Son métier, dont il a été longtemps préoccupé après sa cessation de travail, ne l’occupe plus, ses livres sont pour lui comme s’il ne les avait pas écrits… » Vers le 30 mai : « Comme un petit enfant, il s’occupe seulement de ce qu’il mange, de ce qu’il met. […] Il atteignait leur squelette, s’assurait de sa solidité, puis par un travail inverse, replaçait les tendons dans leurs gaines, les muscles dans leurs aponévroses et rendait vie à ses créations ainsi martyrisées.
Les soldats jugent leur général, la nation ses administrateurs : quiconque a besoin du suffrage des autres, a mis, tout à la fois, sa vie sous la puissance du calcul et du hasard, de manière que le travail du calcul, ne peut lui répondre des chances du hasard, et que les chances du hasard, ne peuvent le dispenser du travail du calcul.
Je dis palais d’études, parce que je fus frappé en y entrant par la disposition des chambres consacrées à ses divers travaux. […] Cuvier, n’eût qu’à changer de fauteuil pour changer de travail.
. — Comme on a beaucoup parlé des traductions, je n’en dirai qu’un mot en finissant, pour ne pas paraître mépriser ce genre de travail, ou l’estimer plus qu’il ne vaut. […] Notre langue n’étant qu’un métal d’alliage, il faut la dompter par le travail, afin d’incorporer ses divers éléments.
Avant même de considérer quel est le sujet de ce roman, qu’il me soit permis de féliciter l’auteur de cette pensée honorable, qui lui a fait demander tout d’abord au travail et à l’étude une consolation. […] On supposait que les Filles mêmes de l’Enfance avaient été façonnées à ce travail d’imprimerie.
quel travail ! […] Pour faire le plus charmant et le plus vrai portrait de Voltaire, il suffirait d’extraire avec choix quelques-unes de ses propres paroles ; Voltaire n’est pas homme à se contraindre, même en ce qui le juge, ni à retenir longtemps ses pensées : Ne me dites point que je travaille trop, écrivait-il vers ces années de Cirey : ces travaux sont bien peu de chose pour un homme qui n’a point d’autre occupation.
C’est sous ce point de vue surtout, que le travail du peintre d’histoire est infiniment plus difficile que celui du peintre de genre. […] L’immensité du travail rend le peintre d’histoire négligent dans les détails.
N’est-ce point parce qu’il fallait un berceau pour les sciences humaines ; et que ce berceau ne pouvait être qu’une terre rendue habitable à force de travaux ? […] Nous pourrions à présent jeter un coup d’œil sur les autres peuples de l’Europe ; sur cette Italie qui a régné successivement par la puissance des armes et par les conquêtes pacifiques des arts de l’imagination, et qui, divisée en une foule de petits états, est réunie par un même esprit public ; sur cette Allemagne, dont la langue, encore dans le travail de son perfectionnement, est si favorable à la fermentation de toutes les idées : mais on ne peut pas tout épuiser dans un chapitre.
Il a dans les lettres un passé de travail et de luttes. […] Jusqu’ici nous ne connaissions Babou que comme un écrivain qui avait travaillé en s’éparpillant ici et là, et avait combattu sous ces tranchées couvertes qui existent aussi en littérature, et d’où le travail le plus héroïque ne sort pas toujours victorieux.
Le travail est exquis, il n’y a point d’ouvriers aussi habiles que les miens. […] Dans l’histoire et dans la biographie, il restera orateur en dépit de lui-même : ses grandes qualités employées à faux choqueront ; il paraîtra pesant et pédant ; il sera sec ou emphatique ; et à force de recherches, de travail, d’efforts de style, il ne parviendra qu’à bâtir un piédestal fragile de dissertations et de syllogismes, où il posera religieusement et contemplera amoureusement la tête moutonne et frisée de Mme de Longueville.
Le seul travail permis à notre scrupule, c’est de chercher un reflet de l’inspiration septentrionale dans ce génie puissant et mixte de l’Angleterre, où la veine du Nord est demeurée si forte. […] Ne plaît-elle pas au génie anglais dans son studieux travail, comme dans son libre essor ?
Mais quel travail ! […] Ces travaux de patience sont négligeables dans une psychologie du style, témoins innocents d’un système intellectuel dépourvu de colonne vertébrale. […] D’ailleurs, je n’ai pas copié, j’ai résumé : c’est le travail de l’historien ; comme M. […] De même, pourquoi conseiller la confusion entre travail, substantif verbal de travailler, et travail (latin tripalium), qui désigne une machine à maintenir, pour les ferrer, les chevaux récalcitrants ? « Ce maréchal-ferrant a des travails, ou a des travaux », cela est assez différent, semble-t-il.
L'inconvénient de ces sortes de travaux est de trop abonder dans un sens et de voir partout des ressemblances et des influences au lieu de s’en tenir aux seuls courants généraux, les seuls après tout qui agissent un peu grandement.
Rien sur le premier plan, hormis quelques vêtements laissés : une blouse, des instruments de travail, une chèvre couchée auprès ; puis, au premier fond, derrière le monticule du premier plan, une espèce de ravin fourré d’arbres, et, dessous, quelque paysan qui sommeille ; plus haut, la côte du château, blanche, nue, calcaire, avec les ruines sévères qui la couronnent ; mais à droite, cette côte blanche s’amollissant en croupes verdoyantes, souples, mamelonnées, et au sommet de l’une de ces croupes, des génisses qui paissent, et un rayon incertain de soleil qui tombe et qui joue.
Mais à prendre les choses par un côté plus exclusivement français et gaulois, plus littéraire, en abordant nos vieux romans suivant l’aspect plus familier à nos érudits, en venant modestement à la suite de Lamonnoye, de Bouhier, de Sainte-Palaye, des savants auteurs de l’Histoire littéraire, sans arriver de l’Allemagne ni s’être nourri des Æebelungen ou des Eddas, mais s’adressant tout simplement à M. de Monmerqué, il y a lieu, sous le rapport du goût et d’une critique soigneuse et délicate, de faire des travaux précieux sur les vieux monuments de notre langue.
Durant plusieurs générations, les seigneurs de Mauréac, du Parlement de Bretagne, ont occupé une des quatre charges de présidents aux enquêtes, presque toujours « ordonnés pour tenir la Tournelle », — honneur redoutable que justifiaient d’ailleurs des travaux successifs sur les édits criminels, par suite une connaissance héréditaire des âmes scélérates et une pratique familiale de la question « selon l’usage de Rennes », c’est-à-dire de la torture par brûlement des pieds et des jambes.
Mais ce qu’il refuse d’accepter, c’est l’anathème qui fait du travail une loi de colère et de malédiction.
Mais il a profité du travail accompli avant lui ; il n’a eu qu’à le compléter, et, sans ce fonds antérieur, peut-être n’aurait-il pu faire son œuvre.
Tous ces Ouvrages sont plus que suffisans pour donner une idée avantageuse de cet Homme de Lettres, dont les mœurs douces & honnêtes méritoient autant d’égards que l’utilité de ses travaux.
Darmesteter a analysé dans sa Vie des Mots douze significations du mot timbre, qui vient de tympanum ; il y en a d’autres12, mais quel qu’en soit le nombre, nous ne les confondons jamais, pas plus que nous ne sommes troublés par la distance qu’il y a entre calmar, au sens de plumier, et calmar, au sens de seiche monstrueuse : quel travail s’il nous fallait retrouver dans les douze ou quinze significations de timbre l’idée de tambour et dans calmar l’idée de roseau.
Nous avons les voyages, la dure distraction du travail, la chasse, le jeu, ce que Pascal appelle, « les plaisirs tumultuaires de la foule ».
mais, pour nous secourir, Est-ce ainsi qu’à nos yeux Hector devoit s’offrir, Quand à ses longs travaux Troie entière succombe !
Belidor est connu par plusieurs ouvrages, en particulier par la Science des Ingénieurs dans la conduite des travaux des fortifications, à Paris 1729.
On les engageoit sans peine d’aller chercher la guerre à mille lieuës de leur patrie au mépris des fatigues de plusieurs mois de voyage qui paroissent les travaux d’Hercule à leur postérité amollie.
On ignorait le mobilier de son cabinet de travail.
Cette erreur est venue de l’infirmité de l’intelligence humaine : plongée et comme ensevelie dans le corps, elle est portée naturellement à percevoir les choses corporelles, et a besoin d’un grand travail, d’un grand effort pour se comprendre elle-même ; ainsi l’œil voit tous les objets extérieurs, et ne peut se voir lui-même que dans un miroir.
Dans ce travail de l’esprit, les peuples, qui à cette époque étaient pour ainsi dire tout corps sans réflexion, furent tout sentiment pour sentir les particularités, toute imagination pour les saisir et les agrandir, toute invention pour les rapporter aux genres que l’imagination avait créés (generi fantastici), enfin toute mémoire pour les retenir.
Dans Madame Bovary, ces deux éléments, le travail et le génie, s’unissent dans la proportion qui fait les chefs-d’œuvre. […] Dans Salammbô, roman carthaginois d’une érudition lentement accumulée et d’un art laborieux, l’équilibre est rompu entre le travail et le génie, ou plutôt il n’y a plus que du travail. […] Cela fait vingt-neuf années de travail consacrées directement à cet objet ; mais les années précédentes ont été aussi un temps de préparation. […] C’est un travail neuf, conçu pour la première fois dans un esprit et selon une méthode scientifiques. […] Elles étaient inévitables dans un travail dont l’immensité et la minutie ont de quoi confondre la pensée.
Ces dames seraient d’ailleurs fort à leur aise quand les bureaux de la guerre auraient fini leur travail. […] Pendant sa première année de séjour à Paris, le peu de travail que veulent les premiers grades à prendre dans la Faculté l’avait laissé libre de goûter les délices visibles du Paris matériel. […] Si d’abord il voulut se jeter à corps perdu dans le travail, séduit bientôt par la nécessité de se créer des relations, il remarqua combien les femmes ont d’influence sur la vie sociale, et avisa soudain à se lancer dans le monde, afin d’y conquérir des protectrices : devaient-elles manquer à un jeune homme ardent et spirituel, dont l’esprit et l’ardeur étaient rehaussés par une tournure élégante et par une sorte de beauté nerveuse à laquelle les femmes se laissent prendre volontiers ? […] Quoique le travail que nécessitent les idées pour être exprimées ait contenu ces anciennes émotions qui me font tant de mal quand elles se réveillent trop soudainement, s’il y avait dans cette confession des éclats qui te blessassent, souviens-toi que tu m’as menacé si je ne t’obéissais pas ; ne me punis donc pas de t’avoir obéi. […] Enfant de la Touraine à qui la Touraine était inconnue, elle voyait en moi un jeune homme affaibli par des travaux immodérés, envoyé à Frapesle pour s’y divertir, et auquel il avait montré sa terre, où je venais pour la première fois.
C’est ce qu’on peut appeler un beau travail de la nature. » Évidemment, un pont est dans la nature, un pont est fait au-dessus d’un accident de la nature, fleuve ou précipice, mais un pont n’est pas un travail ou une œuvre de la nature. […] Le travail de nuit du boulanger est le plus connu, étant le plus sensible et le plus pittoresque. […] Le travail humain le plus essentiel à la vie même se fait en grande partie la nuit. Avouez qu’il devrait être mieux rétribué que le travail de jour qui est plus aisé, plus conforme à la physiologie.
En floréal, cet énorme buisson, libre derrière sa grille et ses quatre murs, dans le sourd travail de la germination universelle, tressaillait au soleil levant presque comme une bête qui sent la sève d’avril monter et bouillonner dans ses veines, et, secouant au vent sa prodigieuse chevelure verte, semait sur la terre humide, sur les statues frustes, sur le perron croulant du pavillon et jusque sur le pavé de la rue déserte, les fleurs en étoiles, la rosée eu perles, la fécondité, la beauté, la vie, la joie, les parfums. […] Même notre grande étude est là, dans le travail réciproque de la société sur l’individu et de l’individu sur la société. » Et c’est précisément, selon Zola, ce qui constitue le roman expérimental : posséder le mécanisme des phénomènes chez l’homme, montrer « les rouages des manifestations intellectuelles et sensuelles », telles que la physiologie nous les expliquera sous l’influence de l’hérédité et des circonstances ambiantes : enfin montrer l’homme vivant « dans le milieu social qu’il a produit lui-même, qu’il modifie tous les jours, et au sein duquel il éprouve à son tour une transformation continue ». […] Je me détourne sans regret, de vos sibylles, de vos prophètes, de vos héros, pour contempler une vieille femme penchée sur un pot de fleurs, en mangeant solitaire, … ou encore cette noce de village qui se célèbre entre quatre murs enfumés, où l’on voit un lourdaud de marié ouvrir gauchement la danse, avec une fiancée aux épaules remontantes et à la large face… Ayons donc constamment des hommes prêts à donner avec amour le travail de leur vie à la minutieuse reproduction de ces choses simples. […] Il est moins nécessaire qu’une fibre sympathique me relie à ce magnifique scélérat en écharpe rouge et plumet vert qu’à ce vulgaire citoyen qui pèse mon sucre, en cravate et en gilet mal assortis… Je ne voudrais pas, même si j’en avais le choix, être l’habile romancier qui pourrait créer un monde tellement supérieur à celui où nous vivons, où nous nous levons pour nous livrer à nos travaux journaliers, que vous en viendriez peut-être à regarder d’un œil indifférent, et nos routes poudreuses et les champs d’un vert ordinaire, les hommes et les femmes réellement existants… » Certes la vie est une partout et toujours ; sous tels dehors qu’il vous plaira de l’observer, vous la trouverez avec ses mêmes joies et ses mêmes peines. […] L’instinct génésique, comme il l’appelle, deviendrait, à l’en croire, la préoccupation incessante du genre humain ; voilà, par exemple, des mineurs harassés, épuisés, assommés par de longues heures de travail au fond d’une mine, qui, une fois rentrés chez eux, n’ont qu’une idée en tête : l’idée génésique.
Au premier abord, ne semblerait-il pas logique, toutes les fois qu’on accomplit un travail, de n’avoir en vue que le moyen de le faire vite et bien, en dépensant le minimum de force ? […] Tant il est vrai que la force et le temps dépensés en vain, pour l’agrément, pour l’art, font accomplir les plus réels travaux et empêchent la fatigue de se produire trop tôt. […] C’est là tout un travail, qui n’aboutirait en somme qu’à défigurer la pensée en lui ôtant à la fois sa vivacité et sa vie. […] L’éloquence nous donne, par l’improvisation, le plaisir particulier d’assister sympathiquement au travail même de la pensée, à l’élaboration parfois plus ou moins pénible de la phrase, à la naissance de l’idée pétrie dans les mots : c’est ce plaisir royal qu’éprouva Louis XIV à voir sortir du marbre sa propre figure taillée par Coysevox sans ébauche préalable. […] Selon lui, le mot et l’idée sont consubstantiels ; penser, c’est parler ; il y a dans chaque vocable du dictionnaire le raccourci d’un grand travail organique du cerveau.
Ce degré de difficulté dans le travail me paraît inconcevable, surnaturel, fantastique. […] Et, d’un autre côté, je suis persuadé qu’il prenait souvent le rêve, la vague poursuite d’une idée parmi la fumée du tabac, pour un travail réel. […] Leur pays, là-bas, est fertile et beau ; ils y vivent doucement, sans excès de travail. […] — Tout de même. » J’ai bien vu que le mot « écrire » ne représentait pour lui qu’un travail de copiste. […] Elle a été la fête magnifique du travail.
Elles naissent comme celle-ci de sensations extrêmement vives que traduit un travail intellectuel vigoureusement conduit. […] Établir leur succession serait tout un travail : on a peine à les dater, — ce qui n’importe guère, puisque M. […] L’auteur prend plaisir à son travail (il le dit souvent — tenant à ce qu’on le sache) et une partie de ce plaisir revient au spectateur ou au lecteur. […] Si nous notons ici ce trait, ce n’est pas qu’il entre dans nos vues d’analyser les méthodes de travail de M. […] Dans le domaine de ses travaux littéraires, on imagine comment se manifestera le tempérament que nous avons sommairement indiqué.
Fondez la propriété sur le droit du travail, l’homme pourra s’en dessaisir. […] D’ailleurs la propriété n’appartenait pas à l’individu, mais à la famille ; car l’homme ne l’avait pas acquise par le droit du travail, mais par le culte domestique. […] Il ne pouvait rien acquérir ; les fruits de son travail, les bénéfices de son commerce étaient pour son père. […] Le père pouvait donc à son choix, garder pour lui cetinstrument de travail ou le céder à un autre. […] En Grèce comme en Italie, chaque acte de la vie de l’agriculteur était accompagné de sacrifices, et on exécutait les travaux en récitant des hymnes sacrés.
Je vois les éléments et les instruments essentiels du travail juxtaposés pêle-mêle, comme dans le désordre d’un atelier ; mais quelle sera la valeur du travail, et quel est le mérite véritable de l’ouvrier ? […] Est-ce donc moi qui ai manqué de cœur lorsque je vous ai rappelé que vous négligiez votre travail, que vous négligiez vos amis, que vous abandonniez voire mère ? […] Mille agents ont travaillé à sa formation, mille éléments sont entrés dans sa composition, et cependant nul œil n’a rien surpris de ce travail latent. […] Ce travail de combinaison des détails observés par l’artiste s’opère non par juxtaposition, mais par fusion intérieure, par fermentation intellectuelle. […] Le talent de Daudet est donc une conquête du travail, et d’un travail lent, assidu, opiniâtre, patient ; comment se fait-il cependant qu’en lisant ses deux romans de Fromont jeune et de Jack nous éprouvions précisément les sensations que donnent les talents spontanés et primesautiers ?
Les différentes théories qui le composeront n’étaient pas faites les unes pour les autres : ce sera donc encore tout un travail que de les réunir, travail pour lequel la méthode n’est même pas encore fixée. […] L’homme qui s’est livré aux travaux manuels y trouve toutes ses joies. L’homme qui a vécu dans les exercices intellectuels ne voit dans les travaux du corps qu’une fatigue, une souffrance. […] Il y a donc eu travail inconscient. […] Dans le travail, la méditation, la sobriété, l’étude de la philosophie.
que savons-nous du travail intérieur qui accompagne la naissance et le développement d’une idée ? […] Ce qui est positif, c’est que cet exil douloureux fut sinon consolé, du moins ennobli et animé par les plus belles études et par des travaux glorieux. […] Dans les Travaux et les Jours, il est dit que la route de la vertu est escarpée et d’abord hérissée d’obstacles, mais que, en approchant du sommet, on la trouve facile. […] En diversion de son application scientifique et du travail sédentaire, Wolfgang, aux heures de loisir, se livrait avec ardeur à tous les exercices que voulait, dans la Grèce antique, l’éducation du gymnase. […] La solitude, la contemplation, le travail, la bienfaisance même, ne lui ont rien appris. « Il sait qu’il ne peut rien savoir » ; il désespère de lui-même et de Dieu.
Manifestement, ce jargon, demi-latin, demi-germanique encore, est toujours en travail d’enfantement d’une langue digne de ce nom. […] Quoi qu’il en soit, dès lors, telle était la nature des mutilations, suppressions, altérations, corrections enfin de toute sorte, qu’il fallait reprendre à nouveau le travail de M. […] Non assurément, ce n’est pas un seul homme qui fait le travail prodigieux qu’on attribue à M. de Voltaire. […] Jamais, sans doute, dans un corps de soixante-dix ans, usé de travaux et perclus de souffrances, l’activité de l’esprit n’a gouverné plus souverainement. […] Et vraiment, n’est-ce pas se donner la partie trop belle que de borner ainsi leur œuvre à ce simple travail de lecture et de transcription des textes !
Jeune, au sein de la pauvreté, à travers les entraînements de l’âge, il ne cessa, par un travail secret, opiniâtre, de se préparer un talent supérieur aux choses légères et déjà charmantes auxquelles il s’essayait.
L’ensemble de ces travaux, que l’amitié, nous l’espérons, se fera un devoir de recueillir, formerait l’ouvrage le plus ingénieux et le plus complet sur ce sujet délicat.