À Monsieur le Docteur BOURRU Directeur du Service de Santé de la Marine, Directeur de l’École principale du Service de Santé, Officier de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique. À Monsieur le Docteur CHEVALLIER Médecin en chef de la Marine, Sous-Directeur de l’École principale du Service de Santé, Chevalier de la Légion d’honneur.
Si, pour mesurer la profondeur de leur pensée et pour la comprendre pleinement, il faut être philosophe et savant, néanmoins il n’est pas d’homme cultivé qui ne soit en état de lire leurs principales œuvres et d’en tirer quelque profit. […] Si Leibniz fut à la fois un grand philosophe et un grand mathématicien, nous voyons que le principal développement de la philosophie allemande, celui qui remplit la première moitié du XIXe siècle, s’est effectué en dehors de la science positive. […] Tels sont les deux principaux traits de la philosophie française.
Les passions sont variées, même dans les personnes qui, suivant la supposition de l’artisan, doivent prendre un égal interêt à l’action principale du tableau. […] Il faudroit qu’il commençât par un détail fatiguant de l’âge, du temperament, et même du vêtement des personnages qu’il veut introduire à son action principale. […] Il peut, en traitant de pareils sujets, nous tenir toujours attentifs et nous faire voir même tous les principaux évenemens de son action sans être reduit au secours des recits. […] Les principaux évenemens de l’histoire des grecs et de celle des romains, ainsi que les avantures fabuleuses des dieux qu’adoroient ces nations, sont encore des sujets generalement connus. […] Saint Petrone vêtu en évêque, et portant sur la main la ville de Boulogne caracterisée par ses principaux bâtimens et par ses tours, n’est pas une figure connuë en France generalement comme elle l’est en Lombardie.
L’Ouvrage est divisé en différentes époques ; & l’Auteur a placé à la suite de chaque époque des réflexions où il développe, d’une maniere aussi sage que succincte, la principale cause de la destruction de chacun des Etats qui ont paru tour à tour sur la scene du monde, sans jamais confondre dans les événemens l’ouvrage de la politique avec celui du hasard. […] Aussi M. l’Abbé Berardier n’a-t-il pas prétendu réparer une perte peut-être irréparable : content de suivre avec respect les traces de l’Evêque de Meaux, il s’est proposé seulement de faciliter l’étude de l’Histoire, en plaçant, pour ainsi dire, sous un seul point de vue, le grand spectacle de tous les principaux événemens qui se sont passés sur le théâtre de l’Univers ; ce qu’il a exécuté avec autant de précision, que de méthode & de clarté.
La plupart de ses Ouvrages ne sont guere lus aujourd’hui que par de jeunes Officiers dans les garnisons, & n’ont dû leur célébrité qu’à la licence & à la malignité qui en font le principal caractere. […] Quel peut-être le fruit de ces Romans, dont le ton cavalier & cynique fait le principal ornement ?
SonHistoire du Divorce d’Henri VIII est un Recueil de fait qu’on peut sur-tout consulter utilement, pour connoître les principaux ressorts mis en œuvre dans ce célebre événement. […] Le défaut principal de ses Comédies est d’être en général peu régulieres & trop licencieuses ; mais elles offrent de la gaieté, des saillies, du naturel, un dialogue vif, & des traits d’un très-bon comique.
Mais, si pressé que je sois d’entamer l’étude précise de notre littérature et d’entreprendre avec vous la revue de nos principales œuvres littéraires dans notre siècle le plus brillant, j’ai besoin de vous dire, au préalable, quelques mots, et de l’esprit que j’apporterai dans cet examen, et de celui dans lequel je vous demanderai de vouloir bien m’écouter. […] Un savant auteur anglais, le colonel Mure, dans son Histoire de la littérature grecque, se pose, à son tour, cette question : « Si la nation grecque n’avait jamais existé, ou si ses œuvres de génie avaient été anéanties par la grandeur de la prédominance romaine, les races actuelles principales de l’Europe se seraient-elles élevées plus haut dans l’échelle de la culture littéraire que les autres nations de l’antiquité avant qu’elles eussent été touchées par le souffle hellénique ? […] Cependant il ne peut pas entièrement échapper à la connaissance des choses nouvelles, des arrivées et des approches pompeusement annoncées, des voiles qu’on signale de temps en temps à l’horizon comme des armadas invincibles : il faut qu’il les connaisse (au moins les principales), qu’il ait son avis ; en un mot, qu’il ait l’œil au prochain rivage et qu’il ne s’endorme pas. […] Nous tâcherons, en parlant d’eux, que l’éloge porte sur la qualité principale ; car il y a, même chez les grands auteurs, une qualité principale. […] Et, en cela, je suis averti d’être circonspect, quand je me rappelle combien les plus grands des esprits, les plus fermes et les plus hautes intelligences dans les différents ordres (Laplace, Lagrange, Napoléon), sont sobres d’éloges, mais aussi comme ils les font tomber juste sur la partie principale d’un mérite ou d’un talent ; et alors, il suffit d’un mot pour le marquer à jamais.
J’appelle ploutocratie un état de société où la richesse est le nerf principal des choses, où l’on ne peut rien faire sans être riche, où l’objet principal de l’ambition est de devenir riche, où la capacité et la moralité s’évaluent généralement (et avec plus ou moins de justesse) par la fortune, de telle sorte, par exemple, que le meilleur critérium pour prendre l’élite de la nation soit le cens. […] En effet, du moment que la fortune devient le but principal de la vie humaine, ou du moins la condition nécessaire de toutes les autres ambitions, voyons quelle direction vont prendre les intelligences.
Ainsi pourrions-nous, sans nous arrêter aux pseudo-écoles du naturisme ou de l’humanisme, distinguer aujourd’hui, dans le roman français, trois ou quatre courants principaux. […] Déjà, dans Germinal, comme du reste dans presque toutes les productions d’Émile Zola, l’effort principal de l’écrivain s’est porté avec insistance sur le maniement et sur la mise en circulation des groupes nombreux de personnages, effort inusité jusqu’à lui, sauf dans telle composition de génie comme les Misérables. […] Il est aisé de s’en apercevoir si l’on parcourt les derniers parus parmi les principaux romans d’histoire qui sont presque tous sortis d’une inspiration patriotique et du culte pour les résurrections légendaires. […] Or, et le fait est curieux à remarquer, soit dans Mademoiselle Cloque, soit dans la Becquée, soit dans l’Enfant à la balustrade, l’amour n’apparaît plus ou, s’il intervient, il ne joue qu’un rôle très bref : il n’est jamais le principal élément d’émotion. […] Boylesve a comme principal mérite une sobriété relevée d’exactitude.
Celui-ci a traduit, en société, avec M. l’Abbé Marie, Professeur de Mathématiques au Collége Mazarin, & Sous-Précepteur de M. le Comte d’Angoulême, un Ouvrage Anglois, fait par Bulter, & intitulé, Vie des Peres, des Martyrs & des autres principaux Saints, tirée des Actes originaux & des monumens les plus authentiques. […] En suivant cette méthode, qui prouve beaucoup de sagacité, beaucoup de connoissances, il est parvenu à donner non seulement une Collection intéressante des actions principales des Saints que l’Eglise révere dans ses Fastes, mais encore de présenter dans l’ensemble de l’Ouvrage un tableau assez suivi de l’Histoire de l’Eglise.
Cette originalité s’accuse dans la courte préface qu’il a ajoutée à son ouvrage en le publiant, et qui met en saillie l’idée principale qui l’a dirigé dans son étude. […] Tite-Live, de même, en évitant ces reliefs en tous sens qu’un Plutarque peut indiquer dans le détail et qu’on recherche si fort aujourd’hui, obéit à une pensée de peintre plus que d’orateur, à un sentiment d’accord, de composition et de nuance, qui lui fait assortir ses principales figures avec le noble monument qu’il élève. […] En m’aidant de ces exemples modernes, je ne m’écarte pas du principal objet de la discussion. […] Taine, le principal, et sur qui porte le fort de l’attaque et de l’assaut, est celui de M. […] Il excelle, quel que soit le sujet, et qu’il s’agisse de Shakespeare, de Saint-Simon, de Fléchier, de Bunyan, de Thackeray, etc., à situer (je l’ai dit) le personnage dans son époque et dans son milieu, à établir les rapports exacts de l’un à l’autre, à l’y enserrer comme dans un réseau, à rapprocher, à faire saillir coup sur coup, dans des phrases fermes et courtes qui tombent dru comme grêle, les traits et les signes visibles du talent personnel, de la faculté principale dominante qu’il poursuit et qu’il veut démontrer.
Zeller, avec son bon et droit esprit, a résolu le problème assez délicat d’être court, substantiel toutefois et complet, de ne se perdre ni dans le détail ni non plus dans les généralités, de resserrer les faits, d’en composer un tissu intéressant, et de choisir chaque fois un ordre d’événements et d’actions personnifié dans une ou deux principales figures, un ensemble qui eût un sens et qui fût un tableau. […] L’auteur s’est attaché à faire des principaux faits de l’histoire ancienne, fortement et nûment rapprochés, une contexture si étroite qu’il n’y a place dans l’intervalle pour aucune réflexion, et si unie qu’il ne se permet d’y broder aucun ornement, aucune fleur. […] C’est la seconde partie qui est la principale et qui fait le corps de l’ouvrage ; c’est celle-là seule qui, avec la troisième, offre de véritables et grandes beautés. […] Un écrivain qui n’est pas un maître, mais qui est au moins un connaisseur en matière d’abrégé chronologique, le président Hénault, a écrit un mémoire où il passe en revue les principaux auteurs qui y ont excellé. […] J’avoue que j’admire cette première partie au moins autant que les deux autres. » Cette première partie ainsi expliquée, et les grands événements de l’histoire ancienne étant une fois distribués chronologiquement et par époques, de manière à venir se ranger, pour ainsi dire, « chacun sous son étendard,) » on est préparé et l’on n’a plus qu’à entrer avec Bossuet, le grand généralissime, dans ce qui fait l’objet principal et le vrai dessein du livre, à savoir les considérations sur la suite du peuple de Dieu, et sur celle des grands empires.
Ils n’y doivent même entrer dans les occasions où l’on peut les introduire, que comme l’écu des armes ou les attributs des personnages principaux qui sont des personnages historiques. […] Je ne pense pas que les personnages allegoriques y doivent être eux-mêmes des acteurs principaux. […] Le peintre qui répresente les avantures d’un heros grec ou romain, peut donc y faire intervenir toutes les divinitez comme des personnages principaux. […] Tout le monde est informé des principales actions de la vie du feu roi qui fait le sujet de tous les tableaux, et l’intelligence des curieux est encore aidée par des inscriptions placées sous les sujets principaux.
Une chaîne continuelle de généalogies, de noms de Princes, destinés, par leur peu de mérite, à ne servir qu'à établir les dates de la Chronologie, des portraits de Généraux, de Ministres, tracés d'imagination, sans aucune vraisemblance, l'Esprit de Parti toujours prompt à répandre la louange & le blâme, sans aucun discernement, formoient le tissu principal de leur narration. […] C'est pourquoi, sans négliger les événemens principaux, il s'est attaché, dans son Histoire de France, à suivre l'Esprit humain dans sa marche, à développer les progrès successifs des vices & des vertus, les changemens opérés dans le caractere & les usages de la Nation, les principes de nos libertés, les sources de la Jurisprudence, l'origine des grandes dignités, l'institution des divers Tribunaux, l'établissement des Ordres Religieux & Militaires, l'invention des Arts, & tout ce qui peut avoir rapport à ceux qui les ont cultivés & perfectionnés.
Convaincu que tout écrivain, dans quelque sphère que s’exerce son esprit, doit avoir pour objet principal d’être utile, et espérant qu’une intention honorable lui ferait pardonner la témérité de ses essais, il a tenté de solenniser quelques-uns de ceux des principaux souvenirs de notre époque qui peuvent être des leçons pour les sociétés futures.
Un des insignes bonheurs de Henri IV fut (et je parle toujours d’après des contemporains), que Henri III, un peu avant de mourir et depuis son attentat de Blois, dans l’extrémité où il se vit réduit par la révolte des principales villes, eut besoin de lui, fut contraint, au vu et su de toute la France, de capituler avec lui, de le rappeler à son service, d’en faire son bras droit et son chef d’avant-garde. […] Poirson distingue de la ligue espagnole, et dont Villeroy était le principal représentant et l’homme d’État, se montrait assez disposée à s’accommoder de Henri IV s’il abjurait. […] Voici les principaux endroits de ces pages énergiques peu connues, digne prélude de celles de la Ménippée ; je n’ai fait qu’y couper des longueurs et en resserrer quelques phrases : Il y aurait lieu de décrire tout au long quel est le roi qui nous commande. […] Ils étaient au coucher, au lever du prince, à son dîner, à sa chambre, à son cabinet et à toutes ses heures privées : je ne dis pas seulement des principaux à qui le respect que les capitaines rendent aux capitaines eût pu permettre cette bonne chère ; cela eût été bienséant si le duc de Mayenne ou celui de Parme eussent été prisonniers. […] [NdA] Les attaques de Mayenne se prolongèrent même après le 27 septembre et jusque dans les premiers jours d’octobre : mais il y eut le 21 septembre une bataille ou action principale bien réelle, qui est ce qu’on nomme proprement le combat d’Arques.
Voilà les principaux points de repère dans l’œuvre de Boileau. […] Il oublie le burlesque, qui est pourtant une des principales voies par où la fantaisie aristocratique s’est tirée loin de la nature : mais le burlesque aura son fait dans l’Art poétique. […] Elles jaillissent séparées, rayonnant autour de quelques foyers principaux. […] Il croit même — avec raison — que les aptitudes poétiques sont spécialisées pour l’un ou l’autre des principaux genres : on est épique, ou élégiaque, ou dramatique. […] Il a laissé des lettres : ses principaux correspondants sont Racine et Brossette.
Pour suivre à présent l’ordre des principales parties de la Philosophie, on pourra le borner pour la Logique au fameux Art de penser, par les illustres Solitaires de Port-Royal, à la Logique de Crousaz, à l’introduction à la Logique & à la Métaphysique, par M. […] Je n’indiquerai que trois ouvrages principaux pour la Métaphysique : le premier est la Recherche de la Vérité, par le P. […] Nous avons indiqué les principaux.
LE principal avantage qu’a l’Histoire sacrée sur toutes les autres histoires, c’est qu’elle nous éleve à Dieu, & nous fait connoître sa Providence & aimer sa justice. […] L’auteur s’étant proposé de rapporter les faits certains qui peuvent servir à établir, ou à éclaircir la Doctrine de l’Eglise, sa discipline & ses mœurs, omet les faits peu importans, qui n’ont point de liaison entr’eux, ni de rapport au but principal de l’histoire. […] Cet ouvrage, qui a plu aux uns & déplu aux autres, est exact dans les principaux faits ; mais il y a quelques circonstances altérées sur lesquelles on peut voir les réfutations qui en ont été faites. […] A ces histoires générales il sera bon que vous joigniez les vies particuliéres des principaux fondateurs. […] Ils contiennent une exposition des différentes controverses agitées dans le dix-huitiéme siécle jusqu’en l’année 1733., & les faits principaux qui y ont rapport.
Les aperçus fins, les pensées subtiles et déliées qui n’entrent point dans la grande chaîne des vérités générales, l’art de saisir des rapports ingénieux, mais qui exercent l’esprit à se séparer de l’âme, au lieu de puiser en elle sa principale force, cet art ne place point un auteur au premier rang. […] Une expression qui ne change rien au fond des idées, mais dont l’application n’est pas naturelle, doit devenir l’objet principal pour la plupart des lecteurs. […] Tels sont les principaux secours que l’autorité politique peut retirer de l’art de parler aux hommes ; tels sont les avantages qu’assure à l’ordre, à la morale, à l’esprit public, le style mesuré, solennel et quelquefois touchant des hommes qui sont appelés à gouverner l’état. […] Le lecteur ne s’aperçoit pas d’abord que ce mot est nouveau, tant il lui paraît nécessaire ; et frappé de la justesse de l’expression, de son rapport parfait avec l’idée qu’elle doit rendre, il n’est pas détourné de l’intérêt principal ni du mouvement du style, tandis qu’un mot bizarre distrairait son attention, au lieu de la captiver.
Dans chaque collège, s’il y en a plusieurs, il faut un principal dont la fonction soit de surveiller les maîtres et d’ordonner de toute l’administration de la maison. Sous le principal, un préfet ou un surveillant des écoliers, un économe et un chapelain. […] C’est lui qui répond, aux professeurs, de la diligence et des progrès des étudiants ; au principal, de la conservation de leurs mœurs : c’est à lui à prévenir la licence du jour et de la nuit. […] Point d’autre inspecteur absolu de l’éducation publique que l’État ; c’est à l’État à nommer, continuer ou changer le recteur et les principaux, à déposer les professeurs, à chasser les répétiteurs ou maîtres de quartier, et à exclure des écoles les enfants ineptes ou vicieux.
Corollaires relatifs aux principaux aspects de la science nouvelle 1. […] Aussi, sous un de ses principaux aspects, la Science nouvelle est d’abord une théologie civile, une explication raisonnée de la marche suivie par la Providence ; et cette théologie commença par la sagesse vulgaire des législateurs qui fondèrent les sociétés, en prenant pour base la croyance d’un Dieu doué de providence ; elle s’acheva par la sagesse plus élevée (riposta) des philosophes qui démontrent la même vérité par des raisonnements, dans leur théologie naturelle. […] Un autre aspect principal de la science nouvelle, c’est une philosophie de la propriété (ou autorité dans le sens primitif où les douze tables prennent ce mot46). […] Considérée sous le dernier de ses principaux aspects, la Science nouvelle nous donnera les principes et les origines de l’histoire universelle, en partant de l’âge appelé par les Égyptiens âge des Dieux, par les Grecs, âge d’or.
Les harangues du Parlement, prononcées à l’époque de la Fronde, celles par exemple de l’avocat général Talon, ont la marche et le style des plaidoyers ; on sent que ceux qui parlent ont pour principale et ordinaire fonction l’administration de la justice. […] Lisez le quatrième, sur la principauté du collège de la Marche : vous y verrez Platon et Sidoine appelés à décider de l’âge d’un principal. […] Bossuet saisit fortement les deux ou trois aspects principaux de sujet, les deux ou trois difficultés importantes, les deux ou trois raisons capitales, et il va droit aux choses dont la décision emporte le reste. […] Celle-là, dans l’esprit de Bossuet, était la principale, et il ne considérait la troisième partie que comme une annexe de la seconde. […] Cette histoire représente le principal effort de Bossuet dans la guerre d’un demi-siècle qu’il a faite au protestantisme.
Nous l’avons soumise à sept conditions, ou règles principales, déduites en nos précédentes séances. […] Quelquefois elle se combine d’acte en acte d’un fait principal et de plusieurs faits secondaires. […] Observez qu’en ce cas sa tendance le détourne de l’objet principal de la comédie puisqu’il n’égaye ni ne change plus personne. […] Je reviens donc à la définition des quatre espèces de caractères principaux, accessoires, pareils à eux-mêmes, et changeants. […] Le père du Glorieux pouvait être fondu dans un pareil moule ; et sa figure, moins triste, eût été mieux assortie au principal personnage.
Toutefois, tant que la domination romaine y prévalut, c’est-à-dire jusqu’à la fin du ive siècle, le latin rustique de la multitude, au moins sur les lignes principales, dut tendre plutôt à se rapprocher du latin grammatical et à s’y assimiler de plus en plus. […] Je ne saurais prétendre sans doute à faire la part exacte des uns et des autres et à distribuer les rangs ; mais, par cela même que je caractériserai à peu près le rôle principal de chacun et le genre de service rendu, je vous aurai déjà donné bien des idées préalables et des aperçus du sujet que nous aurons à parcourir à leur suite dans les leçons prochaines. — Ce sera la seconde partie, le second point de cette première leçon. […] Ainsi le xiie et le xiii e siècles littéraires, dans leur chaîne principale, ont été longs à se bien détacher et à réapparaître. […] Littré, non pas que je veuille attribuer tout l’honneur ou même le principal honneur (jusqu’ici) à ce savant aussi équitable qu’éminent, qui, intervenu depuis une dizaine d’années seulement dans ces questions, repousserait un éloge excessif, mais parce qu’on lui doit d’avoir enfin un pont régulier établi entre la philologie d’outre-Rhin s’appliquant aux langues romanes et la pratique française. […] Dans ce système, dont il a été le principal défenseur (je me sers de l’exposition qu’en a donnée M.
Il y fut constamment sur la brèche et véritablement l’orateur principal de son parti, qui était celui des lois. […] Le Mont-Perdu, assez voisin du Marboré, participant de cette structure, et que Ramond estimait la montagne la plus haute des Pyrénées, est ici le but principal qu’il se propose. […] Son ascension entière sur le principal sommet n’eut lieu qu’en 1802, et le mémoire qu’il lut à ce sujet à l’Institut devrait être ajouté au volume de Voyages de 1801, si on réimprimait ce dernier87. […] ce ne fut qu’une sorte d’apparition gigantesque et formidable : le soleil ne brillait pas, une brume dérobait le sommet principal, et l’autre cime moindre, qu’on nomme le Cylindre, cette figure de tour tronquée, plus sombre que le nuage, plus menaçante que le Mont-Perdu lui-même, en usurpait l’apparence et devenait l’objet le plus extraordinaire du tableau. […] Ce n’était plus la lourde masse du Cylindre qui fixait exclusivement les regards : la transparence de l’air rectifiait les apparences qu’avait brouillées l’interposition de la nue ; la cime principale était rentrée dans ses droits ; elle ramenait à l’unité toutes les parties de cet immense chaos.
Il était de fière et forte race, descendant des anciens ducs et rois de Bretagne, allié et apparenté aux principales maisons souveraines : « Je me contenterai, écrit à ce sujet un de ses anciens biographes, de dire seulement une chose assez belle et assez particulière, c’est qu’en quelque lieu de l’Europe qu’il allât, il se trouvait parent de ceux qui y régnaient. » On sait le mot de sa sœur répondant à une déclaration galante de Henri IV : « Je suis trop pauvre pour être votre femme, et de trop bonne maison pour être votre maîtresse. » Né au château de Blein en Bretagne en 1579, Henri de Rohan, l’aîné de sa famille, fut donc élevé avec de grands soins par sa mère veuve, Catherine de Parthenay, qui mit de bonne heure sur lui son orgueil et ses espérances. […] Il servait en cette qualité en 1610, et il était l’un des principaux dans l’armée où l’on attendait Henri IV pour sa grande et mystérieuse entreprise dont, selon toute apparence, le siège de Juliers ne devait être que le signal : la plus brillante et la plus noble carrière s’ouvrait devant lui ; il avait trente et un ans, lorsque le coup de couteau de Ravaillac, en ôtant à la France un grand roi, enleva à tous les généreux courages leur vrai guide. […] Rohan, plus jeune et plus actif, et qui doit le détrôner comme chef du parti protestant, est son principal adversaire. […] Son dessein eût été d’agir militairement, de démanteler les petites places qui ne pouvaient tenir, et de fortifier les principales, Nîmes, Montpellier, Uzès ; « Nous avions, dit-il, des hommes assez suffisamment pour faire une gaillarde résistance ; mais l’imprévoyance des peuples et l’intérêt particulier des gouverneurs des places firent rejeter mon avis, dont depuis ils se sont bien repentis. » Dans ses remarques sur les Commentaires de César, admirant l’influence qu’eut Vercingétorix sur les peuples de la Gaule pour leur faire accueillir les meilleurs moyens de défense : Il a eu, dit-il, le pouvoir de faire mettre le feu à plus de vingt villes pour incommoder leurs ennemis, ce qui témoigne son bon sens… Son grand crédit est remarquable ; car, à des peuples libres, au commencement d’une guerre, avant que d’en avoir éprouvé les mauvais succès et dans l’espérance de pouvoir vaincre sans venir à des remèdes si cuisants, il leur persuade de mettre le feu à leurs maisons et à leurs biens, pour la conservation desquels se fait le plus souvent la guerre. […] Bref, après la mort de Luynes, après bien des pourparlers semblables entremêlés aux coups de main, M. de Rohan, qui voit tout le peuple las de la guerre, à qui il ne reste pas de fourrage pour nourrir huit jours sa cavalerie très diminuée, et qui n’a plus aucun espoir de secours de la part des coreligionnaires étrangers, s’abouche avec le connétable de Lesdiguières pour rédiger un traité (octobre 1622) qui sauve et maintient les points principaux nécessaires au parti, et où ses propres intérêts aussi ne sont pas tout à fait oubliés : après quoi il n’est pas seulement pardonné par le roi, il a un éclair de faveur en Cour.
Aujourd’hui qu’à distance il est permis de dégager, d’accuser les traits plus vivement et même crûment, j’essaierai de rendre l’impression que j’ai reçue en repassant les principaux écrits de cette femme-auteur, car il faudrait être bien osé pour prétendre les avoir tous lus. […] Pour rester juste envers Mme de Genlis, il convient de se borner et de ne la prendre que sur ses œuvres principales. […] Ne pouvant se priver de son goût pour le théâtre, elle imagina de mettre en action et de leur faire jouer dans le jardin, où les décorations artificielles se combinaient avec la nature, les principales scènes de l’Histoire des voyages de l’abbé Prévost, abrégée par La Harpe, et en général toutes sortes de sujets historiques ou mythologiques. Elle inventa également pour eux toute une série d’exercices gymnastiques alors inconnus : les exercices des poulies, des hottes, les lits de bois, les souliers de plomb ; elle put se féliciter plus tard à bon droit d’avoir appris à son principal élève « à se servir seul, à mépriser toute espèce de mollesse, à coucher habituellement sur un lit de bois, recouvert d’une simple natte de sparterie ; à braver le soleil, la pluie et le froid ; à s’accoutumer à la fatigue, en faisant journellement de violents exercices et quatre ou cinq lieues avec des semelles de plomb ». […] Il y avait comme plusieurs personnes en Mme de Genlis ; mais, dès qu’elle tenait la plume, le ton de la personne intérieure et qui dominait toutes les autres, le ton du rôle principal prenait le dessus, et elle ne pouvait s’empêcher d’écrire ce qu’il faut toujours répéter de la religion, des principes et des mœurs quand on enseigne.
Je ne vois plus de fluide, de monade, de mystère, mais seulement deux ordres de faits : un fait principal, le mouvement de destruction et de rénovation qu’on nomme vie ; des faits subordonnés, les fonctions et la structure qui rend ces fonctions possibles ; un rapport, la nécessité qui attache ces faits subordonnés au fait principal. […] Vous trouverez qu’une fonction est un groupe de faits concourant à un effet unique, que la nature d’un être est le groupe des faits principaux et distinctifs qui le composent, qu’une loi est un couple formé de deux faits généraux, qu’unindividu est un système distinct de faits dépendants les uns des autres, que laperfection ou l’imperfection d’un être consiste dans la complexité ou la simplicité des faits qui le constituent. […] Ayant considéré la vie d’un homme, d’un peuple, d’un animal, j’ai trouvé que le mot destinée me venait aux lèvres, lorsque je saisissais les faits principaux qui composent la vie de chacun d’eux, et que je les jugeais nécessaires. Ayant considéré le génie d’un poëte, d’un politique, d’un savant, j’ai trouvé que ce nom m’apparaissait lorsque j’apercevais l’action principale de leur vie, avec les facultés et les inclinations qui les y portaient.
On a tâché de réunir dans ces quelques pages les principales préoccupations qui sont les facteurs du vaste problème esthétique. […] C’est le tort principal de la poésie, de n’avoir pas d’expression occulte, — du moins apparemment. […] L’effort direct vers la pensée ne sera plus l’emploi principal de la vertu poétique, mais la pensée ne sera plus oubliée. […] Le thème principal c’est l’homme, l’homme naturel et vrai, et sur ce thème les temps et les lieux font à l’indéfini des variations. […] Comme auparavant et comme toujours, sa principale fonction sera de créer.
Il y en a peu en Angleterre ; la principale et celle qui mérite le plus d’attention, est celle que nous connaissons sous le nom de Société royale, et on peut y joindre la Société d’Édimbourg. […] Il faut marquer avec soin la terminaison des adjectifs pour chaque genre ; il faut, pour les verbes, distinguer s’ils sont actifs, passifs ou neutres, et désigner leurs principaux temps, surtout lorsque la conjugaison est irrégulière ; il est bon même, en ce cas, de faire des articles séparés pour chacun de ces temps, en renvoyant à l’article principal : c’est le moyen de faciliter aux étrangers la connaissance de la langue. […] On aura soin de plus, lorsqu’un mot aura plusieurs orthographes reçues, de tenir compte de toutes ces différentes orthographes, et d’en faire même différents articles avec un renvoi à l’article principal : cet article principal doit être celui dont l’orthographe paraîtra la plus régulière, soit par rapport à la prononciation, soit par rapport à l’étymologie, ce qui dépend de l’auteur. […] Ce n’est assurément pas celui de l’Académie Française ; il ne faut, pour s’en convaincre, que lire les ouvrages et les discours même des principaux membres qui la composent. […] Telles sont les principales lois de l’élocution oratoire.
Au caractère d’Achille, dont la peinture est le principal sujet de l’Iliade, ils rapportèrent toutes les qualités propres à la vertu héroïque, les sentiments, les mœurs qui résultent de ces qualités, l’irritabilité, la colère implacable, la violence qui s’arroge tout par les armes (Horace). Dans le caractère d’Ulysse, principal sujet de l’Odyssée, ils firent entrer tous les traits distinctifs de la sagesse héroïque, la prudence, la patience, la dissimulation, la duplicité, la fourberie, cette attention à sauver l’exactitude du langage, sans égard à la réalité des actions, qui fait que ceux qui écoutent, se trompent eux-mêmes.
Si la matiere principale de l’Histoire n’est pas la Vie des Princes, le but principal qu’on doit se proposer en l’écrivant, c’est de les instruire : & c’est une raison de rapporter tout aux affaires publiques, & de leur faire connoître qu’il n’y a rien de beau ou de bon à exécuter, que ce qui tend à détourner un mal ou à procurer un bien public. » Les Littérateurs cultivés reconnoîtront d’abord dans ces maximes, bien des principes qui nous ont été débités récemment comme des découvertes ; & si l’on jugeoit d’après elles certains Historiens qui s’en sont fait honneur, pourroient-ils seulement mériter ce titre ?
Les principaux artistes n’ont demandé que des indemnités, outre le logement ; aucune indemnité n’a dépassé 3, 000 marks ; quelques artistes, mesdames Materna et Sucher, n’ont voulu recevoir aucun argent. […] Je vais essayer de donner un aperçu raisonné des principaux passages où, avant Wagner, c’est-à-dire jusqu’à 1840-50. nous trouvons la Réminiscence, embryon de ce qui fut plus tard le Leitmotif du Maître ; et cela, successivement dans la musique instrumentale, la musique de chambre et la musique vocale. […] Et voici encore, au début du final de la symphonie avec chœurs, ce passage immortel où le prodigieux récitatif des basses est interrompu successivement par le retour inattendu et fugitif de quelques mesures du thème principal de chacune des trois parties précédentes. […] Signalons en passant le concerto de piano de Schumann, où la transition de l’Ancante au Final est obtenue par une réminiscence de quelques mesures du thème principal de la première partie, et son concerto de violoncelle, où la même transition est amenée d’une manière presque analogue. Citons enfin le concerto de piano en mi bémol de Liszt, où les motifs principaux des deux premières parties sont ramenés dans le Final.
)249. » La conscience du système, qui nous donne les principaux éléments du sens de l’existence, renferme toutes les sensations naissant du système en général et en particulier des fonctions organiques. […] Lewes, que de supposer que je ne considère pas le cerveau comme l’organe principal et dominateur de toute la vie psychique. […] Lewes dans sa longue étude sur les actions réflexes ; il nous suffira d’en résumer les points principaux et d’exposer brièvement les raisons sur lesquelles il se fonde, pour établir que la moelle épinière est un centre de sensation : 1° Opinion des physiologistes antérieurs. […] Mais la psychologie nouvelle que nous essayons d’exposer ici, d’après ses principaux représentants, embrasse dans la région des faits un domaine bien plus large que la psychologie ordinaire. […] Mais nous avons déjà vu qu’il y a diverses espèces de sensations formant deux groupes principaux : sensations des sens, sensations du système.
VII Côme, immensément enrichi par l’économie et la modération héréditaire de sa maison, inspira de la jalousie à quelques magistrats principaux de la république ; ils l’emprisonnèrent, puis le délivrèrent eux-mêmes en convertissant sa prison en exil de dix ans à Venise, ou à une distance de cent soixante et dix milles de Florence. […] « La mort de Jean de Médicis, sur lequel Côme avait placé ses principales espérances, et la faible santé de Pierre, qui le rendait incapable de supporter le travail des affaires publiques dans une ville aussi agitée que Florence, faisaient vivement craindre à ce grand homme qu’après son trépas la splendeur de sa famille ne s’éteignît tout à fait. […] Enfin, Alberti consacre les entretiens du troisième et du quatrième jour à un commentaire sur l’Énéide, et il tâche de démontrer que, sous le voile de la fiction, le poëte a prétendu représenter les dogmes principaux de cette philosophie qui a été le sujet des discussions précédentes. […] Le peuple, au lieu de courir à la liberté, tua sur place deux des principaux conjurés qui croyaient s’armer pour la délivrance. […] Le principal ennemi des Médicis était François Pazzi, un des chefs de cette illustre maison.
Les pièces les plus importantes, les principaux dossiers manuscrits relatifs à cette partie de sa vie et de sa conduite, sont sous mes yeux, et j’en pourrai traiter, non pas avec plus de justesse et d’équité (car la plupart des biographes en ont très bien parlé en général), mais avec plus de précision qu’on ne l’avait fait jusqu’ici. […] Il caractérise sous des noms légèrement travestis, comme dans la bataille du Lutrin, les principaux chefs de l’armée philosophique, Diderot et son aide de camp Sedaine, Grimm, Marmontel, et les autres à la suite : on les reconnaissait tous alors sous leur masque transparent43. […] Diderot pour être le principal éditeur. » Ce choix de Diderot est piquant de la part du pieu et timoré d’Aguesseau, le même qui n’accordait à l’abbé Prévost la permission d’imprimer les premiers volumes de Cleveland que sous la condition que Cleveland se ferait catholique au dernier volume. […] Faisant l’application de ceci à l’Encyclopédie, Malesherbes montrait les deux principaux auteurs, d’Alembert et Diderot, l’un d’eux, d’Alembert, le plus sage, et « qui n’a jamais eu d’aventures », ayant part aux honneurs académiques et aux grâces littéraires, et sur qui on avait prise à quelque degré ; le second, Diderot, qui avait fait des fautes et en avait été puni sévèrement : Mais ces fautes sont-elles irréparables ? […] Je me rappelle encore que, deux ans plus tard, cette même petite fille se trouvant à Lausanne et jouant avec les petits-enfants de M. de Malesherbes, le grand-père fut établi président de questions grammaticales dont une des principales était de savoir si le mot ténèbres était masculin ou féminin.
Rosny n’a pas été le seul ministre utile de Henri IV, mais il a été le principal, et, à quelques égards, le second sous son maître, par la quantité de grands emplois qu’il a remplis et qu’il a menés de front. […] Il faut assembler par-delà nos deniers, les mettre et garder dedans nos coffres, en faire la meilleure provision que nous pourrons et la tenir secrète… Mais Henri IV sent qu’il peut encore employer Rosny à d’autres fins qu’à celle de financier et d’économe royal, quoique ce soit là son office principal et le plus essentiel s’il fallait choisir. […] Les principaux produits de la France consistent, dit-il, en grains, légumes, vins, pastels, huiles, cidres, sels, lins, chanvres, laines, toiles, draps, moutons, pourceaux et mulets : la vraie source des richesses pour la France, la matière naturelle du travail est là, il faut s’y tenir. […] » Rosny résiste à tant de bonne grâce ; ayant aspiré autrefois à la charge principale, il ne veut point présentement d’un diminutif ; il se prétend surchargé d’affaires et insuffisant. […] Le principal défaut de Henri IV est d’être trop accessible aux importunités, de ne pas savoir résister aux obsessions, « d’être tendre aux contentions d’esprit » ; Rosny y était aguerri et cuirassé au contraire ; il réparait de reste le défaut de Henri IV, et celui-ci venait éprouver son jugement et l’aiguiser aux contradictions mêmes de Rosny et à sa solidité résistante.
Mézeray, qui ne songe pas au drame, nous fait cependant connaître d’abord ses personnages principaux : il les montre surtout en action, sans les trop détacher des sentiments et des intérêts plus généraux dont ils sont les chefs et les représentants, mais en laissant néanmoins à chacun sa physionomie propre. […] Henri III, qui n’était pas toujours cruel, résista, dès le commencement de l’émeute, aux conseils de plusieurs capitaines (et notamment de Crillon) qui voulaient en avoir raison et qu’on la réprimât avec vigueur : Le roi, dit Mézeray, n’avait envie que de se saisir des principaux de la Ligue et voulait, par un procédé sans violence, désabuser le peuple des bruits qu’on avait semés… Il était d’ailleurs persuadé de cette opinion que la moindre goutte de sang qui se répandrait serait capable d’irriter la populace et de mettre le feu dans cette grande ville. […] Moreau, discute cette opinion ; il la combat, ou du moins il l’infirme, et penche à croire que, dans tous les cas, Mézeray n’est pas le seul ni même le principal auteur de ces pamphlets. […] Le sieur de Mézeray, notre historiographe, nous a très humblement représenté que l’une des principales fonctions de l’Histoire à laquelle il travaille depuis vingt-cinq ans, c’est de marquer les nouvelles découvertes et lumières qui se trouvent dans les sciences et dans les arts, dont la connaissance n’est pas moins utile aux hommes que celle des actions de guerre et de politique, mais que cette partie ne se pouvait pas insérer dans le gros de son ouvrage, sans faire une confusion ennuyeuse et un mélange embarrassé et désagréable, et qu’ainsi sa principale intention étant, comme elle a toujours été, de servir et profiter au public et lui fournir un entretien aussi fructueux et aussi honnête que divertissant et agréable, il aurait pensé de recueillir ces choses à part et d’en donner une relation toutes les semaines, sous le titre de J.
Taine, et où il condensait déjà les principales idées qu’il a développées depuis, a été son Essai sur les fables de La Fontaine (1853). […] Les caractères, suivant lui, les personnages des fables de La Fontaine, quels qu’ils soient, animaux, hommes ou dieux, ce sont toujours des hommes et des contemporains du poète ; et il s’applique à de démontrer, en parcourant les principales catégories sociales, roi, courtisans, noblesse, clergé, bourgeoisie, peuple, et en les retrouvant en mille traits dans sire lion, dans maître renard, maître Bertrand, ours, loups, chats et rats, mulets et baudets, etc., etc. […] Il termine son ingénieux essai par une conclusion expresse : il a voulu prouver que l’ouvrage de La Fontaine n’était, dans le détail, que la pratique de certaines règles, de deux règles principales ; il énumère et résume ce qu’il a démontré successivement pour toutes les parties, et il conclut par donc, comme dans un syllogisme. […] Il en est de même pour les hommes et pour les esprits qui vivent dans le même siècle, c’est-à-dire sous un même climat moral : on peut bien, lorsqu’on les étudie un à un, montrer tous les rapports qu’ils ont avec ce temps où ils sont nés et où ils ont vécu ; mais jamais, si l’on ne connaissait que l’époque seule, et même la connût-on à fond dans ses principaux caractères, on n’en pourrait conclure à l’avance qu’elle a dû donner naissance à telle ou telle nature d’individus, à telles ou telles formes de talents. […] Si l’on peut espérer d’en venir un jour à classer les talents par familles et sous de certains noms génériques qui répondent à des qualités principales, combien, pour cela, ne faut-il pas auparavant en observer avec patience et sans esprit de système, en reconnaître au complet, un à un, exemplaire par exemplaire, en recueillir d’analogues et en décrire !
Léo Joubert, en avaient donné depuis longtemps, dans nos principales Revues, des analyses qui avaient mis en goût tous les bons esprits. […] L’intervention de Pisistrate présuppose, au contraire, un certain agrégat ancien et connu à l’avance, dont les principaux traits étaient familiers au public grec, bien que, dans la pratique, bon nombre de rhapsodes pussent s’en écarter souvent. […] L’Iliade, au contraire, composée de scènes, d’exploits particuliers, de combats et de duels entre les principaux héros, offre « un splendide tableau de la guerre de Troie en général », et répond parfaitement à ce titre plus étendu sous lequel le poëme est devenu immortel. […] Grote fait remarquer qu’il y a dans le XIe livre et les suivants plusieurs passages qui sont en contradiction formelle avec l’événement principal de ce IXe livre, où l’on a assisté à l’humiliation profonde, à la pleine et entière résipiscence d’Agamemnon. […] « Son intempérance, dans le boire et le manger, fut une des principales causes de la maladie de foie dont il mourut. » (Voir le Choix de Lettres de Wittenbach, publié par Mahne ; Gand, 1830.)