En un mot, les vrais poètes de cette époque et de ces origines romantiques françaises sentaient et chantaient d’après eux-mêmes, bien plus qu’ils ne songeaient à imiter ou à étudier. […] Celle-ci consiste à oublier, c’est à dire à se recueillir, à écouter chanter l’oiseau intérieur, à élaborer sa pensée et à l’exprimer par amour pour elle, pour la clarifier, pour la conserver. […] On choisit un sujet, on en saisit les rapports, on les coordonne et on laisse chanter sa phrase sur des airs connus. […] Depuis la Renaissance notre poésie était restée païenne, pour la forme du moins, et même lorsqu’elle prétendait chanter les louanges du Dieu des chrétiens. […] Ils ne chantent plus, ils ne dansent plus ; ils baissent gravement la tête.
Gounod chantait ses romances chez la princesse Mathilde. […] — Je ne puis pas empêcher de chanter des gens qui s’ennuient. […] Partout à la fois Le pinson chante dans les bois. […] Partout à la fois Le pinson chante dans les bois. […] On y chante instinctivement.
Paul Arène l’a chantée, M. […] Comme Mistral, il portait en lui la Provence, et il l’a chantée dans une langue qui n’a plus besoin de clef. […] Aicard, lui, a chanté beaucoup de choses ; mais il a surtout chanté la Provence avec l’enthousiasme et la simplicité d’un aède primitif. […] Oui, il y a une nature féminine dans ce poète, qui, au lieu de chanter l’amour comme ils font tous, a voulu chanter l’enfant, né de l’amour, plus beau que l’amour et qui remplace l’amour. […] Après avoir chanté son pays, il a repris la lyre pour nous donner cette fois de l’humanité plus générale et chanter ses propres souffrances, ses angoisses de penseur.
Ils ont chanté leurs dieux, leur patrie et eux-mêmes. […] Sa poésie s’est réveillée dans les années froides de sa vieillesse pour chanter encore ce qui avait inspiré ses premiers vers, la terre natale, la maison paternelle, le nid d’enfance. […] Ecrire en vers était pour lui ce que parler est à un méridional : « Je chantais, mes amis, comme l’homme respire » Où allait donc se porter cette faculté naturelle de s’épancher en paroles harmonieuses ? […] Chateaubriand a si magnifiquement étalé les souffrances du cœur, que tous nos auteurs ont voulu se faire honneur d’une grande âme navrée, comme les gentilshommes de 1640 se faisaient gloire d’une grande passion On en aurait voulu à un poète de 1830 de ne point chanter ses amours, bon gré mal gré qu’en eût son cœur. […] » Une voix qui chantait et qui s’arrête, pour lui « s’éteint comme un oiseau se pose.
Eh bien, Philosophies, Traditions, Religions, Légendes sont les communes et seules sources de l’Art, de celui qui, selon le précepte de Pythagore et de Platon, ne chante que sur la lyre . […] Envoyez danser la Cigale qui n’a su que chanter tout l’été… Mais le plus laid et le plus significatif caractère de La Fontaine, c’est sa haine de toute grandeur. […] La Ville lui apprit que les Champs, pour elle, constituent une ultima Thule et il chante les Champs avec l’accent d’un campagnard qui sait, plein de ruse, comment présenter aux citadins, pour les étonner, les simples fruits. […] Malheureusement, la foi manquant, tout risque de rester stérile, Art et Philosophie : les vers, savants et froids, ne chantent pas ; les pensées, niant, ne créent pas. […] Monet de qui je puis dire, sans la banalité prétentieuse de la « critique d’art », qu’il fait vraiment « chanter » la couleur, et M.
Ce vers chante comme la musique, évoque comme la peinture, modèle comme la sculpture. […] Et puis, il a chanté les attendrissements divins qui entourent l’enfance fragile ; il a fait de la femme une faiblesse sacrée ; de la faiblesse une puissance, et de la puissance un pardon. […] Son nom, chanté dans de petites revues qui ne sont lues exclusivement que par ceux qui les font, n’avait point franchi les portes sacrées de la grande presse. […] Paulus viendrait y chanter ses « dernières créations », et sur les marges mêmes du livre s’étaleraient les réclames du chocolat Géraudel. […] Il les peint et il les chante.
Cette engeance se gorgeait de ce qui lui tombait sous la main, buvait jusqu’à l’ivresse, et emportait de la maison tout ce qui se laissait prendre, sans cesser de chanter les louanges de cet hôte hospitalier. […] Au milieu du murmure importun et monotone des mouches, on entend le bruit du bourdon qui heurte de la tête contre le plafond ; le coq chante dans la rue, en prolongeant sa note finale ; puis, c’est une porte cochère qui crie sur ses gonds ou un cheval qui hennit. […] Il finit par montrer sa musique à son hôte, lui joua et lui chanta même d’une voix éteinte quelques fragments de ses compositions ; entre autres, toute une ballade de Schiller, Fridolin, qu’il avait mise en musique. […] Lavretzky se souvint que, dans le jardin des Kalitine, le rossignol chantait aussi ; il se souvint du mouvement lent des yeux de Lise lorsqu’ils se dirigèrent vers la sombre fenêtre par laquelle les chants pénétraient dans la pièce. […] Il s’arrêta : les sons retentirent encore plus magnifiques ; ils se répandaient comme un torrent harmonieux, et il lui semblait qu’ils chantaient et racontaient tout son bonheur.
Une petite mendiante chantait près de lui dans la rue ; sa voix était fausse, mais touchante. Elle chantait l’amour, le sacrifice, l’espérance d’un monde meilleur, le ciel (force nous est de répéter quelques-unes des hardiesses de l’auteur), elle chantait le ciel et le paradis, mots doucereux dont on perce le peuple, ce grand poupon, lorsqu’il se plaint. […] Il prétend, lui, chanter autre chose que les dictons rebattus de la petite mendiante. […] Cependant, tandis que la petite fille chantait, et que le poète lui-même se laissait aller à ces réflexions ultra-démocratiques, les malles et les bagages de la diligence étaient visitées par les douaniers prussiens. […] Est-il bien possible que lui, homme de tant de goût et d’une science si vraie des sentiments, il ait pu déclarer une préférence pour la jeune fille que chante Apollonius dans ses premières pages, sur la femme si passionnée et si grande dont la robe empoisonnée vaut pour le moins l’oreiller d’Othello ?
Jules Renard ne veut pas que la phrase chante et il en donne pour raison qu’il faut être naturel. […] Il faut y aller voir pour le croire, mais dès qu’on l’a vu, on peut y croire, et même on peut le chanter. […] Bruant chante ses vers en marchant par grandes enjambées à travers la salle. […] Mais les gredins ne chantaient que des chansons de Paris. […] Fera-t-il chanter les cordes de sa lyre comme jadis, ou hésitera-t-il à éveiller des sons qu’il a désappris peut-être ?
Du haut du toit désert de cette vieille tour Tu chantes ta chanson tant que dure le jour, Passereau solitaire, et ta voix isolée Erre avec harmonie à travers la vallée. […] Il fait bondir la chèvre et mugir la génisse ; Et les oiseaux des bois, sous son rayon propice, Célèbrent à l’envi leur bonheur le plus vif Par mille tours joyeux : mais toi, seul et pensif, Tu vois tout à l’écart, sans te joindre à la bande, Sans ta part d’allégresse en leur commune offrande ; Tu chantes seulement : ainsi fuit le meilleur, Le plus beau de l’année et de ta vie en fleur. […] On voit déjà, par le peu que nous avons cité, que Leopardi a aimé ; il a l’air de n’avoir eu que deux amours (ce qui me paraît, en effet, très-suffisant), celui qu’il appelle il primo amore, d’où l’on peut conclure que ce ne fut pas le seul, et celui de la personne qui chantait si bien et qui mourut, celle du Songe, de la Vie solitaire, de Silvia, des Souvenirs (le Ricordanze. […] Ce grand anatomiste se trouve une nuit éveillé par le bruit des morts de son cabinet qui se sont remis à vivre, qui dansent en ronde et chantent en chœur un hymne à leur grande patronne la Mort ; c’est par cet hymne en vers que le dialogue commence.
C’est que, rêvant déjà ce qu’à présent on sait, Il chantait presque à l’heure où Jésus vagissait… Dieu voulait qu’avant tout, rayon du Fils de l’homme, L’aube de Bethléem blanchît le front de Rome. […] Autant que La Fontaine, elle aime la nature et sait en jouir ; mieux que lui peut-être, et par de plus neufs assemblages de mots (« la feuille qui chante »), elle en rend l’impression directe, celle qui suit immédiatement la sensation elle-même. […] Académicien, confrère d’un évêque, de plusieurs ducs et de divers professeurs et moralistes, il n’a pas été hypocrite ; il n’a pas craint de chanter l’idylle faubourienne de sa quarante-cinquième année. […] » sans nous dire à quoi, je l’ai comparé à ces ténors qui chantent : « Marchons !
Un jour que ces messieurs étaient de frérie, il arriva que M. de Grammont se mit, au début, à chanter une chanson galante ; à cette chanson galante, M. de Fronsac répondit par des gravelures — « que diable ! […] Cela serait trop logique d’ôter à mademoiselle Mars son héritage, s’il y avait en effet à son ombre, une beauté naissante, un sourire, une grâce, une promesse, quelque chose qui lui ressemblât, seulement en intelligence, ou quelque belle douée de sa voix, ou bien ornée de cet esprit si fin, ou tout au moins en passe de conquérir un peu de sa popularité européenne ; mais non, il n’y a rien pour la remplacer ; il y a quelques petites filles qui la copient (Va-t’en voir s’ils viennent, Jean), il y en a qui pleurent la comédie, d’autres qui la chantent, pas une qui la joue, et pas une qui la comprenne ! […] Ils causaient, on les arrête ; ils dansaient, on les condamne ; ils chantaient, on les tue ! […] Seul, perché sur un toit, un poulet étourdi Croit encor au matin, et chante en plein midi.
. — Il revint à soi et fit son sacrement, et acheva de chanter sa messe d’un bout à l’autre ; et oncques depuis ne chanta.
Ces couplets ou d’autres du même ton, chantés et applaudis aux soupers du président, faisaient bientôt les délices des toilettes et des boudoirs. […] Je reprends toutes les louanges que je lui ai données : Je chante la palinodie ; Sage Du Deffand, je renie Votre président et le mien.
Mme de Créqui, née au commencement du xviiie siècle, pouvait-elle, en parlant de je ne sais quelle cérémonie monastique dont elle avait été témoin dans son enfance, ajouter ce trait classique plus convenable chez une lectrice de La Gazette : « Je n’ai rien vu dans les nouveaux romans qui fut aussi romantique que cette scène nocturne et qui fût aussi pittoresque surtout. » Pouvait-elle, en citant une complainte du vieux temps qui se serait chantée au berceau de son petits-fils, dire à ce dernier : « Vous vous rappellerez peut-être, en lisant ceci, que Mlle Dupont, votre berceuse, vous chantait précisément la même complainte, et qu’elle en usait toujours de la sorte, en guise de somnifère et pour le service de votre clinique. » On rencontre à chaque pas de ces anachronismes évidents de couleur et de langage, et qui donneraient droit de conclure avec certitude que, quand même il y aurait eu un fonds primitif d’anciens papiers, d’anciens récits, l’éditeur les avait retouchés et arrangés à la moderne.
La comtesse de Boufflers, si connue de tous les lecteurs familiers de Rousseau, a perdu depuis que celui-ci est moins en faveur ; elle est allée insensiblement où sont allées toutes ces admiratrices et ces patronnesses de Jean-Jacques, où sont allées toutes ces dames du temps jadis, chantées et plaintes par Villon ; son nom ne réveille, chez la plupart, qu’un vague écho, et ceux même qui sont le plus au fait, par un reste de tradition, de ces choses du xviiie siècle, quand on leur parle de la comtesse de Boufflers, sont sujets à la confondre avec d’autres du même nom : on a quelque peine à les remettre exactement sur la voie. […] Mozart enfant est au clavecin ; Jélyotte chante en s’accompagnant de la guitare : ce concert n’interrompt en rien l’occupation ou l’amusement d’un chacun ; on lit, on cause, on sert le thé ; on se passe parfaitement de domestiques, et l’on se fait à soi-même les honneurs de la collation.
Il se demande pourquoi ces oiseaux du pays natal et de la même espèce que les nôtres, perdus dans le Sahara, et pour qui ils chantent là, dans le voisinage des autruches et dans la morne compagnie des reptiles. […] C’est ici que je voudrais voir le Sphinx égyptien. » Enfin ce long et lent midi s’écoule ; peu à peu les couleurs, les demi-rougeurs reparaissent avec les ombres ; les oiseaux se remettent à chanter ; le bruit de la vie renaît insensiblement ; l’éclat recommence avec l’inclinaison de la lumière : il est une heure de ce déclin où « le désert ressemble à une plaque d’or ».
Dans les profondeurs des feuillages, sur la limite du jardin, dans les cerisiers blancs, dans les troènes en fleur, dans les lilas chargés de bouquets et d’arômes, toute la nuit, — pendant ces longues nuits où je dormais peu, où la lune éclairait, où la pluie quelquefois tombait, paisible, chaude et sans bruit, comme des pleurs de joie, — pour mes délices et pour mon tourment, toute la nuit les rossignols chantaient. […] Des oiseaux chantaient avec un accent qui me remuait jusqu’au fond du cœur.
Son rôle dans la création lui a été donné, cruel et simple : toujours souffrir, chanter toujours ! […] « C’est alors que le théâtre offrit, pour eux et pour moi, une sorte de refuge ; — on m’apprit à chanter, — je tâchai de devenir gaie, — mais j’étais mieux dans les rôles de mélancolie et de passion. — C’est tout à peu près de mon sort.
M. de Lamartine, en moisson dans l’Orient, a chanté de beaux chants de départ ; Béranger va nous donner ses adieux. […] Le plus beau passage du volume, ces stances du milieu de Namouna, que nul ne se chantera sans larmes, ce Don Juan vraiment nouveau, réalisé d’après Mozart, qu’est-ce encore, je le demande, sinon l’amas de tous les dons et de tous les fléaux, de tous les vices et de toutes les grâces ; l’éternelle profusion de l’impossible ; terres et palais, naissance et beauté ; trois mille71 noms de femmes dans un seul cœur ; le paradis de l’enfer, l’amour dans le mal et pour le mal, un amour pieux, attendri, infini, comme celui du vieux Blondel pour son pauvre roi ?
« J’ai fait une lieue ce matin, écrit-il à l’un de ses amis, dans les plaines de bruyères, et quelquefois entre des buissons qui sont couverts de fleurs et qui chantent. » Rien de tout cela chez Boileau. […] Mais ces accidents champêtres, et toujours et avant tout ingénieux, sont rares chez Boileau, et ils le devinrent de plus en plus avec l’Age. — Puisque nous en sommes à ce détail, ne laissons pas de remarquer encore que la fontaine Polycrècne, dont il est question dans la même épître et qui arrose la vallée de Saint-Chéron, près de Bàville, fontaine chantée en latin par tous les doctes et les beaux-esprits du temps, Rapin, Huet, etc., est restée connue dans le pays sous le nom de fontaine de Boileau.
Ceux qui ont inventé le langage n’ont point noté les objets par des signes abstraits à la façon des algébristes ; ils ont joué en leur présence et pour les exprimer un drame figuratif et une pantomime ; ils ont imité les événements avec leurs attitudes, avec leurs cris, avec leurs regards, avec leurs gestes ; il les ont dansés et chantés. […] On voudrait chanter cette fable, et on oublie les idées pour la mélodie.
Le vent qu’elles plus las te chante les Années. […] Chante de ta voix qui porte Le message de tout amour Car tu diras le chant des fastes Si tu dis ton intime émoi : Il n’est pas de fatals désastres, Toute la défaite est en toi.
Je vous dirai seulement que je suis insolent, que je parle beaucoup, bien haut et d’un ton de maître ; que je chante et que je danse en marchant, et enfin que je fais une dépense furieuse en poudre, plumets, gants blancs, etc. […] Il prémunit tout d’abord son fils contre cette idée que les Français sont purement frivoles : Les froids habitants du Nord considèrent les Français comme un peuple frivole, qui siffle, chante et danse toujours : il s’en faut de beaucoup que cette idée soit vraie, quoique force petits-maîtres semblent la justifier.
Scribe le lui rappelant, il s’en est fait un motif admirable dans le dernier acte des Huguenots, quand Valentine, écoutant le chant qui sort du temple, en note avec angoisse toutes les alternatives : …… Ils chantent encor !… Ils ne chantent plus !
La fille qui voulait apprendre à chanter. […] (Voir les contes « d’Ybilis » de « La flûte d’Ybilis », du Cadavre ambulant », de « La fille qui voulait apprendre à chanter », du « Vieillard, son fils et les 7 têtes », de « La moqueuse », de « La créance de la Mort » de, « La sorcière punie », de « L’implacable créancier », du « Vampire »).
» sans nous dire à quoi, comme on chante à l’Opéra : « Marchons !
Chante à la lune d’insidieuses complaintes.
Les poésies des ouvriers sont peut-être les plus originales depuis que Lamartine et Victor Hugo ne chantent plus.
L’envie de plaire à sa maîtresse l’inspira comme Ovide, & le fit chanter d’après lui.
Sans une impertinente farce Italienne que Milton vit représenter à Milan, peut-être n’eut-il jamais chanté les anges ni le diable.
Et c’est cette passion que nos poètes peuvent chanter, à l’exemple de Corneille ; source de beautés, que les anciens temps n’ont point connue, et que n’auraient pas négligée les Sophocle et les Euripide.
Et d’abord, c’est une chose assez curieuse de voir lutter de front les deux langues les plus anciennes du monde ; langues dans lesquelles Moïse et Lycurgue ont publié leurs lois, et Pindare et David chanté leurs hymnes.
Lépicié veut placer ces trois tableaux en enseigne à sa porte, je lui garantis la pratique de tous ces gens qui chantent dans les rues, montés sur des escabeaux, la baguette à la main, à côté d’une longue pancarte attachée à un grand bâton, et montrant comment le diable lui apparut pendant la nuit, comment il se leva et s’en alla dans la chambre de sa femme qui dormait.
Ce dernier a paru lui-même à la fin de la représentation, et, les lunettes sur le nez, il n’en a pas eu moins de grâce à chanter les couplets que voici : Faites grâce à mon plat proverbe, Ô vous qui ressemblez aux dieux ! […] M. de Nivernais ci-devant duc, pair de France, grand d’Espagne, doyen de l’Académie française et de celle des Inscriptions, etc., etc., jouissant de cent mille écus de rente, n’était plus rien, n’avait plus rien, et il chantait, et il se chansonnait lui-mêmeab, il était aimable, il songeait à ses amis, il s’occupait encore à leur plaire, à leur être gracieux. […] [1re éd.] et il chantait, il se chansonnait lui-même
Pétrarque n’eût pas daigné en lire un seul ; jamais cela ne chante ; les satires, fade imitation de Juvénal, sont de l’antique réchauffé à froid par une méchanceté classique. […] Il a traduit en vers une tragédie de chaque auteur grec, les Perses d’Eschyle, Philoctète de Sophocle, Alceste d’Euripide, et il a fait une Alceste à son imitation, ainsi qu’une tragi-mélodie d’Abel, qui est moitié tragédie et moitié pour chanter, afin de donner aux Italiens le goût de la tragédie : ce seront les premières choses que je ferai imprimer pour finir son théâtre. […] L’ennemi des rois qui a chanté le 14 juillet invective le 10 août !
Ou vous y mènera en moins de quelques minutes ; ce n’est pas la même commune, mais c’est la même paroisse, le même curé leur chante la messe. […] Elles chantaient en cueillant les grappes avant que le soleil réchauffât l’air du matin. […] Nous étions déjà bien loin de sa maison, que nous l’entendions encore à travers les feuilles chanter un cantique de joie au Seigneur !
Dans sa jeunesse, on était affolé du burlesque et des Iris en l’air ; il travestit le sixième livre de Virgile, et il chante une Iris dont La bouche et petite et vermeille Est d’un rouge animé qui n’eut jamais d’égal. […] Lamotte, d’ailleurs, se louait en homme qui s’excuse ; il ôtait aux gens l’envie de lui refuser ce qu’il se mesurait d’une main si discrète, outre l’art très estimable et où il y a de l’honnête homme, de paraître douter de ce qu’il affirmait, de contredire sans injurier, et de se croire vainqueur sans chanter victoire. […] « J’y représentais la neutralité, dit-elle ; on but à la santé d’Homère, et tout se passa bien. » Après la mort de Mme Dacier, Lamotte la chanta dans une nouvelle ode où les bons sentiments tiennent lieu des bons vers.
Après les jardins, c’était le verger qui avait l’honneur d’être chanté en quelques milliers de vers ; le potager avait son tour un peu plus tard, et les choux, les navets, les carottes, se présentaient au public plus ou moins poétiquement travestis. […] Elle a tenté de se renouveler pour chanter un spectacle qui l’épouvante et qui l’émerveille. […] Le peuple étant devenu celui qui paie, on a cherché à lui complaire ; on a écrit, chanté, parlé pour lui ; il a eu ses poètes, ses romanciers, ses orateurs, et même, comme le roi jadis, ses flatteurs, ses courtisans.
Les chiennes de Bacchus le déchireront comme une proie ; elles sèmeront par les champs ses membres meurtris, et sa tête tranchée, où l’âme mélodieuse chante encore, ira rouler dans les eaux du fleuve. […] Une de ses plus célèbres féeries est son aventure avec les pirates tyrrhéniens, chantée par l’Hymne Homérique, et tant d’autres poètes à la suite, — Le jeune dieu, aux cheveux d’azur, un manteau de pourpre à l’épaule, apparaît un jour, sur la pointe d’un promontoire. […] Ce Bacchus que nous venons de décrire, est le Bacchus épique, classique, démotique, adoré par le peuple, chanté par la poésie et sculpté par l’art.
Cela vit, respire, s’élance, chante, hurle au besoin, avec un infatigable essor, une fraîche spontanéité, une frénésie quasi dionysiaque. […] Il chantait le tambour d’Arcole, comme le vieux père de Vincent avait chanté le bailli de Suffren. […] … Chante l’immense joie de vivre, d’être fort, d’être jeune, de mordre aux fruits terrestres avec de fortes et blanches dents voraces, de porter tes mains audacieuses et cupides sur toutes les douces choses tangibles, et d’écouter toutes les musiques, et de regarder avec des yeux de flamme la divine face du monde, comme l’amant regarde l’aimée… Chante la joie ! […] Tout était plein de fleurs et d’oiseaux ; on entendait chanter les rossignols. […] …………………………………………………… Mon cœur chante à la femme un angélus sans fin.
Mais, maintenant qu’on ne les chante plus, ces combinaisons nous semblent absolument arbitraires. […] Il fait semblant d’être aveugle pour s’introduire auprès d’elle et lui chanter des chansons amoureuses. […] L’air, les eaux, les arbres, les fleurs, les cygnes, toute la création chante à la femme sa bienvenue au jour. […] Les poètes de la Pléiade croyaient chanter en Grèce, aux fêtes de Bacchus, ou à Tibur, sous la vigne d’Horace. […] Nous passons près d’un arbre où chante un oiseau.