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1232. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 50, de la sculpture, du talent qu’elle demande, et de l’art des bas-reliefs » pp. 492-498

Ce trait qui ne se trouve pas dans l’antique, et qui appartient au sculpteur, exprime ingénieusement l’inutilité d’un grand nombre de tentatives, que les anciens et les modernes avoient faites pour parvenir jusqu’aux sources du Nil en remontant son canal.

1233. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381

un ouvrage, dit Monsieur Despreaux, a beau être approuvé d’un petit nombre de connoisseurs, … etc. .

1234. (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »

Le sot livre impose, étant très souvent goûté par une multitude de gens dont le nombre fait impression sur vous, et l’on ne sait pas le discuter avec la pleine liberté d’esprit que suppose Montaigne, ce qui est la seule condition à laquelle il deviendrait de profit.

1235. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »

Il en cite un grand nombre.

1236. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »

De là tous les Temps, en nombre indéfini, de la Relativité restreinte.

1237. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Ce n’est pas le nombre qui manque : la chanson de Roland, Garin le Loherain, Ogier le Danois, Berthe aux grands pieds, il y en a une bibliothèque ; bien plus, alors les mœurs sont héroïques et les âmes sont neuves ; ils ont de l’invention, ils content des événements grandioses ; et malgré tout cela, leurs récits sont aussi ternes que ceux des bavards chroniqueurs normands. […] Puis ils sont allés à Salisbury, au nombre de soixante mille, tous possesseurs de terres, ayant au moins de quoi entretenir un cheval ou une armure complète ; là, mettant leur main dans celle de Guillaume ; ils lui ont promis foi et assistance, et l’édit du roi a déclaré « qu’ils doivent être tous unis et conjurés comme des frères d’armes » pour se prêter défense et secours. […] Un grand nombre sont devenus vassaux de barons normands, et, à ce titre, demeurent propriétaires. Un plus grand nombre deviennent socagers, c’est-à-dire possesseurs libres, grevés d’une redevance, mais pourvus du droit d’aliéner leur bien, et les vilains saxons trouvent en tous ces hommes des patrons, comme jadis la plèbe rencontra des chefs dans les nobles italiens transplantés à Rome. […] Il oppose la procédure romaine, qui se contente de deux témoignages pour condamner un homme, au jury, aux trois récusations permises, aux admirables garanties d’équité dont l’honnêteté, le nombre, la réputation et la condition des jurés entourent la sentence.

1238. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Le jour où l’on donna Britannicus, ces messieurs se dispersèrent dans la salle pour n’avoir pas l’air de former contre leur maître un attroupement séditieux ; Boursault était du nombre : il n’aimait pas Racine ; il croyait en avoir été offensé. […] « Que dirait, s’écriait-il, ce petit nombre de gens sages auxquels je m’efforce de plaire ? […] Une foule de jeunes chevaliers et de plébéiens, au nombre de plus de cinq mille, choisis parmi les plus beaux et les plus robustes, se répandaient de tous côtés pour prôner son talent : ils étaient divisés par compagnies. […] Cette espèce de sublime est à la portée d’un trop petit nombre de spectateurs : ce fut toujours le destin de Racine d’être victime de la perfection de son goût. […] On ne peut pas mettre au nombre des vérités hardies les remontrances d’Ésope à un athée nommé Iphicrate ; cependant on a supprimé la scène, et avec raison.

1239. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Ses lettres et ses moindres billets avaient du nombre et de l’art. […] Quel nombre, quelle sonorité d’élocution, et puisque la prose, aussi bien que le vers, a sa cadence, quelle beauté de rythme ! […] Le vice des pharisiens peut trouver encore des imitateurs, mais ce n’est pas le vice du plus grand nombre. […] Il en demeurerait dix ou douze, trois ou quatre purs chefs-d’œuvre dans ce petit nombre, et ce serait assez pour la gloire de Marivaux. […] « Ils étaient quelques hommes estimables, et un plus grand nombre de charlatans ambitieux.

1240. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Les animaux domestiques abondent : bœuf, cochon, chien, chèvre, mouton, cheval ; les hommes ont aussi sous la main, en grand nombre, cerfs et chevreuils. […] Ils sont encore aujourd’hui au nombre de plus de deux cents, parmi lesquels plusieurs ministres protestants, plusieurs anciens prêtres catholiques. […] Je pourrais citer un grand nombre d’autres petits faits analogues ; chacun en trouvera de pareils dans sa vie quotidienne. […] Ici se placerait un peuple encore inconnu, mais de langue indo-européenne, et qui aurait été le parrain d’un grand nombre de nos rivières. […] Sageret, Les Nombres et la cosmologie, dans la Revue Scientifique, 22 février 1908.)

1241. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Il ne se reproche pas, sans doute, le petit nombre de pages délicieuses qu’il a consacrées au souvenir d’un premier amour, amour pur qui ne peut lui laisser qu’un repentir, celui de ne l’avoir pas soigneusement gardé dans son cœur. […] Mais plusieurs de ces changements, même de ceux qu’attendait la société, et d’autres, en plus grand nombre, qu’elle ne demandait pas, sont individuels dans leur origine. […] Une analyse rigoureuse n’en laisserait subsister qu’un bien petit nombre. […] Il va même trop loin en supposant au méthodisme (c’est-à-dire au christianisme de Pascal et de Newton, qu’on a trouvé bon en France de dénommer ainsi) un aussi grand nombre de maximes. […] Quinet et le petit nombre de penseurs dignes de lui être associés, ont puisé l’élévation morale et le sérieux vrai qui distinguent leurs écrits, au milieu de tant d’ambitieuses parodies du sérieux et de la morale.

1242. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Renan est la frappante preuve qu’en portant à leur plus haut degré ses sentiments les plus intimes on devient le chef de file d’un grand nombre d’autres hommes. […] Renan à l’égard du culte délaissé semble devenir, d’une exception qu’elle fut longtemps, la règle nouvelle d’un certain nombre d’esprits. […] Cette irréligion est aussi celle qui aboutit à un si grand nombre de conversions sur le retour. […] C’est un fait encore que cette production, et capital, que le philosophe doit examiner dans le plus grand nombre de ses cas et les plus variés. […] Pour eux, le talent d’écrire se réduit à donner le plus grand nombre de notes exactes sur l’homme et sur la société.

1243. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

On sent la fatigue d’une personne, qui n’est pas habituée à écrire, et qui en a assez au bout d’un certain nombre de pages. […] Il ne croit plus à la vertu du nombre 3 ; c’est le nombre 7 qui est pour lui, dans le moment, le nombre porte-bonheur. […] Il me dit qu’il a éprouvé, cette nuit, des souffrances intolérables, que vraiment avec lui, la douleur est trop cruelle, trop méchante, que dans ces moments de souffrance, au-delà de ce qu’on peut supporter, il lui vient l’idée d’en finir, que malgré lui, il calcule le nombre de gouttes d’opium qu’il faut pour cela… et que ça lui fait un peu peur d’être hanté par cette tentation. […] Chaque vigneron pourrait cultiver quatre hectares de vigne, et il n’en cultive que deux, par suite des tailles qu’ils font, et qui ne sont pas nécessaires, et qu’ils ont pris l’habitude de continuer après leurs pères et leurs grands-pères, qui se faisaient payer à la journée, — et les avaient inventées, ces tailles, pour augmenter le nombre de leurs journées.

1244. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Mercredi 13 avril Après dîner, on cause de l’élection de Loti, et le commandant Brunet, qui est venu s’asseoir à côté de moi, rendant complètement justice à l’évocateur des climats, qu’est Loti, trouve, comme moi, ses marins un peu conventionnels, et manquant d’un certain nombre de choses, faisant leur caractère, et de l’orgueil de leur profession. […] Samedi 30 avril Quand on commence à collectionner, devant le nombre des objets qu’on trouve, au commencement de sa chasse et de sa recherche, on croit que la matière est inépuisable, qu’il y en aura toujours chez les marchands. […] Il me montre ensuite un certain nombre de petits albums explicatifs de son talent, où, en deux ou trois coups de mine de plomb, qu’on pourrait appeler des instantanés du crayon, il surprend une attitude, un mouvement, un geste, — et rien que cela de l’homme ou de la femme, qui lui sert de modèle. […] Il dit que maintenant en France, une entame du patriotisme vient surtout du grand nombre de mariages contractés par des Français avec des étrangères — ce qui n’existait pas dans l’ancienne France — mariages qui donnent des enfants français, qui ne sont pas tout à fait français. […] Longtemps, et très curieusement et très intelligemment, il entretient de l’activité cérébrale, que la fumerie d’opium développe, et du nombre de conceptions, qu’elle amène dans un temps très court.

1245. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

ne l’avons-nous pas dans Séraphine, aussi vif, aussi frais, aussi matinal et diapré que les ailes de ces papillons sans nombre que l’auteur décrit amoureusement et qu’il étale ? […] Un jour, dans un article sur le cardinal de Retz, il lui appliquera je ne sais quel mot de celui qu’il appelle tout à coup le sage et vertueux Balzac, oubliant trop que cet estimable écrivain n’était pas le moins du monde un philosophe ni un sage, mais bien un utile pédant doué de nombre, sous qui notre prose a fait et doublé une excellente rhétorique : voilà tout. […] Nombre de ses images, qui expriment des nuances, des éclairs, des mouvements presque inexprimables (comme celle du goëland qui tombe, citée plus haut), étaient faites pour illustrer et couronner l’audace ; et, dans une Poétique de l’école moderne, si on avait pris soin de la dresser, nul peut-être n’aurait apporté un plus riche contingent d’exemples. […] La clarté facile et la grâce mélodieuse distinguent ce petit nombre de vers de Nodier ; et il s’étend même assez souvent avec complaisance sur ce chapitre des qualités naturelles, pour qu’on y puisse voir sans malice une leçon insinuante à ses jeunes amis.

1246. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

La comédie et la tragédie font chacune un pas vers l’autre et il se trouve nombre de pièces, comme le don Sanche de Corneille, qui témoignent d’une réconciliation provisoire entre ces deux sœurs ennemies. […] La pièce fut interdite après la première représentation, et l’auteur, harcelé de tracasseries sans nombre, dut se résigner à quitter la France. […] Il faut économiser le temps et la peine des enfants du peuple, qui n’ont que peu d’années à consacrer à l’école, et c’est ainsi que, servant les intérêts de la démocratie, des réunions d’instituteurs, des comités formés à Paris, en Belgique, en Suisse, travaillent à la suppression des pièges sans nombre dont est semée notre orthographe. […] Je n’ai plus qu’à redire ce qu’on peut du moins pressentir : à savoir que le régime démocratique, une fois établi, consolidé, organisé, sera, comme les autres, et probablement plus que les autres, parce que la sélection du talent s’opérera sur un beaucoup plus grand nombre de cerveaux, paré et couronné d’une littérature qui exprimera de façon supérieure l’équilibre retrouvé par la société.

1247. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

Si une voile dérive par un jour serein du port, on pense aux rivages lointains et inconnus où cette voile ira aborder, après avoir traversé pendant des jours sans nombre ce désert des lames ; ces terres étrangères se lèvent dans l’imagination avec les mystères de climat, de nature, de végétation, d’hommes sauvages ou civilisés qui les habitent ; on s’y figure une autre terre, d’autres soleils, d’autres hommes, d’autres destinées. — Émotion ! […] X Si nous parcourions ainsi successivement tous les phénomènes du monde visible ou du monde social, nous trouverions partout des éléments sans nombre de poésie cachés aux profanes dans toute la nature, comme le feu dans le caillou. […] Ce fut l’époque où la sensualité populaire inventa les rythmes, les cadences, les intercadences, les césures, les nombres, les hémistiches, les strophes, les rimes. […] Pour éviter la dissémination d’attention qu’un trop grand nombre d’époques jetterait dans la mémoire et dans l’esprit, nous ne diviserons la littérature du genre humain qu’en quatre grandes époques : L’époque primitive ou orientale, indienne, chinoise, égyptienne, arabe, hébraïque ; L’époque gréco-latine, commençant à Homère et finissant au christianisme ; L’époque intermédiaire, décadence, barbarie, renaissance, commençant à la chute de l’empire romain, finissant à la naissance de Dante à Florence, époque dans laquelle l’Italie joue le plus grand rôle, et qu’on pourrait appeler l’époque italienne ; Enfin l’époque moderne, commençant au quinzième siècle, se caractérisant en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, et se poursuivant avec des phases diverses d’ascendance ou de décadence jusqu’à nos jours.

1248. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

Il y en a, et malheureusement c’est le grand nombre, qu’elle élance sur tout et qui n’ont d’ailleurs aucune aptitude à rien ; ces derniers sont condamnés à se mouvoir sans cesse sans avancer d’un pas. […] Comme ces ruines sont en assez grand nombre, mon dessein était de les enchâsser dans un cadre qui palliât la monotonie des descriptions, de les supposer existantes en quelque contrée, en Italie, par exemple, et d’en faire un supplément à M. l’abbé Richard. […] Il a exposé un grand nombre de morceaux, entre lesquels il y en a d’excellens, quelques médiocres, presque pas un mauvais. […] Dans ce grand nombre de morceaux de Robert il y en a, comme vous voyez, qui méritent d’être distingués.

1249. (1739) Vie de Molière

Depuis l’an 1658 jusqu’à 1673, c’est-à-dire en quinze années de temps, il donna toutes ses pièces, qui sont au nombre de trente. […] Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisans, et presque autant d’ennemis. […] Voilà comme ce grand homme fut traité de son vivant ; l’approbation du public éclairé lui donnait une gloire qui le vengeait assez : mais qu’il est humiliant pour une nation, et triste pour les hommes de génie, que le petit nombre leur rende justice, tandis que le grand nombre les néglige ou les persécute !

1250. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Ces taches, nous devons le dire, sont en bien petit nombre et n’altèrent pas le mérite de ces belles odes. […] Il faut, je crois, expliquer le dépit du lecteur par le nombre des ressorts qui se montrent et qui disparaissent sans avoir été utilisés. […] C’est, par l’analyse surtout, que le poète anglais domine le plus grand nombre des poètes européens. […] Guizot, le plus grand nombre des lecteurs ne sauraient à quoi s’en tenir sur la vraie nature des capitulaires. […] Michelet se porte à la fois sur un trop grand nombre d’objets, et cette mobilité perpétuelle de l’intelligence rend, à vrai dire, toute narration impossible.

1251. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

Après des assemblées tenues à Soissons et à Compiègne, et où les principaux croisés n’avaient pu s’accorder ni sur la date du départ ni sur la route à suivre, il fut résolu que l’on s’en remettrait à six messagers ou députés, à qui l’on donnerait pleins pouvoirs par lettres afin de traiter des voies et moyens d’exécution, et de passer les marchés pour l’embarquement et le transport De ces députés, deux furent nommés par Thibaut, comte de Champagne, deux par Baudouin, comte de Flandre, et deux par Louis, comte de Blois ; c’est-à-dire que les commissaires choisis représentaient en nombre égal les trois seigneurs les plus qualifiés et les plus puissants d’entre les nouveaux croisés. […] Au bout d’un an, vers le mois de juin 1202, ceux des croisés qui furent fidèles au rendez-vous de Venise (car un grand nombre ne le furent pas, et chacun tirait de son côté), ceux-là qui tinrent la convention première, ne purent fournir aux Vénitiens toute la somme promise.

1252. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191

C’est ce qu’on peut voir dans son ode intitulée La Solitude, qui est son meilleur ouvrage, où parmi un fort grand nombre d’images très agréables, il vient présenter mal à propos aux yeux les choses du monde les plus affreuses, des crapauds et des limaçons qui bavent, le squelette d’un pendu, etc. […] J’en sais de nos jours, j’en ai rencontré plus d’un, même avant l’édition présente, qui est destinée à les rallier, à en accroître le nombre, et qui peut ressembler à une revanche ou à une victoire.

1253. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. […] Les deux amis nous promettent une édition prochaine des œuvres de Maurice de Guérin : nous les engageons à ne plus tarder, et notre vœu, qui, nous le pensons, ne pourra qu’être partagé de ceux qui auront lu cet extrait, c’est qu’aux œuvres du frère ils ajoutent la meilleure partie des pages que le présent volume, réservé à un trop petit nombre, renferme et fait de loin admirer.

1254. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

Il a composé des traductions sans nombre ; il a mis en français, en prose ou en vers, Lucain, Virgile, Ovide, et indistinctement tous les poètes latins, le Nouveau Testament, etc. ; en assemblant toutes les éditions et réimpressions qu’il en a faites, cela irait bien à 60 ou 70 volumes, dont plusieurs imprimés avec luxe. […] Enfin, au nombre des ouvrages de toutes sortes qu’il laissait couler chaque année de sa plume facile, il eut la bonne idée, un jour, d’écrire ses mémoires, et s’il les écrivit de ce style médiocre et, pour tout dire, un peu plat, qui était le sien, il y mit tout son naturel aussi, sa naïveté d’impressions, sa curiosité, la variété de ses goûts et de ses humeurs.

1255. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. (Suite.) » pp. 52-72

Lisez tout haut le paragraphe qui suit, en le scandant comme une prose poétique, et vous serez frappé du ton et du nombre : « Souvent, au milieu du jour, le soleil perdait ses rayons tout à coup. […] Mais ils ont beau renfermer des couloirs, des portes masquées, des surprises sans nombre, comme il paraît qu’on en rencontre dans les sépulcres des rois à Jérusalem, l’architecture, même avec tous ses dédales, ne saurait être un ressort de roman ni de poème.

1256. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »

Surtout visez continuellement à renverser de fond en comble cette machine mal assurée des livres de chevalerie, réprouvés de tant de gens et vantés d’un bien plus grand nombre. […] Don Quichotte a eu le sort du petit nombre de ces livres privilégiés qui, par une singulière fortune, par un accord et un tempérament unique de la réalité individuelle et de la vérité générale, sont devenus le patrimoine du genre humain.

1257. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

L’auteur a recueilli depuis dans un petit volume, Statues et Statuettes contemporaines (1852), bon nombre des articles de sa première jeunesse. […] L’Almanach des Gourmands, qui a succédé (1862), rapporta à son auteur un si grand nombre de cadeaux, bourriches, pâtés, etc., qu’il lui devint indispensable d’appeler autour de lui un jury dégustateur, composé d’hommes experts, « pour l’aider, disait-il, à se prononcer sur le mérite de ces envois. » Il faut voir comme il en parle.

1258. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

L’ensemble de son talent et de ses ouvrages n’a cessé de le mériter : en ce temps d’inégalités, de revirements et de cascades sans nombre, la conscience poétique suivie, la continuité du bien et de l’effort vers le mieux marquent un trait de force et d’originalité aussi. […] Mais il y a mieux que les vers spirituels : il y a la pensée sérieuse, excellente, rendue avec suite, avec nombre, avec grâce.

1259. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

L’amour dont une âme est pleine, et qui cherche un langage, s’empare de tout ce qui l’entoure, en tire des images, des comparaisons sans nombre, en fait jaillir des sources imprévues de tendresse. […] Chamfort s’est amusé à noter dans Esther le petit nombre de vers qu’il croit entachés de prosaïsme.

1260. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Jean-Baptiste Rousseau »

Et à toutes les époques de trouble et de renouvellement, quiconque, témoin des orages politiques, en saisira par quelque côté le sens profond, la loi sublime, et répondra à chaque accident aveugle par un écho intelligent et sonore ; ou quiconque, en ces jours de révolution et d’ébranlement, se recueillera en lui-même et s’y fera un monde à part, un monde poétique de sentiments et d’idées, d’ailleurs anarchique ou harmonieux, funeste ou serein, de consolation ou de désespoir, ciel, chaos ou enfer ; ceux-là encore seront lyriques, et prendront place entre le petit nombre dont se souvient l’humanité et dont elle adore les noms. […] De notre temps, auprès de nous, un grand poëte s’est inspiré aussi du Cantique d’Ézéchias ; lui aussi il a demandé grâce sous la verge de Dieu, et s’est écrié en gémissant : Tous les jours sont à toi : que t’importe leur nombre ?

1261. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Mais Ronsard a singulièrement enrichi l’art de ses prédécesseurs : chacune de ses quinze odes pindariques est construite sur un type particulier198 et dans le reste des odes, le nombre des vers dans la strophe, le nombre des syllabes dans le vers, le mélange des vers, et la succession des rimes forment plus de soixante combinaisons.

1262. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — II. (Suite.) » pp. 149-166

Il sort de Philadelphie, entouré d’une cavalcade d’honneur de trois cents concitoyens qui l’accompagnent jusqu’au port ; et, laissant derrière lui beaucoup d’amis dévoués et aussi bon nombre d’ennemis politiques, il s’embarque encore une fois pour l’Angleterre (novembre 1764). […] Cette sortie fixa sur moi les regards d’un grand nombre de lords ; mais, comme je n’avais aucune raison de la prendre pour mon compte, je gardai ma physionomie aussi immobile que si mon visage eût été de bois.

1263. (1903) Zola pp. 3-31

La vérité plaît à un petit nombre d’hommes, l’hyperbole ravit la majorité des hommes. […] Et il faut bien savoir dire que Zola dut son succès à un petit nombre de qualités très réelles.

1264. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

On peut l’exprimer à la moderne, la traduire dans le langage de la science actuelle, y rattacher un nombre toujours croissant de faits observés (où l’on a été conduit par elle) et lui attribuer alors des origines expérimentales : la partie effectivement mesurable du réel n’en reste pas moins limitée, et la loi, envisagée comme absolue, conserve le caractère d’une hypothèse métaphysique, qu’elle avait déjà au temps de Descartes. […] Ces quatre idées elles-mêmes en impliquent un grand nombre d’autres, qu’il serait intéressant d’analyser à leur tour parce qu’on y trouverait autant d’harmoniques, en quelque sorte, dont la thèse du parallélisme donne le son fondamental.

1265. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

J’eus le plaisir de rencontrer dans le manuscrit de la Bibliothèque royale les autographes de ces lettres, au nombre de six, écrites pour la plupart de la main de Leibnitz ou corrigées et signées par lui. Mais une étude un peu attentive me fit aisément reconnaître qu’il devait manquer un bon nombre de lettres.

1266. (1903) Le problème de l’avenir latin

Je suis loin de prétendre avoir épuisé un sujet qui demanderait, pour être complètement traité, un nombre fort considérable de pages. […] On choisirait au sein de la nation un certain nombre d’individus des deux sexes du type supérieur et héréditairement purs de toute déchéance physique. […] Le nombre des pratiquants effectifs d’un culte peut fortement décliner, sans que les idées générales dont ce culte n’est que l’émanation cessent pour cela d’exercer leur empire invisible sur les consciences. […] Sous un afflux d’industriels, de commerçants et d’agriculteurs étrangers qui s’établiront à demeure, l’élément national submergé, vaincu — moins par le nombre que par la supériorité des nouveaux venus (qu’on se rappelle le petit nombre des Francs envahisseurs) — ravalé aux besognes secondaires, viendra en fin de compte se perdre. […] Le tout est de savoir si ce petit nombre d’individus lucides et conscients pourra venir à bout de la résistance, de la terrible force d’inertie des masses.

1267. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

La moutonnerie et le point d’honneur ont peut-être porté le nombre à 800 : quel triomphe !

1268. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires sur Voltaire. et sur ses ouvrages, par Longchamp et Wagnière, ses secrétaires. »

Sa longue vie, en ce sens, ne fut qu’une guerre perpétuelle, et ses œuvres sans nombre ne sont, à les bien prendre, que des manifestes plus ou moins intelligibles, des proclamations sous toutes les formes, au profit de la même cause, et, comme on pourrait les appeler, des pamphlets immortels.

1269. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur. Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome II. »

« Mon dessein n’est pas d’entrer dans une discussion, dit-il ; mais il me suffira d’affirmer que j’ai vu, en assistant à un grand nombre d’expériences, des impressions et des effets très réels, très extraordinaires, dont la cause seulement ne m’a jamais été expliquée. » Sans nier que ces impressions et ces effets puissent être les résultats d’une imagination frappée, il demande si ce mot imagination est une réfutation bien péremptoire, et si au moins les savants et les philosophes ne devraient pas, par amour pour la vérité, méditer sur les causes de cette nouvelle et étrange propriété de l’imagination.

1270. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur : Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome III. »

Espérons qu’il sera bientôt en état de le poursuivre, et qu’échappé à une maladie qui menaçait de le ravir aux lettres et aux libertés publiques, il trouvera encore de longs jours pour se souvenir et pour raconter, Il est du petit nombre de ces hommes qu’on aime toujours à entendre sur les personnages et sur les choses d’autrefois ; et, pour lui appliquer à lui-même ce qu’il a dit de M. de Malesherbes, quand il cause avec son lecteur, personne n’est tenté de mettre le signet.

1271. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

C’est le but que nous nous proposons dans cette étude ; mais, pour l’atteindre, nous serons obligé de faire un assez long circuit ; comme nous passerons par des sentiers peu connus au moins du grand nombre des lecteurs, nous espérons qu’ils ne feront pas de difficulté de nous suivre.

1272. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »

Au lieu de ces brèves périodes d’activité automatique et qui n’intéressent qu’un nombre de mouvements coordonnés relativement minime, on peut imaginer dans une vie sociale mieux réglée, de laquelle on serait parvenu à éliminer l’accident et l’imprévu, des suites beaucoup plus longues d’actes automatiques.

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