Il apprend que la maison habitée jadis par Victor Hugo, et qu’il lui semblait convenable d’habiter à son tour, est occupée par une famille anglaise.
Ercilla chez les Espagnols, et Spencer chez les Anglais, ont fait des stances et imité l’Arioste, jusque dans son exposition.
L’univers n’est ni français, ni russe, ni anglais, ni espagnol, ni germain ; il est l’univers. […] Il était trop évident que Bonaparte seul pouvait organiser et défendre sa conquête, que son départ laisserait l’expédition à la merci des dissensions intestines, du découragement et des Anglais, et que Bonaparte se déchargeait ainsi sur ses compagnons d’armes d’une responsabilité qui pèserait désormais sur le hasard. […] Il écrit le portrait de Pitt avec la rancune et le dénigrement du jacobinisme anglais, jacobinisme aristocratique, représenté alors par Sheridan et par Fox. […] Pitt n’avait prévu ni la paix d’Amiens, ni sa courte durée…… C’est l’Anglais qui a le plus haï la France.… Il reculait devant une situation plus forte que son courage. […] Thiers dans ce jugement de l’administration et du génie du ministre anglais, quand le génie de ce ministre se trouve en opposition aux vues très antibritanniques du premier Consul.
Cette comparaison, qu’un célèbre critique anglais, Hazlitt, a déjà appliquée fort heureusement au poète Wordsworth, ne saurait convenir à l’allure ferme et serrée, à la touche contenue et approfondie du peintre d’Inès et de Catalina.
» criait un Anglais de tragédie.
Où est la main italienne, et même piémontaise, et même française ou anglaise, assez puissante et assez tenace pour arracher à l’Allemagne la clef désormais conquise de cette porte de l’Orient par Trieste ? […] XXIII Voyez ce qui se passe à Londres : L’Angleterre cherchait en vain depuis trois siècles une position militaire, politique et navale au Midi contre nous ; elle l’avait trouvée en Espagne et en Portugal pendant la guerre de l’indépendance contre Napoléon ; lui aussi avait voulu s’annexer l’Espagne ; on a vu, à la bataille de Toulouse et à l’invasion des Anglais à Bordeaux en 1814, ce qu’a valu à la France le patronage anglais fatalement introduit en Espagne et en Portugal !
C’est une maison de riche gentilhomme anglais, mais nullement de grand seigneur. […] Chose singulière, c’est un Anglais, M. Egerton Castle, qui nous apporte la traduction française de l’un des derniers ouvrages du romancier anglais, celui où il a peut-être dépensé le plus de son esprit. […] Notre voiture venait de frôler deux miss en robe blanche, petit canotier de paille anglais, hautes cannes de touristes en main. […] Il me regarde sans l’affectation d’indifférence dédaigneuse ou hostile dont s’enveloppent en voyage la plupart des Anglais et beaucoup de Français.
Les Anglais les plus patriotes ne persécutent point le petit nombre d’Écossais qui est resté fidèle à la maison des Stuarts. […] Quant à la partie politique, elle est empruntée d’un livre intitulé political Justice, par l’Anglais Godwin. […] Le génie d’Ossian, si on l’en croit, préside à la première, c’est-à-dire, à celle des Anglais, des Allemands, des Danois, des Suédois, etc. […] L’examen de la poésie anglaise et de la poésie allemande, imitée de la première, fournirait un article assez curieux. […] Il y vante trop seulement les poètes anglais ; mais c’était à cette époque la manie universelle.
Nous bavardions gaiement sur le théâtre, sur les jeunes Anglais de Weimar, et sur les petits incidents du jour. […] On vint à dire que je devrais apprendre l’anglais. […] On chercha quels étaient les meilleurs professeurs de la ville ; mais on trouva que tous avaient une prononciation défectueuse, et on conclut qu’il valait mieux se borner à la conversation avec les jeunes Anglais qui habitent ici. » * * * Lundi, 27 octobre 1823. […] J’ai connu ces troubles dans ma jeunesse par moi-même, et je ne les dois ni à l’influence générale de mon temps, ni à la lecture de quelques écrivains anglais.
On nous présente, et deux heures après, nous soupons ensemble au café Anglais. […] Au milieu de couples horribles de bourgeois gourmés, de vieux gandins de bourse et d’obscurs poseurs, un ménage de vieux Anglais. […] Il y a chez l’Anglais distingué de l’aristocratie des beaux et bons chiens de son pays. […] 29 octobre L’Anglais filou comme peuple, est honnête comme individu.
Enfin, on avait cette Vie de Nelson, par Southey, que les Anglais regardent comme leur chef-d’œuvre… par patriotisme. […] Elle croit avoir répondu à tout quand elle a parlé de bigoterie et de papisme (ces mots essentiellement de fabrique anglaise), comme au temps de lord Bolingbroke. […] Pour faire obéir cette nation si fière, la fille d’Henri VIII n’avait qu’à montrer ce fouet de chasse dont les Anglais connaissaient les coups. Il ne reste malheureusement aucun fragment de l’Elisabeth qu’on puisse citer ; il n’en reste pas davantage de cette partie de l’histoire du schisme anglais qui d’Henri VIII devait descendre jusqu’à Édouard VI.
Mme Dacier ne souffrait pas que Pope, qui traduisait vers le même temps Homère en anglais, comparât l’Iliade à un vaste et fécond verger d’Ionie, ou, si l’on veut, à un parc anglais : Bien loin que l’Iliade soit un jardin brut, s’écriait-elle, c’est le jardin le plus régulier et le plus symétrisé qu’il y ait jamais eu.
Ce qu’il dit des qualités et défauts de la nation française, par opposition à l’anglaise, le montre observateur judicieux et impartial. […] Il voit les avantages agréables dont il jouit présentement, « les privilèges de la noblesse en France, sa liberté, la familiarité dont le roi use envers elle, au lieu de la superstitieuse révérence que les Anglais rendent à leur roi », toutes choses qui étaient bien faites pour séduire un esprit même aussi solide que celui du jeune Rohan.
Lerambert, homme distingué, des plus instruits, formé dès l’enfance aux meilleures études, initié à la littérature anglaise (il a, pendant quelques années, habité l’Angleterre), a exprimé dans un volume de Poésies 36 des sentiments personnels vrais et délicats, entremêlés d’imitations bien choisies de poëtes étrangers. […] « Prenez, me dit l’humble vicaire, qui me rappelle la douce lignée des vicaires anglais poëtes et à qui j’avais conseillé, en effet, de les lire dans l’original, ainsi que les poètes lakists, prenez que c’est un panier de fruits, — des fruits du petit jardin que vous avez créé dans ce maigre terrain de nos montagnes, qui ne sont pas, il s’en faut, celles du Westmoreland.
Puis, après une pause sérieuse de quelques minutes, il se fit lire le Traité qu’il écouta d’un bouta l’autre avec uns grande attention, et il reprit assez de force pour avoir la satisfaction suprême de donner « l’approbation d’un homme d’État mourant (ce furent ses propres paroles) à la plus glorieuse guerre et à la plus honorable paix que la nation eût jamais vue. » Et c’est ainsi que se révèle dans un noble exemple le commerce familier que l’aristocratie anglaise au dernier siècle n’avait cessé d’entretenir avec l’Antiquité grecque, et aussi la générosité vivifiante de sentiments et de pensées dont Homère est la source. […] Gladstone (un autre homme d’État et ministre anglais des plus noblement scholars), sur l’Histoire de la Grèce de M.
Malouet, qui passe pour un des politiques français les plus amis de la Constitution anglaise, différait donc profondément des Anglais à l’origine et par l’éducation même.
Au lieu du mot bara, mettez le mot tree ; pour un homme qui ne sait pas l’anglais, les deux se valent et aboutissent au même effet nul ; pour un Anglais, le mot tree a justement les propriétés que nous venons de trouver dans le mot arbre. — Un nom que l’on comprend est donc un nom lié à tous les individus que nous pouvons percevoir ou imaginer d’une certaine classe et seulement aux individus de cette classe.
L’abbé Prévost fut un des plus actifs vulgarisateurs de la littérature anglaise. […] Ce petit chef-d’œuvre fut écrit en dehors de toute influence anglaise, plusieurs années avant que Richardson eût publié Paméla.
Il eut de vives impressions au camp devant Mayence dans l’été de 1795, et il les a racontées depuis ; Sterne ne les aurait pas éprouvées ni exprimées différemment : Une partie des gardes avancées de l’attaque de gauche, nous dit-il, était placée dans un jardin anglais, près du village de Monback. […] Dans cet Essai sur l’art oratoire, il est disciple de Blair : dans les autres discours de cette date, il semble être en philosophie disciple de Condillac, de Garat, des maîtres du jour ; mais, à je ne sais quoi d’affectueux et de pur, à ce que les Anglais appellent feeling, on sent que, pour peu qu’il se développe, il aura bien plus de rapports d’affinité avec ces compatriotes de Blair, les Stewart, les Fergusson, les Beattie, avec cette école morale, économique, tour à tour occupée de l’utile et du beau, à la fois philosophique et religieuse.
L’ayant rencontré à Londres au commencement de 1800, il en écrivait au comte de Sainte-Aldegonde : Je ne vous rendrai pas la fortune immense qu’a faite ici le prince, soit auprès des Anglais, soit auprès de tous les Français sensés. […] M. de Hardenberg, ministre de Prusse, ayant persisté à le consulter, tandis qu’il participait dans le même temps aux négociations de la paix de Bâle à laquelle Mallet était directement opposé, ce dernier le prit fort mal ; il interrompit un travail devenu dérisoire dans cette nouvelle conjoncture : « Dans cet état de choses, écrivait-il à M. de Hardenberg, toute lettre de ma part devenait un acte d’importunité, une indécence et un contresens. » Ayant été mêlé en 1794 dans un projet de conciliation qu’offraient aux princes émigrés les constitutionnels de la nuance de MM. de Lameth, et ne s’y étant prêté qu’avec une extrême réserve, Mallet du Pan apprit qu’on en jasait pourtant dans l’armée de Condé, et il reçut de l’envoyé anglais en Suisse, M.
Il n’eut qu’à montrer d’abord que les Français naufragés étaient embarqués pour les Grandes-Indes, et qu’il avait été stipulé par les chefs avec le gouvernement anglais qu’ils ne seraient point employés contre la France. […] Il établit les maximes hospitalières consacrées chez tout ce qui n’est point barbare ; il y joint ses aphorismes habituels de justice et de civilisation : « Il faut faire, en temps de paix, le plus de bien, et, en temps de guerre, le moins de mal qu’il est possible. » Il cite à l’appui la belle réponse de ce gouverneur espagnol de La Havane au capitaine de vaisseau anglais, qui, au moment du naufrage, jeté dans le port par la tempête, vient se livrer à lui pendant la guerre de 1746 : « Si nous vous eussions pris dans le combat, en pleine mer ou sur nos côtes, votre vaisseau serait à nous, vous seriez nos prisonniers ; mais, battus par la tempête et poussés dans ce port par la crainte du naufrage, j’oublie et je dois oublier que ma nation est en guerre avec la vôtre.
Mais nous croyons en même temps qu’il y a bien des places dans la maison du Seigneur ; qu’un certain classique n’est pas tout le classique ; que le parfait a toujours quelque imperfection qui permet de concevoir un autre genre de parfait ; que, par exemple, le classique du xviie siècle n’est qu’une forme de classique qui n’est pas sans défaut ; qu’on pourrait soutenir très-fortement que le classique grec lui est supérieur, et peut-être aussi que le classique anglais ou allemand (si l’on peut employer une telle expression) lui est égal ; que, pour comparer en toute justice ces différents genres de chefs-d’œuvre, il faudrait lire Goethe et Shakespeare avec la même préparation que nous lisons Racine ou Corneille : il faudrait se faire Anglais ou Allemand, tandis qu’il nous est si facile d’être Français.
Arsène Houssaye savait très bien… ce qu’il savait : le Jockey-Club, le demi-monde, les salons de la princesse Mathilde, le Café anglais, le champ de courses, la langue verte, la langue rose, toutes les langues de Paris, du Paris-feuilleton ! […] Ceux qui ont lu Bachaumont sont accoutumés à respirer cette cassolette de sels anglais ; car c’est un tonique et un pénétrant, que Bachaumont !
« Il commença par le voyage à Londres et goûta, à la taverne anglaise, le haddock, ce poisson qui ressemble singulièrement à du jambon qui aurait des arêtes ; puis, ayant acheté, avenue de l’Opéra, plusieurs fioles de parfums, il se donna des symphonies.
Dans une histoire de la littérature anglaise, on donne une place à Bède et Alcuin ; dans une histoire de la littérature française, nous mettons Grégoire de Tours et Abélard.
Je n’ai pas qualité pour juger des avantages offerts par le système métrique, ni pour affirmer que la routine des Anglais ait entravé leur développement commercial et restreint leur expansion dans le monde.
Du caractère anglais et du despotisme légué aux Stuarts par les Tudors est sortie la révolution d’Angleterre. […] Me fera-t-il éprouver l’ardent désir et la joie folle avec laquelle le peuple anglais rappela et reçut les Stuarts ? […] Les Grecs, comme les Anglais, se croyaient chez eux quand ils voyaient la mer. […] À travers la littérature anglaise, vous découvrez à tous les âges cet homme passionné, concentré, intérieur. […] Les ducs de Bourgogne, chefs de la noblesse, furent, de père en fils, les amis des Anglais et faillirent perdre le royaume.
A des platées de lentilles, de haricots, de pois cassés je comparais les étoffes anglaises dont elle me grattait les mollets. […] Alors, un petit coup de clé anglaise sur le crâne d’un bijoutier. […] Pour moi, lorsque je l’avais, de l’anglais, fait passer au marseillais, je n’ignorais pas comment pouvait s’interpréter la chanson de la fusée volante. […] Elle avait conclu, décidé en anglais que j’étais trop selfish pour cohabiter, coexister avec un animal, avec l’animal. […] Il s’agit de Georges Gauchet, fils de bonne famille qui à l’âge de 27 ans a assassiné de 15 coups de clé anglaise le bijoutier Dannenhoffer de l’avenue Mozart le 19 novembre 1930 et volé plus de 100.000 francs de bijoux pour s’adonner à la cocaïne.
Français et Anglais. — 1891. […] Certes l’auteur est Anglais et bien Anglais de cœur et d’esprit ; néanmoins il a vécu en France assez pour être impressionné par la différence de nos mœurs avec celles de son pays, assez peu aussi pour s’y être habitué. […] Le gouvernement anglais a toujours laissé les prétendants en exil, et le dernier s’est éteint en terre étrangère. […] Les Français font des repas plus copieux que les Anglais, mais ils se mettent moins fréquemment à table. […] Avec les habitudes anglaises, l’excessive politesse semblerait peu naturelle, et l’Anglais se défend au moyen d’une froide réserve.
Andrieux, qui n’eut jamais rien de commun avec l’Allemagne que d’être né dans la capitale alsacienne, et qui faisait fi de tout ce qui était germanique, avait moins de répugnance pour la littérature anglaise, et il la posséda, comme avait fait Suard, par le côté d’Addison, de Pope, de Goldsmith, et des moralistes ou poëtes du siècle de la reine Anne.
Puis les littératures occidentales se feront plus nationales, en même temps que les œuvres deviendront plus individuelles, et bourgeois, nobles et clercs seront avant tout éminemment Français en France, Anglais en Angleterre et Allemands en Allemagne : souvent même la marque provinciale sera plus forte que l’empreinte de la condition sociale, et elle sera visible surtout chez les écrivains qui n’appartiennent pas aux pays de l’ancienne France et de langue d’oïl.
(À la vérité, ce n’est point par une nécessaire liaison d’idées, mais par une rencontre accidentelle, que nous voyons les doctrines révolutionnaires associées chez nous au matérialisme le plus franc et le plus cru : car celui-ci pourrait aussi bien, et même mieux, avoir pour conclusion, en politique, la monarchie absolue ; et c’était, notamment, l’avis de l’Anglais Hobbes.
C’est un simple jardin anglais, romantique et romanesque.
The Pagan Review, parodie anglaise des revues symbolistes françaises (Rudgwick — Sussex).
Hartley Dans une étude sur la psychologie anglaise contemporaine, Hartley ne peut figurer qu’à titre de précurseur.
La piété du Napolitain, par exemple, n’est pas celle de l’Anglais.
Ses opinions sont des moins conformistes, on le sait ; elle a rejeté pour son compte la vieille foi ; n’importe, elle l’a dans le sang, « cette monade religieuse première, déposée dans les âmes anglaises par le protestantisme, à laquelle il faut attribuer la supériorité du roman anglais sur les nôtres5 ». […] Comme leur inspiration, leur pratique littéraire les rapproche des Anglais ; ils font acheter l’intérêt et l’émotion au même prix de patience. […] Là où nous avons échoué, les Anglais et les Russes ont réussi, parce qu’ils appliquaient tout entier le précepte de création ; ils prenaient l’homme dans le limon, mais ils lui inspiraient le souffle de vie et ils formaient « des âmes vivantes ». […] Ces mêmes vers qui célèbrent la nature russe, l’amour russe, le patriotisme russe, changez-y quelques mots, et ils chanteront les mêmes choses pour l’Anglais, le Français ou l’Italien. […] Mérimée la trouvait « entre les meilleurs humoristes anglais ».
Mais, comme tout Anglais, il est admirable collectionneur de faits, et ce qui n’est pas le propre de tout Anglo-Saxon, il les présente en ordre excellent. […] Les Anglais prirent le mot au dix-huitième siècle — non pas auparavant, ce me semble — exactement dans le même sens. […] Mettez un grain de malice dans le gemuth allemand, vous aurez l’humour anglaise. […] D’abord peut-être parce qu’un Anglais n’aime pas nommer un étranger lorsqu’il s’agit d’humour, l’humour, comme le faisait déjà remarquer Voltaire, étant considérée par les Anglais comme produit essentiellement national ; et, comme nous disions de nos vins : « Ils n’en ont pas en Angleterre », les Anglais aiment à dire de l’humour : « Ils n’en ont pas en France », ni même dans toute l’Europe continentale. […] Les Anglais, flattés de croire savoir que l’humour est exclusivement anglaise, ont fait entrer dans l’humour toutes les qualités morales et intellectuelles.
James ont établi par l’expérimentation que, durant ce premier stage de l’hypnotisme que les Anglais appellent le stage « alerte », le temps nécessaire au sujet pour réagir à l’égard d’une stimulation extérieure diminue, et l’intensité liminale est plus faible. […] Frappé de cette vision, il regarde l’heure (en bon Anglais) ; il écrit en Amérique et apprend que son frère était mort au moment où il l’avait vu apparaître. […] Ces détails de home anglais sont amusants, mais est-il probable que l’extraordinaire se produise à propos de choses si ordinaires ? […] Dans un des cas, un frère avait supplié son frère de lui apparaître ; dans un autre, raconté par miss Bird, l’auteur anglais de livres de voyages, il y avait eu promesse de la personne qui mourut et apparut ensuite. […] Il nous semble au contraire que la demoiselle anglaise avait parfaitement conscience de chercher une adresse, et que cette adresse, par l’effet d’une surexcitation nerveuse, lui est revenue tout d’un coup à l’esprit.
Vous ne pouvez dire de cette foule que ce que le poète anglais Gray dit des morts inconnus ensevelis dans son cimetière de village : Ici dorment peut-être des héros, des poètes, des grands hommes ignorés qui ne connurent jamais leur propre génie, et que le monde ne connaîtra pas, etc., etc. […] On sait que le grand écrivain et le grand philosophe anglais Gibbon, auteur du chef-d’œuvre historique de son pays et peut-être de l’Europe, s’était retiré et recueilli pendant dix années à Lausanne, pour y penser à l’abri de toute distraction son livre. […] — « Je le sais bien, moi », dit alors le mendiant qui n’avait pas encore pris la parole ; « c’est un lord anglais qui fait des livres, et dont les Anglais, résidant ou passant à Genève, vont visiter la maison de campagne près de la ville, sans jamais y entrer. […] Celui-là est bon, je vous le garantis, et je serais bien fâché qu’il lui arrivât malheur dans cette bourrasque. » Puis le mendiant essaya d’articuler un nom anglais inintelligible, mais qui ressemblait à un nom historique français.
On a parlé de politique, puis du Canada, des Anglais. J’ai pris la parole et j’ai dit que les Anglais avaient eu bon marché de ce pays-là par la mauvaise manœuvre ou plutôt la trahison de Bigot74. […] Les Anglais et les Hollandais en tirent beaucoup, ainsi que le Piémont, et je puis vous assurer, sans vanité, que ma fortune serait faite actuellement sans les contrefaçons multipliées de Genève, de Lyon et d’Avignon, qui ont inondé les provinces méridionales et refluent jusque dans Paris.
« C’est alors — — dit un grand critique des temps modernes qui, quoique anglais et protestant, ne peut s’empêcher de l’admirer, — qu’elle forgea des instruments de domination et de propagation encore plus redoutables que ceux qu’elle possédait déjà. […] Cette correspondance, font les lâchetés et les corruptions remontent à Choiseul, ajoutera une page à la fière histoire du ministre qui perdit la Martinique et livra le Canada aux Anglais. […] Son âme trop sèche n’avait pas le sentiment des idées religieuses, mais, même en dehors de ces idées, si l’on peut s’y mettre par hypothèse en parlant de l’Institut de Loyola, cet Institut n’est-il pas avec la République romaine et le gouvernement anglais depuis Cromwell, les trois plus belles choses qu’on ait jamais vues sur la terre ?