Pour compléter cette notice historique, il est convenable de faire observer, relativement à quelques-unes des idées fondamentales exposées dans ce cours, que je les avais présentées antérieurement dans la première partie d’un ouvrage intitulé : Système de politique positive imprimée à cent exemplaires en mai 1822, et réimprimée ensuite en avril 1824, à un nombre d’exemplaires plus considérable. […] J’ai cru nécessaire de constater ici la publicité effective de ce premier travail, parce que quelques idées, offrant une certaine analogie avec une partie des miennes, se trouvent exposées, sans aucune mention de mes recherches, dans divers ouvrages publiés postérieurement, surtout en ce qui concerne la rénovation des théories sociales. Quoique des esprits différents aient pu, sans aucune communication, comme le montre souvent l’histoire de l’esprit humain, arriver séparément à des conceptions analogues en s’occupant d’une même classe de travaux, je devais néanmoins insister sur l’antériorité réelle d’un ouvrage peu connu du public, afin qu’on ne suppose pas que j’ai puisé le germe de certaines idées dans des écrits qui sont, au contraire, plus récents.
Tandis que nous admirerons l’ouvrage du Créateur, la conversation de ce pâtre et de cette paysanne nous amusera. […] De près l’ouvrage ne paraît qu’un tas informe de couleurs grossièrement appliquées. […] Quel travail que celui d’introduire entre une infinité de chocs fiers et vigoureux, une harmonie générale qui les lie et qui sauve l’ouvrage de la petitesse de forme !
Quand on a seulement ouvert son ouvrage, on est bien vite rassuré sur le sens d’un titre que l’auteur n’a pas mis au front de ses idées sans dessein. […] Quoiqu’une théorie repose au fond d’un pareil ouvrage, — car de toute pensée générale, de tout fragment de vérité, il est facile de déduire ce que la science appelle une théorie, — ce livre n’est pas, à proprement parler, ce que les esprits qui recherchent ces organisations de la pensée entendent généralement par un système. […] ce n’est pas dans une appréciation comme la nôtre, écrite au pas de course, que nous pouvons creuser l’idée mère de l’ouvrage de Mancel et exposer après lui tous les développements et les applications qu’il lui donne.
Quant à la pensée philosophique qui a présidé à cet ouvrage, la voici. […] Nous n’avons pas cru devoir séparer ces deux points de vue dans cet ouvrage. […] Nous avons indiqué déjà par quels hommes et par quels ouvrages elle en sortit. […] L’auteur de ces ouvrages n’avait pas encore vingt-cinq ans.Fixé à Paris, à partir de cette époque, M. […] Imprimé à Londres sur la fin de 1813, l’ouvrage de madame de Staël devait l’être dès 1814 à Paris.
Ses ouvrages même n’ont ni le caractère ni la physionomie de sa conversation. […] On a avancé cela dans une note de ses ouvrages, mais qui n’est pas de lui. […] Il y était dit : « Comment se flatter de ramener l’opinion sur un ouvrage qui, même avant la publicité, était dévoué à l’apothéose ? […] Avait-il imité cette tempête de Virgile pour la placer dans un autre ouvrage ? […] Barbier parle, dans son Examen critique des Dictionnaires historiques, d’un ouvrage inédit de Charles Remard, libraire d’abord, puis bibliothécaire à Fontainebleau : « M.
Il est très difficile de marquer aujourd’hui où s’arrête la littérature : l’intelligence est diffuse, la curiosité vaste ; hors des genres définis qui promettent des impressions d’art, jamais, je crois, plus d’ouvrages spéciaux n’ont pris place dans la littérature. […] Il est clair que ces indications seront très superficielles, très incomplètes ; et il ne faut pas y chercher même une esquisse de développement des ordres de connaissances auxquelles se rapportent les ouvrages que je citerai. […] Si souvent qu’on le prenne en faute, si nombreuses qu’aient été ses erreurs certaines et ses hypothèses téméraires — je m’en rapporte absolument aux gens compétents, — il reste que nous n’avons en France aucun travail synthétique qui se compare à ces deux ouvrages. […] Par-là, comme par ces Souvenirs que je rappelais, il nous conduit à des ouvrages qui sont tout juste l’opposé de ceux dont je me suis occupé au commencement de ce chapitre, aux mémoires, aux lettres, aux récits et impressions de voyages. […] Tous ces ouvrages sont accueillis avec empressement, et il faut qu’ils soient bien médiocres pour n’obtenir aucun succès.
Pour traiter convenablement un tel sujet, il faudrait pouvoir dresser un long catalogue de faits que je dois réserver pour un prochain ouvrage. […] Sur les îlots du petit groupe de Madère, se trouvent beaucoup d’insectes décrits comme variétés dans l’admirable ouvrage de M. […] C’est pourquoi j’estime que les différences individuelles, bien que de peu d’intérêt pour le classificateur, sont de la plus haute importance pour nous, en ce qu’elles sont le premier écart vers ces variétés légères qu’on trouve à peine dignes d’être mentionnées dans les ouvrages d’histoire naturelle. […] Je crois donc qu’une variété bien tranchée doit être considérée comme une espèce naissante ; mais on ne pourra juger de la valeur de cette opinion que d’après l’ensemble des considérations et des faits contenus dans cet ouvrage. […] Je réserverai donc pour mon prochain ouvrage la solution de ces difficultés, ainsi que les tables des nombres proportionnels d’espèces variables.
Aladin continua : « Quand tous les hommes essaieront les forces de leur esprit, le nombre des bons ouvrages sera infini. » — « C’est le nombre des écrits, dit le Kalender, c’est la facilité d’écrire qui empêchera l’essor du génie. […] L’ouvrage que M. de Meilhan publia à Hambourg en 1795, intitulé Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution, avec le caractère des principaux personnages du règne de Louis XVI, est d’un homme en qui les ridicules cessent dès qu’il tient la plume et qui mérite toute attention par la modération et les lumières. […] Pendant l’émigration, et dans le temps qu’il voyageait en Italie, M. de Meilhan fut appelé en Russie par l’impératrice Catherine qui, sur sa réputation et d’après la lecture de ses ouvrages, voulait faire de lui son historien et celui de son empire. […] » Pour nous, qui ne pouvons juger M. de Meilhan que par ses écrits, nous avons cru n’être que juste en lui accordant un souvenir, en lui assignant un rang élevé parmi les moralistes pour ses Considérations sur l’esprit et les mœurs (1787), et, parmi les politiques, pour son ouvrage Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution (1795). […] D’ailleurs c’est le style de l’écrivain, c’est l’enchaînement qu’il donnera aux choses, la manière de présenter les faits, de peindre les personnages, qui contribuera beaucoup au succès de l’ouvrage.
Je dis que l’ouvrage de M. de Saint-Priest aboutit principalement et vise sans doute à ces questions de nos origines nationales. […] Ce chapitre est un des plus piquants de l’ouvrage et des plus spécieux dans sa nouveauté. […] Le chapitre du livre III, dans lequel l’auteur expose la transformation de l’ancien patriciat en haut clergé romain, a semblé à de bons juges un des plus heureux et des plus satisfaisants de l’ouvrage. […] Le désir d’opposer à l’ouvrage en vogue, sinon un contre-poids, du moins une contrepartie et un pendant, dut le séduire. […] La ponctualité matérielle même (il ne faudrait pas l’oublier) est une partie, non-seulement de la solidité, mais aussi de l’élégance en ces sortes d’ouvrages.
Nous irons chercher dans les ouvrages de Nicole la morale purement chrétienne. […] La quatrième édition, qui parut trois ans après la première, offrait déjà une plus juste proportion entre les portraits et les réflexions morales ; tout l’ouvrage s’était accru de plus d’un tiers. […] La seule différence à remarquer entre La Bruyère et les grands écrivains de son siècle, et qui ne tienne pas à la matière et au dessein de son ouvrage, c’est qu’en certains endroits le fond n’y égale pas le travail de l’expression. […] Au reste, ces défauts de La Bruyère sont inhérents à la forme même de son ouvrage. […] Je ne parle pas de ceux qui n’y voyaient un ouvrage « que parce qu’il a une couverture et qu’il est relié comme les autres livres110 », mais de ceux qui n’y trouvaient pas les qualités d’un ouvrage suivi, et qui y notaient de l’affectation.
La plupart des ouvrages de nos critiques d’aujourd’hui peuvent se relire et se relisent encore avec plaisir. […] L’heure est proche où les éditeurs se contenteront d’annoncer le titre ou de publier une sèche analyse de leurs ouvrages. […] … D’ailleurs ce n’est point le devoir d’un critique de faire vendre un ouvrage. […] Il aime la précision, la clarté, l’ouvrage bien fait. […] Il n’entrait point dans le cadre de notre ouvrage d’apprécier les méthodes ou les travaux.
Les règles ne sont destinées qu’à être le frein du génie qui s’égare, et non le flambeau du génie qui prend l’essor ; leur unique usage est d’empêcher que les traits vraiment éloquents ne soient défigurés par d’autres, ouvrages de la négligence ou du mauvais goût. […] Qu’on interroge les écrivains de génie sur les plus beaux endroits de leurs ouvrages, ils avoueront presque toujours que ces endroits sont ceux qui leur ont coûté le moins, parce qu’ils ont été comme inspirés en les produisant. […] Le psalmiste a dit : Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l’ouvrage de ses mains : voyez comment un de nos plus grands poètes a défiguré cette pensée sublime en voulant l’étendre et l’orner. […] Ces images, belles à la vérité, mais l’ouvrage de l’esprit qui cherche à peindre, et non du sentiment qui ne veut qu’exprimer, peuvent-elles être comparées à la simplicité touchante de l’Écriture, à la tristesse profonde et vraie avec laquelle le prince jeune et mourant se présente aux portes de la mort ? […] Ne serait-ce point par cette raison qu’il est rare de lire de suite et sans dégoût un long ouvrage en vers, et que les charmes de la versification nous touchent moins à mesure que nous avançons en âge ?
André Gide a publié dans la même saison trois ouvrages fort dissemblables. […] Je confesse mon goût pour cette sorte d’ouvrages. […] Les plus beaux ouvrages de M. […] Et il varie d’un ouvrage à l’autre. […] Pour ce dernier ouvrage, il a même sévèrement interdit à son éditeur d’en faire aucun.
Ampère demanda pour son fils les ouvrages d’Euler et de Bernouilli. […] Cet ouvrage, qui avait été mené presque à fin, n’a jamais paru. […] C’est précisément le sujet que je traitais dans l’ouvrage sur la physique que j’ai commencé d’imprimer ; mais il faut le perfectionner, et confirmer ma théorie par de nouvelles expériences. » Cet ouvrage, interrompu comme le précédent, n’a jamais été achevé. […] Je lui ferai des exemples ; mais je persiste à faire imprimer mon ouvrage tel qu’il est. Ces exemples lui donneraient l’air d’un ouvrage d’écolier. » A la fin de 1802, MM.
Ses principaux Ouvrages, en ce genre, sont les Désordres de l’Amour, les Annales galantes, les Exilés, les Amours des Grands Hommes. […] Le nom de son premier mari lui fut sans doute plus cher que celui de ses successeurs, puisqu’elle le mit constamment à la tête de tous ses Ouvrages. […] Pour se venger de l’Académie, M. de Voltaire fit imprimer son Ouvrage à la suite du Poëme de la Ligue, aujourd’hui la Henriade, en y joignant une Note qui contenoit de vifs reproches à ses Juges.
De plus, n’avons-nous pas vu paroître dans notre Siecle des Ouvrages agréablement écrits en style marotique, & même dans le style des treizieme & quatorzieme Siecles, quoique les façons de s’exprimer d’alors soient, pour ainsi dire, totalement étrangeres & mortes pour nous ? […] De tels Ouvrages devroient être le Code des Orateurs & des Poëtes. […] Après s’être exercé dans la Littérature ; ce Jésuite s’appliquoit, avec un égal succès, aux Ouvrages de piété.
Ils l’étudioient encore dans les ouvrages des anciens. […] L’inscription mise sous ces chevaux et qui nous assure que l’un est l’ouvrage de Phidias, et l’autre l’ouvrage de Praxitéle, est une imposture.
Rien n’indique qu’Hésiode qui laissa ses ouvrages écrits ait été appris par cœur, comme Homère, par les rapsodes. […] On les désigne ordinairement eux-mêmes par l’épithète de κύκλιοι, ἐγκύκλιοι, et les recueils de leurs ouvrages par κύκλος ἐπικός, κύκλια ἔπη, ποίημα εγκύκλικον, ou simplement κύκλος. […] Il laissa des ouvrages considérables écrits, non en vers, mais en prose, et par conséquent incapables d’être retenus par cœur ; nous le placerons au temps d’Hérodote.
Il n’a jamais pris grand souci de la fortune de ses ouvrages, et il s’effraye peu du qu’en dira-t-on littéraire. […] Le rang d’un ouvrage doit se fixer non d’après sa forme, mais d’après sa valeur intrinsèque. […] On consentira, pour se rendre compte d’un ouvrage, à se placer au point de vue de l’auteur, à regarder le sujet avec ses yeux. […] L’auteur de ce livre connaît autant que personne les nombreux et grossiers défauts de ses ouvrages. […] C’est sa méthode de ne corriger un ouvrage que dans un autre ouvrage.
Quand nous soumettrons un ouvrage à son examen, nous aurons soin qu’il lui soit toujours présenté par l’auteur. […] C’est vainement qu’on veut séparer l’homme de ses ouvrages. […] Dans les lettres notre intérêt va plus loin : les contrastes ou les rapports qui existent entre l’homme et ses ouvrages forment l’étude la plus attachante du cœur humain. […] L’une reconnaît plus vite la réalité du mérite dans un ouvrage, l’autre en découvre plus aisément la fausseté. […] Un salon d’attente, enrichi de livres et d’ouvrages d’art, est contigu à la salle des séances.
Après Rabelais et Calvin, elles continuent d’entrer en foule dans les ouvrages en prose, et on les voit apparaître en plus grand nombre et de plus en plus claires dans Amyot et Montaigne. […] Dans cette traduction célèbre, la seule qui ait eu la gloire des ouvrages originaux, il mit l’esprit français en présence de l’esprit ancien, et notre langue en regard de la plus riche des deux langues de l’antiquité. […] Beaucoup même le regardent comme le premier ouvrage de génie, dans l’ordre des temps ; ce serait juste, s’il n’y avait d’écrivains de génie que ceux qu’on lit. […] Ni dans l’une ni dans l’autre époque, les auteurs n’ont de goût : car le goût, c’est la présence de la raison dans tous les détails d’un ouvrage d’esprit. […] La popularité de Montaigne a été l’ouvrage du temps ; aussi n’a-t-elle pas été sujette aux retours.
En revanche, nous le verrons affirmer sans sourire (page 25) que cette littérature de la république, tant calomniée, comptait deux grands écrivains en prose, Bernardin de Saint-Pierre et Garat, comme si Bernardin de Saint-Pierre, qui avait produit tous ses grands ou charmants ouvrages sous le règne de Louis XVI, pouvait être dit un littérateur de la république, et comme si Garat, bon littérateur, pouvait être, dans aucun cas, appelé un grand écrivain. […] Sabbatier ne craint pas de s’exprimer : « Quant à l’ouvrage de M. de Barante, des considérations particulières avaient bien pu lui faire accorder une mention, mais ne pouvaient donner à personne l’idée de le mettre en parallèle avec un écrit de Victorin Fabre ! […] on ne saurait avoir même l’idée de mettre l’ouvrage très-distingué d’un homme d’esprit, qui pense, en parallèle avec un écrit de Victorin ! […] Victorin Fabre a laissé un ouvrage inachevé sur les Principes de la société civile ; il en lut à l’Athénée, en 1822, des fragments qui (j’en fus témoin) ne réussirent que très-médiocrement : « Cet ouvrage, s’écrie l’éditeur, est peut-être le plus vaste, le plus gigantesque qui ait jamais été entrepris… Tel qu’il est, il me paraît encore le plus grand monument élevé à la science politique. » Ce sont de telles exagérations enthousiastes qui, jointes aux violences dénigrantes, nous ont donné le courage de dire hautement toute notre pensée sur Victorin Fabre, et d’insister sur le phénomène singulier de son avortement laborieux.
La loi véritable, la voici : tout ouvrage de l’esprit doit naître avec la coupe particulière et les divisions spéciales que lui donne logiquement l’idée qu’il renferme. […] Ces trois sentiments donnaient à l’ouvrage sa division naturelle. […] Chaque jour cette foule sympathique et intelligente qui accourt si volontiers au glorieux théâtre de Corneille et de Molière, vient chercher dans cet ouvrage, non ce que l’auteur y a mis, mais ce qu’il a du moins tenté d’y mettre. […] Les Burgraves ne sont point, comme l’ont cru quelques esprits, excellents d’ailleurs, un ouvrage de pure fantaisie, le produit d’un élan capricieux de l’imagination. […] Quand il l’aura fait, on saisira mieux l’ensemble des ouvrages qu’il a produits jusqu’ici ; on en pénétrera la pensée ; on en comprendra la cohésion.
Il composa pour elle une foule de petits ouvrages remplis de grâce et de fraîcheur. […] Laujon déposa par prudence ces dangereux ouvrages chez son ami M. […] Laujon des ouvrages agréables. […] Les Romains, ayant imité les Grecs, n’ont point eu de théâtre national ; encore les ouvrages de Plaute et de Térence sont-ils d’excellents sujets d’étude pour les historiens ; on y retrouve une foule d’usages qu’eux seuls nous ont transmis, et rien ne nous fait mieux connaître la dissolution de la jeunesse de Rome, les séductions des courtisanes, l’effronterie des parasites, et enfin tous les éléments dont se composait la société sous les maîtres du monde. […] Ce serait ici le lieu de parler d’une comédie qui dut causer un grand scandale ; mais je ne la nommerai point, parce que, s’il est certain que cet ouvrage a signalé des sophistes dangereux, il n’est pas moins vrai, que son titre a calomnié des sages.
Ce ne fut pas, du reste, dans son premier ouvrage que Daumas montra, dans toute leur plénitude, les vives qualités d’écrivain qui allaient distinguer sa manière. Ce premier ouvrage était une suite d’études géographiques, statistiques, historiques, sur la région au sud des établissements français en Algérie. […] En effet, il n’y avait pas dans cet ouvrage que des détails de mœurs à animer, des faits à grouper et à décrire, enfin de la tapisserie historique à nous dérouler avec ses premiers plans et ses perspectives ; il y avait aussi de véritables questions d’histoire à toucher, à pressentir ou à résoudre, d’autant plus difficiles et plus hautes, ces questions, que l’histoire qu’écrivait Daumas n’était pas faite, mais qu’elle se faisait, et qu’il fallait pour récrire la sagacité des historiens contemporains, — les premiers des historiens quand ils sont un peu supérieurs, — qui jugent les événements et leurs résultats dans le coup de la mêlée, tandis que les historiens d’une époque finie les jugent tranquillement après coup. […] Il leur avait préféré le côté extérieur, mouvementé, visiblement éloquent des choses, et il s’était rencontré tour à tour, mais exclusivement, le peintre de mœurs et de guerre que des ouvrages ultérieurs, comme les Chevaux du Sahara 21 les Mœurs et coutumes de l’Algérie 22, et les Principes généraux du cavalier arabe 23 ont définitivement classé. […] À cette raison de tous les temps s’ajoute une raison de circonstance plus haute que l’intérêt de l’auteur et de ses ouvrages, plus haute que l’intérêt de curiosité que nous inspire l’Algérie, et cette raison, c’est l’armée de Sébastopol qui nous la fournit.
Il se tient si loin de la forge aux réputations, il fait si peu antichambre dans les boutiques où nous brassons la renommée ; moitié aigle et moitié colombe, c’est un esprit si haut et si chaste dans la solitude de sa province, qu’on est obligé de rappeler qu’à vingt-trois ans il achevait son ouvrage de L’Unité spirituelle, trois volumes, étonnants d’aperçus, malgré leurs erreurs, et qui donnaient du moins la puissance de jet et le plein cintre de cet esprit qui s’élançait, et que plus tard il s’élevait d’un adorable Traité de la douleur, jusqu’à cette Restauration française, l’ouvrage le plus fort d’idées qu’on ait écrit sur notre époque. […] Il faut entrer dans les détails de ce nouvel ouvrage de M. […] Et ce n’est pas tout, En dehors de la question pratique de l’enseignement, l’ouvrage de M. […] Daniel, c’est qu’à part l’identité du sujet, nous ne connaissons pas d’ouvrage qui montre mieux la justesse des vues de M.
Saint Anselme de Cantorbéry32 [Le Pays, 13 février 1853] Si le talent seul faisait la destinée des livres, nous poumons nous dispenser peut-être de parler de ce dernier ouvrage de M. […] Seulement, si elle a touché à cet ouvrage avec une gravité et une considération qui l’honore, elle a été bien payée de sa politesse, car elle a trouvé dans le nouveau livre de M. de Rémusat les idées qui lui sont le plus chères, ce rationalisme contemporain qu’on voit partout maintenant, de quelque côté qu’on se tourne, et qu’il nous faut bien appeler par son nom, puisque, aujourd’hui, nous avons à parler de philosophie. […] Car tel est le but, sinon atteint, du moins visé, du nouvel ouvrage de M. de Rémusat Maintenir le fondement de la philosophie rationaliste, de cette philosophie qui n’est pas autre chose que le protestantisme en métaphysique, mais échapper aux conséquences panthéistiques de cette philosophie, devant lesquelles le monde, plus chrétien encore qu’il ne pense, se cabre encore avec effroi, tel est le but que s’est proposé M. de Rémusat dans sa monographie intellectuelle de Saint Anselme. […] Ainsi, pour revenir à Hegel, Hegel a eu le droit d’écrire cette arrogante réserve : « Il ne manque à l’argument de saint Anselme que la conscience de l’unité de l’être et de la pensée dans l’infini », et M. de Rémusat a eu le droit aussi, à la fin de son ouvrage, de reprendre l’argument du Prologium, afin de le purifier de tout spinozisme et de lui donner cette valeur philosophique que nous avons indiquée et qui serait si grande si elle n’était pas chimérique, à savoir : le rationalisme du principe sans le panthéisme de la déduction ! […] Il a aimé mieux prendre l’homme tout entier, dans le multiple ensemble de sa vie et à sa place dans tous les événements de son temps, et il a écrit un ouvrage qui n’a pas pour titre unique le nom d’Anselme et qui est aussi le tableau de la vie monastique et politique, au onzième siècle.
Il travaillait même à des ouvrages d’une mécanique ingénieuse ; il fabriquait des horloges de bois et des sphères. […] Je ne sais si leur talent était supérieur ; mais leurs ouvrages éclatent et se distinguent. […] Nous ne pouvons analyser cette foule d’ouvrages encore inédits, ou publiés par fragments. […] Qu’est-ce que l’ouvrage de Ville-Hardouin ? […] Les grands ouvrages cependant furent aussi fort nombreux.
Ce n’était pas le compte de Voltaire, qui prétendait, et avec raison, peindre, animer ses tableaux, tenir le lecteur en haleine et les yeux attachés sur les principaux personnages : « Je jetterais mon ouvrage au feu, si je croyais qu’il fût regardé comme l’ouvrage d’un homme d’esprit… J’ai voulu émouvoir, même dans l’histoire. […] … et tous ceux qui ont mis la main à cet ouvrage ne mettent pas la main à l’épée pour le défendre ! […] Diderot, j’ose croire que personne ne sera assez hardi pour s’y opposer. » L’idée du Dictionnaire de l’Académie auquel Diderot, auteur de toute la partie des arts et métiers dans le Dictionnaire encyclopédique, pourrait coopérer très utilement, s’offre à l’esprit de Voltaire comme prétexte et moyen efficace : Ne pourriez-vous représenter ou faire représenter combien un tel homme vous devient nécessaire pour la perfection d’un ouvrage nécessaire ? […] … Les dévots diront que Diderot a fait un ouvrage de métaphysique qu’ils n’entendent point (les Pensées philosophiques, ou toute autre brochure de Diderot) ; il n’a qu’à répondre qu’il ne l’a pas fait et qu’il est bon catholique. […] [NdA] On a dit, et j’avais moi-même répété, que le mot de femme ne se trouve pas une seule fois dans l’ouvrage.
Je n’ai qu’à découper une de ces pages, qui s’intitulerait bien la Famille pastorale en marche, et il en est comme cela une centaine dans les deux ouvrages de description et de science qui recommandent avec originalité son nom (Observations sur les Pyrénées, 1789 ; et Voyages au Mont-Perdu, 1801). On ferait avec ces deux ouvrages de Ramond, et en laissant de côté les considérations purement scientifiques, une suite de Morceaux choisis dans le genre de ceux de Buffon, et qui mériteraient d’avoir place dans toutes les jeunes bibliothèques. […] L’ouvrage de Ramond où elles se trouvent, ces Observations sur les Pyrénées parurent en 1789, c’est-à-dire au moment de la Révolution, et n’eurent pas le temps d’avoir leur succès ; venues quelques années plus tôt, elles auraient sans doute obtenu la vogue, elles auraient peut-être même déterminé un courant de l’opinion et entraîné des flots d’élégants visiteurs par-delà Campan et Bagnères, du côté des hautes vallées des Pyrénées, comme cela s’était vu dans les vallées de la Suisse et des Alpes. […] Daru très jeune, lui ayant écrit en 1788 pour le consulter sur l’opportunité de publier à celle date un poème épique dont la guerre d’Amérique serait le sujet, et ayant paru attribuer la préséance dans la famille des Muses à celle qui présidait aux sciences, Ramond, en répondant, lui rappelait que c’est la poésie au contraire à laquelle il appartient de donner à tout la vie et l’immortalité ; et convenant d’ailleurs que les circonstances étaient peu propices à l’épopée, il ajoutait : Mais c’est la destinée ordinaire des grands ouvrages de ce genre de n’être jamais des ouvrages de circonstance ; et si, par cette raison, leur succès est plus lent et plus difficile, leur gloire est plus pure et moins mortelle. […] Mais en même temps et en attendant que cette épopée encore à naître fut venue, Ramond, vers 1807, savait fort bien déterminer le caractère littéraire d’un siècle qui était le sien et qui a aussi sa force et son originalité : On le dépréciera tant qu’on voudra ce siècle, disait-il, mais il faut le suivre ; et, après tout, il a bien aussi ses titres de gloire : il présentera moins souvent peut-être l’application des bonnes études à des ouvrages de pure imagination, mais on verra plus souvent des travaux importants, enrichis du mérite littéraire… Nos plus savants hommes marchent au rang de nos meilleurs écrivains, et si le caractère de ce siècle tant calomnié est d’avoir consacré plus particulièrement aux sciences d’observation la force et l’agrément que l’expression de la pensée reçoit d’un bon style, on conviendra sans peine qu’une alliance aussi heureuse de l’agréable et de l’utile nous assure une place assez distinguée dans les fastes de la bonne littérature.
Qui songerait à exclure de la littérature les ouvrages de Buffon, les lettres de Mme de Sévigné, la Physiologie du goût de Brillat-Savarin ? […] Mais très souvent aussi l’une ou l’autre prédomine et cela suffit pour établir une distinction très nette entre deux ouvrages. […] Mais quand même il y aurait des ouvrages vraiment indifférents entre le bien et le mal, ils sont à coup sûr peu nombreux et cela n’empêche nullement qu’il n’y en ait une foule d’autres qui inclinent et veulent incliner les esprits dans une direction facile à reconnaître. […] Souvent le titre seul de l’ouvrage nous renseigne sur l’effet visé. […] Plus d’une fois, sans doute, un ouvrage est fait pour laisser une impression double ou multiple, comme telle fable de La Fontaine qui se termine par deux morales.
Mais jamais, en aucun cas, ils n’ont blasphémé nos vraies gloires, et leur patriotisme se révolte lorsqu’ils voient des ouvrages inférieurs, médiocres, détestables, sots poèmes et ignobles musiques, donnés en tous pays comme des productions très excellentes de notre art national. […] César Franck a un opéra en portefeuille, Hulda ; par malheur, je n’en connais que des fragments, d’ailleurs superbes, trop courts pour permettre d’établir une opinion raisonnée, assez longs pour qu’on puisse placer cet ouvrage, sans crainte de se tromper, fort au-dessus de presque tous ceux qui se jouent quotidiennement à Paris. […] Aujourd’hui que les nombreux et précieux ouvrages consacrés à l’œuvre Wagnérienne se sont de plus en plus répandus et nous ont si puissamment aidés dans noire tâche de propagande, nous pouvons continuer notre campagne dans un sens nouveau. […] Les ouvrages annoncés sont au bureau de la Revue. […] Il publia sur l’Allemagne plusieurs ouvrages dont L’Allemagne de M. de Bismarck (1885), Le Mouvement des arts en Allemagne (1887) et un livre sur un autre grand wagnérien, italien celui-là : Gabriele d’Annunzio, poète et romancier italien (1892).
C’est un ouvrage prématuré, ainsi que l’auteur lui-même le reconnaît un peu dans sa préface, et qui n’est curieux que comme indice de sa disposition scientifique d’alors, et de cette première ambition enthousiaste qui embrasse tout. […] L’ouvrage de M. Walckenaer, qui est resté modèle dans cette forme développée et pourtant limitée encore, est l’Histoire de la vie et des ouvrages de La Fontaine (1820). […] Walckenaer publia en 1840 un ouvrage dont le sujet est cher à tous ceux qui ont retenu quelque chose des études de l’Antiquité, une Histoire de la vie et des poésies d’Horace, en deux gros volumes. […] Grille) : Je lis, et, autour de moi, ma femme, mon fils et mes amis lisent votre ouvrage sur Mme de Sévigné avec tout le plaisir que vous pouvez imaginer.
Les trois quarts des spectateurs qui sont d’ailleurs très-capables de rendre justice à l’ouvrage, ne sont point assez lettrez pour deviner le sujet du tableau. […] Les rouleaux dont je parle se sont anéantis avec le goût gothique : mais quelquefois les plus grands maîtres ont jugé deux ou trois mots necessaires à l’intelligence du sujet de leurs ouvrages, et même ils n’ont pas fait scrupule de les écrire dans un endroit du plan de leurs tableaux où ils ne gâtoient rien. […] Déja les peintres dont on grave les ouvrages commencent à sentir l’utilité de ces inscriptions, et ils en mettent au bas des estampes qui se font d’après leurs tableaux. […] Au contraire le peintre à qui ces moïens manquent, ne doit jamais entreprendre de traiter un sujet tiré de quelque ouvrage peu connu ; il ne doit introduire sur sa toile que des personnages dont tout le monde, du moins le monde devant lequel il doit produire son tableau, ait entendu parler. […] Enfin la renommée qui instruit le monde du merite de ces ouvrages, lui apprend en même-tems l’histoire que le peintre y peut avoir traitée.
Cette biographie, qui pouvait ne pas être du tout, — car l’histoire des hommes célèbres par leurs ouvrages n’est souvent que dans leurs ouvrages, et Voltaire même a fait une loi (fausse, il est vrai, parfois), de ne la chercher que là, — cette biographie s’est trouvée, par hasard (cette étoile de Sterne !) […] Sterne l’avait médité longtemps, entre les livres excentriques dont il se nourrissait comme nous avons vu de notre temps Edgar Poe se nourrir de ces sortes d’ouvrages. […] Un ouvrage, inconnu en France, de l’auteur du Tristram Shandy, du Voyage sentimental et des Lettres à Elisa Draper, oui ! un tel ouvrage eût été un événement en littérature et une bonne fortune pour ceux que les plaisirs de l’esprit trouvent sensibles encore. […] Lawrence Sterne, sa personne et ses ouvrages, par M.
Vaut-il la peine de le citer dans un ouvrage ? […] Fauriel, qui dut se trouver si heureux du triomphe de son ami, avait assisté de près à la composition de l’ouvrage. […] Tel est l’ouvrage de M. […] Ce ne fut qu’en 1836 qu’il publia le second des trois grands ouvrages qu’il avait de longue main préparés sur l’histoire du midi de la France. […] Toute cette portion de l’ouvrage de M.
Mais l’ouvrage dans lequel M. Duplessis a le plus montré sa complète connaissance des livres est la Bibliographie parémiologique ou études bibliographiques et littéraires sur les ouvrages et opuscules spécialement consacrés aux proverbes dans toutes les langues (1847). […] Duplessis ; il a lui-même cité ce mot d’un savant étranger : « La connaissance des livres abrège de moitié le chemin de la science, et c’est déjà être très avancé en érudition que de connaître exactement les ouvrages qui la donnent. » M.
Nous avons fait voir, dans plusieurs endroits de cet ouvrage, la différence qui existe entre la félicité des élus et celle des mânes de l’Élysée. […] Quand nous aurons, sur un sujet chrétien, un ouvrage aussi parfait dans son genre que les ouvrages d’Homère, nous pourrons nous décider en faveur du merveilleux de la fable, ou du merveilleux de notre religion ; jusque alors il sera permis de douter de la vérité de ce précepte de Boileau : De la foi d’un chrétien les mystères terribles, D’ornements égayés ne sont point susceptibles.
Il est bien entendu qu’en insistant à dessein et par manière d’exemple sur les mérites de Pope, je ne fais à l’ouvrage de M. […] Il est donc tout simple qu’en voyant l’Iliade de Pope, Bentley ait dit : « Il ne fallait pas intituler cela Homère. » L’ouvrage de Pope n’en est pas moins un merveilleux travail en soi, et celui qui l’a exécuté mérite qu’on parle de lui, même à cette occasion, avec tous égards et une belle part d’éloges. […] Je n’ai pas dessein, on le pense bien, de parcourir les principaux ouvrages de Pope. […] Dans tous les cas, l’ouvrage de M. […] Enfin, je ne saurais quitter un semblable ouvrage et un auteur de ce mérite sans dire quelque chose de l’incident académique qui a fait bruit.
Les grands ouvrages écrits en langue étrangère ne sont véritablement lus que quand ils sont traduits. […] Il importait que l’ouvrage de M. […] Ce qui caractérise l’ouvrage de M. […] En étudiant cet ouvrage, je réfléchis sur moi-même et j’observai le travail de ma pensée. […] L’ouvrage complet n’a pas moins de dix-neuf volumes.
Cinq ouvrages, dont trois relèvent d’autres genres, c’est peu pour trois siècles de production intense. Voltaire, en faisant l’histoire de la civilisation, avait donné une esquisse de l’histoire de France : en dehors de ses ouvrages, les Français ne pouvaient rien lire de passable sur l’histoire de leur nation. […] Ses deux grands ouvrages, la Démocratie en Amérique (1835-39), l’Ancien Régime et la Révolution (1850), sont vraiment en notre siècle les chefs-d’œuvre de la philosophie historique. […] Mais Tocqueville n’eut pas le temps de donner ce complément de son ouvrage. […] Dans tous ces petits faits, dans les plus mesquines avanies, il prenait « la forte teinte de réalité » qui devait faire l’intérêt de son ouvrage.