Jean de Meung n’était pas moins populaire en Angleterre et en Italie qu’en France, Chaucer traduisait en anglais le Roman de la Rose pour la cour anglo-française d’Édouard. […] Tout y aurait servi, même les plus mauvais gouvernements, même les batailles perdues contre les Anglais, lesquels n’auraient pas vaincu la nation française, mais la féodalité. […] Charles d’Orléans écrit le français qui se parlait dans les cours, même dans le palais du roi anglais Henri V, où les courtisans affectaient de ne parler que français, par prétention de seigneurs et maîtres de la France.
On a beau lui crier que peut-être tout notre talent n’existe qu’à la condition de cet état nerveux, il va toujours, il veut qu’on réagisse contre ces états d’avachissement et de paresse, qui lui semblent le signe des siècles descendant la pente d’une civilisation, et toujours protestant, il voit la guérison du spleen, le salut et la rénovation des sociétés décadentes, dans l’imitation puérile des mœurs anglaises, dans cette vie de civisme, dans cette adaptation du patriotisme et du pédestrianisme britanniques. — « Oui, lui crie quelqu’un, l’alliance du talent et de la garde nationale. » L’on rit et l’on part. […] Et au bout de cette reconnaissance et de cet inventaire de nous-mêmes, il nous passe dans la cervelle la fantaisie d’aller à Londres, demain, après-demain, ces jours-ci, nous vautrer en plein dans la prostitution anglaise, dans ces chairs de rêve, dans ces corps de porcelaine, dans cette viande de keepsake. […] Sainte-Beuve reproche à Taine d’avoir soumis son Histoire de la littérature anglaise à l’examen d’ennemis, d’inférieurs, enchantés de le faire passer sous leur férule et de l’admonester… Et la parole des uns et des autres de monter… et Taine de déclarer que les quatre grands grands hommes, sont : Shakespeare, Dante, Michel-Ange, Beethoven, qu’il dénomme « les quatre cariatides de l’humanité ». — Mais tout cela c’est de la force, et la grâce ?
A la tête se placent les Anglais et les Allemands, qui, par la découverte et le développement de la théorie de l’évolution, viennent de poser les bases d’une nouvelle période de haute culture intellectuelle. La disposition de l’esprit à adopter cette théorie, et la tendance à la philosophie monistique qui s’y rattache, fournissent la meilleure mesure du degré de développement intellectuel de l’homme. » C’est par pure politesse évidemment que Hæckel place ici les Anglais à côté des Allemands, car, ainsi que le remarque justement M. Léon Dumont, les Anglais n’ont aucune tendance moniste ou panthéistique ; ils ont une disposition bien plus marquée pour le matérialisme ou l’athéisme que pour le monisme.
L’essence de l’idéalisme anglais est de tenir l’étendue pour une propriété des perceptions tactiles. […] Pour l’idéalisme anglais, ce ne peut être que quelque deus ex machina, et nous sommes ramenés au mystère. […] L’idéalisme anglais prétendait réserver à la perception tactile le monopole de l’étendue, les autres sens ne s’exerçant dans l’espace que dans la mesure où ils nous rappellent les données du toucher.
Malheureusement, l’admirable leçon qui se dégageait de son Histoire de la littérature anglaise n’a pas été comprise chez nous. […] On demeure stupéfait d’un tel malentendu et l’on s’étonne plus encore quand on songe que ces mêmes gens qui s’extasiaient avec l’illustre philosophe sur la vigueur exubérante et sur la belle unité de la littérature anglaise — manifestation incomparable de la puissance d’une race — s’évertuaient par tous les moyens à tuer chez leurs compatriotes ce qui subsistait encore de la race et de la tradition françaises. […] Épouvanté par les ambitions germaniques, anglaises, américaines, le monde entier sera bientôt en armes.
Shakespeare a dû être rejeté depuis comme entaché de barbarie anglaise, car les romans tiennent pour barbares toutes les littératures vivantes autres que la leur et celle de leurs ascendants élus. […] Les Anglais, les Russes, les Allemands dupent nos diplomates et soutirent l’argent français — c’est la faute des Juifs. […] Un autre prétend prouver que les Anglais sont des Sémites. […] Supposons, par exemple, que le transformisme, philosophie formulée pour la première fois complètement par l’Anglais Darwin, soit inconnu chez nous. […] On le vit, à la fin, gagner sa vie comme un condottiere dans le camp des Anglais : empereur à cent écus par jour4. » Lisons aussi le récit de la bataille de Ravenne.
Siegfried dit qu’il est très difficile de faire comprendre le mot à un Anglais, ou à un Américain. […] Au Parlement anglais, il est réduit à des îlots désorganisés et précaires, et il ne se comporte pas mieux dans les pays germaniques et scandinaves. […] Jammy Schmidt, dans un livre de propagande sur les Grandes thèses radicales, rappelle que le mot date, en France, de la monarchie de Juillet : importation anglaise, comme le reste de la vie parlementaire. […] Or ce mythe a été démenti par l’expérience : la société marxiste ou demi-marxiste des Soviets n’est pas née de cette évolution, que Marx prévoyait d’après une expérience anglaise et occidentale. […] L’Anglais a réussi sa vie politique et sociale aussi bien et même mieux que le Français, en mettant les compromis du quoique presque partout où le Français aime voir la logique du parce que.
Ceux qui l’ont bien connu ont pu apprécier, en maintes occasions, sa fidélité, son exactitude et sa solidité tout anglaise dans les rapports sociaux. […] Je savais qu’il avait été longtemps attaché à un journal anglais illustré, et qu’on y avait publié des gravures d’après ses croquis de voyage (Espagne, Turquie, Crimée). […] Qui trouva des mots propres à peindre ces fraîcheurs enchanteresses et ces profondeurs fuyantes de l’aquarelle anglaise ? […] En effet, pendant plusieurs jours, tous les journaux anglais se sont amusés de nous, et de la manière la plus navrante. […] La ligne droite est pratiquée maintenant avec succès par quelques journalistes anglais ; à Paris, elle est tombée en désuétude ; M.
Le cant anglais rejoint la convention pseudo-classique. […] Il avait toujours été incroyant, sans attendre de connaître les free thinkers anglais. […] Il était Anglais. […] Si Byron mit sa fille naturelle Allegra dans un couvent, c’était pour embêter les Anglais et notamment la mère, l’insupportable Jane Clairmont. […] Legouis a tort de dédaigner la participation de Chateaubriand et de Victor Hugo aux études anglaises.
Sir William Temple, critique anglais éminent qui écrivait dans la seconde moitié du xviie siècle, voulant établir la supériorité des anciens sur les modernes, a dressé la liste des plus grands auteurs, italiens, anglais, espagnols et français, et voici ce qu’il a trouvé : en Italie, Boccace, Machiavel, Fra-Paolo Sarpi ; en Angleterre, Philip Sidney, Bacon et Selden ; en Espagne, Cervantès et Guevara ; en France, Rabelais, Voiture, La Rochefoucauld et Bussy-Rabutin. […] Nu-pieds et nu-tête, il parcourait les rués accoutré de cette façon, et les portiers des hôtels faisaient sortir de leurs chambres les touristes anglais pour le voir passer. […] On a vu le goût bourgeois, même en pays anglais, se plaire à Dickens, mais lui préférer Paul de Kock ! […] Les missionnaires perdaient leur latin — et leur anglais — à essayer de faire comprendre à ces païens qu’il est mal de manger son semblable. « Je t’assure que c’est bon », répétaient-ils, assis par terre en cercle et montrant leurs dents longues. […] en zend dughdhar, en grec thugater, en gothique dauhtar, en anglais daughter, veut dire fille.
Nous ne sommes assurés que d’être Français ou Allemands, Italiens ou Anglais, Américains ou Chinois. […] Chinois ou Américains, Anglais ou Italiens, Allemands ou Français, si nous sommes assurés en effet d’une chose par l’histoire, c’est que ces noms enveloppent ou confondent sous l’unité d’une même désignation vingt races autrefois différentes ou ennemies. […] Né à Londres, pendant les Cent-Jours, d’un père français et d’une mère anglaise, observerai-je là-dessus qu’il y avait, dans son talent comme dans sa personne, quelque chose d’éminemment britannique ? Oui ; si les Anglais ayant déjà tant d’autres monopoles, il ne m’était pénible de leur abandonner encore celui de la discrétion ! […] Quand on le chargea de la « correspondance anglaise » au Journal des Débats, il savait l’anglais, il avait vécu en Angleterre, il avait fait, sous un vrai maître, ses caravanes d’historien ou de diplomate même.
On le dit traduit de l’anglais ; il n’a pas l’air d’une traduction. […] Ainsi, par exemple, le peuple anglais se croit libre. […] Vous m’objecterez que les Anglais sont opulents et qu’ils ont produit de grands hommes. J’en conviens ; mais les insulaires ont en général un autre caractère que ceux du continent, et les mœurs anglaises sont moins molles que celles des autres Européens. […] Ainsi ont fait les souverains anglais et les souverains russes.
L’Anglais est plus réfléchi, plus calme. […] Il s’était marié un peu tard, en 1819, avec une Anglaise, belle-sœur de sir James Mackintosh.
L’action était finie, et les Anglais continuaient de canonner. Gesril, à la nage, s’approche des vaisseaux, crie aux Anglais de cesser le feu, leur annonçant le malheur et la capitulation.
Cependant, accablé de nouvelles charges, livré à des travaux pénibles, traduisant, aux gages des libraires, quelques ouvrages anglais, une Histoire de la Grèce, un Dictionnaire de Médecine, et méditant déjà l’Encyclopédie, Diderot se désenchanta bien promptement de cette femme, pour laquelle il avait si pesamment grevé son avenir. […] Ce ne devait être à l’origine qu’une traduction revue et augmentée du Dictionnaire anglais de Chalmers, une spéculation de librairie.
Il veut grandir la politique monarchique de son gouvernement, malgré M. de Villèle et malgré les Anglais. […] La bataille de Navarin, que nous ne livrerions certes pas aujourd’hui, ne fut donc à mes yeux que ce qu’est aujourd’hui l’unité piémontaise et anglaise en Italie : un solécisme en politique, une pierre d’attente de l’Angleterre, une sublime bévue de la politique d’opposition.
Dans une mise en scène convenable, je signale de lamentables exagérations ; ainsi, au premier acte, l’apparition, sous le clair de lune d’un jardin anglais éclairé à giorno ; nous ne réclamons pas des merveilles de scénerie, et sommes plein d’indulgence pour le pont de chemin de fer du second acte ; mais, au troisième, l’incendie final est d’une exubérance inouïe ; comme nous l’avions prévu, c’est un luxe de flammes, de fumées, de feux de bengale, et un tapage de machineries, une féerie laide et bruyante qui détourne de la musique l’attention des neuf dixièmes du public, et qui empêche l’autre dixième de rien entendre distinctement à la symphonie. […] La Société s’occupe aussi de fonder un journal wagnérien qui doit paraître tous les trois mois seulement, car, quoique la Revue Wagnérienne soit bien connue en Angleterre il nous manque un journal anglais qui soit à nous.
On me le peint encore, dans cette même demi-teinte à la fois fidèle et adoucie, arrivant tard à la littérature sérieuse, ne s’y naturalisant qu’avec effort ; s’en distrayant souvent ; s’essayant de bonne heure à des sujets de poésie plus ou moins imités de l’anglais, de l’allemand, à de petites pièces remarquables de ton et de coloris, mais où l’expression trahissait la pensée, et qu’il a corrigées et retravaillées depuis, sans les rendre plus parfaites et plus faciles ; « nature exquise pour l’intelligence, avec des moyens de manifestation insuffisants ; point d’amour-propre en tête-à-tête, humble aux observations dans le cabinet, douloureux et hargneux devant le public ; généreux de mœurs et désintéressé, mais faisant mille tours à ses amis et à lui-même. » D’un cœur ardent, passionné, d’un tempérament vif et amoureux, il avait un grand souci de sa personne et de tout ce qui mène à plaire. […] Il avait commencé par des espèces de ballades imitées de l’anglais, de l’allemand, par des descriptions de printemps, de paysages, qui paraissaient dans les journaux littéraires d’alors, dans La Muse française ou le Mercure, et qui se recueillaient chaque année dans les Annales romantiques.
Cependant l’individualité peut seule inspirer de l’intérêt, surtout aux nations étrangères ; car les Français, comme je le dirai tout à l’heure, se passent d’individualité dans les personnages de leurs tragédies plus facilement que les Allemands et les Anglais. […] Je pense donc que c’est sagement et avec raison que nous avons refusé à nos écrivains dramatiques la liberté que les Allemands et les Anglais accordent aux leurs, celle de produire des effets variés par la musique, les rencontres fortuites, la multiplicité des acteurs, le changement des lieux, et même les spectres, les prodiges et les échafauds.
Si les Français pouvaient donner à leurs femmes toutes les vertus des Anglaises, leurs mœurs retirées, leur goût pour la solitude, ils feraient très bien de préférer de telles qualités à tous les dons d’un esprit éclatant ; mais ce qu’ils pourraient obtenir de leurs femmes, ce serait de ne rien lire, de ne rien savoir, de n’avoir jamais dans la conversation ni une idée intéressante, ni une expression heureuse, ni un langage relevé ; loin que cette bienheureuse ignorance les fixât dans leur intérieur, leurs enfants leur deviendraient moins chers lorsqu’elles seraient hors d’état de diriger leur éducation.
Si cela est, les Anglais, qui sont parvenus à les détruire dans leur île, sont de grands scélérats.
que l’auteur qui aurait pu être, avec cet optimisme et cette tendance à la perfection universelle et imperturbable, formidablement pédant et niais, comme certains bas-bleus à la manière anglaise, ne l’est jamais ; et c’est ainsi que celle que j’ai appelée le Bas-lilas, évite le bas-bleu !
Poète personnel, il ne dit pas, comme lord Byron dans le plus personnel de ses poèmes (le Don Juan), il ne dit pas, avec le cant de l’orgueil anglais : « Quand je ris, c’est pour ne pas pleurer », mais, avec la grâce et la franchise de France : « Je ris en pleurs », et, par cette naïveté de génie, il a traduit tout son génie !
Français comme Corneille et Racine, Fréron eut presque exclusivement la Critique française, mais pour être dans la tradition nationale du xviie siècle et de ses mœurs, il n’en voyait pas moins, par-dessus la frontière, les qualités de l’esprit d’une race différente de la sienne, et il l’a bien prouvé pour les Anglais, à qui il reconnaît « ces cris du cœur qui pour lui sont l’expression la plus certaine du génie ».
Il ne faut pas s’extravaser… Il n’y avait guères sur Gustave III de connu, en France, que de mauvais livres, écrits par de basses plumes du xviiie siècle, comme le livre de l’abbé Roman, par exemple, les Cours du Nord, romanesques et suspectes ; de Brown, et l’assommant Coxe, traduit comme ils traduisaient l’anglais au xviiie siècle !
Walpole, malgré tous ses mérites d’esprit qui sont très grands, était un excentrique adouci, un excentrique au pastel ; il avait — par avance — un peu de l’affectation du dandy anglais ; mais Madame Du Deffand, lorsqu’elle s’ennuie, est très vraie.
Seuls, Carey et Marshman avaient achevé la leur dans cette langue anglaise qui, bronzée depuis un siècle au soleil de Lahore et polie par les dialectes auxquels elle a été mêlée, semble mieux faite qu’une autre pour recevoir la pensée indienne sans trop visiblement l’altérer.
Charles de Rémusat a reculé devant un type de femme qui n’avait pas effrayé Pope, ce poète moral, et, plus prude que le chaste Anglais, il nous a donné une Héloïse bas-bleu moderne en langage très moderne, mêlant joliment, et dans une bonne nuance, la métaphysique à l’amour ; — un bas-bleu comme il pouvait s’en trouver un, du reste, dans la société de Charles de Rémusat (de l’Académie française).
» Charles Ier et les Anglais : « Ne touchez pas à la hache !
Comme Godwin, ce fort romancier anglais qui le premier eut l’audace de faire un livre où l’intérêt n’est plus l’amour, Ferdinand Fabre s’est adressé à d’autres passions que celle de la femme, et il a prouvé que, démêlées par une griffe de moraliste qui sait les carder, elles sont d’un intérêt, pour qui les comprend, tout aussi intense que la banale passion de la femme, qui est au niveau de toutes les âmes, même les plus basses… C’est l’ambition aussi — comme l’auteur du Caleb William — que Fabre a mise en scène dans son nouveau roman ; mais c’est l’ambition spécialisée dans un prêtre, c’est-à-dire la plus profonde, la plus terrible et la plus grandiose des ambitions !
Eugène Sue, fils de médecin et ancien chirurgien de marine, avait eu les plus féroces prétentions à l’aristocratie, à la high life, au dandysme anglais.
Il avait le sans-gêne toujours impertinent de l’homme heureux, et non pas de l’homme heureux, sans chemise, de l’abbé Casti, mais de l’homme heureux « qui en a dix-sept cents sur le dos », comme disent les Anglais, ces utilitaires !
Villemain recevait souvent de lui la mission de traduire pour Napoléon quelques-unes de ces grandes séances du parlement anglais où Canning commençait sa réputation d’orateur ; le jeune professeur allait ainsi faire sa classe en emportant furtivement, sous son habit, les journaux anglais, dont un seul exemplaire arrivait à Paris. […] Un gouvernement de discussion, avec des institutions plus ou moins calquées sur les institutions anglaises, faisait son avènement. […] Si la littérature anglaise n’avait point, au début de la restauration, trouvé un aussi puissant précurseur que la littérature allemande pour l’introduire dans notre pays, elle avait l’avantage d’être moins inconnue. […] Cousin dans la philosophie, devait bientôt présenter des réflexions justes et neuves sur la littérature anglaise. […] Cette faveur assurée aux idées anglaises devait naturellement préparer les voies à l’influence de la littérature britannique.
D’une main ferme et habile, elle conduirait le poney qui, attelé à une charrette anglaise, nous promènerait demain, longuement, en forêt. […] Viaud, non que je prétende comparer le chef-d’œuvre du romancier anglais à la relation du marin français ; mais si son naufrage ne vaut ni comme conséquences littéraires ni comme enseignement moral celui de Robinson, il ne mérite pas moins qu’on en rapporte en abrégé les circonstances principales. […] L’officier anglais témoigna à cette vue quelque surprise. […] Une anglaise de kalmouck rayé gris et la veste. […] Une anglaise de drap d’Elbeuf faite en octobre 1786, Une culotte de drap de coton anglais couleur paille.
Elles aiment, — jusque dans Sully Prudhomme, que Mme Daudet imita, à qui Max Lyan emprunte des épigraphes, — une certaine poésie anglaise d’un gris nuancé et psychologique. Elles aiment le roman anglais dont les défauts de composition ne sauraient choquer les femmes, même de race latine, intéressées facilement au détail, peu aptes à embrasser les ensembles. […] Malgré son admiration pour la vie anglaise, elle reproche aux dames de Londres « une certaine négligence de leurs devoirs de mères » et d’exiler un peu trop les babys dans la nursery. […] sorte de Jocelyn mélodramatique où j’ai surtout admiré des épigraphes en langues fort diverses : français, latin, italien, allemand, anglais et même droit. […] Ici nous sommes dans un labyrinthe anglais, qui m’irriterait un peu, si les phrases éloquentes du guide et l’histoire passionnée qu’il raconte laissaient le temps de remarquer l’artifice de l’architecture.
Ohnet se plaît à évoquer une jeune Anglaise, belle et perfide, au cœur de marbre, lady Diana. […] Surmontés d’urnes gracieuses et d’amours en fleurs, ils ornaient les jardins anglais et les parcs à la mode. […] C’est pour lui que les femmes sensibles rêvaient dans des jardins anglais de Paméla, de Clarisse et de Julie. […] C’est dans les jardins anglais qu’il vit la nature ; son goût de l’antique ne fut en réalité que le goût Louis XVI. […] Gyp a pénétré philosophiquement la vanité des habits de coupe anglaise.
Taine sur Balzac et à l’Histoire de la littérature anglaise. […] Il n’y a pas de raison pour qu’un Harpagon anglais ou allemand diffère beaucoup du nôtre, lequel déjà ne laisse pas de ressembler à l’avare de Plaute. […] Mais l’amour allemand ou anglais, s’il tend sans doute aux mêmes fins que l’amour français, il en diffère pourtant de tout ce que la race, la religion, la constitution de la famille, la manière de vivre, que sais-je encore ? […] Ni notre tragédie classique, en un siècle et demi, n’en a produit autant, ni le roman anglais en cent ans. […] Taine, longtemps avant lui, mais pour toute une grande nation, dans son Histoire de littérature anglaise.
Daudet commence à parler, presque amoureusement, d’un article du Temps d’hier, où la mort serait, au dire des médecins anglais, une chose douce, une chose voluptueuse parfois, assez semblable à la prise de possession, à l’envahissement d’un corps par les anesthésiques, la morphine, le chloral. […] Jeudi 28 mai Une maison avoisinant le parc Monceau, une maison en reconstruction, aux pièces toutes vides, et où il n’y a d’habitable, qu’une salle à manger, garnie de pièces d’argenterie anglaise, de haut en bas. […] Le soir, il se trouvait avec Canrobert, lord Raglan, et un général anglais dont je n’ai pas retenu le nom, un général élégantissime, parlant le français assez mal, mais avec un accent d’incroyable du Directoire, et qui attirait l’attention de Canrobert sur les mouvements de l’armée russe dans l’éloignement et l’effacement de la nuit tombante, et s’écriait à un moment : « Est-ce que vous ne croyez pas, général, que ce serait le moment de se mettre à la poursuite des Russes… Je crois bien qu’on pourrait les détruire ? […] » et il citait le général anglais.
C’est ainsi, par exemple, que le Cheval de course et le Chien d’arrêt anglais semblent avoir progressé lentement l’un et l’autre, en s’éloignant toujours du caractère de leur souche originale, sans que ni l’un ni l’autre aient donné naissance à quelque nouvelle branche ou race. […] Nous faisons remarquer ici que le mot français : élection, que nous avions adopté dans notre première édition et qui est déjà adopté en chimie, était si bien équivalent au mot anglais sélection, que tout ce passage n’a plus de sens par l’adoption de ce dernier. […] Une modification faite par l’auteur à ce paragraphe nous a conduit à supprimer ici une note de notre première édition dont le texte, par suite d’une première modification de l’auteur à la troisième édition anglaise, était ainsi conçu : « C’est un fait d’autant plus remarquable qu’en automne elle visite souvent les champs de Trèfle rouge, attirée qu’elle est par une certaine sécrétion qu’elle trouve entre les fleurs, mais sans jamais tenter de sucer les fleurs elles-mêmes. » Dans le texte de la troisième édition anglaise, on lisait au contraire : « La différence de longueur de la corolle qui détermine, ou prévient les visites de l’Abeille domestique doit être bien petite, car on m’a informé que, lorsque le le Trèfle rouge a été fauché, les fleurs de la seconde coupe sont un peu plus petites ; et ces dernières sont fréquemment visitées par nos Abeilles. » Trad.
Il y a eu la phase française, la phase italienne, la phase anglaise.
Cette corruption elle-même est angélique et divine. » « — Sir Henri Bulwer, l’ambassadeur, écrit de Madrid : « Vous avez une invasion de barbares dirigée par Orphée… » et avec cet esprit positif qui est bien des Anglais, il ajoute : « Mais les chœurs se payent bien cher, 30 sols par jour !
Joseph de Maistre injuste dans sa critique et dépassant presque toujours le but qu’il voulait atteindre, parce que, pour ne suivre que les inspirations de la raison, il lui aurait fallu avoir dans l’esprit plus de calme qu’il n’en Avait. » — Ce sont là des truisms, comme disent les Anglais, et il semble que le réfutateur ait voulu infliger cette pénitence à l’impatient et paradoxal de Maistre, de ne pas les lui ménager.