Que l’ignorance confonde l’homme de Lettres avec ces hommes livrés à la paresse sous le nom de repos, qui se dérobent à l’agitation générale pour vivre dans le desœuvrement, qui dorment mollement sur des fleurs, en s’abandonnant au cours enchanteur d’une riante imagination ennemie du travail, & amie de la paix, dont la longue carrière peut être considerée comme un doux rêve, & qui tombent dans les bras de la mort, sans avoir daigné graver sur la terre le souvenir de leur existence ; cette injustice ne m’étonnera point, elle sera digne d’elle : mais l’œil qui aura suivi les travaux de l’homme de Lettres jugera différemment, il le verra souvent insensiblement miné par de longues études, périr victime de son amour pour les Arts, tomber en poursuivant avec trop d’ardeur la vérité, comme l’oiseau harmonieux des bois tombe de la branche au milieu de ses chants, ou plutôt comme ces illustres Artistes dont la main intrépide interrogeant dans la région enflammée de l’air le phénomene électrique, couronnent tout à coup leur vie par une mort fatale & glorieuse. […] On entend ici par intolérance ces opinions particulieres, que l’orgueil de quelques hommes voudroient donner pour de Loix générales, & la persécution qu’ils suscitent contre ceux qui n’encensent point des rêveries puériles inutiles à la société.
Enregistré au contrôle général de l’argenterie par moi, intendant et contrôleur général de ladite argenterie, et des menus plaisirs et affaires de la chambre de Sa Majesté, les jour et an de l’autre part.
Dans quelle mesure l’altitude esthétique est-elle un principe d’isolement intellectuel et sentimental ou est-elle compatible au contraire avec la sociabilité générale ? […] Au moins elle ne sévit pas contre elles d’une manière positive ; elle n’applique aux œuvres qui s’écarteraient trop du goût et du sentiment général que les sanctions négatives de l’indifférence, de l’ignorance et du silence.
Le ton général de ses sermons était sévère et dur. […] Jean fut l’écho du sentiment général en blâmant énergiquement Antipas 332.
V Écartons, pour y revenir plus tard, la question de l’art contemporain, et rentrons dans le point de vue général. […] Quant à Shakespeare, puisque Shakespeare est le poëte qui nous occupe, c’est, au plus haut degré, un génie humain et général, mais, comme tous les vrais génies, c’est en même temps un esprit idiosyncratique et personnel.
Ils ont observé le mouvement naturel de la pensée, et le reproduisent ; ils savent que ses premières opérations consistent dans la connaissance de faits particuliers, déterminés, et le plus souvent sensibles, que peu à peu elle se porte involontairement sur certaines parties détachées de ces faits, qu’elle les met à part, qu’aussitôt les signes apparaissent d’eux-mêmes, que les idées abstraites et les jugements généraux naissent avec eux ; ils suivent cet ordre dans les vérités qu’ils nous présentent, et en retrouvant la manière dont l’esprit invente, ils nous apprennent à inventer. […] On a dit que le propre de l’esprit français est d’éclaircir, de développer, de publier les vérités générales ; que les faits découverts en Angleterre et les théories inventées en Allemagne ont besoin de passer par nos livres pour recevoir en Europe le droit de cité ; que nos écrivains seuls savent réduire la science en notions populaires, conduire les esprits pas à pas et sans qu’ils s’en doutent vers un but lointain, aplanir le chemin, supprimer l’ennui et l’effort, et changer le laborieux voyage en une promenade de plaisir.
— Notre ministère, malgré ses succès généraux, songe à se radouber tout doucement après la session.
Si nous avions à joindre quelque remarque critique générale aux éloges de détail que mérite presque constamment le modeste et ingénieux travail, ce serait surtout en ce que l’auteur, qui sait si bien les époques poétiques antérieures, semble méconnaître et vouloir ignorer trop absolument celle-ci.
La bienveillance habituelle qui règne dans son observation générale de l’homme, et qui ne permet point à l’amertume de se glisser sous le fruit de son expérience, n’empêche pourtant pas qu’il ne dise des choses assez vives à ce sexe qu’il paraît avoir bien connu : « Il n’est pas adroit de se montrer très-clairvoyant avec les femmes, à moins que ce ne soit pour deviner ce qui leur plaît. » « Il n’est pas rare de voir une femme, miraculeusement échappée aux dangers de la jeunesse et de la beauté, perdre le fruit de ses sacrifices en se donnant dès qu’on cesse de l’attaquer.
Ses personnages, élevés du particulier au général, résument en eux des catégories entières ; ils participent de la nature immuable et essentielle de l’homme, un hypocrite a quelque chose de l’hypocrisie absolue, un jaloux, quelque chose de la jalousie absolue ; leur nom propre devient un substantif commun ; ils sont de tous les pays, et demeurent à jamais contemporains des générations qui se succèdent246.
L’énoncé du sujet marquera les limites extrêmes hors desquelles il ne faut pas s’écarter, il donnera aussi le sens général dans lequel il faut marcher.
Gustave Flaubert Si l’on cherche dans les poésies de Louis Bouilhet l’idée mère, l’élément général, on y trouvera une sorte de naturalisme qui fait songer à la Renaissance.
Romain Coolus Courteline est un des mieux doués parmi les auteurs dramatiques de ce temps, li a le don rare de créer des types, c’est-à-dire de donner une personnalité, une individualité, esthétiques à des personnages assez généraux pour garder, après l’époque, une indestructible vérité.
Tel est, en ces lignes générales, le beau livre du vicomte de Guerne.
C’est pendant ce séjour en Orient, où il devait retourner, en 1897, suivre, pour le compte du journal l’Illustration, les opérations de la guerre gréco-turque, qu’il écrivit l’Errante, poème dialogué et qui fut représenté au Théâtre de l’Œuvre, en mai 1896, et la plupart de ces pièces sous le titre général : Les Vaines Images, si pures, si harmonieuses, d’une beauté tout ensemble orgueilleuse et désabusée.
Une autre raison rend cette histoire générale indispensable.
Nous touchons presque au temps d'une corruption générale, suite funeste de l'extinction des vertus & de ces mœurs si pures, dont la Religion est une source intarissable, & qui ont fait la gloire de nos Ancêtres….
Ainsi il y aurait, entre les esprits, des liens électifs plus libres et plus vivaces que cette longue communauté du sang, du sol, de l’idiome, de l’histoire, des mœurs qui paraît former et départager les peuples ; ceux-ci ne seraient pas divisés par d’irréductibles particularités comme l’école historique moderne s’est appliquée à le faire admettre ; la France, l’Allemagne plus encore, dont la littérature est grecque et cosmopolite, aurait conservé intacte une sorte d’humanité générale et large, toute à tous, sensible à l’ensemble des manifestations spirituelles de l’espèce, payant cet excès de réceptivité par quelque défaut de production originale, le compensant en universelle intelligibilité, réduite à emprunter souvent et à ouvrer pour ainsi dire à façon, mais travaillait pour le monde, plutôt foyer de réflexion, de convergence et de rayonnement que flambeau proprement et solitairement éclatant.
Il ne cherche pas à détourner Gusman d’un crime particulier ; il lui conseille une vertu générale, la charité, sorte d’humanité céleste, que le Fils de l’Homme a fait descendre sur la terre, et qui n’y habitait point avant l’établissement du christianisme24.
Il y a même dans l’original un effet singulier que nous n’avons pu rendre, et qui tient, pour ainsi dire, au défaut général du morceau : les longueurs que nous avons retranchées semblent allonger la course du prince des ténèbres, et donner au lecteur un sentiment vague de cet infini au travers duquel il a passé.
Vitruve raconte autrement l’invention du chapiteau, mais cela ne détruit pas ce principe général, que l’architecture est née dans les bois.
Quant à Henri Bergson, s’il y a, sur certains points, quelque analogie entre ses idées et les miennes, c’est qu’un courant général nous entraîne vers une nouvelle conception de la vie.
Ces idées générales suffisent pour nous guider aujourd’hui. […] L’éclosion était générale, et elle continue. […] Quand un souffle a passé, quand le branle est donné, il y a une poussée générale vers le même but. […] L’idée d’un encouragement général fait sourire. […] Il part de cette idée générale, sans avoir encore un fait ni un personnage.
» Oui, ils ont leurs caractères généraux, de même que les héros de Racine : et voyez donc comme Achille est violent ! […] Sainte-Beuve manquait d’assises scientifiques et d’une vision générale ; il n’a eu que des lueurs. […] — Sans doute ici retournons-nous aux idées générales. […] Lemaître écrit correctement, qu’il est pourvu d’une bonne intelligence générale et qu’il a tout ce qui s’apprend. […] (Ces choses sont trop lointaines pour, qu’on en puisse traiter en ce livre nécessairement initial et général.)
Les caprices fougueux des généraux, leurs rivalités sanglantes, les désordres de leurs camps, tous ces spectacles d’horreur étalés par Homère, pour l’instruction du monde, ne devenaient-ils pas la censure de nos irruptions téméraires ? […] Quoi de plus en rapport avec le fonds des épopées que les secousses générales dont le système des nations de l’Europe est ébranlé depuis la fin du dernier siècle, et le commencement du nouveau ? […] À cette qualité générale de l’action épique, s’il se joint celle d’être particulière au pays du poète qui la raconte, en un mot, d’être nationale, elle en acquiert un brillant avantage qui rend son succès plus prompt et plus certain. […] De cet accord général résultera la probabilité constante de laquelle dépend le succès de la narration épique. […] Il mesure ainsi la force de sa chimère incroyable à des forfaits qu’on a peine à croire ; et la monstruosité de sa Thessalienne se proportionne à l’énormité du meurtre général qu’exécute le bourreau de ses concitoyens, le destructeur des libertés de la terre.
Une exposition qui possède de nombreux ouvrages de Delacroix, de Penguilly, de Fromentin, ne peut pas être maussade ; mais, par un examen général, je vis qu’il était dans le vrai. […] On voit que cette grande loi d’harmonie générale condamne bien des papillotages et bien des crudités, même chez les peintres les plus illustres. […] Liès a cerclé de noir, non seulement le contour général de ses figures, mais encore toutes les parties de leur accoutrement, si bien que chacun des personnages apparaît comme un morceau de vitrail monté sur une armature de plomb. Notez que cette apparence contrariante est encore renforcée par la clarté générale des tons. […] Mais la silhouette générale des formes est souvent ici difficile à saisir.
La question de la vie et de la mort, si elle est personnelle, est générale aussi : de bonne foi, en savez-vous une qui soit plus de nature à passionner les hommes ? […] Je m’en félicite et m’en glorifie, d’abord pour une raison générale qui n’a rien que d’honorable. […] La course à la vie, en littérature, est un sauve-qui-peut général. […] Les plus générales sont évidemment la jalousie, l’envie, l’égoïsme et l’éternelle paresse. […] L’entente générale est la loi dominante.
Renan étudiait l’Histoire générale et comparée des langues sémitiques. […] L’allure générale très raide. […] Je monte l’escalier de gauche… Il y avait un petit nombre de dames et de généraux. […] Je suis le doyen des officiers généraux français. […] Quoique souffrant, le général descendit dans son cabinet.
On a beaucoup parlé du relâchement de l’Oratoire en ces années finissantes ; je ne me permettrai pas de jugement général, et je crois tout à fait que la physionomie extérieure de l’Ordre était restée très-convenable, très-satisfaisante aux abords de la révolution. […] Il profita de ce loisir pour étudier les éléments de géométrie avec suite ; il composa même alors une grammaire générale qu’il écrivit sur des cartes. […] Il publiait en 1803 un Mémoire sur les Élections au scrutin, lu précédemment à l’Institut, et dans lequel il s’attachait à déterminer mathématiquement le moyen de recueillir, de vérifier avec le plus d’exactitude l’expression de la volonté générale, au moment même où toute liberté de suffrages était ravie : un pur problème, en effet, de récréation mathématique. […] Van-Praët, et particulièrement sur M. de Sacy, chef-d’œuvre d’un genre où le ton général est d’avance indiqué. […] Daunou tenait, pour sa part, la pierre de touche de la diction et ]e creuset de l’analyse moderne : ajoutez-y la grammaire générale toujours présente au fond, ce qui ne nuit pas.
La fabulation de ce livre est fort simple : Cécile épouse par un caprice inconscient un brave général, M. d’Eblis ; elle croit l’aimer. […] Il était couché sur sa couverture, tout de son long ; il avait revêtu son uniforme de général, et il paraissait dormir. […] Le lieutenant général alors s’approcha de moi : « M. […] Ambert (Le général). […] Le général parle de la vie en soldat qui a vécu et de la mort en homme qui l’a souvent sentie passer.
Leopardi et Schopenhauer lui enseignaient à réfléchir sur les conditions générales qui s’imposent à l’existence des hommes. […] D’une rencontre accidentelle on ne saurait tirer une conclusion générale. […] Mais pour ceux qui se préoccupent des intérêts généraux de l’humanité, il leur est plus difficile de soutenir jusqu’au bout la gageure. […] Encore devons-nous indiquer comment l’application de la même conception générale aboutit à d’importants changements dans la forme. […] Comme la nature, l’humanité est ici réduite à ses traits les plus généraux.
On l’appelait en face Mécène-Atticus, parce qu’il faisait des vers et qu’il était fermier général ; en arrière on riait de son faste de bel esprit et de vertu, de ses disgrâces d’auteur et d’époux, et Mécène n’était plus rien que Turcaret.
Race enfin discoureuse, conteuse, sociable, tempérant par la vanité le goût, des idées générales et par le désir de plaire l’âpreté du dogmatisme.
Les vérités de cet ordre ne sont applicables que dans leur ensemble et d’une façon très générale.
Il résulte de ce qui précède : i° que Saint-Simon s’est trompé sur le motif qui fit renvoyer madame de Navailles, et qu’ainsi son accusation contre madame de Montausier tombe ; 2° que la cause du renvoi de la maréchale fut une intrigue issue de main de courtisan, avec de telles circonstances, que ni le roi, ni les personnes instruites de ses motifs, ne pouvaient douter de la faute grave qui était imputée à la dame d’honneur, et qu’ainsi, madame de Montausier, en achetant sa charge, ne fit que partager le sentiment général qui la condamnait.
Si nous voulions d'abord en critiquer le titre, nous dirions que le mot Maximes ne sauroit convenir qu'à des vérités évidentes & consacrées par une adoption générale, non à des pensées qui peuvent être vraies, mais qui sont nouvelles, & ne doivent être regardées que comme le fruit de la méditation d'un esprit qui réfléchit pour lui même, sans avoir droit de fixer les idées d'autrui.
Enfin, cette ressource étant encore interdite aux poètes comiques, Ménandre et ses contemporains cherchèrent à intéresser le spectateur par une intrigue attachante et par la peinture des mœurs générales : c’est ce qu’on appelle la comédie nouvelle, que Plaute et Térence offrirent aux Romains.
Vue générale des Poèmes où le merveilleux du Christianisme remplace la Mythologie.
comme cette prière fait ensuite éclater l’intrépidité du général, qui, désarmé et tête nue, se présente à une soldatesque effrénée !
Par suite de ses préoccupations d’économiste, sans doute, Cochut a voulu surtout tracer l’idée nette du système, et il l’a pris à part, l’isolant de tous les faits généraux et ne l’expliquant que par l’état où les prodigalités de Louis XIV avaient mis les finances et la monarchie ; et, pour parler la langue économique, il s’est très bien tiré de ce dix-huitième d’épingle historique.
Les Assyriens et les Égyptiens, nations méditerranées, durent suivre dans les révolutions de leurs gouvernements la marche générale que nous avons indiquée.