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590. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lacaussade, Auguste (1815-1897) »

. — Poèmes et paysages (1852)

591. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Paté, Lucien (1845-1939) »

. — Poèmes de Bourgogne (1889). — Le Sol sacré (1896).

592. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Ruyters, André (1876-1952) »

Pour résumer, dans une anthologie, ou l’on se jouerait à réunir quelques poèmes des soirs, et où Apparition, de Stéphane Mallarmé, Soir d’octobre et Nuit de juin, de Léon Dierx, resteraient d’incontestables chefs-d’œuvre, un petit Nocturne, de M. 

593. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Viollis, Jean (1877-1932) »

Ces poèmes sont d’un optimisme égoïste.

594. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VIII. De la cosmographie poétique » pp. 231-232

Cette fable, quoique rapportée dans l’Odyssée, y est peu convenable : dans ce poème, l’enfer n’est pas plus profond que la fosse où Ulysse voit les ombres des héros et converse avec elles.

595. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Nous prendrons insensiblement leur noble liberté de penser, et leur profond mépris pour les fadaises de l’école. » C’est Voltaire qui écrivait en ces termes à Helvétius, en oubliant d’ajouter que, pour son compte, et de plus, il avait pris Micromégas à Swift, son Poème de la loi naturelle à Pope, et Zaïre à Shakespeare. […] Les Géorgiques de l’abbé Delille, en 1769, ont fait événement et Voltaire les a déclarées, — avec les Saisons de Saint-Lambert, il est vrai, et après l’Art poétique, — « le meilleur poème qui ait honoré la France ». […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Gresset se composent : 1º De ses Poèmes, comprenant Ver-Vert, Le Carême inpromptu, Le Lutrin vivant, La Chartreuse, des Épîtres, des Odes ; — et une assez faible traduction en vers des Églogues de Virgile. […] On a publié de lui en 1810 un poème posthume, en vers libres, Le Parrain magnifique. […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Voltaire se composent de : 1º Ses Poésies, comprenant de tout un peu : un poème épique, La Henriade ; — des Odes, des Épîtres, des Satires, des Épigrammes, des Madrigaux, des Contes ; — des poèmes didactiques ou philosophiques : tels que les Discours sur l’homme, le Poème sur la loi naturelle, le Poème sur le désastre de Lisbonne, etc. ; — des Traductions ; — et enfin sa Pucelle.

596. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Le Barillier, Berthe-Corinne (1868-1927) »

. — Marie-Madeleine, poème avec préface de François Coppée (1889). — Femmes antiques (1890)

597. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Borrelli, Raymond de (1837-1906) »

. — Le Jongleur, poème, lu à la séance de l’Académie française du 19 novembre 1891. — Kashiwadé, conte japonais, en vers (1893)

598. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dupuy, Ernest (1849-1918) »

Mais le poème de M. 

599. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gineste, Raoul (1849-1914) »

Maurice Bouchor Les deux dernières séries de poèmes, Au coin du feu et Dans la rue, sont peut-être les plus originales.

600. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hirsch, Charles-Henry (1870-1948) »

Son nouveau poème dramatique (Priscilla) n’a pas démenti la promesse qu’il semblait s’être engage à prendre, et le livre est des plus intéressants, qu’il nous envoie, pareil, sous son titre frêle comme un gazouillis de luscignoles, à quelque évocation de pays imprécis où se dérouleraient, sur des terrasses de rêve, des scènes imprévues et admirables tapisseries, subitement étalées pour la joie de nos yeux.

601. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Mouël, Eugène (1859-1934) »

Camille Doucet Ce recueil (Enfants bretons) est presque un poème.

602. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Souchon, Paul (1854-1923) »

Paul Souchon que m’avaient déjà révélé quelques jolis poèmes lus çà et là, en diverses revues.

603. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

Et cependant l’admiration que nous avons pour le grand poète saigne dans nos cœurs quand nous voyons, en ses Mémoires, cette glace d’une magique beauté mais qui nous l’a tant rapetissé en le réfléchissant, qu’il eût pu, s’il avait voulu, arracher encore aux riens de son existence de dandy assez d’heures pour achever le Don Juan, ou pour nous écrire quelque autre poème comme Lara ou le Giaour. […] S’ils n’ont pas cette moralité qui est le dernier degré de l’art et de la difficulté pour un romancier ou un poète, car l’homme qui se cherche dans tout ne s’intéresse guères à ce qui est irréprochable, au moins leur idéalité est-elle à moitié chemin de cette moralité, presque impossible à introduire dans un roman ou dans un poème sans le plus rare et le plus incroyable génie ; car Richardson lui-même, qui a créé Lovelace, a raté Grandisson !

604. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Soulary. Sonnets humouristiques. »

Combien les plus beaux poèmes épiques ont-ils de chants ? […] Quel dommage qu’un poète de ce faire émouvant et pensé passe dix ans de sa vie à rimer des sonnets comme ce niais, souvent sublime, de Wordsworth, qui, du moins, écrivit l’Excursion, — une œuvre d’ensemble, un grand poème, — et voue sa vie (mais l’a-t-il réellement vouée ?)

605. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »

Auguste, très bon écrivain en prose, fit de plus des tragédies et des poèmes. […] Les deux Gordiens furent magistrats, guerriers et hommes de lettres ; et l’un d’eux, avant de régner, avait publié un poème de trente chants, en l’honneur de Marc-Aurèle et d’Antonin.

606. (1893) Alfred de Musset

Son grand ouvrage fut un poème en plusieurs chants sur les Chats. […] — un chant de son poème, ou d’inventer des rythmes compliqués. […] En fera-t-on un vers meilleur dans un poème, un trait meilleur dans un tableau ? […] Des trois poèmes qui le composaient, aucun n’était très accessible à la foule sans le secours de commentaires. […] Aucun des poèmes de Musset n’a plus contribué à lui conquérir la jeunesse.

607. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Comment M. de Humboldt a-t-il été amené à écrire son Cosmos en dehors de Dieu, et à décrire le plus magnifique des poèmes sans crier hosanna à son divin poète ? […] Dans l’épopée nationale de Virgile, la description du paysage, d’après la nature même de ce genre de poème, devait être un simple accessoire, et ne pouvait occuper que peu de place. […] On est surpris, dans un poème lyrique aussi court, de voir le monde entier, la terre et le ciel, peints en quelques traits. […] Goethe, à l’époque de son enthousiasme pour l’Orient, l’appelait le poème le plus délicieux que nous eût transmis la muse de l’épopée et de l’idylle. » XVIII Dans des temps plus rapprochés de nous, les premiers monuments de la littérature des Arabes conservent encore un reflet affaibli de cette grande manière de contempler la nature, qui fut, à une époque si reculée, un trait distinctif de la race sémitique. […] Le héros de cette nouvelle romantique est le même Antar, de la tribu d’Abs, fils du favori Scheddad et d’une esclave noire, dont les vers sont au nombre des poèmes couronnés, suspendus dans la Kaaba (Moallakât).

608. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Nous n’hésitons pas à dire que, si l’espèce humaine devait disparaître tout entière de la terre (ce qui est possible) pour faire place sur ce petit globe à une race plus parfaite et plus intelligente, et qu’il ne dût y avoir qu’une seule œuvre de l’homme sauvée de ce cataclysme, c’est le poème de Job qu’il faudrait sauver de préférence du naufrage ou de l’incendie. […] Nous allons voir tous ces phénomènes, intellectuels, humains et divins, dans ce drame surnaturel du poème de Job, dont je vous ai exposé le sujet et les acteurs : Dieu, l’homme et la destinée. […] Virgile et Théocrite sont les deux poètes égaux de la terre habitée agricole ou pastorale ; les pasteurs et les laboureurs ont là toute leur poésie dans des vers aussi délicieux que les images, les ombres, les eaux du paysage terrestre ; les laboureurs et les pasteurs devraient suspendre éternellement ces deux poèmes au joug de leurs bœufs, au double manche de la charrue, au cou du bélier qui marche à la tête de leurs troupeaux. […] Il embarque avec lui son génie descriptif, il fait le tour du monde, il double le cap des Tempêtes, il chante au pied du mât que la foudre brise ; il sauve à la nage, de la fureur des flots, sa vie périssable et sa vie immortelle avec son poème. […] « Chacun me confondit avec son élément : « La Chine astronomique avec le firmament ; « L’Égypte moissonneuse avec la terre immonde « Que le dieu-Nil arrose et le dieu-bœuf féconde ; « La Grèce maritime avec l’onde ou l’éther « Que gourmandait pour moi Neptune ou Jupiter, « Et, se forgeant un ciel aussi vain qu’elle-même, « Dans la Divinité ne vit qu’un grand poème !

609. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Charles (1841-1906) »

L’admirable poème des Pommiers, d’une si noble carrure antique et si virilement filial, suffirait à la popularité d’un poète qui n’aurait pas, comme Charles Frémine, conquis depuis longtemps sa gloire de prince des poètes normands : Quand les récoltes sont rentrées Et que l’hiver est revenu, Des arbres en files serrées Se déroulent sur le sol nu.

610. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Peyrefort, Émile »

Au milieu de poèmes philosophiques, il y a, tout à coup, des éclairs de paysages lumineux : Au large, Matinée de mars, Nuit d’été.

611. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Des Rieux, Lionel (1870-1915) »

Jusqu’à présent, il s’est borné à des d’après l’antique, et même quand il ne nomme pas celui qu’il imite, on se rappelle avoir lu ses poèmes chez tel ou tel classique.

612. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Le lecteur chemine donc volontiers avec le poème et se laisse conduire jusqu’à la fin : mais ici que trouve-t-il ? […] Tous les poèmes reproduisent le même point de vue, la même femme apparaît toujours, le même homme remonte constamment en scène. […] Hormis cet homme égoïste, et cette femme au corps si beau, à l’âme si nulle, il n’y a personne dans ces poèmes. […] La triste présence de Rolla et de Franck influe d’une manière pénible sur la composition des deux poèmes auxquels ces deux égoïstes farouches donnent leurs noms. […] Et à ce propos nous devons encore faire remarquer une circonstance qui, dans ce sens, nuit au début du poème de Rolla, comme à bien d’autres productions de l’école romantique.

613. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Holmès, Augusta (1847-1903) »

. — Les Sept Ivresses, poème symphonique (1883). — Irlande, symphonie (1885). — Ode triomphale, Patrie (1889). — La Montagne Noire, drame lyrique en quatre actes, paroles et musique (1895).

614. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Privas, Xavier (1863-1927) »

Maurice Lefèvre, résumant l’impression générale, disait, en nommant l’auteur de ces deux poèmes : « Xavier Privas, un nom à retenir… ».

615. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raymond, Louis (1869-1928) »

Louis Payen Après une retraite profitable, Louis Raymond nous donne des poèmes plus parfaits et plus personnels que les précédents.

616. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »

Dans ce poème de six cents vers : Sur les talus, son observation est davantage aiguisée encore, et l’harmonie poétique est neuve et curieuse.

617. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Girardin, Delphine de (1804-1855) »

Édouard Fournier Ce qui restera de Mme de Girardin, avec les deux petites pièces… (La joie fait peur et Le Chapeau d’un horloger), ce sont quelques-uns de ses poèmes, dont celui qu’elle préférait, Madeleine, n’est malheureusement pas achevé, et quelques poésies, comme celle consacrée à la mort de la jeune Rémy, tombée parmi les victimes de l’attentat Fieschi.

618. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gide, André (1869-1951) »

Maurice Le Blond Je pourrais citer de jeunes auteurs… qui n’ont pas plus de vingt-cinq ans, et qui tentent en France des poèmes de vie et de nature comme M. 

619. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »

. — Poèmes d’amour (1884). — Rimes de combat (1886). — À pleines voiles (1888). — Le Christ (1892). — Les Heures divines (1894)

620. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Joncières, Léonce de »

À la vieille terre d’Égypte, toujours mystérieuse au seuil des civilisations, nourricière des races spiritualistes invinciblement, gardienne des religions et des traditions augustes, il a emprunté le décor de ces courts poèmes et aussi la mélancolie qui, des grands yeux de pierre des Sphynx, se répand encore sur l’humanité comme l’ombre du plus beau rêve que l’homme ait conçu.

621. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Du Plessys, Maurice (1864-1924) »

Hugues Rebell Les poèmes du Premier Livre pastoral sont vraiment d’une belle et forte venue.

622. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Reboul, Jean (1796-1864) »

Reboul a tiré d’une commode un manuscrit et m’a lu des vers énergiques d’un poème qu’il composa sur le Dernier Jour.

623. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tellier, Jules (1863-1889) »

Mais il me semble que la Prière de Jules Tellier à la mort est un poème que nos anthologistes pourraient dès aujourd’hui recueillir.

624. (1894) Propos de littérature « Introduction » pp. 9-10

Les œuvres des deux poètes que j’ai choisis me serviront plutôt à rendre plus claire l’expression de certaines idées qui me hantent et à illustrer quelques réflexions sur la philosophie dans l’art, sur la méthode, la forme et la technique de ceux que l’on a appelés les Symbolistes ; en analysant ce que contiennent la Chevauchée d’Yeldis et les Poèmes anciens et romanesques, par exemple, je voudrais arriver à établir indirectement le compte de doit et avoir d’une génération dont ces livres indiquent assez complètement, dans les limites de l’art, les tendances diverses.

625. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre IX. Caractères sociaux. — Le Prêtre. »

Le Tasse a décrit une procession dans la Jérusalem, et c’est un des plus beaux tableaux de son poème.

626. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Je veux, dans l’œuvre de Roumanille, distinguer son petit poème des Songeuses et l’analyser sommairement. […] Qu’importe si Mireille est un poème épique, un roman pastoral ou une idylle ! […] Mireille peint tout cela, et si, au point de vue de l’art, le poème est défectueux, plusieurs de ses défauts contiennent des beautés. […] C’est un poème qui essaye non plus de se ranger près de Jocelyn, mais près de l’Odyssée et de la Chanson de Roland. Il est trop tard aujourd’hui pour faire un poème épique, les traditions sont trop condensées, trop généralement oubliées.

627. (1920) Enquête : Pourquoi aucun des grands poètes de langue française n’est-il du Midi ? (Les Marges)

Les Marges Voici les réponses que nous avons reçues : Joseph d’Arbaud Au 1er février 1914, à propos de l’apparition d’un livre de poèmes provençaux qui me touche de près, M.  […] Un poème est une réclamation, une réclamation contre la destinée. […] Mais, cette question de la langue parlée n’a guère d’importance : sans citer les meilleurs poèmes de Du Bellay, qui sont en latin, il y a bien vingt-cinq millions de Français — pour être décent —, qui s’entendent mieux aux divers argots de la Phynance, du Journalisme, de la Chambre et du Bordel qu’à la langue poétique. […] Borde (dont le Parapilla est l’un de nos meilleurs poèmes libertins) ; Vergier (dont les Contes furent parfois attribués à La Fontaine, ce qui est le meilleur éloge qu’on en puisse faire).

628. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

Je dois le dire à tous ; les études littéraires qui vont nous occuper ne ressembleront point à ces traités de rhétorique, à ces cours de littérature où l’art d’écrire est formulé en règles et en préceptes : je ne vous dirai point comment se font les poèmes et les tragédies, mais je vous ferai connaître les chefs-d’œuvre de la poésie épique et du drame tragique. […] Supposons maintenant qu’il s’agisse d’un poème, et non d’un tableau. […] Cet examen répété sur plusieurs poèmes nous permettra, en les comparant les uns aux autres, de bien comprendre le plaisir qu’ils nous font éprouver. Nous ne saurons pas seulement qu’un poème nous plaît, nous saurons encore pourquoi il nous plaît.

629. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Il peut y avoir des ouvrages qui relèvent uniquement de l’une ou de l’autre ; un traité de géométrie ou d’algèbre ne se pique guère d’avoir des qualités littéraires ; un conte de fées ou un poème fantastique n’a le plus souvent rien à démêler avec la science. […] Qui dira la formidable nullité de ces poèmes didactiques qui encombrèrent le moyen âge de leur stérile abondance ? […] Au commencement de notre siècle, dans la pauvreté pseudo-classique du premier Empire, il pleut des poèmes du même genre : pluie d’hiver, triste, froide, monotone. […] Sully Prudhomme, dans son noble poème de la Justice, a condensé en un dialogue tragique l’antagonisme de ces deux voix que l’homme moderne entend retentir au fond de sa conscience ; l’une est celle de la science, implacable et sereine, qui renverse sans pitié les vieilles idoles, les croyances chères à l’enfance des peuples, les préjugés enracinés par une longue accoutumance ; l’autre est celle du cœur qui proteste, qui tantôt a peur de ce bouleversement, s’attendrit sur les choses détruites, proclame l’inutilité du savoir humain et conseille au chercheur de s’endormir dans le plaisir et l’insouciance, tantôt se révolte, taxe la science d’impie, l’accable d’invectives passionnées, l’accuse de désenchanter la vie, d’anéantir le bonheur et la vertu.

630. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Le succès de la Walküre est grand toujours ; son premier acte, d’un effet facile, emporte les applaudissements ; les étonnantes beautés des premières scènes du deuxième acte et du milieu du troisième sont moins goûtées ; là pourtant se développe cette épopée aux larges signifiances qu’est l’Anneau du Nibelung ; ni un roman psychologique comme Tristan, ni un poème symbolique purement émotionnel comme Parsifal, mais, au moins dans ses trois premiers drames, un roman d’aventures en même temps un poème philosophique, l’épanouissement d’une âme juvénile en grandes actions et en pensées vastes et luxurieuses. […] Enfin, le 29, le drame attendu de Gœtterdaemmerung, un drame dans la manière de Parsifal, c’est à dire un poème de pure musique disant l’éternel des passions humaines, sous le symbole de quelque vague conte que jouent des gens : — l’amour, Siegfried ; la séduction, Gutrune et Siegfried ; et la douleur, Brünnhilde, par lesquels ces deux premiers actes vivent l’essence de notre vie, jusqu’à la péroraison finale et héroïque, très charmante, du troisième acte. […] Restent encore les Poèmes symphoniques de « Maître Franz entre autres Le Tasse ; mais nous devons nous borner.

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