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2287. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Peu à peu les nations se rallient à cette forme moderne et populaire de l’époque créée par Richard Wagner.

2288. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Née près de Ratisboime, où elle a fait ses études musicales ; en 1878, début à l’Opéra de Hambourg, qu’elle n’a plus quitte depuis cette époque.

2289. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

« Les recherches de Flourens firent époque.

2290. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »

À une époque où elle ne se rappelait pas d’une heure à l’autre ce qu’elle avait fait, elle attendait anxieusement que la porte s’ouvrît à l’heure accoutumée, et, si l’amant ne venait pas, elle était de mauvaise humeur toute la soirée.

2291. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

À cette époque, le désir de la femme, non chaudement sensuel, mais plutôt une aspiration vers elle, grêle, malingre, souffreteusement élancée, une aspiration ayant quelque chose de l’impression donnée par la contemplation d’une statuette de vierge gothique.

2292. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

Il se rappelle une époque, où il ne pouvait plus dormir la nuit, empêché par le bruit d’un marteau, bruit qu’on croyait imaginaire.

2293. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

Peut-être serait-il possible aussi qu’à l’époque de l’examen du budget, où le gouvernement et les chambres vont se trouver forcés de s’occuper des théâtres, quelques-unes des idées que je vais vous soumettre à la fin de ma lettre pussent être remarquées de nos législateurs, et les engager par de nouveaux sacrifices à rétablir le théâtre national sur une base durable.

2294. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Nous nous bornerons, dans ce chapitre, à définir les méthodes, à signaler les tendances générales, à indiquer les conclusions des diverses écoles qui se sont partagé le travail psychologique de notre époque, en lâchant de faire ressortir comment chacune d’elle a servi la science à sa façon.

2295. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Il y a eu, à la même époque, une petite fille née dans une prison, élevée à la Martinique, qui, revenue en France, a gardé les dindons chez une parente méchante et avare, qui a connu la misère et la faim… et qui est devenue la femme du plus grand roi du monde. […] Scarron, à cette époque, était assez en fonds. […] Et je ne parle pas des Mémoires et des lettres du xviiie  siècle, et de tous les autres documents que nous avons sur la société de cette époque. […] La comédie de Saurín, qui appartient d’ailleurs au même genre et à la même époque (1761), est fort supérieure, de toutes façons, à la rhapsodie de Poinsinet. […] Epoque charmante, et où il faisait bon vivre !

2296. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

L’âme même de l’ancien Palais-Royal, du Palais-Royal de la grande époque, parlait par sa bouche. […] est bourgeoise et pourrait, sauf un peu de débraillement, avoir été écrite par un poète « de l’école du bon sens » à l’époque où l’on jouait des « revues » en vers à l’Odéon. […] Plusieurs, à cette époque, étaient agités de très généreux sentiments, faisaient des examens de conscience, cherchaient le sens de la vie, cherchaient le devoir. […] Je crois que, tout simplement, — et je ne le regrette point, — parmi les idées qui bouillonnaient en lui à cette époque, M.  […] Léon Hennique, c’est d’avoir choisi un sujet et une époque où l’idée de patrie se trouve, par la force des choses, en dehors et au-dessus de toute contestation.

2297. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

À l’époque où le jeune poète rêvait son épopée, la dynastie mérovingienne n’avait pas encore été étudiée sérieusement ; Augustin Thierry n’avait pas retrouvé, ressuscité la première race. […] Il ne devait se mettre à l’œuvre qu’après avoir interrogé par lui-même, ou avec le secours de ses amis, les principaux documents qui se rapportent à l’époque mérovingienne. […] Je crois donc qu’il faut choisir dans la vie de Toussaint Louverture le moment de sa suprême puissance, c’est-à-dire l’époque du consulat. […] À l’époque où parut le premier recueil de M. de Lamartine, Goethe dominait l’Allemagne depuis un demi-siècle, Byron était déjà grand, et cependant l’auteur des Méditations n’a rien emprunté à ces deux beaux génies. […] Sans vouloir entreprendre ici la défense littéraire de cette époque glorieuse, je me borne à rappeler que les œuvres comprises entre l’avènement de Louis XIII et de la mort de Louis XIV se recommandent surtout par la mesure.

2298. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Voilà vingt-cinq ou trente ans passés qu’il n’a paru sur la scène aucune œuvre qui marque une époque dans l’histoire de l’art, qui soit capable de faire école, de se susciter à elle-même d’heureux imitateurs. […] Non pas sans doute qu’il se soit aperçu le premier que le xviie  siècle, dans son ensemble, « pouvait être considéré comme une halte, un espace intermédiaire entre deux époques de critique et de négation » ; ou encore, et pour en emprunter à Sainte-Beuve l’image expressive, comme un pont, jeté sur le courant qui relie Montaigne à Pierre Bayle, et l’auteur de Pantagruel à celui du Rêve de d’Alembert. […] Encore ici, je crois que Vinet a raison, et quand il aurait tort, — je veux dire, si l’on refusait de mettre ainsi, dans une histoire de la littérature française, la question morale au premier plan, — il aurait toujours raison, puisque d’aucun autre point de vue, vous ne pourrez, en effet, mieux reconnaître ni mieux déterminer les « masses » de cette histoire ; d’aucune autre manière vous ne pourrez plus aisément grouper les hommes ni définir les caractères des œuvres ; d’aucun autre sommet vous ne discernerez plus nettement la division, la succession, la diversité des époques. […] Spronck n’hésite pas à l’appeler « le caractère peut-être le plus original qu’ait produit notre époque ».

2299. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Je me suis appliqué à ne comprendre dans notre programme aucune œuvre qui ne marquât une date dans l’histoire du théâtre français, et ainsi, faute de temps, si je ne peux pas vous en retracer l’histoire, du moins vous en aurai-je indiqué les principales époques… Restent, il est vrai, quelques pièces, antérieures à Corneille, — et de Corneille lui-même avant son Cid, — où je conviens qu’il pouvait être curieux d’aller chercher les origines du théâtre français. […] Puisqu’il s’agissait de séparer ou de distinguer les espèces, la tragédie d’une part, la comédie de l’autre, c’est pour cela qu’à sa manière le Menteur, comme le Cid, quoique, avec moins de netteté, marque une époque dans l’histoire du théâtre français. […] On a écrit, vous le savez, tout un petit livre sur Corneille historien, — livre savant, livre ingénieux, livre contestable d’ailleurs en beaucoup de ses parties, — pour démontrer que Corneille avait eu plus qu’aucun de ses contemporains ce que nous appelons aujourd’hui « le sens du passé », celui de la différence des temps et de la diversité des époques. […] Et c’est pourquoi, si le mot n’était pas une espèce d’anachronisme, je dirais, qu’en Racine, évidemment, dès l’époque de Phèdre ou d’Iphigénie, l’artiste commençait de tourner au dilettante. […] Il ne vaut ni plus ni moins que tant de romans du même genre et de la même époque… En possession de son sujet, notre dramaturge commence par dégager de l’interminable récit du romancier tout ce qu’il peut retenir de violences, de meurtres ou d’assassinats, choses sanglantes, choses tragiques donc, choses pathétiques, à ce qu’il croit, par essence ou par définition.

2300. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

*** Eunuques et amazones, bas-bleus et chaussettes-roses, je les hais également, parce qu’ils contribuent également à tuer une moitié des lettres françaises, à empêcher l’expression de tout un sexe, à priver notre époque d’une vraie littérature féminine. […] Le théâtre d’une époque où les hommes, n’avant aucune foi commune, ne peuvent ni rire ni s’émouvoir des mêmes choses profondes, est nécessairement un artifice superficiel et méprisable. […] Car ils disent, ces héroïques applaudissements, « que la France aime à acclamer d’incontestables gloires dont l’éclat dissimule la rareté, aux époques où son prestige de première nation du monde subit quelques défaillances ». […] Ses livres sans vérité et sans profondeur ne nous renseignent pas sur des mœurs spéciales et sont bien impuissants à faire revivre une époque.

2301. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

Parmi les lettres de la dernière époque de sa vie, j’en trouve une de janvier 1705 adressée à Mme de Caumartin la douairière, c’est-à-dire à celle même qui, quarante ans auparavant, dans la fleur de sa jeunesse, présidait si agréablement aux plaisirs et à la société des Grands Jours.

2302. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

C’était à l’époque où la tyrannie renversait tous les monuments religieux, c’était au bruit de tous les blasphèmes et, pour ainsi dire, en présence de l’athéisme triomphant, que l’auteur se plaidait à retracer les augustes souvenirs de la religion.

2303. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

On les retrouve encore, ces deux sentiments généraux, dans les deux œuvres capitales sur lesquelles s’achève l’indécise époque par où le moyeu âge rejoint la Renaissance : dans les œuvres de Villon et de Commynes.

2304. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Dans leur ensemble, les Poèmes saturniens (comme beaucoup d’autres recueils de vers de la même époque) sont tout simplement le premier volume d’un poète qui a fréquenté chez Leconte de Lisle et qui a lu Baudelaire.

2305. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »

À cette époque, MM. 

2306. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153

Les aperçus systématiques sur une époque, il les relègue honnêtement dans ses préfaces.

2307. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »

La pure foi grecque, à cette époque, n’admettait pas les usurpations trop violentes de l’homme sur la nature ; elle traçait à ses empiétements des frontières qu’il était impie de franchir.

2308. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

Accusons-en le préjugé de l’époque, plutôt que le sentiment du poète.

2309. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

J’aurai alors à cette époque ma subsistance viagère à peu près assurée.

2310. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »

Qui eût vu, presque à la même époque, s’élever à peu de distance l’une de l’autre, en Ombrie, la ville des gaulois de Sens, maintenant Sinigaglia, et, près du Vésuve, la ville hellénique Parthénopée, à présent Naples, eût reconnu la Gaule à la grande pierre debout toute rouge de sang, et la Grèce au théâtre.

2311. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »

On comprend bien que les progrès réalisés à une époque déterminée dans l’ordre juridique, économique, politique, etc., rendent possibles de nouveaux progrès, mais en quoi les prédéterminent-ils ?

2312. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

. — Et il ne lui est resté que des muscles, les muscles du savant qui saisit les faits puissamment et qui dédaigne tout ce qui n’est pas le fait retrouvé, appréhendé, entassé, accumulé et jeté, comme une écrasante avalanche, sur la tête d’une époque qui se vante, comme d’une très belle chose, de ne plus croire qu’à la souveraineté, des faits.

2313. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Et quel beau dédain dans cette remarque sur ce pauvre décret complémentaire du 30 avril 1850, qui n’est pas, lui, de la bonne époque. […] Il me paraît bien, cependant, qu’il est difficile d’être moins « européen » que Parny, d’être plus étroitement d’un pays, d’une société, d’une époque, d’une philosophie, d’une poétique et d’un genre. […] C’est d’abord, très probablement, que Weiss les a lus, pêle-mêle, avec l’Odyssée et Monsieur Dupont, à l’époque où il parcourait la France à la suite du régiment paternel, en qualité d’enfant de troupe. […] Sa mère, vers cette époque, voulut le marier à une jeune fille de son monde. […] Anna était une personne d’une sensibilité folle, d’un extraordinaire orgueil, et (à cette époque du moins) d’une intelligence peu souple et peu accommodante, éprise d’absolu en toutes choses.

2314. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Frédéric de Prusse lui fit des compliments et des critiques de détail ; mais ne lui répondit rien sur le fond, du moins à cette époque. […] Mais, d’une part, comme, au XVIIIe siècle, les politiques et publicistes s’étaient occupés plutôt de politique générale que de tout autre objet, et d’autre part la centralisation politique étant le bien ou le mal le plus éclatant de l’époque et qui frappait le plus tous les yeux ; c’est sur cette dernière affaire que tous les écrivains politiques — excepté Voltaire —, ont porté le plus grand effort de leur attention. […] L’opération de Maupeou a été une affaire devant laquelle on a reculé très longtemps pour ces motifs, et qui, quand on s’y est décidé, a coûté beaucoup, et n’a pas été pour peu dans les embarras financiers de cette époque. […] Il fait au Parlement de Paris le reproche d’avoir repoussé l’ordonnance de Moulins, due au chancelier l’Hospital, en 1566, parce que cette ordonnance contenait un article abolissant les Confréries, et, quelques fautes qu’on pût reprocher aux Confréries, cette résistance était libérale. — Il cherche à rendre le Parlement responsable de la Saint-Barthélemy, alors que l’arrêt du Parlement contre Coligny déjà mort et contre Briquemont et Cavagnes fut imposé au Parlement en lit de justice par Charles IX en personne et du reste rendue par une chambre improvisée, le Parlement à cette époque étant en vacances. — Il ne fait point un crime au Parlement de Paris, mais il ne le félicite pas non plus d’avoir commencé à faire son procès à Henri III pour l’assassinat du duc de Guise et d’avoir, à ce propos, rendu le bel arrêt suivant : « Vu par la cour, toutes les chambres assemblées, la requête à elle présentée par dame Catherine de Clèves, duchesse douairière de Guise, qui, avertie que ceux qui ont proditoirement meurtri les corps [des Guises] s’efforcent de diffamer injurieusement leur mémoire par une forme de procès, ayant à cette fin député certains prétendus commissaires au préjudice de la juridiction qui en appartient notoirement à ladite cour par les rois de France, primitivement à tous autres juges quels qu’ils puissent être ; au moyen de quoi, icelle suppliante a appelé et appelle de l’octroi et exécution de ladite commission, requérant en être reçue appelante, et de tout ce qui s’en est suivi et pourra s’ensuivre, comme de procédures manifestement nulles et faites par des juges notoirement incompétents et ordonne commission lui être livrée pour intimer, sur ledit appel, tant ceux qui ont expédié et délivré ladite commission que les commissaires ; et néanmoins ordonner que dès à présent défenses leur soient faites, sur peine d’être déclarés infracteurs des lois certaines et notoires de France et comme tels punis extraordinairement, de passer outre, … Tout considéré, ladite cour a reçu et reçoit ladite de Clèves appelante de l’octroi de ladite commission, exécution d’icelle et de tout ce qui s’en est suivi et pourra ensuivre… et cependant [en attendant] fait inhibition et défense particulièrement aux commissaires et tous autres de passer outre… » Voltaire enregistre avec satisfaction l’enregistrement par le Parlement de Paris de l’édit du duc de Mayenne par lequel Charles de Bourbon était proclamé roi de France sous le nom de Charles X ; l’arrêt par lequel il était défendu sous peine de mort d’avoir aucune correspondance avec Henri de Navarre, et ordonné de reconnaître pour roi Charles X et pour lieutenant général du royaume le duc de Mayenne ; et surtout ce fantasque arrêt du Parlement de Toulouse que je reconnais qui doit être en exécration à tout Français ; «  La cour, toutes chambres assemblées, avertie de la miraculeuse, épouvantable et sanglante mort de Henri III, advenue le premier de ce mois, a exhorté et exhorte tous les évêques et pasteurs de faire, chacun en leurs églises, rendre grâce à Dieu de la faveur qu’il nous a faite de la délivrance de la ville de Paris et autres villes du royaume et a ordonné et ordonne, que tous les ans, le premier d’Auguste, on fera processions et prières publiques en reconnaissance des bénéfices que nous a faits ledit jour.  » Il n’y a rien à dire pour excuser le Parlement de Toulouse ; mais pour excuser celui de Paris, il ne faut pas oublier que ceux des membres de ce Parlement qui n’obéissaient pas aux Seize étaient à la Bastille et que les présidents et conseillers Brisson, Larcher et Tardif étaient pendus haut et court, comme suspects, sans la moindre forme de procès. […] Mais à l’époque de l’attentat de Jean Chatel, c’est-à-dire en 1594, la Sorbonne ayant conclu depuis longtemps à chasser les Jésuites du royaume, les Jésuites lui avaient fait procès devant le Parlement, et le Parlement les exila, en effet, par un arrêt qui fut exécuté dans les ressorts de Paris, de Dijon et de Rouen.

2315. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

De l’autre côté du détroit, à la même époque, on loue autant, mais sans trop s’avilir, parce qu’on apprête la louange ; tantôt on la déguise ou on la relève par la grâce du style ; tantôt on a l’air de s’y conformer comme à une mode. […] Né entre deux époques, il avait oscillé entre deux formes de vie et deux formes de pensée, n’ayant atteint la perfection ni de l’une ni de l’autre, ayant gardé des défauts de l’une et de l’autre, n’ayant point trouvé dans les mœurs environnantes un soutien digne de son caractère, ni dans les idées environnantes une matière digne de son talent.

2316. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Le clergé lui-même qui avait fait du chemin depuis les dernières années, et qui, en devenant moins difficile en fait d’auxiliaires, ne trouvait pas dans l’ouvrage nouveau les agressions directes dont Jean-Jacques avait embarrassé son spiritualisme, accueillit avec faveur ces hommages éloquents rendus à la Providence ; on opposait, dans des thèses en Sorbonne, Saint-Pierre à Buffon, l’auteur des Études à l’auteur des Époques.

2317. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

Condorcet, Tableau des progrès de l’esprit humain , Dixième époque.

2318. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

J’ai vu naître moi-même cette fantaisie royaliste, et non cette politique sérieuse, dans le cabinet d’un ministre des affaires étrangères des Bourbons que je ne nommerai pas ; mais je dois attester que cette fantaisie diplomatique, que les historiens de cette époque prennent aujourd’hui au sérieux, n’alla jamais plus loin que la porte de ce cabinet, et qu’elle ne fut jamais qu’un sujet de conversation entre des diplomates français étourdis et impatients des tracasseries de l’Autriche contre nous, forfanterie de cabinets, politique désespérée qu’on jette au vent comme une menace, mais qui ne retombe que sur ceux qui ont rêvé l’absurde ou imaginé l’impossible.

2319. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

« … Le conventionnel mourant, le buste droit, la voix vibrante, était, dit-il, un de ces grands octogénaires qui font l’élément du physiologiste ; la révolution a eu beaucoup de ces hommes proportionnés à l’époque ; on sentait, dans ce vieillard, l’homme à l’épreuve ; si près de sa fin, il avait conservé tous les gestes de la santé ; il y avait dans son œil clair, dans son accent ferme, dans ses robustes mouvements d’épaules, de quoi déconcerter la mort.

2320. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

C’est le point de vue où il faut se placer pour comprendre non seulement la vie de cette époque, mais aussi la littérature précieuse.

2321. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Ils contribuèrent ainsi très sensiblement à élever le niveau intellectuel de leur époque.

2322. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Mais, en vérité, aux plus mauvaises époques de notre littérature, dans les quintessences de l’hôtel de Rambouillet, dans les périphrases de l’école didactique, jamais, jamais, entendez-vous !

2323. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

C’est à cette époque que la question Lohengrin recommence à préoccuper les esprits.

2324. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

De la mythologie assombrie et rétrécie des basses époques de l’antiquité, il passe, comme par un couloir ténébreux, dans la magie du Moyen âge, et il y reparaît déformé sous la figure bestiale de Satan.

2325. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Quelquefois il nous est même possible de discerner pourquoi tel arbre ne peut se greffer sur tel autre, soit qu’il y ait quelque différence dans la vitesse de leur développement, dans la dureté de leur bois, dans la nature de leur sève, dans l’époque où elle afflue, etc., mais en une multitude de cas, au contraire, il nous est impossible d’assigner une raison quelconque à la répulsion des deux essences l’une pour l’autre.

2326. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

Comme authentiquée du sceau d’une époque suprême et neutre.

2327. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Il rit même de la terreur qu’il leur inspire, et jouit comme d’une chose très comique d’être le Croquemitaine de son époque ; car il l’a été un instant, lui qui, malgré sa haine de Dieu et de la propriété, se sent, au fond, un si bon homme, et chanterait à, pleine voix, s’il pouvait chanter : Tenez !

2328. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

» comme, à une autre époque, elle criait, dans ses journaux et dans les rues : « La grande trahison du comte de Mirabeau ! 

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