, l’expression, le dessin, la draperie, sont bien ; mais qu’est-ce qui désigne l’amitié plutôt qu’une autre vertu ?
Cent mille beautez médiocres mises ensemble ne valent pas, ne pesent pas, pour ainsi dire, un de ces traits qu’il faut bien que les modernes, mêmes ceux qui font des églogues, loüent dans les poësies bucoliques de Virgile.
Quant à l’harmonie, les acteurs des anciens étoient, ainsi que nous le verrons tantôt, accompagnez par quelque instrument dans la déclamation ; et comme l’harmonie naît de la rencontre des sons des parties differentes, il falloit que la melodie qu’ils recitoient, et la basse continuë qui les soutenoit, allassent bien ensemble.
La pensée doit se présenter, et c’est sa façon d’attirer à elle, de manière à être entendue, du premier abord, en son ensemble, de manière à être apparemment et même partiellement accessible ; il faut ensuite qu’à la reprendre on s’aperçoive qu’on ne l’avait pas entièrement entendue et qu’elle est digne d’être creusée, et qu’on la creuse en effet, et qu’on la trouve toujours plus riche ; et s’il se peut, il faut enfin qu’elle soit pour ainsi dire inépuisable.
Nous nous sommes demandé combien, dans ce fatras classique et mythologique, il y avait de vers qu’on pouvait citer dans un cours de littérature, et sur cinq odes composant un ensemble de quatre-vingt-dix-huit strophes, nous avons, le croira-t-on ?
J’aurais par là donné plus d’intérêt, plus de profondeur d’intérêt à mes volumes, en leur donnant à chacun un ensemble et une unité.
Charrière — est devenu dans notre traduction les Mémoires d’un seigneur russe, c’est pour prendre avec ce titre le caractère du témoignage de l’aristocratie russe sur la situation du pays qu’elle domine. » Aveu plus forcé que naïf, et qu’il fallait bien faire tout d’abord pour expliquer ce changement de titre qu’on ose se permettre, mais qu’on expie presque immédiatement par un embarras qui commence : « Quelques fragments de cet ouvrage — ajoute le traducteur — avaient paru dans un journal de Moscou et frappé l’attention, quoique venant d’une plume inconnue et qui n’avait pas fait ses preuves devant le public… On était loin de prévoir l’impression que devait produire la réunion de ces morceaux, lorsque ayant été mis en volume et complétés dans leur ensemble, on put saisir la donnée supérieure qui s’en dégageait et qu’on vit s’y manifester la pensée intime de l’auteur ou plutôt l’inspiration sociale à laquelle il avait involontairement cédé… » Certes !