Mais le moyen de faire jouer le rôle d’un céladon à l’homme de France le plus antipathique avec toute affectation, avec tout jargon, avec tout ce qui était hors de la voie droite et nette de la raison et de la vertu ?
Madame de Sévigné ne joue-t-elle pas sur le nom de Mont-Espan par analogie avec Mont-Liban ?
Dépouillez devant eux l’arrogance d’Auteur ; Mais sachez de l’Ami distinguer le Flatteur : Tel vous semble applaudir, qui vous raille & vous joue.
Illimitée la variation des effets obtenus avec l’assonance ; on en peut jouer comme d’un clavier de notes et de couleurs.
Ils prennent leur repas du soir, au milieu des animaux de la création, qui se jouent autour de leur roi et de leur reine.
… Enfin toute religieuse et pure, et Imitation de Jésus-Christ et Introduction à la vie dévote qu’elle veuille être et se conserver, Mme Marie-Alexandre Dumas finit par ne plus y tenir ; et le tempérament Dumas prenant le mors aux dents, elle saute par-dessus toutes les réserves dans les terres de son père et de son frère, et la voilà qui nous raconte, — ma foi, tout aussi crûment qu’eux, — un horrible drame d’adultère et de meurtre que, pendant qu’elle est au couvent à Passy, son père et son frère, ces forts arrangeurs, pourraient planter à la scène et faire jouer.
Et c’est là, en effet, ce qui attire le plus d’abord celui qui les ouvre, que ce nom d’une fille qui agit au lieu de parler, et fit, au prix de sa vie, de l’antique réussi, parmi ces collégiens qui puaient la rhétorique apprise et jouaient l’antiquité comme des marionnettes.
Les ennemis de l’Église jouaient alors contre elle leur grande partie, et tout leur était bon pour la gagner.
vous rappelez-vous ce clown anglais qui jouait la pantomime au Cirque, il y a seulement quelques années ?
Métier de dupe, affreux casse-tête, partie d’échecs jouée entre deux langues et entre deux esprits, toute traduction est une œuvre ingrate, difficile, à peu près impossible.
Pierre Dupont, qui joue à l’affamé, ne fera jamais comparer aux connaisseurs l’auteur du Myosotis et l’auteur des Véroniques, si ce n’est pour noter les différences de leurs deux génies.
Corneille et Molière lui-même sont mal compris ; les comédiens qui les jouent y font à chaque instant des contresens. […] Il aimait les cartes dans sa jeunesse, mais il cessa de jouer après son mariage. […] Pendant ce temps, elle jouait paisiblement de la guitare. […] Je commence même à jouer de la guitare, il est vrai très mal. […] Son père, la voyant riante et fraîche, lui témoignait de l’amitié et jouait volontiers avec elle.
Et voici que tout à coup j’éclate de rire en m’avisant du ridicule personnage que je joue en ce moment même pour vouloir être juste. […] Féval tira un roman pour Le Siècle du drame de Sardou, que Mélingue, après Fechter, refusa de jouer. […] Il ne croit pas être de la pièce que nous jouons en société. […] Frère Maillard, en pareil cas, fit mieux que de jouer de la trompette dans sa main. […] Le mystique est volontiers un artiste subtil et qui joue adroitement avec les mots.
Talma venait de jouer le Sylla de M. de Jouy. […] Chaque seigneur jouait avec le pommeau de son épée et tortillait, en marchant, son manteau de satin. […] Il lui parle de Wagner, des Valkyries… Elle lui joue du Chopin… Finalement, il devient fou. […] Dans l’intimité, elle joue, avec passion, des comédies morales. […] Il ne joue pas au diplomate.
« L’artiste », dit-elle ailleurs, « doit vivre dans sa nature le plus possible… C’est un homme dont tout doit jouer avant qu’il joue des autres… Moi, je n’ai jamais su soigner ni polir. […] De la conversation, de cet aimable goût qu’avaient nos pères de jouer à la raquette avec les idées, que reste-t-il ? […] La Russe s’assied au piano et joue cet air, tout doucement, tout lentement… Elle vibrait jusqu’au bout des notes. […] Des mandolinistes arrivent qui nous jouent des airs de Naples. […] Allez donc jouer ces airs-là dans le Nord !
Lors de ce premier voyage dans la capitale il joua une première fois de malheur, fut arrêté dès en arrivant, fourré à Mazas, au dépôt, et finalement expulsé de Paris, et rejoignit comme qui dirait de brigade en brigade, sa famille alarmée, tandis que sur son passage s’émouvait encore le sillage laissé par le poète dans un monde « littéraire » qui ne le comprit pas assez, et d’ailleurs tout à la débandade, par suite de la guerre de 1870 qui commençait à sévir ferme. […] Mais le cœur y joue un grand rôle, dans ce recueil, le cœur, un viscère qui tient lieu de tout, âme, cerveau, et… correction à messieurs les inspirés ; mais les crucifix lamartiniens y alternent avec les flacons de ce divin Musset, et voilà M. de Beauvoir, — un nouvelliste agréable, du reste, passé grand poète ! […] Lui-même, parfois, il riait franchement à tel souvenir qui lui passait par le discours et il y avait quelque chose de comique dans sa physionomie dans ces moments-là : son long nez sur sa longue barbe, le mouvement ascensionnel de sa moustache portée en brosse, le pli profond de sa joue maigre et basanée par la mer de son pays, lui donnaient alors l’air d’un vieux zouave en gaîté. […] Dans tous les cas, que voulez-vous, il y a bien encore la chose primitive. » Ceci, tristement dit, comme mélancolique, comme vraiment fleurant d’un tout jeune auteur qui voudrait être joué à tout prix. […] Son œuvre toujours jouée, lue, commentée, avait été composée dans son exil et son agonie.
Il jouait à la balle dans une cour de séminaire et quelqu’un demanda : « Si nous apprenions que c’est maintenant le jugement dernier, que ferions-nous ? — Moi, dit Louis de Gonzague, je continuerais à jouer à la balle. » En ce temps-là, chacun se demandait : « Et si c’était la guerre ? […] En 1918, Foch dut se maintenir la mentalité froide d’un joueur d’échecs : « J’aime mieux jouer ma partie que la sienne », dit-il de Ludendorff au moment le plus critique de l’avance allemande. […] Tout ce avec quoi l’on joue m’était désormais interdit, vu mon âge, mais chacun de ces soldats de plomb, de ces tramways, parce qu’ils étaient petits, par cela seul me devenaient chers. […] Les personnages, de l’enfance à la mort, naissent, grandissent, deviennent hommes, jouent leurs rôles, disparaissent ; mais quand ils se sont évanouis, il subsiste derrière eux de l’humanité et de la beauté, de l’essentiel et du plein.
Il joua dans la Cléopâtre de Jodelle, avec beaucoup d’art et de naturel, lorsqu’on représenta cette tragédie au Collège de Boncourt devant un public nombreux et choisi. […] Pour tout plaisir se joue avec un verre, Ronfle à la table ou s’endort sur la terre, Puis comme un Mars veut estre renommé. […] N’y gastez rien, et ne vous y jouez : Tous vos chevaux deviendraient encloués ; Vos chariots, sans âisseuils et sans roues, Demeureroient versés parmy les boues. […] Le guindé Alfieri fréquentait chez Mme Chénier, et aussi le fougueux Lebrun, qui, au souper antique de M. de Vaudreuil, joua le personnage de Pindare. […] Son pinceau maigre, quoique étincelant, joue d’ordinaire sur un fond abstrait ; il ne prend guère de splendeur large que lorsque le poète songe à Buffon et retrace d’après lui la nature.
C’est un cliquetis de mots singuliers, un chatoiement de rythmes étranges : — capharnaüm de clinquants, de cailloux rares, de perles fausses, au milieu desquels joue un enfant barbare. […] Mais Mme de Montgomery joue sans sourire et sans grâce, n’atteint même pas les élégances mondaines et ineptes du genre où elle s’amuse. […] Elle joue, en somme, un rôle féminin en continuant la maman. […] *** La comtesse Diane joue avec grâce le noble jeu archaïque. […] Elle joue vaniteusement.
Quand on a, avec beaucoup de peine, établi des catégories, il faut bien souvent se résigner à n’avoir rien à enfermer dans l’enclos : les jolies bêtes s’échappent et vont jouer dans la forêt voisine. […] Tous les chiffres peuvent également sortir ; c’est pourquoi il est déraisonnable de jouer à la loterie, de voler, même des millions, et de copier, même quinze lignes, dans un ouvrage en cinquante volumes. […] Le pastiche volontaire n’a pas toujours été innocent ; il joue son rôle dans les pièces douteuses. […] La platitude et la pompe sont les deux écueils extrêmes, sables ou brisants, où tombent ceux qui n’étaient pas faits pour jouer avec la parole. […] Le vers libéré, tout en restant fidèle au nombre, triche avec le nombre et joue avec les muettes qu’il chasse ou qu’il rappelle.
La petite sœur, qui ne peut se retenir de baiser la joue du bébé, tout en craignant de l’éveiller, la mère, qui presse, ah ! […] La petite femme, encore chérie un peu, vient de jouer quelques-uns de ses airs favoris ; elle a quitté la chambre, mais le piano reste ouvert. […] Il jouait avec les éléments ; le vent et les îlots semblaient lui obéir. […] Lui aussi a joué de malheur dès son enfance. […] Sud s’en réjouit comme d’une chose heureuse qui lui arrive ; il trouve vraiment que c’est un bon tour que lui a joué le petit chardonneret ; les autres, hélas !
Il aimait à jouer sur les cordes les plus fines et les plus sympathiques du cœur, et voilà qu’il jouait sur les plus cruelles et les plus dures. […] Le sort des enfants derniers-nés est généralement net et tranché ; ils sont les plus favorisés ou les plus négligés de tous, et quand ils ne jouent pas dans la famille le rôle de Benjamin, ils jouent celui de Cendrillon. […] Droz s’est montré passé maître dans l’art d’accorder son instrument avec justesse au ton de l’air qu’il voulait jouer. […] Quelque vive que soit la pièce, elle exclut la multiplicité des acteurs et doit se jouer forcément entre quatre ou cinq personnages. […] Deux tiers de comédie, une scène de drame à la Dumas, une conclusion de vaudeville sentimental, et le tour était joué ; M.
Dans la vision, comme d’ailleurs dans toute perception, l’esprit joue donc un rôle plus prépondérant que le sens qui lui correspond. […] Le fait d’être, de respirer, de voir, de faire jouer ses membres et fonctionner ses organes constitue autant de joies. […] L’enfance de Mithouard se vêt de pensées graves, et, tout de même gracieuses, joue, toute frêle encore, dans un jardin solitaire. […] L’expression, au contraire, joue le rôle d’un moteur ; « elle est la sève, la verdeur et l’activité » de nos œuvres d’art. […] Sans qu’on s’en doute, les destinées de la poésie s’y jouent chaque fois.
Malgré sa répugnance à la politique, et quoiqu’il écrivît vers ce temps même : « Ici, l’on a sa réputation dans sa main ; à Paris, on la joue sur une phrase, sur un mot, sur une démarche, sur un sourire : j’aime mieux l’Afrique ; m’y laissera-t-on ? […] Vous voyez, mon cher ami, qu’il faut manœuvrer, ouvrir l’œil et jouer serré. […] Ils m’ont volé l’occasion presque sûre de les battre et de les jeter dans le Danube71. » Les Russes jouaient leur jeu, et il n’y avait rien dans ce mouvement rétrograde qui ne fût d’une bonne politique et d’une bonne tactique ; Saint-Arnaud au fond le savait bien : « La Russie peut être bloquée impunément.
En tout, Nodier a été un peu ainsi ; s’il étudie la botanique ou les insectes, — ces brillants coléoptères à qui sa plume déroba leurs couleurs, — dans le pli de science où il se joue, c’est à un point de vue particulier toujours et sans tant s’inquiéter des classifications générales et des grands systèmes naturels : Jean-Jacques de même en était à la botanique d’avant Jussieu. […] Quand on est poëte, quand la lumière se joue dans l’atmosphère sereine de l’esprit ou en colore à son gré les transparentes vapeurs, il n’est que mieux d’attendre pour peindre, de laisser la distance se faire, les rayons et les ombres s’incliner, les horizons se dorer et s’amollir. […] Si de tout temps il y eut en sa manière quelque chose qui est le contraire de la condensation, ces qualités élargies n’ont pas dépassé la mesure en se continuant, et elles ont rencontré, pour y jouer, des cadres de mieux en mieux assortis.
. — Une folle jouait incessamment à pair impair avec un personnage absent qu’elle croyait le préfet de police ; avant de jouer, elle regardait toujours les pièces de monnaie qu’elle mettait dans sa main et savait ainsi leur nombre ; partant, le préfet devinait toujours mal et ne manquait jamais de perdre ; plus tard, elle négligea son examen préalable ; alors le préfet tantôt perdait et tantôt gagnait. — Il est clair que, dans la première période, elle fabriquait elle-même, sans s’en douter, l’erreur qu’elle prêtait au préfet. […] Il suffit que les trois images viennent chevaucher l’une sur l’autre, pour que les deux refoulements s’opèrent dans le sens indiqué ; le mécanisme qui les situe joue pour les aligner aussitôt que la loi d’évocation mutuelle les éveille ensemble.
Cette scène d’évanouissement, qui se renouvelait presque tous les soirs de grande réunion à Clichy, à une heure avancée de la soirée, n’était pas une coquetterie de la jeune maîtresse de ce beau lieu, c’était un prétexte suscité par la mère et par le mari de madame Récamier pour dérober la jeune femme à l’empressement insatiable de la foule importune de ses admirateurs ; elle était trop naïve pour jouer d’elle-même ces agaceries, mais il fallait l’emporter sur les bras des familiers de la maison pour laisser le voile de ses rideaux entre elle et un monde insatiable de tant d’attraits. […] L’épigramme perpétuelle contre ce que j’aimais me blessait au cœur ; c’était un salon de la Ligue, où les princes jouaient à la popularité. […] Je n’ose prononcer, mais je crois que l’inspiration du lyrique est supérieure à la combinaison du machiniste qui fait jouer sur la scène ces marionnettes humaines qu’on appelle des personnages dramatiques ; seulement, quand ces personnages parlent comme les font parler les grands poètes dramatiques, le génie est égal et l’emploi est différent.
Une vieille table à jouer en marqueterie, dont le dessus faisait échiquier, était placée dans le tableau qui séparait les deux fenêtres. […] Descendons tous dans la salle pour dîner, pour jouer au loto tous les soirs à deux sous. […] ” M. le président avait tâché de se mettre en harmonie avec le rôle qu’il voulait jouer.
Des enfants jouaient aux petits palets sur ce tertre de gazon, seul monument pour de telles cendres. Un vieux invalide, à cheveux blancs, assis non loin de là, était resté quelque temps à contempler ces enfants ; enfin, il se leva, et, les prenant par la main, il leur dit, en versant quelques pleurs : « Ne jouez pas là, mes enfants, je vous en prie. » Ces larmes furent tous les honneurs qu’on rendit au descendant du grand Condé, et la terre n’en porta pas longtemps l’empreinte. […] cette dernière prière d’un homme qui avait joué un si grand rôle en France, demandant pour toute grâce le retour de ses enfants dans le lieu de leur naissance et l’oubli des imprudences qu’une fille, jeune encore alors, avait pu commettre, tout me semblait irrésistible ; et, bien que je connusse le caractère de l’homme, il m’arriva ce qui, je crois, est dans la nature de ceux qui désirent ardemment la cessation d’une grande peine : j’espérai contre toute espérance.
Il ne s’agit plus de jouer avec la science, d’en faire un thème d’insipides et innocents paradoxes 30 ; il s’agit de la grande affaire de l’homme et de l’humanité : de là un sérieux, une attention, un respect que ne pouvaient connaître ceux qui ne faisaient de la science que par un côté d’eux-mêmes. […] Il est impossible de réfuter par des arguments directs celui qui s’obstine à y croire ; il se jouera de tous les raisonnements a priori. […] L’homme cultivé, dont la vie a un prix réel, en fait trop d’estime pour la jouer au hasard 48.
De plus, outre les hasards des circonstances extérieures, il est un élément qui a joué le rôle capital dans le développement des organes des sens et des sensations : c’est l’appétit. […] Si, de plus, n’avaient pas été faites quelques observations fortuites, comme celle de la force attractive ou répulsive développée par le frottement de la résine, nous n’aurions eu aucun pressentiment de l’électricité, « de cette force qui, dit Nægeli, joue un si grand rôle dans la nature inorganique et organique, qui provoque les affinités chimiques, qui, dans tous les mouvements moléculaires des êtres organisés, a probablement une action plus décisive qu’aucune autre force, de laquelle enfin nous attendons les plus importants éclaircissements pour expliquer les faits physiologiques et chimiques encore à l’état d’énigmes. » Nos sens n’ont donc eu nullement pour « but » de nous procurer la connaissance des phénomènes naturels, ni de nous éclairer sur ce que Platon appelait leur « essence » intime. […] Nos yeux sont sensibles aux couleurs du spectre, mais ils ne saisissent pas l’ultraviolet, qui joue pourtant un grand rôle dans la végétation.
C’est alors que le Cid joua au plus fin et se ménagea un jeu à part ; trompant également le roi Mostaïn, dont il était l’allié, et le roi Alphonse appelé l’Empereur dont il continuait de se dire le vassal, il ne songea, à la tête de son armée, qu’à pousser ses propres affaires, comme le plus osé et le plus habile des trois larrons. […] A ces difficultés et à ces questions, il faut bien répondre que l’imagination des peuples, lorsqu’elle est abandonnée à elle-même, comme cela arrive aux époques d’obscurité relative et d’ignorance, et lorsque rien ne vient la refréner et la contrôler, se joue aux inventions les plus bizarres, aux transformations les plus étranges ; les grandes renommées qui en résultent recèlent presque toujours, on l’a dit, un contre-sens ou un caprice.
Il y maintient cette ligne d’admiration et d’enthousiasme, ce concert de louanges qui n’est pas joué, qui est sincère chez nous, et qu’il serait injuste de supprimer, de sacrifier entièrement à de pures leçons (lectiones), même exactes et utiles. […] Tout s’est prêté à son innocente fantaisie ; la berge s’est élargie, les iris et les argentines se sont approchés pour jouer avec l’eau, les aulnes se sont penchés pour l’ombrager, et l’homme, en établissant là un gué, lui a permis de s’étendre et de repartir sans effort.
Revenant donc de l’état-major autrichien avec sa réponse mortifiante, il ne put s’empêcher de dire à Alexandre : « Je suis vraiment peiné, Sire, du rôle qu’on fait jouer à Votre Majesté. » Le mot était vif et toucha l’épiderme. […] Le prince de Metternich profitait, pour cette menée déloyale, d’une absence de l’empereur de Russie, qui passait des revues à Carlsruhe, et il jouait au plus fin : « Allons toujours, disait-il à M. de Senfft ; après le succès, l’empereur Alexandre me dira que je suis le premier ministre de l’Europe57. » Il n’en fut rien.
Quand on joue à la paume, c’est une même balle dont on joue l’un et l’autre, mais l’un la place mieux. » Et La Bruyère, prenant la plume, écrivait d’abord : « Tout est dit » ; puis il faisait un gros livre, excellent et très original.
Nous apprenons ainsi (je vous fais grâce de ses ascendants) qu’il était né à onze mois, fut mis en nourrice au village, apprit le latin avant le français, était éveillé en son enfance au son des instruments, reçut les verges deux fois, joua des comédies latines au collège de Guyenne ; qu’il était de taille au-dessus de la moyenne, assez peu porté aux exercices du corps et à tous les jeux qui demandent de l’application physique, qu’il avait la voix haute et forte, un bon estomac, de bonnes dents, dont il perdit une passé cinquante ans, qu’il aimait le poisson, les viandes salées, le rôti peu cuit, le vin rouge ou blanc indifféremment, et trempé d’eau ; qu’il était sujet au mal de mer, et ne pouvait aller ni en voiture, ni en litière sans être malade, mais en revanche faisait de longues traites à cheval, même en pleine crise de coliques néphrétiques ; qu’il ne prenait pas de remèdes, sauf des eaux minérales, et qu’il gémissait sans brailler, quand la gravelle le tenait. […] Il joua un certain rôle pendant les troubles, d’abord pour préserver la ville de Bordeaux pendant les quatre années de sa mairie, mais aussi pour préserver la ville de Bordeaux pendant les quatre années de sa marie, mais aussi dans la politique générale comme négociateur, intermédiaire et confident : les chefs des partis le recherchaient pour sa modération, sa sûreté et sa pénétration.
Si reclus que médite dans le laboratoire de sa dilection, en mystagogue, j’accepte, un, qui joue sa part sur quelques rêveries à déterminer ; la démarche capable de l’en tirer, loyauté, presque devoir, s’impose d’épancher à l’adolescence une ferveur tenue d’aînés ; j’affectionne cette habitude : il ne faut, dans mon pays ni au vôtre, convînmes-nous, qu’une lacune se déclare dans la succession du fait littéraire, même un désaccord. […] Le vers par flèches jeté moins avec succession que presque simultanément pour l’idée, réduit la durée à une division spirituelle propre au sujet : diffère de la phrase ou développement temporaire, dont la prose joue, le dissimulant, selon mille tours.
Des ânes dans leurs paniers portent des enfants qui se jouent. […] Et ma grande raison, c’est que je suis l’auteur d’un travail historique sur le même sujet, où je crois avoir prouvé que le faux Démétrius était un Cosaque ou un Polonais ; mais je suis accommodant et prêt à me prêter à toutes les hypothèses, pourvu qu’on donne à l’imposteur des sentiments et un caractère conformes au rôle qu’il a joué.
. — L’esprit et l’espace L’expérience n’a donc joué qu’un seul rôle, elle a servi d’occasion. […] Il vient du rôle que jouent dans sa genèse les séries de sensations musculaires.
En vérité, mon ami, n’est-il pas vrai que Dieu m’a joué un bien mauvais tour ? […] Là encore, je jouerais le rôle réfutatif, à meilleur droit sans doute.
Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer. […] C’est pourquoi des Sociétés de tempérance n’ont pas hésité à faire jouer le drame tiré de L’Assommoir de M.