/ 2164
1974. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Ces questions demanderaient un volume de commentaires ; disons donc que Charles Baudelaire doit être considéré comme le véritable précurseur du mouvement actuel ; M. 

1975. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »

Observer, dans un monde qui n’est plus fait pour la civilité, les bonnes règles de l’honnêteté d’autrefois, ce serait jouer le rôle d’un véritable niais, et personne ne vous en saurait gré.

1976. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

Le foyer et le tombeau furent à vrai dire les véritables possesseurs de la terre.

1977. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

De véritables débits de consolation, où l’on détournera le cours de l’âme et la mélancolie de la pensée, pendant une heure.

1978. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

Mais il était particulièrement intéressant de savoir si la valeur du mot grec [mot en caractères grecs] se rencontrait dans les noms véritables de l’anémone ou dans ses surnoms populaires.

1979. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Se contenter de traduire, c’est pour un poète se condamner d’avance à la froideur ; c’est faire un travail, non une œuvre d’art véritable, quelque perfection d’ailleurs qu’il y apporte.

1980. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ces grands hommes, l’honneur de l’esprit humain, reconnaissaient très volontiers les devoirs de la critique ; ils étaient, avant tout, de véritables hommes de lettres, et ils prouvaient, par leur exemple, que cette qualité d’homme de lettres est la plus grande et la plus honorable dont se puisse décorer un galant homme.

1981. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Est-elle une véritable supériorité, et n’y a-t-il pas eu plutôt une erreur de notre part à avoir continué, au lieu de nous être arrêtés à un certain point ?

1982. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Capefigue promit un jour, sans le lui tenir, un véritable historien à la France.

1983. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

« Soyez bénies, en nous séparant, muses gracieuses et grandes, qui m’avez montré la beauté véritable et dégoûté des attachements vulgaires.

1984. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

Quoiqu’il ait voulu, — nous dit-il, à la fin de son ouvrage, sentant bien où en est la faiblesse, — quoiqu’il ait voulu opposer « la dame cultivée (sic) de La Femme à la simple femme de L’Amour », et que par là il se soit placé dans des conditions de nuances inappréciables au gros des imaginations qui, d’ordinaire, les méprisent, il n’a pas su pourtant introduire entre ses deux livres les véritables différences qui font d’un même sujet deux œuvres distinctes, au moins par l’aperçu, par le détail, ou même par une manière inattendue de présenter la même pensée exprimée déjà.

1985. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Voyez ce qui sépare encore ce qu’on appelle l’anglo-catholicisme du véritable catholicisme, du catholicisme universel !

1986. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Le glycogène déposé dans les muscles est en effet un explosif véritable ; par lui s’accomplit le mouvement volontaire : fabriquer et utiliser des explosifs de ce genre semble être la préoccupation continuelle et essentielle de la vie, depuis sa première apparition dans des masses protoplasmiques déformables à volonté jusqu’à son complet épanouissement dans des organismes capables d’actions libres.

1987. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Pétrarque servit noblement à cette œuvre d’élégance ingénieuse, bien plus que de grandeur virile et de force véritable.

1988. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Pour l’absoudre plus pleinement encore, une tradition disait que son fantôme seul avait suivi Paris dans les murs de Troie, tandis que la véritable Hélène, cachée en Egypte, attendait obscurément l’arrêt du Destin. […] Réfléchis à la source véritable de toutes choses. » Nul, d’ailleurs, plus que lui n’a eu le sentiment du néant de la vie mortelle absorbée dans l’infinité. […] Aussi, ce n’est pas dans l’histoire, qui le relègue parmi les fossiles de ses périodes chaotiques, c’est dans la légende qu’Attila prend sa véritable existence. […] Véritable monnaie Spartiate, qu’on dirait faite à la hâte pour les besoins urgents de la guerre, avec des morceaux d’armures ramassés sur un champ de bataille et fondus au feu d’un bivouac. […] Il a pour elle une tendresse véritable, mais on pense qu’il n’y a rien de lascif, et que, dans cette affection, c’est comme entre mère et fils.

1989. (1903) Propos de théâtre. Première série

Jeudy, quelque chose de la libre et joyeuse fantaisie de Shakspeare très heureusement attrapé au vol et rendu avec une véritable maîtrise de style bouffe. […] Molière a voulu montrer, en la composant, comme les travers des Précieuses s’allient avec de véritables défauts de cœur et contribuent à les développer. […] Il y a là un véritable vice, et non pas seulement une erreur, un vice subtil, qui peut devenir très pernicieux. […] L’effusion élégiaque, très sensible déjà dans Andromaque et dans Bérénice, prend corps ici et puissance, et devient lyrisme véritable. […] Pour avoir matière de véritable tragédie lyrique, il fallait entreprendre un drame dont la religion fût le fond même.

1990. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Il y a toute une classe de dramatiques véritables qui ont quelque chose de lyrique en un sens, ou de presque aveugle dans leur inspiration, un échauffement qui naît d’un vif sentiment actuel et qu’ils communiquent directement à leurs personnages. […] Il a aussi entendu admirablement les habits des acteurs en leur donnant leur véritable caractère, et il a eu encore le don de leur distribuer si bien les personnages et de les instruire ensuite si parfaitement qu’ils semblaient moins des acteurs de comédie que les vraies personnes qu’ils représentaient. » 18.

1991. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Le foyer d’activité cérébrale étant ainsi bien reconnu, il n’est pas permis de douter que ce ne soit là le point de départ véritable de la démence et de la manie. » Cette écorce grise132 est composée de plusieurs couches alternativement grises et blanches ; « on y voit des noyaux et de nombreuses cellules nerveuses de petites dimensions, multipolaires » ; quantité de fibres relient entre elles les diverses provinces de l’écorce grise du même lobe et d’un lobe à l’autre ; et d’autres fibres relient toute la surface de l’écorce grise aux corps striés et aux couches optiques. […] J’ai montré par les expériences 6, 7 et 8, qu’une simple section transversale de la moelle, quoiqu’elle interrompe sa continuité, laisse subsister le pouvoir réflexe, l’excitabilité des nerfs, la contractilité et la nutrition des muscles, dans toutes les parties paralysées de la sensibilité et du mouvement… Chaque segment de la moelle est donc un véritable centre d’innervation… Ainsi on peut considérer le cordon médullaire comme constitué par une série de centres nerveux, à propriétés identiques, mais pourtant affectés à des fonctions différentes suivant les organes auxquels se rendent les nerfs qui en proviennent… Cela serait d’accord avec l’anatomie comparée, qui montre la moelle se segmentant peu à peu, à mesure qu’on descend des mammifères aux poissons, et de ceux-ci aux animaux plus inférieurs encore, les crustacés par exemple… » 150.

1992. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Qu’un ami véritable est une douce chose ! […] En un mot, l’opposition qui existe entre son véritable intérêt et l’intérêt de calcul et de système fait tout le brillant, tout le comique de ce rôle plein de verve et d’énergie.

1993. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

De ce que le pollen a pour seul objet la fécondation, il semble au premier abord que sa destruction soit une véritable perte pour les plantes. […] Nous avons vu que certaines variétés présentent à un si haut degré les caractères d’espèces, qu’on se perd souvent en des doutes insolubles sur leur véritable rang.

1994. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Ainsi, par une admirable harmonie du monde physique et du monde moral, de même que la lumière n’existe que par le rayonnement, ni le rayonnement que par la présence d’objets qui la réfléchissent, de même le bonheur véritable n’est qu’un reflet et comme un rejaillissement du bien sur le bienfaiteur. […] Y trouve-t-on la véritable éloquence ? […] Malheureusement « un ami véritable » est chose aussi rare que « douce », et si j’en crois ceux qui ont pratiqué le Quintius français, il n’avait pas su se faire des amis. […] * Si la marque véritable du génie est de créer, le comte de Bismarck-Schœnhausen est un homme de génie ; car il a créé des haines inconnues du monde civilisé d’où sortiront des guerres inconnues du monde sauvage.

1995. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Sur la France même ou sur la Gaule elle a, à de certaines heures et pour de certaines choses, exercé une véritable prééminence. […] Chez les uns, c’est ce mysticisme intime, propre aux vieux maîtres de Flandre, qui, mieux que tous les autres, « surent jouer dans la paille avec l’enfant de Bethléem », chez d’autres, c’est le don de l’image colorée, vivante, et un peu incohérente, c’est l’amour de la vie truculente ; chez d’autres encore, c’est cette éloquence familière si caractéristique parmi les orateurs flamands, ou cet humour un peu appuyé, mais plein de saveur qui, du lointain Breughel va jusqu’au puissant caricaturiste De Bruycker ; ou encore ce « flou » dans le raisonnement abstrait qui paraît à des écrivains français une véritable déloyauté intellectuelle, mais qui n’effraie aucun esprit germanique. […] Les romans et les contes Le roman apparaît comme la véritable incarnation du tempérament flamand. […] Gautier, La Véritable histoire de « Elle et Lui », Sainte-Beuve inconnu, autant d’ouvrages indispensables à ceux qui désirent élucider l’histoire littéraire de la première moitié du xixe  siècle, sur des textes précis et méticuleusement établis.

1996. (1913) Poètes et critiques

C’est alors que commença son véritable apostolat. […] Chez ces disciples d’un jour du maître improvisé, c’était une véritable allégresse. […] Il n’est pas éloigné de dire que Paul Bourget, en s’attardant dans les sentiers de la fantaisie et de la méditation poétiques, cherchait, sans la trouver, sa véritable vocation. […] Surtout, peut-être, il lui manque ce sentiment du tragique de l’existence humaine sans lequel il n’y a ni très grand poète, ni profond penseur, ni véritable croyant. » Toute la page est parfaitement belle, et de cette beauté, si rare de nos jours, celle des fortes convictions.

1997. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Voulez-vous savoir ce que c’est que la véritable amitié ? […] Ne dédaignons ni son analyse de quelques beaux vers de Lucrèce, ni ce qu’il ajoute sur la véritable éloquence et sur les langues. […] Après ce raisonnable ou téméraire écart sur les principes de la physique rationnelle et de la physique expérimentale, nous allons revenir à notre véritable objet, et présenter au lecteur quelques-unes des moralités que Sénèque a répandues dans son traité des Questions naturelles. […] donnons-lui pour cortège la bienveillance, l’ingénuité, la modestie, la circonspection, ses véritables compagnes  ; proposons des doutes, lorsque nous croyons avoir l’évidence : que l’honnêteté de notre discours tempère la force de nos raisons ; interrogeons, ayons l’air de nous instruire, lorsque nous sommes sûrs ; soyons indulgents pour l’erreur, surtout lorsque cette erreur décèlera une belle âme ; réservons toute notre véhémence pour le vicieux, toute l’amertume de l’ironie contre la suffisance impertinente ; et soyons certains que les ménagements inspirés par un heureux naturel, prescrits par une éducation libérale, et rendus habituels par quelque usage du monde, calmeront la révolte de l’amour-propre le plus délicat.

1998. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

C’est un véritable sonnet psychologique, fait pour plaire à Reid, à Stewart, à M.

1999. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

Dans une ode sur l’amitié fraternelle, il relève les paroles suivantes : « Un frère pleure son frère avec des larmes véritables.

2000. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Les amis de Farcy n’ont pas été infidèles au culte de la noble victime ; ils lui ont élevé un monument funéraire qui devra être replacé au véritable endroit de sa chute.

2001. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

C’est seulement après l’avoir remboursée qu’on peut toucher au reste, qui est le bénéfice véritable, le produit net.

2002. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Le véritable souverain serait évidemment celui qui pourrait à son gré, et sans répression, incendier l’empire temporel au nom de l’omnipotence spirituelle.

2003. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

C’est dans ce portrait surtout qu’il faut étudier les véritables opinions de Tacite : on se caractérise par ses amitiés ; on se juge par les jugements qu’on porte sur les autres.

2004. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

Voilà pour moi la véritable économie sociale, et, parce que le but est éloigné, est-ce une raison pour n’y pas marcher ?

2005. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

trop estoit véritable) Fist m’apparoir dame à tant mireulx traicts, Que du beau gars qui sert les dieulx à table, Et de Cyprine au soubriz délectable, Croy qu’en ung viz rassembloit les pourtraicts.

2006. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Et notons-le, pour saisir la physionomie de Despréaux dans son véritable jour, il aborde la bonne compagnie par son côté le moins grave, celui des libertins et des viveurs.

2007. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Il y a une volupté dans cet état d’insurrection, d’autant plus que le sens critique, véritable esprit du diable, ouvre un domaine spacieux et nouveau à l’imagination plastique et, en même temps que la joie de la révolte, nous donne celle de reconstruire et de contempler avec des yeux d’artiste l’immense tragédie humaine.

2008. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Et assurément, ces facultés n’agissent pas, dans la réalité, d’une façon continue : mais elles sont pourtant le véritable et suprême ressort d’une âme.

2009. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

À quel signe reconnaître le véritable goût ?

2010. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

« Si je ne suys chez moi, dit-il, j’en suys toujours bien près148. » Véritable homme de génie parce qu’il est modéré.

2011. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Ce surnom, ainsi qu’il arrive d’ordinaire, prit la place du nom véritable, et ce fut de la sorte qu’il fut universellement désigné.

2012. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

J’aurais terminé là tâche que je me suis proposée dans ce chapitre, si je ne tenais encore à signaler brièvement entre ces deux sections du mouvement intellectuel des rapports qui n’impliquent pas une action directe de l’une sur l’autre, mais qui révèlent un véritable parallélisme dans leur marche simultanée.

2013. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Il est même des Parisiens qui vont chercher à Bayreuth le sens véritable de l’œuvre wagnérienne : car c’est à Bayreuth seulement, dans le théâtre modèle créé par Richard Wagner, que sont, solennellement, les vraies représentations de ses drames.

2014. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

2° Philippe de Hertfeld   Souvenirs du Comte de Gobineau Notes intéressantes sur le seul homme qui fut un véritable ami. du maître pendant ses dernières années, et, surtout, de nombreux fragments de lettres, lettres écrites par Gobineau à M. de Hertfeld.

/ 2164