Les trois gros Volumes qu’il a publiés n’en forment que la premiere partie. […] Cette seconde partie sera encore suivie d’une troisieme, où l’Auteur se propose de débrouiller le chaosimmense des Mythologies, telles que celles des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs, & de quelques autres Peuples.
Posez ici que la seconde dépend en partie de la première, et que c’est la première qui, combinant son effet avec ceux du génie national et des circonstances enveloppantes, va imposer aux choses naissantes leur tour et leur direction. […] Si maintenant l’on examine et si l’on compare entre eux ces divers groupes de faits, on trouvera d’abord qu’ils sont composés de parties, et que tous ont des parties communes. […] Une civilisation fait corps, et ses parties se tiennent à la façon des parties d’un corps organique. […] Nous pouvons dire avec assurance dans quelles circonstances elle devra renaître, prévoir sans témérité plusieurs parties de son histoire prochaine et esquisser avec précaution quelques traits de son développement ultérieur. […] Spinoza, Éthique. 4e Partie, axiome.
Deux anciens drames imprimés en 1600 renferment le plan et même de nombreux détails de la seconde et de la troisième partie de Henri VI. […] De même l’histoire de Richard III est en entier sa propre histoire, l’œuvre de son dessein et de sa volonté, tandis que celle des autres rois dont Shakespeare a peuplé son théâtre n’est qu’une partie, et souvent la moindre partie du tableau des événements de leur temps. […] Quant au mûrier, il fut sauvé en partie du feu auquel l’avait dévoué M. […] On est entré sans effort dans cette nouvelle partie de la situation ; elle suit son cours ; les assassins se présentent ; le massacre commence. […] C’est tromper l’esprit sur un événement que de lui en présenter une partie saillante et revêtue des couleurs de la réalité, tandis que l’autre partie est repoussée, effacée dans une conversation ou un récit.
Très frappé des pertes graduelles, croissantes, que faisait la foi catholique au sein des jeunes générations, et qui proviennent de tant de causes combinées, M. de Montalembert, pour couper court au mal, crut qu’il fallait en dénoncer toute l’étendue, et marquer au vif la séparation entre la partie saine et celle qui, selon lui, ne l’était pas. […] Il y aurait eu pourtant, au point de vue politique ou même seulement logique, des observations à faire sur quelques parties de ce discours, si l’effet général n’avait tout couvert. […] Il a peu de gestes, mais il possède la plus essentielle des parties qui concourent à l’action ; il a la voix, une voix d’un courant pur et d’une longue haleine, d’un timbre net et clair, d’un accent distinct et vibrant, très propre à marquer les intentions généreuses ou ironiques du discours. […] M. de Montalembert improvise-t-il ou récite-t-il en partie ?
Une grande partie du mérite d’un poëme grec ou latin, consiste dans le rithme et dans l’harmonie des vers, et ces beautez très-sensibles dans les originaux ne sçauroient être, pour ainsi dire, transplantées dans une traduction françoise. Virgile lui-même ne pourroit pas les y transplanter, d’autant que notre langue n’est pas susceptible de ces beautez, autant que la langue latine, comme nous l’avons exposé dans la premiere partie de cet ouvrage. En second lieu la poësie du stile dont nous avons encore parlé fort au long dans cette premiere partie, et qui décide presque entierement du succès d’un poëme, est si défigurée dans la meilleure traduction, qu’elle n’y est presque plus reconnoissable. […] Celui d’ Hospes ne perd-il pas une partie de la dignité qu’il a en latin, où il signifie un homme lié avec un autre par l’amitié la plus intime, un homme lié avec un autre jusqu’à pouvoir user de la maison de son ami comme de la sienne propre, quand on le rend en françois par le mot d’ hôte, qui signifie communément celui qui loge les autres, ou qui loge chez les autres à prix d’argent.
Léopold Baillard est construit comme la jeune Bérénice ; il figure une partie, qui s’anime, de la sensibilité du poète. […] Ainsi s’explique en partie le sacrifice de son être à son œuvre, le sacrifice naturel de la mère aux enfants. […] C’est une esquisse générale qui pourra être reprise dans chacune de ses parties. […] Mais la poésie surtout vécut en partie sur lui. […] La composition n’est pas une partie essentielle de leur être poétique.
Il la faisoit toujours en deux parties, qui finissoient par des syllabes de même son, pour former une espêce de cadence. […] Chacune des parties générales, sur-tout la premiere, étoit sous-divisée en plusieurs. […] La miséricorde de Dieu, dit-il, est comme la partie du visage, & sa justice celle de derriere, suivant ces paroles : misericordiam & judicium cantabo tibi Domine. […] La quatriéme partie d’une rose est un R. […] Il l’interrompit en disant : La Cour observera que ma Partie ne s’appelle pas Scamandre, mais Michault.
On sait les tâtonnements, les incertitudes, les contradictions de l’histoire et même de l’économie politique dans cette partie la plus haute, mais aussi la plus difficile de leur œuvre. […] L’expérience et l’observation enseignent que les diverses parties des hémisphères cérébraux, surtout de la substance grise, peuvent se suppléer ; qu’une partie relativement minime, particulièrement chez les animaux, peut suffire à remplir les fonctions du tout1. […] On avait montré que tout acte de la vie psychique a pour condition physique telle ou telle partie de l’organisme. […] Les expériences en forment la partie positive, incontestable, fondamentale. […] Ravaisson, que, dans aucune de ses parties, le monde n’est entièrement livré à la fatalité mécanique, que, sous l’action des lois mécaniques, physiques et chimiques, tout être, tout atome obéit à cette idée directrice dont M.
C’est ce que nous ferons au moyen de quelques Exemples et Applications dont l’étude remplira la troisième partie du cours. […] la laideur et la médiocrité n’en font-ils point partie ? […] Je ne regarde même pas si cette idée, qui est bien l’idée génératrice du livre, se retrouve dans toutes les parties de l’ouvrage. […] Je ne saurais d’ailleurs trop louer quelques parties de l’Histoire de la Littérature française. […] Une grande partie de ses jugements est donc ainsi sujette à caution et à révision.
Pourquoi n’aurait-il pas une partie de lui-même qui serait à l’Etat et une partie de lui-même qui serait à lui ? […] Voltaire proteste : « J’ai lu une grande partie de l’Ordre essentiel des Sociétés. […] Il voudrait, et avec raison, que les provinces ne fussent gouvernées que par les intendants et non partie par les intendants, partie par les gouverneurs, sans compter le reste. […] Il y a un certain désaccord entre la platitude de la première partie de cette pièce et la fierté de la seconde. […] C’est là une petite partie des lois données par la bouche de Dieu même.
On le voit par les notions de liberté de commerce et de suppression des monopoles que les historiens de Confucius développent, d’après lui, dans le récit de cette partie de son administration. […] Il fit ainsi des cérémonies funèbres envers les ancêtres une partie fondamentale de la religion et de la société. […] Confucius, à l’exemple du premier législateur de toute antiquité de cette partie de l’extrême Orient, cherche et trouve dans la nature le principe incontesté et humainement divin des sociétés. […] Le père ou le souverain, comme dans les familles à demi émancipées, remet une partie de son autorité à des conseils de famille composés des sujets les plus sages et les plus distingués par leur intelligence et par leur vertu. […] Écoutons Confucius sur cette partie de sa politique : « Avoir plus d’humanité que ses semblables, c’est être plus homme qu’eux ; c’est mériter de leur commander.
La conception d’Anaxagore, qui représente chaque organe comme composé de parties similaires infiniment petites, primitivement confondues dans le mélange du chaos, mérite plus d’attention ; et M. […] Au dire de Pline, le conquérant aurait mis à la disposition du philosophe quelques milliers d’hommes chargés de lui rapporter de toutes les parties du monde connu tous les documens possibles intéressant l’histoire naturelle. […] Rappelons seulement qu’il a distingué et défini, au moins en partie, ces diverses sortes de ressemblances des animaux que Geoffroy Saint-Hilaire devait désigner par les noms d’analogies et d’homologies. […] Elles se tirent tantôt de la manière de vivre des animaux, tantôt de leurs actions, ou encore de leurs caractères, de leurs parties, et le philosophe leur attribue la même valeur. […] Son école fut avant tout une école d’observateurs sagaces qui appliquèrent à l’étude des diverses parties de la nature la méthode et les principes du maître.
Mais, après cela, si la partie durable de son œuvre, c’en est la partie de critique et d’histoire, c’est elle seule qui nous importe. […] Une esthétique purement naturaliste, outre qu’elle laisse toute une partie de l’art en dehors d’elle, ne tend donc à rien moins qu’à priver la peinture et la poésie même d’une partie de leurs moyens. […] Je veux dire par là qu’en poésie comme ailleurs, la forme sera toujours une partie considérable et constitutive de l’art. […] On ne veut plus de parties tragiques dans la comédie, ni dans la tragédie de parties comiques ou grotesques. […] Savoir ce qu’il ne faut pas faire, c’est une partie de la justice, et une partie assez étendue, puisqu’en tout pays nous voyons que les codes roulent sur elle.
j’ai beaucoup examiné et comparé, et je puis vous assurer qu’à partir d’une certaine date de notre histoire (car je ne parle pas des premiers siècles et des premières races), Mézeray est encore notre meilleur historien. » Ce jugement m’était resté dans la pensée, lorsque peu après je rencontrai une réimpression d’une partie de l’Histoire de France de Mézeray, Le Règne de Henri III, que venait de publier en province M. le pasteur Scipion Combet25, en y joignant une notice sur Mézeray qui confirmait de tout point les idées du premier juge. […] Veut-on trouver dans son Histoire le contrecoup même de la dédicace et de l’éloge adressé à Richelieu au sujet de la prise de Perpignan : qu’on ouvre le règne de Charles VIII ; Mézeray y montre ce roi assez souvent victorieux, mais peu politique, restituant à la maison d’Autriche une partie de l’Artois et la Franche-Comté : Ce ne fut pas, remarque-t-il, sans un grand étonnement des sages politiques que le roi restitua ces deux comtés : mais ce fut avec murmure et indignation de la France, et à la risée de toute l’Europe, qu’il rendit encore celle (la comté) de Roussillon au roi d’Aragon. […] » C’est le même sentiment qui, au début du règne misérable et antipatriotique de Charles VI, lui fera dire : « Comme j’étais près d’entrer dans ce long et pénible règne, deux choses ont pensé m’en détourner : l’horreur que j’ai de repasser sur tant de massacres, de ruines et de désolations, et la peine incroyable qu’il y a à démêler tant d’affaires si embrouillées, etc. » Ces parties ingénues et naturelles plaisent chez Mézeray, en attendant qu’on en vienne avec lui aux parties étudiées et fortes. […] Il sait y faire entrer les circonstances qui parlent et qui animent un récit : « Quand il allait par les champs, dit-il de Louis XII, les bonnes gens accouraient de plusieurs journées pour le voir, lui jonchant les chemins de fleurs et de feuillages, et, comme si c’eût été un Dieu visible, essayaient de faire toucher leurs mouchoirs à sa monture pour les garder comme de précieuses reliques. » J’essaie, en ramassant tous ces exemples, de donner l’idée et le sentiment du genre de mérite et de charme que je trouve au style ou plutôt à la langue et à la touche éparse de Mézeray ; il me reste à insister sur ses parties sérieuses d’historien, et aussi à traiter des originalités ou bizarreries de l’homme.
Ces premiers sermons du père Massillon (comme on l’appelait alors), son Avent, son Grand Carême, composent la partie la plus considérable et la plus belle de son œuvre oratoire. […] Il est constant que Massillon, dans ses années de retraite et durant ses loisirs d’évêque, avait beaucoup revu ses Sermons, qu’il les avait retouchés et peut-être refaits en partie. […] Chaque développement chez Massillon, chaque strophe oratoire se compose d’une suite de pensées et de phrases, d’ordinaire assez courtes, se reproduisant d’elles-mêmes, naissant l’une de l’autre, s’appelant, se succédant, sans traits aigus, sans images trop saillantes ni communes, et marchant avec nombre et mélodie comme les parties d’un même tout. […] Il s’applique à montrer qu’il n’y a point de fautes légères, que celui qui méprise les petites choses tombera peu à peu dans les grandes ; il s’adresse alors à son auditeur, il le prend à partie ; il rappelle chacun directement à ses propres souvenirs : « Souvenez-vous d’où vous êtes tombé… » Et ici vient un de ces développements dont j’ai parlé et où se révèle tout l’art de Massillon. […] Les critiques que fait ce lecteur dont j’ignore le nom, un peu minutieuses parfois, sont la plupart d’une grande justesse : il y relève des inexactitudes et des irrégularités d’expression, des phrases embarrassées, des répétitions (le mot de goût, par exemple, répété à satiété) ; il y fait sentir les faiblesses et les incertitudes du plan, surtout vers la fin ; il y reconnaît aussi et y loue les belles parties, le tableau si vif du prince de Conti à la journée de Neerwinden, et surtout la peinture animée des grâces, de l’affabilité et du charme habituel qui le faisaient adorer dans la vie civile.
Le papier-monnaie ne fait pas sortir le numéraire hors de l’Empire, mais il le fait rester oisif par petites parties dans la poche de chacun, et c’est comme s’il n’y en avait plus. […] Mais dans les termes où il s’exprime, il n’y a jamais rien qui ne soit d’une observation sensée et incontestable. — Un des épisodes les plus célèbres de l’Histoire de Venise est la fameuse et à la fois obscure conjuration de 1618, racontée par Saint-Réal avec tant d’art et de vérité que quelques-uns l’ont crue même en partie imaginée par lui. […] Au moment où parut cette Histoire, la nouvelle école française qui s’inspirait de Walter Scott ou de Froissart, et qui avait déjà produit des œuvres en partie originales et en partie spécieuses, était régnante. […] Quelques fragments, lus en séance publique, de ce poème exact, dont l’écueil à la longue est dans la monotonie, mais dont la versification ferme et serrée rappelle souvent les bonnes parties ordinaires de Lucrèce, inspirèrent assez d’estime à l’Académie des sciences pour qu’elle s’associât l’auteur comme membre libre en remplacement du comte Andréossi (27 octobre 1828).
Duperreux, le premier, n’a pas désespéré des Pyrénées ; le premier, il a osé croire que, pour n’être pas dans l’Apennin, ces belles formes n’en étaient pas moins dans la belle nature ; il n’a pas craint de nous retracer tels qu’ils sont des objets qui perdraient peut-être une partie de leur charme en perdant leur singularité ; et, renonçant à la vaine prétention de corriger le beau et d’embellir le vrai, il a laissé au modèle le soin de défendre le portrait. […] C’est ainsi qu’en se dirigeant vers le Marboré, après avoir traversé d’affreuses solitudes, et en arrivant à Gavarnie, d’où se découvre presque en entier le grand cirque du fond, au mur demi-circulaire, avec ses rochers à figure de tours, avec ses neiges aux flancs et ses cascades, il dira de cette belle masse, qui est la partie la plus connue du Marboré : Son volume et sa hauteur la feraient croire très voisine de Gavarnie ; mais sa couleur, qui tient de l’azur des hautes régions de l’atmosphère et de l’or de la lumière répandue sur les objets distants, avertit qu’on aura plus d’un vallon à parcourir avant de l’atteindre. […] On ne saisit pas bien l’instant précis où il s’arrêta dans sa confiance en la Révolution, car il ne faisait point partie de l’Assemblée constituante : lorsqu’il entra dans la seconde législature et qu’il devint membre de l’Assemblée législative, il était déjà dans la résistance, dans la ligne constitutionnelle, voulant y rester et s’y tenir. […] Les Voyages au Mont-Perdu et dans la région adjacente, publiés en 1801, nous rendent une partie seulement de ces résultats et de ces impressions : Ramond avait depuis augmenté cet ouvrage ; il avait voulu consigner dans un dernier récit tout ce que des lieux, tant de fois visités par lui, lui avaient inspiré d’intérêt et d’affection. […] Ce n’était plus la lourde masse du Cylindre qui fixait exclusivement les regards : la transparence de l’air rectifiait les apparences qu’avait brouillées l’interposition de la nue ; la cime principale était rentrée dans ses droits ; elle ramenait à l’unité toutes les parties de cet immense chaos.
L’exagération ou, pour parler franc, le faux du livre de Charron est de même nature que dans Montaigne : seulement on en est plus frappé et cela saute plus aux yeux, parce qu’il a dégagé la doctrine de Montaigne de toute la partie badine qui déroute, mais aussi qui amuse ; il a pressé et rapproché les conclusions, les propositions. […] Les sens trompent la raison, et en échange ils sont souvent trompés par elle : « Voyez quelle belle science et certitude, dit-il, l’homme peut avoir, quand le dedans et le dehors sont pleins de fausseté et de faiblesse, et que ces parties principales, outils essentiels de la science, se trompent l’une l’autre. » Il en résulte à ses yeux que les animaux, qui semblent aller plus à coup sûr, ont bien des avantages sur l’homme ; peu s’en faut par moments qu’il ne leur accorde une entière préférence. […] En un mot, dans toute sa première partie, Charron taquine l’homme et lui fait échec sur tous les points, mais sans rire comme Montaigne, avec gravité, en s’appesantissant ; et tout cela pour arriver à le relever ensuite et le restaurer moyennant la construction de sa lente et artificielle sagesse. […] Si, sans les faire parler, on leur parle tout seul, c’est chose presque perdue : l’enfant n’en fait en rien son profit, pour ce qu’il pense n’en être pas d’écot ; il n’y prête que l’oreille, encore bien froidement ; il ne s’en pique pas comme quand il est de la partie. […] Dès la seconde partie du xviie siècle Charron n’était plus guère qu’un nom, et on ne le lisait qu’assez peu, j’imagine, bien que les Elzevirs en eussent multiplié les exemplaires dans les bibliothèques.
. — Bonstetten, dont ce n’était pas la vocation, éludait, les laissait dire, et les entendait pendant des heures développer leurs plans patriotiques, emphatiques ; lui, qui craignait déjà les ennuyeux, il ne savait bientôt plus comment fuir ces prédicateurs acharnés qui voulaient faire de lui un Raynal suisse ; il en était poursuivi jusque dans le parc de Saint-Ouen, chez Mme Necker ; jusque dans le château de La Rocheguyon, chez ses amies les duchesses de La Rochefoucauld, qui elles-mêmes se mettaient de la partie et devenaient complices : Ce qui ajoute à l’envie de me retrouver chez moi, écrivait-il de La Rocheguyon, c’est que voilà quatre jours que je me trouve avec l’abbé de Mably. « Et quand verrons-nous cette histoire de la Suisse ? […] À peine est-elle dehors que sa fille, comme délivrée, bondit sur sa chaise, roule sa serviette, y fait un nœud et la lance à la tête du grave personnage qui s’y prête comme s’il n’avait attendu que le signal, et toute une partie entre eux commence ; elle le prend dans ses bras et lui fait danser une ronde. […] L’habitude de paraître content des autres, qui fait une partie essentielle de l’art de plaire, leur donnait le talent de se plaire à tout. […] Quelques juges prenaient de l’argent de l’une et de l’autre partie ; d’autres plus délicats vendaient de bonne foi et ne recevaient que d’une main. On faisait durer les procès tant que les parties avaient de quoi payer.
Aussi, quand il vit les brouilles et les petites altercations commencer entre eux, il se jeta à la traverse, il les supplia à mains jointes de ne pas rompre par de misérables zizanies la bonne intelligence qui faisait une partie de leur force : « Qui aimerez-vous, Messieurs, quand votre amitié réciproque aura cessé ? […] C’est ainsi qu’au temps où se composait la Nouvelle Héloïse, lui parlant du prochain mariage d’une jeune fille, il la montrait dans sa pudeur, se désolant à l’approche d’un époux : « C’est, disait-il, une eau pure qui commence à se troubler au premier souffle du vent. » Et il ajoutait, comme pour le piquer au jeu : « Dites de belles choses là-dessus. » Rousseau, en effet, répondant à l’appel, s’emparait de cette pensée et de cette image virginale, et l’employait dans la Nouvelle Héloïse à l’occasion du mariage de Claire (deuxième partie, lettre XV) : « Et, en vérité, elle est si belle, disait-il, que j’aurais cru la gâter en y changeant autre chose que quelques termes. » Il aurait même mieux fait de n’y pas changer un seul mot. […] Il a beau se contenter des dons du sort et de la médiocrité du sage, il y a des moments où il sent le besoin pourtant d’un peu plus de fortune pour la variété et pour le renouvellement de la vie ; il a conscience de ce qui lui manque, tant pour l’entière satisfaction du cœur et de l’esprit que pour les excitations légitimes du talent : « Il nous faudrait à tous deux (à Thomas et à lui), mais surtout à moi, dit-il, un peu plus de fortune : cela me mettrait à même de couper, par quelques parties agréables, la monotonie d’une existence qui n’a point assez de mouvement pour un homme né penseur, que la vue des mêmes visages et du même horizon ramène trop facilement sur son état et sur la misère des choses humaines. » Puis il se repent presque aussitôt d’avoir trop demandé, et faisant allusion à quelque image mélancolique que lui suggérait une lettre de Deleyre (malheureusement nous ne possédons aucune de celles qui sont adressées à Ducis) : « Hélas ! […] Ducis, sans doute, n’a que des parties de poète ; mais celui qui s’en explique comme il vient de le faire a, certes, de grandes parties.
Partie du genre héroïque, Mme de la Fayette achemina le roman vers la vérité. […] La meilleure partie de son livre lui appartient en propre. […] La première partie du roman, publiée en 1715, a été écrite dans les derniers temps de Louis XIV : ce ne sont que des scènes de la vie privée. […] Et ainsi, jusque dans la conception morale que semble exprimer la dernière partie du roman, Lesage ne dépasse pas le possible et le réel : on ne saurait dire que Gil Blas soit un idéal ; il arrive à être à peu près la moyenne d’un honnête homme, après avoir été un peu au-dessous. […] Restif de la Bretonne504 délaye les idées du maître dans des œuvres aussi vulgaires que nombreuses ; il n’appartient presque plus à la littérature, et je ne le nommerais pas sans le réalisme intime et sérieux de quelques parties de Monsieur Nicolas.
Ses éloges durent plaire singulièrement en leur temps ; car, à les lire sans prévention, ils nous paraissent encore aujourd’hui très remarquables, et les parties qui nous choquent ou nous font sourire sont précisément celles qu’alors sans doute on applaudissait le plus. […] Il y a cependant des parties fines, des anecdotes très bien contées, de petites scènes d’un effet dramatique. […] Au reste, cette demi-révolution, cette réforme que j’appelle est déjà en partie faite, et la cause peut sembler gagnée auprès des bons esprits. […] Pariset eut à louer Cuvier lui-même après la mort du grand naturaliste, et cet éloge offre d’intéressantes, de belles parties. […] Pour s’en guérir, il devrait suffire de relire dans les anciens éloges ces parties si applaudies autrefois : ce sont celles qui font tache aujourd’hui. — Mlle Mars disait un mot d’un grand sens, et qui a son application dans plus d’un art : « Comme nous jouerions mieux la comédie, si nous ne tenions pas tant à être applaudis !
L’auteur y avait joint un appendice qui en était peut-être la partie la plus intéressante ; cet appendice se compose de sept cents notes, la plupart extraites des mémoires, des recueils historiques ou satiriques du temps, et contenant des anecdotes sans nombre, quelques-unes tout à fait drôles et scabreuses, sur les mœurs et les habitudes de nos pères. Cette dernière partie de l’ouvrage, tirée seulement à cent cinquante ou deux cents exemplaires, a été très recherchée et est dès longtemps épuisée, à ce point que les deux derniers exemplaires qui ont passé en vente publique ont été adjugés, l’un à 48 francs et l’autre à 52. […] Chavigny, à qui il devait tant, et avec qui il avait eu partie liée jusque-là, fut sacrifié sans regret et sans honte. […] Voilà les côtés que Retz a merveilleusement saisis et connus, le caractère des hommes, le masque et le jeu des personnages, la situation générale et l’esprit mouvant des choses ; par toutes ces parties, il est supérieur et hors d’atteinte dans l’ordre de la pensée et de la peinture morale, autant que Mazarin peut l’être lui-même dans l’histoire comme signataire de la paix des Pyrénées. […] C’est à ces conditions, selon moi, c’est moyennant ces précautions légères, qu’aura gain de cause, auprès même des plus exigeants, ce travail agréable et déjà si goûté, dont je n’ai pu signaler qu’un point essentiel, et qu’anime dans toutes ses parties un heureux sentiment des arts.
Parmi les hommes d’État de sa création et ceux qui tenaient sous lui le second rang, c’était à qui espérerait la plus grosse partie de cet héritage. […] Fouquet lui parlant un jour de la peine qu’il avait à faire vérifier les édits au Parlement, Gourville lui dit qu’il y avait dans toutes les Chambres des conseillers importants dont la voix décidait de celle des autres, et qu’il y aurait manière de les acquérir moyennant quelque gratification de 500 écus, et promesse d’autant aux futures étrennes : J’en fis une liste particulière, ajoute-t-il, et je fus chargé d’en voir une partie que je connaissais. […] Soyons juste, et rappelons ces parties de la cause, aussi ingénieuses qu’éloquentes, et qui seraient solides s’il n’y avait eu dans le cas de Fouquet que des irrégularités et des négligences de forme. […] C’était offenser Louis XIV et le braver dans sa partie la plus sensible, que d’avoir cette réputation-là ; le glorieux sujet ne voyait pas qu’il usurpait directement sur la part du souverain. […] Chéruel, qui a publié d’intéressantes études d’histoire d’après les Mémoires inédits de d’Ormesson (1850), et qui prépare un nouveau travail sur cette partie du règne de Louis XIV, a bien voulu me communiquer des analyses et des extraits qu’il en a faits pour lui-même.
Il l’en raillait, il l’on poussait à outrance ; on peut voir, entre autres morceaux à demi oratoires, une prise à partie poignante qui est un modèle de ce genre d’éloquence insultante et d’invective raisonneuse : « Si j’avais cru, il y a un an, etc. » (30 mars 1831.) […] Dans ces parties où le talent de Carrel se développe et se déploie, il garde le même caractère que j’ai déjà indiqué. […] En deux mots je désirais vous faire comprendre pourquoi Le National, qui est en très grande partie mon œuvre, n’a pas cette modération dans le ton et les formes, que vous avez louée dans ma défense. […] J’ai gagné la partie, et désormais mon indépendance est assurée. […] Pour couper court, je dirai qu’il y eut, selon moi, un moment décisif que Carrel manqua, et où il aurait dû comprendre que la partie, telle qu’il l’avait engagée et qu’il l’aurait voulu prolonger, était sans issue.
En entamant l’histoire dans ses parties les plus sévères et dans ses périodes les plus difficiles, et en se proposant de l’embrasser un jour à son instant le plus lumineux dans la personne et dans l’époque de Jules César, M. […] De nos jours, nous avons eu de faux Louis XVII très nombreux, en partie fous, en partie imposteurs. […] Le caractère incomplet de ce jeune homme, qui ne régna que onze mois et qui avait quelques parties royales, est fort bien rendu, ou du moins très vraisemblablement, par l’historien. […] Mon seul vœu, c’est qu’en avançant, et sûr désormais de lui et de tous, comme il l’est et le doit être, il se méfie moins, qu’il s’abandonne parfois à l’essor, et qu’il ose tout ce qu’il sent ; voyageur, qu’il laisse étinceler cette larme amoureuse du beau, qui lui échappe en présence du Parthénon ou des marbres ioniens de l’Asie Mineure ; romancier, qu’il continue d’appliquer ses burins sévères et qu’il craigne moins, jusque dans la passion ou dans l’ironie, de laisser percer quelque attendrissement ; historien, qu’il laisse arriver quelque chose aussi de l’éloquence jusque dans la fermeté de ses récits ; que, dans la grande et maîtresse histoire qu’il prépare, il réunisse tous ces dons, et comme toutes ces parties séparées de lui-même, qu’il a perfectionnées avec tant de soin une à une ; qu’il les fonde et les rassemble désormais, et qu’il accomplisse avec toutes les forces qu’il possède, et avec ce feu qui unit le cœur à la volonté, cette belle histoire de Jules César, du plus ami de l’esprit entre les conquérants, du plus aimable entre les grands mortels.
» Il renferme des parties de clair-obscur, des enveloppements. […] La partie narrative est faite des récits évangéliques. […] En aucune partie d’elle-même il n’y a de lenteur ni de crépuscule. […] Elle ne consent pas dans toute son étendue à ce qu’éprouve une de ses parties. […] Il y a en eux des points insensibles, des parties que ni la caresse ni l’offense ne sauraient émouvoir.
Cette troisième division aura deux parties. […] Du moment qu’ils la virent tranférée, partie dans la ville de Reims ; partie dans celle d’Angers, ils se firent recevoir docteurs, & obtinrent une chaire de théologie. […] Les professeurs royaux, chargés de cette partie, n’ont pas le même objet. […] Jean Prévôt, de partie, devenu juge, les interroge avec la plus grande précision. […] Toutes les parties du monde rétentirent des cris des dominicains.
Je dois à Schiller mon Achilléide, beaucoup de mes Ballades, car c’est lui qui me les a fait écrire, et si je finis la seconde partie de Faust, vous pouvez vous l’attribuer. […] Non : ces idées sont en nous ; elles sont une partie de notre être, et personne ne peut les écarter de soi. […] Aujourd’hui j’ai fait coudre tout le manuscrit de la seconde partie, pour que mes yeux puissent la bien voir. — J’ai rempli de papier blanc la place du quatrième acte qui manque, et il est très probable que la partie terminée m’excitera et m’encouragera à finir ce qui reste à faire. […] La vieillesse et la réflexion qui la suit ramènent ses pensées à des principes plus modérés que ceux de sa jeunesse ; il admet l’identité des tendances, mais les atermoiements lui paraissent une condition et une partie des améliorations. […] De ce plateau élevé, on découvre une grande partie de la forêt de Thuringe, qui s’étend jusqu’à l’horizon le plus lointain et forme un immense et sombre océan de verdure ; Goethe resta longtemps immobile, et dit seulement : “Hélas !
On conçoit du moins ce retour comme possible, et l’on admet que, dans ces conditions, rien ne serait changé à l’état primitif du système tout entier ni de ses parties élémentaires. […] Aussi se heurte-t-on, dès les premiers pas, à d’inextricables difficultés : si les deux parties étaient également possibles, comment a-t-on choisi ? […] Vous effacez alors, par la pensée, la partie OXY de cette courbe, et vous vous demandez si, connaissant MO, vous eussiez pu déterminer à l’avance la courbe OX que le mobile décrit à partir du point O. […] Toute prévision est en réalité une vision, et cette vision s’opère quand on peut réduire de plus en plus un intervalle de temps futur en conservant les rapports de ses parties entre elles, ainsi qu’il arrive pour les prédictions astronomiques. […] Voir à ce propos Lange, Histoire du matérialisme, trad, française, tome II, IIe partie.
Donnay a jugé bon d’introduire çà et là, les puériles discussions du banquet, la danse serpentine, ne laisser subsister que la partie saine et virile de l’œuvre. […] Donnay ne sont pas la moindre partie de son œuvre.
Comme toutes les parties de l’administration qui tiennent aux finances ou au commerce, y sont habilement discutées & approfondies ! […] Recherché, chéri, révéré de tous ceux qui le connoissent ; bienfaisant sans ostentation, religieux sans fanatisme, indulgent pour les opinions d’autrui, zélé pour ses amis, affable pour tout le monde, inviolablement attaché à tous ses devoirs ; on peut dire que ses titres Littéraires ne sont, aux yeux de ceux qui jouissent de sa société, que la plus foible partie de son mérite.
Telle est, entre autres, une Traduction du Poëme Italien de l’Abbé Parini, intitulée les Quatre parties du jour à la Ville. […] Il s’agit dans celle qui précede, d’un grand Roi qui avoit cédé à un de ses Ministres une partie de son pouvoir.
Traité élémentaire de philosophie, 1ère partie : Psychologie, Paris, Delagrave, 1880.] […] Dans la seconde partie (livre I, ch. […] Le chapitre V de la deuxième partie, p. 293 à 361, est consacré au langage. […] Forcés de nous restreindre, nous n’avons entièrement rempli que la première partie de ce programme. […] Il a démontré qu’il y a dans les divers organes des animaux trois ordres de parties correspondant à trois autres de propriétés : l’irritabilité — liées aux parties musculaires —, la sensibilité — liées aux parties nerveuses —, l’élasticité.
Prud’hon est un peintre à part entre ceux qui ont reproduit l’antique mythologie ; il l’eût en partie inventée s’il ne l’avait pas trouvée autour de lui tout épanouie et florissante. […] Combien de talents incomplets, mais qui avaient quelques parties distinguées, n’ont-ils pas pressenti et précédé le talent supérieur qui seul éclatera aux yeux de tous et qui les fera oublier ! […] L’un d’eux, traducteur des Bucoliques de Virgile, et qui a laissé de touchants Adieux à la vie (1811), Dorange, a été célébré par Denne-Baron dans une ode délicate au début et assez élevée dans la dernière partie.
Les jouissances du pouvoir et des intérêts politiques remportent presque toujours sur les succès purement littéraires ; et quand la forme du gouvernement appelle les talents supérieurs à l’exercice des emplois publics, c’est vers l’éloquence, l’histoire et la philosophie, c’est vers la partie de la littérature qui tient le plus immédiatement à la connaissance des hommes et des événements, que se dirigent les travaux. […] Ils doivent en partie cet avantage à la raison profonde des écrivains qui les ont précédés. […] Suétone qui a fait l’histoire du règne des empereurs, Ammien Marcellin, Velleius Paterculus, dans la dernière partie de son histoire, ne peuvent être comparés en rien à aucun de ceux qui ont écrit les siècles de la république ; et si Tacite a su les surpasser tous, c’est parce que l’indignation républicaine vivait dans son âme, et que ne regardant pas le gouvernement des empereurs comme légal, n’ayant besoin de l’autorisation d’aucun pouvoir pour publier ses livres, son esprit n’était point soumis aux préjugés naturels ou commandés qui ont asservi tous les historiens modernes jusqu’à ce siècle.
M. de Voltaire peut-il ignorer que le coloris a toujours été sa partie principale ? […] Si on veut faire entendre que Lafontaine n’a fait que des Fables, ou qu’il n’est estimable que dans cette seule partie, ses Imitations des Métamorphoses d’Ovide, sa belle Elégie sur la disgrace de M. […] Questions sur l’Encyclopédie, sixieme partie, article Fable.
C’est le poëte, après Virgile ; qui a le mieux entendu cette partie des vers. […] Celui de l’histoire l’eût peut-être également immortalisé, à juger du moins par celle que Racine avoit faite de Port-royal & dont la seconde partie a été perdue. […] Il reste quelques fragmens manuscrits de cette seconde partie ; mais ils ne sont que plus sentir la perte qu’on a faite.
Il traitera des parties du corps humain, de leur structure, de leur connexion, de leurs fonctions, de leurs mouvements et du mécanisme par lequel ils s’exécutent. […] Il passera de là à l’application des différents bandages propres, soit à l’assujettissement des parties, soit à l’assujettissement des médicaments. […] C’est aux professeurs, chacun dans sa partie, à prescrire les lectures.
Homere avoit entrepris d’écrire en vers une partie des évenemens d’une guerre que les grecs ses compatriotes avoient faite depuis quelque temps contre les troyens, et dont la tradition étoit encore recente. […] Nous voïons par l’exemple de nos ancêtres, et par ce qui se pratique encore aujourd’hui dans le nord de l’Europe et dans une partie de l’Amerique, que les premiers monumens historiques que les nations posent pour conserver la mémoire des évenemens passez, et pour exciter les hommes aux vertus les plus necessaires dans les societez naissantes, sont des poësies. […] D’ailleurs, comme nous l’avons exposé dans la premiere partie de cet ouvrage, rien ne détruit plus la vraisemblance, qui est l’ame de la fiction que de voir la fiction démentie par des faits generalement connus.
Je veux dire que l’état cérébral n’en dessine qu’une petite partie, celle qui est capable de se traduire par des mouvements de locomotion. […] La conception de l’aphasie qui était alors classique, universellement admise et tenue pour intangible, est fort battue en brèche depuis quelques années, surtout pour des raisons d’ordre anatomique, mais en partie aussi pour des raisons psychologiques du même genre que celles que nous exposions dès cette époque 2. […] La complication de certaines parties du présent ouvrage tient à l’inévitable enchevêtrement de problèmes qui se produit quand on prend la philosophie de ce biais.